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Malocclusion de Classe III : Symptômes, Traitements et Innovations 2025

Malocclusion de classe III

La malocclusion de classe III, aussi appelée prognathisme mandibulaire, touche environ 3 à 5% de la population française selon l'Assurance Maladie [1]. Cette pathologie orthodontique se caractérise par un décalage entre les mâchoires, où la mandibule (mâchoire inférieure) est positionnée trop en avant par rapport au maxillaire (mâchoire supérieure). Bien que souvent considérée comme un simple problème esthétique, cette malocclusion peut avoir des répercussions importantes sur la mastication, la phonation et l'estime de soi.

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Malocclusion de classe III : Définition et Vue d'Ensemble

La malocclusion de classe III représente l'une des anomalies orthodontiques les plus complexes à traiter. Contrairement aux idées reçues, il ne s'agit pas simplement d'un problème esthétique, mais d'une véritable pathologie fonctionnelle qui affecte l'ensemble du système stomatognathique.

Cette anomalie se caractérise par une relation anormale entre les arcades dentaires supérieure et inférieure. Concrètement, les dents inférieures se trouvent en avant des dents supérieures lors de la fermeture de la bouche. Cette situation peut résulter d'un prognathisme mandibulaire (mâchoire inférieure trop développée), d'un rétrognathisme maxillaire (mâchoire supérieure sous-développée), ou d'une combinaison des deux [2,3].

L'important à retenir, c'est que cette pathologie peut être d'origine squelettique, dentaire ou fonctionnelle. Les formes squelettiques sont généralement les plus sévères et nécessitent souvent une approche chirurgicale combinée à l'orthodontie. Les formes dentaires, plus légères, peuvent parfois être corrigées par un traitement orthodontique seul [4,5].

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes révèlent des disparités importantes selon les populations étudiées. En France, la prévalence de la malocclusion de classe III varie entre 3 et 5% de la population générale, avec des variations régionales notables [1]. Cette prévalence reste relativement stable depuis une décennie, contrairement à d'autres pays européens où l'on observe une légère augmentation.

Au niveau mondial, les chiffres sont particulièrement élevés en Asie de l'Est, où la prévalence peut atteindre 15 à 20% dans certaines populations, notamment en Corée du Sud et au Japon [6,7]. Cette différence s'explique en partie par des facteurs génétiques spécifiques à ces populations. En Europe, l'Allemagne et les Pays-Bas présentent des taux similaires à la France, autour de 4% [8].

L'incidence annuelle en France est estimée à environ 0,2% des naissances, soit près de 1 500 nouveaux cas par an [1]. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de ces chiffres, avec toutefois une meilleure détection précoce grâce aux programmes de dépistage scolaire renforcés [9].

D'un point de vue économique, le coût moyen d'un traitement complet de malocclusion de classe III en France s'élève à 8 000-12 000 euros, représentant un impact significatif sur le système de santé avec une dépense annuelle estimée à 180 millions d'euros [1,10].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les origines de la malocclusion de classe III sont multifactorielles, combinant des facteurs génétiques, environnementaux et fonctionnels. La composante héréditaire joue un rôle prépondérant, avec un risque multiplié par 6 chez les enfants dont un parent présente cette anomalie [9,11].

Parmi les facteurs génétiques identifiés, plusieurs gènes sont impliqués dans le développement cranio-facial. Les recherches récentes ont mis en évidence des mutations spécifiques sur les chromosomes 1, 3 et 12, particulièrement fréquentes dans les formes familiales sévères [9]. Ces découvertes ouvrent la voie à un dépistage génétique précoce, actuellement en cours d'évaluation dans plusieurs centres français.

Les facteurs environnementaux ne sont pas négligeables. La respiration buccale chronique, souvent liée à des obstructions nasales répétées dans l'enfance, peut favoriser le développement d'une classe III fonctionnelle [10,12]. De même, certaines habitudes comme la succion du pouce prolongée au-delà de 4 ans ou l'utilisation excessive de la tétine peuvent influencer la croissance des mâchoires.

