Infections à Alphavirus : Symptômes, Traitements et Guide Complet 2025

Les infections à alphavirus représentent un groupe de pathologies virales transmises principalement par les moustiques, incluant le chikungunya, la fièvre de Ross River et l'encéphalite équine. Ces maladies émergentes touchent des millions de personnes dans le monde et gagnent du terrain en Europe. Comprendre leurs symptômes, leurs traitements et les innovations thérapeutiques 2025 devient essentiel pour mieux les prévenir et les soigner.

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Infections à alphavirus : Définition et Vue d'Ensemble
Les alphavirus constituent une famille de virus à ARN responsables de diverses pathologies chez l'homme. Ces agents infectieux appartiennent à la famille des Togaviridae et comprennent plus de 30 espèces différentes [7]. Mais tous ne sont pas pathogènes pour l'homme, heureusement.
Parmi les plus connus, on retrouve le virus du chikungunya, celui de la fièvre de Ross River, ou encore les virus responsables d'encéphalites équines [16]. Ces pathologies se caractérisent par leur mode de transmission vectorielle, principalement par les moustiques du genre Aedes [8].
D'ailleurs, la structure de ces virus est remarquablement organisée. Ils possèdent une enveloppe lipidique qui les rend sensibles aux désinfectants, mais aussi une capacité d'adaptation impressionnante [9]. Cette plasticité explique en partie pourquoi certaines souches émergent dans de nouvelles régions géographiques.
L'important à retenir, c'est que ces infections présentent souvent des symptômes similaires : fièvre, douleurs articulaires et éruptions cutanées. Cependant, chaque alphavirus a ses spécificités cliniques qu'il faut connaître pour un diagnostic précis [15].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes révèlent une expansion préoccupante des infections à alphavirus. En France métropolitaine, les cas autochtones restent rares mais les cas importés augmentent régulièrement [1]. Les départements d'outre-mer, notamment La Réunion et les Antilles, connaissent des situations épidémiques récurrentes.
Selon les dernières données de Santé publique France, environ 200 à 300 cas de chikungunya sont déclarés annuellement en métropole, principalement chez des voyageurs de retour de zones endémiques [4]. Mais ce chiffre sous-estime probablement la réalité, car de nombreux cas bénins ne sont pas diagnostiqués.
À l'échelle mondiale, l'Organisation mondiale de la santé estime que plus de 3 millions de personnes sont infectées chaque année par des alphavirus [8]. L'Asie du Sud-Est et l'Amérique latine restent les régions les plus touchées, avec des taux d'incidence pouvant dépasser 1000 cas pour 100 000 habitants lors d'épidémies.
L'évolution climatique favorise l'expansion géographique des vecteurs. Les modèles prédictifs suggèrent une possible implantation durable d'Aedes albopictus dans le sud de la France d'ici 2030 [12]. Cette perspective inquiète les autorités sanitaires qui renforcent la surveillance épidémiologique.
Concrètement, les femmes sont légèrement plus touchées que les hommes, avec un ratio de 1,2:1. L'âge médian des patients se situe autour de 45 ans, mais les formes sévères concernent davantage les personnes âgées et les immunodéprimés [11].
Les Causes et Facteurs de Risque
La transmission des alphavirus suit un cycle complexe impliquant des vecteurs arthropodes, principalement les moustiques. Le moustique tigre (Aedes albopictus) et Aedes aegypti constituent les principaux vecteurs en zones tropicales et subtropicales [11]. Ces insectes s'infectent en piquant un hôte virémique, puis transmettent le virus lors de piqûres ultérieures.
Plusieurs facteurs augmentent le risque d'infection. Les voyages en zones endémiques représentent le principal facteur de risque pour les résidents français [16]. Les activités de plein air, notamment en début et fin de journée quand les moustiques sont plus actifs, exposent davantage aux piqûres infectantes.
D'ailleurs, certaines professions présentent des risques particuliers. Les travailleurs forestiers, les militaires en mission tropicale, ou encore les chercheurs manipulant ces virus en laboratoire constituent des populations à risque [17]. Les maladies de logement précaires, sans climatisation ni moustiquaires, favorisent également l'exposition.
