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Infections à Actinomycetales : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Infections à Actinomycetales

Les infections à Actinomycetales représentent un groupe de pathologies bactériennes souvent méconnues mais importantes en médecine clinique. Ces micro-organismes, présents naturellement dans notre environnement, peuvent parfois causer des infections sérieuses nécessitant une prise en charge spécialisée. Comprendre ces pathologies vous aide à mieux reconnaître leurs signes et à agir rapidement.

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Infections à Actinomycetales : Définition et Vue d'Ensemble

Les Actinomycetales constituent un ordre de bactéries filamenteuses qui ressemblent parfois aux champignons. Ces micro-organismes vivent naturellement dans le sol, l'eau et même dans notre bouche [12]. Mais attention, certaines espèces peuvent devenir pathogènes dans des circonstances particulières.

Concrètement, ces bactéries forment des filaments ramifiés qui leur donnent un aspect caractéristique au microscope. Les principales espèces responsables d'infections chez l'homme incluent Actinomyces israelii, Nocardia, et plus récemment identifiées, des espèces comme Kocuria rhizophila [9,11]. D'ailleurs, les recherches récentes montrent une diversité croissante des espèces impliquées dans les infections humaines [7].

L'important à retenir, c'est que ces infections peuvent toucher différents organes. Elles se manifestent principalement sous forme d'actinomycose (infection par Actinomyces) ou de nocardiose (infection par Nocardia). Chaque forme présente des caractéristiques cliniques spécifiques que nous détaillerons plus loin.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, les infections à Actinomycetales restent relativement rares mais leur incidence semble augmenter. Les données épidémiologiques récentes montrent une prévalence estimée à 1-2 cas pour 100 000 habitants par an pour l'actinomycose [13]. Cette augmentation s'explique en partie par l'amélioration des techniques diagnostiques et la reconnaissance croissante de nouvelles espèces pathogènes [7].

Les études cliniques européennes révèlent des variations géographiques intéressantes. En Espagne, une analyse récente de la susceptibilité antimicrobienne des Actinomycetales aérobies montre une diversité croissante des espèces isolées en milieu clinique [7]. Ces données suggèrent que nous sous-estimons probablement la véritable prévalence de ces infections.

Concernant la répartition par âge, les infections touchent principalement les adultes de 30 à 60 ans, avec une légère prédominance masculine (ratio 1,5:1) [12,13]. Cependant, des cas pédiatriques émergent, notamment chez les patients immunodéprimés, comme le montre un cas récent de bactériémie à Kocuria rhizophila chez un enfant en oncologie [9].

Au niveau mondial, l'Asie rapporte une incidence plus élevée, particulièrement en Chine où des cas d'infections sanguines à Nonomuraea ont été documentés [10]. Cette distribution géographique variable pourrait refléter des facteurs environnementaux, génétiques ou des pratiques diagnostiques différentes.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les infections à Actinomycetales surviennent généralement chez des personnes présentant certains facteurs prédisposants. Le principal mécanisme d'infection implique une rupture des barrières naturelles de l'organisme, permettant aux bactéries de pénétrer dans les tissus profonds [12].

Les facteurs de risque majeurs incluent l'immunodépression, qu'elle soit liée à une maladie (VIH, cancer) ou à des traitements (chimiothérapie, corticoïdes). D'ailleurs, le cas récent d'un enfant en oncologie développant une infection à Kocuria illustre parfaitement cette vulnérabilité [9]. Les interventions chirurgicales, particulièrement dentaires, constituent également un facteur de risque important.

Bon à savoir : certaines professions exposent davantage aux Actinomycetales. Les agriculteurs, jardiniers et vétérinaires présentent un risque accru d'exposition, notamment aux espèces de Nocardia présentes dans le sol [4]. Les traumatismes cutanés, même mineurs, peuvent servir de porte d'entrée.

Il faut également mentionner les facteurs liés au mode de vie. Une mauvaise hygiène bucco-dentaire favorise l'actinomycose cervico-faciale, tandis que l'inhalation de poussières contaminées peut provoquer des formes pulmonaires [13]. Les dispositifs médicaux implantés, comme les cathéters centraux, représentent un facteur de risque émergent [9].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes des infections à Actinomycetales varient considérablement selon la localisation et l'espèce en cause. Cette diversité clinique explique pourquoi le diagnostic peut parfois être retardé [12,13].

