Malocclusion de Classe II : Symptômes, Traitements et Innovations 2025

La malocclusion de classe II, aussi appelée rétrognathie mandibulaire, touche environ 15 à 20% de la population française selon les dernières données épidémiologiques [1,2]. Cette pathologie orthodontique se caractérise par un décalage entre les mâchoires supérieure et inférieure, créant un profil particulier et parfois des difficultés fonctionnelles. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent aujourd'hui des solutions plus efficaces et moins contraignantes qu'auparavant [3,4].

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Malocclusion de classe II : Définition et Vue d'Ensemble
La malocclusion de classe II représente une anomalie de l'occlusion dentaire où la mâchoire supérieure (maxillaire) est positionnée trop en avant par rapport à la mâchoire inférieure (mandibule). Cette pathologie orthodontique crée ce qu'on appelle communément un "menton fuyant" ou une "mâchoire en retrait" [5,6].
Concrètement, imaginez deux engrenages qui ne s'emboîtent pas correctement. C'est exactement ce qui se passe avec vos dents : les dents du haut "dépassent" celles du bas de plus de 2 millimètres, créant un surplomb horizontal anormal [7]. Cette situation peut concerner uniquement les dents (malocclusion dentaire) ou impliquer l'ensemble des structures osseuses (malocclusion squelettique) [8].
Il existe deux sous-types principaux de cette pathologie. La classe II division 1 se caractérise par des incisives supérieures inclinées vers l'avant, tandis que la classe II division 2 présente des incisives supérieures inclinées vers l'arrière [9,10]. Cette distinction est cruciale car elle influence directement le choix du traitement orthodontique.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques françaises révèlent que la malocclusion de classe II affecte entre 15 et 25% de la population, avec des variations significatives selon les régions [1,11]. En Île-de-France, la prévalence atteint 22%, tandis qu'elle descend à 16% dans le Sud-Ouest, probablement en raison de facteurs génétiques et environnementaux différents [12].
L'incidence annuelle de nouveaux cas diagnostiqués s'élève à environ 3,2 pour 1000 habitants, avec une tendance à l'augmentation de 8% sur les cinq dernières années [13]. Cette progression s'explique notamment par l'amélioration du dépistage précoce et une meilleure sensibilisation des parents aux problèmes orthodontiques [14].
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute. L'Allemagne présente des taux similaires (18-24%), tandis que les pays nordiques affichent des prévalences légèrement inférieures (12-18%) [15]. Ces différences reflètent probablement des variations génétiques entre populations européennes [16].
Concernant la répartition par âge et sexe, les filles sont légèrement plus touchées que les garçons (ratio 1,3:1), particulièrement pour la division 2 [17]. Le pic de diagnostic se situe entre 8 et 12 ans, période où les parents consultent le plus souvent pour des problèmes esthétiques [18]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 180 millions d'euros annuels, incluant les traitements orthodontiques et les complications associées [19].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes de la malocclusion de classe II sont multifactorielles, combinant des facteurs génétiques, environnementaux et comportementaux. La composante héréditaire représente environ 60 à 70% des cas, expliquant pourquoi cette pathologie se transmet souvent de génération en génération [10,20].
Parmi les facteurs génétiques, on retrouve des anomalies de croissance mandibulaire, une hypoplasie (sous-développement) de la mâchoire inférieure, ou au contraire une croissance excessive du maxillaire supérieur [21]. Ces déséquilibres de croissance se manifestent généralement pendant l'enfance et l'adolescence, périodes de développement maxillo-facial intense [22].
Les habitudes délétères constituent un facteur de risque majeur. La succion du pouce prolongée au-delà de 4 ans, l'utilisation excessive de la tétine, ou la respiration buccale chronique peuvent favoriser le développement d'une classe II [23,24]. D'ailleurs, les enfants qui respirent par la bouche développent souvent une posture linguale basse, aggravant le décalage entre les mâchoires [25].
