Hyperuricémie : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

L'hyperuricémie correspond à un taux élevé d'acide urique dans le sang, dépassant généralement 70 mg/L chez l'homme et 60 mg/L chez la femme. Cette pathologie touche près de 15% des adultes français et peut évoluer vers la goutte dans 20% des cas [1,9]. Bien souvent silencieuse, elle mérite pourtant toute votre attention car elle peut impacter votre santé cardiovasculaire et rénale.

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Hyperuricémie : Définition et Vue d'Ensemble
L'hyperuricémie se définit par une concentration excessive d'acide urique dans votre sang. Mais qu'est-ce que l'acide urique exactement ? Il s'agit d'un déchet naturel produit par votre organisme lors de la dégradation des purines, des substances présentes dans certains aliments et dans vos cellules [15].
Concrètement, votre corps produit de l'acide urique en permanence. Dans des circonstances normales, vos reins l'éliminent efficacement par les urines. Cependant, lorsque cette élimination devient insuffisante ou que la production augmente trop, l'acide urique s'accumule dans votre sang [1,16].
Les valeurs normales varient selon votre sexe. Chez l'homme, on parle d'hyperuricémie au-delà de 70 mg/L (420 μmol/L). Chez la femme, le seuil est fixé à 60 mg/L (360 μmol/L) [9]. Ces différences s'expliquent par l'influence des hormones, notamment les œstrogènes qui favorisent l'élimination de l'acide urique.
L'important à retenir : l'hyperuricémie n'est pas toujours synonyme de goutte. En fait, seuls 20% des patients hyperuricémiques développeront cette maladie articulaire douloureuse [1]. Néanmoins, cette pathologie mérite votre attention car elle peut avoir des répercussions sur votre santé cardiovasculaire et rénale.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'hyperuricémie touche environ 15% de la population adulte, avec une nette prédominance masculine [8,11]. Cette prévalence a considérablement augmenté ces dernières décennies, passant de 8% dans les années 1990 à plus de 15% aujourd'hui [9].
Les données récentes montrent des disparités importantes selon l'âge et le sexe. Chez les hommes, la prévalence atteint 20% après 50 ans, tandis que chez les femmes, elle reste stable autour de 8% avant la ménopause, puis augmente brutalement pour atteindre 15% après 65 ans [10,11]. Cette différence s'explique par l'effet protecteur des œstrogènes.
D'ailleurs, les études épidémiologiques révèlent une forte association avec le diabète de type 2. Près de 35% des patients diabétiques présentent une hyperuricémie, soit plus du double de la population générale [8,11]. Cette association soulève des questions importantes sur les mécanismes physiopathologiques communs.
Au niveau international, la France se situe dans la moyenne européenne. Les pays nordiques affichent des taux légèrement inférieurs (12-13%), tandis que les pays méditerranéens présentent des prévalences similaires aux nôtres [9]. Les projections pour 2030 suggèrent une augmentation continue, avec une prévalence attendue de 18-20% chez les adultes français [10].
Les Causes et Facteurs de Risque
L'hyperuricémie résulte généralement d'un déséquilibre entre la production et l'élimination de l'acide urique. Mais quels sont les facteurs qui peuvent perturber cet équilibre délicat ?
Les causes alimentaires occupent une place importante. Une consommation excessive d'aliments riches en purines peut augmenter votre production d'acide urique. On retrouve ces purines notamment dans les abats, certains poissons gras, les fruits de mer, mais aussi dans la bière et les sodas sucrés au fructose [1,15]. Contrairement aux idées reçues, les légumes riches en purines comme les épinards ou les champignons n'augmentent pas significativement votre risque.
Certains médicaments peuvent également favoriser l'hyperuricémie. Les diurétiques thiazidiques, l'aspirine à faible dose, ou encore certains immunosuppresseurs peuvent réduire l'élimination rénale de l'acide urique [16]. Si vous prenez ces traitements, votre médecin surveillera régulièrement votre uricémie.
Les facteurs métaboliques jouent un rôle crucial. L'obésité, le syndrome métabolique, l'hypertension artérielle et le diabète de type 2 sont étroitement liés à l'hyperuricémie [10,11]. En fait, cette association est si forte que certains experts considèrent l'hyperuricémie comme un marqueur du syndrome métabolique [10].
