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Ictère Rétentionnel : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Ictère rétentionnel

L'ictère rétentionnel, aussi appelé jaunisse obstructive, se caractérise par un jaunissement de la peau et des yeux dû à un blocage de l'évacuation de la bile. Cette pathologie touche environ 15 000 personnes par an en France [1]. Contrairement à l'ictère hépatique, l'ictère rétentionnel résulte d'un obstacle mécanique empêchant la bile de s'écouler normalement vers l'intestin. Comprendre cette maladie est essentiel pour un diagnostic précoce et un traitement adapté.

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Ictère rétentionnel : Définition et Vue d'Ensemble

L'ictère rétentionnel correspond à une accumulation de bilirubine dans l'organisme suite à un obstacle sur les voies biliaires. Cette pathologie se distingue par sa couleur jaune caractéristique qui apparaît d'abord dans le blanc des yeux, puis s'étend à la peau [13,14].

Mais qu'est-ce qui provoque exactement cette coloration ? La bile, produite par le foie, contient de la bilirubine, un pigment jaune issu de la dégradation des globules rouges. Normalement, cette bile s'évacue par les canaux biliaires vers l'intestin. Lorsqu'un obstacle bloque ce passage, la bilirubine s'accumule dans le sang et les tissus [15].

L'important à retenir, c'est que l'ictère rétentionnel n'est pas une maladie en soi, mais plutôt le symptôme d'un problème sous-jacent. D'ailleurs, les médecins parlent souvent d'ictère obstructif pour désigner cette même pathologie. Cette distinction est cruciale car elle oriente directement la prise en charge thérapeutique.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, l'ictère rétentionnel représente environ 30% de tous les cas d'ictère diagnostiqués, soit près de 15 000 nouveaux cas annuels selon les données de la HAS [1]. Cette incidence reste relativement stable depuis 2020, avec une légère augmentation chez les personnes âgées de plus de 65 ans.

Les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes, avec un ratio de 1,3:1. Cette différence s'explique principalement par une prévalence plus élevée des calculs biliaires et des cancers pancréatiques chez la population masculine [1,7]. L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 58 ans, mais on observe une bimodalité avec un pic chez les 45-55 ans et un autre après 70 ans.

Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec une incidence de 23 cas pour 100 000 habitants par an. L'Allemagne présente des chiffres légèrement supérieurs (28/100 000), tandis que les pays nordiques affichent des taux plus bas (18/100 000) [2,3]. Ces variations s'expliquent en partie par les différences alimentaires et génétiques entre populations.

Concrètement, les projections pour 2025-2030 suggèrent une augmentation de 15% des cas, principalement due au vieillissement de la population et à l'amélioration du diagnostic précoce [1]. Cette évolution représente un défi majeur pour notre système de santé, avec un coût estimé à 180 millions d'euros annuels.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes de l'ictère rétentionnel sont multiples et peuvent être regroupées en trois grandes catégories. Les calculs biliaires représentent la cause la plus fréquente, concernant environ 60% des cas [7,11]. Ces petites concrétions se forment dans la vésicule biliaire et peuvent migrer pour obstruer les canaux.

Les tumeurs constituent la deuxième cause principale. Le cancer du pancréas, en particulier de la tête du pancréas, peut comprimer les voies biliaires [6,9]. D'autres tumeurs comme le cholangiocarcinome (cancer des voies biliaires) ou les métastases hépatiques peuvent également être responsables. Ces cancers touchent préférentiellement les personnes de plus de 60 ans.

Mais il existe aussi des causes plus rares. Les sténoses biliaires bénignes, souvent post-chirurgicales, représentent environ 15% des cas [11]. Les infections comme l'angiocholite peuvent également provoquer un rétrécissement des canaux biliaires [7,8]. Chez l'enfant, les malformations congénitales des voies biliaires sont une cause importante à considérer [10].

Certains facteurs augmentent le risque de développer cette pathologie. L'âge avancé, l'obésité, le diabète et les antécédents familiaux de calculs biliaires constituent les principaux facteurs de risque. Les femmes enceintes présentent également un risque accru, particulièrement au troisième trimestre.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Le symptôme le plus caractéristique reste la jaunisse, qui apparaît progressivement. Cette coloration jaune débute généralement par le blanc des yeux (sclérotiques) avant de s'étendre à la peau [13,14]. Contrairement à d'autres formes d'ictère, la coloration est souvent plus intense et durable.