Certaines pathologies peuvent également contribuer à cette malocclusion. Les troubles ORL chroniques (rhinites, végétations adénoïdes hypertrophiées) obligent l'enfant à respirer par la bouche, modifiant la croissance faciale [26]. Les traumatismes faciaux, bien que plus rares, peuvent aussi perturber le développement normal des mâchoires [27].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les signes de la malocclusion de classe II sont souvent visibles dès l'enfance, mais certains symptômes peuvent passer inaperçus. Le signe le plus évident reste le profil convexe : le menton semble reculé par rapport au nez et aux lèvres, créant une harmonie faciale perturbée [5,28].
Au niveau dentaire, vous remarquerez que les dents du haut "dépassent" nettement celles du bas. Ce surplomb horizontal peut atteindre plusieurs millimètres et s'accompagne parfois d'un espace visible entre les incisives supérieures et inférieures [29]. Dans la division 2, les incisives supérieures peuvent au contraire paraître "rentrées", masquant partiellement le problème [30].
Les symptômes fonctionnels sont tout aussi importants à identifier. Beaucoup de patients rapportent des difficultés de mastication, particulièrement pour croquer dans une pomme ou mordre un sandwich [31]. La déglutition peut également être perturbée, avec une tendance à avaler "de travers" [32].
D'un point de vue esthétique, le sourire peut paraître déséquilibré. Les gencives supérieures sont parfois trop visibles (sourire gingival), tandis que les lèvres peinent à se fermer naturellement [33]. Cette difficulté de fermeture labiale peut entraîner une sécheresse buccale chronique et favoriser les caries [34].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de la malocclusion de classe II suit un protocole précis, généralement initié par votre dentiste ou directement par un orthodontiste. La première étape consiste en un examen clinique approfondi de votre occlusion, de votre profil facial et de vos fonctions oro-faciales [35].
L'orthodontiste évalue d'abord la relation entre vos mâchoires en vous demandant de fermer la bouche naturellement. Il mesure ensuite le surplomb horizontal et vertical à l'aide d'instruments spécialisés [36]. Cette analyse clinique permet de distinguer une classe II dentaire d'une classe II squelettique, distinction cruciale pour le plan de traitement [37].
Les examens radiographiques constituent l'étape suivante. La téléradiographie de profil reste l'examen de référence, permettant d'analyser précisément les rapports entre les différentes structures osseuses [38]. Depuis 2024, de nombreux cabinets utilisent également la radiographie 3D (cone beam), offrant une vision tridimensionnelle des structures maxillo-faciales [2,39].
L'analyse céphalométrique, réalisée sur ces radiographies, permet de quantifier les décalages osseux et dentaires. Les mesures de référence incluent l'angle ANB (différence entre les positions du maxillaire et de la mandibule) et l'angle de convexité faciale [40]. Ces données chiffrées guident le choix thérapeutique et permettent de prédire les résultats du traitement [41].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la malocclusion de classe II varie considérablement selon l'âge du patient et la sévérité de la pathologie. Chez l'enfant en croissance, l'orthodontie interceptive offre d'excellents résultats avec des appareils comme l'activateur de Frankel ou le Twin Block [42,43].
Ces appareils fonctionnels stimulent la croissance mandibulaire en repositionnant la mâchoire inférieure vers l'avant. Le traitement dure généralement 12 à 18 mois et doit être débuté idéalement entre 8 et 11 ans, pendant le pic de croissance pubertaire [44]. L'important à retenir : plus le traitement est précoce, plus les résultats sont stables [45].
Chez l'adolescent et l'adulte, le traitement orthodontique conventionnel avec bagues métalliques ou brackets céramiques reste la référence. La durée moyenne s'étend de 18 à 30 mois, selon la complexité du cas [46]. Les élastiques intermaxillaires, portés par le patient, permettent de corriger progressivement le décalage entre les mâchoires [47].
L'orthodontie invisible connaît un essor remarquable. Les aligneurs transparents type Invisalign montrent une efficacité croissante dans le traitement des classes II légères à modérées [8,48]. Cette option séduit particulièrement les adultes soucieux de l'aspect esthétique pendant le traitement [49].
Dans les cas sévères, la chirurgie orthognathique peut s'avérer nécessaire. Cette intervention, réalisée en milieu hospitalier, repositionne chirurgicalement les mâchoires pour corriger les décalages importants [50]. Elle s'accompagne toujours d'un traitement orthodontique pré et post-opératoire [51].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans le traitement de la malocclusion de classe II avec l'émergence de technologies révolutionnaires. Les mini-vis d'ancrage temporaire (TADs) permettent désormais des mouvements dentaires impossibles avec l'orthodontie conventionnelle [1,2].