Bon à savoir : les troubles de la déglutition et certaines pathologies neuromusculaires peuvent également contribuer au développement de cette malocclusion. C'est pourquoi une évaluation pluridisciplinaire est souvent nécessaire [13].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les signes de la malocclusion de classe III peuvent être subtils dans les formes légères ou, au contraire, très évidents dans les cas sévères. Le signe le plus caractéristique reste le décalage visible entre les mâchoires, avec un menton proéminent et parfois un profil concave du visage.

Au niveau dentaire, vous pourriez observer un articulé croisé antérieur : les dents inférieures recouvrent les dents supérieures lors de la fermeture. Cette inversion de l'occlusion normale peut concerner une ou plusieurs dents. Dans certains cas, les patients développent une position d'adaptation où ils avancent la mâchoire inférieure pour obtenir un contact dentaire, masquant temporairement l'anomalie [14].

Les symptômes fonctionnels sont souvent plus gênants que l'aspect esthétique. La mastication peut être difficile, particulièrement pour couper les aliments avec les incisives. Beaucoup de patients rapportent des difficultés à mordre dans une pomme ou un sandwich. La phonation est également affectée, avec des troubles de prononciation des consonnes sifflantes (s, z, ch) [15].

D'autres signes peuvent alerter : des douleurs articulaires au niveau des articulations temporo-mandibulaires, des maux de tête fréquents, ou encore une usure anormale de certaines dents due à des contacts prématurés [16]. Il est important de noter que ces symptômes peuvent s'aggraver avec l'âge si aucun traitement n'est entrepris.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la malocclusion de classe III nécessite une approche méthodique et pluridisciplinaire. La première étape consiste en un examen clinique approfondi réalisé par un orthodontiste ou un chirurgien maxillo-facial. Cet examen évalue la relation entre les mâchoires, l'occlusion dentaire et l'esthétique faciale [11].

L'imagerie médicale joue un rôle crucial dans l'établissement du diagnostic. La téléradiographie de profil permet d'analyser les rapports squelettiques et de quantifier l'importance de l'anomalie. Plus récemment, la tomographie volumique à faisceau conique (CBCT) offre une vision tridimensionnelle précise des structures osseuses, particulièrement utile pour planifier les traitements complexes [11].

L'analyse céphalométrique, réalisée sur les radiographies, permet de classer précisément le type de classe III. Les mesures angulaires comme l'ANB (différence entre les angles SNA et SNB) sont inférieures à 0° dans les classes III, contrairement aux valeurs normales comprises entre 2 et 4° [17]. Cette analyse guide le choix thérapeutique entre traitement orthodontique seul ou combiné à la chirurgie.

Concrètement, le bilan peut également inclure des examens fonctionnels : étude de la déglutition, analyse de la respiration, et parfois une évaluation orthophonique. Cette approche globale permet d'identifier tous les facteurs contributifs et d'adapter le traitement en conséquence [13].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la malocclusion de classe III dépend étroitement de l'âge du patient, de la sévérité de l'anomalie et de son origine. Chez l'enfant en croissance, l'orthopédie dento-faciale offre des possibilités thérapeutiques remarquables. Les appareils comme le masque de Delaire permettent de stimuler la croissance du maxillaire tout en contrôlant celle de la mandibule [8,13].

Pour les formes légères à modérées chez l'adulte, l'orthodontie conventionnelle peut suffire. Les techniques modernes incluent les appareils linguaux et les aligneurs transparents, qui offrent une alternative esthétique aux bagues traditionnelles. Cependant, ces traitements ont leurs limites et ne peuvent corriger que les composantes dentaires de la malocclusion [12,14].

Les cas sévères nécessitent souvent une approche chirurgico-orthodontique. Cette combinaison associe une préparation orthodontique pré-chirurgicale, une intervention de chirurgie orthognathique (ostéotomie mandibulaire et/ou maxillaire), puis une finition orthodontique. Bien que plus lourde, cette approche permet des corrections spectaculaires tant sur le plan fonctionnel qu'esthétique [7].

