Troubles du Métabolisme Lipidique : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Les troubles du métabolisme lipidique touchent des millions de personnes en France. Ces pathologies, qui affectent la façon dont votre organisme traite les graisses, peuvent avoir des conséquences importantes sur votre santé cardiovasculaire. Heureusement, de nouveaux traitements révolutionnaires voient le jour en 2024-2025, offrant de l'espoir aux patients.

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Troubles du métabolisme lipidique : Définition et Vue d'Ensemble
Les troubles du métabolisme lipidique regroupent un ensemble de pathologies qui perturbent la façon dont votre corps traite les graisses. Concrètement, cela signifie que votre organisme a des difficultés à gérer le cholestérol, les triglycérides et autres lipides essentiels [16].
Mais qu'est-ce que cela implique vraiment pour vous ? En fait, ces troubles peuvent se manifester de différentes manières. Certaines personnes présentent un excès de cholestérol LDL (le "mauvais" cholestérol), d'autres souffrent d'un déficit en cholestérol HDL (le "bon" cholestérol). Il existe aussi des formes plus rares, comme l'abêtalipoprotéinémie, qui affectent la production même des lipoprotéines [16].
L'important à retenir, c'est que ces pathologies sont souvent silencieuses. Vous pourriez vivre avec pendant des années sans le savoir. D'ailleurs, c'est pourquoi les dépistages réguliers sont si cruciaux. Les innovations récentes en matière de diagnostic permettent aujourd'hui une détection plus précoce et plus précise [7].
Ces troubles ne sont pas une fatalité. Avec les bons traitements et un suivi adapté, il est tout à fait possible de mener une vie normale et épanouie.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les chiffres sont éloquents : en France, environ 12 millions de personnes présentent une anomalie lipidique nécessitant une prise en charge médicale. Cette prévalence a augmenté de 15% au cours des dix dernières années, principalement en raison du vieillissement de la population et de l'évolution de nos modes de vie [1,2].
Mais regardons plus précisément. L'hypercholestérolémie familiale, forme la plus sévère, touche environ 1 personne sur 250 en France. Cela représente près de 300 000 individus, dont malheureusement seulement 20% sont correctement diagnostiqués et traités [1]. Les nouvelles thérapies comme le NILEMDO et le LEQVIO changent la donne pour ces patients [1,2].
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute. Les pays nordiques affichent des prévalences légèrement supérieures, tandis que les pays méditerranéens présentent des taux plus faibles, probablement grâce à leur régime alimentaire traditionnel [6].
L'évolution est préoccupante chez les jeunes adultes. Entre 2015 et 2024, on observe une augmentation de 25% des dyslipidémies chez les 25-35 ans [12]. Cette tendance s'explique par la sédentarité croissante et les changements alimentaires.
Côté économique, ces pathologies représentent un coût annuel de 2,8 milliards d'euros pour l'Assurance Maladie. Heureusement, les investissements dans la recherche portent leurs fruits, avec des traitements plus efficaces qui permettront à terme de réduire ces coûts [4,5].
Les Causes et Facteurs de Risque
Comprendre les causes des troubles du métabolisme lipidique, c'est déjà faire un pas vers la prévention. En fait, ces pathologies résultent souvent d'une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux [16].
Les facteurs génétiques jouent un rôle majeur. Si vos parents ou grands-parents ont souffert de problèmes de cholestérol, vous avez statistiquement plus de risques d'en développer. Certaines mutations génétiques, comme celles affectant le récepteur LDL, peuvent provoquer des formes familiales sévères [13].
Mais la génétique n'explique pas tout. Votre mode de vie influence considérablement votre profil lipidique. Une alimentation riche en graisses saturées et en sucres raffinés perturbe le métabolisme des lipides. La sédentarité aggrave le problème en réduisant l'activité des enzymes responsables du métabolisme des graisses [17].
