Acromégalie : Symptômes, Diagnostic et Traitements - Guide Complet 2025

L'acromégalie est une maladie hormonale rare causée par un excès d'hormone de croissance. Cette pathologie touche environ 3 à 4 personnes sur 100 000 en France [14,15]. Bien que méconnue du grand public, l'acromégalie peut considérablement impacter la qualité de vie. Heureusement, les avancées thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs aux patients.

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Acromégalie : Définition et Vue d'Ensemble
L'acromégalie est une maladie endocrinienne chronique caractérisée par une production excessive d'hormone de croissance (GH) chez l'adulte [15,16]. Cette pathologie tire son nom du grec "akros" (extrémité) et "megas" (grand), faisant référence à l'élargissement des extrémités corporelles.
Dans 95% des cas, l'acromégalie résulte d'un adénome hypophysaire bénin qui sécrète de manière autonome l'hormone de croissance [9,15]. Cette tumeur, généralement de petite taille, perturbe l'équilibre hormonal normal de l'organisme. Contrairement au gigantisme qui survient avant la fermeture des cartilages de croissance, l'acromégalie se développe à l'âge adulte.
L'évolution de cette pathologie est généralement lente et insidieuse. Les premiers signes peuvent passer inaperçus pendant des années, ce qui explique pourquoi le diagnostic est souvent tardif [10,14]. En moyenne, il s'écoule 7 à 10 ans entre l'apparition des premiers symptômes et le diagnostic définitif.
Bon à savoir : l'acromégalie n'est pas contagieuse et ne se transmet pas héréditairement dans la grande majorité des cas. Il s'agit d'une maladie acquise qui peut toucher n'importe qui, bien que certains facteurs puissent influencer sa survenue.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'acromégalie touche environ 3 à 4 personnes sur 100 000 habitants, soit approximativement 2 000 à 2 700 patients [14,15]. L'incidence annuelle est estimée à 0,3 à 0,4 nouveaux cas pour 100 000 habitants, ce qui représente environ 200 à 270 nouveaux diagnostics chaque année dans notre pays.
Cette pathologie affecte préférentiellement les adultes d'âge moyen, avec un pic de fréquence entre 40 et 50 ans [16]. Les femmes et les hommes sont touchés de manière quasi équivalente, avec une légère prédominance féminine (ratio 1,2:1). D'ailleurs, l'âge moyen au diagnostic se situe autour de 45 ans, mais peut varier considérablement selon les cas.
Au niveau international, la prévalence de l'acromégalie varie selon les régions. En Europe, les chiffres sont similaires à ceux de la France, oscillant entre 2,8 et 4,6 cas pour 100 000 habitants [1,3]. Les pays nordiques rapportent des prévalences légèrement supérieures, possiblement liées à un meilleur dépistage et suivi médical.
L'évolution épidémiologique sur les dix dernières années montre une tendance à l'augmentation du nombre de cas diagnostiqués [2,4]. Cette progression s'explique principalement par l'amélioration des techniques diagnostiques et une meilleure sensibilisation du corps médical. En effet, les campagnes de formation ont permis de réduire le délai diagnostique moyen.
Concrètement, l'impact économique de l'acromégalie sur le système de santé français est significatif. Le coût annuel moyen par patient est estimé à 15 000 à 20 000 euros, incluant les traitements, le suivi médical et la prise en charge des complications [1,10].
Les Causes et Facteurs de Risque
Dans l'immense majorité des cas, l'acromégalie résulte d'un adénome hypophysaire sécrétant de l'hormone de croissance [15,16]. Ces tumeurs bénignes se développent dans l'hypophyse antérieure et échappent aux mécanismes de régulation normaux. Mais pourquoi ces adénomes apparaissent-ils ?
Les causes exactes de la formation de ces tumeurs restent largement méconnues. Cependant, certains facteurs génétiques ont été identifiés. Des mutations du gène GNAS sont retrouvées dans environ 40% des adénomes somatotropes [9]. D'autres anomalies génétiques, comme les mutations du gène AIP, sont associées à des formes familiales rares de la maladie.
