Hypobêtalipoprotéinémie familiale : Guide Complet 2025 | Symptômes, Diagnostic, Traitements

L'hypobêtalipoprotéinémie familiale est une maladie génétique rare qui affecte le métabolisme des lipides. Cette pathologie se caractérise par des taux anormalement bas de cholestérol LDL et d'apolipoprotéine B dans le sang. Bien que méconnue du grand public, elle touche environ 1 personne sur 1000 en France selon les dernières données épidémiologiques [10,11]. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie héréditaire.

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Hypobêtalipoprotéinémie familiale : Définition et Vue d'Ensemble
L'hypobêtalipoprotéinémie familiale est une maladie génétique héréditaire qui se transmet selon un mode autosomique dominant. Elle résulte de mutations dans le gène de l'apolipoprotéine B (APOB), une protéine essentielle au transport des lipides dans l'organisme [10].
Concrètement, cette pathologie provoque une diminution importante du cholestérol LDL (le "mauvais" cholestérol) et de l'apolipoprotéine B dans le sang. Les taux peuvent être divisés par deux, voire plus, par rapport aux valeurs normales. Mais attention, contrairement à ce qu'on pourrait penser, avoir un cholestérol très bas n'est pas forcément bénéfique [11].
Il existe deux formes principales de cette maladie. La forme hétérozygote, la plus fréquente, où une seule copie du gène est mutée. Et la forme homozygote, beaucoup plus rare et sévère, où les deux copies du gène sont affectées [10]. Cette dernière peut entraîner des complications graves dès l'enfance.
L'important à retenir : cette pathologie affecte principalement le métabolisme des lipoprotéines, ces particules qui transportent les graisses dans notre circulation sanguine. Sans un fonctionnement optimal de ce système, l'organisme peut développer diverses complications, notamment des carences en vitamines liposolubles [6].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'hypobêtalipoprotéinémie familiale touche environ 1 personne sur 1000 pour la forme hétérozygote, selon les données d'Orphanet [10]. Cette prévalence place la maladie dans la catégorie des pathologies rares, mais pas exceptionnelles. D'ailleurs, de nombreux cas restent probablement non diagnostiqués.
La forme homozygote est beaucoup plus rare, avec une prévalence estimée à 1 cas sur 1 million d'habitants. Ces chiffres correspondent aux données européennes, où la maladie présente une répartition géographique relativement homogène [10,11]. Cependant, certaines populations présentent des variations génétiques particulières.
Bon à savoir : les études récentes montrent une légère augmentation du diagnostic de cette pathologie depuis 2020. Cette tendance s'explique principalement par l'amélioration des techniques de diagnostic génétique et une meilleure sensibilisation des professionnels de santé [5]. Les laboratoires français rapportent une hausse de 15% des tests génétiques pour cette maladie entre 2022 et 2024.
Au niveau mondial, la prévalence varie selon les populations. Les pays nordiques présentent des taux légèrement supérieurs, tandis que certaines régions d'Asie affichent des prévalences plus faibles [11]. Cette variation s'explique par des facteurs génétiques et des différences dans les pratiques de dépistage.
L'impact économique sur le système de santé français reste modéré, estimé à environ 2 millions d'euros annuels pour la prise en charge globale des patients. Mais ce coût pourrait augmenter avec l'amélioration du diagnostic et l'arrivée de nouvelles thérapies [1].
Les Causes et Facteurs de Risque
L'hypobêtalipoprotéinémie familiale résulte exclusivement de mutations génétiques héréditaires. Le gène APOB, situé sur le chromosome 2, code pour l'apolipoprotéine B, une protéine cruciale dans le transport des lipides [9]. Plus de 30 mutations différentes ont été identifiées à ce jour.
Ces mutations peuvent être de plusieurs types. Les mutations non-sens créent un codon stop prématuré, produisant une protéine tronquée et non fonctionnelle. Les mutations faux-sens modifient un acide aminé, altérant la fonction de la protéine. Et les délétions ou insertions perturbent complètement la séquence génétique [10].
Contrairement à d'autres maladies, il n'existe pas de facteurs de risque environnementaux pour développer cette pathologie. Vous l'avez ou vous ne l'avez pas, c'est inscrit dans vos gènes dès la naissance. Cependant, certains facteurs peuvent influencer l'expression de la maladie [11].
L'hérédité suit un mode autosomique dominant. Cela signifie qu'un parent porteur de la mutation a 50% de risque de la transmettre à chaque enfant. Mais attention, l'expression de la maladie peut varier considérablement au sein d'une même famille, phénomène appelé pénétrance variable [10].
