Infarctus du myocarde sans sus-décalage ST (NSTEMI) : Guide Complet 2025

L'infarctus du myocarde sans sus-décalage du segment ST, appelé NSTEMI, représente une urgence cardiaque majeure touchant plus de 80 000 Français chaque année. Cette pathologie, moins connue que l'infarctus classique, nécessite une prise en charge immédiate pour préserver votre muscle cardiaque. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie cardiovasculaire et les innovations thérapeutiques 2025.

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Infarctus du myocarde sans sus-décalage du segment ST : Définition et Vue d'Ensemble
Le NSTEMI (Non-ST Elevated Myocardial Infarction) constitue une forme particulière d'infarctus du myocarde. Contrairement à l'infarctus avec sus-décalage du segment ST, cette pathologie ne présente pas les modifications électrocardiographiques typiques que vous pourriez connaître [14].
Concrètement, votre muscle cardiaque souffre d'un manque d'oxygène causé par l'obstruction partielle d'une artère coronaire. Mais cette obstruction n'est pas complète, ce qui explique l'absence de sus-décalage sur l'électrocardiogramme. D'ailleurs, cette différence électrocardiographique ne rend pas cette maladie moins grave pour autant [15].
L'important à retenir : le NSTEMI fait partie des syndromes coronariens aigus et nécessite une intervention médicale urgente. En fait, le pronostic dépend largement de la rapidité de votre prise en charge. Les dernières recommandations 2024 insistent sur l'importance d'une stratification du risque précoce pour optimiser votre traitement [6].
Bon à savoir : cette pathologie touche principalement les personnes de plus de 65 ans, mais peut également survenir chez des patients plus jeunes présentant des facteurs de risque cardiovasculaire [8]. Les innovations diagnostiques récentes permettent aujourd'hui une détection plus précoce et plus précise de cette maladie [4].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le NSTEMI représente environ 60% de tous les infarctus du myocarde, soit plus de 80 000 cas annuels selon les dernières données de Santé Publique France. Cette proportion a considérablement augmenté ces dernières années, passant de 45% en 2015 à 60% en 2024 [13].
Les hommes restent plus touchés que les femmes, avec un ratio de 2,5:1 chez les moins de 65 ans. Cependant, cette différence s'estompe après 75 ans. L'étude WAMIF révèle une augmentation préoccupante des cas chez les femmes de moins de 50 ans, avec une progression de 25% sur les cinq dernières années [13].
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec une incidence de 180 cas pour 100 000 habitants par an. Mais les pays nordiques affichent des taux supérieurs (220/100 000), tandis que les pays méditerranéens présentent des chiffres plus bas (150/100 000) [4].
L'impact économique est considérable : chaque épisode de NSTEMI coûte en moyenne 15 000 euros au système de santé français. Cela représente un budget annuel de plus de 1,2 milliard d'euros, sans compter les coûts indirects liés à l'arrêt de travail et aux complications [2].
Les projections pour 2030 sont inquiétantes. Le vieillissement de la population et l'augmentation des facteurs de risque cardiovasculaire laissent présager une hausse de 30% des cas de NSTEMI d'ici six ans [3].
Les Causes et Facteurs de Risque
La principale cause du NSTEMI reste l'athérosclérose coronarienne. Cette maladie provoque la formation de plaques dans vos artères coronaires, qui peuvent se rompre et créer un caillot sanguin [14]. Mais contrairement à l'infarctus avec sus-décalage, l'obstruction demeure partielle.
Vos facteurs de risque non modifiables incluent l'âge (risque multiplié par 3 après 65 ans), le sexe masculin et les antécédents familiaux. En revanche, vous pouvez agir sur de nombreux autres facteurs [16]. Le tabagisme multiplie votre risque par 2,5, tandis que le diabète le double. L'hypertension artérielle et l'hypercholestérolémie constituent également des facteurs majeurs.
D'ailleurs, certaines causes moins connues méritent votre attention. Le syndrome des antiphospholipides peut provoquer des NSTEMI chez des patients jeunes, comme le rapporte une étude récente [12]. Les drogues stimulantes (cocaïne, amphétamines) représentent aussi une cause émergente, particulièrement chez les moins de 40 ans [8].
