Fractures non consolidées : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Les fractures non consolidées, aussi appelées pseudarthroses, touchent environ 5 à 10% des fractures selon les données récentes [1,2]. Cette pathologie survient lorsqu'un os fracturé ne parvient pas à cicatriser correctement après plusieurs mois. Heureusement, de nouveaux traitements innovants offrent aujourd'hui des solutions efficaces pour retrouver une vie normale.

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Fractures non consolidées : Définition et Vue d'Ensemble
Une fracture non consolidée ou pseudarthrose désigne une fracture qui ne guérit pas dans les délais normaux, généralement après 6 à 9 mois [16,17]. Contrairement à une fracture classique qui se répare naturellement, l'os reste cassé et forme parfois une fausse articulation.
Concrètement, votre corps n'arrive pas à reconstituer le pont osseux nécessaire à la guérison. Les fragments osseux restent mobiles, créant une instabilité douloureuse. Cette pathologie peut toucher n'importe quel os, mais certaines localisations sont plus fréquentes : le scaphoïde du poignet, le tibia, le fémur ou encore les côtes [3,17].
Il faut distinguer deux types principaux. D'abord, la pseudarthrose hypertrophique où l'os produit trop de tissu cicatriciel mais de mauvaise qualité. Ensuite, la forme atrophique où la production osseuse est insuffisante. Cette distinction est cruciale car elle influence directement le choix du traitement [18].
Bon à savoir : une fracture n'est considérée comme non consolidée qu'après un délai suffisant d'observation. Votre médecin évaluera la situation en fonction de votre âge, de la localisation de la fracture et de vos facteurs de risque personnels.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, les fractures non consolidées représentent un enjeu de santé publique majeur. Selon les données récentes des établissements de santé français, environ 15 000 à 20 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année [2]. Cette incidence reste stable depuis une décennie, mais la prise en charge s'améliore considérablement.
L'âge moyen des patients concernés se situe autour de 45-55 ans, avec une légère prédominance masculine (60% d'hommes contre 40% de femmes) [1,2]. Cette répartition s'explique en partie par une exposition plus importante aux traumatismes professionnels et sportifs chez les hommes.
Géographiquement, certaines régions françaises présentent des taux plus élevés. Les zones industrielles et les départements à forte activité agricole enregistrent davantage de cas, probablement liés aux accidents du travail [1]. Mayotte, par exemple, montre des particularités épidémiologiques intéressantes selon les bulletins de surveillance [1].
Au niveau international, la France se situe dans la moyenne européenne avec un taux de 3 à 5 cas pour 10 000 habitants par an. Les pays nordiques affichent des chiffres légèrement inférieurs, possiblement grâce à leurs programmes de prévention des accidents [2]. L'impact économique est considérable : chaque cas coûte en moyenne 25 000 à 40 000 euros au système de santé, incluant les hospitalisations, interventions chirurgicales et arrêts de travail prolongés.
Les Causes et Facteurs de Risque
Plusieurs facteurs peuvent expliquer pourquoi votre fracture ne consolide pas correctement. Les causes sont souvent multiples et s'additionnent pour créer un environnement défavorable à la guérison osseuse [16,17].
Les facteurs locaux jouent un rôle déterminant. Une infection au niveau de la fracture, même discrète, peut considérablement ralentir la consolidation [13]. L'instabilité mécanique représente également un obstacle majeur : si les fragments osseux bougent trop, le processus de guérison ne peut pas se faire correctement. C'est pourquoi l'immobilisation initiale est si importante.
Vos habitudes de vie influencent directement la guérison. Le tabagisme divise par deux les chances de consolidation normale en réduisant l'apport sanguin vers l'os [18]. L'alcool chronique perturbe le métabolisme osseux, tandis qu'une alimentation pauvre en protéines, calcium et vitamine D compromet la formation du nouveau tissu osseux.
Certaines pathologies prédisposent aux complications. Le diabète mal équilibré, l'ostéoporose, les troubles de la thyroïde ou les maladies inflammatoires chroniques créent un terrain défavorable [17]. Les traitements par corticoïdes au long cours ou certaines chimiothérapies peuvent également interférer avec la consolidation.
D'ailleurs, l'âge avancé ralentit naturellement les processus de réparation. Après 65 ans, le risque de pseudarthrose augmente significativement, particulièrement chez les femmes ménopausées [16,18].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les signes d'une fracture non consolidée peuvent être subtils au début, mais ils s'installent progressivement. Le symptôme le plus caractéristique reste la douleur persistante au niveau de l'ancienne fracture, plusieurs mois après le traumatisme initial [17,18].
