Syndrome Hémolytique et Urémique Atypique : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Le syndrome hémolytique et urémique atypique (SHUa) est une maladie rare mais grave qui touche principalement les reins et le sang. Cette pathologie complexe nécessite une prise en charge spécialisée rapide. Heureusement, les avancées thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs aux patients. Découvrons ensemble cette maladie méconnue mais importante à comprendre.

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Syndrome hémolytique et urémique atypique : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome hémolytique et urémique atypique est une maladie rare qui affecte simultanément plusieurs systèmes de votre organisme. Contrairement à son cousin plus connu, le SHU typique d'origine infectieuse, cette forme atypique n'est pas causée par une infection alimentaire [2].
Cette pathologie se caractérise par trois éléments principaux que les médecins appellent la "triade classique". D'abord, une anémie hémolytique : vos globules rouges se détruisent anormalement. Ensuite, une thrombopénie : le nombre de plaquettes dans votre sang diminue dangereusement. Enfin, une insuffisance rénale aiguë : vos reins ne parviennent plus à filtrer correctement le sang [8,9].
Mais alors, qu'est-ce qui déclenche cette cascade de dysfonctionnements ? En fait, le problème vient d'un dérèglement du système du complément, une partie importante de votre système immunitaire. Imaginez ce système comme une armée de défense qui, au lieu de protéger votre organisme, se retourne contre lui [8].
L'important à retenir, c'est que cette maladie nécessite une prise en charge d'urgence. Sans traitement approprié, elle peut rapidement mettre votre vie en danger. Heureusement, les progrès médicaux récents permettent aujourd'hui de mieux contrôler cette pathologie complexe [1,3].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Le syndrome hémolytique et urémique atypique touche environ 2 à 3 personnes par million d'habitants chaque année en France, selon les données récentes du ministère de la Santé [2]. Cette rareté explique pourquoi beaucoup de professionnels de santé n'en ont jamais rencontré de cas.
En France, on estime qu'environ 200 à 300 nouveaux cas sont diagnostiqués annuellement. Les femmes sont légèrement plus touchées que les hommes, avec un ratio de 1,3 pour 1 [2,10]. Cette pathologie peut survenir à tout âge, mais on observe deux pics de fréquence : chez les enfants de moins de 2 ans et chez les adultes entre 40 et 60 ans.
D'ailleurs, les données européennes montrent des variations intéressantes selon les pays. L'Allemagne et le Royaume-Uni rapportent des incidences similaires à la France, tandis que les pays nordiques semblent présenter des taux légèrement plus élevés [8]. Ces différences pourraient s'expliquer par des facteurs génétiques ou environnementaux encore mal compris.
Concrètement, cela signifie que dans une ville comme Lyon (500 000 habitants), on peut s'attendre à voir 1 à 2 nouveaux cas par an. Pour les médecins généralistes, c'est une pathologie qu'ils ne verront peut-être jamais dans leur carrière, d'où l'importance de la reconnaissance précoce des symptômes [2,10].
Les Causes et Facteurs de Risque
La cause principale du syndrome hémolytique et urémique atypique réside dans des anomalies génétiques qui affectent le système du complément. Dans environ 60% des cas, les médecins identifient une mutation dans l'un des gènes responsables de la régulation de ce système immunitaire [8].
Les gènes les plus fréquemment impliqués sont CFH, CFI, CD46, C3 et CFB. Mais attention, avoir une mutation ne signifie pas automatiquement développer la maladie. En fait, certaines personnes portent ces mutations toute leur vie sans jamais présenter de symptômes [8,10].
Alors, qu'est-ce qui déclenche la maladie chez ces personnes prédisposées ? Plusieurs facteurs peuvent jouer le rôle d'élément déclencheur. Les infections, particulièrement respiratoires ou digestives, arrivent en tête de liste. La grossesse représente également un facteur de risque important, surtout au troisième trimestre et dans les semaines suivant l'accouchement [8].
D'autres situations peuvent précipiter l'apparition des symptômes : une intervention chirurgicale, la prise de certains médicaments, ou même un stress physique intense. Il est important de comprendre que ces facteurs ne causent pas directement la maladie, mais révèlent une prédisposition génétique préexistante [10,11].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les premiers signes du syndrome hémolytique et urémique atypique peuvent être trompeurs car ils ressemblent à ceux de nombreuses autres maladies. Vous pourriez d'abord ressentir une fatigue intense et inhabituelle, accompagnée d'un essoufflement même lors d'efforts légers [9].
