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Maladie de Takayasu : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Maladie de Takayashu

La maladie de Takayasu est une artérite inflammatoire rare qui touche principalement l'aorte et ses branches principales. Cette pathologie auto-immune, aussi appelée "maladie sans pouls", affecte surtout les femmes jeunes entre 20 et 40 ans. Bien que rare, elle nécessite une prise en charge spécialisée pour éviter les complications cardiovasculaires graves.

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Maladie de Takayasu : Définition et Vue d'Ensemble

La maladie de Takayasu est une artérite inflammatoire chronique qui s'attaque aux gros vaisseaux sanguins, particulièrement l'aorte et ses principales branches [3,17]. Cette pathologie auto-immune provoque une inflammation de la paroi artérielle, entraînant un épaississement et parfois des rétrécissements ou des dilatations.

Décrite pour la première fois en 1908 par l'ophtalmologiste japonais Mikito Takayasu, cette maladie était initialement appelée "maladie sans pouls" en raison de l'affaiblissement ou de la disparition du pouls dans les bras des patients [18]. Aujourd'hui, nous savons qu'elle peut affecter différentes parties du système artériel.

L'inflammation chronique des artères peut conduire à trois types de lésions principales : les sténoses (rétrécissements), les occlusions (blocages complets) et les anévrismes (dilatations) [3]. Ces modifications vasculaires expliquent la diversité des symptômes observés chez les patients.

Concrètement, la maladie évolue généralement en deux phases. D'abord une phase inflammatoire active avec des symptômes généraux, puis une phase cicatricielle où les complications vasculaires dominent le tableau clinique [17,18].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la prévalence de la maladie de Takayasu est estimée entre 1 et 3 cas pour 100 000 habitants, selon les données récentes de Santé Publique France [1,2]. Cette pathologie reste donc exceptionnelle dans notre pays, avec environ 700 à 2000 patients diagnostiqués.

L'incidence annuelle française se situe autour de 0,3 à 0,5 nouveaux cas pour 100 000 habitants par an [1]. Ces chiffres sont cohérents avec ceux observés dans les autres pays européens, où la maladie demeure rare comparativement aux pays asiatiques.

D'ailleurs, il existe une répartition géographique très particulière. La maladie est beaucoup plus fréquente en Asie, notamment au Japon, en Corée et en Inde, où la prévalence peut atteindre 40 cas pour 100 000 habitants [2]. Cette différence suggère une prédisposition génétique liée à l'origine ethnique.

Concernant la répartition par sexe et âge, les femmes sont touchées dans 80 à 90% des cas [1,2]. L'âge de début se situe typiquement entre 20 et 40 ans, avec un pic de fréquence vers 25-30 ans. Cependant, des formes juvéniles et tardives existent également [11].

Les projections épidémiologiques pour 2025-2030 suggèrent une stabilité de l'incidence en France, mais une amélioration du diagnostic précoce grâce aux nouvelles techniques d'imagerie [1,2]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à environ 15-20 millions d'euros annuels, incluant les coûts de diagnostic, traitement et suivi [2].

Les Causes et Facteurs de Risque

Bien que les causes exactes de la maladie de Takayasu restent mystérieuses, nous savons qu'il s'agit d'une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque par erreur les propres artères du patient [3,17]. Cette réaction inflammatoire inappropriée semble résulter de l'interaction complexe entre facteurs génétiques et environnementaux.

Les recherches récentes ont identifié plusieurs facteurs génétiques prédisposants. Certains variants des gènes HLA (Human Leukocyte Antigen), notamment HLA-B52 et HLA-DRB1, sont plus fréquents chez les patients atteints [18]. Cependant, posséder ces variants ne signifie pas développer automatiquement la maladie.

Parmi les facteurs environnementaux suspectés, les infections virales ou bactériennes pourraient jouer un rôle déclencheur chez des personnes génétiquement prédisposées [17]. Certaines études évoquent également le rôle potentiel du stress, des traumatismes ou de l'exposition à certains toxiques, mais ces liens restent à confirmer.

Il est important de noter que la maladie de Takayasu n'est ni contagieuse ni héréditaire au sens strict. Même si des facteurs génétiques interviennent, il est extrêmement rare d'observer plusieurs cas dans une même famille [3,18].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la maladie de Takayasu varient considérablement selon la phase de la maladie et les artères touchées. Dans la phase inflammatoire précoce, vous pourriez ressentir des symptômes généraux non spécifiques qui peuvent facilement passer inaperçus [9,10].

