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Hypersécrétion hypophysaire d'ACTH : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

Hypersécrétion hypophysaire d'ACTH

L'hypersécrétion hypophysaire d'ACTH, également appelée maladie de Cushing, est une pathologie endocrinienne complexe qui touche environ 2 à 3 personnes sur 100 000 en France. Cette maladie résulte d'une production excessive d'hormone corticotrope par l'hypophyse, entraînant une cascade de symptômes parfois déroutants. Heureusement, les avancées thérapeutiques de 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs aux patients.

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* Lorsque le parcours de soins est respecté

Hypersécrétion hypophysaire d'ACTH : Définition et Vue d'Ensemble

L'hypersécrétion hypophysaire d'ACTH représente la forme la plus fréquente du syndrome de Cushing, comptant pour environ 80% des cas [1,15]. Cette pathologie endocrinienne complexe implique une production excessive d'hormone corticotrope (ACTH) par l'hypophyse antérieure.

Concrètement, votre hypophyse - cette petite glande de la taille d'un pois située à la base du cerveau - produit trop d'ACTH. Cette hormone stimule normalement vos glandes surrénales pour qu'elles fabriquent du cortisol. Mais quand il y en a trop, c'est l'engrenage qui s'emballe [6].

Dans la majorité des cas, cette hypersécrétion résulte d'un adénome hypophysaire bénin, une petite tumeur non cancéreuse qui sécrète de l'ACTH de manière autonome. Ces adénomes mesurent généralement moins de 10 millimètres et sont appelés microadénomes [12,13].

L'important à retenir : cette maladie touche principalement les femmes entre 20 et 40 ans, avec un ratio de 3 à 5 femmes pour 1 homme selon les données françaises récentes [9]. Et contrairement aux idées reçues, il ne s'agit pas d'une maladie rare mais plutôt sous-diagnostiquée.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques françaises révèlent une incidence annuelle de 2 à 3 nouveaux cas pour 100 000 habitants, soit environ 1 300 à 2 000 nouveaux patients chaque année dans l'Hexagone [2,9]. Cette incidence reste stable depuis une décennie, mais le diagnostic s'améliore considérablement.

En France, la prévalence de l'hypersécrétion hypophysaire d'ACTH est estimée à 15 à 20 cas pour 100 000 habitants. Cela représente environ 10 000 à 13 000 personnes vivant actuellement avec cette pathologie sur le territoire français [2]. Ces chiffres placent la France dans la moyenne européenne.

D'ailleurs, les variations régionales sont intéressantes à noter. Les régions Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes concentrent le plus grand nombre de cas diagnostiqués, probablement en raison de la densité des centres spécialisés [2]. Mais attention, cela ne signifie pas que la maladie y est plus fréquente !

Comparativement, les États-Unis rapportent une incidence légèrement supérieure de 3 à 4 cas pour 100 000 habitants, tandis que les pays nordiques affichent des taux plus bas, autour de 1,5 à 2 cas pour 100 000 [14]. Cette différence pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques ou environnementaux encore mal compris.

L'âge médian au diagnostic en France est de 38 ans chez les femmes et 42 ans chez les hommes [9]. Bon à savoir : le délai moyen entre l'apparition des premiers symptômes et le diagnostic reste préoccupant, oscillant entre 2 et 4 ans selon les études françaises récentes [12,13].

Les Causes et Facteurs de Risque

La cause principale de l'hypersécrétion hypophysaire d'ACTH reste l'adénome corticotrope, une tumeur bénigne de l'hypophyse qui représente 85 à 90% des cas [1,15]. Ces adénomes se développent de manière spontanée, sans cause identifiable dans la plupart des situations.

Mais alors, existe-t-il des facteurs de risque ? La recherche actuelle suggère plusieurs pistes intéressantes. Les femmes en âge de procréer présentent un risque accru, particulièrement pendant les périodes de fluctuations hormonales comme la grossesse ou la ménopause [6,9].

Certaines prédispositions génétiques ont été identifiées, notamment dans le cadre du syndrome de McCune-Albright ou de la néoplasie endocrinienne multiple de type 1 (NEM1). Cependant, ces formes héréditaires restent exceptionnelles, représentant moins de 5% des cas [7,10].