Ces dispositifs, implantés temporairement dans l'os, offrent un ancrage absolu pour tracter les dents dans la direction souhaitée. Concrètement, ils permettent de reculer l'arcade supérieure sans avoir recours aux extractions dentaires, révolutionnant ainsi les protocoles de traitement [3,52].
L'orthodontie accélérée représente une autre innovation majeure de 2025. Les techniques de corticotomie alvéolaire, combinées à des facteurs de croissance, réduisent la durée de traitement de 30 à 50% [4,53]. Cette approche mini-invasive stimule le remodelage osseux, permettant des mouvements dentaires plus rapides et plus prévisibles [54].
L'intelligence artificielle transforme également la planification thérapeutique. Les logiciels de simulation 3D prédisent avec une précision inégalée les résultats du traitement, permettant aux patients de visualiser leur futur sourire avant même de commencer [55]. Ces outils révolutionnent la communication entre praticien et patient [56].
La recherche génétique ouvre des perspectives fascinantes. L'identification de marqueurs génétiques spécifiques à la classe II pourrait permettre un dépistage précoce et des traitements personnalisés [10,57]. Plusieurs essais cliniques sont en cours pour valider ces approches innovantes [58].
Vivre au Quotidien avec Malocclusion de classe II
Vivre avec une malocclusion de classe II non traitée peut impacter plusieurs aspects de votre quotidien. Beaucoup de patients développent des stratégies d'adaptation pour masquer leur gêne esthétique : sourire à lèvres fermées, éviter les photos de profil, ou porter la main devant la bouche en parlant [59].
L'alimentation nécessite souvent des ajustements. Croquer dans une pomme, manger un sandwich ou déguster un épi de maïs peut s'avérer difficile [60]. Certains patients rapportent devoir découper leurs aliments en petits morceaux ou éviter certaines textures [61]. Ces adaptations, bien que fonctionnelles, peuvent limiter le plaisir de manger et créer des frustrations sociales [62].
La phonation peut également être affectée. Certains sons, particulièrement les "s" et les "z", peuvent être difficiles à prononcer correctement [63]. Cette difficulté d'élocution peut impacter la confiance en soi, notamment dans les situations professionnelles ou sociales [64].
Heureusement, de nombreuses personnes s'adaptent remarquablement bien à leur malocclusion. L'important est de maintenir une hygiène bucco-dentaire rigoureuse, car les zones de chevauchement dentaire sont plus difficiles à nettoyer [65]. L'utilisation de brossettes interdentaires et de fil dentaire devient indispensable pour prévenir les caries et les maladies parodontales [66].
Les Complications Possibles
La malocclusion de classe II non traitée peut entraîner diverses complications à long terme. Les problèmes parodontaux figurent parmi les plus fréquents, car les malpositions dentaires compliquent l'hygiène bucco-dentaire [67]. Les zones de chevauchement deviennent des niches à bactéries, favorisant gingivites et parodontites [68].
Les troubles de l'articulation temporo-mandibulaire (ATM) représentent une complication majeure. Le décalage entre les mâchoires crée des contraintes anormales sur les articulations, pouvant provoquer douleurs, craquements et limitation d'ouverture buccale [69]. Ces symptômes s'aggravent souvent avec l'âge et peuvent devenir très invalidants [70].
L'usure dentaire prématurée constitue un autre risque significatif. Les contacts anormaux entre les dents créent des zones de friction excessive, entraînant une abrasion de l'émail [71]. Cette usure peut nécessiter des restaurations prothétiques coûteuses et complexes [72].
Les complications respiratoires ne doivent pas être négligées. La malocclusion de classe II s'accompagne souvent d'une réduction de l'espace pharyngé, favorisant les troubles du sommeil et l'apnée obstructive [6,73]. Ces problèmes respiratoires peuvent avoir des répercussions cardiovasculaires importantes [74].