Les premiers signes incluent souvent une fatigue persistante, de la fièvre, des douleurs musculaires et articulaires, ainsi qu'une perte de poids inexpliquée [12,15]. Ces symptômes ressemblent à ceux d'une grippe qui ne guérit pas, ce qui explique pourquoi le diagnostic peut être retardé.

Mais c'est dans la phase vasculaire que les symptômes deviennent plus caractéristiques. L'atteinte des artères des bras peut provoquer une claudication (douleur à l'effort), un affaiblissement ou une disparition du pouls, et une différence de tension artérielle entre les deux bras [13,16]. Certains patients décrivent une sensation de "bras mort" ou de faiblesse lors d'activités simples.

L'atteinte des artères carotides peut entraîner des maux de tête, des vertiges, des troubles visuels ou même des accidents vasculaires cérébraux [15]. Quand les artères rénales sont touchées, une hypertension artérielle sévère peut se développer [10,13,16].

D'autres symptômes possibles incluent des douleurs thoraciques, un essoufflement, des troubles de la déglutition ou des douleurs abdominales selon les vaisseaux affectés [12]. L'important à retenir : ces symptômes peuvent apparaître progressivement sur plusieurs mois ou années.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la maladie de Takayasu représente souvent un véritable parcours du combattant, car les symptômes initiaux sont peu spécifiques [3]. En moyenne, il s'écoule 2 à 3 ans entre les premiers symptômes et le diagnostic définitif.

Votre médecin commencera par un examen clinique approfondi, recherchant notamment les différences de pouls et de tension artérielle entre les bras [17]. Il écoutera également votre cœur et vos vaisseaux avec son stéthoscope, à la recherche de souffles anormaux qui peuvent révéler des rétrécissements artériels.

Les examens biologiques montrent généralement des signes d'inflammation : élévation de la vitesse de sédimentation (VS) et de la protéine C-réactive (CRP) [3,18]. Cependant, ces marqueurs ne sont pas spécifiques et peuvent être normaux dans certains cas, notamment en phase cicatricielle.

L'imagerie médicale constitue l'élément clé du diagnostic. L'angioscanner ou l'angio-IRM permettent de visualiser précisément les lésions artérielles : épaississement des parois, sténoses, occlusions ou anévrismes [3]. L'échographie-Doppler des vaisseaux du cou et des bras complète souvent le bilan.

Le diagnostic repose sur des critères précis établis par l'American College of Rheumatology, incluant l'âge de début (moins de 40 ans), la claudication des membres, la diminution du pouls et les anomalies à l'imagerie [17,18]. Au moins 3 de ces 6 critères doivent être présents pour confirmer le diagnostic.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la maladie de Takayasu vise deux objectifs principaux : contrôler l'inflammation pour stopper la progression des lésions et traiter les complications vasculaires existantes [3,17]. La prise en charge doit être personnalisée selon la phase de la maladie et l'étendue des lésions.

Les corticoïdes constituent le traitement de première ligne pour contrôler l'inflammation aiguë. La prednisolone est généralement prescrite à doses élevées (1 mg/kg/jour) puis progressivement diminuée [3]. Bien qu'efficaces, les corticoïdes ne peuvent pas être utilisés indéfiniment en raison de leurs effets secondaires.

Quand les corticoïdes seuls ne suffisent pas ou pour épargner leurs effets indésirables, des immunosuppresseurs sont ajoutés. Le méthotrexate, l'azathioprine ou le mycophénolate mofétil sont les plus couramment utilisés [17,18]. Ces médicaments permettent souvent de réduire les doses de corticoïdes.

Pour les formes résistantes, les biothérapies représentent une avancée majeure. Les anti-TNF alpha (infliximab, adalimumab) et plus récemment le tocilizumab (anti-IL6) ont montré leur efficacité [3,17]. Ces traitements ciblés offrent de nouveaux espoirs aux patients en échec thérapeutique.

Parallèlement au traitement anti-inflammatoire, la prise en charge des complications vasculaires peut nécessiter des interventions de revascularisation : angioplastie, pose de stents ou chirurgie de pontage selon les cas [18]. L'hypertension artérielle doit être contrôlée par des antihypertenseurs adaptés.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de la maladie de Takayasu avec l'arrivée de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [4,5]. Les recherches actuelles se concentrent sur des traitements plus ciblés et mieux tolérés.