Les facteurs environnementaux font l'objet d'études approfondies. Le stress chronique, bien qu'il ne cause pas directement la maladie, pourrait favoriser l'expression de certains adénomes préexistants [11]. D'autres facteurs comme l'exposition à certains perturbateurs endocriniens sont à l'étude, mais sans preuve formelle à ce jour.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'hypersécrétion hypophysaire d'ACTH se développent progressivement, ce qui explique souvent le retard diagnostic. Le syndrome de Cushing qui en résulte associe des signes physiques et psychiques caractéristiques [14,16].

Les signes les plus précoces incluent une prise de poids inexpliquée, particulièrement au niveau du tronc et du visage. Vous pourriez remarquer l'apparition d'un "faciès lunaire" - votre visage devient plus rond - et d'une "bosse de bison" entre les épaules [1,15]. Ces changements morphologiques surviennent généralement sur plusieurs mois.

D'autres symptômes fréquents comprennent :
- Des vergetures violacées larges, notamment sur l'abdomen
- Une fatigue musculaire importante, surtout au niveau des cuisses
- Des troubles de l'humeur : irritabilité, dépression, anxiété
- Une hypertension artérielle souvent résistante aux traitements
- Des troubles du sommeil et une insomnie
- Chez les femmes : irrégularités menstruelles, hirsutisme [9,14]

Chez l'enfant, le ralentissement de la croissance constitue souvent le premier signe d'alerte, associé à une prise de poids paradoxale [5]. Les parents remarquent que leur enfant grandit moins vite que ses camarades tout en prenant du poids.

Il est important de savoir que ces symptômes peuvent être attribués à tort à d'autres pathologies comme le diabète, la dépression ou simplement au vieillissement. C'est pourquoi il faut rester vigilant si plusieurs signes s'associent.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'hypersécrétion hypophysaire d'ACTH suit une démarche structurée en plusieurs étapes, récemment actualisée par les recommandations françaises [3,11]. La première étape consiste à confirmer l'hypercortisolisme, c'est-à-dire l'excès de cortisol dans votre organisme.

Votre médecin vous prescrira d'abord un dosage du cortisol libre urinaire sur 24 heures. Cet examen, bien que contraignant, reste le gold standard pour dépister l'hypercortisolisme. Parallèlement, un test de freinage faible à la dexaméthasone permet d'évaluer la capacité de votre organisme à réguler la production de cortisol [3,11].

Une fois l'hypercortisolisme confirmé, il faut déterminer son origine. Le dosage de l'ACTH plasmatique constitue l'examen clé : un taux élevé ou normal oriente vers une origine hypophysaire, tandis qu'un taux effondré suggère une origine surrénalienne [7,11].

L'imagerie joue un rôle crucial dans cette démarche diagnostique. L'IRM hypophysaire avec injection de gadolinium permet de visualiser l'adénome dans 70 à 80% des cas [6,12]. Cependant, certains microadénomes restent invisibles même avec les techniques les plus modernes.

Dans les cas difficiles, des examens complémentaires peuvent être nécessaires :
- Test de stimulation au CRH (hormone de libération de la corticotropine)
- Cathétérisme des sinus pétreux inférieurs pour localiser précisément la source d'ACTH
- Scanner thoraco-abdomino-pelvien pour éliminer une sécrétion ectopique d'ACTH [7,8]

Bon à savoir : le diagnostic peut parfois prendre plusieurs mois, car il faut s'assurer de la fiabilité des résultats et éliminer toutes les autres causes possibles d'hypercortisolisme.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de l'hypersécrétion hypophysaire d'ACTH a considérablement évolué ces dernières années. La chirurgie transsphénoïdale reste le traitement de première intention, avec des taux de rémission atteignant 80 à 90% pour les microadénomes [1,13,15].

Cette intervention, réalisée par voie nasale, permet d'accéder à l'hypophyse sans ouvrir le crâne. L'adénome est retiré en préservant au maximum le tissu hypophysaire sain. La durée d'hospitalisation est généralement de 3 à 5 jours, et la récupération complète prend quelques semaines [13].