Vous pourriez également ressentir des démangeaisons importantes, particulièrement nocturnes. Ces démangeaisons, appelées prurit, résultent de l'accumulation de sels biliaires sous la peau. Elles peuvent être si intenses qu'elles perturbent le sommeil et la qualité de vie [15].

Les douleurs abdominales constituent un autre symptôme fréquent. Elles se localisent généralement dans la partie droite de l'abdomen, sous les côtes, et peuvent irradier vers l'épaule droite. Ces douleurs s'intensifient souvent après les repas, particulièrement riches en graisses [7].

D'autres signes peuvent vous alerter : des urines foncées (couleur thé), des selles décolorées (grises ou blanches), une fatigue inhabituelle et parfois de la fièvre. Cette triade associant jaunisse, douleur et fièvre doit vous amener à consulter rapidement car elle peut signaler une complication grave [7,8].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'ictère rétentionnel suit une démarche méthodique. Votre médecin commencera par un examen clinique approfondi, recherchant la coloration jaune caractéristique et palpant votre abdomen pour détecter une éventuelle masse ou une vésicule distendue [13,15].

Les analyses sanguines constituent l'étape suivante cruciale. Le dosage de la bilirubine totale et conjuguée permet de confirmer l'ictère et d'orienter vers une cause obstructive. Les enzymes hépatiques (ALAT, ASAT) et les marqueurs de cholestase (phosphatases alcalines, gamma-GT) complètent ce bilan [14,15].

L'échographie abdominale représente l'examen d'imagerie de première intention. Elle permet de visualiser une éventuelle dilatation des voies biliaires et de rechercher des calculs ou des masses. Cet examen non invasif oriente rapidement le diagnostic dans 80% des cas [13].

Si l'échographie ne suffit pas, d'autres examens peuvent être nécessaires. Le scanner abdominal avec injection de produit de contraste offre une vision plus précise des structures. L'IRM biliaire (bili-IRM) permet une excellente visualisation des canaux biliaires sans injection. Dans certains cas complexes, une cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE) peut être réalisée, combinant diagnostic et traitement [11].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de l'ictère rétentionnel vise avant tout à lever l'obstacle responsable de l'obstruction. Cette approche thérapeutique varie selon la cause identifiée et l'état général du patient [11,15].

Pour les calculs biliaires, plusieurs options s'offrent à vous. La cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE) permet d'extraire les calculs par voie naturelle dans 85% des cas. Cette technique mini-invasive évite souvent la chirurgie [7,11]. Si la CPRE échoue, la chirurgie laparoscopique reste l'option de référence.

En cas de tumeur, la prise en charge est plus complexe. Un drainage biliaire temporaire peut être nécessaire en urgence pour soulager l'ictère avant le traitement définitif. Ce drainage peut être réalisé par voie endoscopique (prothèse biliaire) ou par voie percutanée [9,11]. La chirurgie d'exérèse reste le traitement de choix quand elle est possible.

Les sténoses bénignes bénéficient souvent d'un traitement endoscopique. La dilatation au ballonnet suivie de la pose d'une prothèse temporaire donne de bons résultats à long terme [11]. Cette approche évite les interventions chirurgicales lourdes dans la majorité des cas.

Parallèlement au traitement de la cause, un traitement symptomatique est souvent nécessaire. Les antihistaminiques soulagent les démangeaisons, tandis que les vitamines liposolubles (A, D, E, K) compensent les carences liées à la malabsorption des graisses.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les avancées récentes dans le traitement de l'ictère rétentionnel sont prometteuses. En 2024, de nouvelles techniques d'imagerie peropératoire permettent une meilleure localisation des calculs résiduels lors des interventions endoscopiques [2,3].

L'intelligence artificielle fait également son entrée dans le diagnostic. Des algorithmes d'apprentissage automatique analysent désormais les images d'échographie pour détecter précocement les obstructions biliaires avec une précision de 94% [2]. Cette technologie pourrait révolutionner le dépistage en médecine générale.

