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Insuffisance Hépatique Aiguë sur Chronique : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Insuffisance hépatique aigüe sur chronique

L'insuffisance hépatique aiguë sur chronique représente une urgence médicale complexe qui touche environ 15 000 personnes par an en France. Cette pathologie grave survient lorsqu'un foie déjà fragilisé par une maladie chronique subit une décompensation brutale. Comprendre cette maladie, ses symptômes et les nouvelles approches thérapeutiques 2025 peut vous aider à mieux appréhender cette situation critique.

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Insuffisance hépatique aiguë sur chronique : Définition et Vue d'Ensemble

L'insuffisance hépatique aiguë sur chronique (ACLF) est une pathologie complexe qui combine deux problèmes distincts. D'un côté, vous avez une maladie hépatique chronique qui évolue depuis des mois ou des années. De l'autre, un événement aigu vient brutalement aggraver la situation [13,14].

Concrètement, imaginez votre foie comme une usine qui fonctionne déjà au ralenti à cause d'une maladie chronique. Soudain, un facteur déclenchant - infection, médicament, alcool - vient perturber ce fragile équilibre. C'est exactement ce qui se passe dans l'ACLF [5].

Cette pathologie se caractérise par une défaillance multiviscérale rapide. En effet, le foie ne peut plus assurer ses fonctions vitales : détoxification, synthèse des protéines, régulation de la coagulation. Les conséquences sont dramatiques et nécessitent une prise en charge d'urgence [15].

Mais attention, l'ACLF n'est pas simplement une aggravation d'une cirrhose. C'est une entité médicale à part entière, avec ses propres critères diagnostiques et ses spécificités thérapeutiques. Les médecins distinguent aujourd'hui plusieurs grades de sévérité, du grade 1 au grade 3, selon le nombre d'organes défaillants [4].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, l'insuffisance hépatique aiguë sur chronique touche environ 15 000 personnes par an, selon les dernières données de Santé Publique France. Cette incidence a augmenté de 12% au cours des cinq dernières années, principalement en raison du vieillissement de la population et de l'augmentation des maladies hépatiques chroniques [5].

L'âge moyen des patients atteints d'ACLF est de 58 ans, avec une prédominance masculine (65% d'hommes contre 35% de femmes). Cette répartition s'explique en partie par la prévalence plus élevée de l'alcoolisme chronique chez les hommes, principale cause de maladie hépatique chronique en France [12].

Géographiquement, on observe des disparités importantes. Les régions du Nord et de l'Est de la France présentent une incidence 30% plus élevée que la moyenne nationale. Cette différence s'explique par des facteurs socio-économiques et des habitudes de consommation d'alcool différentes [5].

Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec 23 cas pour 100 000 habitants par an. L'Allemagne et le Royaume-Uni affichent des taux légèrement supérieurs (28 et 26 cas respectivement), tandis que les pays méditerranéens comme l'Italie ou l'Espagne présentent des incidences plus faibles [4].

D'ailleurs, les projections pour 2030 sont préoccupantes. L'INSERM estime une augmentation de 25% des cas d'ACLF d'ici six ans, principalement liée à l'épidémie de stéatose hépatique non alcoolique (NASH) et au vieillissement démographique. Cette évolution représente un défi majeur pour notre système de santé [2].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes de l'insuffisance hépatique aiguë sur chronique sont multiples et souvent intriquées. La maladie alcoolique du foie représente 45% des cas en France, suivie par l'hépatite B chronique (25%) et la stéatose hépatique non alcoolique (20%) [5,13].

Mais ce qui déclenche la décompensation aiguë, c'est souvent un facteur précipitant. Les infections bactériennes arrivent en tête (35% des cas), notamment les infections urinaires, pulmonaires ou les péritonites spontanées. L'alcoolisation aiguë chez un patient déjà cirrhotique représente 25% des déclencheurs [14,15].

D'autres facteurs peuvent précipiter l'ACLF : les hémorragies digestives, certains médicaments hépatotoxiques, les interventions chirurgicales ou encore le stress physique intense. Parfois, aucun facteur déclenchant n'est identifié, ce qui complique la prise en charge [6].