Il existe également des causes plus rares d'acromégalie. Dans moins de 5% des cas, la pathologie peut être due à des tumeurs extra-hypophysaires sécrétant du GHRH (hormone de libération de l'hormone de croissance) [16]. Ces tumeurs peuvent siéger dans les poumons, le pancréas ou l'intestin grêle.
Contrairement à d'autres pathologies endocriniennes, l'acromégalie ne semble pas avoir de facteurs de risque environnementaux clairement établis. L'âge reste le principal facteur, la maladie étant exceptionnelle avant 20 ans et après 70 ans [14,15].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'acromégalie se développent progressivement, ce qui explique pourquoi ils passent souvent inaperçus au début [14,15]. Les manifestations les plus caractéristiques concernent les modifications morphologiques, particulièrement visibles au niveau du visage et des extrémités.
L'élargissement des mains et des pieds constitue souvent le premier signe remarqué par les patients. Vous pourriez constater que vos bagues ne vous vont plus ou que votre pointure de chaussures a augmenté [10,16]. Ces changements s'accompagnent d'un épaississement de la peau et d'une augmentation de la transpiration.
Au niveau facial, plusieurs modifications caractéristiques apparaissent progressivement. L'élargissement du nez, l'épaississement des lèvres et la protrusion de la mâchoire inférieure (prognathisme) sont fréquents [8,15]. La langue peut également augmenter de volume, entraînant parfois des difficultés d'élocution ou des ronflements.
D'autres symptômes moins spécifiques peuvent vous alerter. Les céphalées sont présentes chez 60 à 80% des patients, souvent liées à la compression exercée par l'adénome [9,14]. Des troubles visuels, notamment une diminution du champ visuel, peuvent survenir si la tumeur comprime les voies optiques.
Les complications articulaires représentent un aspect important de la maladie. Des douleurs articulaires, particulièrement au niveau des genoux, des hanches et de la colonne vertébrale, sont fréquemment rapportées [11]. Ces manifestations rhumatologiques peuvent considérablement impacter votre qualité de vie quotidienne.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'acromégalie repose sur une démarche méthodique combinant examens cliniques, biologiques et radiologiques [15,16]. La première étape consiste en un examen clinique approfondi, où votre médecin recherchera les signes morphologiques caractéristiques de la maladie.
L'évaluation biologique constitue l'élément clé du diagnostic. Le dosage de l'IGF-1 (facteur de croissance insulino-mimétique de type 1) représente le test de dépistage de référence [9,14]. Ce marqueur reflète l'activité de l'hormone de croissance sur 24 heures et reste élevé de manière constante chez les patients acromégales.
Si l'IGF-1 est élevée, un test de freination par le glucose est réalisé. Normalement, l'administration de glucose doit supprimer la sécrétion d'hormone de croissance. Chez les patients acromégales, cette suppression ne se produit pas ou est insuffisante [15,16].
L'imagerie par résonance magnétique (IRM) hypophysaire permet de localiser et caractériser l'adénome responsable. Cet examen est indispensable pour planifier la stratégie thérapeutique [10,14]. Dans certains cas, des examens complémentaires peuvent être nécessaires pour rechercher d'éventuelles complications.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge de l'acromégalie a considérablement évolué ces dernières années, offrant aux patients plusieurs options thérapeutiques [12,15]. L'objectif principal reste la normalisation des taux d'hormone de croissance et d'IGF-1, tout en préservant la qualité de vie.
La chirurgie transsphénoïdale constitue souvent le traitement de première intention, particulièrement pour les microadénomes [9,15]. Cette intervention, réalisée par voie nasale, permet l'ablation de la tumeur tout en préservant l'hypophyse saine. Le taux de guérison varie entre 60 et 90% selon la taille et l'extension de l'adénome.
Lorsque la chirurgie n'est pas possible ou insuffisante, les traitements médicamenteux prennent le relais. Les analogues de la somatostatine, comme l'octréotide et le lanréotide, représentent la pierre angulaire du traitement médical [10,12]. Ces médicaments, administrés par injection mensuelle, permettent de contrôler la sécrétion hormonale chez 60 à 70% des patients.
Les agonistes dopaminergiques, principalement la cabergoline, constituent une alternative intéressante [2,12]. Bien que moins efficaces que les analogues de la somatostatine, ils présentent l'avantage d'une administration orale et d'un coût moindre. Ils sont particulièrement utiles chez les patients présentant une co-sécrétion de prolactine.
