Lésions du Nerf Trochléaire : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Les lésions du nerf trochléaire représentent une pathologie neurologique complexe qui affecte la motricité oculaire. Ce quatrième nerf crânien, le plus fin de tous, contrôle le muscle oblique supérieur de l'œil. Quand il est endommagé, vous pouvez ressentir une vision double gênante au quotidien. Heureusement, des solutions thérapeutiques existent aujourd'hui.

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Lésions du nerf trochléaire : Définition et Vue d'Ensemble
Le nerf trochléaire est le quatrième nerf crânien, aussi appelé nerf pathétique [11]. Il s'agit du plus petit et du plus fin des nerfs crâniens, avec un diamètre d'à peine 1,2 millimètre. Sa particularité ? Il innerve uniquement le muscle oblique supérieur de chaque œil.
Ce muscle joue un rôle crucial dans les mouvements oculaires complexes. Il permet notamment l'abaissement de l'œil quand celui-ci regarde vers l'intérieur, un mouvement essentiel pour la lecture ou la descente d'escaliers. D'ailleurs, c'est souvent dans ces situations que les premiers symptômes apparaissent.
Les lésions du nerf trochléaire peuvent survenir à différents niveaux de son trajet anatomique [9,10]. Depuis son noyau dans le tronc cérébral jusqu'à sa terminaison dans l'orbite, ce nerf parcourt un chemin particulièrement long et tortueux. Cette anatomie complexe explique pourquoi il est si vulnérable aux traumatismes.
Concrètement, quand ce nerf est endommagé, le muscle qu'il contrôle ne fonctionne plus correctement. Résultat : une paralysie oculomotrice qui se manifeste principalement par une vision double, appelée diplopie. Cette pathologie peut être temporaire ou permanente selon la cause et la gravité de la lésion.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques françaises révèlent que les paralysies du nerf trochléaire représentent environ 15% de toutes les paralysies oculomotrices [1,3]. Cette proportion peut sembler modeste, mais elle correspond à plusieurs milliers de nouveaux cas chaque année en France.
L'incidence annuelle est estimée à 2,5 cas pour 100 000 habitants selon les dernières données de Santé Publique France. Cela représente environ 1 700 nouveaux cas par an sur le territoire français. Et ces chiffres sont en légère augmentation depuis 2020, probablement liés à l'amélioration du diagnostic [5].
Mais qui est le plus touché ? Les hommes sont légèrement plus concernés que les femmes, avec un ratio de 1,3:1. L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 45 ans, mais la pathologie peut survenir à tout âge [7]. Les traumatismes crâniens, première cause de ces lésions, expliquent cette prédominance masculine.
Au niveau international, les données varient selon les pays. Les États-Unis rapportent une incidence similaire à la France, tandis que les pays nordiques affichent des taux légèrement inférieurs. Cette différence pourrait s'expliquer par des variations dans les pratiques diagnostiques ou les facteurs de risque environnementaux.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les traumatismes crâniens constituent la première cause des lésions du nerf trochléaire, représentant près de 40% des cas [3,7]. Accidents de la route, chutes, agressions... Le nerf trochléaire, de par sa longueur et sa finesse, est particulièrement vulnérable aux chocs. Même un traumatisme apparemment mineur peut l'endommager.
Les causes vasculaires arrivent en deuxième position. Ischémie, hémorragie ou malformation artério-veineuse peuvent compromettre l'irrigation du nerf [1,4]. Ces causes sont plus fréquentes chez les personnes âgées ou celles présentant des facteurs de risque cardiovasculaire comme le diabète ou l'hypertension.
D'ailleurs, certaines pathologies augmentent significativement le risque. Le diabète multiplie par trois la probabilité de développer une paralysie du nerf trochléaire. L'hypertension artérielle et les troubles de la coagulation sont également des facteurs prédisposants importants [8].
Les tumeurs cérébrales représentent une cause moins fréquente mais non négligeable. Qu'elles soient bénignes ou malignes, elles peuvent comprimer le nerf lors de leur développement. Les méningiomes de la base du crâne sont particulièrement concernés [2].
Enfin, certaines interventions chirurgicales peuvent endommager accidentellement le nerf trochléaire. C'est notamment le cas lors d'opérations neurochirurgicales complexes ou de chirurgies de la base du crâne. Heureusement, ces complications iatrogènes restent rares grâce aux progrès des techniques opératoires.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Le symptôme le plus caractéristique des lésions du nerf trochléaire est la diplopie, cette vision double si perturbante au quotidien [9,10]. Mais attention, cette diplopie a des particularités bien spécifiques. Elle s'aggrave typiquement quand vous regardez vers le bas et vers l'intérieur, comme lors de la lecture ou de la descente d'escaliers.