Certaines personnes présentent un risque plus élevé. L'âge avancé (plus de 65 ans), le diabète, l'obésité et l'immunodépression constituent des facteurs de risque majeurs. Les patients porteurs d'une hépatite virale chronique mal contrôlée sont également plus vulnérables [5,12].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'insuffisance hépatique aiguë sur chronique apparaissent brutalement, souvent en quelques jours. Le premier signe d'alarme est généralement l'ictère (jaunisse), qui touche 85% des patients. Cette coloration jaune de la peau et des yeux traduit l'accumulation de bilirubine dans l'organisme [13,14].

L'encéphalopathie hépatique constitue un autre symptôme majeur, présent chez 70% des patients. Elle se manifeste par une confusion, des troubles de la mémoire, des changements de personnalité ou même un coma dans les formes sévères. Les proches remarquent souvent ces changements comportementaux avant le patient lui-même [12,15].

Vous pourriez également ressentir une fatigue extrême, des nausées persistantes, des vomissements et une perte d'appétit totale. L'ascite (accumulation de liquide dans l'abdomen) se développe rapidement, provoquant un gonflement abdominal important et des difficultés respiratoires [6].

D'autres signes peuvent apparaître : saignements spontanés (nez, gencives), ecchymoses multiples, urines foncées et selles décolorées. Ces symptômes traduisent les troubles de la coagulation et l'insuffisance hépatique sévère [5,13].

Il est crucial de comprendre que ces symptômes évoluent très rapidement. En quelques heures, l'état peut se dégrader dramatiquement. C'est pourquoi toute aggravation brutale chez une personne avec une maladie hépatique chronique doit conduire à une consultation d'urgence [14].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'insuffisance hépatique aiguë sur chronique repose sur des critères précis établis par les sociétés savantes internationales. Votre médecin recherchera d'abord la preuve d'une maladie hépatique chronique préexistante, puis les signes de décompensation aiguë [4,15].

Les examens biologiques sont essentiels. Le dosage des transaminases (ALAT, ASAT) révèle souvent une élévation importante, parfois supérieure à 10 fois la normale. La bilirubine totale dépasse généralement 50 mg/L, et le taux de prothrombine chute en dessous de 50% [13,14].

L'échographie abdominale permet d'évaluer la morphologie hépatique et de rechercher des signes de cirrhose ou d'hypertension portale. Elle détecte également l'ascite et peut guider une ponction diagnostique si nécessaire [6].

Le score CLIF-SOFA (Chronic Liver Failure-Sequential Organ Failure Assessment) constitue l'outil de référence pour évaluer la sévérité. Il prend en compte six paramètres : fonction hépatique, rénale, cérébrale, coagulation, circulation et respiration. Un score supérieur à 7 définit l'ACLF grade 1 [4,5].

D'autres examens peuvent être nécessaires selon le contexte : scanner abdominal, fibroscopie œso-gastro-duodénale, ponction lombaire en cas de troubles neurologiques. L'objectif est double : confirmer le diagnostic et identifier le facteur déclenchant pour adapter le traitement [15].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge de l'insuffisance hépatique aiguë sur chronique nécessite une hospitalisation en unité de soins intensifs. Le traitement vise à stabiliser les fonctions vitales et à traiter le facteur déclenchant identifié [7,15].

Le traitement symptomatique occupe une place centrale. L'albumine est administrée pour maintenir la pression oncotique et prévenir l'insuffisance rénale. Les doses recommandées sont de 1 à 1,5 g/kg/jour, adaptées selon la fonction rénale et l'état hémodynamique [3,13].

En cas d'encéphalopathie hépatique, le lactulose reste le traitement de première ligne. Il réduit l'absorption intestinale d'ammoniac et améliore les troubles neurologiques. La rifaximine peut être associée dans les formes résistantes [12,14].

Les techniques de suppléance hépatique ont considérablement évolué. Le système MARS (Molecular Adsorbent Recirculating System) permet d'éliminer les toxines liées à l'albumine. Bien que coûteux, il peut servir de pont vers la transplantation hépatique [7].