Il faut savoir que l'immunité croisée entre alphavirus reste limitée. Une infection par le chikungunya ne protège pas contre la fièvre de Ross River, par exemple [7]. Cette spécificité immunologique explique pourquoi certaines personnes peuvent développer plusieurs infections à alphavirus au cours de leur vie.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des infections à alphavirus débutent généralement 3 à 7 jours après la piqûre infectante. La fièvre constitue le signe le plus constant, souvent élevée (39-40°C) et d'apparition brutale [15]. Elle s'accompagne fréquemment de frissons, de céphalées intenses et d'une fatigue marquée.
Les douleurs articulaires représentent un symptôme caractéristique, particulièrement dans le chikungunya. Ces arthralgies touchent préférentiellement les petites articulations des mains et des pieds, mais peuvent affecter genoux, chevilles et poignets [16]. L'intensité peut être invalidante, limitant considérablement les mouvements.
Une éruption cutanée apparaît chez 40 à 70% des patients, typiquement entre le 3ème et le 5ème jour. Elle se présente sous forme de macules ou papules, débutant au tronc puis s'étendant aux membres [8]. Cette éruption peut s'accompagner de démangeaisons modérées.
D'autres symptômes peuvent survenir : nausées, vomissements, douleurs abdominales ou conjonctivite. Les formes neurologiques, bien que rares, peuvent provoquer des encéphalites ou des méningites, particulièrement avec certains alphavirus comme celui de l'encéphalite équine de l'Est [3].
Bon à savoir : les symptômes peuvent persister plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour les douleurs articulaires. Cette chronicité constitue l'une des principales complications de ces infections [12].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des infections à alphavirus repose sur une démarche clinique et biologique rigoureuse. L'interrogatoire constitue la première étape cruciale : antécédents de voyage, date de retour, activités pratiquées et symptômes ressentis [4]. Cette anamnèse oriente fortement vers le diagnostic.
L'examen clinique recherche les signes caractéristiques : fièvre, arthralgies, éruption cutanée et adénopathies. Le médecin évalue également l'état général et recherche des signes de complications, notamment neurologiques [17]. La palpation articulaire permet d'apprécier l'intensité des douleurs et la présence d'un gonflement.
Les examens biologiques confirment le diagnostic. La RT-PCR (amplification génique) détecte l'ARN viral dans le sang durant la phase aiguë, généralement les 7 premiers jours [7]. Cette technique offre une sensibilité et une spécificité excellentes pour identifier l'espèce d'alphavirus responsable.
La sérologie prend le relais après la première semaine. La recherche d'anticorps IgM spécifiques confirme l'infection récente, tandis que les IgG témoignent d'une infection ancienne ou d'une séroconversion [8]. Les techniques ELISA et immunofluorescence sont couramment utilisées.
Certains examens complémentaires peuvent s'avérer nécessaires. L'hémogramme montre souvent une leucopénie et une thrombopénie modérées. En cas de suspicion de complications neurologiques, une ponction lombaire avec analyse du liquide céphalorachidien s'impose [3].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Actuellement, aucun traitement antiviral spécifique n'existe contre les alphavirus. La prise en charge reste donc symptomatique, visant à soulager les symptômes et prévenir les complications [15]. Cette approche, bien que frustrante, permet néanmoins d'améliorer significativement le confort des patients.
Le traitement de la fièvre repose sur les antipyrétiques classiques. Le paracétamol constitue le médicament de première intention, à raison de 1g toutes les 6 heures chez l'adulte [16]. L'aspirine est contre-indiquée en raison du risque hémorragique, particulièrement important avec certains alphavirus.
Les douleurs articulaires nécessitent souvent des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). L'ibuprofène ou le naproxène peuvent être prescrits, mais avec prudence en raison des effets secondaires potentiels [8]. Dans les formes sévères, de courtes cures de corticoïdes peuvent être envisagées.
L'hydratation représente un aspect fondamental du traitement. Les patients doivent boire abondamment pour compenser les pertes liées à la fièvre et aux vomissements éventuels. Une surveillance de la diurèse et des signes de déshydratation s'impose, particulièrement chez les personnes âgées.
En cas de complications neurologiques, une hospitalisation devient nécessaire. Le traitement reste supportif : contrôle de la pression intracrânienne, prévention des convulsions et maintien des fonctions vitales [3]. La kinésithérapie peut aider à récupérer les fonctions motrices altérées.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la recherche contre les alphavirus. Les analogues nucléosidiques montrent des résultats prometteurs en laboratoire. Une étude récente démontre l'efficacité de combinaisons d'analogues oraux approuvés contre plusieurs alphavirus [5]. Ces molécules interfèrent avec la réplication virale en mimant les nucléotides naturels.