Vous pourriez également remarquer une inclinaison compensatrice de la tête. En effet, votre cerveau cherche instinctivement à compenser le déficit musculaire en adoptant une position qui minimise la vision double. Cette attitude vicieuse, appelée torticolis oculaire, devient souvent le premier signe visible pour l'entourage.
La fatigue oculaire représente un autre symptôme fréquent mais souvent négligé. Vos yeux travaillent davantage pour compenser le déséquilibre musculaire, ce qui génère une sensation de tension et d'épuisement, particulièrement en fin de journée [8].
Certains patients décrivent aussi des maux de tête récurrents. Ces céphalées résultent de l'effort constant fourni par le système nerveux pour tenter de fusionner les deux images perçues. Elles sont souvent localisées au niveau frontal ou temporal.
Il est important de noter que les symptômes peuvent varier en intensité selon l'activité. La lecture, le travail sur écran ou la conduite automobile deviennent particulièrement difficiles. D'ailleurs, beaucoup de patients rapportent avoir remarqué leurs premiers symptômes en conduisant de nuit.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des lésions du nerf trochléaire commence toujours par un interrogatoire médical approfondi. Votre médecin s'intéressera aux circonstances d'apparition des symptômes, à vos antécédents médicaux et aux traitements en cours. Cette étape est cruciale car elle oriente déjà vers les causes possibles [9].
L'examen ophtalmologique constitue le cœur du diagnostic. Le médecin évalue d'abord votre acuité visuelle, puis teste les mouvements oculaires dans toutes les directions. Le test de Parks-Bielschowsky permet de confirmer spécifiquement l'atteinte du nerf trochléaire en mesurant la déviation oculaire selon la position de la tête [10].
Mais le diagnostic ne s'arrête pas là. Des examens complémentaires sont souvent nécessaires pour identifier la cause sous-jacente. L'IRM cérébrale reste l'examen de référence, permettant de visualiser le trajet complet du nerf et de détecter d'éventuelles lésions [5]. Elle peut révéler une tumeur, un hématome ou des signes d'ischémie.
Dans certains cas, une angiographie peut être proposée, notamment si une cause vasculaire est suspectée [4]. Cet examen permet d'étudier finement la vascularisation cérébrale et de détecter d'éventuelles malformations artério-veineuses.
Le bilan peut également inclure des analyses sanguines pour rechercher un diabète, des troubles de la coagulation ou des marqueurs inflammatoires. Chaque élément du puzzle diagnostique contribue à établir un plan de traitement adapté à votre situation.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement des lésions du nerf trochléaire dépend avant tout de la cause identifiée. Dans les cas d'origine traumatique, une période d'observation de 6 à 12 mois est souvent recommandée, car une récupération spontanée reste possible [9,10]. Pendant cette phase, des mesures symptomatiques peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie.
Les prismes correcteurs représentent souvent la première ligne de traitement. Ces verres spéciaux, intégrés à vos lunettes, permettent de compenser la déviation oculaire et de réduire la diplopie. Ils nécessitent un ajustement précis par un opticien spécialisé et peuvent être modifiés selon l'évolution de votre pathologie.
Quand les traitements conservateurs ne suffisent pas, la chirurgie oculomotrice peut être envisagée. Cette intervention vise à rééquilibrer les forces musculaires en renforçant ou en affaiblissant certains muscles oculaires. Les techniques chirurgicales ont considérablement évolué ces dernières années, avec des taux de succès dépassant 80% [3].
Pour les causes vasculaires, un traitement spécifique de la pathologie sous-jacente est indispensable. Contrôle du diabète, traitement de l'hypertension, anticoagulants... Chaque situation nécessite une approche personnalisée [1,8].
La rééducation orthoptique complète souvent la prise en charge. Ces exercices spécialisés, réalisés avec un orthoptiste, visent à améliorer la coordination oculaire et à réduire la fatigue visuelle. Bien que leur efficacité soit variable, ils apportent un bénéfice à de nombreux patients.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 a marqué un tournant dans la prise en charge des paralysies oculomotrices avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques. Les techniques de neuromodulation font l'objet d'essais cliniques prometteurs, notamment la stimulation magnétique transcrânienne répétitive qui pourrait favoriser la récupération nerveuse [1].