Rassurez-vous, les techniques chirurgicales ont considérablement évolué. Les interventions sont désormais moins invasives, avec des temps de récupération réduits et des résultats plus prévisibles grâce à la planification numérique 3D [5,11].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de la malocclusion de classe III avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Le Congrès 2025 a mis en lumière plusieurs innovations majeures qui révolutionnent déjà la pratique orthodontique [2].

Parmi les avancées les plus significatives, les gouttières myofonctionnelles oro-faciales représentent une approche révolutionnaire pour traiter les formes fonctionnelles. Ces dispositifs permettent de réorienter les pressions musculaires et de rééduquer les fonctions oro-faciales, offrant une alternative non invasive aux traitements conventionnels [10]. Les premiers résultats cliniques montrent des taux de succès encourageants, particulièrement chez les patients jeunes.

L'intelligence artificielle fait également son entrée dans le diagnostic et la planification thérapeutique. Les nouveaux logiciels d'analyse céphalométrique automatisée permettent une précision diagnostique inégalée et une prédiction plus fiable des résultats de traitement [3,4]. Cette technologie facilite également la communication avec les patients grâce à des simulations 3D réalistes.

La recherche génétique ouvre des perspectives fascinantes pour la médecine personnalisée. Les travaux récents sur la dissection génétique de la classe III squelettique permettent d'envisager des thérapies ciblées basées sur le profil génétique individuel [9]. Bien que ces approches soient encore expérimentales, elles pourraient transformer la prise en charge dans les prochaines années.

Enfin, les techniques de distraction ostéogénique mini-invasive se développent rapidement, offrant une alternative à la chirurgie orthognathique traditionnelle pour certains cas sélectionnés [5,6].

Vivre au Quotidien avec Malocclusion de classe III

Vivre avec une malocclusion de classe III non traitée peut impacter significativement la qualité de vie quotidienne. Les difficultés alimentaires sont souvent les plus préoccupantes : mordre dans certains aliments devient compliqué, et la mastication peut être moins efficace [15].

Beaucoup de patients développent des stratégies d'adaptation inconscientes. Ils modifient leur façon de manger, évitent certains aliments ou compensent par une mastication plus prolongée. Ces adaptations, bien que naturelles, peuvent entraîner une fatigue musculaire et des tensions au niveau des articulations temporo-mandibulaires [16].

L'impact psychologique ne doit pas être sous-estimé. Dans notre société où l'apparence joue un rôle important, certaines personnes peuvent développer une gêne sociale, éviter de sourire ou se sentir moins confiantes dans leurs interactions. Heureusement, la plupart des patients s'adaptent bien et mènent une vie parfaitement normale [17].

Il est important de savoir que des solutions existent à tout âge. Même si le traitement peut être plus complexe chez l'adulte, les résultats obtenus sont souvent très satisfaisants et transforment littéralement la vie des patients. N'hésitez pas à consulter un spécialiste pour évaluer vos options thérapeutiques.

Les Complications Possibles

Bien que la malocclusion de classe III soit généralement bien tolérée, certaines complications peuvent survenir en l'absence de traitement ou lors de la prise en charge thérapeutique. Les troubles de l'articulation temporo-mandibulaire représentent la complication la plus fréquente, touchant environ 30% des patients non traités après 40 ans [16].

L'usure dentaire prématurée constitue un autre risque significatif. Les contacts anormaux entre les dents créent des zones de surcharge qui peuvent entraîner des fractures dentaires, une sensibilité accrue ou des problèmes parodontaux. Cette usure est particulièrement marquée au niveau des incisives inférieures qui subissent des contraintes excessives [15,17].

Les complications chirurgicales, bien que rares, méritent d'être mentionnées. La résorption condylienne post-chirurgicale, observée dans moins de 5% des cas, peut nécessiter une prise en charge spécialisée. Les études récentes montrent cependant que les techniques modernes ont considérablement réduit ce risque [7].