En cas de résistance aux traitements conventionnels, le pegvisomant peut être proposé. Cet antagoniste du récepteur de l'hormone de croissance normalise l'IGF-1 chez plus de 90% des patients traités [9,15].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de l'acromégalie avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [1,4,5]. Les innovations récentes se concentrent sur l'amélioration de l'efficacité des traitements existants et le développement de nouvelles molécules.
Une avancée majeure concerne le développement de l'octréotide sous-cutané à libération prolongée (CAM2029). Les résultats de l'étude de phase 3 ACROINNOVA-2 publiés en 2024 montrent une efficacité comparable aux formulations intramusculaires classiques, avec l'avantage d'une administration sous-cutanée [5]. Cette innovation pourrait révolutionner la qualité de vie des patients en simplifiant les injections.
Le marché des agonistes dopaminergiques connaît également des développements significatifs en 2024-2025 [2]. De nouvelles formulations à libération prolongée sont en cours d'évaluation, promettant une meilleure observance thérapeutique et une réduction des effets secondaires. Ces innovations s'inscrivent dans une démarche d'amélioration continue de la prise en charge.
Les recherches actuelles explorent également de nouvelles cibles thérapeutiques. Des études récentes s'intéressent aux inhibiteurs sélectifs des récepteurs de l'hormone de croissance, offrant potentiellement une approche plus ciblée et personnalisée [1,4]. Ces développements ouvrent la voie à une médecine de précision en endocrinologie.
D'ailleurs, l'intelligence artificielle commence à jouer un rôle dans l'optimisation des traitements. Des algorithmes prédictifs sont développés pour anticiper la réponse thérapeutique et personnaliser les protocoles de soins [3,4].
Vivre au Quotidien avec Acromégalie
Vivre avec l'acromégalie nécessite certains ajustements, mais une vie normale reste tout à fait possible [10,13]. L'important est de bien comprendre votre maladie et d'adapter votre mode de vie en conséquence. La plupart des patients parviennent à maintenir leurs activités professionnelles et personnelles habituelles.
La gestion du poids corporel représente un défi particulier pour de nombreux patients. La prévalence de l'obésité chez les personnes atteintes d'acromégalie est significativement plus élevée que dans la population générale [13]. Une alimentation équilibrée et une activité physique adaptée sont essentielles pour maintenir un poids santé.
Les complications articulaires peuvent impacter votre mobilité quotidienne [11]. Des exercices de kinésithérapie spécifiques peuvent aider à maintenir la souplesse articulaire et réduire les douleurs. N'hésitez pas à discuter avec votre médecin des meilleures stratégies pour préserver votre autonomie.
Le suivi médical régulier est crucial pour optimiser votre traitement. Des consultations trimestrielles ou semestrielles permettent d'ajuster les thérapeutiques et de dépister précocement d'éventuelles complications [10,15]. Cette surveillance rapprochée contribue grandement à améliorer votre pronostic à long terme.
Les Complications Possibles
L'acromégalie peut entraîner diverses complications si elle n'est pas traitée ou insuffisamment contrôlée [8,11,15]. Ces complications touchent plusieurs systèmes de l'organisme et justifient l'importance d'un diagnostic précoce et d'un traitement adapté.
Les complications cardiovasculaires représentent l'une des préoccupations majeures. L'hypertension artérielle, la cardiomyopathie et les troubles du rythme cardiaque sont fréquents chez les patients non traités [15,16]. Ces complications peuvent réduire significativement l'espérance de vie si elles ne sont pas prises en charge.
Les troubles ophtalmologiques constituent également une complication importante de l'acromégalie [8]. Outre les troubles du champ visuel liés à la compression de l'adénome, d'autres manifestations oculaires peuvent survenir. La rétinopathie diabétique est plus fréquente chez ces patients, en raison de l'association avec le diabète.
Les complications rhumatologiques affectent la majorité des patients [11]. L'arthrose précoce et sévère, particulièrement au niveau des grosses articulations, peut considérablement limiter la mobilité. Ces atteintes articulaires sont souvent irréversibles, même après normalisation hormonale.