Enfin, des facteurs génétiques peuvent prédisposer à cette pathologie. Environ 10% des hyperuricémies sont d'origine héréditaire, liées à des mutations affectant les transporteurs rénaux de l'acide urique [9].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
La particularité de l'hyperuricémie, c'est qu'elle est souvent asymptomatique. Vous pouvez avoir un taux d'acide urique élevé pendant des années sans ressentir le moindre symptôme [12,14]. C'est pourquoi on la découvre souvent lors d'un bilan sanguin de routine.
Cependant, lorsque l'hyperuricémie évolue vers la goutte, les symptômes deviennent très caractéristiques. La crise de goutte typique se manifeste par une douleur articulaire intense, souvent nocturne, touchant préférentiellement le gros orteil [1]. Cette douleur est si violente que certains patients la décrivent comme "insupportable" ou "comme si on enfonçait un clou dans l'articulation".
L'articulation devient rouge, chaude et gonflée. Le simple contact d'un drap peut devenir intolérable [1]. Ces crises durent généralement 3 à 10 jours, puis disparaissent complètement, laissant l'articulation parfaitement normale.
Mais attention, l'hyperuricémie peut aussi se manifester de façon plus insidieuse. Des études récentes montrent que même en l'absence de symptômes, des dépôts uratiques peuvent se former dans vos articulations [7,14]. Ces dépôts, visibles à l'échographie, peuvent précéder de plusieurs années l'apparition des premiers symptômes.
D'autres signes peuvent vous alerter : des calculs rénaux récidivants, une fatigue inexpliquée, ou encore des douleurs articulaires diffuses. Ces symptômes, bien que non spécifiques, méritent une consultation si vous présentez des facteurs de risque [15,16].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'hyperuricémie repose principalement sur un simple dosage sanguin de l'acide urique. Mais ce dosage doit être réalisé dans de bonnes maladies pour être fiable [1,15].
Votre médecin vous demandera d'être à jeun depuis au moins 8 heures. Il est également important d'éviter l'alcool et les efforts intenses dans les 24 heures précédant la prise de sang. En effet, ces facteurs peuvent temporairement modifier votre taux d'acide urique [16].
Un seul dosage élevé ne suffit pas toujours. Votre médecin confirmera généralement le diagnostic par un second prélèvement, réalisé à quelques semaines d'intervalle [12]. Cette précaution permet d'éviter les faux positifs liés à des variations ponctuelles.
D'autres examens peuvent compléter le bilan. Une échographie articulaire peut révéler des dépôts uratiques même en l'absence de symptômes [7]. Cette technique, de plus en plus utilisée, permet de détecter précocement les complications articulaires.
Votre médecin recherchera également les causes et les complications de votre hyperuricémie. Un bilan rénal (créatinine, urée), un bilan lipidique et une glycémie sont systématiquement prescrits [13]. Ces examens permettent d'évaluer votre risque cardiovasculaire global et d'adapter votre prise en charge.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'hyperuricémie dépend de votre situation clinique. Si vous n'avez jamais eu de crise de goutte ni de complications, votre médecin privilégiera d'abord les mesures hygiéno-diététiques [1,9].
Ces mesures comprennent une réduction de votre consommation d'alcool, particulièrement la bière, et une limitation des aliments riches en purines. Mais rassurez-vous, il ne s'agit pas d'un régime drastique. L'objectif est plutôt de modérer votre consommation d'abats, de certains poissons gras et de sodas sucrés [15].
Lorsque les mesures diététiques ne suffisent pas, ou en cas de complications, un traitement médicamenteux devient nécessaire. L'allopurinol reste le traitement de référence. Ce médicament bloque la production d'acide urique en inhibant une enzyme clé, la xanthine oxydase [1,16].
Le traitement débute généralement par une faible dose (100 mg/jour), puis est progressivement augmenté selon vos résultats biologiques et votre tolérance. L'objectif est d'atteindre un taux d'acide urique inférieur à 60 mg/L [1]. Cette approche progressive permet de réduire le risque de crise de goutte paradoxale en début de traitement.