D'autres pathologies peuvent également déclencher des troubles lipidiques secondaires. Le diabète de type 2, l'hypothyroïdie, ou encore certaines maladies rénales modifient profondément le métabolisme des lipides [14,15]. C'est pourquoi votre médecin recherchera toujours ces causes sous-jacentes.
Bon à savoir : certains médicaments peuvent aussi perturber votre bilan lipidique. Les corticoïdes, certains diurétiques ou les bêta-bloquants peuvent modifier vos taux de cholestérol et triglycérides.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Voici le piège des troubles du métabolisme lipidique : ils sont souvent totalement silencieux pendant des années. Vous pourriez avoir un cholestérol très élevé sans ressentir le moindre symptôme [16].
Cependant, certains signes peuvent vous alerter. Les xanthomes, ces petites excroissances jaunâtres qui apparaissent sur la peau, notamment autour des yeux ou sur les tendons, sont un signal d'alarme. Ils indiquent souvent une hypercholestérolémie familiale sévère [18].
D'autres manifestations sont plus subtiles. Une fatigue inexpliquée, des douleurs musculaires récurrentes, ou encore des crampes peuvent parfois être liées à des troubles lipidiques, surtout si vous prenez déjà des statines [10]. Mais attention, ces symptômes sont très peu spécifiques.
Les complications cardiovasculaires constituent malheureusement souvent le premier "symptôme" révélateur. Un infarctus du myocarde chez une personne jeune, un accident vasculaire cérébral précoce, ou des douleurs dans les jambes à l'effort (artérite) peuvent révéler une dyslipidémie méconnue [6].
C'est pourquoi les médecins insistent tant sur le dépistage systématique. Un simple bilan lipidique tous les 5 ans après 40 ans peut vous sauver la vie. Et si vous avez des antécédents familiaux, ce dépistage doit commencer plus tôt, dès l'adolescence parfois.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des troubles du métabolisme lipidique suit un protocole bien établi. Tout commence généralement par un bilan lipidique de routine, réalisé à jeun depuis au moins 12 heures [16].
Ce bilan mesure quatre paramètres essentiels : le cholestérol total, le cholestérol LDL ("mauvais"), le cholestérol HDL ("bon") et les triglycérides. Mais attention, un seul dosage ne suffit pas toujours. En cas d'anomalie, votre médecin demandera une confirmation par un second prélèvement [18].
Si les résultats confirment une dyslipidémie, l'enquête se poursuit. Votre médecin recherchera d'abord les causes secondaires : diabète, hypothyroïdie, maladie rénale ou hépatique. Des examens complémentaires peuvent être nécessaires : glycémie, TSH, créatinine, transaminases [14,15].
Dans certains cas, notamment si vous êtes jeune ou si les taux sont très élevés, des tests génétiques peuvent être proposés. Ces analyses permettent de diagnostiquer les formes familiales et d'adapter le traitement en conséquence [13]. Les nouvelles techniques de séquençage rendent ces tests plus accessibles qu'auparavant.
L'évaluation du risque cardiovasculaire global complète le diagnostic. Votre médecin utilise des scores comme SCORE2 pour estimer votre risque d'événement cardiovasculaire dans les 10 prochaines années. Cette évaluation guide les décisions thérapeutiques.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge des troubles du métabolisme lipidique a considérablement évolué ces dernières années. Le traitement repose sur une approche globale combinant mesures hygiéno-diététiques et, si nécessaire, médicaments [1,2].
Les statines restent le traitement de première ligne pour l'hypercholestérolémie. Ces médicaments bloquent la synthèse du cholestérol dans le foie et ont fait leurs preuves en prévention cardiovasculaire. Atorvastatine, rosuvastatine, simvastatine : le choix dépend de votre profil et de la réduction de cholestérol souhaitée [16].
Mais que faire si les statines ne suffisent pas ou sont mal tolérées ? C'est là qu'interviennent les nouveaux traitements. L'ézétimibe, qui bloque l'absorption intestinale du cholestérol, peut être associé aux statines. Les résines échangeuses d'ions constituent une autre option, bien que moins utilisées [18].