Quand la chirurgie n'est pas possible ou a échoué, plusieurs alternatives thérapeutiques existent. Les médicaments inhibiteurs de la stéroïdogenèse comme le kétoconazole ou le métyrapone permettent de contrôler l'hypercortisolisme en bloquant la synthèse du cortisol [9,14].

La radiothérapie stéréotaxique représente une option intéressante pour les patients non opérables. Cette technique de haute précision délivre des doses élevées de rayonnement directement sur l'adénome, avec des effets secondaires limités. Cependant, l'efficacité n'est obtenue qu'après plusieurs mois, voire années [16].

Dans les cas les plus sévères, une surrénalectomie bilatérale peut être envisagée. Cette intervention radicale supprime définitivement l'hypercortisolisme mais nécessite un traitement substitutif à vie par hydrocortisone et fludrocortisone [10,14].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de l'hypersécrétion hypophysaire d'ACTH avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [1,2,4]. Les antagonistes des récepteurs aux glucocorticoïdes représentent l'une des avancées les plus significatives.

Le relacorilant, développé par Corcept Therapeutics, a montré des résultats encourageants dans les essais de phase III pour le traitement du syndrome de Cushing [4]. Ce médicament bloque sélectivement les récepteurs aux glucocorticoïdes, permettant de contrôler les symptômes sans affecter la production de cortisol.

En France, le programme Breizh CoCoA 2024-2025 évalue de nouvelles stratégies thérapeutiques combinées [2]. Cette étude multicentrique teste l'association de différents traitements pour optimiser la prise en charge des patients résistants aux thérapies conventionnelles.

Les techniques chirurgicales évoluent également. L'endoscopie transsphénoïdale assistée par intelligence artificielle permet une localisation plus précise des microadénomes, améliorant les taux de rémission chirurgicale [1]. Ces systèmes d'aide à la décision analysent en temps réel les images peropératoires.

La recherche en thérapie génique ouvre des perspectives fascinantes. Des équipes françaises travaillent sur des vecteurs viraux capables de délivrer des gènes thérapeutiques directement dans les cellules adénomateuses, permettant leur destruction sélective [2].

Enfin, les biomarqueurs prédictifs font l'objet d'études approfondies. L'identification de signatures moléculaires spécifiques pourrait permettre de prédire la réponse aux différents traitements et personnaliser la prise en charge [3].

Vivre au Quotidien avec Hypersécrétion hypophysaire d'ACTH

Vivre avec une hypersécrétion hypophysaire d'ACTH nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien, mais rassurez-vous, de nombreuses stratégies peuvent vous aider à maintenir une bonne qualité de vie [9,14]. La gestion de la fatigue constitue souvent le défi principal pour les patients.

L'activité physique adaptée joue un rôle crucial dans votre bien-être. Commencez progressivement par des exercices doux comme la marche ou la natation. Évitez les efforts intenses qui pourraient aggraver la faiblesse musculaire. Un kinésithérapeute peut vous accompagner dans cette démarche [16].

Côté alimentation, privilégiez une alimentation équilibrée pauvre en sel pour limiter l'hypertension et la rétention d'eau. Réduisez les sucres rapides qui peuvent aggraver les troubles métaboliques. Un suivi nutritionnel peut s'avérer bénéfique [14].

La gestion du stress revêt une importance particulière. Les techniques de relaxation, la méditation ou le yoga peuvent vous aider à mieux gérer l'anxiété et les troubles de l'humeur fréquents dans cette pathologie [9]. N'hésitez pas à consulter un psychologue si nécessaire.

Au niveau professionnel, vous pourriez avoir besoin d'aménagements : horaires flexibles, pauses plus fréquentes, ou adaptation du poste de travail. La reconnaissance en maladie professionnelle n'est généralement pas applicable, mais une reconnaissance de travailleur handicapé peut faciliter ces adaptations.

Les Complications Possibles

L'hypersécrétion hypophysaire d'ACTH non traitée peut entraîner des complications graves qui justifient une prise en charge rapide [8,14,16]. Les complications cardiovasculaires représentent le risque principal, avec une hypertension artérielle souvent sévère et résistante aux traitements conventionnels.

Le diabète cortico-induit survient chez 40 à 60% des patients, résultant de l'action hyperglycémiante du cortisol en excès. Cette complication nécessite souvent un traitement par antidiabétiques oraux, voire par insuline dans les formes sévères [8,14].

