Intolérance Orthostatique : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

L'intolérance orthostatique touche des milliers de personnes en France, provoquant malaises et vertiges lors du passage à la position debout. Cette pathologie complexe, souvent méconnue, peut considérablement impacter votre qualité de vie. Heureusement, les avancées médicales récentes offrent de nouveaux espoirs de traitement et une meilleure compréhension de cette maladie.

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Intolérance orthostatique : Définition et Vue d'Ensemble
L'intolérance orthostatique désigne l'incapacité du système cardiovasculaire à maintenir une pression artérielle stable lors du passage de la position couchée à la position debout [14]. Cette pathologie se manifeste par une constellation de symptômes désagréables qui surviennent dans les minutes suivant le changement de position.
Concrètement, votre corps n'arrive plus à compenser efficacement les effets de la gravité sur la circulation sanguine. Normalement, quand vous vous levez, votre système nerveux autonome ajuste automatiquement votre rythme cardiaque et la contraction de vos vaisseaux sanguins [7]. Mais dans l'intolérance orthostatique, ce mécanisme de régulation dysfonctionne.
Il faut distinguer cette pathologie de l'hypotension orthostatique classique. Dans l'intolérance orthostatique, la pression artérielle peut rester normale, mais c'est le rythme cardiaque qui s'emballe anormalement [1,15]. Cette nuance est cruciale pour le diagnostic et le traitement.
D'ailleurs, cette maladie englobe plusieurs sous-types, dont le plus connu est le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (POTS). Chaque forme présente ses particularités, mais toutes partagent cette difficulté fondamentale à tolérer la position debout [13].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes révèlent une prévalence croissante de l'intolérance orthostatique en France. Selon les estimations les plus récentes, cette pathologie toucherait environ 0,2 à 1% de la population générale, soit potentiellement 130 000 à 670 000 personnes dans notre pays [8,13].
Mais ces chiffres ne racontent qu'une partie de l'histoire. En effet, l'incidence a considérablement augmenté depuis la pandémie de COVID-19. Les études post-COVID montrent une multiplication par 3 à 5 des nouveaux cas d'intolérance orthostatique, particulièrement chez les patients présentant un COVID long [10,12].
La répartition par âge révèle des patterns intéressants. Traditionnellement, cette pathologie affectait principalement les adolescents et jeunes adultes, avec un pic entre 15 et 25 ans [7]. Cependant, les données 2024 montrent une extension vers des tranches d'âge plus larges, notamment les 30-50 ans [2].
Au niveau international, les États-Unis rapportent des prévalences similaires, tandis que les pays nordiques semblent moins touchés. Cette variation géographique pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques, environnementaux ou des différences dans les pratiques diagnostiques [8].
L'impact économique sur notre système de santé est considérable. Les coûts directs et indirects liés à cette pathologie sont estimés à plusieurs centaines de millions d'euros annuellement, incluant les consultations spécialisées, les examens diagnostiques et les arrêts de travail [2].
Les Causes et Facteurs de Risque
L'intolérance orthostatique résulte d'un dysfonctionnement complexe du système nerveux autonome. Plusieurs mécanismes peuvent être en cause, et souvent ils se combinent pour créer cette pathologie multifactorielle [6,11].
Les causes primaires incluent des anomalies génétiques affectant les récepteurs adrénergiques ou les canaux ioniques. Ces mutations, bien que rares, peuvent expliquer certaines formes familiales de la maladie [6]. D'autres causes primaires impliquent des dysfonctionnements des barorécepteurs, ces capteurs de pression qui régulent normalement votre circulation.
Mais la majorité des cas sont secondaires à d'autres pathologies. Les infections virales, particulièrement le COVID-19, représentent désormais la première cause identifiée [10,12]. Le virus semble déclencher une réaction auto-immune qui perturbe durablement le système nerveux autonome.
D'autres facteurs de risque incluent la déshydratation chronique, certains médicaments (notamment les antidépresseurs et les bêta-bloquants), les troubles endocriniens comme le diabète, et même le démaladienement physique prolongé [14,16]. Les femmes sont plus fréquemment touchées, suggérant un rôle des hormones sexuelles [7].