La pâleur est souvent l'un des premiers signes visibles. Vos proches pourraient remarquer que votre teint devient cireux ou que vos lèvres perdent leur couleur habituelle. Cette pâleur résulte de l'anémie causée par la destruction des globules rouges [9,11].
Mais c'est au niveau rénal que les symptômes deviennent plus spécifiques. Vous pourriez remarquer une diminution du volume des urines ou, au contraire, des urines plus foncées, parfois teintées de rouge ou de brun. Ces changements signalent que vos reins peinent à fonctionner normalement [2,9].
D'autres symptômes peuvent apparaître : des maux de tête persistants, des troubles de la vision, ou encore des saignements inhabituels (nez, gencives). Certains patients développent également des troubles neurologiques comme de la confusion ou des convulsions, signes que la maladie affecte aussi le système nerveux [9,11].
L'important à retenir : ces symptômes peuvent évoluer très rapidement, parfois en quelques heures. Si vous présentez plusieurs de ces signes simultanément, il est crucial de consulter immédiatement un médecin [2].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome hémolytique et urémique atypique représente un véritable défi médical. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé pour comprendre l'évolution de vos symptômes et rechercher d'éventuels facteurs déclencheurs [9].
Les analyses de sang constituent l'étape cruciale du diagnostic. Elles révèlent la fameuse triade : une anémie avec des signes de destruction des globules rouges, une chute du nombre de plaquettes, et une élévation des marqueurs d'insuffisance rénale comme la créatinine [9,10].
Votre médecin recherchera également des schizocytes dans votre sang. Ces fragments de globules rouges brisés sont caractéristiques de la maladie et confirment que vos cellules sanguines subissent une destruction mécanique anormale [9].
Pour différencier le SHU atypique du SHU typique, des analyses spécialisées sont nécessaires. Les médecins rechercheront la toxine Shiga (absente dans la forme atypique) et analyseront l'activité du système du complément. Ces examens, réalisés dans des laboratoires spécialisés, peuvent prendre plusieurs jours [8,10].
Enfin, une analyse génétique sera souvent proposée pour identifier d'éventuelles mutations. Bien que ces résultats n'influencent pas le traitement immédiat, ils sont précieux pour le suivi à long terme et le conseil génétique familial [8].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du syndrome hémolytique et urémique atypique a révolutionné ces dernières années grâce aux inhibiteurs du complément. L'éculizumab, commercialisé sous le nom de Soliris, représente le traitement de référence depuis plusieurs années [6,7].
Ce médicament agit en bloquant la protéine C5 du système du complément, interrompant ainsi la cascade inflammatoire responsable des symptômes. Les patients reçoivent d'abord des perfusions rapprochées, puis un traitement d'entretien toutes les deux semaines [6,7].
Plus récemment, le ravulizumab (Ultomiris) a été approuvé pour cette indication. Cet anticorps monoclonal présente l'avantage d'une administration moins fréquente : une perfusion toutes les 8 semaines après la phase d'induction. Cette amélioration représente un réel progrès pour la qualité de vie des patients [6,7].
En parallèle du traitement spécifique, une prise en charge symptomatique est souvent nécessaire. Elle peut inclure des transfusions sanguines pour corriger l'anémie, une dialyse en cas d'insuffisance rénale sévère, et un contrôle strict de la tension artérielle [9,10].
Il est important de savoir que ces traitements nécessitent une surveillance médicale étroite. Votre médecin vérifiera régulièrement l'efficacité du traitement et surveillera d'éventuels effets secondaires, notamment le risque d'infections graves [6,7].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque une étape importante avec l'arrivée de nouvelles options thérapeutiques. L'iptacopan (Fabhalta) vient d'obtenir son autorisation de mise sur le marché européenne pour le traitement du SHU atypique [1]. Ce médicament oral représente une révolution car il s'agit du premier traitement par voie orale disponible pour cette pathologie.
