Hémoglobinurie Paroxystique Nocturne : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

L'hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN) est une maladie rare du sang qui touche environ 1 à 2 personnes sur un million en France. Cette pathologie complexe se caractérise par la destruction anormale des globules rouges, provoquant une anémie sévère et des complications potentiellement graves. Heureusement, les avancées thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs aux patients.

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Hémoglobinurie paroxystique : Définition et Vue d'Ensemble
L'hémoglobinurie paroxystique nocturne est une maladie hématologique rare et acquise. Elle résulte d'une mutation génétique qui survient dans les cellules souches de la moelle osseuse [14,15].
Concrètement, cette pathologie provoque la destruction prématurée des globules rouges dans le sang. Les cellules sanguines deviennent anormalement sensibles à l'action du complément, un système de défense naturel de l'organisme. Cette sensibilité excessive entraîne une hémolyse, c'est-à-dire l'éclatement des globules rouges [16].
Mais pourquoi parle-t-on d'hémoglobinurie "nocturne" ? En fait, ce terme historique fait référence aux urines foncées que les patients remarquent souvent au réveil. L'hémoglobine libérée par la destruction des globules rouges colore les urines en rouge-brun, particulièrement visible le matin [14].
Il faut savoir que cette maladie peut survenir à tout âge. Cependant, elle touche plus fréquemment les adultes jeunes, avec un pic d'incidence entre 20 et 40 ans. Les hommes et les femmes sont touchés de manière équivalente [15,16].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'hémoglobinurie paroxystique nocturne affecte environ 150 à 200 personnes selon les dernières données disponibles [9,10]. Cette prévalence de 1 à 2 cas par million d'habitants place la HPN parmi les maladies ultra-rares.
L'incidence annuelle est estimée à 0,2 à 0,5 nouveaux cas par million d'habitants et par an. Ces chiffres restent stables depuis une décennie, suggérant une reconnaissance diagnostique améliorée plutôt qu'une augmentation réelle de la maladie [10,11].
D'ailleurs, la répartition géographique en France ne montre pas de variations régionales significatives. Cependant, certains centres de référence comme l'hôpital Saint-Louis à Paris concentrent naturellement plus de patients en raison de leur expertise [9].
Au niveau international, la prévalence varie légèrement selon les populations. L'Asie présente des taux légèrement plus élevés, particulièrement au Japon et en Corée du Sud, avec 2 à 3 cas par million. Cette différence pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques ou environnementaux encore mal compris [5].
Concernant l'âge de diagnostic, les données françaises récentes montrent que 60% des patients sont diagnostiqués entre 20 et 45 ans. L'âge médian au diagnostic est de 35 ans, avec une légère prédominance féminine (55% des cas) [10,11].
Les Causes et Facteurs de Risque
La cause exacte de l'hémoglobinurie paroxystique nocturne reste partiellement mystérieuse. Nous savons qu'elle résulte d'une mutation acquise du gène PIGA, situé sur le chromosome X [14,16].
Cette mutation survient spontanément dans une cellule souche de la moelle osseuse. Elle n'est donc pas héréditaire et ne se transmet pas aux enfants. La cellule mutée produit des globules rouges déficients en certaines protéines de surface, les rendant vulnérables à la destruction [15].
Mais alors, qu'est-ce qui déclenche cette mutation ? Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. L'aplasie médullaire représente le principal facteur prédisposant, présente chez 10 à 20% des patients HPN [1,8]. Cette association suggère un terrain commun entre les deux pathologies.
D'autres facteurs peuvent favoriser l'émergence de la maladie. Les infections virales sévères, certains traitements immunosuppresseurs, ou encore l'exposition à des toxiques environnementaux sont parfois retrouvés dans l'histoire des patients. Cependant, dans la majorité des cas, aucun facteur déclenchant n'est identifié [14,16].
Il est important de noter que le stress ou la fatigue ne causent pas la HPN. Ces éléments peuvent aggraver les symptômes, mais ne sont pas responsables de l'apparition de la maladie.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'hémoglobinurie paroxystique nocturne peuvent être trompeurs au début. La fatigue intense représente souvent le premier signe, mais elle est facilement attribuée au stress ou au surmenage [14,15].
L'anémie hémolytique provoque une palette de symptômes caractéristiques. Vous pourriez ressentir un essoufflement à l'effort, des palpitations, ou encore une pâleur inhabituelle. Ces signes reflètent la diminution du nombre de globules rouges dans votre sang [16].