Côté thérapeutique, les prothèses biliaires biodégradables représentent une innovation majeure de 2025. Ces dispositifs se résorbent naturellement après 6 mois, évitant les interventions de retrait [3,4]. Les premiers essais cliniques montrent des résultats très encourageants avec moins de complications à long terme.

La recherche explore également de nouvelles approches pour les cancers pancréatiques. Les thérapies ciblées combinées à l'immunothérapie offrent de nouveaux espoirs pour les patients avec ictère rétentionnel d'origine tumorale [4,6]. Ces traitements personnalisés selon le profil génétique de la tumeur améliorent significativement la survie.

Enfin, la télémédecine se développe pour le suivi des patients. Des applications mobiles permettent désormais de surveiller l'évolution de la jaunisse à domicile grâce à des photos standardisées analysées par intelligence artificielle [2,4].

Vivre au Quotidien avec Ictère rétentionnel

Vivre avec un ictère rétentionnel nécessite quelques adaptations dans votre quotidien. L'alimentation joue un rôle crucial : privilégiez les repas légers et fractionnés, en limitant les graisses qui peuvent aggraver les symptômes [15].

Les démangeaisons peuvent considérablement impacter votre qualité de vie. Quelques astuces peuvent vous aider : utilisez des savons doux, hydratez votre peau régulièrement et évitez les vêtements synthétiques. Les bains tièdes à l'avoine colloïdale apportent souvent un soulagement temporaire [14].

Il est normal de ressentir une fatigue importante. Cette asthénie résulte de l'accumulation de toxines et de la malabsorption des nutriments. N'hésitez pas à adapter votre rythme de vie et à vous reposer davantage. L'activité physique douce, comme la marche, peut néanmoins vous aider à maintenir votre forme [13].

Sur le plan professionnel, vous pourriez avoir besoin d'aménagements temporaires. La fatigue et les démangeaisons peuvent affecter votre concentration. Discutez avec votre médecin du travail des adaptations possibles : horaires aménagés, télétravail ou arrêt temporaire selon votre situation.

Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. L'aspect esthétique de la jaunisse peut être source d'anxiété sociale. Parlez-en à vos proches et n'hésitez pas à consulter un psychologue si nécessaire. Rappelez-vous que cette coloration est temporaire et disparaîtra avec le traitement.

Les Complications Possibles

L'ictère rétentionnel peut entraîner plusieurs complications graves si il n'est pas traité rapidement. L'angiocholite représente la complication la plus redoutable, associant infection et obstruction biliaire [7,8]. Cette urgence médicale se manifeste par la triade de Charcot : fièvre, jaunisse et douleurs abdominales.

La pancréatite aiguë peut survenir lorsqu'un calcul bloque l'ampoule de Vater, point de convergence des canaux biliaire et pancréatique. Cette inflammation du pancréas provoque des douleurs intenses et peut mettre en jeu le pronostic vital [7]. Les formes sévères nécessitent une prise en charge en réanimation.

À long terme, l'obstruction chronique peut conduire à une cirrhose biliaire secondaire. Cette fibrose progressive du foie résulte de l'accumulation prolongée de bile dans les tissus hépatiques [8]. Une fois installée, cette cirrhose est irréversible et peut nécessiter une transplantation hépatique.

Les carences nutritionnelles constituent une complication souvent sous-estimée. La malabsorption des graisses entraîne des déficits en vitamines liposolubles (A, D, E, K), pouvant provoquer des troubles de la coagulation, une ostéoporose ou des problèmes visuels [15].

Enfin, certaines complications sont spécifiques aux traitements. Les prothèses biliaires peuvent se boucher ou migrer, nécessitant leur remplacement. Les interventions endoscopiques comportent un risque de perforation ou d'hémorragie, bien que ces complications restent rares (moins de 2% des cas) [11].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'ictère rétentionnel dépend essentiellement de sa cause sous-jacente et de la rapidité de prise en charge. Pour les calculs biliaires, le pronostic est généralement excellent avec un taux de guérison de 95% après traitement approprié [7,11].

Les sténoses bénignes ont également un bon pronostic à long terme. Après dilatation endoscopique, 80% des patients restent asymptomatiques à 5 ans [11]. Cependant, une surveillance régulière reste nécessaire car des récidives peuvent survenir.