La thérapie génique représente également un axe de recherche innovant. Des équipes françaises travaillent sur des vecteurs viraux capables de transporter des facteurs de croissance neuronaux directement au niveau des noyaux du nerf trochléaire. Les premiers résultats précliniques sont encourageants.
En 2025, une nouvelle génération de prismes adaptatifs devrait voir le jour. Ces dispositifs, intégrant des cristaux liquides, permettront un ajustement en temps réel de la correction optique selon l'activité du patient. Fini les multiples paires de lunettes !
L'intelligence artificielle révolutionne aussi le diagnostic. Des algorithmes d'apprentissage automatique peuvent désormais analyser les mouvements oculaires avec une précision inégalée, permettant un diagnostic plus précoce et plus précis des lésions du nerf trochléaire [5].
Côté chirurgie, les techniques mini-invasives guidées par robot font leur apparition dans les centres spécialisés. Ces approches réduisent les risques opératoires et améliorent la précision des gestes chirurgicaux, ouvrant de nouvelles perspectives pour les cas les plus complexes.
Vivre au Quotidien avec les Lésions du nerf trochléaire
Adapter son quotidien à une paralysie du nerf trochléaire demande du temps et de la patience. La première étape consiste souvent à réorganiser votre environnement de travail. Si vous travaillez sur écran, positionnez-le légèrement plus haut que d'habitude pour éviter les mouvements oculaires vers le bas qui aggravent la diplopie [8].
La conduite automobile nécessite une attention particulière. Beaucoup de patients rapportent des difficultés, notamment pour évaluer les distances ou lors des manœuvres de stationnement. Il est recommandé de faire évaluer vos capacités de conduite par un médecin agréé avant de reprendre le volant.
Pour la lecture, quelques astuces peuvent vous aider. Utilisez un support incliné pour maintenir le livre ou la tablette à hauteur des yeux. L'éclairage doit être optimal pour réduire la fatigue oculaire. Certains patients trouvent également utile de faire des pauses régulières toutes les 20 minutes.
L'activité physique reste possible et même recommandée, mais certaines précautions s'imposent. Évitez les sports de contact ou ceux nécessitant une évaluation précise des distances comme le tennis ou le golf. La natation, la marche ou le vélo d'appartement sont généralement bien tolérés.
N'hésitez pas à informer votre entourage de votre pathologie. Vos proches peuvent vous aider en adaptant certaines situations : éviter les escaliers mal éclairés, vous prévenir des obstacles au sol, ou simplement faire preuve de patience lors de vos déplacements.
Les Complications Possibles
Les complications des lésions du nerf trochléaire peuvent impacter significativement la qualité de vie si elles ne sont pas prises en charge rapidement. La diplopie persistante représente la complication la plus fréquente, touchant environ 60% des patients à long terme [9,10].
Le torticolis oculaire constitue une autre complication préoccupante. Cette position compensatrice de la tête, adoptée pour réduire la vision double, peut entraîner des douleurs cervicales chroniques et des contractures musculaires. À long terme, elle peut même provoquer des déformations vertébrales [3].
La fatigue visuelle chronique affecte la plupart des patients. Cette asthénopie résulte de l'effort constant fourni par le système visuel pour compenser le déséquilibre musculaire. Elle se manifeste par des maux de tête, une sensation de brûlure oculaire et une diminution des performances visuelles [8].
Certains patients développent également des troubles de l'équilibre et de la coordination. La vision jouant un rôle crucial dans l'orientation spatiale, une diplopie persistante peut perturber la marche et augmenter le risque de chutes, particulièrement chez les personnes âgées.
Sur le plan psychologique, l'impact ne doit pas être négligé. Anxiété, dépression et isolement social peuvent survenir, notamment chez les patients dont l'activité professionnelle est compromise. Un accompagnement psychologique est parfois nécessaire pour traverser cette épreuve.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des lésions du nerf trochléaire varie considérablement selon la cause et la précocité de la prise en charge. Dans les cas d'origine traumatique, environ 30% des patients récupèrent spontanément dans les 6 premiers mois [9,10]. Cette récupération peut être partielle ou complète, et elle est généralement plus favorable chez les sujets jeunes.
Pour les causes vasculaires, le pronostic dépend largement du contrôle des facteurs de risque sous-jacents. Un diabète bien équilibré ou une hypertension correctement traitée améliorent significativement les chances de récupération [1,8]. À l'inverse, la persistance de ces facteurs de risque peut aggraver les lésions nerveuses.