Enfin, l'impact psychologique peut être considérable. Les études montrent une corrélation entre malocclusion sévère et diminution de l'estime de soi, particulièrement chez les adolescents [75]. Cette souffrance psychologique justifie souvent à elle seule la prise en charge orthodontique [76].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la malocclusion de classe II dépend largement de l'âge de prise en charge et de la sévérité initiale de la pathologie. Chez l'enfant traité précocement, les résultats sont généralement excellents avec une stabilité à long terme supérieure à 85% [77,78].
L'orthodontie interceptive, débutée entre 7 et 11 ans, offre les meilleurs résultats. À cet âge, la croissance mandibulaire peut encore être stimulée efficacement, permettant une correction harmonieuse des rapports squelettiques [79]. Les récidives sont rares lorsque le traitement est mené à terme et suivi d'une contention appropriée [80].
Chez l'adolescent et l'adulte jeune, le pronostic reste favorable mais nécessite souvent des compromis. L'absence de croissance résiduelle limite les possibilités de correction squelettique, orientant vers des solutions principalement dentaires [81]. La durée de traitement est généralement plus longue (24 à 36 mois) mais les résultats esthétiques et fonctionnels sont satisfaisants dans 90% des cas [82].
Pour les adultes de plus de 40 ans, le traitement orthodontique reste possible mais requiert des précautions particulières. L'état parodontal doit être parfait avant d'entreprendre tout mouvement dentaire [83]. Les mouvements sont plus lents et la contention doit être maintenue à vie pour éviter les récidives [84].
Les cas nécessitant une chirurgie orthognathique présentent un pronostic excellent à maladie d'une bonne coopération du patient. Le taux de satisfaction post-opératoire dépasse 95%, avec une amélioration significative de la qualité de vie [85,86].
Peut-on Prévenir Malocclusion de classe II ?
La prévention de la malocclusion de classe II repose principalement sur l'identification et la correction précoce des facteurs de risque modifiables. Bien que la composante génétique soit prédominante, certaines mesures peuvent limiter l'aggravation de la pathologie [87].
L'arrêt des habitudes délétères constitue la mesure préventive la plus efficace. La succion du pouce doit être abandonnée avant l'âge de 4 ans pour éviter les déformations alvéolaires [88]. L'utilisation prolongée de la tétine au-delà de 2 ans est également déconseillée [89]. Des techniques de sevrage progressif, parfois accompagnées d'un suivi psychologique, peuvent s'avérer nécessaires [90].
La rééducation de la respiration joue un rôle crucial. Les enfants qui respirent chroniquement par la bouche doivent bénéficier d'une prise en charge ORL pour traiter les causes sous-jacentes (rhinites, végétations) [91]. La rééducation orthophonique peut ensuite aider à rétablir une respiration nasale physiologique [92].
Le dépistage précoce par le dentiste ou le pédiatre permet d'identifier les signes d'alerte dès l'âge de 6 ans. L'Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire recommande une consultation orthodontique systématique vers 7-8 ans [93]. Cette évaluation précoce permet d'intercepter les malocclusions en cours de développement [94].
L'éducation des parents reste fondamentale. Ils doivent être sensibilisés aux signes d'alerte : respiration buccale, ronflement, difficultés de mastication ou asymétrie faciale [95]. Une prise en charge précoce multiplie par trois les chances de succès thérapeutique [96].
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 ses dernières recommandations concernant la prise en charge de la malocclusion de classe II. Ces guidelines actualisées intègrent les innovations thérapeutiques récentes et précisent les indications de remboursement [97].
Selon la HAS, le traitement orthodontique est recommandé dès l'âge de 6 ans en cas de classe II sévère avec retentissement fonctionnel. L'orthodontie interceptive bénéficie d'un remboursement partiel par l'Assurance Maladie lorsqu'elle est débutée avant 16 ans [98]. Cette prise en charge précoce permet d'éviter des traitements plus lourds à l'âge adulte [99].
L'Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire (UFSBD) préconise un dépistage systématique lors des visites de prévention bucco-dentaire. Le programme M'T dents, étendu en 2024, inclut désormais un volet orthodontique spécifique [100]. Cette mesure vise à réduire les inégalités d'accès aux soins orthodontiques [101].
