Cirrhose Biliaire : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

La cirrhose biliaire primitive, aussi appelée cholangite biliaire primitive, est une maladie auto-immune qui détruit progressivement les petits canaux biliaires du foie. Cette pathologie chronique touche principalement les femmes après 40 ans et peut évoluer vers une cirrhose hépatique. Heureusement, de nouveaux traitements révolutionnaires comme l'élafibranor ont été approuvés en 2024-2025, offrant de nouveaux espoirs aux patients.

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Cirrhose biliaire : Définition et Vue d'Ensemble
La cirrhose biliaire primitive (CBP) est une maladie auto-immune chronique qui s'attaque spécifiquement aux petits canaux biliaires intrahépatiques. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, cette pathologie ne commence pas par une cirrhose mais peut y conduire si elle n'est pas traitée [5].
Votre système immunitaire, normalement chargé de vous protéger, se retourne contre vos propres cellules biliaires. Cette réaction auto-immune provoque une inflammation chronique qui détruit progressivement les canaux biliaires. Imaginez ces canaux comme de petites rivières qui évacuent la bile produite par votre foie vers l'intestin [19].
Quand ces "rivières" se bouchent ou disparaissent, la bile s'accumule dans le foie. Cette stagnation biliaire, appelée cholestase, endommage progressivement les cellules hépatiques. Au fil des années, cette destruction peut mener à la formation de tissu cicatriciel et, dans les cas les plus avancés, à une véritable cirrhose [5,19].
Bon à savoir : le terme "primitive" ne signifie pas que la maladie est simple ou basique. Il indique simplement qu'elle n'est pas causée par une autre pathologie connue, contrairement aux cirrhoses biliaires secondaires qui résultent d'une obstruction des voies biliaires principales.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la cirrhose biliaire primitive touche environ 40 à 50 personnes pour 100 000 habitants, selon les dernières données épidémiologiques de 2024-2025 [1,2]. Cette prévalence place notre pays dans la moyenne européenne, avec des variations régionales notables.
Les femmes représentent 90 à 95% des cas diagnostiqués, avec un pic d'incidence entre 50 et 65 ans [6]. L'incidence annuelle est estimée à 4 à 5 nouveaux cas pour 100 000 habitants par an, chiffre stable depuis une décennie mais avec une meilleure détection précoce grâce aux nouveaux outils diagnostiques [1].
D'ailleurs, les données récentes montrent des disparités géographiques intéressantes. Les régions du Nord et de l'Est de la France présentent une prévalence légèrement supérieure, possiblement liée à des facteurs génétiques ou environnementaux encore mal compris [6]. Comparativement, les pays nordiques affichent des taux plus élevés (jusqu'à 65/100 000 en Scandinavie), tandis que les pays méditerranéens restent en dessous de la moyenne française.
L'impact économique sur notre système de santé est considérable : le coût moyen de prise en charge d'un patient atteint de CBP est estimé à 8 000 à 12 000 euros par an, incluant les traitements, le suivi biologique et les hospitalisations [6]. Les projections pour 2030 suggèrent une augmentation de 15 à 20% du nombre de cas, principalement due au vieillissement de la population.
Les Causes et Facteurs de Risque
Bien que les causes exactes de la cirrhose biliaire primitive restent mystérieuses, les recherches récentes ont identifié plusieurs facteurs de risque importants. La composante génétique joue un rôle majeur : vous avez 100 fois plus de risques de développer cette maladie si un membre de votre famille en est atteint [11,12].
Les facteurs environnementaux semblent également cruciaux. L'exposition à certains produits chimiques, notamment les solvants organiques et les pesticides, pourrait déclencher la maladie chez des personnes génétiquement prédisposées [12]. D'ailleurs, plusieurs études épidémiologiques ont montré une incidence plus élevée dans certaines zones industrielles.
Le tabagisme représente un facteur de risque modifiable significatif. Les fumeuses ont 2 à 3 fois plus de risques de développer une CBP, et le tabac semble accélérer la progression de la maladie [18]. Les infections, particulièrement les infections urinaires récurrentes à E. coli, pourraient aussi jouer un rôle déclencheur par mimétisme moléculaire.