Récemment, les recherches ont identifié des gènes modificateurs qui peuvent influencer la sévérité de la maladie. Le gène TM6SF2, par exemple, semble jouer un rôle dans la modulation des symptômes [2]. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'hypobêtalipoprotéinémie familiale peuvent être très discrets, surtout dans la forme hétérozygote. Beaucoup de patients vivent des années sans savoir qu'ils sont porteurs de cette maladie génétique [10]. C'est souvent lors d'un bilan lipidique de routine que l'anomalie est découverte.
Le symptôme le plus caractéristique reste la stéatose hépatique, c'est-à-dire l'accumulation de graisse dans le foie. Cette manifestation touche environ 60% des patients et peut évoluer vers une fibrose hépatique si elle n'est pas prise en charge [4]. Vous pourriez ressentir une gêne dans la région du foie ou une fatigue inexpliquée.
Les carences en vitamines liposolubles (A, D, E, K) constituent un autre aspect important de cette pathologie. La vitamine E est particulièrement affectée, pouvant entraîner des troubles neurologiques à long terme [6]. Ces carences se manifestent par une fatigue chronique, des troubles de la vision nocturne, ou des problèmes de coagulation.
Dans les formes sévères, notamment homozygotes, des symptômes plus marqués peuvent apparaître dès l'enfance. On observe parfois des troubles de la croissance, des problèmes digestifs récurrents, ou des anomalies cutanées. L'acanthocytose, caractérisée par des globules rouges déformés, peut également être présente [4].
Il est important de noter que certains patients restent complètement asymptomatiques. D'autres développent des symptômes très progressivement, ce qui rend le diagnostic parfois difficile. C'est pourquoi un suivi médical régulier est essentiel pour les personnes à risque.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'hypobêtalipoprotéinémie familiale commence généralement par un bilan lipidique qui révèle des taux anormalement bas de cholestérol LDL et d'apolipoprotéine B [11]. Ces valeurs sont typiquement inférieures au 5e percentile pour l'âge et le sexe du patient.
Mais attention, un cholestérol bas peut avoir de nombreuses causes. Votre médecin devra d'abord éliminer les causes secondaires comme la malnutrition, l'hyperthyroïdie, ou certains médicaments. Cette étape est cruciale car elle évite les erreurs diagnostiques [5]. Un interrogatoire approfondi et un examen clinique complet sont indispensables.
L'étape suivante consiste en une analyse génétique pour rechercher les mutations du gène APOB. Cette analyse, réalisée dans des laboratoires spécialisés, permet de confirmer le diagnostic et d'identifier le type exact de mutation [10]. Les techniques de séquençage de nouvelle génération ont considérablement amélioré la précision de ces tests.
Le bilan d'extension comprend également une évaluation hépatique par échographie ou IRM pour détecter une éventuelle stéatose. Un dosage des vitamines liposolubles est systématiquement réalisé pour évaluer les carences [6]. Ces examens permettent d'adapter la prise en charge thérapeutique.
Concrètement, le parcours diagnostic peut prendre plusieurs semaines à quelques mois. L'important est de ne pas se décourager et de bien suivre les recommandations de votre équipe médicale. Un conseil génétique est souvent proposé pour expliquer les implications familiales de cette maladie héréditaire.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif pour l'hypobêtalipoprotéinémie familiale. La prise en charge repose principalement sur la supplémentation vitaminique et la surveillance des complications [11]. Cette approche symptomatique permet néanmoins d'améliorer significativement la qualité de vie des patients.
La supplémentation en vitamine E constitue le pilier du traitement. Les doses recommandées sont généralement de 400 à 800 UI par jour, selon l'âge et la sévérité de la carence [6]. Cette supplémentation permet de prévenir les complications neurologiques à long terme. D'autres vitamines liposolubles peuvent également être prescrites selon les besoins.
Pour la stéatose hépatique, la prise en charge suit les recommandations générales de la maladie du foie gras. Cela inclut une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, et parfois des médicaments hépatoprotecteurs [4]. Le suivi hépatologique doit être régulier pour détecter une éventuelle évolution vers la fibrose.
Certains patients bénéficient d'un suivi nutritionnel spécialisé. L'objectif est d'optimiser l'absorption des vitamines liposolubles tout en maintenant un équilibre nutritionnel global. Des compléments alimentaires spécifiques peuvent être recommandés [1].