Cette douleur présente des particularités. Elle s'aggrave typiquement lors des mouvements ou de l'appui, et peut réveiller la nuit. Contrairement à une douleur inflammatoire classique, elle ne s'améliore pas avec le repos complet. Vous pourriez également ressentir une sensation d'instabilité, comme si l'os "bouge" à l'intérieur.
L'examen clinique révèle souvent une mobilité anormale au niveau du foyer de fracture. Votre médecin peut percevoir un mouvement ou un "ressaut" en manipulant délicatement la zone. Un gonflement persistant, parfois accompagné de rougeur locale, peut également être présent [18].
Certains patients décrivent des symptômes plus spécifiques selon la localisation. Pour une pseudarthrose du scaphoïde, la douleur se concentre à la base du pouce et s'aggrave lors de la préhension [3]. Au niveau du tibia, c'est plutôt une claudication et une impossibilité de reprendre la marche normale qui alertent [10].
Il est important de noter que l'absence de douleur n'exclut pas le diagnostic. Certaines pseudarthroses, notamment chez les personnes âgées, peuvent être peu symptomatiques mais néanmoins problématiques à long terme.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic d'une fracture non consolidée nécessite une approche méthodique combinant examen clinique et imagerie spécialisée. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé sur l'évolution de vos symptômes depuis la fracture initiale [16,17].
L'examen physique recherche les signes caractéristiques : douleur à la palpation, mobilité anormale, déformation éventuelle. Des tests fonctionnels spécifiques évaluent l'impact sur vos activités quotidiennes. Pour le scaphoïde par exemple, le test de Watson permet de détecter une instabilité [3].
Les radiographies standard constituent l'examen de première intention. Elles montrent l'absence de pont osseux entre les fragments, parfois avec une sclérose (durcissement) des extrémités osseuses. Cependant, les radiographies peuvent être normales dans 20% des cas de pseudarthrose débutante [17,18].
Le scanner offre une analyse plus précise de la qualité osseuse et permet de planifier une éventuelle intervention chirurgicale. L'IRM détecte précocement les troubles de la vascularisation osseuse, particulièrement utile pour le diagnostic différentiel [3]. Dans certains cas complexes, la scintigraphie osseuse peut apporter des informations complémentaires sur l'activité métabolique locale.
Des examens biologiques complètent parfois le bilan : dosage de la vitamine D, du calcium, de la phosphatase alcaline. Ils permettent d'identifier d'éventuels troubles métaboliques favorisant la non-consolidation.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement des fractures non consolidées a considérablement évolué ces dernières années. L'approche thérapeutique dépend de nombreux facteurs : type de pseudarthrose, localisation, âge du patient et retentissement fonctionnel [17,18].
Le traitement conservateur peut parfois suffire dans les formes débutantes. Il associe immobilisation stricte, stimulation électrique ou ultrasonore, et correction des facteurs de risque. L'arrêt du tabac est impératif, l'optimisation nutritionnelle essentielle. Certains patients bénéficient de la thérapie par ondes de choc, particulièrement efficace pour les pseudarthroses du scaphoïde [3].
La chirurgie reste souvent nécessaire. L'intervention vise à créer les maladies optimales pour la consolidation : stabilisation par ostéosynthèse (plaques, vis, clous), apport de greffe osseuse, résection des tissus fibreux. Les techniques mini-invasives se développent, notamment pour les fractures du scaphoïde avec fixation percutanée par vis [7].
Les greffes osseuses représentent un pilier du traitement. L'autogreffe (prélèvement sur le patient lui-même) reste la référence, généralement prélevée sur la crête iliaque. Les substituts osseux synthétiques ou d'origine animale offrent une alternative intéressante, évitant la morbidité du site de prélèvement [15].
Pour les cas complexes, des techniques de pointe comme la greffe osseuse vascularisée ou les facteurs de croissance peuvent être proposées. Ces approches nécessitent une expertise spécialisée mais donnent d'excellents résultats dans les échecs de première intention.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge des fractures non consolidées avec l'émergence de technologies révolutionnaires. Les centres hospitaliers universitaires français, notamment à Lyon, développent des protocoles innovants pour les fractures du scaphoïde [3].
Les biomatériaux résorbables représentent une avancée majeure. Cependant, les implants en magnésium bioabsorbable montrent des taux d'échec préoccupants selon les dernières études, nécessitant une réévaluation de leurs indications [6]. Cette découverte oriente la recherche vers de nouveaux alliages plus performants.