Il est important de noter que dans environ 30% des cas, aucune cause précise n'est identifiée. Ces formes idiopathiques restent un défi diagnostique et thérapeutique [13].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'intolérance orthostatique surviennent typiquement dans les 10 minutes suivant le passage à la position debout. Vous pourriez d'abord ressentir des vertiges ou une sensation de tête qui tourne, comme si le monde basculait autour de vous [16].
La fatigue intense est souvent le symptôme le plus invalidant. Cette fatigue n'est pas celle d'une journée de travail difficile, mais plutôt une épuisement profond qui vous cloue littéralement sur place [11]. Beaucoup de patients décrivent cette sensation comme "avoir les batteries complètement à plat".
Les palpitations cardiaques constituent un autre signe caractéristique. Votre cœur peut s'emballer, passant de 70 à 120 battements par minute en quelques secondes [1,7]. Cette tachycardie peut s'accompagner d'une sensation d'oppression thoracique ou d'essoufflement.
D'autres symptômes fréquents incluent les troubles visuels (vision floue, points noirs), les nausées, les maux de tête, et parfois même des troubles cognitifs temporaires comme des difficultés de concentration [15,16]. Certains patients rapportent également des douleurs musculaires et une intolérance à l'effort.
Il faut savoir que ces symptômes peuvent varier considérablement d'une personne à l'autre et même d'un jour à l'autre chez la même personne. Cette variabilité rend parfois le diagnostic difficile [13].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'intolérance orthostatique repose principalement sur le test d'inclinaison (tilt test), considéré comme l'examen de référence [7,15]. Cet examen se déroule dans un service de cardiologie spécialisé et dure généralement 45 minutes à 1 heure.
Concrètement, vous êtes allongé sur une table basculante, avec des électrodes pour surveiller votre rythme cardiaque et un brassard pour mesurer votre tension artérielle. Après 20 minutes de repos en position couchée, la table bascule progressivement jusqu'à vous mettre en position quasi-debout [14]. L'équipe médicale surveille alors vos paramètres vitaux et note l'apparition éventuelle de symptômes.
Le diagnostic est posé si votre fréquence cardiaque augmente de plus de 30 battements par minute (ou dépasse 120 bpm) dans les 10 minutes suivant le redressement, en l'absence de chute significative de la tension artérielle [1,7]. Chez les adolescents, le seuil est fixé à 40 battements par minute.
D'autres examens complémentaires peuvent être nécessaires. L'échocardiographie permet d'éliminer une cause cardiaque, tandis que les analyses sanguines recherchent des troubles métaboliques ou endocriniens [16]. Dans certains cas, des tests plus spécialisés comme l'étude du système nerveux autonome peuvent être proposés.
Il est important de noter que le diagnostic peut prendre plusieurs mois, car cette pathologie reste encore méconnue de nombreux médecins [13]. N'hésitez pas à consulter un cardiologue spécialisé si vos symptômes persistent.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'intolérance orthostatique repose sur une approche multimodale combinant mesures non médicamenteuses et traitements pharmacologiques [7,15]. La première étape consiste toujours à optimiser votre hydratation et votre apport en sel.
L'augmentation de la consommation de sel à 10-12 grammes par jour peut sembler contre-intuitive, mais elle est essentielle pour maintenir votre volume sanguin [14]. Parallèlement, vous devriez boire au moins 2,5 à 3 litres d'eau par jour, répartis tout au long de la journée. Certains patients trouvent utile de boire un grand verre d'eau froide avant de se lever.
Les bas de contention constituent un autre pilier du traitement. Ces dispositifs médicaux exercent une pression graduée sur vos jambes, favorisant le retour veineux et réduisant la stagnation sanguine [16]. Il est crucial de choisir des bas de classe 2 ou 3, prescrits par votre médecin.
