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Histoplasmose : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

Histoplasmose

L'histoplasmose est une infection fongique causée par Histoplasma capsulatum, un champignon microscopique présent dans l'environnement. Cette pathologie, longtemps méconnue en France métropolitaine, gagne en importance avec l'augmentation des voyages internationaux et les changements climatiques. Bien que souvent bénigne, elle peut devenir grave chez les personnes immunodéprimées. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie émergente.

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Histoplasmose : Définition et Vue d'Ensemble

L'histoplasmose est une mycose systémique provoquée par l'inhalation de spores d'Histoplasma capsulatum [15]. Ce champignon dimorphique se développe principalement dans les sols enrichis en fientes d'oiseaux ou de chauves-souris.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette pathologie ne se transmet pas d'une personne à l'autre. L'infection survient uniquement par inhalation des spores fongiques présentes dans l'environnement [16]. Une fois dans les poumons, ces spores se transforment en levures et peuvent se disséminer dans tout l'organisme.

Il existe trois formes principales d'histoplasmose : la forme pulmonaire aiguë (la plus fréquente), la forme pulmonaire chronique et la forme disséminée [7]. Cette dernière représente la complication la plus redoutable, particulièrement chez les patients immunodéprimés. D'ailleurs, l'histoplasmose disséminée constitue une infection opportuniste majeure chez les personnes vivant avec le VIH [1,8].

Bon à savoir : l'histoplasmose peut parfois être confondue avec d'autres pathologies pulmonaires comme la sarcoïdose, rendant le diagnostic particulièrement délicat [9]. Cette confusion diagnostique souligne l'importance d'une approche médicale spécialisée.

Épidémiologie en France et dans le Monde

L'épidémiologie de l'histoplasmose en France présente des particularités géographiques marquées. En Guyane française, cette pathologie représente un enjeu de santé publique majeur avec une prévalence particulièrement élevée chez les patients VIH+ [8]. Les données récentes montrent que l'histoplasmose associée au VIH touche environ 15 à 20% des patients immunodéprimés dans cette région [2].

En France métropolitaine, les cas restent relativement rares mais en augmentation constante. La Haute Autorité de Santé rapporte une incidence croissante liée aux voyages en zones d'endémie et aux modifications environnementales [1]. Les régions du sud de la France, notamment autour de Nice et Marseille, enregistrent davantage de cas importés.

À l'échelle mondiale, l'histoplasmose sévit principalement dans les vallées du Mississippi et de l'Ohio aux États-Unis, en Amérique centrale et du Sud, ainsi qu'en Afrique subsaharienne [7]. Les nouvelles données 2024-2025 révèlent une expansion géographique préoccupante, avec des cas émergents en Europe du Sud [5,6].

L'impact économique sur le système de santé français reste modéré mais croissant. Les coûts de prise en charge, incluant les examens diagnostiques spécialisés et les traitements antifongiques prolongés, représentent environ 2 000 à 5 000 euros par patient selon la forme clinique [3].

Les Causes et Facteurs de Risque

L'Histoplasma capsulatum prospère dans des environnements spécifiques riches en matières organiques. Les sols contaminés par les déjections d'oiseaux (notamment les étourneaux, merles et pigeons) ou de chauves-souris constituent les réservoirs principaux [16]. Ces champignons se développent particulièrement bien dans les poulaillers abandonnés, les grottes, les greniers et les sites de construction anciens.

Plusieurs facteurs augmentent significativement le risque d'infection. L'immunodépression représente le facteur de risque majeur : patients VIH+, transplantés, sous corticothérapie prolongée ou chimiothérapie [1,8]. L'âge constitue également un élément déterminant, les personnes de plus de 65 ans et les nourrissons étant plus vulnérables.

Les activités professionnelles exposent certaines catégories de travailleurs. Les spéléologues, archéologues, ouvriers du bâtiment et jardiniers présentent un risque accru d'exposition [13]. D'ailleurs, une étude récente rapporte quatre cas d'histoplasmose aiguë chez des voyageurs canadiens ayant exploré un cénote au Mexique, illustrant les risques liés au tourisme d'aventure.