D'autres complications peuvent survenir, notamment l'hyperparathyroïdie hypercalcémique [6]. Cette association, bien que rare, nécessite une surveillance spécifique et peut compliquer la prise en charge globale du patient.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'acromégalie s'est considérablement amélioré au cours des dernières décennies grâce aux progrès thérapeutiques [9,15]. Avec un diagnostic précoce et un traitement adapté, l'espérance de vie des patients peut se normaliser complètement.
Lorsque la maladie est bien contrôlée, c'est-à-dire avec des taux d'IGF-1 normalisés, le pronostic vital rejoint celui de la population générale [15,16]. Cette normalisation peut être obtenue par chirurgie seule dans 60 à 90% des microadénomes, ou par l'association chirurgie-traitement médical pour les tumeurs plus volumineuses.
Cependant, certaines séquelles peuvent persister même après normalisation hormonale. Les modifications morphologiques, notamment faciales, sont généralement irréversibles [14,15]. De même, les complications articulaires établies ne régressent que partiellement sous traitement.
L'important à retenir est que plus le diagnostic est précoce, meilleur est le pronostic. Un délai diagnostique prolongé augmente le risque de complications irréversibles et peut compromettre l'efficacité des traitements [9,10].
Peut-on Prévenir Acromégalie ?
Actuellement, il n'existe pas de moyen de prévenir l'acromégalie [15,16]. Cette pathologie résulte de mutations génétiques spontanées dans la plupart des cas, ce qui rend la prévention primaire impossible avec nos connaissances actuelles.
Cependant, la prévention secondaire par un diagnostic précoce reste essentielle. Une meilleure sensibilisation du grand public et des professionnels de santé aux signes de la maladie pourrait réduire le délai diagnostique [10,14]. Des campagnes d'information ciblées sont régulièrement organisées dans ce sens.
Pour les rares formes familiales d'acromégalie, un conseil génétique peut être proposé aux familles concernées [9]. Ces situations exceptionnelles nécessitent une surveillance spécialisée et peuvent bénéficier d'un dépistage précoce chez les apparentés.
La recherche continue d'explorer les mécanismes de formation des adénomes hypophysaires. Ces travaux pourraient, à terme, ouvrir la voie à des stratégies préventives ciblées [1,4].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises et internationales ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de l'acromégalie [3,9,15]. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, visent à standardiser les pratiques et améliorer la qualité des soins.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un diagnostic basé sur la triade clinique, biologique et radiologique [15]. Le dosage de l'IGF-1 doit être réalisé en première intention, suivi d'un test de freination par le glucose en cas d'élévation. L'IRM hypophysaire est systématiquement recommandée pour caractériser l'adénome.
Concernant la stratégie thérapeutique, les recommandations privilégient une approche individualisée [9,15]. La chirurgie transsphénoïdale reste le traitement de première intention pour les adénomes accessibles. En cas d'échec ou de contre-indication chirurgicale, les analogues de la somatostatine constituent le traitement médical de référence.
Le suivi à long terme fait l'objet de recommandations spécifiques [3,15]. Une surveillance biologique trimestrielle est préconisée en phase d'équilibration, puis semestrielle une fois l'équilibre obtenu. Le dépistage des complications cardiovasculaires, métaboliques et articulaires doit être systématique.
Les sociétés savantes européennes et américaines convergent largement avec ces recommandations françaises, témoignant d'un consensus international sur la prise en charge optimale [1,9].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints d'acromégalie en France [14,15]. Ces structures jouent un rôle essentiel dans l'information, le soutien et la défense des droits des patients.
L'Association Française des Malades de l'Hypophyse constitue la principale ressource pour les patients acromégales. Cette association propose des groupes de parole, des journées d'information et un accompagnement personnalisé. Elle organise également des rencontres régionales pour favoriser les échanges entre patients.
Au niveau européen, l'European Pituitary Patient Organisation fédère les associations nationales et propose des ressources multilingues. Cette organisation milite pour l'amélioration de l'accès aux soins et le développement de la recherche.
Les centres de référence des maladies rares hypophysaires, répartis sur le territoire français, offrent une expertise spécialisée [15]. Ces centres proposent des consultations multidisciplinaires et participent aux protocoles de recherche clinique.