Le symptôme le plus spécifique reste l'hémoglobinurie, c'est-à-dire la présence d'hémoglobine dans les urines. Concrètement, vos urines peuvent prendre une couleur rouge, brune ou "coca-cola", particulièrement visible le matin au réveil. Ce phénomène survient par épisodes, d'où le terme "paroxystique" [14].
D'autres manifestations peuvent vous alerter. Les douleurs abdominales sont fréquentes, souvent intenses et sans cause évidente. Elles résultent de micro-thromboses dans les vaisseaux abdominaux. Certains patients décrivent également des maux de tête persistants ou des difficultés de concentration [15,16].
Bon à savoir : les symptômes peuvent fluctuer considérablement d'un jour à l'autre. Cette variabilité rend parfois le diagnostic difficile, d'autant que les phases de rémission peuvent donner une fausse impression de guérison.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'hémoglobinurie paroxystique nocturne nécessite une approche méthodique. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé et un examen clinique complet [14,15].
Les analyses sanguines constituent la première étape. Une numération formule sanguine révèle généralement une anémie avec des signes d'hémolyse : augmentation de la bilirubine, diminution de l'haptoglobine, et présence de LDH élevées. Ces marqueurs témoignent de la destruction des globules rouges [16].
L'examen clé reste la cytométrie en flux. Cette technique sophistiquée permet de détecter les cellules déficientes en protéines CD55 et CD59. C'est actuellement la méthode de référence pour confirmer le diagnostic de HPN [11,14]. Les laboratoires spécialisés utilisent désormais des protocoles standardisés pour améliorer la fiabilité des résultats.
D'autres examens peuvent être nécessaires. L'analyse des urines recherche la présence d'hémoglobine libre. Un myélogramme peut être proposé pour éliminer d'autres pathologies hématologiques et évaluer l'état de la moelle osseuse [15,16].
Le diagnostic différentiel est crucial. Votre hématologue devra éliminer d'autres causes d'anémie hémolytique comme les anémies auto-immunes ou les hémoglobinopathies. Cette démarche peut prendre plusieurs semaines, mais elle est indispensable pour un traitement adapté [14].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'hémoglobinurie paroxystique nocturne a considérablement évolué ces dernières années. L'approche thérapeutique dépend de la sévérité de votre maladie et de vos symptômes [14,15].
L'éculizumab (Soliris®) représente le traitement de référence depuis plus d'une décennie. Cet anticorps monoclonal bloque le complément et réduit drastiquement l'hémolyse. Il s'administre par perfusion intraveineuse toutes les deux semaines après une phase d'induction [16]. Les résultats sont souvent spectaculaires : disparition de l'hémoglobinurie, amélioration de l'anémie et de la qualité de vie.
Mais attention, ce traitement nécessite une surveillance particulière. Vous devrez être vacciné contre les infections à méningocoque avant de débuter le traitement. Cette précaution est indispensable car l'éculizumab augmente le risque d'infections graves [14,15].
Les traitements symptomatiques restent importants. La supplémentation en acide folique et en fer peut être nécessaire. Les transfusions sanguines sont parfois indiquées en cas d'anémie sévère, mais elles doivent rester exceptionnelles [16].
La greffe de moelle osseuse demeure le seul traitement curatif. Cependant, elle n'est envisagée que dans des cas très particuliers, notamment chez les patients jeunes avec une forme sévère et un donneur compatible. Les risques de cette procédure doivent être soigneusement pesés [14,15].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans le traitement de l'hémoglobinurie paroxystique nocturne. Plusieurs innovations thérapeutiques prometteuses émergent, offrant de nouveaux espoirs aux patients [1,4,5].
Le crovalimab représente l'avancée la plus significative. Cette nouvelle molécule, évaluée dans les études COMMODORE 1 et 2, montre une efficacité comparable à l'éculizumab avec un profil d'administration plus pratique [6,7]. Les résultats multicentriques démontrent une réduction significative de l'hémolyse avec des injections sous-cutanées mensuelles au lieu des perfusions bihebdomadaires.
L'iptacopan, inhibiteur oral du facteur B du complément, constitue une autre révolution thérapeutique. Cette approche par voie orale pourrait transformer la prise en charge quotidienne des patients [12]. Les essais cliniques 2024 montrent des résultats encourageants, particulièrement chez les patients présentant une hémolyse résiduelle malgré l'éculizumab.