La Société Française d'Orthopédie Dento-Faciale (SFODF) a établi des critères de sévérité précis pour guider les indications thérapeutiques. Un surplomb horizontal supérieur à 6 mm ou un retentissement fonctionnel significatif justifient une prise en charge prioritaire [102]. Ces critères harmonisent les pratiques entre praticiens [103].
Concernant la chirurgie orthognathique, la HAS maintient ses indications strictes : décalage squelettique supérieur à 6 mm avec retentissement fonctionnel majeur [104]. Cette intervention bénéficie d'une prise en charge intégrale lorsque les critères sont remplis [105].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations accompagnent les patients atteints de malocclusion de classe II dans leur parcours de soins. L'Association Française d'Orthodontie (AFO) propose des ressources pédagogiques et un annuaire de praticiens qualifiés [106]. Leur site internet offre des fiches explicatives détaillées sur les différents types de malocclusions [107].
La Fédération Française d'Orthodontie (FFO) organise régulièrement des journées d'information grand public. Ces événements permettent aux patients de rencontrer des spécialistes et de s'informer sur les dernières innovations thérapeutiques [108]. Les prochaines journées sont programmées dans les grandes villes françaises en 2025 [109].
L'association "Sourire pour Tous" œuvre pour l'accès aux soins orthodontiques des familles en difficulté financière. Elle propose un système de parrainage et des tarifs préférentiels dans un réseau de praticiens partenaires [110]. Plus de 2000 enfants ont bénéficié de ce dispositif depuis sa création [111].
Les forums en ligne constituent également une ressource précieuse. Le forum "Orthodontie-Info" rassemble plus de 15000 membres qui partagent leurs expériences et conseils [112]. Ces échanges entre patients permettent de dédramatiser le traitement et de partager des astuces pratiques [113].
Pour les aspects financiers, l'Union Nationale des Organismes Complémentaires d'Assurance Maladie (UNOCAM) publie un guide comparatif des remboursements orthodontiques [114]. Ce document aide les familles à choisir la mutuelle la mieux adaptée à leurs besoins [115].
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une malocclusion de classe II ou accompagner un proche dans son traitement nécessite quelques adaptations pratiques. Voici nos conseils pour optimiser votre prise en charge et améliorer votre confort au quotidien.
Concernant l'hygiène bucco-dentaire, investissez dans du matériel adapté. Une brosse à dents électrique avec tête rotative nettoie plus efficacement les zones difficiles d'accès [116]. Les brossettes interdentaires de différentes tailles permettent de nettoyer les espaces entre les dents déplacées [117]. N'hésitez pas à demander une démonstration à votre hygiéniste dentaire [118].
Pendant le traitement orthodontique, adaptez votre alimentation. Évitez les aliments durs (noix, caramels) qui peuvent endommager les appareils [119]. Privilégiez les textures molles les premiers jours après chaque activation : soupes, purées, yaourts [120]. Gardez toujours un kit d'urgence avec cire orthodontique et antalgiques [121].
Pour gérer la douleur post-activation, alternez chaud et froid. Un bain de bouche tiède au sel marin soulage les irritations gingivales [122]. Les antalgiques classiques (paracétamol, ibuprofène) restent efficaces pour les douleurs plus intenses [123].
Psychologiquement, entourez-vous de soutien. Rejoignez des groupes de patients sur les réseaux sociaux pour partager vos expériences [124]. N'hésitez pas à exprimer vos craintes à votre orthodontiste : la communication est essentielle pour un traitement réussi [125].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et motiver une consultation rapide chez un orthodontiste ou votre dentiste. Chez l'enfant, la respiration buccale persistante au-delà de 5 ans constitue un signal d'alarme majeur [126]. Cette habitude peut aggraver une classe II naissante et nécessite une évaluation ORL et orthodontique [127].
Les difficultés de mastication ou de déglutition chez un enfant de plus de 6 ans méritent également une attention particulière. Si votre enfant évite certains aliments, mâche d'un seul côté ou avale "de travers", une consultation s'impose [128]. Ces troubles fonctionnels peuvent révéler une malocclusion en développement [129].
L'asymétrie faciale progressive doit alerter les parents. Un menton qui semble "reculer" par rapport au reste du visage, une lèvre supérieure protrusive ou des difficultés à fermer les lèvres naturellement sont autant de signes évocateurs [130]. Plus la prise en charge est précoce, plus les résultats sont favorables [131].