Les complications osseuses sont particulièrement préoccupantes. L'ostéoporose se développe rapidement, exposant à un risque fracturaire élevé, notamment au niveau vertébral et de la hanche. Un suivi densitométrique régulier et un traitement préventif par bisphosphonates sont souvent nécessaires [9,16].

Sur le plan psychiatrique, les troubles de l'humeur peuvent évoluer vers une dépression majeure ou des épisodes psychotiques dans les formes les plus sévères. Ces complications nécessitent une prise en charge spécialisée en psychiatrie [14].

Chez l'enfant, les complications incluent un retard de croissance définitif si le diagnostic est tardif, ainsi que des troubles du développement pubertaire [5]. C'est pourquoi un diagnostic précoce est crucial dans cette population.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'hypersécrétion hypophysaire d'ACTH s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès diagnostiques et thérapeutiques [1,13,15]. Avec une prise en charge adaptée, la majorité des patients peuvent espérer une rémission complète et durable.

Après chirurgie transsphénoïdale réussie, les taux de rémission à long terme atteignent 80 à 85% pour les microadénomes et 60 à 70% pour les macroadénomes [13,15]. La récidive reste possible, survenant dans 10 à 20% des cas dans les 10 années suivant l'intervention.

Les facteurs pronostiques favorables incluent :
- La petite taille de l'adénome (< 10 mm)
- L'absence d'envahissement des structures adjacentes
- Un diagnostic précoce avant l'apparition de complications
- L'âge jeune au moment du diagnostic [1,12]

Même en cas d'échec chirurgical, les traitements médicaux permettent généralement un contrôle satisfaisant de l'hypercortisolisme. L'espérance de vie des patients bien traités se rapproche de celle de la population générale [14,16].

Cependant, certaines séquelles peuvent persister malgré la normalisation du cortisol : modifications morphologiques partiellement réversibles, fragilité osseuse, ou troubles cognitifs légers. Un suivi médical régulier reste indispensable à vie [9,14].

Peut-on Prévenir Hypersécrétion hypophysaire d'ACTH ?

La prévention primaire de l'hypersécrétion hypophysaire d'ACTH reste limitée car cette pathologie résulte principalement du développement spontané d'adénomes hypophysaires [6,10]. Cependant, certaines mesures peuvent contribuer à un diagnostic plus précoce et à une meilleure prise en charge.

La prévention secondaire repose sur la reconnaissance précoce des symptômes. Si vous présentez plusieurs signes évocateurs - prise de poids inexpliquée, faciès lunaire, vergetures violacées - n'hésitez pas à consulter rapidement votre médecin traitant [14,16].

Pour les formes familiales rares, un conseil génétique peut être proposé aux apparentés des patients porteurs de mutations des gènes MEN1 ou AIP. Un dépistage régulier par dosages hormonaux et imagerie peut permettre un diagnostic précoce [10].

La gestion du stress chronique, bien qu'elle ne prévienne pas la maladie, pourrait limiter l'expression de certains adénomes préexistants. Des techniques de relaxation et une hygiène de vie équilibrée restent bénéfiques pour votre santé globale [11].

Enfin, le maintien d'un suivi médical régulier permet de détecter précocement d'éventuelles anomalies hormonales, particulièrement chez les personnes présentant des facteurs de risque ou des antécédents familiaux [9].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge de l'hypersécrétion hypophysaire d'ACTH [2,3]. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche multidisciplinaire impliquant endocrinologues, neurochirurgiens et radiothérapeutes.

Le parcours de soins coordonné recommandé débute par une consultation en endocrinologie dans un centre expert. Ces centres, labellisés par les autorités sanitaires, garantissent une expertise spécialisée et l'accès aux techniques diagnostiques les plus récentes [2].

Concernant la surveillance post-thérapeutique, les recommandations prévoient :
- Un suivi endocrinologique tous les 3 à 6 mois la première année
- Une IRM hypophysaire annuelle pendant 5 ans
- Un bilan métabolique complet (glycémie, densitométrie osseuse)
- Une évaluation cardiovasculaire régulière [3,11]

L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a émis des recommandations spécifiques sur l'utilisation des traitements médicaux. Le kétoconazole nécessite une surveillance hépatique renforcée, tandis que le métyrapone impose un suivi de la fonction surrénalienne [9].