Concrètement, certaines maladies auto-immunes augmentent votre risque : le syndrome de Sjögren, la polyarthrite rhumatoïde, ou encore les dysthyroïdies auto-immunes sont fréquemment associées à la CBP [14,15]. Cette association suggère un terrain auto-immun commun, ce qui explique pourquoi votre médecin recherchera systématiquement ces pathologies lors du diagnostic.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les premiers signes de la cirrhose biliaire primitive sont souvent discrets et peuvent passer inaperçus pendant des années. Le symptôme le plus caractéristique ? Un prurit (démangeaisons) intense, particulièrement nocturne, qui commence généralement par les paumes des mains et les plantes des pieds [5,19].
Cette démangeaison n'est pas une simple gêne. Elle peut devenir si intense qu'elle perturbe complètement votre sommeil et votre qualité de vie. Certains patients décrivent une sensation de "fourmis sous la peau" ou de brûlures. Le prurit s'aggrave souvent le soir et peut être déclenché par la chaleur ou le stress [5].
La fatigue chronique représente l'autre symptôme majeur, touchant plus de 80% des patients. Cette fatigue n'est pas soulagée par le repos et peut être invalidante. Elle s'accompagne souvent de troubles de la concentration et de la mémoire, ce qui peut impacter significativement votre vie professionnelle [19].
D'autres signes peuvent apparaître progressivement : une sécheresse oculaire et buccale (syndrome sec), des douleurs articulaires, ou encore un jaunissement de la peau et des yeux (ictère) dans les formes plus avancées. Bon à savoir : environ 25% des patients ne présentent aucun symptôme au moment du diagnostic, la maladie étant découverte fortuitement lors d'un bilan sanguin [5,19].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de la cirrhose biliaire primitive repose sur trois piliers essentiels que votre médecin recherchera systématiquement. Premier élément : l'élévation des phosphatases alcalines dans votre bilan hépatique, souvent le premier signe d'alerte découvert lors d'un examen de routine [5].
L'étape cruciale consiste à rechercher les anticorps anti-mitochondries (AMA), présents chez 95% des patients atteints de CBP. Ces anticorps sont très spécifiques de la maladie et constituent un marqueur diagnostique fiable. En cas d'AMA négatifs, d'autres anticorps comme les anti-GP210 ou anti-SP100 peuvent être recherchés [19].
La biopsie hépatique, autrefois systématique, n'est plus indispensable dans la plupart des cas. Elle reste néanmoins utile pour évaluer le stade de la maladie et éliminer d'autres pathologies hépatiques. Votre hépatologue pourra la proposer si le diagnostic reste incertain ou pour préciser le pronostic [5,19].
Les examens d'imagerie complètent le bilan diagnostique. L'échographie abdominale permet d'éliminer une obstruction des voies biliaires principales, tandis que l'IRM hépatique peut révéler des signes précoces de fibrose. Le FibroScan®, examen non invasif, évalue le degré de fibrose hépatique et guide la prise en charge thérapeutique [5].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
L'acide ursodésoxycholique (AUDC) reste le traitement de première ligne de la cirrhose biliaire primitive depuis plus de 30 ans. Cette molécule, administrée à la dose de 13-15 mg/kg/jour, améliore les paramètres biologiques chez 60 à 70% des patients et ralentit la progression vers la cirrhose [5,19].
Mais que faire si l'AUDC ne suffit pas ? C'est là qu'intervient l'acide obéticholique (Ocaliva®), approuvé en seconde ligne depuis 2017. Ce médicament, agoniste du récepteur FXR, a démontré son efficacité chez les patients réfractaires ou intolérants à l'AUDC [10]. Cependant, il peut aggraver le prurit chez certains patients.
Le traitement symptomatique du prurit fait appel à plusieurs approches. La cholestyramine reste le traitement de référence, mais d'autres options existent : rifampicine, naltrexone, ou encore la photothérapie UV-B dans les cas résistants [5]. Pour la fatigue, aucun traitement spécifique n'a prouvé son efficacité, mais une prise en charge globale incluant activité physique adaptée et soutien psychologique peut aider.
L'important à retenir : le traitement doit être personnalisé selon votre réponse biologique et vos symptômes. Votre hépatologue ajustera régulièrement votre traitement en fonction de l'évolution de vos paramètres hépatiques et de votre qualité de vie [19].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant majeur dans le traitement de la cirrhose biliaire primitive avec l'approbation de l'élafibranor (Iqirvo®) par l'Agence européenne du médicament et la FDA américaine [7,8]. Ce nouveau médicament, premier agoniste dual PPAR-α/δ, représente une révolution thérapeutique après près de 30 ans sans nouvelle option de traitement.
