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Maladies du Rein : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

Maladies du rein

Les maladies du rein touchent plus de 3 millions de Français, souvent sans symptômes visibles. Ces pathologies silencieuses peuvent évoluer vers l'insuffisance rénale si elles ne sont pas détectées à temps. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs. Découvrez dans ce guide complet comment reconnaître les signes, comprendre les traitements disponibles et vivre sereinement avec une maladie rénale.

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Maladies du Rein : Définition et Vue d'Ensemble

Les maladies du rein regroupent un ensemble de pathologies qui affectent le fonctionnement de ces organes vitaux. Vos reins filtrent chaque jour environ 180 litres de sang, éliminant les déchets et l'excès d'eau de votre organisme [10].

Mais que se passe-t-il exactement quand ces filtres naturels dysfonctionnent ? Les néphrons, unités fonctionnelles du rein, peuvent être endommagés par diverses causes : diabète, hypertension, infections ou maladies auto-immunes. Cette détérioration progressive peut conduire à une insuffisance rénale chronique, nécessitant parfois une dialyse ou une greffe [13].

Il faut savoir que les maladies rénales sont souvent appelées "tueurs silencieux" car elles évoluent sans symptômes pendant des années. D'ailleurs, 80% des personnes atteintes d'une maladie rénale chronique l'ignorent [12]. Cette méconnaissance retarde le diagnostic et complique la prise en charge.

Concrètement, on distingue plusieurs types de pathologies rénales : les maladies rénales aiguës qui surviennent brutalement, et les maladies rénales chroniques qui s'installent progressivement sur plusieurs mois ou années. Chaque forme nécessite une approche thérapeutique spécifique [10].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, les maladies rénales représentent un enjeu majeur de santé publique. Selon les dernières données de Santé Publique France, plus de 3,3 millions de personnes souffrent d'une maladie rénale chronique, soit environ 5% de la population adulte [1,2]. Cette prévalence ne cesse d'augmenter, avec une progression de 2% par an depuis 2010.

L'incidence des nouvelles pathologies rénales atteint 85 000 cas par an en France. Mais ce qui inquiète les épidémiologistes, c'est l'évolution démographique : le vieillissement de la population et l'augmentation du diabète laissent présager une explosion des cas dans les prochaines décennies [1]. Les projections estiment que 4,5 millions de Français pourraient être concernés d'ici 2030.

Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec une prévalence similaire à l'Allemagne (5,2%) mais inférieure aux pays nordiques comme la Finlande (7,1%). Cette différence s'explique notamment par les variations génétiques et les habitudes alimentaires [7].

Concernant la répartition par âge et sexe, les données du registre REIN montrent une prédominance masculine (60% des cas) et une augmentation exponentielle après 65 ans [7]. L'impact économique est considérable : les maladies rénales représentent 2,5 milliards d'euros de dépenses annuelles pour l'Assurance Maladie, soit 1,2% du budget total de la santé [1,2].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes des maladies rénales sont multiples et souvent interconnectées. Le diabète reste le premier responsable, impliqué dans 40% des cas d'insuffisance rénale chronique. Quand votre glycémie reste élevée pendant des années, elle endommage progressivement les petits vaisseaux sanguins des reins [10].

L'hypertension artérielle constitue le deuxième facteur de risque majeur. Une pression artérielle non contrôlée exerce une contrainte excessive sur les glomérules, ces minuscules filtres rénaux. D'ailleurs, hypertension et maladie rénale forment souvent un cercle vicieux : l'une aggrave l'autre [13].

Mais d'autres causes méritent votre attention. Les maladies auto-immunes comme le lupus peuvent attaquer directement les tissus rénaux. Les infections urinaires récidivantes, surtout chez les femmes, peuvent remonter vers les reins et provoquer des cicatrices définitives. Certains médicaments, notamment les anti-inflammatoires pris au long cours, sont également néphrotoxiques [10].