Les recommandations européennes, adoptées par la France, insistent sur l'importance de la qualité de vie comme critère d'évaluation thérapeutique. Des échelles spécifiques ont été développées pour mesurer l'impact de la maladie sur le quotidien des patients [14].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations et ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec l'hypersécrétion hypophysaire d'ACTH. L'Association Française des Malades de l'Hypophyse (AFMH) propose un soutien personnalisé et des informations actualisées sur les traitements disponibles.

Cette association organise régulièrement des journées d'information où patients, familles et professionnels de santé se rencontrent pour échanger sur les dernières avancées thérapeutiques. Ces événements permettent de rompre l'isolement et de partager des expériences concrètes [2].

Au niveau européen, l'European Society of Endocrinology met à disposition des guides patients traduits en français, détaillant les différentes étapes de la prise en charge. Ces documents, validés par des experts, constituent une source d'information fiable et accessible.

Les centres de référence des maladies rares endocriniennes, répartis sur le territoire français, proposent des consultations spécialisées et peuvent vous orienter vers les essais cliniques en cours. Ces centres maintiennent également des registres de patients pour faire avancer la recherche [2,3].

Enfin, de nombreuses ressources en ligne sont disponibles : forums de patients, applications mobiles pour le suivi des symptômes, ou encore webinaires éducatifs animés par des spécialistes. Ces outils numériques complètent utilement le suivi médical traditionnel.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une hypersécrétion hypophysaire d'ACTH demande quelques adaptations, mais de nombreuses astuces peuvent faciliter votre quotidien. Voici nos conseils pratiques basés sur l'expérience des patients et les recommandations médicales [9,14,16].

Gestion de la fatigue :
- Planifiez vos activités aux moments où vous vous sentez le plus en forme
- Accordez-vous des siestes courtes (20-30 minutes) si nécessaire
- Évitez les efforts physiques intenses, privilégiez la régularité
- Aménagez votre domicile pour limiter les déplacements inutiles

Alimentation adaptée :
- Réduisez le sel pour limiter la rétention d'eau et l'hypertension
- Privilégiez les aliments riches en calcium et vitamine D pour vos os
- Fractionnez vos repas pour mieux gérer la glycémie
- Hydratez-vous suffisamment, surtout si vous prenez des diurétiques [14]

Suivi médical optimal :
- Tenez un carnet de suivi avec vos symptômes et traitements
- Préparez vos questions avant chaque consultation
- N'hésitez pas à demander des explications si quelque chose n'est pas clair
- Respectez scrupuleusement les rendez-vous de surveillance [16]

Bien-être psychologique :
- Rejoignez un groupe de parole ou une association de patients
- Pratiquez des activités relaxantes : lecture, musique, jardinage
- Maintenez vos liens sociaux malgré la fatigue
- Consultez un psychologue si vous ressentez de l'anxiété ou de la dépression [9]

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation médicale rapide, même si vous êtes déjà suivi pour votre hypersécrétion hypophysaire d'ACTH [14,16]. La reconnaissance précoce des complications peut éviter des situations graves.

Consultez en urgence si vous présentez :
- Des troubles visuels soudains (vision double, perte de champ visuel)
- Des maux de tête violents et inhabituels
- Des vomissements répétés avec confusion
- Une soif excessive avec urines abondantes
- Des douleurs thoraciques ou un essoufflement important [8,14]

Prenez rendez-vous rapidement pour :
- Une aggravation brutale de la fatigue ou de la faiblesse musculaire
- L'apparition de nouveaux symptômes inexpliqués
- Des troubles de l'humeur sévères (dépression, idées suicidaires)
- Des infections répétées ou une cicatrisation difficile
- Des douleurs osseuses ou des fractures spontanées [9,16]

Si vous n'êtes pas encore diagnostiqué mais présentez plusieurs symptômes évocateurs - prise de poids avec répartition particulière, vergetures violacées, faciès lunaire - n'attendez pas pour consulter votre médecin traitant [1,15].

En cas de traitement médical, surveillez attentivement les effets secondaires. Le kétoconazole peut provoquer des troubles hépatiques, tandis que le métyrapone peut entraîner une insuffisance surrénalienne [9]. Tout symptôme inhabituel mérite une évaluation médicale.