D'un point de vue orthodontique, la récidive reste une préoccupation majeure. C'est pourquoi le port de contentions à vie est généralement recommandé après traitement. Rassurez-vous, ces dispositifs sont discrets et n'interfèrent pas avec la vie quotidienne [12,14].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la malocclusion de classe III dépend largement de plusieurs facteurs : l'âge de prise en charge, la sévérité de l'anomalie, et la coopération du patient. Globalement, les résultats thérapeutiques sont excellents lorsque le traitement est adapté et bien conduit [8,13].

Chez l'enfant, le pronostic est particulièrement favorable grâce aux possibilités d'orthopédie dento-faciale. Les taux de succès atteignent 85-90% pour les formes légères à modérées traitées avant la fin de la croissance. L'intervention précoce permet souvent d'éviter la chirurgie à l'âge adulte [8].

Pour les adultes, même les cas complexes bénéficient d'un excellent pronostic avec l'approche chirurgico-orthodontique. Les études à long terme montrent une stabilité des résultats dans plus de 95% des cas à 10 ans, à maladie de respecter le port des contentions [7,14].

Il faut savoir que les bénéfices du traitement vont bien au-delà de l'amélioration esthétique. La correction de la malocclusion améliore significativement la fonction masticatoire, réduit les risques de complications articulaires et dentaires, et a un impact positif sur l'estime de soi [15,17]. La qualité de vie des patients traités est nettement supérieure à celle des patients non traités, justifiant pleinement l'investissement thérapeutique.

Peut-on Prévenir Malocclusion de classe III ?

La prévention de la malocclusion de classe III reste un défi complexe en raison de sa forte composante génétique. Cependant, certaines mesures peuvent limiter l'expression de la pathologie ou en réduire la sévérité [9,11].

La détection précoce constitue l'élément clé de la prévention secondaire. Les examens orthodontiques de dépistage, recommandés dès l'âge de 6-7 ans, permettent d'identifier les signes précoces et d'intervenir au moment optimal de la croissance. Cette approche préventive peut éviter l'évolution vers des formes sévères nécessitant une chirurgie [1,8].

Certains facteurs environnementaux peuvent être contrôlés. La prise en charge précoce des obstructions nasales chroniques (végétations, allergies) permet de favoriser une respiration nasale normale et un développement harmonieux des mâchoires. De même, l'arrêt des habitudes de succion non nutritive avant l'âge de 4 ans limite les risques de déformation [10,12].

L'éducation des parents joue un rôle important. Connaître les signes d'alerte et consulter précocement peut faire la différence entre un traitement simple et une prise en charge complexe. Les campagnes de sensibilisation menées par l'Assurance Maladie contribuent à cette démarche préventive [1].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises concernant la prise en charge de la malocclusion de classe III. L'Assurance Maladie reconnaît cette pathologie comme une anomalie nécessitant un traitement spécialisé et prend en charge les soins orthodontiques sous certaines maladies [1].

Selon les dernières directives, le traitement orthodontique est remboursé à 100% pour les patients de moins de 16 ans, à maladie qu'il soit entrepris avant cet âge limite. Pour les adultes, seuls les traitements pré-chirurgicaux dans le cadre d'une chirurgie orthognathique bénéficient d'une prise en charge [1].

La Haute Autorité de Santé recommande une approche pluridisciplinaire associant orthodontiste, chirurgien maxillo-facial et parfois orthophoniste. Cette coordination des soins garantit une prise en charge optimale et des résultats durables. Les protocoles de soins doivent être établis en concertation entre les différents spécialistes [13].

Les innovations thérapeutiques 2024-2025 font l'objet d'une évaluation continue par les autorités. Les nouvelles techniques comme les gouttières myofonctionnelles sont en cours d'évaluation pour une éventuelle intégration dans les nomenclatures de remboursement [2,10]. Cette démarche d'évaluation garantit la sécurité et l'efficacité des nouveaux traitements proposés aux patients.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs organismes et associations accompagnent les patients atteints de malocclusion de classe III dans leur parcours de soins. La Fédération Française d'Orthodontie (FFO) propose des ressources éducatives et un annuaire de praticiens spécialisés sur son site internet.