D'autres options existent en cas d'intolérance ou d'inefficacité de l'allopurinol. Le fébuxostat, également inhibiteur de la xanthine oxydase, peut être une alternative intéressante [9]. Pour les formes résistantes, des traitements plus spécialisés comme la pégloticase peuvent être envisagés.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de l'hyperuricémie avec l'arrivée de nouvelles molécules prometteuses. Le dotinurad, récemment approuvé, représente une innovation majeure dans ce domaine [5,6].
Contrairement aux traitements classiques qui bloquent la production d'acide urique, le dotinurad agit en augmentant son élimination rénale. Cette approche thérapeutique différente ouvre de nouvelles perspectives, particulièrement pour les patients qui ne tolèrent pas ou ne répondent pas aux inhibiteurs de la xanthine oxydase [5].
Les études cliniques récentes montrent des résultats encourageants. Le dotinurad permet d'atteindre l'objectif thérapeutique chez 85% des patients, avec un profil de tolérance favorable [6]. Cette efficacité est particulièrement intéressante chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée.
D'autres innovations sont en cours de développement. Les recherches se concentrent notamment sur des thérapies combinées associant différents mécanismes d'action [2,3]. Ces approches pourraient permettre d'optimiser le contrôle de l'uricémie tout en réduisant les effets secondaires.
La médecine personnalisée fait également son entrée dans ce domaine. Des tests génétiques permettent désormais d'identifier les patients à risque de mauvaise réponse aux traitements classiques [2]. Cette approche pourrait révolutionner la prise en charge en permettant de choisir d'emblée le traitement le plus adapté à votre profil génétique.
Vivre au Quotidien avec Hyperuricémie
Avoir une hyperuricémie ne signifie pas que vous devez bouleverser complètement votre mode de vie. Avec quelques ajustements simples, vous pouvez parfaitement contrôler votre pathologie et maintenir une excellente qualité de vie [15].
L'alimentation joue un rôle important, mais il ne s'agit pas de suivre un régime restrictif. L'important est de modérer votre consommation d'aliments très riches en purines. Concrètement, limitez les abats, certains poissons gras comme les sardines ou les anchois, et évitez l'excès d'alcool, particulièrement la bière [1,16].
En revanche, vous pouvez consommer sans restriction les légumes, même ceux riches en purines comme les épinards ou les champignons. Les produits laitiers, les œufs et la plupart des fruits sont également autorisés. Une hydratation suffisante (au moins 2 litres d'eau par jour) favorise l'élimination de l'acide urique [15].
L'activité physique régulière est bénéfique, mais évitez les efforts intenses qui peuvent temporairement augmenter votre taux d'acide urique. Privilégiez les activités d'endurance modérée comme la marche, la natation ou le vélo [16]. Ces exercices vous aideront également à maintenir un poids optimal, facteur important dans le contrôle de votre hyperuricémie.
Si vous prenez un traitement, la régularité est essentielle. N'interrompez jamais votre traitement sans avis médical, même si vos analyses se normalisent. Le suivi médical régulier permet d'ajuster votre traitement et de dépister précocement d'éventuelles complications [9].
Les Complications Possibles
L'hyperuricémie peut entraîner plusieurs complications si elle n'est pas correctement prise en charge. La plus connue est bien sûr la goutte, mais ce n'est pas la seule [1,9].
La goutte touche environ 20% des patients hyperuricémiques. Elle se manifeste par des crises articulaires douloureuses, mais peut aussi évoluer vers une forme chronique avec des dépôts d'acide urique (tophi) dans les articulations, les tendons ou sous la peau [1]. Ces tophi peuvent déformer vos articulations et limiter votre mobilité.
Les complications rénales représentent un enjeu majeur. L'hyperuricémie peut favoriser la formation de calculs rénaux d'acide urique, responsables de coliques néphrétiques douloureuses [13]. Plus préoccupant encore, elle peut contribuer à la dégradation progressive de votre fonction rénale [13].
Des études récentes soulignent également le lien entre hyperuricémie et risque cardiovasculaire. Un taux élevé d'acide urique est associé à une augmentation du risque d'hypertension artérielle, d'infarctus du myocarde et d'accident vasculaire cérébral [9,11]. Cette association s'explique par les effets de l'acide urique sur la fonction endothéliale et l'inflammation vasculaire.