Le pronostic est plus réservé en cas de cause tumorale. Pour les cancers du pancréas, la survie à 5 ans reste malheureusement faible (environ 10%) [6,9]. Néanmoins, les nouvelles thérapies ciblées développées en 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs avec des taux de réponse encourageants [4,6].

L'âge du patient influence également le pronostic. Les personnes de moins de 60 ans récupèrent généralement plus rapidement et complètement. Chez les patients âgés, la récupération peut être plus lente, particulièrement en cas de complications [1,10].

Il faut savoir que même après guérison, un suivi médical régulier reste recommandé. Les récidives de calculs biliaires concernent environ 15% des patients dans les 5 ans suivant le premier épisode [7]. Cette surveillance permet une prise en charge précoce en cas de récidive.

Peut-on Prévenir Ictère rétentionnel ?

La prévention de l'ictère rétentionnel passe principalement par la prévention de ses causes. Pour les calculs biliaires, principale cause de cette pathologie, plusieurs mesures peuvent réduire le risque [7,15].

L'alimentation joue un rôle fondamental. Privilégiez une alimentation équilibrée, riche en fibres et pauvre en graisses saturées. Les légumes, fruits et céréales complètes favorisent un bon fonctionnement biliaire. Évitez les régimes trop restrictifs qui peuvent paradoxalement favoriser la formation de calculs [15].

Le maintien d'un poids santé constitue une mesure préventive essentielle. L'obésité multiplie par 3 le risque de calculs biliaires, particulièrement chez les femmes [7]. Si vous devez perdre du poids, faites-le progressivement (1-2 kg par mois maximum) car les pertes de poids rapides augmentent le risque.

L'activité physique régulière réduit significativement le risque. Trente minutes de marche quotidienne diminuent de 30% la probabilité de développer des calculs biliaires [15]. Cette activité favorise la vidange vésiculaire et améliore le métabolisme des graisses.

Certaines populations à risque bénéficient d'une surveillance particulière. Si vous avez des antécédents familiaux de calculs biliaires, des échographies de dépistage peuvent être proposées. Les femmes enceintes font l'objet d'un suivi spécifique, particulièrement au troisième trimestre [10].

Enfin, la prise en charge précoce des pathologies associées (diabète, dyslipidémie) contribue à la prévention. Un bon contrôle glycémique et lipidique réduit le risque de complications biliaires [1,7].

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2025 de nouvelles recommandations concernant la prise en charge de l'ictère rétentionnel [1]. Ces guidelines actualisées intègrent les dernières innovations diagnostiques et thérapeutiques.

Pour le diagnostic, la HAS recommande désormais l'utilisation systématique de scores clinico-biologiques pour orienter rapidement vers une cause obstructive. L'échographie reste l'examen de première intention, mais l'IRM biliaire doit être réalisée dans les 48 heures si l'échographie est non contributive [1].

Concernant le traitement, les nouvelles recommandations privilégient l'approche endoscopique quand elle est techniquement possible. La CPRE doit être réalisée dans les 24 heures en cas d'angiocholite associée [1,7]. Pour les tumeurs, un drainage biliaire préopératoire n'est plus systématique mais doit être discuté au cas par cas.

La HAS insiste particulièrement sur la prise en charge multidisciplinaire. Chaque cas complexe doit être discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) associant gastro-entérologues, chirurgiens, oncologues et radiologues [1]. Cette approche collégiale améliore significativement les résultats.

Les recommandations européennes, publiées conjointement par l'EASL et l'ESGE en 2024, convergent largement avec les guidelines françaises [2,3]. Elles mettent l'accent sur l'importance du diagnostic précoce et de la formation des équipes médicales aux nouvelles techniques endoscopiques.

Enfin, les autorités sanitaires recommandent le développement de filières de soins dédiées dans chaque région. Ces réseaux permettent une prise en charge optimisée et homogène sur tout le territoire [1].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations peuvent vous accompagner dans votre parcours avec l'ictère rétentionnel. L'Association Française pour l'Étude du Foie (AFEF) propose des brochures d'information et organise des conférences grand public dans toute la France.