L'actinomycose cervico-faciale se manifeste typiquement par un gonflement indolore et progressif de la mâchoire ou du cou. Vous pourriez observer une masse ferme, parfois accompagnée de fistules drainant un liquide purulent contenant des "grains de soufre" caractéristiques [12]. Ces lésions évoluent lentement, sur plusieurs semaines ou mois.

Les formes pulmonaires ressemblent souvent à une pneumonie chronique. Les patients présentent une toux persistante, des expectorations parfois sanglantes, une fièvre modérée et un amaigrissement progressif [13]. Ces symptômes peuvent facilement être confondus avec une tuberculose ou un cancer pulmonaire.

Concernant les infections à Nocardia, elles touchent fréquemment les poumons chez les immunodéprimés. Les symptômes incluent fièvre, toux, dyspnée et douleurs thoraciques. Mais attention, ces bactéries ont une tendance particulière à la dissémination, notamment vers le système nerveux central [11].

Les infections à Kocuria, bien que rares, peuvent provoquer des bactériémies, particulièrement chez les patients porteurs de cathéters. Les signes sont ceux d'une septicémie classique : fièvre, frissons, altération de l'état général [9,11].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic des infections à Actinomycetales nécessite une approche méthodique combinant clinique, imagerie et microbiologie. La première étape consiste en un examen clinique approfondi recherchant les signes caractéristiques selon la localisation suspectée [12].

L'imagerie joue un rôle crucial. Pour les formes cervico-faciales, l'IRM permet de délimiter l'extension des lésions et de guider les prélèvements. En cas de suspicion pulmonaire, le scanner thoracique révèle souvent des images de consolidation ou de cavitation évocatrices [13].

Mais le diagnostic de certitude repose sur l'identification microbiologique. Les prélèvements doivent être acheminés rapidement au laboratoire, car certaines espèces sont fragiles. L'examen direct peut révéler les filaments caractéristiques, tandis que la culture, bien que longue (plusieurs jours à semaines), reste indispensable [7].

Les techniques modernes d'identification incluent la spectrométrie de masse MALDI-TOF et le séquençage génétique. Ces méthodes permettent une identification précise des espèces, essentielle pour adapter le traitement [7,11]. D'ailleurs, l'étude de la susceptibilité antimicrobienne est systématiquement réalisée, car les profils de résistance varient selon les espèces [7].

Il faut savoir que certains cas nécessitent des prélèvements multiples ou des biopsies. L'histopathologie peut révéler l'inflammation granulomateuse caractéristique et parfois les "grains" pathognomoniques de l'actinomycose [4,12].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement des infections à Actinomycetales repose principalement sur une antibiothérapie prolongée, souvent associée à une prise en charge chirurgicale selon les cas [12,13].

Pour l'actinomycose, la pénicilline G reste l'antibiotique de référence. Le traitement débute généralement par voie intraveineuse (12-20 millions d'unités par jour) pendant 2-6 semaines, suivi d'un relais oral par amoxicilline pendant 6-12 mois [12]. Cette durée prolongée s'explique par la difficulté de pénétration des antibiotiques dans les lésions fibreuses.

Les infections à Nocardia nécessitent une approche différente. Le cotrimoxazole (triméthoprime-sulfaméthoxazole) constitue le traitement de première ligne, souvent en association avec d'autres molécules selon la sévérité [13]. Les alternatives incluent l'imipénème, la minocycline ou les fluoroquinolones.

Concernant les espèces émergentes comme Kocuria, les études récentes montrent une sensibilité variable aux antibiotiques usuels. L'antibiogramme devient donc indispensable pour guider le choix thérapeutique [9,11]. Certaines souches présentent des résistances multiples nécessitant des associations d'antibiotiques.

La chirurgie garde sa place dans certaines situations. L'excision des lésions nécrotiques, le drainage des abcès ou l'ablation de matériel infecté peuvent être nécessaires [12]. Cette approche combinée améliore significativement le pronostic, particulièrement dans les formes étendues.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

La recherche sur les Actinomycetales connaît des avancées prometteuses, particulièrement dans le domaine de la découverte de nouveaux antimicrobiens. Les études récentes révèlent que certaines espèces d'Actinomycetales isolées de sources thermales en Inde présentent un potentiel antibactérien remarquable [5].

Une approche innovante émerge avec l'utilisation des métabolites secondaires d'Actinomycetales comme inhibiteurs du quorum sensing. Ces molécules naturelles pourraient représenter une nouvelle classe d'agents anti-infectieux, particulièrement efficaces contre les pathogènes Gram-positifs [8]. Cette stratégie thérapeutique pourrait révolutionner notre approche des infections résistantes.