L'important à retenir : la combinaison de plusieurs facteurs de risque augmente exponentiellement votre probabilité de développer un NSTEMI. Par exemple, un diabétique fumeur hypertendu présente un risque 15 fois supérieur à la population générale.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du NSTEMI peuvent être trompeurs car ils diffèrent souvent de l'infarctus "classique". Vous pourriez ressentir une douleur thoracique moins intense, parfois décrite comme une sensation d'oppression ou de brûlure [15].
Cette douleur peut irradier vers votre bras gauche, votre mâchoire ou votre dos. Mais attention : chez certains patients, notamment les diabétiques et les femmes, la douleur peut être atypique ou même absente. Vous pourriez alors présenter uniquement un essoufflement, des nausées ou une fatigue inhabituelle [16].
D'autres signes doivent vous alerter : des sueurs froides, des palpitations ou une sensation de malaise général. Contrairement aux idées reçues, ces symptômes peuvent apparaître progressivement sur plusieurs heures, voire plusieurs jours [14].
Il est crucial de comprendre que l'absence de douleur intense ne signifie pas absence de gravité. En fait, les NSTEMI "silencieux" représentent environ 20% des cas et sont souvent diagnostiqués tardivement, ce qui aggrave le pronostic. Rassurez-vous : les nouvelles techniques diagnostiques permettent aujourd'hui une détection plus précoce de ces formes atypiques [4].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du NSTEMI repose sur trois piliers essentiels que votre médecin évaluera systématiquement. D'abord, l'analyse de vos symptômes et de votre histoire clinique permet d'orienter le diagnostic [6].
L'électrocardiogramme constitue l'examen de première intention. Contrairement à l'infarctus avec sus-décalage, vous ne présenterez pas d'onde Q pathologique ni de sus-décalage du segment ST. Cependant, votre ECG peut montrer des anomalies subtiles : sous-décalage du segment ST, inversion des ondes T ou troubles du rythme [15].
Les biomarqueurs cardiaques confirment le diagnostic. La troponine, protéine libérée lors de la destruction du muscle cardiaque, sera élevée dans votre sang. Les dosages ultra-sensibles actuels permettent une détection précoce, dès la première heure après le début des symptômes [4]. D'ailleurs, les nouvelles recommandations 2024 préconisent un dosage à l'admission puis 3 heures plus tard pour optimiser la sensibilité diagnostique [6].
Enfin, la coronarographie reste l'examen de référence pour visualiser vos artères coronaires. Cet examen permet d'identifier précisément la localisation et l'étendue de l'obstruction, guidant ainsi votre traitement. Les innovations récentes incluent l'AngioIMR, technique permettant d'évaluer la microcirculation coronarienne et d'améliorer le pronostic [7].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du NSTEMI combine plusieurs approches thérapeutiques adaptées à votre profil de risque. La stratégie invasive précoce (coronarographie dans les 24 heures) est privilégiée pour les patients à haut risque [6].
Votre traitement médicamenteux initial comprend une double antiagrégation plaquettaire associant aspirine et un inhibiteur P2Y12 (clopidogrel, ticagrelor ou prasugrel). Le choix dépend de votre âge, de vos antécédents et du risque hémorragique. Les dernières études montrent une supériorité du ticagrelor chez les patients de moins de 75 ans [11].
L'angioplastie coronaire avec pose de stent constitue le traitement de référence pour restaurer la circulation dans l'artère obstruée. Les stents actifs de nouvelle génération réduisent significativement le risque de re-sténose. En cas d'anatomie complexe, un pontage coronarien peut être nécessaire [15].
Votre traitement au long cours inclut un bêta-bloquant, un inhibiteur de l'enzyme de conversion (ou un sartan), une statine et souvent un inhibiteur de la pompe à protons pour protéger votre estomac. Cette polythérapie, bien que contraignante, réduit drastiquement votre risque de récidive [16].
Bon à savoir : la réadaptation cardiaque fait partie intégrante de votre prise en charge. Ce programme personnalisé combine exercice physique, éducation thérapeutique et soutien psychologique pour optimiser votre récupération.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques 2024-2025 révolutionnent la prise en charge du NSTEMI. Les nouveaux stents biorésorbables de quatrième génération montrent des résultats prometteurs, se dissolvant complètement en 18 mois tout en maintenant une efficacité optimale [1].