La transplantation hépatique reste le traitement de référence pour les formes les plus sévères. Cependant, la sélection des candidats est complexe car le pronostic à court terme est souvent réservé. Les critères de transplantation en urgence sont stricts et évoluent régulièrement [4,6].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur l'insuffisance hépatique aiguë sur chronique. Plusieurs innovations prometteuses émergent, offrant de nouveaux espoirs aux patients et aux médecins [1,2].

Les laboratoires Grifols ont récemment publié des résultats encourageants de leur étude de phase 3 sur l'Albutein, une albumine humaine modifiée. Cette nouvelle formulation montre une efficacité supérieure à l'albumine standard pour prévenir l'insuffisance rénale chez les patients ACLF [3].

Parallèlement, la société française Genfit développe des thérapies innovantes ciblant l'inflammation hépatique. Leurs molécules en développement visent à moduler la réponse inflammatoire excessive qui caractérise l'ACLF. Les premiers résultats cliniques sont attendus pour fin 2025 [1].

Une analyse récente du paysage concurrentiel révèle que 71 essais cliniques ont été initiés ces dix dernières années, mais aucune thérapie spécifique n'a encore obtenu d'autorisation de mise sur le marché. Cette situation souligne la complexité de cette pathologie et l'urgence de développer de nouveaux traitements [2].

Les recherches actuelles se concentrent sur plusieurs axes : thérapies cellulaires avec des cellules souches hépatiques, immunomodulateurs pour contrôler l'inflammation systémique, et dispositifs de suppléance hépatique de nouvelle génération. Ces approches pourraient révolutionner la prise en charge dans les prochaines années [4].

Vivre au Quotidien avec l'Insuffisance Hépatique Aiguë sur Chronique

Vivre avec l'insuffisance hépatique aiguë sur chronique transforme complètement votre quotidien. Cette pathologie impose des contraintes importantes, mais une adaptation progressive permet de retrouver une certaine qualité de vie [9,12].

L'alimentation devient un élément central de votre prise en charge. Vous devrez adopter un régime pauvre en sodium (moins de 2g par jour) pour limiter la rétention d'eau et l'ascite. Les protéines doivent être adaptées selon votre degré d'encéphalopathie hépatique [9].

Concrètement, cela signifie privilégier les protéines végétales, limiter la viande rouge et éviter complètement l'alcool. Les repas fractionnés (5-6 petits repas par jour) sont mieux tolérés que trois repas copieux. Votre diététicien vous accompagnera dans ces changements alimentaires [9].

L'activité physique reste possible et même recommandée, mais elle doit être adaptée à votre état. La marche quotidienne, la natation douce ou le yoga peuvent vous aider à maintenir votre masse musculaire et votre moral. Évitez les efforts intenses qui pourraient déclencher une décompensation [12].

Le suivi médical devient très régulier. Vous aurez des consultations mensuelles au minimum, avec des bilans biologiques fréquents. Il est essentiel de respecter scrupuleusement vos rendez-vous et de signaler immédiatement tout symptôme nouveau [5,14].

Les Complications Possibles

L'insuffisance hépatique aiguë sur chronique peut entraîner de nombreuses complications graves, nécessitant une surveillance constante et une prise en charge spécialisée [13,14].

L'insuffisance rénale survient chez 60% des patients ACLF. Elle résulte de la vasoconstriction rénale et de l'hypovolémie efficace. Cette complication aggrave considérablement le pronostic et peut nécessiter une épuration extra-rénale temporaire [6,15].

Les troubles de la coagulation sont quasi-constants. La diminution de synthèse des facteurs de coagulation expose aux hémorragies spontanées, notamment digestives. Paradoxalement, le risque thrombotique reste présent, compliquant la prise en charge [13].

L'encéphalopathie hépatique peut évoluer vers le coma hépatique dans 30% des cas. Cette complication neurologique grave nécessite parfois une intubation et une ventilation mécanique. La récupération neurologique complète n'est pas toujours obtenue [12,14].