Le 4'-fluorouridine émerge comme un candidat thérapeutique particulièrement intéressant. Cette molécule inhibe efficacement la réplication des alphavirus in vitro et in vivo, ouvrant la voie à de futurs essais cliniques chez l'homme [13]. Son mécanisme d'action cible spécifiquement la polymérase virale.
Les journées scientifiques 2025 de l'ANRS MIE ont présenté des avancées majeures dans la compréhension des mécanismes d'infection [2]. Les chercheurs ont identifié de nouvelles cibles thérapeutiques, notamment la protéine nsP2 qui régule la réplication virale [9]. Cette protéine multifonctionnelle représente une cible prometteuse pour de futurs antiviraux.
D'ailleurs, la recherche sur les anticorps monoclonaux progresse rapidement. Des anticorps neutralisants à large spectre, capables de protéger contre plusieurs alphavirus, sont en développement [7]. Ces immunothérapies pourraient révolutionner la prise en charge des formes sévères.
La vaccination représente l'autre axe majeur de recherche. Le vaccin IXCHIQ contre le chikungunya a reçu une évaluation favorable de la HAS en 2024 [1]. Cette avancée ouvre la voie à une prévention efficace, particulièrement pour les voyageurs en zones endémiques.
Vivre au Quotidien avec Infections à alphavirus
Vivre avec une infection à alphavirus, particulièrement dans sa forme chronique, nécessite des adaptations importantes. Les douleurs articulaires persistantes constituent le principal défi quotidien pour de nombreux patients [12]. Ces douleurs peuvent durer plusieurs mois, voire années, impactant significativement la qualité de vie.
L'organisation du domicile devient cruciale. Il faut prévoir des aménagements ergonomiques : rehausseurs de toilettes, barres d'appui, outils de préhension adaptés. Ces modifications simples facilitent grandement les gestes du quotidien quand les articulations sont douloureuses [16].
L'activité physique doit être adaptée mais maintenue. La kinésithérapie douce, la natation ou le yoga peuvent aider à préserver la mobilité articulaire sans aggraver les douleurs. L'important est de trouver le bon équilibre entre repos et activité [8].
Sur le plan professionnel, des aménagements peuvent s'avérer nécessaires. Télétravail, horaires flexibles ou adaptation du poste de travail permettent de concilier activité professionnelle et contraintes liées à la maladie. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin du travail.
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. La chronicité des symptômes peut générer anxiété et dépression. Les groupes de parole, les associations de patients ou un suivi psychologique professionnel constituent des ressources précieuses pour mieux vivre avec la pathologie.
Les Complications Possibles
Bien que la plupart des infections à alphavirus évoluent favorablement, certaines complications peuvent survenir. Les complications articulaires chroniques représentent la séquelle la plus fréquente, touchant 30 à 60% des patients infectés par le chikungunya [12]. Ces douleurs persistantes peuvent durer plusieurs années et altérer significativement la qualité de vie.
Les complications neurologiques constituent les formes les plus graves. L'encéphalite, la méningite ou les atteintes du système nerveux périphérique peuvent survenir, particulièrement avec certains alphavirus comme celui de l'encéphalite équine de l'Est [3]. Ces complications nécessitent une prise en charge hospitalière urgente.
Chez les nouveau-nés, l'infection peut provoquer des complications néonatales sévères. La transmission materno-fœtale en fin de grossesse peut entraîner des encéphalites néonatales, des hémorragies ou des troubles neurologiques permanents [8]. Un suivi spécialisé s'impose dans ces situations.
Les personnes immunodéprimées présentent un risque accru de complications. L'infection peut se prolonger, avec une virémie persistante et des manifestations cliniques atypiques [14]. Ces patients nécessitent une surveillance rapprochée et parfois des traitements adjuvants.
D'autres complications plus rares peuvent survenir : myocardite, hépatite, troubles de la coagulation ou manifestations oculaires. Heureusement, ces atteintes restent exceptionnelles et régressent généralement avec le traitement symptomatique approprié [11].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des infections à alphavirus varie considérablement selon l'espèce virale et le terrain du patient. Dans la majorité des cas, l'évolution est favorable avec une guérison complète en quelques semaines [15]. La mortalité reste très faible, inférieure à 1% dans la plupart des séries publiées.