Il faut également mentionner les facteurs génétiques. La polykystose rénale, maladie héréditaire, touche 1 personne sur 1000. L'âge joue aussi un rôle : après 40 ans, la fonction rénale diminue naturellement de 1% par an. Enfin, le mode de vie influence considérablement le risque : tabagisme, obésité, sédentarité et consommation excessive de sel constituent autant de facteurs modifiables [12].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Reconnaître les symptômes d'une maladie rénale n'est pas toujours évident. En effet, ces pathologies évoluent souvent silencieusement pendant des années avant de se manifester. Cependant, certains signes doivent vous alerter et vous inciter à consulter rapidement.

Les premiers symptômes sont souvent discrets. Vous pourriez remarquer une fatigue inhabituelle qui persiste malgré le repos, ou des difficultés de concentration. Ces signes résultent de l'accumulation de toxines que vos reins n'arrivent plus à éliminer efficacement [13]. D'ailleurs, cette fatigue s'accompagne parfois de nausées matinales ou d'une perte d'appétit progressive.

Les modifications urinaires constituent des signaux d'alarme importants. Une protéinurie (présence de protéines dans les urines) se traduit par des urines mousseuses, surtout le matin. À l'inverse, une diminution du volume urinaire ou des urines très claires peuvent également inquiéter. Certains patients observent des urines colorées (rouge, brune) ou remarquent des douleurs lors de la miction [14].

Quand la maladie progresse, d'autres symptômes apparaissent. Les œdèmes (gonflements) touchent d'abord les chevilles et les pieds, puis peuvent s'étendre aux jambes et au visage. Une hypertension artérielle nouvellement découverte, des crampes musculaires nocturnes ou un essoufflement à l'effort peuvent également révéler une atteinte rénale [10]. L'important à retenir : ces symptômes ne sont pas spécifiques, d'où l'importance d'un bilan médical complet.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic d'une maladie rénale suit un parcours structuré qui commence généralement par votre médecin traitant. Face à des symptômes évocateurs ou dans le cadre d'un dépistage systématique, plusieurs examens vont permettre d'évaluer précisément la fonction de vos reins.

La première étape consiste en une prise de sang pour mesurer la créatinine sérique. Ce déchet musculaire, normalement éliminé par les reins, s'accumule quand leur fonction diminue. Le laboratoire calcule automatiquement votre débit de filtration glomérulaire (DFG), véritable indicateur de la santé rénale. Un DFG inférieur à 60 ml/min/1,73m² pendant plus de 3 mois signe une maladie rénale chronique [7].

Parallèlement, l'analyse d'urines recherche la présence de protéines, de sang ou de cellules anormales. La microalbuminurie, détection de très petites quantités d'albumine dans les urines, constitue un marqueur précoce d'atteinte rénale, particulièrement chez les diabétiques [12]. Cet examen simple peut révéler une maladie rénale débutante, bien avant l'apparition des symptômes.

Si ces premiers examens sont anormaux, votre médecin vous orientera vers un néphrologue. Ce spécialiste pourra prescrire des examens complémentaires : échographie rénale pour visualiser la taille et la structure des reins, scanner ou IRM si nécessaire. Dans certains cas complexes, une biopsie rénale permet d'analyser le tissu rénal au microscope et d'identifier précisément le type de maladie [10]. Rassurez-vous, cet examen se déroule sous anesthésie locale et les complications sont rares.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement des maladies rénales a considérablement évolué ces dernières années. L'approche thérapeutique dépend du stade de la maladie, de sa cause et de votre état général. L'objectif principal reste de ralentir la progression vers l'insuffisance rénale terminale et de prévenir les complications cardiovasculaires [11].

Pour les maladies rénales chroniques débutantes, le traitement repose sur le contrôle des facteurs de risque. Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) ou les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine (ARA2) constituent les médicaments de première ligne. Ces traitements protègent vos reins en diminuant la pression dans les glomérules et en réduisant la protéinurie [13]. Votre médecin ajustera progressivement les doses selon votre tolérance.