Les infections représentent une complication majeure et fréquente. L'immunodépression liée à l'insuffisance hépatique favorise les infections bactériennes, virales et fongiques. Ces infections peuvent à leur tour aggraver l'ACLF, créant un cercle vicieux [5,15].

D'autres complications peuvent survenir : œdème pulmonaire, troubles du rythme cardiaque, hypoglycémies sévères. Chacune nécessite une prise en charge spécifique et peut compromettre le pronostic vital [6].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'insuffisance hépatique aiguë sur chronique reste sombre, avec une mortalité hospitalière de 45% à 60% selon les séries. Cependant, ce pronostic varie considérablement selon plusieurs facteurs [4,5].

Le score CLIF-SOFA permet d'évaluer précisément le pronostic. Un score inférieur à 7 (pas d'ACLF) a une mortalité de 15% à 28 jours. En revanche, un score supérieur à 10 (ACLF grade 3) présente une mortalité de 75% à 28 jours [4].

L'âge constitue un facteur pronostique majeur. Les patients de moins de 50 ans ont un taux de survie de 65% à un an, contre seulement 35% pour les plus de 65 ans. Cette différence s'explique par une meilleure capacité de récupération hépatique chez les sujets jeunes [5,12].

La cause de la maladie hépatique chronique influence également le pronostic. L'ACLF sur hépatite virale a un meilleur pronostic que celle sur maladie alcoolique du foie. La possibilité de traiter la cause sous-jacente joue un rôle déterminant [13,14].

Heureusement, certains patients peuvent récupérer une fonction hépatique satisfaisante. Environ 25% des survivants retrouvent une fonction hépatique normale ou quasi-normale à six mois. Cette récupération dépend de l'arrêt complet des facteurs toxiques et d'une prise en charge optimale [15].

Il est important de noter que ces statistiques évoluent avec les progrès thérapeutiques. Les nouvelles approches de 2024-2025 pourraient améliorer significativement ces chiffres dans les années à venir [1,2].

Peut-on Prévenir l'Insuffisance Hépatique Aiguë sur Chronique ?

La prévention de l'insuffisance hépatique aiguë sur chronique repose principalement sur la prise en charge optimale de la maladie hépatique chronique sous-jacente et l'évitement des facteurs déclenchants [13,14].

Si vous souffrez d'une maladie hépatique chronique, l'arrêt complet et définitif de l'alcool constitue la mesure préventive la plus importante. Même une consommation modérée peut déclencher une décompensation chez un patient cirrhotique [5,15].

La vaccination joue un rôle crucial dans la prévention. Tous les patients avec une maladie hépatique chronique doivent être vaccinés contre l'hépatite A, l'hépatite B, la grippe et le pneumocoque. Ces vaccinations réduisent significativement le risque d'infections déclenchantes [6].

Le suivi médical régulier permet de détecter précocement les signes de décompensation. Des consultations trimestrielles avec bilan biologique sont recommandées pour tous les patients cirrhotiques. Cette surveillance permet d'intervenir rapidement en cas d'aggravation [12,14].

Certains médicaments doivent être évités ou utilisés avec précaution. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, certains antibiotiques et les sédatifs peuvent précipiter une ACLF. Informez toujours vos médecins de votre maladie hépatique avant tout nouveau traitement [13].

L'hygiène de vie globale contribue à la prévention : alimentation équilibrée, activité physique adaptée, gestion du stress et sommeil suffisant. Ces mesures simples mais essentielles renforcent votre résistance aux agressions [9].

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 ses dernières recommandations concernant la prise en charge de l'insuffisance hépatique aiguë sur chronique. Ces guidelines actualisent les pratiques françaises selon les données scientifiques les plus récentes [4].

La HAS recommande une hospitalisation systématique en unité de soins intensifs pour tout patient présentant un score CLIF-SOFA supérieur à 6. Cette recommandation vise à améliorer le pronostic par une prise en charge précoce et spécialisée [15].

Concernant les traitements, l'albumine reste le traitement de référence avec un niveau de preuve élevé. La HAS recommande des doses de 1 à 1,5 g/kg/jour, adaptées selon la fonction rénale. L'utilisation de l'albumine doit être poursuivie jusqu'à stabilisation clinique [3,13].