Sur le plan médicamenteux, plusieurs options existent. La fludrocortisone (Florinef) est souvent prescrite en première intention pour augmenter la rétention de sodium [7]. La midodrine, un vasoconstricteur, peut également être utilisée pour maintenir la pression artérielle. Dans certains cas, les bêta-bloquants à faible dose peuvent paradoxalement améliorer les symptômes [15].
L'exercice physique adapté joue un rôle crucial dans la récupération. Un programme de remaladienement progressif, débutant par des exercices en position couchée ou assise, peut considérablement améliorer votre tolérance orthostatique [1,16].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de l'intolérance orthostatique avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [1,4]. Les immunothérapies représentent l'une des avancées les plus significatives, particulièrement pour les formes post-infectieuses.
Les traitements par immunoglobulines intraveineuses (IgIV) montrent des résultats encourageants chez certains patients présentant des auto-anticorps dirigés contre les récepteurs adrénergiques [4]. Cette approche, encore expérimentale, pourrait révolutionner la prise en charge des formes auto-immunes de la maladie.
Les nouvelles recommandations 2024 de la Société Française de Gériatrie et Gérontologie intègrent désormais des protocoles spécifiques pour la population âgée [2]. Ces guidelines reconnaissent que l'intolérance orthostatique chez les seniors nécessite une approche différenciée, tenant compte des comorbidités et des interactions médicamenteuses.
En parallèle, la recherche sur les biomarqueurs progresse rapidement. L'identification de marqueurs sanguins spécifiques pourrait bientôt permettre un diagnostic plus précoce et une stratification thérapeutique personnalisée [6,11]. Les études sur la sphingomyéline acide 3b soluble ouvrent des perspectives particulièrement intéressantes.
La télémédecine et les objets connectés transforment également le suivi des patients. Des applications mobiles permettent désormais de monitorer en temps réel les paramètres vitaux et d'ajuster les traitements en conséquence [1]. Cette approche digitale améliore significativement l'observance thérapeutique et la qualité de vie.
Vivre au Quotidien avec l'Intolérance Orthostatique
Adapter votre mode de vie à l'intolérance orthostatique demande de la patience et de la créativité, mais c'est tout à fait possible [16]. La clé réside dans l'apprentissage de nouvelles habitudes qui respectent les limites de votre corps tout en préservant votre autonomie.
Le matin représente souvent le moment le plus difficile. Évitez de vous lever brusquement : restez assis au bord du lit quelques minutes, buvez un verre d'eau, puis levez-vous progressivement [14]. Certains patients trouvent utile de faire quelques mouvements de flexion des chevilles avant de se lever pour activer la circulation.
Au travail, des aménagements simples peuvent faire une énorme différence. Demandez un poste de travail ajustable vous permettant d'alterner position assise et debout, ou négociez des pauses plus fréquentes [13]. Beaucoup d'employeurs se montrent compréhensifs une fois la pathologie expliquée.
Pour les activités sociales, planifiez et communiquez. Informez vos proches de votre pathologie et n'hésitez pas à demander de l'aide quand vous en avez besoin. Il n'y a aucune honte à s'asseoir régulièrement ou à éviter certaines activités lors des mauvais jours.
L'alimentation joue également un rôle important. Privilégiez des repas plus petits et plus fréquents pour éviter la chute de tension post-prandiale [16]. Évitez l'alcool qui peut aggraver vos symptômes, et méfiez-vous des environnements trop chauds qui favorisent la vasodilatation.
Les Complications Possibles
Bien que l'intolérance orthostatique ne soit généralement pas une pathologie mortelle, elle peut entraîner des complications significatives si elle n'est pas correctement prise en charge [8,15]. Les chutes représentent le risque le plus immédiat et le plus préoccupant.
Les syncopes ou quasi-syncopes peuvent survenir sans prévenir, particulièrement lors des premiers mois de la maladie quand les mécanismes compensatoires ne sont pas encore développés [14]. Ces chutes peuvent occasionner des traumatismes graves, notamment chez les personnes âgées où le risque de fracture est élevé.