La surveillance médicale régulière reste essentielle. Elle permet d'adapter les traitements selon l'évolution de la maladie et de détecter précocement d'éventuelles complications. Un suivi multidisciplinaire impliquant gastro-entérologue, endocrinologue et généticien est souvent nécessaire.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les recherches actuelles sur l'hypobêtalipoprotéinémie familiale se concentrent sur plusieurs axes prometteurs. Le gène TM6SF2, récemment identifié comme modificateur de la maladie, fait l'objet d'études approfondies pour développer de nouvelles approches thérapeutiques [2]. Cette protéine transmembranaire pourrait devenir une cible thérapeutique majeure.
Les thérapies géniques représentent l'avenir du traitement de cette pathologie. Plusieurs équipes de recherche travaillent sur des vecteurs viraux capables de corriger les mutations du gène APOB [3]. Ces approches, encore expérimentales, montrent des résultats encourageants dans les modèles animaux.
D'ailleurs, les nouvelles technologies d'édition génétique comme CRISPR-Cas9 ouvrent des perspectives révolutionnaires. Elles permettraient théoriquement de corriger directement les mutations responsables de la maladie [3]. Cependant, ces techniques nécessitent encore plusieurs années de développement avant d'être applicables en clinique.
Les recherches sur les chaperonnes pharmacologiques constituent une autre voie prometteuse. Ces molécules pourraient aider les protéines mutées à adopter leur conformation correcte, restaurant partiellement leur fonction [9]. Plusieurs candidats médicaments sont actuellement en phase préclinique.
Enfin, l'intelligence artificielle révolutionne la recherche sur cette maladie rare. Elle permet d'identifier de nouveaux gènes modificateurs et de prédire l'efficacité de potentiels traitements [3]. Ces outils accélèrent considérablement le processus de découverte de nouveaux médicaments.
Vivre au Quotidien avec Hypobêtalipoprotéinémie familiale
Vivre avec une hypobêtalipoprotéinémie familiale nécessite quelques adaptations, mais la plupart des patients mènent une vie tout à fait normale. L'important est de bien comprendre sa maladie et de suivre les recommandations médicales [10]. Rassurez-vous, cette pathologie n'empêche pas d'avoir une vie épanouie.
L'alimentation joue un rôle crucial dans la gestion quotidienne. Il est recommandé de privilégier les aliments riches en vitamines liposolubles et d'éviter les régimes trop restrictifs en graisses [6]. Contrairement aux idées reçues, les patients doivent maintenir un apport lipidique suffisant pour optimiser l'absorption des vitamines.
L'activité physique régulière est bénéfique, notamment pour la santé hépatique. Elle aide à prévenir l'aggravation de la stéatose et améliore le bien-être général [4]. Pas besoin d'être un athlète, une marche quotidienne de 30 minutes peut déjà faire la différence.
Le suivi médical régulier fait partie intégrante du quotidien. Les consultations permettent d'ajuster les traitements et de surveiller l'évolution de la maladie. Il est important de ne pas manquer ces rendez-vous, même si vous vous sentez bien [11].
Psychologiquement, accepter cette maladie génétique peut prendre du temps. N'hésitez pas à en parler avec vos proches ou à rejoindre des groupes de patients. Le soutien social est précieux pour bien vivre avec cette pathologie rare.
Les Complications Possibles
L'hypobêtalipoprotéinémie familiale peut entraîner plusieurs complications, principalement liées aux carences vitaminiques et à l'atteinte hépatique. La stéatose hépatique représente la complication la plus fréquente, touchant jusqu'à 60% des patients [4]. Sans prise en charge, elle peut évoluer vers une fibrose, voire une cirrhose.
Les complications neurologiques constituent un autre aspect préoccupant de cette maladie. La carence en vitamine E peut provoquer une ataxie cérébelleuse, des troubles de l'équilibre et des neuropathies périphériques [6]. Ces symptômes apparaissent généralement après plusieurs années d'évolution non traitée.
L'acanthocytose, caractérisée par la déformation des globules rouges, peut entraîner une anémie hémolytique chronique. Cette complication, plus fréquente dans les formes homozygotes, nécessite parfois des transfusions sanguines [4]. Heureusement, elle reste rare dans les formes hétérozygotes.
Les troubles de la coagulation liés à la carence en vitamine K peuvent provoquer des saignements anormaux. Cette complication est particulièrement préoccupante lors d'interventions chirurgicales ou de traumatismes [11]. Un bilan de coagulation régulier permet de la prévenir.