L'association "Sourire et Harmonie" regroupe des patients ayant bénéficié de traitements orthodontiques complexes. Elle organise des rencontres, propose un soutien psychologique et facilite les échanges d'expériences entre patients. Leurs témoignages sont particulièrement précieux pour les personnes qui hésitent à entreprendre un traitement.

Pour les aspects financiers, plusieurs organismes peuvent apporter une aide. Les mutuelles santé proposent souvent des forfaits orthodontie qui complètent le remboursement de l'Assurance Maladie. Certaines collectivités locales ont également mis en place des aides spécifiques pour les familles aux revenus modestes.

Les centres hospitaliers universitaires disposent de consultations spécialisées qui peuvent être une alternative intéressante, notamment pour les cas complexes nécessitant une approche multidisciplinaire. Ces structures offrent souvent des tarifs préférentiels et participent aux innovations thérapeutiques.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une malocclusion de classe III ou suivre un traitement nécessite quelques adaptations pratiques. Pendant la phase de traitement orthodontique, privilégiez une alimentation adaptée : évitez les aliments trop durs ou collants qui pourraient endommager les appareils.

L'hygiène bucco-dentaire doit être renforcée. Utilisez une brosse à dents souple, du fil dentaire spécialisé et des brossettes interdentaires. Les bains de bouche antiseptiques peuvent être utiles, mais demandez conseil à votre orthodontiste pour choisir le produit le plus adapté.

En cas de douleurs articulaires, quelques gestes simples peuvent soulager : évitez de mâcher des chewing-gums, limitez les bâillements excessifs et appliquez de la chaleur douce sur les zones douloureuses. Si les douleurs persistent, n'hésitez pas à consulter.

Pour les patients en attente de traitement, certains exercices de rééducation fonctionnelle peuvent être bénéfiques. La rééducation de la déglutition et de la posture linguale peut limiter l'aggravation de la malocclusion. Un orthophoniste spécialisé peut vous guider dans ces exercices.

Enfin, gardez une attitude positive ! Les traitements modernes offrent d'excellents résultats, et l'investissement en vaut largement la peine. N'hésitez pas à poser toutes vos questions à votre équipe soignante.

Quand Consulter un Médecin ?

Plusieurs signes doivent vous alerter et motiver une consultation spécialisée. Chez l'enfant, un décalage visible des mâchoires dès l'âge de 6-7 ans justifie un avis orthodontique, même si toutes les dents définitives ne sont pas encore sorties [8].

Les difficultés fonctionnelles constituent également des signaux d'alarme. Si vous ou votre enfant éprouvez des difficultés pour mordre certains aliments, si la prononciation de certains sons est altérée, ou si des douleurs apparaissent au niveau des mâchoires, une consultation s'impose [15,16].

Chez l'adulte, l'apparition ou l'aggravation de symptômes articulaires (craquements, douleurs, limitation d'ouverture) peut signaler une évolution de la malocclusion. Ces signes ne doivent pas être négligés car ils peuvent s'aggraver avec le temps [16].

N'attendez pas que les symptômes deviennent invalidants. Plus la prise en charge est précoce, plus les options thérapeutiques sont nombreuses et les résultats prévisibles. La consultation d'évaluation permet de faire le point sur votre situation et de discuter des différentes possibilités de traitement.

En cas de doute, votre dentiste traitant peut vous orienter vers un spécialiste. Cette démarche est souvent le premier pas vers une amélioration significative de votre qualité de vie.

Questions Fréquentes

À quel âge peut-on traiter une malocclusion de classe III ?
Le traitement peut débuter dès l'âge de 6-7 ans avec l'orthopédie dento-faciale. Chez l'adulte, il n'y a pas de limite d'âge, mais l'approche thérapeutique sera différente [8,13].

Le traitement est-il douloureux ?
Les traitements modernes sont généralement bien tolérés. Des gênes temporaires peuvent survenir lors des activations d'appareils, mais elles disparaissent rapidement [12,14].