Heureusement, un traitement approprié permet de prévenir la plupart de ces complications. C'est pourquoi il est important de ne pas négliger votre hyperuricémie, même si elle ne vous cause aucun symptôme [14].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'hyperuricémie dépend largement de votre prise en charge et de votre observance thérapeutique. Avec un traitement adapté, la plupart des patients peuvent espérer un contrôle excellent de leur pathologie [1,9].
Si votre hyperuricémie est bien contrôlée, le risque de développer une goutte devient très faible. Les études montrent qu'un taux d'acide urique maintenu en dessous de 60 mg/L réduit de 80% le risque de crise de goutte [1]. Cette réduction est encore plus importante si le traitement est débuté précocement.
Concernant les complications rénales, le pronostic est également favorable avec un traitement approprié. La normalisation de l'uricémie peut même permettre une amélioration de la fonction rénale chez certains patients [13]. Cependant, cette amélioration est d'autant plus marquée que le traitement est instauré tôt.
L'impact sur le risque cardiovasculaire fait l'objet de recherches actives. Bien que l'hyperuricémie soit associée à une augmentation de ce risque, on ne sait pas encore avec certitude si sa correction permet de le réduire [9,11]. Les études en cours devraient apporter des réponses dans les prochaines années.
L'important à retenir : avec un suivi médical régulier et un traitement adapté, vous pouvez vivre normalement avec votre hyperuricémie. La clé du succès réside dans la précocité de la prise en charge et votre adhésion au traitement [14].
Peut-on Prévenir Hyperuricémie ?
La prévention de l'hyperuricémie repose principalement sur l'adoption d'un mode de vie sain. Bien que certains facteurs comme la génétique ne puissent être modifiés, vous pouvez agir sur de nombreux éléments [15,16].
Le maintien d'un poids optimal constitue l'une des mesures préventives les plus efficaces. L'obésité augmente significativement le risque d'hyperuricémie en favorisant la production d'acide urique et en réduisant son élimination rénale [10]. Une perte de poids même modeste peut avoir des effets bénéfiques importants.
Votre alimentation joue également un rôle préventif. Sans adopter un régime restrictif, privilégiez une alimentation équilibrée, riche en légumes et en produits laitiers. Limitez votre consommation d'alcool, particulièrement la bière, et évitez l'excès de sodas sucrés au fructose [1,15].
L'activité physique régulière contribue à la prévention en vous aidant à maintenir un poids stable et en améliorant votre métabolisme. Privilégiez les activités d'endurance modérée, plus bénéfiques que les efforts intenses qui peuvent temporairement augmenter l'acide urique [16].
Si vous présentez des facteurs de risque (antécédents familiaux, syndrome métabolique), un dépistage régulier par dosage sanguin permet une détection précoce. Cette surveillance est particulièrement importante si vous prenez des médicaments susceptibles d'augmenter votre uricémie [12].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge de l'hyperuricémie. Ces nouvelles directives, publiées en 2024, précisent les indications thérapeutiques et les objectifs de traitement [9].
Selon ces recommandations, le traitement médicamenteux n'est pas systématique en cas d'hyperuricémie asymptomatique. Il devient nécessaire en cas de goutte avérée, de calculs rénaux d'acide urique, ou lorsque le taux dépasse 90 mg/L [9]. Cette approche individualisée permet d'éviter les traitements inutiles.
L'objectif thérapeutique est clairement défini : maintenir l'acide urique en dessous de 60 mg/L, et même en dessous de 50 mg/L en cas de goutte tophacée [1]. Cet objectif doit être atteint progressivement, sur plusieurs mois, pour éviter les crises de goutte paradoxales.
Les recommandations insistent également sur l'importance du suivi biologique. Un contrôle de l'uricémie est préconisé tous les 2-3 mois en début de traitement, puis tous les 6 mois une fois l'équilibre atteint [12]. Ce suivi permet d'ajuster les doses et de dépister précocement d'éventuels effets secondaires.
Enfin, les autorités soulignent l'importance de l'éducation thérapeutique. Vous devez être informé des objectifs de votre traitement, des signes d'alerte à surveiller, et de l'importance de l'observance [12]. Cette approche éducative améliore significativement les résultats thérapeutiques.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec l'hyperuricémie. Ces structures offrent information, soutien et conseils pratiques pour mieux vivre avec votre pathologie.