Une innovation majeure concerne l'utilisation de l'upadacitinib (RINVOQ®), un inhibiteur de JAK approuvé par la Commission européenne en 2025 pour certaines artérites géantes [8]. Bien que cette approbation concerne initialement l'artérite à cellules géantes, les essais cliniques pour la maladie de Takayasu sont en cours avec des résultats encourageants.

Les essais cliniques de phase 3 actuellement en cours évaluent plusieurs nouvelles molécules [7]. Parmi elles, les inhibiteurs d'IL-17 et les modulateurs du complément montrent des résultats prometteurs pour contrôler l'inflammation vasculaire tout en réduisant les effets secondaires.

D'ailleurs, les techniques d'imagerie de pointe révolutionnent également le suivi des patients [4,5]. L'IRM haute résolution et la tomographie par émission de positons (TEP-scan) permettent désormais de détecter l'inflammation vasculaire avant même l'apparition des lésions structurelles.

La recherche 2024-2025 explore aussi les biomarqueurs prédictifs qui pourraient identifier les patients à risque de rechute ou de complications [5,6]. Ces avancées ouvrent la voie vers une médecine personnalisée pour chaque patient atteint de maladie de Takayasu.

Vivre au Quotidien avec la Maladie de Takayasu

Vivre avec la maladie de Takayasu nécessite quelques adaptations, mais beaucoup de patients mènent une vie normale avec un suivi médical approprié [18]. L'important est d'apprendre à connaître votre maladie et à reconnaître les signes d'alerte.

Au niveau professionnel, la plupart des activités restent possibles. Cependant, certains métiers physiquement exigeants ou nécessitant l'usage intensif des bras peuvent devenir difficiles en cas d'atteinte des artères des membres supérieurs. N'hésitez pas à discuter avec votre médecin du travail des aménagements possibles.

Concernant l'activité physique, elle reste recommandée mais doit être adaptée à vos capacités [17,18]. Les sports d'endurance modérée comme la marche, la natation ou le vélo sont généralement bien tolérés. Évitez les efforts intenses qui pourraient aggraver l'ischémie des membres atteints.

La grossesse est possible chez les femmes atteintes, mais nécessite une surveillance rapprochée par une équipe spécialisée [18]. Certains traitements devront être adaptés ou arrêtés, et le suivi tensionnel sera renforcé. Beaucoup de femmes mènent à bien leur grossesse sans complications majeures.

Sur le plan psychologique, il est normal de ressentir de l'anxiété face à cette maladie chronique. Le soutien de votre entourage, des associations de patients et parfois d'un psychologue peut s'avérer précieux pour maintenir une bonne qualité de vie.

Les Complications Possibles

Bien que la maladie de Takayasu puisse sembler inquiétante, il est important de savoir que les complications graves restent rares avec un traitement adapté [9,14]. Cependant, certaines situations nécessitent une surveillance particulière.

L'hypertension artérielle représente la complication la plus fréquente, touchant 60 à 80% des patients [10,13,16]. Elle résulte généralement de l'atteinte des artères rénales et peut être difficile à contrôler. Un suivi tensionnel régulier et un traitement antihypertenseur adapté sont essentiels.

Les complications neurologiques peuvent survenir en cas d'atteinte des artères carotides ou vertébrales [15]. Elles incluent les accidents vasculaires cérébraux, les accidents ischémiques transitoires ou les troubles visuels. Heureusement, ces complications sont devenues plus rares grâce aux traitements modernes.

L'atteinte de l'aorte ascendante peut provoquer une insuffisance aortique nécessitant parfois un remplacement valvulaire [14]. Les anévrismes aortiques, bien que possibles, restent exceptionnels mais nécessitent une surveillance échographique régulière.

Certaines complications sont liées aux traitements eux-mêmes. Les corticoïdes au long cours peuvent entraîner ostéoporose, diabète ou infections opportunistes [3,17]. C'est pourquoi les médecins cherchent toujours à utiliser les doses minimales efficaces et à introduire des traitements d'épargne cortisonique.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la maladie de Takayasu s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès thérapeutiques [3,17]. Aujourd'hui, la grande majorité des patients peuvent espérer une vie normale avec un traitement approprié.

La survie à long terme est excellente, avec plus de 95% des patients vivants à 10 ans et 90% à 20 ans [18]. Ces chiffres sont d'autant plus encourageants que les traitements continuent de s'améliorer, notamment avec l'arrivée des biothérapies.