Concrètement, certaines régions géographiques présentent une endémicité particulière. Les Antilles, la Guyane, l'Amérique centrale et certaines zones d'Afrique subsaharienne concentrent la majorité des cas [7]. Le réchauffement climatique pourrait modifier la répartition géographique de ce champignon dans les années à venir.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'histoplasmose varient considérablement selon la forme clinique et l'état immunitaire du patient. Dans sa forme pulmonaire aiguë, la plus fréquente, la maladie débute souvent comme une grippe banale [15]. Vous pourriez ressentir de la fièvre, des frissons, une toux sèche persistante et une fatigue inhabituelle.

Mais attention, ces signes peuvent facilement passer inaperçus ou être attribués à d'autres pathologies respiratoires. Les douleurs thoraciques, les maux de tête et les douleurs musculaires complètent souvent ce tableau initial. Chez certains patients, des éruptions cutanées peuvent apparaître, particulièrement sur les jambes et les bras.

La forme disséminée présente des symptômes plus alarmants. Les patients développent une fièvre prolongée, une perte de poids importante et un gonflement des ganglions lymphatiques [7,11]. L'atteinte digestive, récemment mieux caractérisée grâce aux techniques d'imagerie moderne, peut provoquer des douleurs abdominales et des diarrhées chroniques.

Il est important de noter que chez les personnes immunocompétentes, l'infection peut rester totalement asymptomatique. En revanche, chez les patients VIH+, les symptômes sont souvent plus sévères et d'installation rapide [8]. Rassurez-vous, un diagnostic précoce permet généralement une prise en charge efficace.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'histoplasmose représente souvent un véritable défi médical, nécessitant une approche méthodique et spécialisée. La première étape consiste en un interrogatoire approfondi sur vos antécédents de voyage, vos activités professionnelles et votre état immunitaire [9]. Cette anamnèse oriente déjà fortement le médecin vers cette pathologie.

Les examens biologiques constituent le pilier du diagnostic. La recherche d'antigènes urinaires d'Histoplasma représente aujourd'hui l'examen de référence, avec une sensibilité excellente particulièrement dans les formes disséminées [6]. Cette technique, récemment améliorée, permet un diagnostic rapide en quelques heures seulement.

L'imagerie thoracique révèle souvent des anomalies caractéristiques. La radiographie pulmonaire peut montrer des infiltrats, des nodules ou des calcifications. Mais c'est le scanner thoracique qui apporte les informations les plus précises, notamment pour différencier l'histoplasmose d'autres pathologies comme la sarcoïdose [9].

Dans certains cas complexes, une biopsie peut s'avérer nécessaire. L'examen anatomopathologique, couplé à des techniques de biologie moléculaire, confirme définitivement le diagnostic. D'ailleurs, les nouvelles recommandations 2025 de l'Infectious Diseases Society of America préconisent une approche diagnostique intégrée combinant plusieurs techniques [5].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de l'histoplasmose a considérablement évolué ces dernières années, offrant aujourd'hui des options thérapeutiques plus efficaces et mieux tolérées. L'itraconazole reste le traitement de référence pour les formes légères à modérées, administré généralement pendant 6 à 12 mois [15]. Ce médicament antifongique présente une excellente efficacité avec des effets secondaires généralement acceptables.

Cependant, des alternatives thérapeutiques émergent pour les patients ne tolérant pas l'itraconazole. Une étude multicentrique récente a évalué l'efficacité du fluconazole et du voriconazole comme traitements de substitution [10]. Ces alternatives montrent des résultats prometteurs, particulièrement chez les patients présentant des interactions médicamenteuses complexes.

Pour les formes sévères ou disséminées, l'amphotéricine B reste le traitement d'attaque de première intention [1,12]. Cette molécule, bien que plus toxique, permet de contrôler rapidement l'infection chez les patients critiques. Le relais par itraconazole s'effectue généralement après 2 à 4 semaines de traitement intraveineux.