Les innovations 2024-2025 incluent également des développements dans le traitement des mycobactéries, famille proche des Actinomycetales. Le Quabodepistat, en association avec le delamanid et la bedaquiline, fait l'objet d'essais cliniques prometteurs [1]. Bien que ces molécules ciblent spécifiquement la tuberculose, leurs mécanismes d'action pourraient s'appliquer à d'autres Actinomycetales.

D'ailleurs, les recherches sur l'activité bactéricide de nouvelles associations thérapeutiques montrent des résultats encourageants. Les combinaisons incluant la bedaquiline, le GSK2556286 et le TBA-7371 démontrent une efficacité stérilisante remarquable dans les modèles murins [2]. Ces avancées ouvrent la voie à des traitements plus courts et plus efficaces.

Les technologies de diagnostic évoluent également. Les plateformes MedTech intègrent désormais des outils d'aide au diagnostic pour les infections complexes, incluant les Actinomycetales [3]. Ces innovations permettront une identification plus rapide et précise des pathogènes.

Vivre au Quotidien avec Infections à Actinomycetales

Vivre avec une infection à Actinomycetales nécessite des adaptations importantes, principalement liées à la durée prolongée du traitement. La prise d'antibiotiques pendant plusieurs mois peut entraîner des effets secondaires qu'il faut apprendre à gérer [12].

L'observance thérapeutique représente le défi principal. Prendre ses médicaments régulièrement pendant 6 à 12 mois demande une organisation rigoureuse. Il est recommandé d'utiliser un pilulier hebdomadaire et de programmer des rappels sur votre téléphone. N'hésitez pas à impliquer votre entourage dans cette démarche.

Les effets secondaires digestifs sont fréquents avec les traitements prolongés. Pour les minimiser, prenez vos antibiotiques pendant les repas et consommez des probiotiques après avis médical. Surveillez l'apparition de mycoses, particulièrement fréquentes chez les femmes [13].

Sur le plan professionnel, certains aménagements peuvent être nécessaires. Les rendez-vous médicaux réguliers et les éventuelles hospitalisations pour traitement intraveineux nécessitent une planification avec votre employeur. Heureusement, la plupart des patients peuvent maintenir une activité normale une fois le traitement stabilisé.

L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. L'annonce d'une infection rare peut générer de l'anxiété. Rejoindre des groupes de soutien ou consulter un psychologue peut s'avérer bénéfique. Rappelez-vous que ces infections, bien que sérieuses, guérissent généralement bien avec un traitement adapté.

Les Complications Possibles

Bien que généralement curables, les infections à Actinomycetales peuvent entraîner des complications sérieuses si elles ne sont pas traitées rapidement ou adéquatement [12,13].

L'extension locale constitue la complication la plus fréquente de l'actinomycose. Les lésions cervico-faciales peuvent s'étendre aux structures profondes du cou, atteignant parfois les voies respiratoires ou digestives. Cette progression explique l'importance d'un traitement précoce et prolongé [12].

Les infections à Nocardia présentent un risque particulier de dissémination hématogène. Le système nerveux central est fréquemment touché, pouvant provoquer des abcès cérébraux ou des méningites. Cette complication, observée chez 15-20% des patients immunodéprimés, nécessite une surveillance neurologique étroite [13].

Chez les patients porteurs de dispositifs médicaux, les infections peuvent provoquer des bactériémies récurrentes. Le cas récent d'un enfant en oncologie avec une infection à Kocuria sur cathéter central illustre cette problématique [9]. L'ablation du matériel infecté devient souvent nécessaire.

Les complications respiratoires incluent la formation de cavités pulmonaires, l'empyème pleural ou la dissémination controlatérale. Ces évolutions, plus fréquentes chez les immunodéprimés, peuvent nécessiter une prise en charge chirurgicale [13].

Il faut également mentionner les complications liées au traitement prolongé : troubles digestifs, surinfections mycosiques, et rarement, toxicité hépatique ou rénale nécessitant une surveillance biologique régulière [12].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des infections à Actinomycetales dépend largement de la précocité du diagnostic et de l'adéquation du traitement. Globalement, ces infections présentent un excellent pronostic lorsqu'elles sont correctement prises en charge [12,13].

Pour l'actinomycose, le taux de guérison atteint 90-95% avec un traitement antibiotique approprié et prolongé. Les formes cervico-faciales ont généralement le meilleur pronostic, tandis que les localisations abdominales ou disséminées peuvent être plus complexes à traiter [12].