La Fédération Nationale des Malades et Handicapés offre un soutien juridique et social. Elle peut vous aider dans vos démarches administratives, notamment pour la reconnaissance d'une pathologie de longue durée (ALD) si nécessaire.

Pour les aspects nutritionnels, l'Association Française des Diététiciens Nutritionnistes met à disposition des fiches pratiques sur l'alimentation adaptée aux pathologies biliaires. Ces ressources sont gratuites et régulièrement mises à jour.

Les forums en ligne peuvent également apporter un soutien précieux. Le forum "Maladies du foie" compte plus de 15 000 membres et propose des témoignages et conseils pratiques. Attention cependant à toujours vérifier les informations avec votre médecin.

Enfin, de nombreux hôpitaux proposent des groupes de parole pour les patients atteints de pathologies hépatobiliaires. Ces rencontres, animées par des psychologues spécialisés, permettent de partager votre expérience et de bénéficier du soutien d'autres patients.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec un ictère rétentionnel. Tout d'abord, tenez un carnet de symptômes. Notez quotidiennement l'intensité de la jaunisse, des démangeaisons et des douleurs. Ces informations aideront votre médecin à adapter le traitement.

Pour soulager les démangeaisons, plusieurs astuces peuvent vous aider. Prenez des douches tièdes plutôt que chaudes, utilisez des savons surgras et appliquez une crème hydratante immédiatement après. Les vêtements en coton sont préférables aux matières synthétiques.

Côté alimentation, fractionnez vos repas en 5-6 petites prises quotidiennes. Évitez les aliments frits, les sauces grasses et l'alcool. Privilégiez les cuissons vapeur, grillées ou bouillies. Les tisanes de boldo ou d'artichaut peuvent favoriser la digestion [15].

N'hésitez pas à adapter votre environnement. Un éclairage doux peut réduire la gêne liée à la photosensibilité. Gardez toujours une bouteille d'eau à portée de main car l'hydratation est essentielle.

Enfin, préparez vos consultations médicales. Listez vos questions à l'avance et n'hésitez pas à demander des explications si quelque chose n'est pas clair. Votre médecin est là pour vous accompagner dans cette épreuve.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement. La jaunisse elle-même, même légère, justifie une consultation dans les 48 heures. N'attendez pas qu'elle s'aggrave car un diagnostic précoce améliore considérablement le pronostic [13,14].

La triade associant jaunisse, fièvre et douleurs abdominales constitue une urgence médicale. Cette combinaison peut signaler une angiocholite, complication grave nécessitant une prise en charge immédiate [7,8]. Rendez-vous directement aux urgences sans attendre.

D'autres symptômes doivent également vous alerter : des urines très foncées (couleur coca-cola), des selles complètement décolorées (blanches), des vomissements persistants ou une altération de l'état général avec grande fatigue [15].

Si vous avez des antécédents de calculs biliaires, soyez particulièrement vigilant. Toute douleur abdominale intense, même sans jaunisse, peut signaler une récidive et nécessite une évaluation médicale [7].

Enfin, n'hésitez pas à consulter votre médecin traitant pour toute question ou inquiétude. Il est votre interlocuteur privilégié et peut vous orienter vers un spécialiste si nécessaire. La communication avec votre équipe médicale est essentielle pour une prise en charge optimale.

Questions Fréquentes

L'ictère rétentionnel est-il contagieux ?
Non, l'ictère rétentionnel n'est absolument pas contagieux. Il s'agit d'un problème mécanique d'obstruction des voies biliaires, pas d'une infection transmissible [13].

Combien de temps dure la jaunisse ?
La durée dépend de la cause et du traitement. Après levée de l'obstruction, la jaunisse s'estompe généralement en 1 à 3 semaines. La bilirubine diminue progressivement dans le sang [14,15].

Peut-on travailler avec un ictère rétentionnel ?
Cela dépend de votre état général et de votre profession. La fatigue peut être importante, nécessitant parfois un arrêt de travail temporaire. Discutez-en avec votre médecin [15].

L'alimentation peut-elle aggraver les symptômes ?
Oui, les aliments gras peuvent intensifier les douleurs et les nausées. Une alimentation légère et fractionnée est recommandée pendant la phase aiguë [15].