Les algorithmes d'identification développés récemment permettent un diagnostic plus précoce. L'utilisation des données du PMSI (Programme de médicalisation des systèmes d'information) facilite le repérage des patients non diagnostiqués [9,10]. Cette approche innovante pourrait réduire l'errance diagnostique, souvent longue dans cette pathologie rare.
D'ailleurs, les nouvelles techniques de cytométrie en flux améliorent la précision diagnostique. Les protocoles standardisés développés en 2024 permettent une détection plus fiable des clones HPN, même de petite taille [11]. Cette avancée technique est particulièrement importante pour le suivi thérapeutique et l'adaptation des traitements.
Vivre au Quotidien avec Hémoglobinurie paroxystique
Vivre avec une hémoglobinurie paroxystique nocturne demande des ajustements, mais une vie normale reste tout à fait possible. L'important est d'apprendre à connaître votre maladie et ses manifestations [14,15].
La gestion de la fatigue représente souvent le défi principal. Écoutez votre corps et n'hésitez pas à adapter votre rythme. Planifiez vos activités importantes aux moments où vous vous sentez le mieux, généralement en fin de matinée ou en début d'après-midi [16].
Côté alimentation, aucun régime spécifique n'est nécessaire. Cependant, une alimentation riche en fer peut être bénéfique si vous présentez une carence. Privilégiez les viandes rouges, les légumineuses et les légumes verts. Évitez de consommer du thé ou du café pendant les repas car ils diminuent l'absorption du fer [14].
L'activité physique reste recommandée, mais adaptée à vos capacités. Commencez progressivement et augmentez l'intensité selon votre tolérance. La marche, la natation ou le yoga sont particulièrement adaptés. Arrêtez-vous dès que vous ressentez un essoufflement anormal [15,16].
Bon à savoir : surveillez la couleur de vos urines, surtout le matin. Notez les épisodes d'hémoglobinurie dans un carnet que vous pourrez montrer à votre médecin. Cette information l'aidera à adapter votre traitement si nécessaire.
Les Complications Possibles
L'hémoglobinurie paroxystique nocturne peut entraîner plusieurs complications qu'il est important de connaître. La surveillance médicale régulière permet de les prévenir ou de les traiter précocement [14,15].
Les complications thrombotiques représentent le risque le plus redoutable. La HPN augmente significativement le risque de formation de caillots sanguins, particulièrement dans les veines abdominales (syndrome de Budd-Chiari) ou cérébrales. Ces thromboses peuvent être mortelles si elles ne sont pas traitées rapidement [16].
L'insuffisance rénale constitue une autre complication préoccupante. L'hémoglobine libre dans les urines peut endommager les reins à long terme. C'est pourquoi votre médecin surveillera régulièrement votre fonction rénale par des analyses de sang et d'urine [14].
Certains patients développent une hypertension pulmonaire. Cette complication, heureusement rare, se manifeste par un essoufflement progressif et une fatigue à l'effort. Elle nécessite une prise en charge spécialisée en cardiologie [15,16].
Il faut également mentionner le risque d'infections graves, particulièrement chez les patients traités par éculizumab. Les infections à méningocoque sont les plus redoutées, d'où l'importance de la vaccination préventive. Toute fièvre doit vous amener à consulter rapidement [14].
Rassurez-vous, ces complications ne surviennent pas chez tous les patients. Un suivi médical régulier et un traitement adapté permettent de les prévenir dans la plupart des cas.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'hémoglobinurie paroxystique nocturne s'est considérablement amélioré avec l'arrivée des traitements modernes. Aujourd'hui, la plupart des patients peuvent espérer une vie quasi-normale [14,15].
Avant l'ère de l'éculizumab, la survie médiane était d'environ 15 à 20 ans après le diagnostic. Les complications thrombotiques représentaient la principale cause de décès. Cette situation a radicalement changé depuis l'introduction des inhibiteurs du complément [16].
Actuellement, les patients traités par éculizumab présentent une survie proche de celle de la population générale. Les études récentes montrent une survie à 10 ans supérieure à 90% chez les patients sous traitement [14,15]. Cette amélioration spectaculaire transforme une maladie autrefois mortelle en pathologie chronique contrôlable.
Cependant, le pronostic dépend de plusieurs facteurs. L'âge au diagnostic, la sévérité initiale de la maladie, et la précocité du traitement influencent l'évolution. Les patients diagnostiqués tôt et traités rapidement ont généralement un meilleur pronostic [16].