Contrairement aux anticorps monoclonaux qui nécessitent des perfusions hospitalières, l'iptacopan se prend sous forme de gélules à domicile. Cette innovation transforme littéralement la vie des patients en leur évitant les déplacements fréquents à l'hôpital [1,3].
Les essais cliniques récents montrent des résultats très encourageants. Une étude publiée en 2024 dans le Journal of the American Society of Nephrology démontre l'efficacité du ravulizumab sur le long terme, avec un excellent profil de sécurité [6]. Ces données renforcent la confiance dans les traitements actuels.
D'ailleurs, la recherche française n'est pas en reste. Le rapport RSE de Roche Pharma France 2024 souligne les investissements importants dans le développement de nouvelles thérapies pour les maladies rares [4]. Ces efforts portent notamment sur l'amélioration du suivi thérapeutique et la personnalisation des traitements [5].
Bon à savoir : plusieurs molécules sont actuellement en développement clinique. Ces futurs traitements pourraient offrir encore plus d'options aux patients, avec potentiellement moins d'effets secondaires et une efficacité renforcée [3,4].
Vivre au Quotidien avec le Syndrome Hémolytique et Urémique Atypique
Vivre avec un syndrome hémolytique et urémique atypique demande des ajustements, mais une vie normale reste tout à fait possible avec un traitement adapté. La clé réside dans l'organisation de votre quotidien autour de votre traitement et de votre suivi médical [10,11].
Si vous recevez des perfusions régulières, planifiez vos activités en tenant compte de ces rendez-vous. Beaucoup de patients organisent leurs perfusions le vendredi pour récupérer le week-end. D'autres préfèrent les programmer en milieu de semaine pour maintenir leur rythme professionnel [11].
L'arrivée des traitements oraux comme l'iptacopan change la donne. Vous pouvez désormais prendre votre traitement à domicile, ce qui simplifie considérablement l'organisation de votre vie quotidienne [1]. Cependant, il reste important de respecter scrupuleusement les horaires de prise.
Au niveau professionnel, la plupart des patients peuvent continuer à travailler normalement. Il est conseillé d'informer votre employeur de votre pathologie pour bénéficier d'aménagements si nécessaire. Certains patients négocient des horaires flexibles pour leurs rendez-vous médicaux [10,11].
Côté activité physique, aucune restriction particulière n'est généralement nécessaire une fois le traitement stabilisé. Écoutez votre corps et adaptez vos efforts selon votre forme du moment. Beaucoup de patients pratiquent régulièrement du sport sans problème [11].
Les Complications Possibles
Bien que les traitements modernes aient considérablement amélioré le pronostic, le syndrome hémolytique et urémique atypique peut entraîner plusieurs complications qu'il est important de connaître [9,10].
L'insuffisance rénale chronique représente la complication la plus fréquente. Environ 30 à 40% des patients développent une atteinte rénale persistante, nécessitant parfois une dialyse ou une transplantation rénale. Heureusement, un traitement précoce réduit significativement ce risque [9,10].
Les complications neurologiques peuvent survenir dans 10 à 15% des cas. Elles se manifestent par des troubles de la conscience, des convulsions, ou des accidents vasculaires cérébraux. Ces atteintes résultent de la formation de petits caillots dans les vaisseaux cérébraux [9].
Au niveau cardiaque, certains patients développent une cardiomyopathie ou des troubles du rythme. Ces complications sont généralement réversibles avec un traitement approprié, mais nécessitent une surveillance cardiologique régulière [10].
Il faut également mentionner les complications liées aux traitements eux-mêmes. Les inhibiteurs du complément augmentent le risque d'infections graves, particulièrement à méningocoques. C'est pourquoi une vaccination préventive est systématiquement recommandée avant de débuter le traitement [6,7].
Rassurez-vous : avec une prise en charge adaptée et un suivi régulier, la plupart de ces complications peuvent être prévenues ou traitées efficacement [9,10].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome hémolytique et urémique atypique s'est considérablement amélioré avec l'arrivée des inhibiteurs du complément. Avant ces traitements, la mortalité atteignait 25% et plus de la moitié des patients développaient une insuffisance rénale terminale [8,9].
Aujourd'hui, avec un traitement précoce et adapté, le taux de survie dépasse 95% à cinq ans. Cette amélioration spectaculaire témoigne de l'efficacité des thérapies modernes [6,7]. L'important est de débuter le traitement le plus rapidement possible après le diagnostic.