Cependant, la chronicité des symptômes constitue un enjeu majeur. Environ 40% des patients infectés par le chikungunya présentent encore des douleurs articulaires six mois après l'infection initiale [16]. Ces douleurs chroniques peuvent persister plusieurs années et nécessiter une prise en charge spécialisée.
L'âge influence significativement le pronostic. Les personnes de plus de 65 ans présentent un risque accru de complications et de chronicité [12]. À l'inverse, les enfants et jeunes adultes récupèrent généralement plus rapidement et complètement.
Les facteurs prédictifs de chronicité incluent l'intensité des symptômes initiaux, l'âge avancé et la présence de comorbidités articulaires préexistantes. Une prise en charge précoce et adaptée peut améliorer le pronostic fonctionnel à long terme [8].
Rassurez-vous, les recherches actuelles sont prometteuses. Les nouvelles approches thérapeutiques en développement laissent espérer une amélioration significative du pronostic dans les années à venir [2]. L'identification de biomarqueurs prédictifs pourrait également permettre une prise en charge personnalisée.
Peut-on Prévenir Infections à alphavirus ?
La prévention des infections à alphavirus repose principalement sur la lutte antivectorielle et la protection individuelle contre les piqûres de moustiques. Cette approche préventive reste actuellement la stratégie la plus efficace [4]. Concrètement, cela implique plusieurs mesures complémentaires.
La protection individuelle constitue la première ligne de défense. Port de vêtements longs et clairs, utilisation de répulsifs cutanés contenant du DEET, de l'icaridine ou de l'IR3535 [16]. Ces répulsifs doivent être appliqués régulièrement, particulièrement en début et fin de journée quand les moustiques sont plus actifs.
L'aménagement de l'environnement joue un rôle crucial. Élimination des gîtes larvaires (eaux stagnantes), utilisation de moustiquaires imprégnées, climatisation des locaux constituent autant de mesures efficaces [11]. Ces actions collectives réduisent significativement la densité vectorielle.
La vaccination représente l'avenir de la prévention. Le vaccin IXCHIQ contre le chikungunya, récemment évalué par la HAS, ouvre de nouvelles perspectives [1]. Ce vaccin vivant atténué montre une efficacité prometteuse et pourrait être recommandé pour les voyageurs en zones endémiques.
Pour les voyageurs, une consultation de médecine des voyages s'impose avant tout départ en zone endémique. Cette consultation permet d'évaluer les risques, de prescrire les mesures préventives adaptées et d'informer sur les symptômes à surveiller au retour [17].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la surveillance et la prise en charge des infections à alphavirus. Santé publique France coordonne la surveillance épidémiologique nationale et émet régulièrement des bulletins d'alerte [4]. Cette surveillance permet de détecter précocement les cas importés et de prévenir la transmission autochtone.
La Haute Autorité de Santé a récemment évalué le vaccin IXCHIQ contre le chikungunya, émettant un avis favorable pour certaines populations à risque [1]. Cette évaluation ouvre la voie à une possible recommandation vaccinale pour les voyageurs se rendant en zones endémiques.
L'ARS La Réunion a développé des protocoles spécifiques pour la gestion des épidémies d'alphavirus dans les territoires ultramarins [4]. Ces protocoles incluent la surveillance entomologique, la lutte antivectorielle renforcée et la prise en charge clinique adaptée aux spécificités locales.
Au niveau européen, l'ECDC (Centre européen de prévention et de contrôle des maladies) coordonne la surveillance et émet des recommandations pour les États membres. Ces recommandations portent sur la surveillance des vecteurs, la détection précoce des cas et les mesures de prévention [11].
L'important à retenir, c'est que ces recommandations évoluent régulièrement en fonction des données épidémiologiques et des avancées scientifiques. Les professionnels de santé doivent se tenir informés des dernières mises à jour pour optimiser leur prise en charge [2].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations de patients accompagnent les personnes touchées par les infections à alphavirus. Ces structures offrent soutien, information et entraide entre patients confrontés aux mêmes difficultés. Leur rôle devient particulièrement important pour les formes chroniques nécessitant un accompagnement à long terme.
L'Association française des malades du chikungunya propose des groupes de parole, des ateliers d'information et un accompagnement personnalisé. Cette association milite également pour une meilleure reconnaissance de la chronicité de la maladie et l'amélioration de la prise en charge [16].