L'important à retenir : le respect des recommandations OMS 2020 dans le traitement de l'histoplasmose chez les patients VIH+ fait l'objet d'une surveillance particulière [12]. Cette approche standardisée améliore significativement le pronostic et réduit les risques de rechute.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

La recherche sur l'histoplasmose connaît une dynamique exceptionnelle en 2024-2025, portée par des innovations diagnostiques et thérapeutiques prometteuses. En Guyane française, l'unification de la recherche autour d'une UMR dédiée aux pathologies tropicales ouvre de nouvelles perspectives [2]. Cette structure permet désormais une approche intégrée de la recherche fondamentale et clinique.

Les nouvelles guidelines 2025 de l'Infectious Diseases Society of America révolutionnent la prise en charge diagnostique [5]. Ces recommandations intègrent les dernières avancées en matière de tests rapides et de biomarqueurs, permettant un diagnostic plus précoce et plus fiable. Concrètement, ces innovations réduisent le délai diagnostique de plusieurs jours à quelques heures seulement.

Du côté thérapeutique, plusieurs essais cliniques évaluent de nouvelles molécules antifongiques [3,4]. Ces recherches, menées dans le cadre de partenariats internationaux, explorent notamment l'efficacité de combinaisons thérapeutiques innovantes. L'objectif : réduire la durée de traitement tout en améliorant la tolérance.

Une attention particulière est portée aux formes résistantes aux traitements conventionnels. Les équipes de recherche développent des stratégies thérapeutiques personnalisées basées sur le profil génétique du champignon et la réponse immunitaire du patient. Ces approches de médecine de précision représentent l'avenir du traitement de l'histoplasmose.

Vivre au Quotidien avec Histoplasmose

Vivre avec une histoplasmose nécessite certains ajustements dans votre quotidien, mais rassurez-vous, la plupart des patients retrouvent une qualité de vie normale après traitement. La fatigue représente souvent le symptôme le plus persistant, nécessitant une adaptation de votre rythme de vie [15]. Il est normal de ressentir une baisse d'énergie pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

L'observance thérapeutique constitue un élément crucial de votre guérison. Les traitements antifongiques doivent être pris régulièrement, même si vous vous sentez mieux. N'hésitez pas à utiliser un pilulier ou des rappels sur votre téléphone pour ne pas oublier vos prises médicamenteuses. D'ailleurs, certains patients trouvent utile de tenir un carnet de suivi de leurs symptômes.

Sur le plan professionnel, une adaptation temporaire peut s'avérer nécessaire. Si votre travail vous expose à des environnements poussiéreux ou à des risques de réinfection, discutez avec votre médecin des mesures de protection appropriées. Le port d'un masque FFP2 dans certaines situations peut être recommandé.

Côté alimentation, aucun régime spécifique n'est nécessaire, mais une alimentation équilibrée soutient votre système immunitaire. Évitez l'alcool pendant le traitement, car il peut interagir avec certains antifongiques et aggraver la fatigue hépatique.

Les Complications Possibles

Les complications de l'histoplasmose varient selon la forme clinique et l'état immunitaire du patient. Chez les personnes immunocompétentes, les complications restent heureusement rares, se limitant généralement à des séquelles pulmonaires mineures [15]. Cependant, chez les patients immunodéprimés, le tableau peut être beaucoup plus préoccupant.

La forme disséminée représente la complication la plus redoutable, particulièrement chez les patients VIH+ avec un taux de CD4 très bas [1,8]. Cette forme peut toucher pratiquement tous les organes : foie, rate, moelle osseuse, système nerveux central et tube digestif. L'atteinte intestinale, récemment mieux caractérisée par l'imagerie moderne, peut provoquer des perforations digestives nécessitant une prise en charge chirurgicale d'urgence [11].

Les complications pulmonaires chroniques incluent la formation de cavités, la fibrose pulmonaire et l'insuffisance respiratoire progressive. Ces séquelles peuvent persister même après un traitement efficace, nécessitant parfois une prise en charge respiratoire à long terme. D'ailleurs, certains patients développent un syndrome inflammatoire de reconstitution immunitaire lors de la restauration de leurs défenses.