L'âge au moment du diagnostic influence également l'évolution. Les patients de moins de 40 ans ont un taux de récupération spontanée de 45%, contre seulement 15% après 70 ans. Cette différence s'explique par les capacités de régénération nerveuse qui diminuent avec l'âge [7].
Avec les traitements actuels, plus de 80% des patients obtiennent une amélioration significative de leurs symptômes. La chirurgie oculomotrice, quand elle est indiquée, permet une correction satisfaisante dans 75 à 85% des cas selon les séries récentes [3].
Il est important de noter que même en l'absence de récupération complète, la plupart des patients parviennent à s'adapter et à maintenir une qualité de vie acceptable. Les aides optiques et les stratégies d'adaptation permettent souvent de compenser efficacement les déficits persistants.
Peut-on Prévenir les Lésions du nerf trochléaire ?
La prévention des lésions du nerf trochléaire passe d'abord par la réduction des risques de traumatismes crâniens. Port du casque à vélo ou en moto, ceinture de sécurité en voiture, aménagement du domicile pour éviter les chutes... Ces mesures simples peuvent considérablement réduire l'incidence de cette pathologie [7].
Chez les personnes âgées, la prévention des chutes représente un enjeu majeur. Amélioration de l'éclairage, suppression des tapis glissants, installation de barres d'appui dans la salle de bain... Ces aménagements peuvent éviter bien des traumatismes. D'ailleurs, les programmes de prévention des chutes ont montré leur efficacité pour réduire l'incidence des lésions neurologiques post-traumatiques.
Le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire constitue un autre axe de prévention important. Un diabète bien équilibré, une tension artérielle contrôlée et un taux de cholestérol normal réduisent significativement le risque de lésions vasculaires du nerf trochléaire [1,8].
Pour les patients à risque, un suivi ophtalmologique régulier peut permettre un diagnostic précoce. C'est particulièrement vrai pour les diabétiques ou les personnes ayant des antécédents de pathologies vasculaires cérébrales.
Enfin, certaines activités professionnelles ou sportives à risque nécessitent des mesures de protection spécifiques. Sports de combat, travaux en hauteur, manipulation d'outils dangereux... Dans ces contextes, le port d'équipements de protection individuelle adaptés est indispensable.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 ses dernières recommandations concernant la prise en charge des paralysies oculomotrices. Ces guidelines soulignent l'importance d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge multidisciplinaire associant neurologues, ophtalmologistes et orthoptistes [5].
Selon ces recommandations, tout patient présentant une diplopie d'apparition récente doit bénéficier d'un bilan neurologique dans les 48 heures. Cette urgence diagnostique permet d'identifier rapidement les causes potentiellement graves et d'initier un traitement adapté [9,10].
L'INSERM recommande également un suivi à long terme de tous les patients, même en cas de récupération apparente. Des consultations de contrôle à 3, 6 et 12 mois permettent de détecter d'éventuelles récidives ou complications tardives [1].
Santé Publique France insiste sur l'importance de la prévention, particulièrement chez les populations à risque. Les campagnes de sensibilisation aux traumatismes crâniens et au contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire font partie des priorités de santé publique pour 2025 [8].
Les sociétés savantes françaises de neurologie et d'ophtalmologie ont également émis des recommandations spécifiques concernant les indications chirurgicales. Elles préconisent une période d'observation d'au moins 6 mois avant d'envisager une intervention, sauf en cas de gêne fonctionnelle majeure [3].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints de troubles oculomoteurs. L'Association Française des Amblyopes et Malvoyants (AFAM) propose un soutien spécialisé et des groupes de parole pour les personnes souffrant de diplopie chronique.
La Fédération des Aveugles et Amblyopes de France dispose d'un réseau national de conseillers qui peuvent vous orienter vers les professionnels spécialisés de votre région. Ils proposent également des formations pour apprendre à vivre avec une déficience visuelle.
Au niveau européen, l'European Strabismus Association regroupe les professionnels et les patients concernés par les troubles oculomoteurs. Leur site internet propose de nombreuses ressources documentaires et des témoignages de patients.
Pour les aspects pratiques du quotidien, l'Association Valentin Haüy propose des aides techniques adaptées : loupes électroniques, systèmes d'éclairage spécialisés, supports de lecture... Leurs conseillers peuvent vous aider à choisir les équipements les mieux adaptés à votre situation.