Combien de temps dure un traitement ?
La durée varie selon la complexité : 12-18 mois pour l'orthopédie chez l'enfant, 18-24 mois pour l'orthodontie adulte, et 2-3 ans pour les traitements chirurgico-orthodontiques [7,13].

Les résultats sont-ils définitifs ?
Oui, à maladie de porter les contentions prescrites. Le taux de stabilité à long terme dépasse 95% avec un suivi approprié [14].

Peut-on traiter avec des aligneurs transparents ?
Les aligneurs peuvent traiter certaines formes légères à modérées, mais les cas sévères nécessitent souvent des techniques conventionnelles ou une chirurgie [12].

Questions Fréquentes

À quel âge peut-on traiter une malocclusion de classe III ?

Le traitement peut débuter dès l'âge de 6-7 ans avec l'orthopédie dento-faciale. Chez l'adulte, il n'y a pas de limite d'âge, mais l'approche thérapeutique sera différente.

Le traitement est-il douloureux ?

Les traitements modernes sont généralement bien tolérés. Des gênes temporaires peuvent survenir lors des activations d'appareils, mais elles disparaissent rapidement.

Combien de temps dure un traitement ?

La durée varie selon la complexité : 12-18 mois pour l'orthopédie chez l'enfant, 18-24 mois pour l'orthodontie adulte, et 2-3 ans pour les traitements chirurgico-orthodontiques.

Les résultats sont-ils définitifs ?

Oui, à maladie de porter les contentions prescrites. Le taux de stabilité à long terme dépasse 95% avec un suivi approprié.

Peut-on traiter avec des aligneurs transparents ?

Les aligneurs peuvent traiter certaines formes légères à modérées, mais les cas sévères nécessitent souvent des techniques conventionnelles ou une chirurgie.

Sources et références

Références

  1. [1] La classification et les types de malpositions dentaires. Assurance Maladie. 2024-2025.Lien
  2. [2] Congrès 2025. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  3. [3] état des lieux et évolutions future - DUMAS. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] Orthodontie de l'Enfant et du Jeune Adulte - Marie-José. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Contemporary Advances in the Orthodontic Management. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [6] Early orthodontic treatment for Class III malocclusion. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  7. [7] MC Faria-Teixeira, F Azevedo-Coutinho. Orthognathic surgery-related condylar resorption in patients with skeletal class III malocclusion versus class III malocclusion: a systematic review and meta-analysis. 2025.Lien
  8. [8] X Zhou, S Chen. Expert consensus on early orthodontic treatment of class III malocclusion. 2025.Lien
  9. [9] O Zohud, IM Lone. Towards genetic dissection of skeletal class III malocclusion: a review of genetic variations underlying the phenotype in humans and future directions. 2023.Lien
  10. [10] P Amat, G Bounoure. Réorienter les pressions musculaires avec une gouttière myofonctionnelle oro-faciale pour traiter une malocclusion de classe III fonctionnelle. 2024.Lien
  11. [11] Z Li, KF Hung. Radiographic imaging for the diagnosis and treatment of patients with skeletal class III malocclusion. 2024.Lien
  12. [12] AD Inchingolo, A Patano. Treatment of class III malocclusion and anterior crossbite with aligners: a case report. 2022.Lien
  13. [13] AM Inchingolo, AD Inchingolo. Orthopedic Devices for Skeletal Class III Malocclusion Treatment in Growing Patients: A Comparative Effectiveness Systematic Review. 2024.Lien
  14. [14] AM Inchingolo, A Patano. Mandibular Molar Distalization in Class III Malocclusion: A Systematic Review. 2023.Lien
  15. [15] Malocclusion dentaire : symptome et traitement avant après. www.mondentistechampigny.fr.Lien
  16. [16] Malocclusion de type "Classe 3". www.orthodontisteenligne.com.Lien
  17. [17] Malocclusion de classe III quel traitement. www.information-dentaire.fr.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.