Le contrôle glycémique chez les diabétiques reste fondamental. Les nouvelles classes d'antidiabétiques, notamment les inhibiteurs SGLT2, montrent des effets protecteurs rénaux remarquables, même chez les non-diabétiques. Ces médicaments réduisent de 30% le risque de progression vers la dialyse [10].

Quand la fonction rénale se dégrade sévèrement (DFG < 15 ml/min), les traitements de suppléance deviennent nécessaires. La dialyse, qu'elle soit hémodialyse ou dialyse péritonéale, permet d'épurer artificiellement le sang. Mais la greffe rénale reste le traitement de référence, offrant une meilleure qualité de vie et une survie prolongée. En France, plus de 3 500 greffes rénales sont réalisées chaque année [7]. L'important à retenir : ces traitements permettent de vivre normalement pendant de nombreuses années.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans le traitement des maladies rénales avec l'émergence de thérapies révolutionnaires. Les essais cliniques en cours ouvrent des perspectives inédites pour les patients, particulièrement dans les formes auto-immunes de néphropathies [3,5].

L'atacicept représente l'innovation la plus prometteuse de cette période. Cette molécule, testée dans un essai de phase 3, a démontré une réduction de 46% de la protéinurie chez les patients atteints de néphropathie à IgA [4,6]. Cette pathologie, qui touche principalement les jeunes adultes, disposait jusqu'alors de peu d'options thérapeutiques efficaces. Les résultats préliminaires suggèrent également une amélioration de la fonction rénale à long terme.

Parallèlement, les recherches sur les toxines urémiques ouvrent de nouvelles voies thérapeutiques. L'étude CKD-REIN, menée sur une large cohorte française, a identifié des biomarqueurs prédictifs de l'évolution cardiovasculaire chez les patients en insuffisance rénale chronique [9]. Ces découvertes permettront de personnaliser les traitements selon le profil de risque individuel.

Les innovations ne se limitent pas aux médicaments. L'intelligence artificielle révolutionne le diagnostic précoce des maladies rénales. Des algorithmes analysent désormais les images d'échographie rénale avec une précision supérieure à celle des radiologues expérimentés [3]. Cette technologie pourrait transformer le dépistage en médecine générale.

Enfin, la thérapie génique entre dans sa phase clinique pour certaines maladies rénales héréditaires. Les premiers essais sur la polykystose rénale montrent des résultats encourageants, avec un ralentissement significatif de la croissance des kystes [5]. Ces avancées laissent espérer des traitements curatifs dans un avenir proche.

Vivre au Quotidien avec une Maladie du Rein

Vivre avec une maladie rénale nécessite quelques adaptations, mais ne vous empêche pas de mener une vie épanouie. L'étude CKD-REIN, qui suit plus de 3 000 patients français, montre que ceux qui maintiennent une activité physique régulière présentent une évolution plus favorable de leur maladie [8].

L'alimentation joue un rôle central dans la gestion de votre pathologie. Contrairement aux idées reçues, il ne s'agit pas de supprimer complètement les protéines, mais de les adapter à votre fonction rénale. Votre néphrologue ou un diététicien spécialisé vous aidera à établir un plan alimentaire personnalisé. Généralement, il faut modérer les apports en sel (moins de 6g par jour), surveiller les aliments riches en potassium et phosphore selon votre stade de maladie [11].

L'activité physique reste bénéfique, même avec une maladie rénale avancée. Les patients qui pratiquent 30 minutes d'exercice modéré 3 fois par semaine présentent moins de complications cardiovasculaires et une meilleure qualité de vie [8]. Bien sûr, adaptez l'intensité à vos capacités et demandez conseil à votre équipe médicale.

Sur le plan professionnel, la plupart des patients peuvent continuer à travailler normalement, même sous dialyse. Les employeurs sont tenus de proposer des aménagements d'horaires si nécessaire. D'ailleurs, maintenir une activité professionnelle contribue positivement à l'équilibre psychologique et social [11]. N'hésitez pas à vous rapprocher des assistantes sociales de votre centre de dialyse pour connaître vos droits.