L'Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale (AFLAR) propose des ressources spécialisées sur la goutte et l'hyperuricémie. Leur site internet contient des fiches pratiques, des conseils alimentaires et des témoignages de patients. Ils organisent également des conférences d'information dans différentes régions.
La Société Française de Rhumatologie met à disposition du grand public des documents d'information validés scientifiquement. Ces ressources, régulièrement mises à jour, vous permettent de mieux comprendre votre pathologie et ses traitements.
Au niveau local, de nombreux centres hospitaliers proposent des programmes d'éducation thérapeutique dédiés aux patients hyperuricémiques. Ces programmes, généralement gratuits, vous apprennent à mieux gérer votre pathologie au quotidien. N'hésitez pas à vous renseigner auprès de votre médecin ou de votre pharmacien.
Les forums de patients peuvent également être une source de soutien et d'échange d'expériences. Cependant, gardez à l'esprit que les conseils échangés ne remplacent jamais l'avis de votre médecin. Utilisez ces ressources comme complément à votre suivi médical, pas comme substitut.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour bien gérer votre hyperuricémie au quotidien. Ces recommandations, issues de l'expérience clinique et des dernières recherches, vous aideront à optimiser votre prise en charge [15,16].
Tenez un carnet de suivi de vos analyses biologiques. Notez vos taux d'acide urique, les dates de prélèvement et les éventuels changements de traitement. Cette démarche vous permettra de mieux comprendre l'évolution de votre pathologie et facilitera le dialogue avec votre médecin.
Apprenez à reconnaître les signes avant-coureurs d'une crise de goutte. Certains patients ressentent des picotements ou une gêne articulaire quelques heures avant la crise. Si vous identifiez ces signaux, contactez rapidement votre médecin qui pourra adapter votre traitement.
Organisez votre traitement pour éviter les oublis. Utilisez un pilulier hebdomadaire ou programmez des rappels sur votre téléphone. La régularité de la prise est essentielle pour maintenir un taux d'acide urique stable [1].
En cas de voyage, emportez toujours une réserve suffisante de médicaments. Gardez une copie de votre ordonnance et une liste de vos traitements en cours. Ces précautions vous éviteront des difficultés en cas d'imprévu.
N'hésitez pas à poser toutes vos questions à votre équipe soignante. Aucune question n'est stupide quand il s'agit de votre santé. Plus vous comprendrez votre pathologie, mieux vous pourrez la gérer [12].
Quand Consulter un Médecin ?
Certaines situations nécessitent une consultation médicale rapide, voire urgente. Savoir les reconnaître peut vous éviter des complications et optimiser votre prise en charge [1,15].
Consultez en urgence si vous ressentez une douleur articulaire intense, particulièrement au niveau du gros orteil, accompagnée de rougeur et de gonflement. Ces signes évoquent une crise de goutte qui nécessite un traitement rapide pour limiter la douleur et la durée de la crise [1].
Une consultation s'impose également en cas de douleur lombaire intense avec difficultés à uriner, nausées ou vomissements. Ces symptômes peuvent signaler une colique néphrétique liée à un calcul d'acide urique [13]. Un traitement d'urgence peut être nécessaire.
Prenez rendez-vous avec votre médecin si vous développez des effets secondaires liés à votre traitement : éruption cutanée, troubles digestifs persistants, ou fatigue inhabituelle. Ces signes peuvent nécessiter un ajustement de votre traitement [16].
Un suivi médical régulier est indispensable même en l'absence de symptômes. Consultez votre médecin tous les 3 à 6 mois pour contrôler votre taux d'acide urique et adapter si nécessaire votre traitement [12]. Cette surveillance permet de prévenir les complications à long terme.
Enfin, n'hésitez pas à consulter si vous avez des questions sur votre pathologie ou votre traitement. Votre médecin est là pour vous accompagner et vous rassurer. Une bonne compréhension de votre maladie est la clé d'une prise en charge réussie [14].
Questions Fréquentes
L'hyperuricémie est-elle héréditaire ?Environ 10% des hyperuricémies ont une origine génétique. Si vous avez des antécédents familiaux, votre risque est effectivement augmenté, mais ce n'est pas systématique [9].
Puis-je boire de l'alcool avec une hyperuricémie ?