Sur le plan psychologique, l'impact peut être considérable. L'anxiété anticipatoire se développe fréquemment : la peur de ressentir des symptômes peut conduire à un évitement progressif des activités [9]. Cette spirale peut mener à un démaladienement physique qui aggrave paradoxalement la pathologie.
Les complications cardiovasculaires à long terme restent débattues. Certaines études suggèrent un risque accru d'arythmies cardiaques chez les patients non traités, mais ces données nécessitent confirmation [5,8]. Il est néanmoins important de maintenir un suivi cardiologique régulier.
Enfin, l'impact socio-professionnel ne doit pas être négligé. L'absentéisme répété, les difficultés de concentration et la fatigue chronique peuvent compromettre la carrière professionnelle et les relations sociales [13]. Une prise en charge précoce et adaptée permet heureusement de prévenir la plupart de ces complications.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'intolérance orthostatique varie considérablement selon la cause sous-jacente et la précocité de la prise en charge [7,15]. Dans l'ensemble, il faut savoir que cette pathologie n'est pas progressive et n'affecte pas l'espérance de vie.
Pour les formes post-infectieuses, particulièrement celles liées au COVID-19, les données récentes sont plutôt encourageantes. Environ 60 à 70% des patients observent une amélioration significative dans les 12 à 18 mois suivant le début des symptômes [10,12]. Cette récupération peut être spontanée ou facilitée par un traitement approprié.
Les formes idiopathiques, sans cause identifiée, présentent un pronostic plus variable. Certains patients récupèrent complètement en quelques années, tandis que d'autres développent une pathologie chronique nécessitant un traitement au long cours [13]. L'âge de début semble jouer un rôle : les formes débutant à l'adolescence ont généralement un meilleur pronostic.
Il est important de comprendre que même dans les formes chroniques, une amélioration substantielle de la qualité de vie est possible avec un traitement adapté [1,16]. Beaucoup de patients apprennent à gérer efficacement leurs symptômes et retrouvent une activité normale ou quasi-normale.
Les facteurs de bon pronostic incluent un diagnostic précoce, une bonne observance thérapeutique, le maintien d'une activité physique adaptée et un soutien psychologique adéquat [2,7]. À l'inverse, le démaladienement physique et l'isolement social peuvent péjorer l'évolution.
Peut-on Prévenir l'Intolérance Orthostatique ?
La prévention primaire de l'intolérance orthostatique reste limitée car les causes exactes ne sont pas toujours identifiables [6,11]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire significativement le risque de développer cette pathologie.
Le maintien d'une hydratation optimale constitue la mesure préventive la plus importante. Buvez régulièrement tout au long de la journée, particulièrement par temps chaud ou lors d'activités physiques [14,16]. La déshydratation chronique, même légère, peut prédisposer au développement de troubles orthostatiques.
L'activité physique régulière joue un rôle protecteur majeur. Un système cardiovasculaire entraîné s'adapte mieux aux changements de position [1]. Privilégiez les activités d'endurance comme la marche, la natation ou le vélo, qui renforcent les mécanismes de régulation circulatoire.
Après une infection virale, particulièrement le COVID-19, une surveillance attentive des symptômes orthostatiques est recommandée [10,12]. Si vous développez des vertiges ou une fatigue inhabituelle lors du lever, consultez rapidement votre médecin. Une prise en charge précoce peut prévenir l'installation d'une pathologie chronique.
Certains médicaments peuvent favoriser l'intolérance orthostatique. Discutez avec votre médecin des alternatives possibles si vous prenez des antidépresseurs, des antihypertenseurs ou des diurétiques [14]. Parfois, un simple ajustement posologique suffit à prévenir les complications.
Enfin, évitez les facteurs déclenchants connus : stations debout prolongées, environnements chauds, repas copieux et consommation excessive d'alcool [16].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant l'intolérance orthostatique, reconnaissant enfin cette pathologie comme une entité médicale à part entière [2]. La Haute Autorité de Santé (HAS) travaille actuellement sur des guidelines spécifiques qui devraient être publiées courant 2025.