Concernant la fonction rénale, environ 70% des patients traités précocement conservent une fonction rénale normale ou quasi-normale. Chez ceux qui développent une insuffisance rénale, celle-ci est souvent moins sévère qu'auparavant [9,10].
Le pronostic dépend de plusieurs facteurs. L'âge au moment du diagnostic joue un rôle : les enfants et les jeunes adultes ont généralement un meilleur pronostic. La rapidité de prise en charge est également cruciale : plus le traitement est débuté tôt, meilleurs sont les résultats [8,9].
Il est important de comprendre que cette maladie nécessite un traitement à vie dans la plupart des cas. L'arrêt du traitement expose à un risque de rechute, parfois plus sévère que l'épisode initial. Cependant, avec un suivi régulier et un traitement bien conduit, la qualité de vie peut être excellente [6,7,10].
Peut-on Prévenir le Syndrome Hémolytique et Urémique Atypique ?
La prévention primaire du syndrome hémolytique et urémique atypique reste limitée car cette maladie résulte principalement d'anomalies génétiques. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de déclenchement chez les personnes prédisposées [8,10].
Si vous avez des antécédents familiaux de SHU atypique, un conseil génétique peut être utile. Cette consultation permet d'évaluer votre risque personnel et de discuter des mesures préventives adaptées à votre situation [8].
Pour les personnes porteuses d'une mutation connue, certaines précautions sont recommandées. Il est important de traiter rapidement toute infection, particulièrement respiratoire ou digestive. Une vaccination à jour, notamment contre la grippe et le pneumocoque, est également conseillée [10,11].
Chez les femmes porteuses d'une mutation, la grossesse nécessite une surveillance particulière. Un suivi spécialisé dès le début de la grossesse permet de détecter précocement d'éventuels signes de décompensation [8,10].
La prévention secondaire, c'est-à-dire éviter les rechutes, repose sur le respect scrupuleux du traitement. L'arrêt des inhibiteurs du complément expose à un risque de rechute dans 20 à 40% des cas, souvent plus sévère que l'épisode initial [6,7].
Enfin, une hygiène de vie équilibrée contribue au bien-être général : alimentation variée, activité physique régulière, gestion du stress, et évitement du tabac qui peut aggraver les problèmes vasculaires [10,11].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont émis des recommandations précises concernant la prise en charge du syndrome hémolytique et urémique atypique. La Haute Autorité de Santé (HAS) a récemment actualisé ses guidelines avec l'arrivée de nouveaux traitements [1,2].
Selon les recommandations officielles, tout diagnostic suspecté de SHU atypique doit faire l'objet d'une prise en charge en urgence dans un service spécialisé. Le délai entre les premiers symptômes et l'initiation du traitement influence directement le pronostic [2].
La HAS recommande l'utilisation des inhibiteurs du complément en première intention pour tous les patients diagnostiqués. L'éculizumab reste le traitement de référence, mais l'iptacopan représente désormais une alternative intéressante, particulièrement pour améliorer la qualité de vie [1].
Concernant le suivi, les autorités préconisent une surveillance multidisciplinaire associant néphrologue, hématologue et médecin traitant. Cette approche coordonnée garantit une prise en charge optimale de tous les aspects de la maladie [2,3].
Le ministère de la Santé insiste également sur l'importance de la déclaration des cas pour améliorer la surveillance épidémiologique. Cette démarche contribue à mieux comprendre l'évolution de la maladie en France [2].
Enfin, les recommandations soulignent l'importance de l'information des patients et de leur entourage. Une bonne compréhension de la maladie améliore l'observance thérapeutique et la qualité de vie [1,2,3].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs organismes peuvent vous accompagner dans votre parcours avec le syndrome hémolytique et urémique atypique. La Filière ORKiD (Organisation de la Recherche sur les Maladies Rares du Rein) coordonne la prise en charge des maladies rénales rares en France [10].
Cette filière regroupe les centres de référence et de compétence spécialisés dans votre pathologie. Elle propose des informations médicales fiables, des conseils pratiques, et facilite l'accès aux soins spécialisés sur tout le territoire français [10].