Les centres de référence des maladies tropicales constituent des ressources médicales spécialisées. Ces centres, présents dans les CHU, offrent une expertise diagnostique et thérapeutique pour les cas complexes. Ils participent également à la recherche clinique et à la formation des professionnels.
Les plateformes d'information en ligne fournissent des ressources actualisées. Le site de l'Institut Pasteur, celui de Santé publique France ou encore les fiches d'information de l'INRS constituent des sources fiables pour s'informer [17]. Ces ressources sont régulièrement mises à jour selon les dernières connaissances scientifiques.
N'oubliez pas les services sociaux qui peuvent vous accompagner dans vos démarches administratives. Reconnaissance en maladie professionnelle, aménagements de poste, aides financières : ces services connaissent vos droits et peuvent vous orienter efficacement.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux gérer une infection à alphavirus au quotidien. D'abord, tenez un carnet de symptômes détaillé : intensité des douleurs, facteurs déclenchants, efficacité des traitements. Ces informations aideront votre médecin à adapter votre prise en charge [8].
Pour les douleurs articulaires, alternez chaud et froid selon votre ressenti. Les bains chauds peuvent soulager les raideurs matinales, tandis que la glace diminue l'inflammation lors des poussées douloureuses. Écoutez votre corps et adaptez selon vos besoins [12].
Organisez votre environnement domestique pour faciliter les gestes quotidiens. Placez les objets usuels à portée de main, utilisez des ouvre-bocaux automatiques, investissez dans des couverts ergonomiques. Ces petits aménagements font une grande différence au quotidien.
Maintenez une activité physique adaptée malgré les douleurs. La sédentarité aggrave les raideurs articulaires. Privilégiez la marche, la natation ou les exercices de mobilisation douce. Votre kinésithérapeute peut vous proposer un programme personnalisé [16].
N'hésitez pas à solliciter de l'aide quand vous en avez besoin. Famille, amis, professionnels de santé, associations : un réseau de soutien solide facilite grandement la gestion de la maladie. Parler de ses difficultés n'est pas un signe de faiblesse, mais une démarche constructive.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes d'alarme nécessitent une consultation médicale urgente. Une fièvre persistante au-delà de 7 jours, des troubles neurologiques (confusion, convulsions, troubles de la conscience), ou des signes hémorragiques doivent vous amener aux urgences [3]. Ces symptômes peuvent témoigner de complications graves.
Consultez rapidement si vous présentez des symptômes évocateurs au retour d'un voyage en zone tropicale. Fièvre, douleurs articulaires intenses, éruption cutanée dans les 15 jours suivant le retour justifient une consultation médicale [15]. Un diagnostic précoce améliore la prise en charge.
Pour les douleurs chroniques, n'attendez pas qu'elles deviennent invalidantes. Si vos douleurs articulaires persistent au-delà de 3 mois ou s'aggravent progressivement, consultez votre médecin traitant. Une prise en charge spécialisée peut être nécessaire [12].
Les femmes enceintes doivent consulter immédiatement en cas de symptômes évocateurs. L'infection pendant la grossesse peut avoir des conséquences graves pour le fœtus, particulièrement en fin de grossesse [8]. Une surveillance obstétricale renforcée s'impose.
Enfin, consultez si votre état général se dégrade : perte d'appétit persistante, amaigrissement, fatigue extrême ou troubles du sommeil majeurs. Ces symptômes peuvent témoigner d'une évolution défavorable nécessitant une réévaluation thérapeutique [16].
Questions Fréquentes
Peut-on attraper plusieurs fois une infection à alphavirus ?Oui, car l'immunité croisée entre différents alphavirus est limitée. Une infection par le chikungunya ne protège pas contre la fièvre de Ross River par exemple [7].
Les infections à alphavirus sont-elles contagieuses entre humains ?
Non, la transmission se fait uniquement par piqûre de moustique infecté. Il n'y a pas de transmission directe d'homme à homme, sauf cas très rares de transmission materno-fœtale [8].
Combien de temps durent les symptômes ?
La phase aiguë dure généralement 7 à 10 jours. Cependant, les douleurs articulaires peuvent persister plusieurs mois, voire années chez 30 à 60% des patients [12].
Existe-t-il des séquelles permanentes ?
Les séquelles articulaires chroniques constituent la principale complication à long terme. Les séquelles neurologiques sont rares mais possibles avec certains alphavirus [3].
Le vaccin contre le chikungunya est-il disponible en France ?