Les résultats des essais cliniques de phase III sont particulièrement encourageants : l'élafibranor a démontré une efficacité supérieure à l'acide obéticholique, avec une meilleure tolérance et moins d'effets secondaires sur le prurit [7]. La Haute Autorité de Santé a d'ailleurs rendu un avis favorable pour son remboursement en France en 2025 [2].
Parallèlement, le seladelpar de Gilead fait l'objet d'une évaluation approfondie par les autorités françaises [1,4]. Ce modulateur sélectif du récepteur PPAR-δ montre des résultats prometteurs dans les essais cliniques, particulièrement chez les patients en échec thérapeutique avec les traitements actuels [4].
D'autres approches innovantes émergent en 2024-2025. Les thérapies ciblant le microbiome intestinal, les anticorps monoclonaux anti-IL-17, ou encore les inhibiteurs de la voie Notch font l'objet de recherches actives [9,13]. Ces nouvelles pistes thérapeutiques pourraient révolutionner la prise en charge dans les prochaines années, offrant des options personnalisées selon le profil de chaque patient.
Vivre au Quotidien avec Cirrhose biliaire
Adapter votre mode de vie devient essentiel pour mieux vivre avec la cirrhose biliaire primitive. L'alimentation joue un rôle important : privilégiez une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, et limitez les graisses saturées qui peuvent aggraver la stéatose hépatique souvent associée [18].
La gestion du prurit au quotidien nécessite quelques astuces pratiques. Portez des vêtements en coton, évitez les bains trop chauds, utilisez des savons doux sans parfum, et maintenez une température fraîche dans votre chambre. Certains patients trouvent un soulagement avec des bains à l'avoine colloïdale ou l'application de crèmes hydratantes [5].
L'activité physique régulière, adaptée à votre niveau de fatigue, peut améliorer votre qualité de vie. Même une marche de 30 minutes par jour peut avoir des bénéfices sur votre moral et votre forme physique. N'hésitez pas à fractionner vos activités et à respecter vos limites [18].
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Vivre avec une maladie chronique peut générer anxiété et dépression. Les groupes de patients, les associations, ou un suivi psychologique peuvent vous aider à mieux accepter et gérer votre pathologie. Concrètement, parler avec d'autres personnes qui vivent la même situation peut être très bénéfique.
Les Complications Possibles
Sans traitement approprié, la cirrhose biliaire primitive peut évoluer vers plusieurs complications graves. La plus redoutable reste la progression vers une cirrhose hépatique décompensée, avec ses conséquences : ascite, hémorragies digestives par rupture de varices œsophagiennes, et encéphalopathie hépatique [5,17].
L'hypertension portale se développe progressivement chez 20 à 30% des patients, même en l'absence de cirrhose constituée. Cette complication peut provoquer des saignements digestifs potentiellement mortels et nécessite une surveillance endoscopique régulière [17]. Votre gastro-entérologue programmera des fibroscopies de dépistage selon un calendrier précis.
Les complications osseuses représentent un enjeu majeur, particulièrement chez les femmes ménopausées. L'ostéoporose touche jusqu'à 50% des patientes atteintes de CBP, augmentant significativement le risque de fractures. Une supplémentation en calcium et vitamine D, associée à une densitométrie osseuse régulière, est recommandée [19].
Plus rarement, certains patients développent des complications auto-immunes associées : syndrome de Sjögren, thyroïdite auto-immune, ou polyarthrite rhumatoïde [14,15]. Ces associations nécessitent une prise en charge multidisciplinaire impliquant rhumatologue, ophtalmologue et endocrinologue selon les cas. L'important à retenir : un suivi médical régulier permet de dépister et traiter précocement ces complications.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la cirrhose biliaire primitive s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux traitements disponibles et au diagnostic plus précoce. Avec un traitement par acide ursodésoxycholique bien conduit, l'espérance de vie peut être proche de celle de la population générale chez les patients répondeurs [5,18].
Plusieurs facteurs influencent votre pronostic. L'âge au diagnostic joue un rôle crucial : plus vous êtes jeune au moment du diagnostic, meilleur est le pronostic à long terme. Le stade histologique initial, le taux de bilirubine, et la réponse au traitement par AUDC constituent les principaux marqueurs pronostiques [18].
Les scores pronostiques comme le Mayo Risk Score ou l'UK-PBC Risk Score permettent à votre médecin d'évaluer votre risque d'évolution vers la transplantation hépatique. Ces outils, régulièrement mis à jour, intègrent vos paramètres biologiques et cliniques pour personnaliser votre suivi [19].