Il est important de noter que la qualité de vie s'améliore considérablement sous traitement. La fatigue diminue, les épisodes d'hémoglobinurie disparaissent, et les patients peuvent reprendre leurs activités habituelles. Beaucoup retrouvent une vie professionnelle et sociale normale [14,15].
L'avenir semble encore plus prometteur avec les nouvelles thérapies en développement. Les traitements oraux et les injections moins fréquentes devraient encore améliorer la qualité de vie des patients dans les années à venir.
Peut-on Prévenir Hémoglobinurie paroxystique ?
La prévention primaire de l'hémoglobinurie paroxystique nocturne n'est malheureusement pas possible. Cette maladie résulte d'une mutation génétique acquise qui survient de manière imprévisible [14,15].
Cependant, nous pouvons agir sur la prévention secondaire, c'est-à-dire éviter les complications une fois la maladie déclarée. Le diagnostic précoce représente l'enjeu principal. Plus la HPN est détectée tôt, plus le traitement sera efficace [16].
Certaines situations doivent vous alerter. Si vous présentez une anémie inexpliquée, des épisodes d'urines foncées, ou une fatigue persistante, n'hésitez pas à consulter. Ces symptômes, bien qu'aspécifiques, peuvent orienter vers le diagnostic [14].
Pour les patients ayant une aplasie médullaire, une surveillance particulière est recommandée. Cette pathologie prédispose au développement d'une HPN dans 10 à 20% des cas. Un dépistage régulier par cytométrie en flux peut permettre une détection précoce [1,8].
La prévention des complications est également cruciale. Chez les patients diagnostiqués, la vaccination contre le méningocoque, la surveillance de la fonction rénale, et le dépistage des thromboses font partie intégrante de la prise en charge [15,16].
Enfin, l'éducation thérapeutique joue un rôle important. Mieux vous connaissez votre maladie, mieux vous pourrez identifier les signes d'aggravation et consulter en temps utile.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises et internationales ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de l'hémoglobinurie paroxystique nocturne. Ces guidelines évoluent régulièrement avec les avancées thérapeutiques [1,3].
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un diagnostic par cytométrie en flux dans tous les centres de référence. Cette technique doit être réalisée selon des protocoles standardisés pour garantir la fiabilité des résultats [11]. Les laboratoires doivent maintenir une certification spécifique pour ces analyses complexes.
Concernant le traitement, l'éculizumab reste le traitement de première ligne recommandé pour les formes symptomatiques. La HAS précise que ce traitement doit être initié dans des centres experts, avec une surveillance rapprochée les premiers mois [3]. La vaccination méningococcique est obligatoire avant tout début de traitement.
Les nouvelles recommandations 2024 intègrent les innovations thérapeutiques récentes. Le crovalimab et l'iptacopan sont désormais mentionnés comme alternatives prometteuses, particulièrement pour les patients présentant une réponse insuffisante à l'éculizumab [4,5].
Au niveau européen, l'Agence européenne du médicament (EMA) a récemment actualisé ses recommandations. Elle insiste sur l'importance du suivi à long terme et de la pharmacovigilance, particulièrement pour les nouveaux traitements [2,3].
Les sociétés savantes françaises d'hématologie recommandent également un suivi multidisciplinaire. Hématologue, néphrologue, et cardiologue doivent collaborer pour une prise en charge optimale des complications potentielles [8].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations de patients peuvent vous accompagner dans votre parcours avec l'hémoglobinurie paroxystique nocturne. Ces organisations offrent soutien, information et entraide [1].
HPN France - Aplasie Médullaire constitue la principale association française dédiée à cette pathologie. Elle propose des rencontres entre patients, des journées d'information médicale, et un soutien psychologique. Leur site internet regorge d'informations actualisées sur les traitements et la recherche [1].
L'association organise régulièrement des webinaires éducatifs avec des experts médicaux. Ces événements permettent de poser vos questions directement aux spécialistes et de rester informé des dernières avancées thérapeutiques. Les enregistrements sont disponibles pour les membres ne pouvant assister en direct.
Au niveau international, plusieurs organisations peuvent également vous aider. La Fondation américaine pour la myasthénie propose des ressources en français et maintient des liens avec les associations européennes [2]. Ces échanges internationaux favorisent le partage d'expériences et d'innovations.