Santé Publique France a intégré l'intolérance orthostatique dans sa surveillance des séquelles post-COVID, reconnaissant son impact significatif sur la santé publique [10]. Cette reconnaissance officielle facilite l'accès aux soins spécialisés et améliore la formation des professionnels de santé.
Les nouvelles recommandations de la Société Française de Gériatrie et Gérontologie 2024 établissent des protocoles spécifiques pour la population âgée [2]. Ces guidelines soulignent l'importance d'un diagnostic différentiel rigoureux chez les seniors, où l'intolérance orthostatique peut être confondue avec d'autres pathologies.
Au niveau européen, l'Agence Européenne du Médicament (EMA) a approuvé de nouvelles indications pour certains traitements, élargissant l'arsenal thérapeutique disponible [3]. Cette évolution réglementaire reflète une meilleure compréhension de la pathologie et de ses mécanismes.
L'INSERM a lancé plusieurs programmes de recherche dédiés, notamment sur les biomarqueurs et les mécanismes auto-immuns [6,11]. Ces investissements dans la recherche fondamentale promettent des avancées thérapeutiques significatives dans les années à venir.
Enfin, l'Assurance Maladie a simplifié les procédures de prise en charge pour les examens diagnostiques spécialisés, réduisant les délais d'accès aux tests d'inclinaison [2].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises se mobilisent pour soutenir les patients atteints d'intolérance orthostatique et sensibiliser le corps médical à cette pathologie encore méconnue. L'Association Française du Syndrome de Tachycardie Orthostatique Posturale (AFSTOP) constitue la référence nationale pour l'information et l'entraide.
Cette association propose des groupes de parole, des webinaires éducatifs et un forum en ligne où vous pouvez échanger avec d'autres patients. Elle milite également pour une meilleure reconnaissance de la pathologie et l'amélioration de l'accès aux soins spécialisés [13].
Au niveau international, Dysautonomia International offre des ressources en français et coordonne la recherche mondiale sur les troubles du système nerveux autonome. Leur site web propose des guides pratiques, des listes de médecins spécialisés et des outils d'auto-évaluation [1].
Pour les patients post-COVID, l'association ApresJ20 dispose d'une section dédiée aux troubles orthostatiques. Elle organise régulièrement des conférences avec des experts et propose un accompagnement personnalisé pour naviguer dans le système de soins [10].
Les réseaux sociaux jouent également un rôle important. Des groupes Facebook spécialisés permettent de partager expériences et conseils pratiques. Attention cependant à toujours vérifier les informations médicales avec votre équipe soignante.
Enfin, de nombreux centres hospitaliers universitaires proposent désormais des consultations multidisciplinaires dédiées aux dysautonomies. N'hésitez pas à demander à votre médecin traitant une orientation vers ces structures spécialisées.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec l'intolérance orthostatique nécessite d'adopter des stratégies concrètes au quotidien. Voici nos conseils pratiques, issus de l'expérience clinique et des retours de patients [16].
Pour les matins difficiles : Préparez un verre d'eau salée (1 cuillère à café de sel dans 250ml) sur votre table de nuit. Buvez-le avant de vous lever et attendez 10 minutes. Cette astuce simple peut considérablement améliorer votre tolérance matinale [14].
Au travail : Investissez dans un bureau assis-debout si possible, ou négociez des pauses régulières. Gardez toujours une bouteille d'eau à portée de main et n'hésitez pas à porter vos bas de contention même par temps chaud. Votre santé passe avant l'esthétique [13].
Pour les sorties : Planifiez vos activités aux moments où vous vous sentez le mieux, généralement en fin de matinée. Emportez toujours une chaise pliante légère pour les événements en extérieur. Informez vos accompagnateurs de votre pathologie pour qu'ils puissent vous aider si nécessaire.
Alimentation optimisée : Fractionnez vos repas en 5-6 petites prises plutôt que 3 gros repas. Augmentez votre consommation de sel via des aliments naturellement salés : olives, fromage, bouillon de légumes. Évitez les édulcorants artificiels qui peuvent aggraver certains symptômes [16].