De nombreuses ressources en ligne sont également disponibles, notamment le site Orphanet qui propose des fiches d'information détaillées sur l'acromégalie [16]. Ces outils permettent aux patients de mieux comprendre leur maladie et de s'impliquer activement dans leur prise en charge.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec l'acromégalie au quotidien nécessite quelques adaptations pratiques que nous souhaitons partager avec vous [10,13]. Ces conseils, issus de l'expérience de nombreux patients et professionnels de santé, peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie.
Concernant le suivi médical, tenez un carnet de bord de vos symptômes et de l'évolution de votre état. Notez vos maux de tête, votre niveau de fatigue et tout changement physique. Ces informations seront précieuses lors de vos consultations [10,15].
Pour gérer les douleurs articulaires, alternez activité et repos selon vos capacités [11]. La natation et la marche sont particulièrement recommandées car elles sollicitent les articulations en douceur. Évitez les sports à impact élevé qui pourraient aggraver les lésions articulaires.
Au niveau alimentaire, privilégiez une alimentation équilibrée pour contrôler votre poids [13]. Limitez les sucres rapides qui peuvent aggraver une éventuelle intolérance au glucose. N'hésitez pas à consulter un nutritionniste spécialisé dans les pathologies endocriniennes.
Enfin, ne négligez pas l'aspect psychologique. Rejoindre un groupe de patients ou consulter un psychologue peut vous aider à mieux accepter les changements liés à la maladie [10]. L'important est de ne pas rester isolé face aux difficultés.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement un professionnel de santé [14,15]. La reconnaissance précoce de ces symptômes peut considérablement améliorer votre pronostic et éviter des complications irréversibles.
Consultez sans délai si vous observez un élargissement progressif de vos mains ou de vos pieds. Ce changement, souvent le premier remarqué, se manifeste par des bagues qui ne vous vont plus ou une augmentation de votre pointure de chaussures [15,16].
Les modifications faciales constituent également un signal d'alarme important. Un élargissement du nez, un épaississement des lèvres ou une protrusion de la mâchoire doivent vous inciter à consulter [14,15]. Ces changements sont souvent remarqués par l'entourage avant le patient lui-même.
Des céphalées persistantes et inhabituelles, surtout si elles s'accompagnent de troubles visuels, nécessitent une consultation urgente [8,15]. Ces symptômes peuvent témoigner d'une compression des structures avoisinantes par l'adénome.
En cas de diagnostic établi, consultez immédiatement si vous présentez des signes de décompensation : troubles visuels aigus, céphalées intenses ou signes d'insuffisance hypophysaire [15,16]. Ces situations nécessitent une prise en charge en urgence.
Questions Fréquentes
L'acromégalie est-elle héréditaire ?Dans la grande majorité des cas, l'acromégalie n'est pas héréditaire [15,16]. Moins de 5% des cas sont familiaux, généralement liés à des syndromes génétiques rares comme le complexe de Carney ou les adénomes hypophysaires familiaux isolés.
Peut-on guérir complètement de l'acromégalie ?
Oui, une guérison est possible, particulièrement avec la chirurgie transsphénoïdale pour les microadénomes [9,15]. Le taux de guérison varie entre 60 et 90% selon la taille et l'extension de la tumeur. Même sans guérison chirurgicale, les traitements médicaux permettent un excellent contrôle de la maladie.
Les traitements ont-ils des effets secondaires importants ?
Les traitements modernes sont généralement bien tolérés [10,12]. Les analogues de la somatostatine peuvent occasionner des troubles digestifs transitoires et, rarement, des calculs biliaires. Les agonistes dopaminergiques peuvent provoquer des nausées et une hypotension orthostatique.
L'acromégalie affecte-t-elle la fertilité ?
L'acromégalie peut effectivement impacter la fertilité, particulièrement chez les femmes [15]. Cependant, avec un traitement approprié normalisant les taux hormonaux, la fertilité peut être restaurée. De nombreuses patientes ont pu mener des grossesses normales après traitement.
Combien de temps faut-il pour voir une amélioration avec le traitement ?