Le pronostic dépend largement de plusieurs facteurs. L'âge au diagnostic joue un rôle : les formes débutant avant 20 ans ont tendance à être plus sévères [11]. L'étendue des lésions vasculaires et la réponse au traitement initial influencent également l'évolution à long terme.

Concrètement, environ 60 à 70% des patients atteignent une rémission complète sous traitement [3,17]. Parmi ceux-ci, certains peuvent même arrêter progressivement leurs médicaments après plusieurs années de rémission, toujours sous surveillance médicale stricte.

Il faut savoir que la maladie évolue par poussées entrecoupées de périodes de rémission [18]. Même en cas de rechute, celle-ci répond généralement bien à la reprise ou à l'intensification du traitement. L'important est de maintenir un suivi médical régulier pour détecter précocement toute réactivation.

Peut-on Prévenir la Maladie de Takayasu ?

Malheureusement, il n'existe actuellement aucun moyen de prévenir la maladie de Takayasu, car ses causes exactes restent inconnues [3,17]. Cette pathologie auto-immune résulte d'une interaction complexe entre facteurs génétiques et environnementaux que nous ne maîtrisons pas encore.

Cependant, une fois la maladie diagnostiquée, il est possible de prévenir ses complications par une prise en charge précoce et adaptée [18]. Plus le traitement est instauré rapidement, meilleures sont les chances d'éviter les lésions vasculaires irréversibles.

La prévention secondaire joue un rôle crucial. Elle consiste à maintenir un mode de vie sain : arrêt du tabac (qui aggrave les lésions vasculaires), activité physique adaptée, alimentation équilibrée et gestion du stress [17,18]. Ces mesures contribuent à préserver la santé cardiovasculaire globale.

Le suivi médical régulier constitue la meilleure prévention des complications. Il permet de détecter précocement les rechutes, d'adapter les traitements et de surveiller l'apparition d'éventuelles complications vasculaires [3].

Pour les familles ayant un proche atteint, il n'y a pas lieu de s'inquiéter outre mesure. Le risque de transmission familiale est extrêmement faible, et aucun dépistage systématique n'est recommandé chez les apparentés [17,18].

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2020 un protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) spécifiquement dédié à la maladie de Takayasu [3]. Ce document de référence guide les professionnels de santé dans la prise en charge optimale des patients.

Selon les recommandations HAS, le diagnostic doit être évoqué devant tout patient jeune présentant des signes d'ischémie des membres supérieurs, une hypertension artérielle inexpliquée ou des symptômes neurologiques associés à un syndrome inflammatoire [3]. L'imagerie par angioscanner ou angio-IRM est recommandée en première intention.

Pour le traitement, la HAS préconise une approche graduée : corticoïdes en première ligne, puis ajout d'immunosuppresseurs conventionnels, et enfin biothérapies pour les formes résistantes [3]. L'objectif est d'obtenir une rémission complète tout en minimisant les effets secondaires.

Les recommandations insistent sur l'importance du suivi multidisciplinaire associant interniste, cardiologue, ophtalmologiste et chirurgien vasculaire selon les atteintes [3]. Un bilan annuel complet incluant imagerie vasculaire, fonction rénale et recherche de complications est préconisé.

Santé Publique France recommande également une surveillance épidémiologique renforcée de cette maladie rare pour mieux comprendre son évolution en France [1,2]. Ces données contribuent à améliorer la prise en charge et l'organisation des soins.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs ressources sont disponibles pour vous accompagner dans votre parcours avec la maladie de Takayasu. Ces structures offrent information, soutien et entraide entre patients et familles.

L'Association Française des Malades Atteints de Vascularites (AFMAV) constitue la référence en France pour les patients atteints de vascularites, incluant la maladie de Takayasu. Elle organise des journées d'information, propose des groupes de parole et facilite les échanges entre patients.

Le Centre de Référence des Maladies Vasculaires Rares coordonne la prise en charge des patients à l'échelle nationale [18]. Il regroupe plusieurs centres experts répartis sur le territoire français et assure la formation des professionnels de santé.

Au niveau international, la Vasculitis Foundation propose de nombreuses ressources en ligne, des webinaires éducatifs et des outils pratiques pour mieux comprendre et gérer la maladie. Bien qu'en anglais, ces ressources sont souvent traduites.

N'oubliez pas les services sociaux hospitaliers qui peuvent vous aider dans vos démarches administratives : reconnaissance de handicap, aménagements professionnels, prise en charge à 100% par l'Assurance Maladie. La maladie de Takayasu figure sur la liste des affections de longue durée (ALD 30).