L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a émis des recommandations spécifiques sur l'utilisation des techniques de suppléance hépatique. Le système MARS peut être utilisé comme pont vers la transplantation, mais son efficacité sur la survie reste débattue [7].

Santé Publique France insiste sur l'importance de la prévention primaire. Les campagnes de sensibilisation sur les risques de l'alcool et l'importance du dépistage des hépatites virales constituent des priorités de santé publique [5].

Les sociétés savantes françaises (AFEF, SNFGE) ont également publié des recommandations pratiques pour les médecins généralistes. Elles insistent sur l'importance du diagnostic précoce et de l'orientation rapide vers un centre spécialisé [14].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations et ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec l'insuffisance hépatique aiguë sur chronique. Ces structures offrent soutien, information et entraide entre patients [12].

L'Association Française pour l'Étude du Foie (AFEF) propose des brochures d'information destinées aux patients et à leurs familles. Leur site internet contient des ressources actualisées sur les maladies hépatiques et les dernières avancées thérapeutiques.

La Fédération Nationale des Malades et Transplantés Hépatiques organise des groupes de parole et des rencontres régionales. Ces échanges permettent de partager expériences et conseils pratiques avec d'autres patients confrontés aux mêmes difficultés.

Au niveau local, de nombreux centres hospitaliers proposent des programmes d'éducation thérapeutique. Ces programmes vous aident à mieux comprendre votre maladie, à adapter votre mode de vie et à gérer votre traitement au quotidien [9].

Les réseaux sociaux hébergent également des communautés de patients. Bien que ces espaces puissent être utiles pour l'entraide, il est important de vérifier les informations médicales avec votre équipe soignante.

N'hésitez pas à solliciter l'aide d'un assistant social hospitalier. Il peut vous orienter vers les dispositifs d'aide financière, les structures de soutien à domicile et les démarches administratives liées à votre maladie [5].

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec l'insuffisance hépatique aiguë sur chronique nécessite une adaptation de votre mode de vie. Voici nos conseils pratiques pour mieux gérer votre quotidien [9,12].

Tenez un carnet de suivi quotidien. Notez votre poids, votre tour de taille, vos symptômes et votre prise de médicaments. Ces informations aideront votre médecin à adapter votre traitement et à détecter précocement une aggravation [14].

Organisez votre prise de médicaments avec un pilulier hebdomadaire. Respectez scrupuleusement les horaires et les doses prescrites. En cas d'oubli, ne doublez jamais la dose suivante mais contactez votre médecin ou pharmacien [13].

Adaptez votre domicile à votre état de santé. Installez des barres d'appui dans la salle de bain, évitez les tapis glissants, et gardez vos médicaments d'urgence à portée de main. Ces aménagements simples préviennent les accidents domestiques [12].

Préparez une trousse d'urgence contenant vos ordonnances récentes, la liste de vos médicaments, vos derniers résultats d'analyses et les coordonnées de votre équipe médicale. Cette trousse vous sera utile en cas d'hospitalisation d'urgence [5].

Maintenez une activité sociale adaptée. L'isolement aggrave la dépression souvent associée aux maladies chroniques. Participez aux activités familiales, cultivez vos amitiés, et n'hésitez pas à demander de l'aide psychologique si nécessaire [9].

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes d'alarme nécessitent une consultation médicale urgente, voire un appel au SAMU. Connaître ces symptômes peut vous sauver la vie [13,14].

Consultez immédiatement si vous présentez une jaunisse qui s'aggrave rapidement, des troubles de la conscience (confusion, somnolence anormale), des vomissements de sang ou des selles noires. Ces symptômes traduisent une décompensation grave [15].

L'apparition ou l'aggravation brutale d'un gonflement abdominal (ascite) doit également vous alerter. De même, des difficultés respiratoires, une fièvre élevée ou des saignements spontanés nécessitent une prise en charge urgente [6].

Pour les consultations programmées, respectez le rythme recommandé par votre hépatologue. En général, un suivi mensuel est nécessaire en phase de stabilisation, puis trimestriel si votre état le permet [12].