N'oubliez pas les ressources hospitalières. La plupart des centres de référence disposent d'assistantes sociales spécialisées dans les maladies rares. Elles peuvent vous aider dans vos démarches administratives, notamment pour l'obtention de l'ALD (Affection de Longue Durée).
Les forums en ligne constituent également une source précieuse d'entraide. Attention cependant à vérifier les informations médicales avec votre équipe soignante. L'expérience des autres patients est enrichissante, mais chaque cas reste unique.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une hémoglobinurie paroxystique nocturne nécessite quelques adaptations pratiques. Voici nos conseils pour optimiser votre quotidien et votre suivi médical.
Organisez votre suivi médical de manière rigoureuse. Tenez un carnet de santé détaillé avec vos résultats d'analyses, vos symptômes, et vos traitements. Photographiez vos ordonnances avec votre smartphone pour les avoir toujours à portée de main. Programmez vos rendez-vous médicaux plusieurs mois à l'avance.
Pour les perfusions d'éculizumab, préparez-vous bien. Hydratez-vous correctement la veille et le jour J. Apportez de quoi vous occuper pendant les 2-3 heures de perfusion : livre, tablette, musique. N'hésitez pas à demander une couverture si vous avez froid.
Surveillez vos urines quotidiennement, surtout le matin. Prenez une photo avec votre téléphone si elles sont anormalement foncées, cela aidera votre médecin à évaluer l'évolution. Notez la date et l'heure dans votre carnet de suivi.
Côté alimentation, privilégiez les aliments riches en fer si vous êtes carencé : viande rouge, boudin noir, lentilles, épinards. Évitez le thé et le café pendant les repas car ils diminuent l'absorption du fer. Consommez plutôt un jus d'orange riche en vitamine C qui favorise l'absorption.
En cas de voyage, anticipez bien. Emportez une ordonnance récente et une lettre de votre médecin expliquant votre maladie en français et en anglais. Vérifiez la disponibilité de votre traitement dans le pays de destination. Souscrivez une assurance voyage adaptée aux maladies chroniques.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes d'alarme doivent vous amener à consulter rapidement, voire à vous rendre aux urgences. La connaissance de ces symptômes peut être vitale [14,15].
Consultez immédiatement si vous présentez une fièvre supérieure à 38,5°C, surtout si vous êtes traité par éculizumab. Le risque d'infection grave, notamment méningococcique, impose une prise en charge urgente. N'attendez pas, rendez-vous directement aux urgences [16].
Les douleurs abdominales intenses et soudaines constituent également un motif de consultation urgente. Elles peuvent signaler une thrombose veineuse abdominale, complication grave de la HPN. De même, des maux de tête violents et inhabituels doivent vous alerter [14].
Une aggravation brutale de votre état général nécessite une évaluation médicale rapide. Essoufflement important au repos, palpitations intenses, ou malaise doivent vous conduire à consulter dans les heures qui suivent [15,16].
Pour un suivi programmé, consultez votre hématologue si vous remarquez une recrudescence de l'hémoglobinurie malgré le traitement. Cela peut indiquer une perte d'efficacité ou la nécessité d'ajuster les doses. De même, une fatigue inhabituelle qui persiste plusieurs jours mérite une évaluation.
N'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale en cas de doute. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'une complication grave non détectée. Votre centre de référence dispose généralement d'un numéro d'urgence pour les patients suivis.
Questions Fréquentes
L'hémoglobinurie paroxystique nocturne est-elle héréditaire ?Non, cette maladie n'est pas héréditaire. Elle résulte d'une mutation acquise qui survient spontanément dans les cellules de la moelle osseuse. Vous ne pouvez pas la transmettre à vos enfants [14,15].
Puis-je avoir des enfants avec cette maladie ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite une surveillance médicale renforcée. Le risque de complications thrombotiques augmente pendant la grossesse. Discutez-en avec votre hématologue avant tout projet de grossesse [16].
Le traitement par éculizumab est-il à vie ?
Dans la plupart des cas, oui. L'arrêt du traitement entraîne généralement une reprise de l'hémolyse. Cependant, certains patients peuvent présenter une rémission spontanée, permettant parfois un arrêt sous surveillance [14].
Puis-je faire du sport avec une HPN ?
L'activité physique est recommandée, mais adaptée à vos capacités. Évitez les sports de contact et les efforts intenses. Privilégiez la marche, la natation, ou le yoga. Écoutez votre corps et arrêtez-vous en cas d'essoufflement [15,16].