Il faut savoir que les rechutes restent possibles, particulièrement en cas d'arrêt prématuré du traitement ou de nouvelle immunodépression. C'est pourquoi un suivi médical régulier s'avère indispensable, même après guérison apparente.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'histoplasmose dépend essentiellement de trois facteurs : la forme clinique, l'état immunitaire du patient et la précocité du diagnostic. Chez les personnes immunocompétentes, le pronostic est généralement excellent avec un traitement approprié [15]. La grande majorité des patients guérissent complètement sans séquelles majeures.

Pour les formes pulmonaires aiguës, le taux de guérison avoisine les 95% avec un traitement antifongique adapté. Même sans traitement, beaucoup de patients immunocompétents développent une immunité naturelle et guérissent spontanément. Cependant, le traitement reste recommandé pour éviter les complications et accélérer la guérison.

Le pronostic se complique chez les patients immunodéprimés, particulièrement ceux vivant avec le VIH [1,8]. Sans traitement, la mortalité de la forme disséminée peut atteindre 80-90%. Heureusement, avec une prise en charge précoce et adaptée, ce taux chute drastiquement à moins de 10%. L'amélioration du pronostic chez les patients VIH+ constitue d'ailleurs l'un des succès majeurs de la médecine tropicale moderne.

Les données récentes montrent une amélioration constante du pronostic grâce aux nouveaux outils diagnostiques et aux protocoles thérapeutiques optimisés [5,6]. La recherche active dans ce domaine laisse espérer des progrès encore plus significatifs dans les années à venir.

Peut-on Prévenir Histoplasmose ?

La prévention de l'histoplasmose repose principalement sur l'évitement des expositions à risque et l'adoption de mesures de protection appropriées. Contrairement à d'autres infections, il n'existe pas de vaccin contre cette pathologie [16]. La prévention reste donc essentiellement comportementale et environnementale.

Si vous devez travailler dans des environnements à risque (grottes, poulaillers, chantiers de démolition), le port d'un masque de protection respiratoire FFP2 ou N95 s'avère indispensable. L'humidification des zones poussiéreuses avant les travaux réduit également la dispersion des spores dans l'air. Ces mesures simples diminuent considérablement le risque d'exposition.

Pour les voyageurs se rendant en zones d'endémie, certaines précautions s'imposent. Évitez la visite de grottes non aménagées, les activités de spéléologie sans protection et les travaux de jardinage dans des sols suspects [13]. Si vous êtes immunodéprimé, discutez avec votre médecin avant tout voyage en zone tropicale.

Chez les patients à haut risque (VIH+, transplantés), une prophylaxie antifongique peut parfois être envisagée lors d'expositions inévitables. Cette approche préventive, bien qu'encore débattue, montre des résultats encourageants dans certaines situations spécifiques [1]. L'important reste de maintenir un dialogue ouvert avec votre équipe médicale.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises et internationales ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge de l'histoplasmose. La Haute Autorité de Santé (HAS) insiste particulièrement sur l'importance du diagnostic précoce chez les patients immunodéprimés [1]. Cette approche proactive permet de réduire significativement la morbi-mortalité associée à cette pathologie.

Les nouvelles guidelines 2025 de l'Infectious Diseases Society of America constituent désormais la référence internationale [5]. Ces recommandations intègrent les dernières avancées diagnostiques, notamment l'utilisation systématique des tests antigéniques urinaires dans les formes suspectes. Elles préconisent également une approche thérapeutique personnalisée selon le profil du patient.

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié en 2020 des recommandations spécifiques pour la prise en charge de l'histoplasmose chez les patients VIH+ [12]. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, standardisent les pratiques dans les pays à ressources limitées. L'évaluation de leur application fait l'objet d'études spécifiques comme l'étude PROPULS2A.

En France, Santé Publique France surveille étroitement l'évolution épidémiologique de cette pathologie émergente. Les données de surveillance permettent d'adapter les stratégies de prévention et d'orienter les politiques de santé publique. Cette vigilance s'avère particulièrement importante dans le contexte du changement climatique et de l'augmentation des voyages internationaux.

Ressources et Associations de Patients

Bien que l'histoplasmose reste une pathologie relativement rare en France métropolitaine, plusieurs ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours de soins. Les centres de référence des mycoses invasives et antifongiques (CNRMA) constituent votre premier recours pour un avis spécialisé. Ces centres, répartis sur le territoire national, disposent de l'expertise nécessaire pour les cas complexes.