N'hésitez pas à contacter votre médecin pour des questions apparemment mineures. Une prise de poids rapide (plus de 2 kg en 3 jours), une fatigue inhabituelle ou des troubles du sommeil peuvent annoncer une décompensation [5,14].

Gardez toujours avec vous les coordonnées de votre service d'hépatologie de référence. En cas de doute, il vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté d'une complication grave. Votre équipe médicale préfère être sollicitée inutilement plutôt que d'intervenir trop tard [13].

Questions Fréquentes

L'insuffisance hépatique aiguë sur chronique est-elle héréditaire ?
Non, l'ACLF n'est pas une maladie héréditaire. Cependant, certaines maladies hépatiques chroniques qui prédisposent à l'ACLF peuvent avoir une composante génétique, comme l'hémochromatose ou la maladie de Wilson [13].

Peut-on guérir complètement de cette pathologie ?
Une guérison complète est possible mais rare. Environ 25% des patients récupèrent une fonction hépatique normale, généralement les plus jeunes avec une prise en charge précoce et optimale [5,15].

Combien de temps dure l'hospitalisation ?
La durée d'hospitalisation varie de 2 à 8 semaines selon la sévérité. Les formes les plus graves nécessitent souvent plusieurs mois de soins intensifs [14].

Puis-je reprendre le travail après un épisode d'ACLF ?
La reprise du travail dépend de votre récupération et de votre profession. Un travail de bureau peut être repris progressivement, mais les métiers physiques nécessitent souvent une reconversion [12].

Quels sont les coûts de prise en charge ?
L'ACLF bénéficie d'une prise en charge à 100% par l'Assurance Maladie au titre de l'ALD (Affection Longue Durée). Les frais d'hospitalisation et de traitement sont intégralement remboursés [6].

Questions Fréquentes

L'insuffisance hépatique aiguë sur chronique est-elle héréditaire ?

Non, l'ACLF n'est pas une maladie héréditaire. Cependant, certaines maladies hépatiques chroniques qui prédisposent à l'ACLF peuvent avoir une composante génétique, comme l'hémochromatose ou la maladie de Wilson.

Peut-on guérir complètement de cette pathologie ?

Une guérison complète est possible mais rare. Environ 25% des patients récupèrent une fonction hépatique normale, généralement les plus jeunes avec une prise en charge précoce et optimale.

Combien de temps dure l'hospitalisation ?

La durée d'hospitalisation varie de 2 à 8 semaines selon la sévérité. Les formes les plus graves nécessitent souvent plusieurs mois de soins intensifs.

Puis-je reprendre le travail après un épisode d'ACLF ?

La reprise du travail dépend de votre récupération et de votre profession. Un travail de bureau peut être repris progressivement, mais les métiers physiques nécessitent souvent une reconversion.

Quels sont les coûts de prise en charge ?

L'ACLF bénéficie d'une prise en charge à 100% par l'Assurance Maladie au titre de l'ALD (Affection Longue Durée). Les frais d'hospitalisation et de traitement sont intégralement remboursés.

Sources et références

Références

  1. [1] Innovations thérapeutiques Genfit 2025 pour l'insuffisance hépatiqueLien
  2. [2] Paysage concurrentiel ACLF : 71 essais cliniques sans thérapie approuvéeLien
  3. [3] Résultats phase 3 Albutein de Grifols pour l'ACLFLien
  4. [4] Consensus sur l'insuffisance hépatique aiguë sur chroniqueLien
  5. [5] Profil diagnostique et évolutif de l'ACLF - étude 2025Lien
  6. [6] Urgences hépatiques : insuffisance hépatique aiguë et complicationsLien
  7. [7] Techniques de suppléance hépatique en 2022Lien
  8. [9] Nutrition de l'insuffisant hépatique : recommandations européennesLien
  9. [12] Épidémiologie et pronostic de l'encéphalopathie hépatiqueLien
  10. [13] Insuffisance hépatique - Manuel MSD grand publicLien
  11. [14] Insuffisance hépatique aiguë - Manuel MSD professionnelLien
  12. [15] Insuffisance hépatique aiguë - Focus médicalLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.