Les infections à Nocardia présentent un pronostic plus variable, étroitement lié au statut immunitaire du patient. Chez les sujets immunocompétents, la guérison est obtenue dans 80-90% des cas. Cependant, chez les immunodéprimés, particulièrement en cas d'atteinte neurologique, la mortalité peut atteindre 20-30% [13].

Les facteurs pronostiques favorables incluent un diagnostic précoce, l'absence d'immunodépression, une localisation limitée et une bonne observance thérapeutique. À l'inverse, l'âge avancé, l'immunodépression sévère et la dissémination multiple constituent des facteurs péjoratifs [11,13].

Concernant les espèces émergentes comme Kocuria, le recul reste limité. Cependant, les cas rapportés montrent généralement une évolution favorable sous traitement adapté, même chez les patients fragiles [9,11]. L'important reste la reconnaissance précoce et l'adaptation thérapeutique basée sur l'antibiogramme.

Peut-on Prévenir Infections à Actinomycetales ?

La prévention des infections à Actinomycetales repose principalement sur la réduction des facteurs de risque et l'adoption de mesures d'hygiène appropriées [12,13].

L'hygiène bucco-dentaire constitue la mesure préventive la plus importante pour l'actinomycose cervico-faciale. Un brossage régulier, l'utilisation de fil dentaire et des consultations dentaires régulières réduisent significativement le risque. Toute intervention dentaire doit être réalisée dans des maladies d'asepsie stricte [12].

Pour les professionnels exposés (agriculteurs, jardiniers, vétérinaires), le port d'équipements de protection individuelle est essentiel. Gants, masques et vêtements de protection limitent l'exposition aux Actinomycetales présentes dans le sol et les matières organiques [4]. Le lavage soigneux des mains après manipulation reste fondamental.

Chez les patients immunodéprimés, la prévention passe par une surveillance médicale renforcée et l'évitement des situations à risque. L'entretien rigoureux des dispositifs médicaux implantés (cathéters, sondes) prévient les infections nosocomiales [9]. Certains centres proposent une antibioprophylaxie dans des situations très spécifiques.

Il faut également sensibiliser sur l'importance de la consultation précoce. Tout symptôme persistant, particulièrement chez les personnes à risque, doit motiver une consultation médicale. La reconnaissance précoce améliore considérablement le pronostic [13].

Enfin, l'éducation des professionnels de santé reste cruciale. La connaissance de ces pathologies rares permet un diagnostic plus rapide et une prise en charge optimale [11].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises et internationales ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge des infections à Actinomycetales, régulièrement mises à jour selon les données scientifiques récentes [12,13].

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une approche multidisciplinaire associant infectiologues, chirurgiens et radiologues selon la localisation. Le diagnostic doit s'appuyer sur des prélèvements microbiologiques appropriés et une identification précise de l'espèce en cause [13].

Concernant le traitement, les guidelines européennes préconisent une antibiothérapie prolongée adaptée à l'espèce identifiée. Pour l'actinomycose, la pénicilline reste l'antibiotique de référence, avec des alternatives pour les patients allergiques [12]. La durée minimale de traitement est fixée à 6 mois, pouvant être prolongée selon l'évolution clinique.

Les recommandations insistent sur l'importance de la surveillance thérapeutique. Un suivi clinique et biologique régulier permet de détecter précocement les effets secondaires et d'adapter le traitement si nécessaire [13]. L'imagerie de contrôle est recommandée pour évaluer la réponse thérapeutique.

Pour les infections nosocomiales, les autorités préconisent des mesures de prévention strictes. L'entretien des dispositifs médicaux, la formation du personnel soignant et la surveillance épidémiologique constituent les piliers de cette prévention [9].

Les sociétés savantes européennes recommandent également la constitution de réseaux d'expertise pour ces pathologies rares. Cette approche collaborative améliore la prise en charge et favorise la recherche clinique [7,11].

Ressources et Associations de Patients

Bien que les infections à Actinomycetales soient rares, plusieurs ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours de soins et vous mettre en relation avec d'autres patients [12].

L'Association Française des Maladies Rares (AFM-Téléthon) propose un soutien aux patients atteints de pathologies peu fréquentes. Leur plateforme Maladies Rares Info Services (01 56 53 81 36) offre une écoute et des conseils personnalisés. Vous y trouverez également des informations sur vos droits et les démarches administratives.

Le Centre de Référence des Infections Ostéo-articulaires Complexes (CRIOAC) peut vous orienter vers des spécialistes expérimentés dans la prise en charge des infections à Actinomycetales. Ces centres disposent d'une expertise particulière et participent aux réseaux de recherche nationaux.