Questions Fréquentes

L'hypersécrétion hypophysaire d'ACTH est-elle héréditaire ?
Dans la grande majorité des cas, cette pathologie n'est pas héréditaire. Seules quelques formes rares (moins de 5%) s'intègrent dans des syndromes génétiques comme la NEM1 [7,10].

Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Oui, la chirurgie transsphénoïdale permet une guérison dans 80 à 90% des cas pour les microadénomes. Même en cas d'échec chirurgical, les traitements médicaux permettent un contrôle efficace [1,15].

Combien de temps dure la convalescence après l'opération ?
La sortie d'hospitalisation se fait généralement après 3 à 5 jours. La récupération complète prend 4 à 6 semaines, avec un arrêt de travail variable selon votre profession [13].

Les changements physiques sont-ils réversibles ?
Partiellement. La perte de poids et la diminution du faciès lunaire surviennent progressivement après la normalisation du cortisol. Certaines modifications comme les vergetures restent définitives [14,16].

Peut-on avoir des enfants avec cette maladie ?
La grossesse est possible mais nécessite une surveillance spécialisée. Il est recommandé d'obtenir d'abord une rémission de la maladie avant d'envisager une grossesse [9].

Faut-il suivre un régime alimentaire particulier ?
Aucun régime strict n'est imposé, mais il est conseillé de limiter le sel et les sucres rapides. Une alimentation équilibrée riche en calcium est bénéfique pour vos os [14].

Questions Fréquentes

L'hypersécrétion hypophysaire d'ACTH est-elle héréditaire ?

Dans la grande majorité des cas, cette pathologie n'est pas héréditaire. Seules quelques formes rares (moins de 5%) s'intègrent dans des syndromes génétiques comme la NEM1.

Peut-on guérir complètement de cette maladie ?

Oui, la chirurgie transsphénoïdale permet une guérison dans 80 à 90% des cas pour les microadénomes. Même en cas d'échec chirurgical, les traitements médicaux permettent un contrôle efficace.

Combien de temps dure la convalescence après l'opération ?

La sortie d'hospitalisation se fait généralement après 3 à 5 jours. La récupération complète prend 4 à 6 semaines, avec un arrêt de travail variable selon votre profession.

Les changements physiques sont-ils réversibles ?

Partiellement. La perte de poids et la diminution du faciès lunaire surviennent progressivement après la normalisation du cortisol. Certaines modifications comme les vergetures restent définitives.

Peut-on avoir des enfants avec cette maladie ?

La grossesse est possible mais nécessite une surveillance spécialisée. Il est recommandé d'obtenir d'abord une rémission de la maladie avant d'envisager une grossesse.

Sources et références

Références

  1. [1] Adénome corticotrope ou Maladie de Cushing - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] Breizh CoCoA 2024 - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Biochimie de laboratoire clinique - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Corcept Therapeutics' relacorilant shows promise in Phase - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  5. [5] Clinical and surgical outcomes of pediatric Cushing's - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  6. [6] Pathologie de l'hypophyse - PH BenabderrahmaneLien
  7. [7] Rare cas de sécrétion ectopique d'ACTH - S Bammou, H AdenLien
  8. [8] Maladie de Cushing et hypertension liées à un adénome surrénal - XY Khor, W Majeed (2024)Lien
  9. [9] Les glandes corticosurrénales - F Bessaguet, V Suteau (2024)Lien
  10. [10] LA MALADIE D'ADDISON - Rev Med Liege (2025)Lien
  11. [11] Exploration biochimique de la corticosurrénale - A Pilon, A Laudat (2022)Lien
  12. [12] Profil des adénomes hypophysaires au Sénégal - FK Gadji (2023)Lien
  13. [13] Évaluation de la prise en charge des adénomes hypophysaires par voie transsphenoïdale - LK Sahli (2023)Lien
  14. [14] Syndrome de Cushing - Troubles endocriniens - MSD ManualsLien
  15. [15] Adénome corticotrope ou Maladie de Cushing - CHU LyonLien
  16. [16] Le syndrome de Cushing: Définition, diagnostic et traitementsLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.