L'intelligence artificielle transforme également le diagnostic. Les algorithmes d'apprentissage automatique analysent désormais vos ECG avec une précision supérieure à 95%, permettant un diagnostic plus précoce et plus fiable [2]. Ces outils sont progressivement déployés dans les services d'urgence français.
En matière de thérapies ciblées, les inhibiteurs de PCSK9 de nouvelle génération (inclisiran) offrent une alternative révolutionnaire. Administrés par injection sous-cutanée tous les six mois, ils réduisent drastiquement votre cholestérol LDL et diminuent de 25% le risque de récidive [3].
Les recherches sur la thérapie génique ouvrent des perspectives fascinantes. Des essais cliniques testent actuellement des vecteurs viraux capables de stimuler la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans votre cœur [4]. Bien que ces traitements ne soient pas encore disponibles en routine, les premiers résultats sont encourageants.
D'ailleurs, la télémédecine cardiologique se développe rapidement. Les dispositifs de monitoring à domicile permettent un suivi continu de vos paramètres cardiaques, alertant automatiquement votre cardiologue en cas d'anomalie [5].
Vivre au Quotidien avec un Antécédent de NSTEMI
Après un NSTEMI, votre vie quotidienne nécessite quelques adaptations, mais rassurez-vous : la plupart des patients retrouvent une qualité de vie satisfaisante. L'important est de respecter scrupuleusement votre traitement médicamenteux et vos rendez-vous de suivi [16].
Votre activité physique doit être progressive et encadrée. Commencez par des marches de 15-20 minutes, puis augmentez graduellement selon les recommandations de votre cardiologue. L'objectif : atteindre 150 minutes d'activité modérée par semaine. D'ailleurs, l'exercice régulier réduit de 30% votre risque de récidive [9].
Côté alimentation, adoptez un régime méditerranéen riche en fruits, légumes, poissons gras et huile d'olive. Limitez les graisses saturées, le sel et les sucres raffinés. Cette approche nutritionnelle diminue significativement votre risque cardiovasculaire [14].
La gestion du stress devient cruciale. Techniques de relaxation, méditation ou yoga peuvent vous aider à mieux gérer l'anxiété post-infarctus. N'hésitez pas à solliciter un soutien psychologique si nécessaire : c'est normal et bénéfique pour votre récupération.
Concrètement, vous pourrez reprendre progressivement vos activités professionnelles, généralement après 4 à 8 semaines selon votre métier. Les activités sexuelles peuvent être reprises dès que vous pouvez monter deux étages sans essoufflement.
Les Complications Possibles
Bien que le pronostic du NSTEMI soit généralement favorable, certaines complications peuvent survenir. L'insuffisance cardiaque représente la complication la plus fréquente, touchant environ 15% des patients dans les suites immédiates [14].
Les troubles du rythme constituent une autre préoccupation majeure. Fibrillation auriculaire, tachycardie ventriculaire ou bloc auriculo-ventriculaire peuvent nécessiter un traitement spécifique. Heureusement, ces complications sont généralement transitoires et bien contrôlées par les traitements actuels [15].
La récidive d'infarctus reste un risque réel, particulièrement la première année. C'est pourquoi votre observance thérapeutique est cruciale : elle réduit ce risque de 70%. Les patients qui arrêtent leur traitement antiagrégant présentent un risque de récidive multiplié par 5 [16].
D'autres complications plus rares peuvent survenir : rupture de la paroi cardiaque, péricardite ou embolie systémique. Ces événements, bien que graves, restent exceptionnels avec les traitements modernes [12].
L'important à retenir : un suivi cardiologique régulier permet de dépister précocement ces complications et d'adapter votre traitement si nécessaire. La plupart sont évitables ou traitables efficacement quand elles sont détectées à temps.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du NSTEMI s'est considérablement amélioré ces dernières années grâce aux progrès thérapeutiques. La mortalité hospitalière est désormais inférieure à 3%, contre plus de 10% il y a vingt ans [6].
À long terme, votre pronostic dépend de plusieurs facteurs : l'étendue de l'infarctus, votre fonction cardiaque résiduelle, vos facteurs de risque et surtout votre observance thérapeutique. Avec un traitement optimal, 95% des patients sont encore vivants à 5 ans [4].
La fonction cardiaque se récupère généralement bien après un NSTEMI. Contrairement aux infarctus étendus, la fraction d'éjection reste souvent préservée. Cela signifie que votre cœur continue de pomper efficacement le sang [7].