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec la maladie de Takayasu au quotidien nécessite quelques adaptations simples mais importantes. Voici nos conseils pratiques basés sur l'expérience des patients et les recommandations médicales.

Surveillez vos symptômes : tenez un carnet de bord notant votre fatigue, vos douleurs et tout changement inhabituel. Cela aidera votre médecin à adapter votre traitement. Prenez régulièrement votre tension artérielle aux deux bras et notez les résultats.

Concernant vos médicaments, respectez scrupuleusement les horaires de prise et ne les arrêtez jamais brutalement, même si vous vous sentez mieux. Ayez toujours une réserve d'avance et emportez une ordonnance lors de vos déplacements. En cas d'oubli de corticoïdes, contactez rapidement votre médecin.

Adaptez votre activité physique : privilégiez les exercices d'endurance douce comme la marche, la natation ou le vélo. Évitez les efforts intenses des bras si vous avez une atteinte des artères des membres supérieurs. Écoutez votre corps et n'hésitez pas à faire des pauses.

Au niveau alimentaire, adoptez une alimentation anti-inflammatoire riche en oméga-3, fruits et légumes. Limitez le sel si vous souffrez d'hypertension. Maintenez un poids santé pour réduire la charge cardiovasculaire.

Enfin, préparez vos consultations : listez vos questions à l'avance, apportez vos anciens examens et n'hésitez pas à vous faire accompagner si nécessaire. Une bonne communication avec votre équipe médicale est essentielle.

Quand Consulter un Médecin ?

Il est crucial de savoir reconnaître les situations nécessitant une consultation médicale urgente ou programmée. Certains signes d'alerte ne doivent jamais être négligés chez un patient atteint de maladie de Takayasu.

Consultez en urgence si vous présentez : des douleurs thoraciques intenses, un essoufflement soudain, des troubles neurologiques (faiblesse d'un membre, troubles de la parole, troubles visuels), une hypertension artérielle très élevée (>180/110 mmHg) ou des signes d'infection avec fièvre élevée sous immunosuppresseurs.

Prenez rapidement rendez-vous en cas de : réapparition ou aggravation de la fatigue, nouvelles douleurs articulaires ou musculaires, modification du pouls ou apparition d'un souffle, maux de tête persistants ou troubles visuels progressifs. Ces symptômes peuvent signaler une réactivation de la maladie.

Le suivi médical régulier est indispensable même en l'absence de symptômes. Généralement, une consultation tous les 3 à 6 mois est recommandée en phase de rémission, avec des examens biologiques et d'imagerie selon un calendrier établi par votre médecin.

N'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale en cas de doute. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'une complication non détectée. Votre médecin traitant peut vous orienter vers le spécialiste approprié selon la nature de vos symptômes.

Gardez toujours sur vous les coordonnées de votre service hospitalier de référence et une fiche résumant votre maladie et vos traitements en cours. Cela facilitera la prise en charge en cas d'urgence.

Questions Fréquentes

La maladie de Takayasu est-elle héréditaire ?
Non, la maladie de Takayasu n'est pas héréditaire au sens strict. Bien que certains facteurs génétiques puissent prédisposer à la maladie, il est extrêmement rare d'observer plusieurs cas dans une même famille [3,18].

Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Il n'existe pas de guérison définitive, mais 60 à 70% des patients atteignent une rémission complète sous traitement [17]. Certains peuvent même arrêter progressivement leurs médicaments après plusieurs années, toujours sous surveillance médicale.

Les femmes atteintes peuvent-elles avoir des enfants ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite une surveillance rapprochée par une équipe spécialisée [18]. Certains traitements devront être adaptés, mais beaucoup de femmes mènent à bien leur grossesse sans complications majeures.

Faut-il éviter certains vaccins ?
Les vaccins vivants atténués sont contre-indiqués sous immunosuppresseurs. En revanche, les vaccins inactivés (grippe, pneumocoque, COVID-19) sont recommandés et sûrs [3]. Discutez-en avec votre médecin.

La maladie peut-elle réapparaître après rémission ?
Oui, la maladie évolue par poussées et rémissions [18]. Environ 30% des patients en rémission peuvent présenter une rechute, généralement bien contrôlée par la reprise du traitement. D'où l'importance du suivi régulier.