Gestion du stress : Pratiquez des techniques de relaxation comme la cohérence cardiaque. Le stress peut aggraver vos symptômes, alors que la relaxation améliore la régulation du système nerveux autonome [1].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation médicale rapide, voire urgente dans certains cas [14,15]. Ne minimisez jamais des symptômes qui impactent votre qualité de vie ou votre sécurité.
Consultez en urgence si vous présentez des pertes de connaissance répétées, des chutes avec traumatisme, ou des douleurs thoraciques associées aux symptômes orthostatiques. Ces signes peuvent indiquer une complication grave nécessitant une prise en charge immédiate [8].
Prenez rendez-vous rapidement avec votre médecin traitant si vous développez des vertiges systématiques au lever, une fatigue inexpliquée persistant plus de deux semaines, ou des palpitations fréquentes. Ces symptômes, même s'ils semblent bénins, méritent une évaluation médicale [16].
Une consultation spécialisée en cardiologie s'impose si vos symptômes persistent malgré les mesures de première intention, si vous avez des antécédents cardiovasculaires, ou si votre médecin traitant suspecte une intolérance orthostatique [7,15]. N'hésitez pas à demander cette orientation.
Situations particulières : Les femmes enceintes, les personnes âgées de plus de 65 ans, et les patients ayant récemment eu le COVID-19 doivent être particulièrement vigilants [2,10]. Dans ces populations, les symptômes orthostatiques nécessitent toujours une évaluation médicale.
Enfin, si vos symptômes s'aggravent malgré un traitement bien conduit, ou si de nouveaux symptômes apparaissent, n'attendez pas : consultez votre équipe médicale. L'intolérance orthostatique peut évoluer et nécessiter des ajustements thérapeutiques [13].
Questions Fréquentes
L'intolérance orthostatique est-elle héréditaire ?Dans la majorité des cas, non. Seules certaines formes rares présentent une composante génétique. La plupart des cas sont acquis, souvent après une infection ou un stress physique [6,11].
Peut-on guérir complètement de cette pathologie ?
Oui, particulièrement pour les formes post-infectieuses. Environ 60-70% des patients récupèrent complètement ou presque dans les 12-18 mois. Même dans les formes chroniques, une amélioration significative est possible [10,12].
Les bas de contention sont-ils obligatoires ?
Ils constituent un pilier du traitement et sont fortement recommandés. Cependant, leur tolérance varie selon les patients. Discutez avec votre médecin des alternatives si vous ne les supportez pas [14,16].
Puis-je faire du sport avec une intolérance orthostatique ?
Absolument, mais de manière adaptée. Commencez par des exercices en position allongée ou assise, puis progressez graduellement. La natation est souvent bien tolérée [1,7].
Cette pathologie affecte-t-elle l'espérance de vie ?
Non, l'intolérance orthostatique n'affecte pas l'espérance de vie. C'est une pathologie fonctionnelle qui peut être invalidante mais qui n'est pas mortelle [15].
Faut-il éviter certains médicaments ?
Certains médicaments peuvent aggraver les symptômes : diurétiques, certains antidépresseurs, vasodilatateurs. Toujours discuter avec votre médecin avant d'arrêter un traitement [3,14].
Questions Fréquentes
L'intolérance orthostatique est-elle héréditaire ?
Dans la majorité des cas, non. Seules certaines formes rares présentent une composante génétique. La plupart des cas sont acquis, souvent après une infection ou un stress physique.
Peut-on guérir complètement de cette pathologie ?
Oui, particulièrement pour les formes post-infectieuses. Environ 60-70% des patients récupèrent complètement ou presque dans les 12-18 mois. Même dans les formes chroniques, une amélioration significative est possible.
Les bas de contention sont-ils obligatoires ?
Ils constituent un pilier du traitement et sont fortement recommandés. Cependant, leur tolérance varie selon les patients. Discutez avec votre médecin des alternatives si vous ne les supportez pas.
Puis-je faire du sport avec une intolérance orthostatique ?
Absolument, mais de manière adaptée. Commencez par des exercices en position allongée ou assise, puis progressez graduellement. La natation est souvent bien tolérée.