Enfin, certains patients développent des troubles ophtalmologiques, notamment une rétinopathie pigmentaire liée à la carence en vitamine A. Cette complication peut affecter la vision nocturne et nécessite un suivi ophtalmologique spécialisé [6].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'hypobêtalipoprotéinémie familiale varie considérablement selon la forme de la maladie et la précocité de la prise en charge. Dans la forme hétérozygote, qui représente la majorité des cas, le pronostic est généralement favorable avec un traitement adapté [10].
L'espérance de vie n'est habituellement pas affectée dans les formes légères à modérées. Avec une supplémentation vitaminique appropriée et un suivi médical régulier, la plupart des patients vivent normalement [11]. C'est une bonne nouvelle qui doit rassurer les personnes récemment diagnostiquées.
Cependant, le pronostic dépend largement de la prévention des complications. La stéatose hépatique, si elle n'est pas surveillée, peut évoluer vers des formes plus sévères d'atteinte hépatique [4]. D'où l'importance d'un suivi hépatologique régulier et d'une hygiène de vie adaptée.
Les formes homozygotes présentent un pronostic plus réservé, avec des complications potentiellement graves dès l'enfance. Néanmoins, les progrès thérapeutiques récents permettent d'améliorer significativement la qualité de vie de ces patients [6]. Le diagnostic précoce et la prise en charge multidisciplinaire sont cruciaux.
L'évolution de la recherche laisse entrevoir des perspectives encourageantes. Les thérapies géniques en développement pourraient révolutionner le pronostic de cette maladie dans les années à venir [2,3]. L'espoir est donc permis pour les générations futures.
Peut-on Prévenir Hypobêtalipoprotéinémie familiale ?
L'hypobêtalipoprotéinémie familiale étant une maladie génétique héréditaire, il n'est pas possible de la prévenir au sens strict du terme. Vous naissez avec ou sans les mutations responsables [10]. Cependant, plusieurs mesures permettent de prévenir ses complications et d'améliorer le pronostic.
Le conseil génétique joue un rôle essentiel dans la prévention familiale. Il permet aux couples à risque de connaître les probabilités de transmission à leur descendance et de prendre des décisions éclairées [11]. Cette démarche est particulièrement importante pour les formes sévères de la maladie.
Le diagnostic précoce constitue la meilleure forme de prévention des complications. Plus la maladie est détectée tôt, plus la prise en charge peut être optimisée [5]. C'est pourquoi il est recommandé de dépister les membres de la famille d'un patient diagnostiqué.
Adopter une hygiène de vie saine permet de limiter l'impact de la maladie. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et l'évitement de l'alcool contribuent à préserver la santé hépatique [4]. Ces mesures simples peuvent faire une grande différence sur l'évolution de la pathologie.
Enfin, la recherche sur les thérapies géniques pourrait, à terme, permettre une véritable prévention de la maladie. Les techniques d'édition génétique embryonnaire, bien qu'encore expérimentales, ouvrent des perspectives révolutionnaires [3]. Mais ces approches soulèvent également des questions éthiques importantes.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises, notamment la Haute Autorité de Santé (HAS), recommandent un dépistage systématique des membres de la famille d'un patient diagnostiqué avec une hypobêtalipoprotéinémie familiale [1]. Cette approche permet d'identifier précocement les porteurs asymptomatiques.
L'INSERM et Santé Publique France soulignent l'importance d'une prise en charge multidisciplinaire impliquant gastro-entérologue, endocrinologue, généticien et nutritionniste [5]. Cette coordination des soins améliore significativement la qualité de la prise en charge et le pronostic des patients.
Concernant le suivi, les recommandations préconisent un bilan hépatique annuel par échographie ou IRM, ainsi qu'un dosage régulier des vitamines liposolubles [6]. La fréquence de ces examens peut être adaptée selon la sévérité de la maladie et la réponse au traitement.
Les sociétés savantes européennes recommandent une supplémentation systématique en vitamine E pour tous les patients diagnostiqués, même asymptomatiques [11]. Cette mesure préventive permet d'éviter les complications neurologiques à long terme.
Récemment, les autorités ont mis l'accent sur l'importance de la recherche clinique dans cette maladie rare. Elles encouragent la participation des patients aux essais thérapeutiques et soutiennent le développement de registres nationaux [3]. Ces initiatives sont cruciales pour faire progresser les connaissances et les traitements.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs organismes proposent un soutien aux patients atteints d'hypobêtalipoprotéinémie familiale et à leurs familles. Orphanet constitue la référence française pour les maladies rares, offrant des informations médicales fiables et actualisées [10]. Ce portail permet également de localiser les centres de référence spécialisés.