Pour les formes sévères, les inhibiteurs de PCSK9 représentent une révolution thérapeutique. Ces anticorps monoclonaux, administrés par injection sous-cutanée, permettent des réductions spectaculaires du cholestérol LDL. Le LEQVIO, approuvé récemment par la HAS, ne nécessite que deux injections par an [2].
Les troubles des triglycérides nécessitent une approche spécifique. Les fibrates restent les médicaments de référence, parfois associés aux acides gras oméga-3 à forte dose. La perte de poids et la réduction de l'alcool sont particulièrement importantes dans ces cas.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans le traitement des troubles du métabolisme lipidique. Les innovations se multiplient, offrant de nouveaux espoirs aux patients les plus difficiles à traiter [4,5,7].
Le NILEMDO (acide bempédoïque) représente une avancée majeure. Ce médicament, récemment évalué par la HAS, agit différemment des statines en bloquant une enzyme spécifique de la synthèse du cholestérol. Il est particulièrement intéressant pour les patients intolérants aux statines [1].
Mais c'est du côté de la thérapie génique que les avancées sont les plus spectaculaires. Bien que développée initialement pour le syndrome de Rett, cette approche ouvre des perspectives fascinantes pour les dyslipidémies génétiques [3]. Imaginez pouvoir corriger directement le défaut génétique responsable de votre hypercholestérolémie familiale !
La piste immuno-métabolique connaît également ses premiers succès. Ces nouvelles approches visent à moduler la réponse immunitaire pour améliorer le métabolisme lipidique [4]. Les résultats préliminaires sont encourageants, notamment pour les patients présentant un syndrome métabolique complexe.
Les nouvelles molécules en développement pour l'obésité auront aussi un impact sur les troubles lipidiques [5]. Ces traitements, qui agissent sur les voies de régulation de l'appétit et du métabolisme, pourraient révolutionner la prise en charge globale des patients.
Enfin, l'intelligence artificielle commence à transformer le diagnostic et le suivi. Des algorithmes permettent désormais de prédire plus précisément le risque cardiovasculaire et d'adapter les traitements en temps réel [6,7].
Vivre au Quotidien avec Troubles du métabolisme lipidique
Recevoir un diagnostic de trouble du métabolisme lipidique peut être déstabilisant. Mais rassurez-vous, avec les bons réflexes, vous pouvez parfaitement mener une vie normale et épanouie [17].
L'alimentation joue un rôle central dans votre quotidien. Concrètement, cela ne signifie pas supprimer toutes les graisses, mais faire les bons choix. Privilégiez les graisses insaturées (huile d'olive, avocat, poissons gras) et limitez les graisses saturées (charcuterie, fromages gras, pâtisseries). Les fibres solubles, présentes dans l'avoine et les légumineuses, aident à réduire l'absorption du cholestérol [16].
L'activité physique est votre meilleure alliée. Pas besoin de devenir un athlète ! 30 minutes de marche rapide par jour suffisent à améliorer significativement votre profil lipidique. L'exercice augmente le "bon" cholestérol HDL et améliore l'utilisation des graisses par vos muscles [17].
La gestion du stress mérite aussi votre attention. Le stress chronique peut perturber votre métabolisme lipidique. Techniques de relaxation, méditation, ou simplement prendre du temps pour vous : trouvez ce qui vous convient le mieux.
Côté suivi médical, la régularité est essentielle. Vos bilans lipidiques doivent être contrôlés tous les 3 à 6 mois au début, puis espacés selon l'évolution. N'hésitez jamais à poser des questions à votre médecin : comprendre sa pathologie, c'est mieux la gérer.
Les Complications Possibles
Les troubles du métabolisme lipidique ne sont pas dangereux en eux-mêmes, mais leurs complications peuvent l'être. C'est pourquoi un suivi rigoureux est indispensable [6].
La principale complication, c'est l'athérosclérose. Cette maladie correspond à l'accumulation de plaques de cholestérol dans vos artères. Ces plaques rétrécissent progressivement le calibre des vaisseaux et peuvent se rompre, provoquant des caillots [16]. Le processus est lent, insidieux, mais potentiellement dramatique.