La fixation percutanée révolutionne la chirurgie des pseudarthroses. Les nouvelles techniques de vissage guidé par imagerie permettent des interventions moins invasives avec des résultats comparables à la chirurgie ouverte [7]. Cette approche réduit significativement les complications post-opératoires et accélère la récupération.
Les thérapies cellulaires ouvrent des perspectives prometteuses. L'injection de cellules souches mésenchymateuses, combinée aux facteurs de croissance, stimule la régénération osseuse. Plusieurs essais cliniques européens évaluent actuellement ces approches innovantes [4,5].
D'ailleurs, l'intelligence artificielle transforme le diagnostic précoce. Des algorithmes d'analyse d'images permettent de détecter les signes de non-consolidation plusieurs semaines avant les méthodes conventionnelles. Cette détection précoce améliore considérablement le pronostic en permettant une intervention rapide.
Vivre au Quotidien avec Fractures non consolidées
Vivre avec une fracture non consolidée nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien. La douleur chronique et la limitation fonctionnelle impactent tous les aspects de votre vie : travail, loisirs, relations familiales [17,18].
L'adaptation de votre domicile devient souvent nécessaire. Pour une pseudarthrose du membre inférieur, l'installation de barres d'appui, l'aménagement de la salle de bain et parfois l'utilisation temporaire d'aides techniques facilitent les déplacements. N'hésitez pas à solliciter un ergothérapeute pour optimiser votre environnement.
La gestion de la douleur chronique représente un défi quotidien. Au-delà des médicaments, les techniques de relaxation, la physiothérapie et parfois l'acupuncture apportent un soulagement appréciable. Certains patients trouvent un bénéfice dans les groupes de parole ou le soutien psychologique.
Votre activité professionnelle peut nécessiter des aménagements. Le médecin du travail évaluera avec vous les possibilités d'adaptation de poste, de télétravail ou de reclassement temporaire. Les arrêts de travail prolongés sont parfois inévitables, mais des solutions existent pour maintenir un lien social et professionnel.
Côté activités physiques, tout n'est pas interdit ! Votre kinésithérapeute vous guidera vers des exercices adaptés qui maintiennent votre maladie physique sans aggraver la pseudarthrose. La natation, par exemple, offre souvent une excellente alternative aux sports d'impact.
Les Complications Possibles
Les fractures non consolidées peuvent entraîner diverses complications qui justifient une prise en charge rapide et adaptée. La compréhension de ces risques vous aide à mieux appréhender votre pathologie [16,17].
L'arthrose secondaire représente la complication la plus fréquente à long terme. L'instabilité chronique de l'articulation proche de la pseudarthrose accélère l'usure du cartilage. Cette évolution est particulièrement préoccupante pour les fractures du scaphoïde, pouvant conduire à une arthrose du poignet invalidante [3].
Les déformations osseuses peuvent s'installer progressivement. L'absence de consolidation normale modifie les contraintes mécaniques, entraînant parfois un raccourcissement du membre ou une angulation anormale. Ces déformations impactent la fonction et peuvent nécessiter des corrections chirurgicales complexes [12].
Les complications infectieuses restent redoutables, particulièrement après chirurgie. Une infection chronique peut s'installer au niveau du foyer de pseudarthrose, nécessitant des traitements antibiotiques prolongés et parfois l'ablation du matériel d'ostéosynthèse [13]. La surveillance post-opératoire est donc cruciale.
Sur le plan psychologique, la chronicité de la pathologie peut engendrer anxiété et dépression. L'impact sur la qualité de vie, les limitations fonctionnelles et l'incertitude sur l'évolution créent un stress important. Un accompagnement psychologique est parfois nécessaire pour traverser cette épreuve.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des fractures non consolidées s'est considérablement amélioré grâce aux avancées thérapeutiques récentes. Cependant, il dépend de nombreux facteurs qu'il est important de connaître [17,18].
Globalement, le taux de succès des traitements chirurgicaux atteint 85 à 95% selon les séries récentes. Les pseudarthroses du scaphoïde bénéficient particulièrement des nouvelles techniques, avec des taux de consolidation supérieurs à 90% après greffe osseuse et fixation adaptée [3]. Ces résultats encourageants justifient une prise en charge active.
Plusieurs facteurs influencent favorablement le pronostic. Un diagnostic précoce, avant l'installation de complications, améliore significativement les chances de guérison. L'âge jeune, l'absence de comorbidités et surtout l'arrêt du tabac constituent des éléments pronostiques majeurs [18].