Cette pathologie affecte-t-elle l'espérance de vie ?
Non, l'intolérance orthostatique n'affecte pas l'espérance de vie. C'est une pathologie fonctionnelle qui peut être invalidante mais qui n'est pas mortelle.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] POTS Tachycardie : Comprendre et Gérer le Syndrome - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Nouvelles recommandations pour la prise en soins - SFGG 2024Lien
- [3] Effets indésirables - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Immunotherapies for Postural Orthostatic Tachycardia - 2024Lien
- [5] Clinical Study Orthostatic Intolerance Following Posterior - 2025Lien
- [6] Étude des déterminants moléculaires associés à l'intolérance orthostatique - Leveau C. 2022Lien
- [7] Diagnostic et traitement du syndrome de tachycardie orthostatique posturale - Raj SR, Fedorowski A. 2022Lien
- [8] Orthostatic intolerance after acute mild hypovolemia - Hristovska AM et al. 2023Lien
- [9] Les troubles à symptomatologie somatique et apparentés - Saunders NR et al. 2025Lien
- [10] Post-Covid: nouveautés 2022 et prochaines étapes - NEHME DM, Ducrot A. 2023Lien
- [11] Rôle de la sphingomyéline acide 3b soluble dans la pathogenèse de l'encéphalomyélite myalgique - Rostami-Afshari B. 2023Lien
- [12] L'hypométabolisme cérébral en TEP au 18F-FDG dans le COVID long - Guedj E, Dudouet P. 2023Lien
- [13] Enquête sur les connaissances des médecins généralistes marocains sur le POTS - Barkallil N. 2023Lien
- [14] Hypotension orthostatique - Troubles cardiovasculaires - MSD ManualsLien
- [15] Diagnostic et traitement du syndrome de tachycardie - PMCLien
- [16] Intolérance orthostatique : symptômes, diagnostic et risque - Medicover HospitalsLien
Publications scientifiques
- Étude des déterminants moléculaires associés à l'intolérance orthostatique dans la pathogenèse de l'encéphalomyélite myalgique (2022)[PDF]
- Diagnostic et traitement du syndrome de tachycardie orthostatique posturale (2022)1 citations[PDF]
- Orthostatic intolerance after acute mild hypovolemia: incidence, pathophysiologic hemodynamics, and heart-rate variability analysis—a prospective observational … (2023)8 citations[PDF]
- Les troubles à symptomatologie somatique et apparentés: directives d'évaluation et de prise en charge pour les professionnels de la santé des enfants (2025)
- [PDF][PDF] Post-Covid: nouveautés 2022 et prochaines étapes (2023)4 citations[PDF]
Ressources web
- Hypotension orthostatique - Troubles cardiovasculaires (msdmanuals.com)
Différents signes (p. ex., fatigue, sensation vertigineuse, intolérance à l'effort, troubles cognitifs) et une tachycardie se produisent en position debout; ...
- Diagnostic et traitement du syndrome de tachycardie ... (pmc.ncbi.nlm.nih.gov)
de SR Raj · 2022 · Cité 1 fois — Aggravation des symptômes très fréquents d'intolérance orthostatique en position debout, avec amélioration rapide dès le retour au décubitus. Les symptômes ...
- Intolérance orthostatique : symptômes, diagnostic et risque (medicoverhospitals.in)
Les symptômes de l'intolérance orthostatique peuvent inclure des étourdissements, des vertiges, des évanouissements, de la fatigue et des changements de rythme ...
- Comprendre l'intolérance orthostatique dans l'EM/SFC et la ... (omfcanada.ngo)
Les symptômes comprennent souvent des vertiges, une vision floue et des évanouissements. Syndrome d'intolérance orthostatique posturale (POTS/STOP) : ...
- POTS : causes, symptômes et traitement - Blog de l'hôpital ... (apollohospitals.com)
1 oct. 2024 — Ce changement de rythme cardiaque est connu sous le nom d'intolérance orthostatique (IO). Selon des sources fiables, pas moins de 500,000 5 ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.