Au niveau cardiaque, l'athérosclérose peut provoquer une angine de poitrine ou, plus grave, un infarctus du myocarde. Les artères coronaires, qui nourrissent le muscle cardiaque, sont particulièrement vulnérables. Heureusement, les nouveaux traitements réduisent considérablement ce risque [2,6].
Les complications cérébrales ne sont pas à négliger. Un accident vasculaire cérébral peut survenir si une artère du cerveau se bouche. Les séquelles peuvent être lourdes : paralysie, troubles de la parole, perte d'autonomie. D'où l'importance d'un traitement préventif adapté.
L'artérite des membres inférieurs constitue une autre complication fréquente. Vos jambes sont moins bien irriguées, provoquant des douleurs à la marche, puis au repos dans les formes évoluées. Dans les cas extrêmes, l'amputation peut être nécessaire.
Mais gardez espoir : toutes ces complications sont largement évitables avec un traitement approprié et un suivi régulier. Les études récentes montrent une réduction de 50% du risque cardiovasculaire chez les patients bien traités [7].
Quel est le Pronostic ?
Bonne nouvelle : le pronostic des troubles du métabolisme lipidique s'est considérablement amélioré ces dernières décennies. Avec les traitements actuels, vous pouvez espérer une espérance de vie normale [6,7].
Tout dépend de plusieurs facteurs. L'âge au diagnostic joue un rôle important : plus la prise en charge est précoce, meilleur est le pronostic. La sévérité de l'anomalie lipidique influence aussi l'évolution. Une hypercholestérolémie familiale nécessite une surveillance plus étroite qu'une dyslipidémie modérée [1].
Votre observance thérapeutique est cruciale. Les patients qui prennent régulièrement leur traitement et respectent les conseils hygiéno-diététiques ont un pronostic excellent. À l'inverse, l'arrêt intempestif des médicaments expose à un risque de rebond [18].
Les facteurs de risque associés modifient également le pronostic. Si vous êtes diabétique, hypertendu ou fumeur, le risque cardiovasculaire s'additionne. C'est pourquoi votre médecin adopte une approche globale, traitant tous les facteurs de risque simultanément [17].
Les innovations thérapeutiques récentes améliorent encore les perspectives. Les inhibiteurs de PCSK9 permettent d'atteindre des objectifs lipidiques inimaginables il y a quelques années [2]. Les nouvelles molécules en développement laissent espérer des progrès encore plus spectaculaires [4,5].
Concrètement, avec un traitement optimal, votre risque cardiovasculaire peut être réduit de 70% par rapport à une absence de traitement. C'est considérable !
Peut-on Prévenir Troubles du métabolisme lipidique ?
La prévention des troubles du métabolisme lipidique est possible, du moins partiellement. Bien sûr, vous ne pouvez pas changer vos gènes, mais vous pouvez agir sur de nombreux facteurs [16,17].
L'alimentation constitue votre premier levier d'action. Adoptez un régime méditerranéen : huile d'olive, poissons gras, fruits et légumes, céréales complètes. Ce type d'alimentation a fait ses preuves pour maintenir un profil lipidique favorable. Limitez les graisses saturées et les sucres raffinés, véritables ennemis de vos artères [16].
L'activité physique régulière est votre meilleure assurance-vie. 150 minutes d'exercice modéré par semaine suffisent à améliorer significativement votre métabolisme lipidique. La marche, la natation, le vélo : choisissez une activité qui vous plaît, c'est la clé de la régularité [17].
Le contrôle du poids joue aussi un rôle important. L'excès de poids, surtout au niveau abdominal, perturbe le métabolisme des lipides. Une perte de poids même modeste (5-10% du poids initial) peut avoir des effets spectaculaires sur votre bilan lipidique [12].
Attention aux autres facteurs de risque. Le tabac accélère l'athérosclérose et réduit le "bon" cholestérol HDL. L'arrêt du tabac améliore rapidement votre profil lipidique. L'excès d'alcool augmente les triglycérides : la modération est de mise.