L'amélioration des symptômes est généralement progressive [12,15]. Les céphalées et la fatigue peuvent s'améliorer en quelques semaines, tandis que la normalisation des taux hormonaux peut prendre plusieurs mois. Les modifications morphologiques, elles, sont généralement irréversibles.
Questions Fréquentes
L'acromégalie est-elle héréditaire ?
Dans la grande majorité des cas, l'acromégalie n'est pas héréditaire. Moins de 5% des cas sont familiaux, généralement liés à des syndromes génétiques rares.
Peut-on guérir complètement de l'acromégalie ?
Oui, une guérison est possible, particulièrement avec la chirurgie transsphénoïdale pour les microadénomes. Le taux de guérison varie entre 60 et 90% selon la taille de la tumeur.
Les traitements ont-ils des effets secondaires importants ?
Les traitements modernes sont généralement bien tolérés. Les effets secondaires les plus fréquents sont des troubles digestifs transitoires avec les analogues de la somatostatine.
L'acromégalie affecte-t-elle la fertilité ?
L'acromégalie peut impacter la fertilité, mais avec un traitement approprié, celle-ci peut être restaurée. De nombreuses patientes ont pu mener des grossesses normales après traitement.
Combien de temps faut-il pour voir une amélioration ?
L'amélioration est progressive : les céphalées peuvent s'améliorer en quelques semaines, la normalisation hormonale prend plusieurs mois. Les modifications morphologiques sont généralement irréversibles.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Report to Society - 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Taille du marché des agonistes dopaminergiques. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Séances 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] A Randomized, Double-blind, Placebo-controlled Phase 3. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] Camurus announces positive Phase 3 results from the ACROINNOVA-2 studyLien
- [6] C Laure, AL Lecoq. Hyperparathyroïdie hypercalcémique chez les patients avec acromégalie. 2024Lien
- [8] F Hadjkacem, W Belabed. Les complications ophtalmologiques au cours de l'acromégalie. 2023Lien
- [9] P Chanson. Acromégalie: état de l'art en 2022Lien
- [10] I Bouche. La prise en charge de l'acromégalie à l'officine. 2023Lien
- [11] BH Maliki, NE Haraj. Les complications rhumatologiques de l'acromégalie: a propos de 59 cas. 2023Lien
- [12] MA ABDELLAHI. Évaluation du traitement médical de l'acromégalie (à propos de 15 cas). 2022Lien
- [13] F Hadjkacem, W Belabed. Prévalence de l'obésité chez les patients atteints d'acromégalie. 2023Lien
- [14] Acromégalie : symptômes et traitementsLien
- [15] Acromégalie ou adénome somatotrope | Fiche santé HCLLien
- [16] Acromégalie. OrphanetLien
Publications scientifiques
- Hyperparathyroïdie hypercalcémique chez les patients avec acromégalie (2024)
- [HTML][HTML] Acromégalie féline et comparée (2022)
- Les complications ophtalmologiques au cours de l'acromégalie (2023)
- [PDF][PDF] Acromégalie: état de l'art en 2022 (2022)[PDF]
- La prise en charge de l'acromégalie à l'officine (2023)
Ressources web
- Acromégalie : symptômes et traitements (elsan.care)
L'acromégalie est un trouble hormonal rare caractérisé par une sécrétion excessive d'hormone de croissance, entraînant des changements physiques progressifs ...
- Acromégalie ou adénome somatotrope | Fiche santé HCL (chu-lyon.fr)
26 juil. 2021 — Symptômes · l'accélération de la croissance chez l'enfant et l'épaississement des os chez l'adulte (la croissance des os étant terminée chez l' ...
- Acromégalie (orpha.net)
Les principales caractéristiques cliniques de l'acromégalie sont des extrémités élargies (mains et pieds), des doigts agrandis, épaissis et boudinés, et un é ...
- Gigantisme et acromégalie - Troubles endocriniens et ... (msdmanuals.com)
Le diagnostic est clinique, par la radiographie du crâne et de la main et par la mesure des taux d'hormone de croissance et d'insulin-like growth factor 1. Le ...
- Acromégalie (has-sante.fr)
L'acromégalie regroupe l'ensemble des manifestations cliniques induites par une exposition chronique à un excès endogène d'hormone de croissance (GH).

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.