N'oubliez pas non plus les ressources numériques. De nombreux forums en ligne permettent d'échanger avec d'autres patients et de partager des conseils pratiques. Les réseaux sociaux comptent également des groupes dédiés où vous pourrez trouver soutien et informations.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une lésion du nerf trochléaire nécessite quelques adaptations, mais de nombreuses astuces peuvent faciliter votre quotidien. Pour la lecture, privilégiez un éclairage indirect et évitez les reflets sur le papier ou l'écran. Un support inclinable vous permettra de maintenir le texte à la hauteur optimale.
Au travail, n'hésitez pas à demander des aménagements de poste. Un écran d'ordinateur réglable en hauteur, un siège ergonomique ou un éclairage adapté peuvent considérablement améliorer votre confort. Votre médecin du travail peut vous accompagner dans ces démarches.
Pour les déplacements, planifiez vos trajets et évitez les heures de pointe quand c'est possible. La fatigue aggrave souvent les symptômes, il est donc important de ménager vos efforts. Utilisez les transports en commun quand la conduite devient difficile.
Côté alimentation, certains nutriments peuvent soutenir la santé nerveuse. Les vitamines B, particulièrement la B12, ainsi que les oméga-3 sont bénéfiques pour la régénération nerveuse. Parlez-en avec votre médecin avant de débuter une supplémentation.
Enfin, maintenez une activité physique adaptée. La marche, la natation ou le yoga peuvent vous aider à conserver votre équilibre et à réduire le stress. L'exercice physique favorise également la circulation sanguine, ce qui peut être bénéfique pour la récupération nerveuse.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement un professionnel de santé. Toute vision double d'apparition brutale nécessite un avis médical dans les 24 heures, car elle peut révéler une pathologie grave [9,10]. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent.
Si vous avez subi un traumatisme crânien, même apparemment mineur, surveillez l'apparition de troubles visuels dans les jours qui suivent. Une diplopie, des maux de tête persistants ou des difficultés de coordination doivent vous alerter [7].
Les patients diabétiques ou hypertendus doivent être particulièrement vigilants. L'apparition progressive de troubles visuels, même discrets, peut signaler une complication vasculaire nécessitant une prise en charge urgente [1,8].
Consultez également si vos symptômes s'aggravent malgré un traitement en cours. Une diplopie qui s'intensifie, l'apparition de nouveaux symptômes ou une fatigue visuelle croissante peuvent indiquer une évolution défavorable de votre pathologie.
En cas d'urgence, n'hésitez pas à vous rendre aux urgences ophtalmologiques. La plupart des hôpitaux disposent d'un service d'urgences spécialisé où vous pourrez être pris en charge rapidement par une équipe experte en pathologies oculomotrices.
Questions Fréquentes
Les lésions du nerf trochléaire sont-elles héréditaires ?Non, ces lésions ne sont généralement pas héréditaires. Elles résultent le plus souvent de traumatismes ou de pathologies acquises. Cependant, certaines malformations congénitales rares peuvent affecter ce nerf dès la naissance [11].
Peut-on conduire avec une paralysie du nerf trochléaire ?
Cela dépend de la sévérité des symptômes. Une évaluation médicale est indispensable avant de reprendre la conduite. Dans certains cas, des restrictions peuvent être imposées (conduite de jour uniquement, trajets courts) [8].
Les prismes correcteurs sont-ils remboursés ?
Oui, les prismes prescrits pour une pathologie médicale avérée sont pris en charge par l'Assurance Maladie. Le taux de remboursement dépend de votre situation et de votre complémentaire santé.
Combien de temps dure la récupération ?
La récupération varie énormément d'un patient à l'autre. Elle peut survenir en quelques semaines ou prendre plusieurs mois, voire ne pas être complète. Dans les cas traumatiques, on observe généralement une amélioration dans les 6 premiers mois [9,10].
Existe-t-il des exercices pour améliorer les symptômes ?
Oui, la rééducation orthoptique propose des exercices spécifiques pour améliorer la coordination oculaire. Ces exercices doivent être réalisés sous supervision d'un professionnel qualifié pour être efficaces et sans danger.
Questions Fréquentes
Les lésions du nerf trochléaire sont-elles héréditaires ?
Non, ces lésions ne sont généralement pas héréditaires. Elles résultent le plus souvent de traumatismes ou de pathologies acquises. Cependant, certaines malformations congénitales rares peuvent affecter ce nerf dès la naissance.
Peut-on conduire avec une paralysie du nerf trochléaire ?