L'association Rare à l'Écoute offre un soutien psychologique et social aux patients atteints de maladies rares. Leurs bénévoles, souvent eux-mêmes patients ou proches de patients, comprennent les défis quotidiens liés à ces pathologies [11].
Au niveau européen, plusieurs organisations proposent des ressources en français. Elles organisent régulièrement des webinaires, des journées d'information, et facilitent les échanges entre patients de différents pays [10,11].
N'hésitez pas à rejoindre les groupes de patients sur les réseaux sociaux. Ces communautés virtuelles permettent d'échanger des conseils pratiques, de partager ses expériences, et de se sentir moins isolé face à la maladie.
Votre centre de référence peut également vous orienter vers des assistantes sociales spécialisées qui vous aideront dans vos démarches administratives : reconnaissance de handicap, aménagements professionnels, prise en charge des frais de transport [10].
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un syndrome hémolytique et urémique atypique nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre quotidien. Voici nos conseils basés sur l'expérience des patients et des professionnels de santé.
Tenez un carnet de suivi détaillé de vos symptômes, traitements et rendez-vous médicaux. Cette habitude facilite les consultations et permet de détecter rapidement d'éventuels changements dans votre état de santé [10,11].
Organisez vos rendez-vous médicaux à l'avance et préparez vos questions avant chaque consultation. N'hésitez pas à demander des explications si quelque chose n'est pas clair : votre compréhension de la maladie est essentielle pour un bon suivi [11].
Si vous recevez des perfusions, apportez de quoi vous occuper : livre, tablette, musique. Certains hôpitaux proposent des espaces confortables, mais il est toujours bon d'avoir ses propres distractions [11].
Informez votre entourage proche des signes d'alerte à surveiller. En cas d'urgence, ils pourront fournir des informations précieuses aux équipes médicales. Gardez toujours sur vous une carte mentionnant votre pathologie et vos traitements.
Côté alimentation, aucun régime spécifique n'est généralement nécessaire, mais une alimentation équilibrée soutient votre état général. Limitez le sel si vous avez des problèmes rénaux, et hydratez-vous suffisamment [10].
Enfin, n'oubliez pas de prendre soin de votre santé mentale. Cette maladie peut être source d'anxiété : n'hésitez pas à en parler à votre médecin ou à consulter un psychologue si nécessaire [11].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que vous soyez déjà diagnostiqué ou que vous présentiez des symptômes pour la première fois. La rapidité de prise en charge peut faire toute la différence dans l'évolution de la maladie [2,9].
Consultez en urgence si vous présentez simultanément une fatigue extrême, une pâleur marquée, et une diminution du volume des urines. Cette triade de symptômes peut signaler un épisode aigu nécessitant une prise en charge immédiate [2,9].
Si vous êtes déjà traité, surveillez attentivement tout changement dans votre état. Une fatigue inhabituelle, des maux de tête persistants, ou des troubles visuels peuvent indiquer une rechute ou une complication [9,10].
Les signes infectieux méritent également une attention particulière chez les patients traités par inhibiteurs du complément. Fièvre, frissons, ou tout symptôme évoquant une infection doivent vous amener à consulter rapidement [6,7].
N'attendez jamais pour consulter si vous présentez des troubles neurologiques : confusion, convulsions, troubles de la parole, ou perte de conscience. Ces symptômes peuvent signaler une atteinte cérébrale nécessitant une prise en charge d'urgence [9].
En cas de doute, contactez toujours votre équipe médicale. Il vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté d'une complication. Votre centre de référence dispose généralement d'un numéro d'urgence pour les patients suivis [10].
Questions Fréquentes
Le syndrome hémolytique et urémique atypique est-il héréditaire ?Oui, dans environ 60% des cas, cette maladie est liée à des mutations génétiques héréditaires. Cependant, avoir une mutation ne signifie pas automatiquement développer la maladie [8].
Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Il n'existe pas de guérison définitive, mais les traitements actuels permettent de contrôler efficacement la maladie. La plupart des patients mènent une vie normale avec leur traitement [6,7].
Les traitements ont-ils des effets secondaires importants ?
Les inhibiteurs du complément augmentent le risque d'infections, particulièrement à méningocoques. Une vaccination préventive est systématiquement réalisée. Les autres effets secondaires sont généralement mineurs [6,7].