Rassurez-vous : la majorité des patients diagnostiqués aujourd'hui n'évolueront jamais vers une cirrhose décompensée. Les nouveaux traitements comme l'élafibranor offrent des perspectives encore plus encourageantes [7,8]. Concrètement, avec un suivi médical régulier et un traitement adapté, vous pouvez espérer mener une vie normale pendant de nombreuses années. L'essentiel est de maintenir une bonne observance thérapeutique et de ne pas manquer vos rendez-vous de suivi.
Peut-on Prévenir Cirrhose biliaire ?
Malheureusement, il n'existe pas de prévention primaire efficace contre la cirrhose biliaire primitive, car ses causes exactes restent largement inconnues. Cependant, certaines mesures peuvent réduire votre risque ou retarder l'apparition de la maladie chez les personnes prédisposées [12,18].
L'arrêt du tabac représente la mesure préventive la plus importante que vous puissiez prendre. Le tabagisme double ou triple le risque de développer une CBP et accélère sa progression. Si vous fumez, parlez-en à votre médecin pour bénéficier d'un accompagnement au sevrage tabagique [18].
Limiter l'exposition aux toxiques environnementaux peut également être bénéfique. Évitez autant que possible les solvants organiques, les pesticides, et les produits chimiques industriels. Si votre profession vous expose à ces substances, respectez scrupuleusement les mesures de protection individuelle [12].
Pour les personnes ayant des antécédents familiaux de CBP, une surveillance biologique régulière peut permettre un diagnostic précoce. Votre médecin pourra proposer un dosage annuel des phosphatases alcalines et des anticorps anti-mitochondries, particulièrement si vous présentez d'autres maladies auto-immunes [11,12]. Cette surveillance n'empêche pas la maladie mais permet une prise en charge plus précoce, améliorant significativement le pronostic.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié ses dernières recommandations concernant la prise en charge de la cirrhose biliaire primitive en 2024-2025, intégrant les nouvelles données thérapeutiques [1,2]. Ces guidelines actualisées précisent les modalités de diagnostic, de traitement et de suivi des patients.
Concernant le diagnostic, la HAS recommande la recherche systématique d'anticorps anti-mitochondries devant toute élévation isolée des phosphatases alcalines, particulièrement chez les femmes de plus de 40 ans. La biopsie hépatique n'est plus systématique mais reste indiquée en cas de doute diagnostique ou pour l'évaluation pronostique [2].
Pour le traitement, l'acide ursodésoxycholique reste le traitement de première ligne à la dose de 13-15 mg/kg/jour. En cas de réponse insuffisante après 12 mois, l'acide obéticholique peut être ajouté. L'élafibranor (Iqirvo®) a reçu un avis favorable de la HAS en 2025 comme alternative thérapeutique [2,7].
Le suivi biologique doit être réalisé tous les 3 à 6 mois selon le stade de la maladie, incluant bilan hépatique complet, numération formule sanguine, et dosage de l'INR. Une surveillance de l'ostéodensitométrie est recommandée tous les 2 ans chez les femmes ménopausées [1,2]. Les autorités insistent également sur l'importance d'une prise en charge multidisciplinaire associant hépatologue, médecin traitant, et autres spécialistes selon les complications.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints de cirrhose biliaire primitive et leurs proches. L'Association Française pour l'Étude du Foie (AFEF) propose des ressources documentaires et organise des journées d'information pour les patients. Leur site internet regorge d'informations actualisées sur les dernières avancées thérapeutiques.
L'Association SOS Hépatites offre un soutien précieux aux personnes atteintes de maladies hépatiques chroniques. Ils proposent des groupes de parole, des permanences téléphoniques, et des rencontres régionales. Leur ligne d'écoute (0 800 004 372) est gratuite et confidentielle.
Au niveau européen, la PBC Foundation constitue une ressource internationale majeure. Cette organisation britannique propose des brochures traduites en français, des webinaires éducatifs, et facilite les échanges entre patients de différents pays. Leur site web contient une mine d'informations pratiques sur la vie quotidienne avec la CBP.
N'oubliez pas les réseaux sociaux et forums spécialisés où vous pouvez échanger avec d'autres patients. Ces plateformes permettent de partager expériences, conseils pratiques, et soutien moral. Cependant, gardez à l'esprit que les informations médicales doivent toujours être validées avec votre équipe soignante. Votre centre hospitalier peut également vous orienter vers des associations locales ou des groupes de patients dans votre région.