Les Complications Possibles

Les complications des maladies rénales peuvent affecter plusieurs organes, d'où l'importance d'un suivi médical régulier. La plus redoutable reste l'atteinte cardiovasculaire : les patients en insuffisance rénale chronique présentent un risque d'infarctus multiplié par 10 à 20 par rapport à la population générale [9].

L'anémie constitue une complication fréquente et invalidante. Quand vos reins fonctionnent mal, ils produisent moins d'érythropoïétine, hormone qui stimule la fabrication des globules rouges. Cette anémie explique en partie la fatigue intense ressentie par de nombreux patients. Heureusement, des traitements efficaces existent : supplémentation en fer, érythropoïétine de synthèse ou nouveaux médicaments stimulant la production naturelle d'érythropoïétine [13].

Les troubles du métabolisme phosphocalcique représentent une autre complication majeure. L'accumulation de phosphore et la diminution de la vitamine D active fragilisent vos os et peuvent provoquer des calcifications vasculaires. Ces troubles minéraux osseux nécessitent un traitement spécialisé avec des chélateurs de phosphore et des analogues de la vitamine D [10].

D'autres complications méritent votre attention : hypertension artérielle difficile à contrôler, troubles de l'équilibre acido-basique, accumulation de toxines urémiques responsables de démangeaisons ou de troubles neurologiques [13]. Mais rassurez-vous, un suivi néphrologique régulier permet de prévenir ou de traiter efficacement la plupart de ces complications. L'important est de ne pas attendre l'apparition des symptômes pour consulter.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des maladies rénales s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès thérapeutiques et à une meilleure prise en charge précoce. Cependant, l'évolution dépend largement du stade au diagnostic, de la cause sous-jacente et de votre observance thérapeutique [11].

Pour les maladies rénales chroniques débutantes (stades 1 et 2), le pronostic est excellent avec un traitement adapté. La progression vers l'insuffisance rénale terminale peut être stoppée, voire inversée dans certains cas. L'étude CKD-REIN montre que 70% des patients diagnostiqués précocement conservent une fonction rénale stable sur 10 ans [8].

Aux stades plus avancés, l'objectif devient de ralentir la progression. Même au stade 4 (DFG entre 15 et 30 ml/min), de nombreux patients vivent des années sans avoir besoin de dialyse. Les nouveaux traitements, notamment les inhibiteurs SGLT2, ont révolutionné le pronostic en réduisant de 30% le risque de progression vers la dialyse [10].

Concernant les traitements de suppléance, les chiffres sont encourageants. La survie médiane en hémodialyse dépasse désormais 10 ans chez les patients de moins de 65 ans. Pour la greffe rénale, 95% des greffons fonctionnent encore après 5 ans, et 85% après 10 ans [7]. Ces résultats placent la France parmi les meilleurs pays au monde pour la prise en charge de l'insuffisance rénale.

Il faut également souligner l'importance des facteurs individuels. Votre âge, vos autres pathologies, votre mode de vie influencent considérablement le pronostic. D'ailleurs, les patients qui maintiennent une activité physique régulière et suivent scrupuleusement leur traitement présentent une évolution plus favorable [8,11].

Peut-on Prévenir les Maladies du Rein ?

La prévention des maladies rénales repose sur le contrôle des facteurs de risque modifiables. Bonne nouvelle : vous pouvez agir concrètement pour protéger vos reins, même si vous présentez des prédispositions génétiques ou des pathologies comme le diabète [12].

Le contrôle de la pression artérielle constitue la mesure préventive la plus efficace. Une tension maintenue en dessous de 130/80 mmHg réduit de 50% le risque de développer une maladie rénale chronique. Si vous êtes hypertendu, prenez régulièrement votre traitement et surveillez votre tension à domicile. Les modifications du mode de vie (réduction du sel, activité physique, gestion du stress) potentialisent l'effet des médicaments [10].

Pour les diabétiques, l'équilibre glycémique reste fondamental. Un taux d'hémoglobine glyquée (HbA1c) maintenu en dessous de 7% divise par deux le risque de complications rénales. Les nouveaux antidiabétiques offrent une protection rénale supplémentaire, même chez les patients bien équilibrés [13].