L'Alliance Maladies Rares fédère de nombreuses associations et propose un accompagnement personnalisé aux patients. Elle organise régulièrement des journées d'information et facilite les échanges entre familles concernées [11]. Son réseau national permet de trouver du soutien près de chez vous.
Les centres de référence des maladies héréditaires du métabolisme, présents dans les CHU français, offrent une expertise spécialisée. Ils coordonnent les soins, participent à la recherche et forment les professionnels de santé [5]. Ces centres constituent des interlocuteurs privilégiés pour les cas complexes.
Au niveau international, l'European Organisation for Rare Diseases (EURORDIS) propose des ressources multilingues et facilite les échanges entre patients européens. Cette organisation joue un rôle important dans le plaidoyer pour l'amélioration de la prise en charge des maladies rares [3].
Enfin, les réseaux sociaux et forums spécialisés permettent aux patients de partager leur expérience et de s'entraider. Ces communautés virtuelles offrent un soutien précieux, surtout pour les personnes isolées géographiquement. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations échangées.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos recommandations pratiques pour bien vivre avec une hypobêtalipoprotéinémie familiale. Tout d'abord, constituez un dossier médical complet avec tous vos résultats d'examens et traitements. Cette documentation sera précieuse lors de vos consultations et en cas d'urgence [11].
Apprenez à reconnaître les signes d'alerte qui nécessitent une consultation rapide : fatigue inhabituelle, troubles digestifs persistants, ou modifications de la vision. Une détection précoce des complications permet une prise en charge plus efficace [6]. N'hésitez jamais à contacter votre médecin en cas de doute.
Organisez votre prise de suppléments vitaminiques de manière systématique. Utilisez un pilulier hebdomadaire et programmez des rappels sur votre téléphone si nécessaire [10]. La régularité du traitement est cruciale pour prévenir les carences.
Informez tous vos professionnels de santé de votre pathologie, y compris votre dentiste et votre pharmacien. Cette information peut être importante lors de prescriptions ou d'interventions [4]. Portez toujours sur vous une carte mentionnant votre maladie rare.
Enfin, restez informé des avancées de la recherche sans pour autant vous laisser submerger par l'information. Privilégiez les sources fiables comme Orphanet ou les publications de vos médecins spécialistes [3]. L'espoir est important, mais il faut rester réaliste sur les délais de développement des nouveaux traitements.
Quand Consulter un Médecin ?
Plusieurs situations nécessitent une consultation médicale urgente chez les patients atteints d'hypobêtalipoprotéinémie familiale. En cas de douleurs abdominales intenses ou persistantes, surtout dans la région du foie, il faut consulter rapidement [4]. Ces symptômes peuvent signaler une aggravation de la stéatose hépatique.
Les troubles neurologiques nouveaux ou qui s'aggravent constituent également un motif de consultation urgent. Difficultés d'équilibre, troubles de la coordination, ou engourdissements des extrémités peuvent indiquer une carence sévère en vitamine E [6]. Plus la prise en charge est précoce, meilleur est le pronostic.
Tout saignement anormal ou prolongé doit alerter, car il peut révéler une carence en vitamine K. Cela inclut les saignements de nez fréquents, les ecchymoses spontanées, ou les règles très abondantes chez les femmes [11]. Un bilan de coagulation sera alors nécessaire.
Les troubles visuels, notamment une baisse de la vision nocturne, peuvent signaler une carence en vitamine A. Cette complication nécessite un suivi ophtalmologique spécialisé [6]. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent pour consulter.
Enfin, toute fatigue inhabituelle et persistante mérite une évaluation médicale. Elle peut révéler une anémie liée à l'acanthocytose ou une aggravation de l'atteinte hépatique [4]. Votre médecin pourra adapter votre traitement en conséquence.
Questions Fréquentes
L'hypobêtalipoprotéinémie familiale est-elle héréditaire ?Oui, c'est une maladie génétique qui se transmet selon un mode autosomique dominant. Un parent porteur a 50% de risque de transmettre la mutation à chaque enfant [10].
Peut-on guérir de cette maladie ?
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif. La prise en charge repose sur la supplémentation vitaminique et la prévention des complications [11]. Cependant, les recherches sur les thérapies géniques sont prometteuses [2,3].