Nos Conseils Pratiques
Gérer au quotidien votre cirrhose biliaire primitive nécessite quelques adaptations simples mais efficaces. Pour le prurit, notre premier conseil : créez un environnement frais et humide. Utilisez un humidificateur dans votre chambre, portez des vêtements amples en coton, et évitez les tissus synthétiques qui peuvent aggraver les démangeaisons.
Côté alimentation, privilégiez les acides gras oméga-3 (poissons gras, noix, graines de lin) qui ont des propriétés anti-inflammatoires. Limitez l'alcool, même en petites quantités, car votre foie a déjà suffisamment de travail. Fractionnez vos repas en 5-6 petites prises plutôt que 3 gros repas pour faciliter la digestion.
Pour combattre la fatigue, établissez une routine de sommeil régulière. Couchez-vous et levez-vous à heures fixes, même le week-end. Si les démangeaisons perturbent votre sommeil, prenez votre traitement anti-prurit 2 heures avant le coucher pour optimiser son efficacité.
Organisez votre suivi médical de manière méthodique. Tenez un carnet de bord avec vos symptômes, vos prises de médicaments, et vos questions pour le médecin. Préparez vos rendez-vous en listant vos préoccupations par ordre de priorité. N'hésitez jamais à poser des questions, même si elles vous semblent banales : votre équipe médicale est là pour vous accompagner dans cette maladie chronique.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin ou à vous rendre aux urgences. Un ictère (jaunissement de la peau et des yeux) qui s'aggrave brutalement peut signaler une décompensation hépatique et nécessite une prise en charge immédiate [5].
Les troubles digestifs sévères comme des vomissements de sang, des selles noires (méléna), ou des douleurs abdominales intenses peuvent révéler des complications graves : hémorragie digestive, rupture de varices œsophagiennes, ou péritonite bactérienne spontanée [17]. Dans ces situations, n'attendez pas et contactez le 15 (SAMU).
Une confusion mentale progressive, des troubles de l'élocution, ou des modifications du comportement peuvent signaler une encéphalopathie hépatique. Ces symptômes nécessitent une hospitalisation urgente pour ajustement thérapeutique [5,17].
Pour le suivi de routine, consultez votre hépatologue selon le calendrier établi, généralement tous les 3 à 6 mois. Entre les consultations, n'hésitez pas à contacter votre médecin si vos symptômes s'aggravent : augmentation du prurit, fatigue inhabituelle, ou apparition de nouveaux signes. Bon à savoir : la plupart des centres hospitaliers proposent une ligne téléphonique dédiée pour les patients suivis en hépatologie, permettant d'obtenir rapidement un conseil médical.
Questions Fréquentes
La cirrhose biliaire primitive est-elle héréditaire ?Bien qu'il existe une prédisposition génétique, la CBP n'est pas une maladie héréditaire au sens strict. Le risque familial est multiplié par 100, mais cela reste statistiquement faible en valeur absolue [11,12].
Puis-je avoir des enfants avec cette maladie ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite un suivi spécialisé. L'acide ursodésoxycholique peut être poursuivi pendant la grossesse. Discutez de votre projet avec votre hépatologue et votre gynécologue [19].
Dois-je suivre un régime alimentaire particulier ?
Aucun régime strict n'est nécessaire, mais une alimentation équilibrée est recommandée. Limitez l'alcool et privilégiez les aliments riches en antioxydants. Une supplémentation en vitamines liposolubles peut être nécessaire [18].
Les nouveaux traitements sont-ils remboursés ?
L'élafibranor (Iqirvo®) a reçu un avis favorable de remboursement de la HAS en 2025. Le seladelpar est en cours d'évaluation. Votre médecin vous informera des modalités de prise en charge [2,4].
Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement de la CBP est généralement à vie. Cependant, avec les nouveaux médicaments, certains patients pourraient bénéficier de périodes de rémission permettant d'alléger le traitement [7,8].
Questions Fréquentes
La cirrhose biliaire primitive est-elle héréditaire ?
Bien qu'il existe une prédisposition génétique, la CBP n'est pas une maladie héréditaire au sens strict. Le risque familial est multiplié par 100, mais cela reste statistiquement faible en valeur absolue.
Puis-je avoir des enfants avec cette maladie ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite un suivi spécialisé. L'acide ursodésoxycholique peut être poursuivi pendant la grossesse. Discutez de votre projet avec votre hépatologue et votre gynécologue.
Dois-je suivre un régime alimentaire particulier ?