L'hygiène de vie joue également un rôle crucial. Arrêter le tabac améliore la circulation rénale et réduit l'inflammation. Maintenir un poids santé diminue la pression sur les reins et améliore le contrôle tensionnel. Limitez votre consommation de sel à moins de 6g par jour et hydratez-vous suffisamment (1,5 à 2 litres d'eau par jour) [12].

Enfin, certains médicaments peuvent être néphrotoxiques. Évitez l'automédication avec les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, diclofénac) et signalez toujours vos antécédents rénaux à tout nouveau médecin. Un dépistage régulier par prise de sang annuelle permet de détecter précocement toute anomalie [11].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont renforcé leurs recommandations concernant les maladies rénales suite aux dernières données épidémiologiques alarmantes. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise désormais un dépistage systématique chez tous les adultes de plus de 60 ans, ainsi que chez les diabétiques et hypertendus dès 40 ans [12].

Santé Publique France insiste particulièrement sur la nécessité d'un diagnostic précoce. Leurs dernières analyses montrent qu'un patient sur deux arrive en consultation néphrologique avec une fonction rénale déjà sévèrement altérée [1,2]. Cette situation retarde la mise en place des traitements protecteurs et complique la préparation à la dialyse ou à la greffe.

Le registre REIN, outil de surveillance épidémiologique, recommande une prise en charge multidisciplinaire précoce. Dès que le débit de filtration glomérulaire descend en dessous de 45 ml/min, l'orientation vers un néphrologue devient indispensable [7]. Cette approche permet d'optimiser les traitements conservateurs et de préparer sereinement les traitements de suppléance si nécessaire.

Concernant les innovations thérapeutiques, l'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) a accéléré les procédures d'autorisation pour les nouveaux traitements des maladies rénales. L'atacicept, actuellement en phase 3, bénéficie d'une procédure d'évaluation prioritaire compte tenu de son potentiel thérapeutique [4,6].

Enfin, les autorités encouragent le développement de la télémédecine en néphrologie. Cette approche permet un suivi rapproché des patients en zones rurales et optimise la coordination entre médecins généralistes et spécialistes. Les premiers retours d'expérience montrent une amélioration de l'observance thérapeutique et une détection plus précoce des complications [3].

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses associations accompagnent les patients atteints de maladies rénales en France. Ces structures offrent un soutien précieux, tant sur le plan informatif que psychologique, et constituent souvent un complément indispensable au suivi médical [11].

France Rein, association nationale, regroupe plus de 50 antennes locales sur tout le territoire. Elle propose des groupes de parole, des formations à l'auto-dialyse, et milite pour l'amélioration de la prise en charge des patients. Leur site internet constitue une mine d'informations fiables et régulièrement mises à jour. D'ailleurs, ils organisent chaque année la Journée Mondiale du Rein, événement de sensibilisation grand public.

L'Association pour l'Information et la Recherche sur les maladies Rénales Génétiques (AIRG) se spécialise dans l'accompagnement des familles touchées par des pathologies héréditaires comme la polykystose rénale. Elle finance également des projets de recherche et facilite les échanges entre patients et chercheurs.

Pour les patients dialysés, l'Association Nationale des Insuffisants Rénaux Dialysés et Transplantés (ANIRDT) propose des services pratiques : aide aux démarches administratives, organisation de séjours de vacances adaptés, soutien juridique. Leurs bénévoles, souvent d'anciens patients, comprennent parfaitement les difficultés rencontrées.

Au niveau local, de nombreux centres de dialyse ont créé leurs propres associations. Ces structures de proximité organisent des activités conviviales, des conférences d'information et facilitent les échanges entre patients. N'hésitez pas à vous renseigner auprès de votre équipe soignante sur les ressources disponibles dans votre région [11].

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une maladie rénale nécessite quelques adaptations pratiques qui, une fois intégrées à votre routine, vous permettront de maintenir une excellente qualité de vie. Ces conseils, issus de l'expérience de milliers de patients, vous aideront au quotidien [8,11].