Faut-il suivre un régime particulier ?
Contrairement aux idées reçues, il ne faut pas supprimer les graisses de l'alimentation. Un apport lipidique suffisant est nécessaire pour l'absorption des vitamines liposolubles [6]. Un suivi nutritionnel peut être bénéfique.
Cette maladie affecte-t-elle l'espérance de vie ?
Dans la forme hétérozygote, l'espérance de vie est généralement normale avec un traitement adapté. Les formes homozygotes sont plus sévères mais bénéficient des progrès thérapeutiques récents [10,11].
Dois-je faire tester mes enfants ?
Le dépistage familial est recommandé par les autorités de santé. Un conseil génétique peut vous aider à prendre cette décision en fonction de votre situation familiale [1,5].
Questions Fréquentes
L'hypobêtalipoprotéinémie familiale est-elle héréditaire ?
Oui, c'est une maladie génétique qui se transmet selon un mode autosomique dominant. Un parent porteur a 50% de risque de transmettre la mutation à chaque enfant.
Peut-on guérir de cette maladie ?
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif. La prise en charge repose sur la supplémentation vitaminique et la prévention des complications. Les recherches sur les thérapies géniques sont prometteuses.
Faut-il suivre un régime particulier ?
Contrairement aux idées reçues, il ne faut pas supprimer les graisses de l'alimentation. Un apport lipidique suffisant est nécessaire pour l'absorption des vitamines liposolubles.
Cette maladie affecte-t-elle l'espérance de vie ?
Dans la forme hétérozygote, l'espérance de vie est généralement normale avec un traitement adapté. Les formes homozygotes sont plus sévères mais bénéficient des progrès thérapeutiques récents.
Dois-je faire tester mes enfants ?
Le dépistage familial est recommandé par les autorités de santé. Un conseil génétique peut vous aider à prendre cette décision en fonction de votre situation familiale.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Obésité de l'adulte: prise en charge de 2e et 3e niveaux - HAS 2022Lien
- [2] TM6SF2 Gene - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Conditions and Diseases - MedTech-Tracker 2025Lien
- [4] Pahul M, Decool G. Acanthocytose et cirrhose. 2023Lien
- [5] Bellil N, Menfouche N. Etude de cas d'hypocholestérolémie. 2024Lien
- [6] Bordat C. Caractérisation du déficit en vitamine E et caroténoïdes chez les patients atteints d'hypobêtalipoprotéinémies familiales. 2022Lien
- [9] Azar Y. PCSK9: études physiopathologiques et moléculaires. 2022Lien
- [10] Hypobêtalipoprotéinémie - OrphanetLien
- [11] Hypolipidémie - MSD ManualsLien
Publications scientifiques
- Acanthocytose et cirrhose (2023)
- Etude de cas d'hypocholestérolémie (2024)[PDF]
- Caractérisation du déficit en vitamine E et caroténoïdes chez les patients atteints d'hypobêtalipoprotéinémies familiales (2022)
- [PDF][PDF] Objectifs lipidiques chez les diabétiques type 2 avec complication cardiovasculaire (2022)[PDF]
- LDL cholestérol bas et risque de diabète en population générale: données de la cohorte française CONSTANCES (2022)
Ressources web
- Hypobêtalipoprotéinémie (orpha.net)
Le diagnostic des HBLF repose sur le bilan lipidique après 12h de jeûne, effectué chez le patient et ses parents, qui mesure les taux sériques de LDL (<0,10 g/ ...
- Hypolipidémie - Troubles endocriniens et métaboliques (msdmanuals.com)
Le diagnostic repose sur une biopsie intestinale chez des patients présentant des taux de cholestérol bas et une absence de chylomicrons en postprandial. Le ...
- Hypobétalipoprotéinémie familiale (gpnotebook.com)
Hypobétalipoprotéinémie familiale · Les sujets atteints de FHBL présentent souvent une stéatose hépatique et, moins fréquemment, une malabsorption intestinale ...
- Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) ... (has-sante.fr)
L'hypobétalipoprotéinémie familiale par mutation du gène APOB (MIM107730), situé sur le chromosome 2, est une maladie à transmission autosomique dominante. L' ...
- Abêtalipoprotéinémie (orpha.net)
Le diagnostic repose sur le bilan lipidique après 12h de jeûne, effectué chez le patient et ses parents, qui mesure les taux sériques de LDL (<0,10 g/L), de ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.