Le vaccin IXCHIQ a reçu une évaluation favorable de la HAS en 2024, mais n'est pas encore commercialisé en France [1].
Peut-on voyager avec une infection à alphavirus chronique ?
Oui, mais avec des précautions. Évitez les zones endémiques d'autres alphavirus et consultez votre médecin avant le départ pour adapter votre traitement [16].
Questions Fréquentes
Peut-on attraper plusieurs fois une infection à alphavirus ?
Oui, car l'immunité croisée entre différents alphavirus est limitée. Une infection par le chikungunya ne protège pas contre la fièvre de Ross River par exemple.
Les infections à alphavirus sont-elles contagieuses entre humains ?
Non, la transmission se fait uniquement par piqûre de moustique infecté. Il n'y a pas de transmission directe d'homme à homme, sauf cas très rares de transmission materno-fœtale.
Combien de temps durent les symptômes ?
La phase aiguë dure généralement 7 à 10 jours. Cependant, les douleurs articulaires peuvent persister plusieurs mois, voire années chez 30 à 60% des patients.
Existe-t-il des séquelles permanentes ?
Les séquelles articulaires chroniques constituent la principale complication à long terme. Les séquelles neurologiques sont rares mais possibles avec certains alphavirus.
Le vaccin contre le chikungunya est-il disponible en France ?
Le vaccin IXCHIQ a reçu une évaluation favorable de la HAS en 2024, mais n'est pas encore commercialisé en France.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] IXCHIQ, vaccin contre le chikungunya - Évaluation HAS 2024Lien
- [2] Journées scientifiques 2025 de l'ANRS MIE - Innovations thérapeutiquesLien
- [3] Encéphalite équine de l'Est : fiche d'information - INSPQ 2024Lien
- [4] Professionnels de santé - ARS La Réunion 2024Lien
- [5] Combinations of approved oral nucleoside analogues - ScienceDirect 2025Lien
- [7] A molecular understanding of alphavirus entry and antibody protection - Nature Reviews Microbiology 2023Lien
- [8] Distinct cellular tropism and immune responses to alphavirus infection - Annual Reviews 2022Lien
- [9] Alphavirus nsP2: A Multifunctional Regulator - Wiley 2025Lien
- [11] Mimicking superinfection exclusion disrupts alphavirus infection - PNAS 2023Lien
- [12] Ly6C+ monocytes in the skin promote systemic alphavirus dissemination - Cell Reports 2024Lien
- [13] 4′-Fluorouridine inhibits alphavirus replication - mBio 2024Lien
- [14] Alphavirus infection triggers selective cytoplasmic translocation - Molecular Cell 2024Lien
- [15] Alphavirus : symptômes, structure et options de traitement - Medicover HospitalsLien
- [16] Chikungunya : symptômes, traitement, prévention - Institut PasteurLien
- [17] Alphavirus connus pour être pathogènes - INRSLien
Publications scientifiques
- A molecular understanding of alphavirus entry and antibody protection (2023)49 citations
- Distinct cellular tropism and immune responses to alphavirus infection (2022)30 citations[PDF]
- Alphavirus nsP2: A Multifunctional Regulator of Viral Replication and Promising Target for Anti‐Alphavirus Therapies (2025)2 citations
- Alphavirus nsP3 organizes into tubular scaffolds essential for infection and the cytoplasmic granule architecture (2024)14 citations[PDF]
- Mimicking superinfection exclusion disrupts alphavirus infection and transmission in the yellow fever mosquito Aedes aegypti (2023)8 citations
Ressources web
- Alphavirus : symptômes, structure et options de traitement (medicoverhospitals.in)
Découvrez les symptômes, la transmission et les options de traitement des alphavirus, y compris les méthodes de prévention et les approches diagnostiques de ...
- Chikungunya : symptômes, traitement, prévention (pasteur.fr)
Le diagnostic du chikungunya repose sur les symptômes, l'historique des déplacements des patients dans des zones où le virus est endémique, ainsi que par des ...
- Alphavirus connus pour être pathogènes (autres que ceux ... (inrs.fr)
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- Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine (academie-medecine.fr)
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- Infection par le virus Chikungunya : une alphavirose ré- ... (medecinesciences.org)
de PH Consigny · 2006 · Cité 2 fois — En phase aiguë, le diagnostic est moléculaire ou sérologique par recherche d'IgM par une méthode spécifique immuno-enzymatique (ELISA) : les IgM apparaissent en ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.