Enfin, n'oubliez pas le dépistage familial. Si vous avez des antécédents familiaux, faites contrôler vos proches. La détection précoce permet une prise en charge optimale [13].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge des troubles du métabolisme lipidique. Ces nouvelles directives intègrent les innovations thérapeutiques récentes [1,2].
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande désormais un dépistage systématique dès l'âge de 18 ans en cas d'antécédents familiaux d'hypercholestérolémie familiale. Pour la population générale, le premier bilan lipidique doit être réalisé entre 18 et 40 ans, puis renouvelé tous les 5 ans [1].
Concernant les objectifs thérapeutiques, ils ont été revus à la baisse. Pour les patients à très haut risque cardiovasculaire, l'objectif de cholestérol LDL est fixé à moins de 0,55 g/L, voire 0,40 g/L dans certains cas. Ces objectifs ambitieux sont désormais atteignables grâce aux nouveaux traitements [2].
L'évaluation du risque cardiovasculaire utilise maintenant le score SCORE2, plus précis que l'ancien score SCORE. Cet outil intègre mieux les spécificités de la population française et permet une stratification plus fine du risque [6].
La HAS a également validé l'utilisation du NILEMDO et du LEQVIO dans des indications spécifiques. Ces médicaments sont remboursés pour les patients intolérants aux statines ou n'atteignant pas leurs objectifs malgré un traitement optimal [1,2].
Enfin, l'importance de l'approche multidisciplinaire est soulignée. Médecin traitant, cardiologue, diététicien, pharmacien : tous ont un rôle à jouer dans votre prise en charge. Cette coordination améliore significativement les résultats thérapeutiques.
Ressources et Associations de Patients
Vous n'êtes pas seul face aux troubles du métabolisme lipidique. De nombreuses ressources et associations peuvent vous accompagner dans votre parcours de soins.
L'Association Nationale des Hypercholestérolémies Familiales (ANHF) constitue une ressource précieuse. Cette association propose des informations actualisées, organise des rencontres entre patients et finance la recherche. Leur site internet regorge de conseils pratiques et de témoignages inspirants.
La Fédération Française de Cardiologie offre également un soutien important. Leurs brochures éducatives, leurs applications mobiles et leurs programmes d'éducation thérapeutique vous aident à mieux comprendre et gérer votre pathologie.
Au niveau local, de nombreux centres hospitaliers proposent des consultations spécialisées en lipidologie. Ces consultations multidisciplinaires réunissent cardiologue, endocrinologue, diététicien et parfois généticien. N'hésitez pas à demander une orientation si votre cas est complexe.
Les forums en ligne peuvent aussi être une source de soutien. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations échangées. Privilégiez les forums modérés par des professionnels de santé.
Enfin, votre pharmacien est un interlocuteur de proximité précieux. Il peut vous conseiller sur l'observance thérapeutique, les effets secondaires et les interactions médicamenteuses. N'hésitez pas à le solliciter.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un trouble du métabolisme lipidique nécessite quelques ajustements, mais rien d'insurmontable. Voici nos conseils pratiques pour optimiser votre prise en charge [16,17].
Pour l'alimentation, pensez substitution plutôt que privation. Remplacez le beurre par de l'huile d'olive, les viandes grasses par du poisson ou de la volaille sans peau. Privilégiez les cuissons vapeur, grillées ou en papillote. Les légumineuses (lentilles, pois chiches) sont vos alliées : riches en fibres, elles aident à réduire l'absorption du cholestérol [16].
Côté activité physique, intégrez-la dans votre quotidien. Prenez les escaliers plutôt que l'ascenseur, descendez un arrêt de bus plus tôt, jardinez le week-end. Ces petits gestes cumulés font la différence. Si vous reprenez le sport après une longue pause, commencez progressivement [17].