Chez l'adulte, les douleurs articulaires (ATM) associées à une malocclusion justifient une évaluation orthodontique. Craquements, blocages ou douleurs à l'ouverture buccale peuvent être liés au décalage des mâchoires [132]. Un traitement orthodontique peut parfois soulager ces symptômes [133].
Enfin, la gêne esthétique importante avec retentissement psychologique constitue une indication légitime de consultation. L'orthodontie n'est pas qu'une question de santé : elle contribue aussi au bien-être et à l'estime de soi [134,135].
Questions Fréquentes
À quel âge peut-on traiter une malocclusion de classe II ?Le traitement peut débuter dès 7 ans avec l'orthodontie interceptive. Cependant, il n'y a pas d'âge limite : des traitements sont possibles à tout âge, même après 60 ans [136].
Le traitement est-il douloureux ?
Les douleurs sont généralement modérées et transitoires. Elles surviennent principalement après la pose de l'appareil et les activations mensuelles. Des antalgiques simples suffisent habituellement [137].
Combien coûte un traitement orthodontique ?
Les tarifs varient de 3000 à 8000 euros selon la complexité et la durée. L'Assurance Maladie rembourse partiellement les traitements débutés avant 16 ans [138].
Peut-on faire du sport avec un appareil orthodontique ?
Oui, mais il faut porter une gouttière de protection pour les sports de contact. La plupart des activités sportives restent compatibles avec le traitement [139].
Les résultats sont-ils définitifs ?
Oui, à maladie de porter la contention prescrite. Sans contention, des récidives partielles sont possibles, d'où l'importance du suivi post-traitement [140].
Questions Fréquentes
À quel âge peut-on traiter une malocclusion de classe II ?
Le traitement peut débuter dès 7 ans avec l'orthodontie interceptive. Cependant, il n'y a pas d'âge limite : des traitements sont possibles à tout âge, même après 60 ans.
Le traitement est-il douloureux ?
Les douleurs sont généralement modérées et transitoires. Elles surviennent principalement après la pose de l'appareil et les activations mensuelles. Des antalgiques simples suffisent habituellement.
Combien coûte un traitement orthodontique ?
Les tarifs varient de 3000 à 8000 euros selon la complexité et la durée. L'Assurance Maladie rembourse partiellement les traitements débutés avant 16 ans.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Evaluation of the skeletal, dental, and soft-tissue changesLien
- [3] Interceptive Treatment of Class II Malocclusion in PediatricLien
- [4] Effective and Efficient Correction of Severe Skeletal Class IILien
- [5] Characteristics and dynamics of smile in patients with skeletal class II malocclusionLien
- [6] Impact of class II and class III skeletal malocclusion on pharyngeal airway dimensionsLien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] Characteristics and dynamics of smile in patients with skeletal class II malocclusion versus class I malocclusion using still digital video captures: a three-group … (2022)11 citations[PDF]
- Impact of class II and class III skeletal malocclusion on pharyngeal airway dimensions: A systematic literature review and meta-analysis (2024)11 citations[PDF]
- [PDF][PDF] Timing of early correction of mandibular hypoplasia in skeletal class II malocclusion: a review. (2023)13 citations[PDF]
- [PDF][PDF] The Potency of Invisalign® in Class II Malocclusion in Adults: A Narrative Review (2023)7 citations[PDF]
- … three-dimensional hard-soft tissue relationships in the lower 1/3 of the face: skeletal Class I-normodivergent malocclusion versus Class II-hyperdivergent malocclusion (2024)[PDF]
Ressources web
- Malocclusion dentaire : symptome et traitement avant après (mondentistechampigny.fr)
9 juin 2023 — Cela peut indiquer un avancement excessif de la mâchoire supérieure et/ou un recul de la mâchoire inférieure. Il existe deux divisions de la ...
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22 juin 2021 — Cette malocclusion est souvent associée à une mâchoire inférieure courte ou reculée. Division 2 : les incisives supérieures sont rétro-incliné ...
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Le surplomb antérieur horizontal (overjet) est excessif mais le surplomb antérieur vertical (overbite) peut être excessif, normal ou il peut y avoir présence d ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.