Concernant l'alimentation, inutile de bouleverser complètement vos habitudes. Commencez par réduire progressivement le sel : utilisez des épices et aromates pour rehausser le goût de vos plats. Lisez attentivement les étiquettes alimentaires, car le sel se cache dans de nombreux produits industriels. Les charcuteries, fromages et plats préparés en contiennent souvent beaucoup.

Pour l'hydratation, buvez selon votre soif sans vous forcer, sauf indication contraire de votre néphrologue. Contrairement aux idées reçues, boire excessivement n'améliore pas la fonction rénale et peut même être délétère chez certains patients. En cas de restriction hydrique, répartissez vos boissons sur la journée et utilisez des petits verres pour mieux contrôler les quantités.

L'activité physique reste bénéfique même aux stades avancés de la maladie. Privilégiez la marche, la natation ou le vélo selon vos préférences. L'étude CKD-REIN confirme que 30 minutes d'exercice modéré trois fois par semaine améliorent significativement le pronostic [8]. Adaptez l'intensité à votre forme du jour et n'hésitez pas à fractionner l'effort.

Enfin, organisez votre suivi médical : tenez un carnet de bord avec vos résultats d'analyses, notez vos questions avant les consultations, et n'hésitez jamais à demander des explications à votre équipe soignante. Une bonne communication avec vos médecins optimise votre prise en charge [11].

Quand Consulter un Médecin ?

Savoir quand consulter peut faire la différence dans l'évolution de votre maladie rénale. Certains signes nécessitent une consultation rapide, voire urgente, tandis que d'autres justifient un avis médical dans les jours qui suivent [10,12].

Consultez en urgence si vous présentez : une diminution brutale du volume urinaire (moins de 500 ml par jour), des urines très foncées ou contenant du sang visible, un essoufflement important au repos, des œdèmes qui s'étendent rapidement au visage et aux mains, ou des vomissements persistants avec confusion. Ces symptômes peuvent signaler une aggravation aiguë nécessitant une prise en charge immédiate.

Prenez rendez-vous dans la semaine en cas de : fatigue inhabituelle persistant plus de 15 jours, urines mousseuses de façon répétée, gonflements des chevilles en fin de journée, crampes musculaires nocturnes fréquentes, ou découverte d'une hypertension artérielle. Ces signes peuvent révéler une maladie rénale débutante ou une aggravation progressive [14].

Pour les patients déjà suivis, certaines situations imposent de contacter rapidement votre néphrologue : fièvre supérieure à 38,5°C (risque d'infection), diarrhées ou vomissements importants (risque de déshydratation), prise de nouveaux médicaments potentiellement néphrotoxiques, ou modification importante de votre état général [10].

N'oubliez pas le dépistage préventif : si vous avez plus de 60 ans, si vous êtes diabétique ou hypertendu, ou si vous avez des antécédents familiaux de maladie rénale, demandez un bilan rénal annuel à votre médecin traitant. Ce simple geste peut permettre un diagnostic précoce et changer radicalement le pronostic [12].

Questions Fréquentes

Peut-on guérir d'une maladie rénale chronique ?
La guérison complète est rare, mais la progression peut être stoppée, voire inversée dans certains cas. Avec un traitement adapté et un diagnostic précoce, 70% des patients conservent une fonction rénale stable sur 10 ans [8]. L'important est de contrôler les facteurs de risque et de suivre scrupuleusement le traitement.

La dialyse est-elle douloureuse ?
Non, la dialyse en elle-même n'est pas douloureuse. La mise en place de l'accès vasculaire (fistule ou cathéter) peut occasionner une gêne temporaire, mais la séance de dialyse se déroule généralement sans douleur. De nombreux patients lisent, regardent la télévision ou dorment pendant le traitement [11].

Combien de temps peut-on vivre avec une maladie rénale ?
L'espérance de vie dépend du stade au diagnostic et de la prise en charge. Aux stades précoces, l'espérance de vie est quasi normale. Même en dialyse, la survie médiane dépasse 10 ans chez les patients de moins de 65 ans. Avec une greffe rénale, l'espérance de vie se rapproche de celle de la population générale [7].