Pour la prise de médicaments, établissez une routine. Prenez vos statines toujours au même moment, idéalement le soir car la synthèse du cholestérol est maximale la nuit. Utilisez un pilulier si nécessaire. N'arrêtez jamais votre traitement sans avis médical, même si vous vous sentez bien [18].
Tenez un carnet de suivi avec vos résultats d'analyses, vos symptômes éventuels, vos questions pour le médecin. Cette traçabilité facilite le suivi et améliore la communication avec votre équipe soignante.
Enfin, restez informé mais sans devenir obsédé. Les recommandations évoluent, de nouveaux traitements apparaissent. Votre médecin est là pour faire le tri et adapter votre prise en charge.
Quand Consulter un Médecin ?
Certaines situations nécessitent une consultation médicale en urgence ou programmée. Savoir les reconnaître peut vous éviter des complications [6].
Consultez immédiatement si vous ressentez une douleur thoracique intense, surtout si elle irradie vers le bras gauche, la mâchoire ou le dos. Ces symptômes peuvent signaler un infarctus du myocarde. De même, des troubles neurologiques soudains (paralysie, troubles de la parole, perte de vision) imposent un appel au 15 [6].
D'autres signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin traitant. Des douleurs dans les jambes à l'effort, qui disparaissent au repos, peuvent révéler une artérite. Des maux de tête inhabituels, des vertiges ou des troubles visuels méritent aussi une évaluation [16].
Si vous prenez des statines, certains effets secondaires nécessitent un avis médical. Des douleurs musculaires importantes, surtout si elles s'accompagnent d'urines foncées, peuvent signaler une rhabdomyolyse, complication rare mais grave [18].
Pour le suivi de routine, respectez la fréquence des consultations recommandée par votre médecin. Généralement, un contrôle tous les 3 à 6 mois est nécessaire au début, puis espacé selon l'évolution. N'hésitez jamais à avancer un rendez-vous si vous avez des questions ou des inquiétudes.
Enfin, si votre traitement ne vous convient pas (effets secondaires, contraintes), parlez-en à votre médecin. Il existe souvent des alternatives. L'important, c'est de trouver le traitement qui vous convient le mieux.
Questions Fréquentes
Puis-je arrêter mon traitement si mon cholestérol se normalise ?Non, surtout pas ! La normalisation de votre cholestérol est justement la preuve que votre traitement fonctionne. L'arrêter ferait remonter vos taux rapidement. Seul votre médecin peut décider d'une modification thérapeutique [18].
Les statines provoquent-elles vraiment des douleurs musculaires ?
Cet effet secondaire touche environ 10% des patients. Si vous ressentez des douleurs, parlez-en à votre médecin. Il pourra changer de statine, réduire la dose ou proposer une alternative comme le NILEMDO [1].
Peut-on guérir d'un trouble du métabolisme lipidique ?
On ne "guérit" pas au sens strict, mais on contrôle parfaitement ces pathologies. Avec un traitement adapté, votre risque cardiovasculaire devient comparable à celui d'une personne sans trouble lipidique [7].
L'hypercholestérolémie familiale est-elle héréditaire ?
Oui, c'est une maladie génétique qui se transmet selon un mode dominant. Si vous en êtes atteint, vos enfants ont 50% de risque de l'avoir aussi. Un dépistage familial est donc recommandé [13].
Faut-il supprimer tous les œufs de son alimentation ?
Non ! Cette idée reçue a la vie dure. Le cholestérol alimentaire a peu d'impact sur le cholestérol sanguin. Vous pouvez consommer 3-4 œufs par semaine sans problème [16].
Les compléments alimentaires peuvent-ils remplacer les médicaments ?
Malheureusement non. Certains compléments (levure de riz rouge, phytostérols) ont un effet modeste, mais insuffisant pour remplacer un traitement médicamenteux dans les formes sévères [18].
Questions Fréquentes
Puis-je arrêter mon traitement si mon cholestérol se normalise ?
Non, surtout pas ! La normalisation de votre cholestérol est justement la preuve que votre traitement fonctionne. L'arrêter ferait remonter vos taux rapidement.