Les forums en ligne dédiés aux maladies infectieuses permettent d'échanger avec d'autres patients. Bien que ces espaces ne remplacent pas l'avis médical, ils offrent un soutien moral précieux et des conseils pratiques pour gérer le quotidien avec un traitement prolongé.

N'oubliez pas les ressources locales : votre pharmacien peut vous conseiller sur la gestion des effets secondaires, tandis que votre médecin traitant coordonne votre suivi. Les assistantes sociales hospitalières vous aident dans vos démarches administratives si votre maladie impacte votre activité professionnelle.

Enfin, les associations de patients immunodéprimés peuvent être pertinentes si votre infection survient dans ce contexte. Elles proposent souvent des groupes de parole et des activités de soutien adaptées.

Nos Conseils Pratiques

Gérer une infection à Actinomycetales au quotidien nécessite une organisation rigoureuse et quelques astuces pratiques pour optimiser votre traitement et votre qualité de vie [12,13].

Pour l'observance thérapeutique : utilisez un pilulier hebdomadaire et programmez des alarmes sur votre téléphone. Associez la prise de médicaments à un geste quotidien (brossage de dents, repas). Tenez un carnet de suivi que vous présenterez à chaque consultation.

Gestion des effets secondaires : prenez vos antibiotiques pendant les repas pour limiter les troubles digestifs. Consommez des yaourts ou des probiotiques (après avis médical) pour préserver votre flore intestinale. Hydratez-vous abondamment et surveillez l'apparition de mycoses.

Côté alimentation, privilégiez une diète équilibrée riche en fibres pour compenser les effets des antibiotiques sur la digestion. Évitez l'alcool qui peut interférer avec certains traitements et augmenter la toxicité hépatique.

Surveillance à domicile : notez quotidiennement votre température et l'évolution de vos symptômes. Photographiez les lésions cutanées pour objectiver leur évolution. Pesez-vous régulièrement, car l'amaigrissement peut signaler une évolution défavorable.

N'hésitez pas à solliciter votre entourage. Expliquez votre maladie à vos proches pour qu'ils comprennent les contraintes du traitement. Organisez-vous pour les rendez-vous médicaux fréquents et préparez vos questions à l'avance pour optimiser les consultations.

Quand Consulter un Médecin ?

Reconnaître les signes d'alerte nécessitant une consultation médicale urgente est crucial dans la prise en charge des infections à Actinomycetales [12,13].

Consultez en urgence si vous présentez une fièvre élevée (>38,5°C) persistante, des frissons intenses, ou une altération rapide de votre état général. Ces signes peuvent indiquer une dissémination de l'infection ou une complication grave [13].

Toute aggravation neurologique doit motiver une consultation immédiate : maux de tête intenses, troubles de la conscience, convulsions ou déficits neurologiques. Ces symptômes peuvent révéler une atteinte du système nerveux central, particulièrement redoutable avec les infections à Nocardia [13].

Concernant les symptômes respiratoires, une dyspnée croissante, des douleurs thoraciques intenses ou des crachats sanglants nécessitent une évaluation urgente. Ces signes peuvent témoigner d'une extension pulmonaire ou de complications pleurales [12].

Pour les patients sous traitement, certains effets secondaires imposent un arrêt temporaire et une consultation rapide : jaunisse, urines foncées (toxicité hépatique), éruption cutanée étendue (allergie), ou diarrhées sanglantes (colite pseudomembraneuse) [13].

N'attendez pas pour consulter en cas de non-amélioration après 2-3 semaines de traitement bien conduit. Une stagnation ou une aggradation des symptômes peut nécessiter une réévaluation diagnostique ou thérapeutique. De même, toute récidive après arrêt du traitement doit être rapidement évaluée [12].

Questions Fréquentes

Les infections à Actinomycetales sont-elles contagieuses ?
Non, ces infections ne se transmettent pas de personne à personne. Elles résultent de l'activation de bactéries normalement présentes dans notre environnement ou notre organisme [12].

Peut-on guérir complètement de ces infections ?
Oui, avec un traitement approprié et prolongé, la guérison est obtenue dans plus de 90% des cas. La clé du succès réside dans l'observance thérapeutique et le suivi médical régulier [12,13].

Pourquoi le traitement est-il si long ?
Les Actinomycetales forment des biofilms et des lésions fibreuses difficiles à pénétrer pour les antibiotiques. Un traitement prolongé (6-12 mois) est nécessaire pour éradiquer complètement l'infection [12].