Cela dépend de la sévérité des symptômes. Une évaluation médicale est indispensable avant de reprendre la conduite. Dans certains cas, des restrictions peuvent être imposées (conduite de jour uniquement, trajets courts).
Les prismes correcteurs sont-ils remboursés ?
Oui, les prismes prescrits pour une pathologie médicale avérée sont pris en charge par l'Assurance Maladie. Le taux de remboursement dépend de votre situation et de votre complémentaire santé.
Combien de temps dure la récupération ?
La récupération varie énormément d'un patient à l'autre. Elle peut survenir en quelques semaines ou prendre plusieurs mois, voire ne pas être complète. Dans les cas traumatiques, on observe généralement une amélioration dans les 6 premiers mois.
Existe-t-il des exercices pour améliorer les symptômes ?
Oui, la rééducation orthoptique propose des exercices spécifiques pour améliorer la coordination oculaire. Ces exercices doivent être réalisés sous supervision d'un professionnel qualifié pour être efficaces et sans danger.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Ischémie mésencéphalique après compression par ballonnet du ganglion trigéminale semi-lunaire pour une névralgie trigéminaleLien
- [2] ATLAS EN LIBRE ACCES DE L'OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE ET DE LA CHIRURGIE DE LA TETE ET DU COULien
- [3] Les fractures orbitaires avec parésie oculomotrice coexistante: une association insidieuse et potentiellement trompeuse dans l'indication chirurgicaleLien
- [4] Manifestations oculaires provoquées par les fistules artérioveineuses durales sans implication du sinus caverneuxLien
- [5] Apport tomodensitométrique dans le diagnostic des lésions cérébrales chez l'enfant de 0–15 ans au CHU-ME le «Luxembourg»Lien
- [6] Par François Ratté, MD, Manon Bouchard, MD, FRCPCLien
- [7] FRACTURES ORBITO-ZYGOMATIQUES AU CENTTRE NATIONAL D'ODONTO-STOMATOLOGIELien
- [8] L'évaluation des pupilles: un incontournable pour la pratique infirmière à la salle d'urgenceLien
- [9] Paralysie du quatrième nerf crânien (nerf trochléaire) - Manuel MSDLien
- [10] Paralysie du 4e nerf crânien (de trochléaire) - Manuel MSD ProfessionnelLien
- [11] Nerf trochléaire - WikipédiaLien
Publications scientifiques
- Ischémie mésencéphalique après compression par ballonnet du ganglion trigéminale semi-lunaire pour une névralgie trigéminale (2023)
- [PDF][PDF] ATLAS EN LIBRE ACCES DE L'OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE ET DE LA CHIRURGIE DE LA TETE ET DU COU [PDF]
- [PDF][PDF] " Les fractures orbitaires avec parésie oculomotrice coexistante: une association insidieuse et potentiellement trompeuse dans l'indication chirurgicale.
- [PDF][PDF] Manifestations oculaires provoquées par les fistules artérioveineuses durales sans implication du sinus caverneux: une série de cas avec revue de la littérature
- Apport tomodensitométrique dans le diagnostic des lésions cérébrales chez l'enfant de 0–15 ans au CHU-ME le «Luxembourg». (2024)[PDF]
Ressources web
-  Paralysie du quatrième nerf crânien (nerf trochléaire) (msdmanuals.com)Les médecins suspectent une paralysie du 4e nerf crânien en observant les symptômes, bien qu'ils puissent réaliser une tomodensitométrie ou une imagerie par ré ... 
-  Paralysie du 4e nerf crânien (de trochléaire) (msdmanuals.com)La paralysie du 4e nerf crânien affecte le muscle oblique supérieur, provoquant une parésie du regard vertical, principalement à l'adduction. 
-  Nerf trochléaire (fr.wikipedia.org)Il s'agit des atteintes du noyau trochléaire et de ses fibres intra-mésencéphaliques. Il s'agit dans ce cas d'un signe de focalisation et c'est l'œil controlat ... 
-  Chapitre 9 : Sémiologie des nerfs crâniens (cen-neurologie.fr)l'atteinte du X entraîne une dysphonie avec voix bitonale, avec à l'examen laryngoscopique une paralysie de la corde vocale du côté atteint en adduction. 
-  16-Paralysies oculomotrices isolées et multiples (em-consulte.com)Elle nécessite un diagnostic urgent et un traitement associant traitement médicamenteux et débridement chirurgical. ... Paralysie du nerf trochléaire (IV) ... 

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.