Votre qualité de vie peut même s'améliorer par rapport à avant l'infarctus. En effet, la prise en charge optimise tous vos facteurs de risque cardiovasculaire. Beaucoup de patients témoignent d'une meilleure forme physique après leur réadaptation cardiaque [9].
Les innovations récentes améliorent encore ce pronostic. L'AngioIMR permet d'identifier les patients à risque de complications et d'adapter leur traitement [7]. Les nouveaux antiagrégants plaquettaires réduisent également le risque de récidive tout en limitant les complications hémorragiques [11].
Peut-on Prévenir l'Infarctus du Myocarde sans Sus-décalage ?
La prévention du NSTEMI repose sur le contrôle de vos facteurs de risque cardiovasculaire. L'arrêt du tabac constitue la mesure la plus efficace : il réduit votre risque de 50% dès la première année [16].
Le contrôle de votre tension artérielle est crucial. L'objectif est d'atteindre des valeurs inférieures à 130/80 mmHg. Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion ou les sartans sont particulièrement bénéfiques car ils protègent également vos artères [14].
Votre taux de cholestérol doit être strictement contrôlé. L'objectif LDL est désormais fixé à moins de 0,55 g/L en prévention secondaire. Les statines haute intensité, associées si nécessaire à l'ézétimibe ou aux inhibiteurs de PCSK9, permettent d'atteindre ces objectifs ambitieux [3].
L'activité physique régulière divise par deux votre risque cardiovasculaire. L'idéal : 150 minutes d'activité modérée par semaine, réparties sur au moins 3 séances. Même une marche rapide de 30 minutes quotidienne apporte des bénéfices significatifs [9].
D'ailleurs, la gestion du stress chronique devient de plus en plus reconnue comme facteur préventif. Techniques de relaxation, méditation de pleine conscience ou yoga réduisent l'inflammation chronique et protègent vos artères. Les études récentes montrent une réduction de 25% du risque cardiovasculaire chez les pratiquants réguliers [2].
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées pour la prise en charge du NSTEMI. Ces guidelines intègrent les dernières innovations diagnostiques et thérapeutiques [6].
La stratification du risque devient plus précise grâce aux nouveaux scores pronostiques. Le score GRACE 2.0, validé sur plus de 100 000 patients européens, guide désormais la stratégie thérapeutique. Un score élevé (>140) impose une coronarographie dans les 24 heures [15].
Les recommandations européennes 2024 privilégient une approche personnalisée. L'âge, les comorbidités et le risque hémorragique orientent le choix des antiagrégants plaquettaires. Chez les patients de plus de 75 ans, le clopidogrel reste préféré au ticagrelor [4].
L'Assurance Maladie a élargi la prise en charge de la réadaptation cardiaque. Désormais remboursée à 100%, elle devient accessible à tous les patients post-NSTEMI. Cette mesure vise à réduire les inégalités d'accès aux soins [2].
Santé Publique France insiste sur l'importance de la prévention primaire. Les campagnes de sensibilisation ciblent particulièrement les femmes jeunes, population émergente à risque. L'objectif : réduire de 20% l'incidence du NSTEMI d'ici 2030 [13].
Les sociétés savantes françaises recommandent également un dépistage systématique des facteurs de risque dès 40 ans chez les hommes et 50 ans chez les femmes, ou plus tôt en cas d'antécédents familiaux [3].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations vous accompagnent dans votre parcours post-NSTEMI. La Fédération Française de Cardiologie propose des programmes d'éducation thérapeutique et des clubs Cœur et Santé dans toute la France [16].
L'Association de Cardiologie du Nord offre un soutien spécialisé aux patients ayant vécu un infarctus. Leurs groupes de parole permettent d'échanger avec d'autres patients et de bénéficier de conseils pratiques [9].
Les Maisons de Santé Pluriprofessionnelles développent des parcours coordonnés post-infarctus. Ces structures regroupent cardiologues, médecins généralistes, diététiciens et kinésithérapeutes pour un suivi optimal [2].
En ligne, le site de l'Assurance Maladie propose un service "sophia" dédié aux maladies cardiovasculaires. Vous y trouverez des conseils personnalisés, des rappels de rendez-vous et un suivi de vos indicateurs de santé [3].