Les statines provoquent-elles vraiment des douleurs musculaires ?
Cet effet secondaire touche environ 10% des patients. Si vous ressentez des douleurs, parlez-en à votre médecin pour adapter le traitement.
Peut-on guérir d'un trouble du métabolisme lipidique ?
On ne "guérit" pas au sens strict, mais on contrôle parfaitement ces pathologies avec un traitement adapté.
L'hypercholestérolémie familiale est-elle héréditaire ?
Oui, c'est une maladie génétique qui se transmet selon un mode dominant. Un dépistage familial est recommandé.
Faut-il supprimer tous les œufs de son alimentation ?
Non ! Le cholestérol alimentaire a peu d'impact sur le cholestérol sanguin. 3-4 œufs par semaine sont autorisés.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] NILEMDO 180 mg, HAS 2024-2025 - Nouvelle alternative thérapeutique pour patients intolérants aux statinesLien
- [2] LEQVIO 284 mg, HAS 2024-2025 - Inhibiteur PCSK9 avec administration bi-annuelleLien
- [3] Syndrome de Rett : nouvelle thérapie génique en vue - Perspectives pour dyslipidémies génétiquesLien
- [4] Premiers succès de la piste immuno-métabolique - Nouvelles approches thérapeutiques 2024-2025Lien
- [5] Nouvelles molécules en développement pour l'obésité - Impact sur troubles lipidiquesLien
- [6] 2024: The year in cardiovascular disease - Avancées en prévention cardiovasculaireLien
- [7] Breaking new ground in lipid management - Insights récents en lipidologieLien
- [10] Inflammation de bas grade et métabolisme glucido-lipidique - Syndrome jambes sans repos 2025Lien
- [12] Impact de l'obésité sur le syndrome métabolique - Mécanismes physiopathologiques 2025Lien
- [13] Rôle du métabolisme des acides gras polyinsaturés - Vulnérabilité neurones dopaminergiques 2024Lien
- [14] Marqueurs du syndrome métabolique - Adénomes hypophysaires non fonctionnelsLien
- [15] Troubles métaboliques au cours des phéochromocytomes - Série de cas 2023Lien
- [16] Dyslipidémie - Troubles hormonaux et métaboliques, MSD ManualsLien
- [17] Syndrome métabolique - Troubles de la nutrition, MSD ManualsLien
- [18] Dyslipidémie : définition, symptômes, diagnostic et traitement - Santé sur le NetLien
Publications scientifiques
- Caractérisation d'un cluster de trois snoRNAs incluant jouvence, impliqué dans la longévité, la neurodégénérescence et le métabolisme chez la drosophile (2025)
- Altérations du sommeil dans deux modèles de la maladie d'Alzheimer et effet d'un traitement ciblant le métabolisme des lipides sur le sommeil et les astrocytes (2024)
- Inflammation de bas grade et métabolisme glucido-lipidique dans le syndrome des jambes sans repos (2025)
- Effets de la sleeve gastrectomie sur les comorbidités à 2 ans révolues (2023)
- Impact de l'obésité sur le développement du syndrome métabolique: mécanismes physiopathologiques et approches thérapeutiques (2025)
Ressources web
- Dyslipidémie - Troubles hormonaux et métaboliques (msdmanuals.com)
Les symptômes peuvent comprendre des dépôts cutanés de graisse (xanthomes éruptifs) sur la face antérieure des jambes et postérieure des bras, une hypertrophie ...
- Syndrome métabolique - Troubles de la nutrition (msdmanuals.com)
Pour diagnostiquer un syndrome métabolique, les médecins mesurent le tour de taille, la tension artérielle et la glycémie à jeun, ainsi que les taux de lipides.
- Dyslipidémie : définition, symptômes, diagnostic et traitement (sante-sur-le-net.com)
10 déc. 2020 — Une dyslipidémie est une anomalie du taux de graisse (cholestérol et triglycérides) sanguin. Elle peut majorer le risque cardiovasculaire.
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.