L'alcool, particulièrement la bière, peut augmenter votre taux d'acide urique. Une consommation modérée de vin (1-2 verres par jour) semble moins problématique, mais discutez-en avec votre médecin [1,15].
Le traitement est-il à vie ?
Dans la plupart des cas, oui. L'hyperuricémie est généralement une pathologie chronique qui nécessite un traitement au long cours pour maintenir un taux d'acide urique normal [1].
Puis-je arrêter mon traitement si mes analyses se normalisent ?
Non, n'arrêtez jamais votre traitement sans avis médical. La normalisation de vos analyses est justement le signe que votre traitement est efficace [12].
L'hyperuricémie peut-elle affecter mes reins ?
Oui, l'hyperuricémie peut favoriser la formation de calculs rénaux et, à long terme, altérer la fonction rénale. C'est pourquoi un suivi régulier est important [13].
Existe-t-il des traitements naturels efficaces ?
Certains aliments comme les cerises peuvent avoir un effet modeste sur l'acide urique, mais ils ne remplacent pas un traitement médical si celui-ci est nécessaire [15].
Questions Fréquentes
L'hyperuricémie est-elle héréditaire ?
Environ 10% des hyperuricémies ont une origine génétique. Si vous avez des antécédents familiaux, votre risque est effectivement augmenté, mais ce n'est pas systématique.
Puis-je boire de l'alcool avec une hyperuricémie ?
L'alcool, particulièrement la bière, peut augmenter votre taux d'acide urique. Une consommation modérée de vin (1-2 verres par jour) semble moins problématique, mais discutez-en avec votre médecin.
Le traitement est-il à vie ?
Dans la plupart des cas, oui. L'hyperuricémie est généralement une pathologie chronique qui nécessite un traitement au long cours pour maintenir un taux d'acide urique normal.
Puis-je arrêter mon traitement si mes analyses se normalisent ?
Non, n'arrêtez jamais votre traitement sans avis médical. La normalisation de vos analyses est justement le signe que votre traitement est efficace.
L'hyperuricémie peut-elle affecter mes reins ?
Oui, l'hyperuricémie peut favoriser la formation de calculs rénaux et, à long terme, altérer la fonction rénale. C'est pourquoi un suivi régulier est important.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Les symptômes, le diagnostic et l'évolution de la goutteLien
- [2] Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Document d'enregistrement universel 2024Lien
- [5] Dotinurad Treatment for Patients With HyperuricemiaLien
- [6] Dotinurad Treatment for Patients With HyperuricemiaLien
- [7] Signes échographiques ostéoarticulaires de la maladie goutteuse dans une population avec hyperuricémie asymptomatiqueLien
- [8] Prévalence de l'hyperuricémie chez les diabétiques de type 2Lien
- [9] Hyperuricémie: de la crise de goutte au risque cardiovasculaire et rénalLien
- [10] Liens entre l'hyperuricémie asymptomatique et anomalies du syndrome métaboliqueLien
- [11] Hyperuricémie et risque cardiovasculaire chez les patients diabétiques de type 2Lien
- [12] Évaluation des connaissances des médecins en formation face à une hyperuricémie asymptomatiqueLien
- [13] Hyperuricémie chez le diabétique de type 2: impact sur la fonction rénaleLien
- [14] Facteurs de risque de dépôts uratiques dans une population exclusivement féminine présentant une hyperuricémie asymptomatiqueLien
- [15] Hyperuricémie : définition, symptômes, diagnostic et traitementLien
- [16] Hyperuricémie – symptômes, causes, diagnostic et traitementLien
Publications scientifiques
- Signes échographiques ostéoarticulaires de la maladie goutteuse dans une population avec hyperuricémie asymptomatique (2022)1 citations
- Prévalence de l'hyperuricémie chez les diabétiques de type 2. (2022)
- Hyperuricémie: de la crise de goutte au risque cardiovasculaire et rénal (2024)
- Liens entre l'hyperuricémie asymptomatique et anomalies du syndrome métabolique (2024)[PDF]
- HYPERURICEMIE ET RISQUE CARDIOVASCULAIRE CHEZ LES PATIENTS DIABETIQUES DE TYPE 2. (2023)
Ressources web
- Hyperuricémie : définition, symptômes, diagnostic et ... (sante-sur-le-net.com)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.