L'association française de lutte contre les mycoses (AFLM) propose des informations actualisées et un soutien aux patients atteints de pathologies fongiques. Leur site internet regorge de ressources pratiques : fiches explicatives, témoignages de patients, conseils pour le quotidien. Ils organisent également des rencontres régionales permettant l'échange d'expériences entre patients.

Pour les patients vivant avec le VIH, les associations spécialisées comme AIDES ou Act Up offrent un accompagnement spécifique. Ces structures connaissent bien les problématiques liées aux infections opportunistes et peuvent vous orienter vers les bons interlocuteurs. Elles disposent également d'une expertise juridique pour les questions liées au travail et aux assurances.

N'oubliez pas les ressources numériques : forums de patients, groupes Facebook dédiés, applications mobiles de suivi thérapeutique. Ces outils modernes facilitent l'échange d'informations et rompent l'isolement que peut engendrer une maladie rare. Cependant, veillez toujours à vérifier la fiabilité des informations avec votre équipe médicale.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une histoplasmose ou s'en prémunir nécessite l'adoption de quelques réflexes simples mais efficaces. Premier conseil : tenez un carnet de santé détaillé mentionnant vos voyages, expositions professionnelles et symptômes. Cette information s'avère précieuse pour votre médecin, particulièrement si vous développez des symptômes respiratoires inexpliqués.

Concernant l'observance thérapeutique, organisez-vous ! Utilisez un pilulier hebdomadaire, programmez des rappels sur votre smartphone ou associez la prise médicamenteuse à un geste quotidien (brossage de dents, petit-déjeuner). Les antifongiques doivent être pris régulièrement, même si vous vous sentez mieux. L'arrêt prématuré expose au risque de rechute.

Si vous travaillez dans un environnement à risque, investissez dans un équipement de protection de qualité. Un masque FFP2 coûte quelques euros mais peut vous éviter une maladie longue et coûteuse. Pensez également à humidifier les zones poussiéreuses avant intervention et à vous changer après exposition.

Pour les voyageurs, renseignez-vous sur les zones d'endémie avant le départ. Consultez les sites des autorités sanitaires, souscrivez une assurance voyage adaptée et emportez une trousse de premiers secours. En cas de symptômes au retour, mentionnez systématiquement vos destinations de voyage à votre médecin. Cette information peut orienter rapidement le diagnostic.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et vous inciter à consulter rapidement un professionnel de santé. Une toux persistante de plus de trois semaines, particulièrement si elle s'accompagne de fièvre et de fatigue, mérite une évaluation médicale [15]. Cette vigilance s'impose d'autant plus si vous avez récemment voyagé en zone tropicale ou travaillé dans un environnement à risque.

Les patients immunodéprimés doivent faire preuve d'une vigilance particulière. Toute fièvre inexpliquée, perte de poids rapide ou gonflement des ganglions nécessite une consultation en urgence [1,8]. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent : chez ces patients, l'histoplasmose peut évoluer très rapidement vers des formes graves.

Consultez également si vous présentez des symptômes respiratoires après exposition à des environnements suspects : nettoyage de grenier, visite de grotte, travaux de démolition. Même si les symptômes semblent bénins, mentionnez cette exposition à votre médecin. Il pourra ainsi orienter ses investigations et éviter une errance diagnostique.

En cas de traitement en cours, surveillez l'apparition d'effets secondaires : nausées persistantes, jaunisse, éruptions cutanées. Ces signes peuvent nécessiter un ajustement thérapeutique. D'ailleurs, n'hésitez jamais à contacter votre médecin en cas de doute : il vaut mieux une consultation de trop qu'une complication évitable.

Questions Fréquentes

L'histoplasmose est-elle contagieuse ?
Non, l'histoplasmose ne se transmet pas d'une personne à l'autre. L'infection survient uniquement par inhalation de spores présentes dans l'environnement [16].

Combien de temps dure le traitement ?
La durée varie selon la forme clinique : 6 à 12 mois pour les formes légères à modérées, parfois plus pour les formes disséminées [15]. L'important est de respecter la durée prescrite même si vous vous sentez mieux.