Peut-on avoir une récidive ?
Les récidives sont rares (moins de 5%) si le traitement initial a été complet et bien suivi. Elles surviennent généralement en cas d'arrêt prématuré du traitement ou d'immunodépression persistante [13].

Ces infections touchent-elles certaines populations plus que d'autres ?
Elles affectent principalement les adultes de 30-60 ans, avec une légère prédominance masculine. Les immunodéprimés et les personnes exposées professionnellement (agriculteurs, vétérinaires) présentent un risque accru [12,13].

Faut-il modifier son mode de vie pendant le traitement ?
Quelques adaptations sont recommandées : éviter l'alcool, maintenir une bonne hygiène, surveiller les effets secondaires. La plupart des activités normales peuvent être maintenues [12].

Questions Fréquentes

Les infections à Actinomycetales sont-elles contagieuses ?

Non, ces infections ne se transmettent pas de personne à personne. Elles résultent de l'activation de bactéries normalement présentes dans notre environnement ou notre organisme.

Peut-on guérir complètement de ces infections ?

Oui, avec un traitement approprié et prolongé, la guérison est obtenue dans plus de 90% des cas. La clé du succès réside dans l'observance thérapeutique et le suivi médical régulier.

Pourquoi le traitement est-il si long ?

Les Actinomycetales forment des biofilms et des lésions fibreuses difficiles à pénétrer pour les antibiotiques. Un traitement prolongé (6-12 mois) est nécessaire pour éradiquer complètement l'infection.

Peut-on avoir une récidive ?

Les récidives sont rares (moins de 5%) si le traitement initial a été complet et bien suivi. Elles surviennent généralement en cas d'arrêt prématuré du traitement ou d'immunodépression persistante.

Ces infections touchent-elles certaines populations plus que d'autres ?

Elles affectent principalement les adultes de 30-60 ans, avec une légère prédominance masculine. Les immunodéprimés et les personnes exposées professionnellement (agriculteurs, vétérinaires) présentent un risque accru.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Quabodepistat in combination with delamanid and bedaquiline in participants with drug-susceptible pulmonary tuberculosisLien
  2. [2] Bactericidal and sterilizing activity of novel regimens combining bedaquiline or TBAJ-587 with GSK2556286 and TBA-7371Lien
  3. [3] Conditions and Diseases - MedTech-TrackerLien
  4. [4] Amycolatopsis spp. infection with correlative histopathological findings from the paw of a catLien
  5. [5] Investigation of antibacterial potential of Actinomycetales isolated from hot springs in IndiaLien
  6. [7] Epidemiology and in vitro antimicrobial susceptibility of aerobic Actinomycetales in a clinical settingLien
  7. [8] Secondary metabolites of actinomycetales as potent quorum sensing inhibitors targeting gram-positive pathogensLien
  8. [9] Infection Control Challenge: Kocuria rhizophila Bacteremia from A Peripherally Inserted Central Venous CatheterLien
  9. [10] A case of Nonomuraea blood infection, Beijing, ChinaLien
  10. [11] Kocuria Species Infections in Humans—A Narrative ReviewLien
  11. [12] Actinomycose - Infections - Manuels MSD pour le grand publicLien
  12. [13] Actinomycose - Maladies infectieuses - Manuel MSDLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Actinomycose - Infections - Manuels MSD pour le grand ... (msdmanuals.com)

    Des abcès se forment au niveau de différentes zones, telles que les intestins ou le visage, provoquant douleur, fièvre et autres symptômes. Les symptômes sont ...

  • Actinomycose - Maladies infectieuses (msdmanuals.com)

    Les signes sont un abcès local avec de multiples fistules de drainage, une pneumonie semblable à la tuberculose et des symptômes systémiques de bas grade.

  • Actinomycose : symptômes, diagnostic et traitement (sante.lefigaro.fr)

    L'antibiotique de référence est la pénicilline administrée pendant six à douze mois. D'autres antibiotiques peuvent aussi être utilisés chez les personnes ...

  • Actinomycose (fr.wikipedia.org)

    L'actinomycose peut se présenter comme une « pseudo-tumeur » inflammatoire localisée dans un tissu sous-cutané, généralement le visage ou le cou. Il existe ...

  • Actinomycose (revmed.ch)

    9 oct. 2019 — La mise en culture prolongée de prélèvements profonds en milieu anaérobe est le gold standard du diagnostic. Le traitement de choix est la ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.