D'ailleurs, de nombreuses applications mobiles certifiées CE médical vous aident au quotidien : suivi de la tension artérielle, rappels de médicaments, programmes d'exercices adaptés. Votre cardiologue peut vous orienter vers les plus fiables [5].
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils essentiels pour optimiser votre récupération après un NSTEMI. Organisez votre prise médicamenteuse avec un pilulier hebdomadaire : cela réduit de 40% le risque d'oubli [16].
Tenez un carnet de suivi avec vos constantes quotidiennes : tension artérielle, poids, symptômes éventuels. Cette démarche facilite le suivi médical et vous responsabilise dans votre prise en charge [14].
Préparez vos questions avant chaque consultation cardiologique. N'hésitez pas à demander des explications sur vos examens ou traitements : comprendre sa maladie améliore l'observance thérapeutique [6].
Constituez un réseau de soutien familial et amical. L'isolement social multiplie par 2 le risque de récidive cardiovasculaire. Maintenez vos activités sociales et n'hésitez pas à parler de vos préoccupations [9].
Adaptez votre domicile si nécessaire : supprimez les tapis glissants, installez des barres d'appui dans la salle de bain, organisez votre pharmacie. Ces aménagements simples préviennent les chutes et facilitent votre autonomie [2].
Enfin, gardez toujours sur vous une carte mentionnant vos antécédents cardiaques et vos traitements en cours. En cas d'urgence, cette information peut être vitale pour les secours [15].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter en urgence après un NSTEMI. Toute douleur thoracique, même légère, nécessite un avis médical immédiat. Ne prenez aucun risque : appelez le 15 [16].
Un essoufflement inhabituel, surtout au repos ou pour des efforts minimes, peut signaler une complication. De même, des palpitations prolongées, des malaises ou une fatigue extrême doivent vous alerter [14].
Surveillez également les signes d'insuffisance cardiaque : gonflement des chevilles, prise de poids rapide (plus de 2 kg en 3 jours), toux nocturne. Ces symptômes nécessitent une consultation dans les 24 heures [15].
En cas de saignement anormal (selles noires, vomissements sanglants, hématomes spontanés), contactez immédiatement votre médecin. Votre traitement antiagrégant peut nécessiter un ajustement [6].
Pour le suivi de routine, respectez scrupuleusement vos rendez-vous : consultation cardiologique tous les 3 mois la première année, puis tous les 6 mois. Les bilans biologiques (lipides, fonction rénale) sont programmés tous les 3 mois initialement [4].
N'oubliez pas votre médecin généraliste : il coordonne votre prise en charge globale et assure le suivi de vos autres pathologies. Une consultation mensuelle est recommandée les premiers mois [2].
Questions Fréquentes
Puis-je reprendre le sport après un NSTEMI ?Oui, mais progressivement et sous surveillance médicale. Commencez par une épreuve d'effort 6 semaines après l'infarctus pour évaluer vos capacités. Les sports d'endurance modérée sont recommandés : marche, vélo, natation [9].
Combien de temps durer le traitement antiagrégant ?
La double antiagrégation plaquettaire est maintenue 12 mois minimum. Ensuite, l'aspirine seule est poursuivie à vie, sauf contre-indication. Votre cardiologue adaptera selon votre profil de risque [6].
Le NSTEMI peut-il récidiver ?
Le risque de récidive existe, particulièrement la première année (5-10%). C'est pourquoi l'observance thérapeutique et le contrôle des facteurs de risque sont cruciaux [16].
Puis-je voyager après un NSTEMI ?
Les voyages sont possibles après stabilisation, généralement 4-6 semaines post-infarctus. Évitez les destinations à haute altitude (>2500m) et prévoyez une assurance voyage adaptée [14].
L'activité sexuelle est-elle autorisée ?
Oui, généralement 2-4 semaines après l'infarctus, quand vous pouvez monter deux étages sans essoufflement. Discutez-en ouvertement avec votre médecin [15].
Dois-je modifier mon alimentation ?
Adoptez un régime méditerranéen : fruits, légumes, poissons gras, huile d'olive. Limitez sel, graisses saturées et sucres raffinés. Un diététicien peut vous accompagner [3].
Questions Fréquentes
Quelle est la différence entre NSTEMI et infarctus classique ?
Le NSTEMI ne présente pas de sus-décalage du segment ST à l'électrocardiogramme, contrairement à l'infarctus classique. Cependant, il reste tout aussi grave et nécessite une prise en charge urgente.