Peut-on faire du sport avec une maladie rénale ?
Absolument ! L'activité physique est même recommandée. L'étude CKD-REIN montre que les patients actifs ont une meilleure évolution de leur maladie [8]. Adaptez simplement l'intensité à votre forme et demandez conseil à votre néphrologue pour les sports de contact ou très intenses.

Les maladies rénales sont-elles héréditaires ?
Certaines le sont, comme la polykystose rénale qui touche 1 personne sur 1000. Cependant, la majorité des maladies rénales chroniques résultent du diabète et de l'hypertension, pathologies qui peuvent avoir une composante génétique mais ne sont pas directement héréditaires [10].

Actes médicaux associés

Les actes CCAM suivants peuvent être pratiqués dans le cadre de Maladies du rein :

Questions Fréquentes

Peut-on guérir d'une maladie rénale chronique ?

La guérison complète est rare, mais la progression peut être stoppée, voire inversée dans certains cas. Avec un traitement adapté et un diagnostic précoce, 70% des patients conservent une fonction rénale stable sur 10 ans. L'important est de contrôler les facteurs de risque et de suivre scrupuleusement le traitement.

La dialyse est-elle douloureuse ?

Non, la dialyse en elle-même n'est pas douloureuse. La mise en place de l'accès vasculaire peut occasionner une gêne temporaire, mais la séance se déroule généralement sans douleur. De nombreux patients lisent, regardent la télévision ou dorment pendant le traitement.

Combien de temps peut-on vivre avec une maladie rénale ?

L'espérance de vie dépend du stade au diagnostic et de la prise en charge. Aux stades précoces, l'espérance de vie est quasi normale. Même en dialyse, la survie médiane dépasse 10 ans chez les patients de moins de 65 ans.

Peut-on faire du sport avec une maladie rénale ?

Absolument ! L'activité physique est même recommandée. Les patients actifs ont une meilleure évolution de leur maladie. Adaptez simplement l'intensité à votre forme et demandez conseil à votre néphrologue.

Les maladies rénales sont-elles héréditaires ?

Certaines le sont, comme la polykystose rénale. Cependant, la majorité des maladies rénales chroniques résultent du diabète et de l'hypertension, qui peuvent avoir une composante génétique mais ne sont pas directement héréditaires.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Grandes causes de mortalité en France en 2022 et tendances - Santé Publique FranceLien
  2. [2] Grandes causes de mortalité en France en 2022 et tendances - Santé Publique FranceLien
  3. [3] Gestion d'essais cliniques - Recherche clinique - Institut de rechercheLien
  4. [4] Vera Therapeutics announces atacicept achieved 46% proteinuria reductionLien
  5. [5] ERA 2025 Late-Breaking Trials PreviewLien
  6. [6] Atacicept Phase 3 Trial Shows 46% Kidney Disease ImprovementLien
  7. [7] REIN: un outil au service des administrations sanitaires - Tuppin P, Béchade CLien
  8. [8] Déterminants et pronostic de l'activité physique quotidienne chez les patients atteints de maladie rénale chronique: résultats de l'étude CKD-REINLien
  9. [9] Influence des toxines urémiques sur la morbi-mortalité cardiovasculaire des patients en Maladie Rénale Chronique dans la cohorte CKD-REINLien
  10. [10] Etude Bibliographique portant sur l'insuffisance rénale (aigue et chronique) chez l'adulteLien
  11. [11] Interventions d'éducation en santé améliorant l'autogestion et les connaissances en santé des adultes vivant avec une insuffisance rénale chroniqueLien
  12. [12] Maladie rénale chronique: agir en faveur d'un dépistage précoce de cette pathologie fréquenteLien
  13. [13] Rôle des toxines urémiques dans la genèse des complications de la maladie rénale chronique - Liabeuf S, Drueke TBLien
  14. [14] Colique néphrétique et maladie lithiasique - Malbos DLien

Publications scientifiques

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.