Peut-on guérir complètement de l'histoplasmose ?
Oui, avec un traitement approprié, la guérison complète est possible dans la grande majorité des cas, particulièrement chez les patients immunocompétents [15].

Faut-il éviter certains aliments pendant le traitement ?
Aucun régime spécifique n'est nécessaire, mais évitez l'alcool qui peut interagir avec les antifongiques et aggraver la toxicité hépatique.

L'histoplasmose peut-elle récidiver ?
Les rechutes sont possibles, particulièrement en cas d'arrêt prématuré du traitement ou de nouvelle immunodépression. Un suivi médical régulier permet de les détecter précocement.

Existe-t-il un vaccin contre l'histoplasmose ?
Non, il n'existe actuellement aucun vaccin disponible. La prévention repose sur l'évitement des expositions à risque et les mesures de protection [16].

Questions Fréquentes

L'histoplasmose est-elle contagieuse ?

Non, l'histoplasmose ne se transmet pas d'une personne à l'autre. L'infection survient uniquement par inhalation de spores présentes dans l'environnement.

Combien de temps dure le traitement ?

La durée varie selon la forme clinique : 6 à 12 mois pour les formes légères à modérées, parfois plus pour les formes disséminées.

Peut-on guérir complètement de l'histoplasmose ?

Oui, avec un traitement approprié, la guérison complète est possible dans la grande majorité des cas, particulièrement chez les patients immunocompétents.

Existe-t-il un vaccin contre l'histoplasmose ?

Non, il n'existe actuellement aucun vaccin disponible. La prévention repose sur l'évitement des expositions à risque et les mesures de protection.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Prise en charge des complications infectieuses associées à l'infection par le VIHLien
  2. [2] Avec son UMR, la recherche guyanaise s'unifieLien
  3. [3] Portail de transparence - Recherche cliniqueLien
  4. [5] Histoplasmosis Guidelines 2025 - IDSALien
  5. [6] Histoplasma antigenuria prevalence in patients with advanced HIVLien
  6. [7] Histoplasmose disséminée en zone tropicale d'Afrique subsaharienneLien
  7. [8] L'histoplasmose associée au VIH sur le bouclier des GuyanesLien
  8. [9] Un défi diagnostique: sarcoïdose active ou histoplasmose?Lien
  9. [10] Alternatives antifongiques à l'itraconazole pour le traitement de l'histoplasmoseLien
  10. [11] Aspects tomodensitométriques de l'atteinte intestinale de l'histoplasmose disséminéeLien
  11. [12] PROPULS2A Study: évaluation du respect des recommandations OMS 2020Lien
  12. [13] Histoplasmose aiguë chez quatre voyageurs canadiens immunocompétentsLien
  13. [15] Histoplasmose - Maladies infectieusesLien
  14. [16] Histoplasmose - Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travailLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Histoplasmose - Maladies infectieuses (msdmanuals.com)

    L'histoplasmose primitive aiguë est un syndrome avec fièvre, toux, myalgies, douleur thoracique et sensation de malaise de gravité variable. Une pneumonie aigu ...

  • Histoplasmose (cchst.ca)

    10 mai 2024 — L'histoplasmose est une maladie infectieuse du poumon causée par un champignon appelé histoplasma capsulatum. L'infection s'attaque généralement ...

  • Histoplasmose (medg.fr)

    28 sept. 2020 — Forme pulmonaire aiguë primitive de primo-infection – Incubation : 5-10 jours – Syndrome pseudo-grippal avec fièvre, toux, dyspnée · Forme ...

  • Histoplasmose (fr.wikipedia.org)

    Diagnostic · pour H. capsulatum capsulatum, on prélèvera les crachats, le sang et les urines ; · pour H. capsulatum duboisii, on prélèvera le pus des abcès ...

  • Histoplasmose : causes, symptômes et traitement (medicoverhospitals.in)

    Atteinte du SNC (symptômes neurologiques). Diagnostic de l'histoplasmose. Microscopie de l'histoplasmose. La microscopie d'échantillons de tissus colorés avec ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.