Aucun régime strict n'est nécessaire, mais une alimentation équilibrée est recommandée. Limitez l'alcool et privilégiez les aliments riches en antioxydants. Une supplémentation en vitamines liposolubles peut être nécessaire.
Les nouveaux traitements sont-ils remboursés ?
L'élafibranor (Iqirvo®) a reçu un avis favorable de remboursement de la HAS en 2025. Le seladelpar est en cours d'évaluation. Votre médecin vous informera des modalités de prise en charge.
Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement de la CBP est généralement à vie. Cependant, avec les nouveaux médicaments, certains patients pourraient bénéficier de périodes de rémission permettant d'alléger le traitement.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Décision n° 2025.0099/DC/SEM du 10 avril 2025 du ... HAS. 2024-2025.Lien
- [2] IQIRVO 80 mg,. HAS. 2024-2025.Lien
- [4] SELADELPAR Gilead - (CT_AP-459). Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Les symptômes, le diagnostic et l'évolution de la cirrhose. www.ameli.fr.Lien
- [6] Bulletin officiel Santé - Protection sociale - Solidarité n° 2024 .... sante.gouv.fr. 2024-2025.Lien
- [7] Le médicament Iqirvo® (élafibranor) d'Ipsen est approuvé .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [8] Le médicament Iqirvo® d'Ipsen obtient l'approbation de la .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [9] Review of Current and Upcoming Second-Line Treatments .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [10] A Confirmatory Trial of Obeticholic Acid in Primary Biliary .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [11] HB Kouwakanou, M Gouton… - PAMJ Clinical …. Cholangite biliaire primitive chez l´ homme: à propos de 2 cas. 2022.Lien
- [12] H Souiai, RB Salah. La cholangite biliaire primitive associée aux maladies systémiques. 2024.Lien
- [13] O Gasser, P Archanioti. Gastroenterology and hepatology: what's new in 2024. 2025.Lien
- [14] C Louati, K Hela. Impact de l'association aux maladies auto-immunes extra-hépatiques sur la présence de cirrhose au cours de la cholangite biliaire primitive. 2025.Lien
- [15] S Agoubi, Z Teyeb. Dépistage des dysthyroïdies au cours des maladies systémiques: état des lieux. 2024.Lien
- [17] A Pariente - Hépato-Gastro & Oncologie Digestive, 2024. Cirrhose ascitique: traiter la cause réduit le risque de complications et augmente la survie. 2024.Lien
- [18] A Mernissi, S Driouiche. Cholangite biliaire primitive: état des lieux et perspectives. 2023.Lien
- [19] Cholangite biliaire primitive (CBP) - Troubles du foie et de .... www.msdmanuals.com.Lien
Publications scientifiques
- [HTML][HTML] Cholangite biliaire primitive chez l´ homme: à propos de 2 cas (2022)
- La cholangite biliaire primitive associée aux maladies systémiques (2024)
- Gastroenterology and hepatology: what's new in 2024 (2025)
- Impact de l'association aux maladies auto-immunes extra-hépatiques sur la présence de cirrhose au cours de la cholangite biliaire primitive (2025)
- Dépistage des dysthyroïdies au cours des maladies systémiques: état des lieux (2024)
Ressources web
- Cholangite biliaire primitive (CBP) - Troubles du foie et de ... (msdmanuals.com)
Ce trouble cause souvent des démangeaisons, de la fatigue, une sécheresse buccale et oculaire et une jaunisse, mais certaines personnes n'ont pas de symptômes.
- Les symptômes, le diagnostic et l'évolution de la cirrhose (ameli.fr)
Au début de son évolution, la cirrhose du foie provoque peu de symptômes. Un bilan et une biopsie du foie confirment le diagnostic.
- Cirrhose biliaire primitive : définition, symptômes et ... (passeportsante.net)
6 nov. 2024 — Diagnostic de la cirrhose biliaire primitive · évaluation des symptômes par le médecin ; · analyses de sang ; · examens d'imagerie médicale, ...
- Cholangite biliaire primitive - Troubles hépatiques et ... (msdmanuals.com)
La biopsie hépatique peut être nécessaire pour le diagnostic et la détermination du stade. Le traitement comprend l'acide ursodésoxycholique, l'acide ...
- Cholangite : Définition, symptômes, diagnostic et traitements (sante-sur-le-net.com)
Pour la cholantite biliaire primitive, le diagnostic est biologique, il repose sur l'association de deux marqueurs sanguins, d'une part, une perturbation des ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.