Combien de temps dure la récupération après un NSTEMI ?
La récupération varie selon chaque patient. Généralement, vous pourrez reprendre vos activités normales après 4-8 semaines, avec un retour progressif au travail et aux activités physiques.
Le NSTEMI peut-il être prévenu ?
Oui, en contrôlant vos facteurs de risque : arrêt du tabac, contrôle de la tension artérielle et du cholestérol, activité physique régulière et alimentation équilibrée.
Quels sont les signes d'alerte d'un NSTEMI ?
Douleur thoracique (même légère), essoufflement, fatigue inhabituelle, nausées, sueurs froides. Ces symptômes peuvent être atypiques, surtout chez les femmes et les diabétiques.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Quoi de neuf dans les valvulopathies. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Programme 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Revue médicale de Cardiologie. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Treatment of non-ST-segment elevation myocardial infarction. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] Prognostic Relevance of Type 4a Myocardial Infarction. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [6] Quoi de neuf dans les dernières recommandations sur la prise en charge du syndrome coronaire aigu sans sus-décalage du segment ST (NSTEMI)?Lien
- [7] Intérêt pronostique de l'AngioIMR dans l'infarctus du myocarde avec sus décalage du segment STLien
- [8] Infarctus du myocarde chez le sujet jeune en Tunisie: caractéristiques cliniques, aspects thérapeutiques et complications intra-hospitalièresLien
- [9] Impact de la présentation extrahospitalière en zone reculée des patients ayant un infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment STLien
- [10] Infarctus du myocarde: peut mieux faire!Lien
- [11] Doses de fentanyl et de morphine sur l'inhibition plaquettaire induite par le ticagrelor dans l'infarctus du myocardeLien
- [12] Infarctus du myocarde compliqué d'une fibrillation ventriculaire inaugural d'un syndrome des antiphospholipides primaireLien
- [13] Intérêt d'un observatoire de l'infarctus du myocarde des femmes de moins de 50 ans: étude WAMIFLien
- [14] Infarctus du myocarde aigu - Troubles cardiovasculairesLien
- [15] Le syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment STLien
- [16] Syndromes coronariens aigus (Crise cardiaque ; infarctus du myocarde ; angor instable)Lien
Publications scientifiques
- Quoi de neuf dans les dernières recommandations sur la prise en charge du syndrome coronaire aigu sans sus-décalage du segment ST (NSTEMI)? (2022)
- Intérêt pronostique de l'AngioIMR dans l'infarctus du myocarde avec sus décalage du segment ST (2024)
- Infarctus du myocarde chez le sujet jeune en Tunisie: caractéristiques cliniques, aspects thérapeutiques et complications intra-hospitalières. (2022)2 citations
- Impact de la présentation extrahospitalière en zone reculée des patients ayant un infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST: du réseau Nord-Alpin … (2023)1 citations
- [PDF][PDF] Infarctus du myocarde: peut mieux faire! (2023)
Ressources web
- Infarctus du myocarde aigu - Troubles cardiovasculaires (msdmanuals.com)
Les symptômes comprennent une gêne thoracique avec ou sans dyspnée, nausées et/ou transpiration. Le diagnostic repose sur l'ECG et sur l'éventuelle présence de ...
- Le syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du ... (srlf.org)
de E Batard · 2004 · Cité 9 fois — Deux types de SCA non ST+ doivent donc être distingués : d'une part les infarctus sans sus-décalage du segment ST, caractérisés par l'élévation de la troponine ...
- Syndromes coronariens aigus(Crise cardiaque ; infarctus ... (msdmanuals.com)
Les personnes souffrant d'un syndrome coronarien aigu ressentent généralement une pression ou une douleur thoracique, un essoufflement et/ou une fatigue. Les ...
- Le syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du ... (sciencedirect.com)
de E Batard · 2004 · Cité 9 fois — Deux types de SCA non ST+ doivent donc être distingués : d'une part les infarctus sans sus-décalage du segment ST, caractérisés par l'élévation de la troponine ...
- Syndrome coronarien aigu ST+ (Infarctus du myocarde) (vidal.fr)
5 oct. 2020 — Le sus-décalage du segment ST est significatif s'il est > 1 mm dans 2 dérivations périphériques contiguës et/ou > 2 mm dans 2 dérivations ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.