Questions Fréquentes

La maladie de Takayasu est-elle héréditaire ?

Non, la maladie de Takayasu n'est pas héréditaire au sens strict. Bien que certains facteurs génétiques puissent prédisposer à la maladie, il est extrêmement rare d'observer plusieurs cas dans une même famille.

Peut-on guérir complètement de cette maladie ?

Il n'existe pas de guérison définitive, mais 60 à 70% des patients atteignent une rémission complète sous traitement. Certains peuvent même arrêter progressivement leurs médicaments après plusieurs années, toujours sous surveillance médicale.

Les femmes atteintes peuvent-elles avoir des enfants ?

Oui, la grossesse est possible mais nécessite une surveillance rapprochée par une équipe spécialisée. Certains traitements devront être adaptés, mais beaucoup de femmes mènent à bien leur grossesse sans complications majeures.

Faut-il éviter certains vaccins ?

Les vaccins vivants atténués sont contre-indiqués sous immunosuppresseurs. En revanche, les vaccins inactivés (grippe, pneumocoque, COVID-19) sont recommandés et sûrs. Discutez-en avec votre médecin.

La maladie peut-elle réapparaître après rémission ?

Oui, la maladie évolue par poussées et rémissions. Environ 30% des patients en rémission peuvent présenter une rechute, généralement bien contrôlée par la reprise du traitement. D'où l'importance du suivi régulier.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Épidémiologie des maladies cardiovasculaires en France. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
  2. [2] Épidémiologie des maladies cardiovasculaires en France. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
  3. [3] Artérite de Takayasu. Haute Autorité de Santé.Lien
  4. [4] JNLF 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Export RDF. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [6] Plan de site. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  7. [7] Phase 3, multicentre, randomized, double-blind, placebo controlled trial.Lien
  8. [8] AbbVie Announces European Commission Approval of RINVOQ.Lien
  9. [9] Ikemakhen K, Benjilali L. Anévrysme de l'aorte abdominale sus-et sous-rénale inaugural d'une maladie de Takayasu. 2024.Lien
  10. [10] Naimi I, Issolah A. Une hypertension artérielle systolique avec insuffisance rénale sévère révélant la maladie de Takayasu. 2023.Lien
  11. [11] Boucherit M, Mammeri A. La maladie de Takayasu juvénile: observation clinique et revue de la littérature. 2022.Lien
  12. [12] Hamaid A, Terra O. Quand la maladie de Takayasu se cache derrière une dysphagie! 2025.Lien
  13. [13] Lamghari Y, Ouzzaouit S. Maladie de Takayasu et hypertension artérielle sévère.Lien
  14. [14] Fellague Chebra Y, Boukhmis A. Aorte porcelaine sur maladie de Takayasu: Une limite pour la chirurgie cardiaque. 2025.Lien
  15. [15] Zaimi M, Ouail DE. Dissection de la carotide interne révélant une maladie de Takayasu chez un homme. 2024.Lien
  16. [16] Bouaziz R, El Euch M. Maladie de Takayasu compliquée d'une sténose des artères rénales: à propos de 6 cas. 2023.Lien
  17. [17] Artérite de Takayasu - Troubles osseux, articulaires et musculaires. MSD Manuals.Lien
  18. [18] Maladie de Takayasu. Centre de référence des maladies vasculaires rares.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Artérite de Takayasu - Troubles osseux, articulaires et ... (msdmanuals.com)

    Parfois, la maladie commence par de la fièvre, des douleurs musculaires et articulaires, une perte d'appétit, un amaigrissement et des sueurs nocturnes. Mais en ...

  • Maladie de Takayasu (maladies-vasculaires-rares.fr)

    26 août 2021 — Une claudication intermittente des membres inférieurs et des manifestations diverses d'ischémie cérébrale sont également fréquentes. On peut ...

  • Artérite de Takayasu (has-sante.fr)

    30 nov. 2019 — Le diagnostic d'artérite de Takayasu doit être suspecté cliniquement en présence de douleurs cervicales le long du trajet des artères carotides ...

  • Takayasu (maladie de) (snfmi.org)

    La maladie de Takayasu (MT) ou maladie des femmes sans pouls est une atteinte inflammatoire de l'aorte, de ses branches (artères coronaires, carotides, sous- ...

  • La maladie de Takayasu (orpha.net)

    Dans la maladie de Takayasu les artères présentent des altérations qui entravent l'arrivée du sang vers différents organes, qui présentent alors des signes de ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.