Les nouveaux traitements sont-ils remboursés ?
L'éculizumab est intégralement remboursé dans le cadre de l'ALD. Les nouveaux traitements comme le crovalimab font l'objet d'évaluations par les autorités de santé pour leur remboursement [4,5].
Comment expliquer ma maladie à mon entourage ?
Utilisez des termes simples : "Mes globules rouges se détruisent trop rapidement, ce qui me fatigue et colore parfois mes urines. Le traitement bloque cette destruction." N'hésitez pas à partager des documents d'information médicale.
Questions Fréquentes
L'hémoglobinurie paroxystique nocturne est-elle héréditaire ?
Non, cette maladie n'est pas héréditaire. Elle résulte d'une mutation acquise qui survient spontanément dans les cellules de la moelle osseuse.
Puis-je avoir des enfants avec cette maladie ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite une surveillance médicale renforcée en raison du risque accru de complications thrombotiques.
Le traitement par éculizumab est-il à vie ?
Dans la plupart des cas, oui. L'arrêt du traitement entraîne généralement une reprise de l'hémolyse, bien que certains patients puissent présenter une rémission spontanée.
Puis-je faire du sport avec une HPN ?
L'activité physique adaptée est recommandée. Privilégiez les sports doux comme la marche, la natation ou le yoga, en évitant les efforts intenses.
Les nouveaux traitements sont-ils remboursés ?
L'éculizumab est intégralement remboursé. Les nouveaux traitements comme le crovalimab font l'objet d'évaluations pour leur remboursement.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] HPN France - Aplasie Médullaire : innovations thérapeutiques et soutien aux patientsLien
- [2] Fondation américaine pour la myasthénie : ressources internationalesLien
- [3] Bulletin des Médecins Suisses : recommandations européennes actualiséesLien
- [4] Sécurité du crovalimab versus éculizumab : essais cliniques 2024Lien
- [5] Hémoglobinurie paroxystique nocturne : nouvelles perspectives thérapeutiquesLien
- [6] Étude COMMODORE 2 : crovalimab vs éculizumab chez patients naïfsLien
- [7] Étude COMMODORE 1 : comparaison crovalimab-éculizumab patients traitésLien
- [8] Communications orales : aplasie médullaire et HPNLien
- [9] Algorithme identification patients HPN : données PMSILien
- [10] Identification patients HPN : algorithme PMSI 2024Lien
- [11] Cytométrie en flux : recherche clone HPN et prévalenceLien
- [12] Iptacopan : inhibiteur oral facteur B du complémentLien
- [13] HPN : éléments d'intérêt en médecine vasculaireLien
- [14] Hémoglobinurie paroxystique nocturne : manuel MSDLien
- [15] HPN : prise en charge CHU LyonLien
- [16] Hémoglobinurie paroxystique nocturne : fiche OrphanetLien
Publications scientifiques
- … 2: résultats d'une étude multicentrique évaluant crovalimab vs éculizumab chez des patients atteints d'hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN) naïfs de … (2024)[PDF]
- … et en ouvert COMMODORE 1: comparaison du crovalimab et de l'éculizumab chez des patients atteints d'hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN) déjà traités … (2024)[PDF]
- Communications orales 06 Aplasie médullaire et hémoglobinurie paroxystique nocturne (2024)
- [PDF][PDF] Algorithme d'identification des patients atteints d'HPN (Hémoglobinurie Paroxystique Nocturne) à partir des [PDF]
- P12-Algorithme d'identification des patients atteints d'Hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN) ā partir des données du PMSI (2024)
Ressources web
- Hémoglobinurie paroxystique nocturne - Hématologie et ... (msdmanuals.com)
Diagnostic de l'hémoglobinurie paroxystique nocturne ex., pâleur, fatigue, vertiges, hypotension possible) caractéristiques ou en cas d'anémie normocytaire ...
- Hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN) (chu-lyon.fr)
9 juil. 2024 — Quels sont les principaux symptômes de l'HPN ? · l'hémolyse (anémie avec fatigue, pâleur, essoufflement), · l'élimination de l'hémoglobine dans ...
- Hémoglobinurie paroxystique nocturne (orpha.net)
L'HPN est parfois difficile à diagnostiquer, car la plupart des signes ne sont pas spécifiques et peuvent être présents dans de nombreuses autres maladies.
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.