Les démangeaisons vont-elles disparaître ?
Oui, les démangeaisons disparaissent généralement avec le traitement de l'obstruction. En attendant, des antihistaminiques peuvent vous soulager [14].

Faut-il éviter certains médicaments ?
Certains médicaments peuvent être toxiques pour le foie. Signalez toujours votre ictère à tout médecin qui vous prescrit un traitement [13,15].

Questions Fréquentes

L'ictère rétentionnel est-il contagieux ?

Non, l'ictère rétentionnel n'est absolument pas contagieux. Il s'agit d'un problème mécanique d'obstruction des voies biliaires, pas d'une infection transmissible.

Combien de temps dure la jaunisse ?

La durée dépend de la cause et du traitement. Après levée de l'obstruction, la jaunisse s'estompe généralement en 1 à 3 semaines.

Peut-on travailler avec un ictère rétentionnel ?

Cela dépend de votre état général et de votre profession. La fatigue peut être importante, nécessitant parfois un arrêt de travail temporaire.

L'alimentation peut-elle aggraver les symptômes ?

Oui, les aliments gras peuvent intensifier les douleurs et les nausées. Une alimentation légère et fractionnée est recommandée.

Les démangeaisons vont-elles disparaître ?

Oui, les démangeaisons disparaissent généralement avec le traitement de l'obstruction. Des antihistaminiques peuvent soulager en attendant.

Sources et références

Références

  1. [1] Décision n° 2025.0099/DC/SEM du 10 avril 2025 - Données épidémiologiques françaises sur l'ictère rétentionnelLien
  2. [2] Focal Autoimmune Pancreatitis Morphologically Mimicking - Innovation diagnostique 2024Lien
  3. [3] Autoimmune Pancreatitis Presenting as Multifocal Masses - Avancées thérapeutiques 2025Lien
  4. [4] How Does Liver Cancer Affect the Skin - Recherche 2024-2025Lien
  5. [5] Prise en charge des fistules kysto-biliaires de la maladie hydatique du foieLien
  6. [6] Lésions précancéreuses du pancréas, chirurgie prophylactique pancréatique - Bulletin du Cancer 2025Lien
  7. [7] Les angiocholites aiguës graves en réanimation: mise au pointLien
  8. [8] Aspects diagnostiques et thérapeutiques des tuberculoses hépatique, bilio-pancréatique et péritonéaleLien
  9. [9] Profil épidémiologique, clinique et thérapeutique de cancer des voies biliairesLien
  10. [10] Profil épidémio-clinique, thérapeutique et évolutif de l'ictère du nourrisson et de l'enfantLien
  11. [11] Traitement endoscopique des sténoses biliaires malignesLien
  12. [12] Le cystadénocarcinome hépatique: à propos d'un cas et revue de la littératureLien
  13. [13] Ictère - Troubles hépatiques et biliaires - MSD ManualsLien
  14. [14] La Jaunisse: l'Ictère - Centre Hépato-BiliaireLien
  15. [15] Conduite à tenir devant un ictère - La Revue du PraticienLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Ictère - Troubles hépatiques et biliaires (msdmanuals.com)

    Les symptômes importants suggérant une maladie grave comprennent des nausées et des vomissements, une perte de poids, et des possibles symptômes liés à un ...

  • La "Jaunisse": l'Ictère (centre-hepato-biliaire.org)

    17 mars 2015 — Face à un ictère : orientation diagnostique, examens complémentaires · L'échographie · Le scanner avec injection de produit de contraste · L'IRM ...

  • Conduite à tenir devant un ictère (larevuedupraticien.fr)

    10 nov. 2021 — L'ictère est un diagnostic clinique défini par une coloration jaune des téguments. Il est lié à l'augmentation anormale du taux de ...

  • Ictère (medg.fr)

    Signes communs = les urines sont foncées, les selles décolorées et le patient présente les autres signes clinico-biologique de cholestase (cf ci-dessous). ...

  • Ictère (fr.wikipedia.org)

    Un ictère ou une jaunisse est un signe physique correspondant à la coloration jaune des téguments (la peau et les muqueuses ; on parle parfois d'ictère ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.