Peut-on avoir des enfants avec cette maladie ?
Oui, mais la grossesse nécessite une surveillance spécialisée car elle peut déclencher une rechute. Un suivi multidisciplinaire permet généralement de mener à bien la grossesse [8,10].
Le nouveau traitement oral est-il aussi efficace que les perfusions ?
Les études montrent que l'iptacopan (traitement oral) est aussi efficace que les traitements par perfusion, avec l'avantage d'une prise à domicile [1].
Combien coûtent ces traitements ?
Ces médicaments sont très coûteux (plusieurs centaines de milliers d'euros par an), mais ils sont intégralement pris en charge par l'Assurance Maladie dans le cadre de l'ALD [1,2].
Questions Fréquentes
Le syndrome hémolytique et urémique atypique est-il héréditaire ?
Oui, dans environ 60% des cas, cette maladie est liée à des mutations génétiques héréditaires. Cependant, avoir une mutation ne signifie pas automatiquement développer la maladie.
Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Il n'existe pas de guérison définitive, mais les traitements actuels permettent de contrôler efficacement la maladie. La plupart des patients mènent une vie normale avec leur traitement.
Les traitements ont-ils des effets secondaires importants ?
Les inhibiteurs du complément augmentent le risque d'infections, particulièrement à méningocoques. Une vaccination préventive est systématiquement réalisée. Les autres effets secondaires sont généralement mineurs.
Peut-on avoir des enfants avec cette maladie ?
Oui, mais la grossesse nécessite une surveillance spécialisée car elle peut déclencher une rechute. Un suivi multidisciplinaire permet généralement de mener à bien la grossesse.
Le nouveau traitement oral est-il aussi efficace que les perfusions ?
Les études montrent que l'iptacopan (traitement oral) est aussi efficace que les traitements par perfusion, avec l'avantage d'une prise à domicile.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] FABHALTA (iptacopan). HAS. 2024-2025.Lien
- [2] Syndrome hémolytique et urémique (SHU). sante.gouv.fr. 2024-2025.Lien
- [3] Syndrome hémolytique et urémique (SHU). Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Rapport RSE Roche Pharma France 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Suivi thérapeutique pharmacologique des anticorps monoclonaux. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] Ravulizumab in Atypical Hemolytic Uremic Syndrome: Final Results. JASN 2024.Lien
- [7] Ravulizumab in Atypical Hemolytic Uremic Syndrome: An Open-Label Study. Science Direct 2024.Lien
- [8] MS Meuleman, S Chauvet. Syndrome hémolytique et urémique atypique: aspects génétiques et physiopathologiques. La Presse Médicale Formation 2022.Lien
- [9] Syndrome hémolytique et urémique (SHU). MSD Manuals.Lien
- [10] Syndrome hémolytique et urémique atypique - Filière ORKiD.Lien
- [11] Syndrome Hémolytique et Urémique atypique. Rare à l'Écoute.Lien
Publications scientifiques
- Syndrome hémolytique et urémique atypique: aspects génétiques et physiopathologiques (2022)1 citations
Ressources web
- Syndrome hémolytique et urémique (SHU) (msdmanuals.com)
Le diagnostic est basé sur les symptômes et les résultats d'analyses de sang de la personne. Le traitement du SHU consiste à soutenir les fonctions essentielles ...
- Syndrome hémolytique et urémique atypique - Filière ORKiD (filiereorkid.com)
22 mai 2018 — Syndrome hémolytique et urémique atypique · d'une anémie hémolytique avec présence de schizocytes (débris de globules rouges fragmentés) · d'une ...
- Syndrome Hémolytique et Urémique atypique (rarealecoute.com)
1 déc. 2021 — Le SHU atypique est une maladie rare qui associe une anémie hémolytique mécanique, une thrombopénie périphérique et une insuffisance rénale ...
- Syndrome hémolytique et urémique (msdmanuals.com)
Le syndrome hémolytique et urémique est un trouble aigu fulminant caractérisé par une thrombopénie, une anémie hémolytique microangiopathique et une lésion ...
- Syndrome hémolytique et urémique atypique (orpha.net)
La maladie peut se manifester à tout âge par une anémie hémolytique microangiopathique non immune d'apparition aiguë, une thrombocytopénie et une insuffisance ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.