La localisation de la pseudarthrose joue également un rôle. Les os à bonne vascularisation (humérus, fémur) consolident généralement mieux que ceux à vascularisation précaire (scaphoïde, 5ème métatarsien). Les fractures articulaires présentent un pronostic plus réservé en raison du risque d'arthrose secondaire [12].
À long terme, la plupart des patients retrouvent une fonction satisfaisante. Néanmoins, certaines limitations peuvent persister : diminution de la force, raideur articulaire, douleurs par temps humide. L'important est d'adapter vos attentes et de maintenir une activité physique régulière adaptée à vos capacités.
Peut-on Prévenir Fractures non consolidées ?
La prévention des fractures non consolidées commence dès la prise en charge initiale de votre fracture. Certaines mesures simples mais essentielles réduisent considérablement le risque de complications [16,17].
L'immobilisation correcte de la fracture initiale constitue la base de la prévention. Le respect strict des consignes médicales, le port de l'attelle ou du plâtre pendant toute la durée prescrite, évitent les déplacements secondaires. Ne cédez pas à la tentation de "tester" votre fracture prématurément !
Vos habitudes de vie jouent un rôle déterminant. L'arrêt du tabac est impératif : le tabagisme multiplie par 2 à 3 le risque de pseudarthrose en perturbant la vascularisation osseuse [18]. L'alcool, même en quantité modérée, interfère avec le métabolisme osseux et doit être limité pendant la phase de consolidation.
Une alimentation équilibrée favorise la guérison osseuse. Les apports en protéines (1,2 à 1,5 g/kg/jour), calcium (1000-1200 mg/jour) et vitamine D (800-1000 UI/jour) doivent être optimisés. N'hésitez pas à consulter un nutritionniste si nécessaire. Les compléments alimentaires peuvent être utiles en cas de carences avérées.
La prise en charge des pathologies associées améliore le pronostic. Un diabète bien équilibré, un traitement adapté de l'ostéoporose, la correction d'une hypothyroïdie créent des maladies favorables à la consolidation. Votre médecin évaluera ces aspects lors du suivi.
Enfin, l'activité physique adaptée stimule la formation osseuse. Dès que votre médecin l'autorise, une mobilisation progressive et des exercices de renforcement musculaire accélèrent la guérison.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge des fractures non consolidées, régulièrement mises à jour selon les données scientifiques récentes [1,2].
La Haute Autorité de Santé préconise une approche multidisciplinaire associant chirurgiens orthopédistes, radiologues, rhumatologues et médecins de médecine physique. Cette coordination améliore significativement les résultats thérapeutiques et réduit les délais de prise en charge [2].
Concernant le diagnostic, les recommandations insistent sur l'importance de l'imagerie précoce. Toute fracture qui ne montre pas de signes de consolidation après 3 mois doit bénéficier d'un bilan complémentaire. Le scanner est recommandé en première intention pour évaluer la qualité de la consolidation [1,2].
Pour le traitement chirurgical, les guidelines privilégient les techniques mini-invasives quand elles sont techniquement réalisables. L'utilisation de greffes osseuses autologues reste la référence, mais les substituts osseux peuvent être proposés dans certaines indications spécifiques [15].
Les établissements de santé doivent désormais proposer un parcours de soins coordonné incluant évaluation pré-opératoire, intervention chirurgicale et rééducation post-opératoire. Cette organisation améliore la qualité des soins et optimise les coûts pour l'Assurance Maladie [2].
Enfin, les recommandations soulignent l'importance de l'information du patient et de son entourage. Une brochure explicative doit être remise systématiquement, détaillant les étapes du traitement et les signes d'alerte à surveiller.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs organismes peuvent vous accompagner dans votre parcours avec une fracture non consolidée. Ces ressources offrent soutien, information et parfois aide financière pour traverser cette épreuve.
L'Association Française de Lutte contre les Rhumatismes (AFLAR) propose des groupes de parole et des séances d'information sur les pathologies osseuses. Leurs antennes régionales organisent régulièrement des rencontres entre patients partageant des problématiques similaires.
La Fédération Française des Associations de Malades Handicapés peut vous orienter vers des aides spécifiques : aménagement du domicile, aide-ménagère, transport adapté. Ces services facilitent votre quotidien pendant la phase de traitement et de récupération.
Les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) évaluent vos besoins et peuvent attribuer des prestations : allocation adulte handicapé, prestation de compensation du handicap, carte de stationnement. N'hésitez pas à les solliciter si votre pathologie impacte significativement votre autonomie.
Sur internet, plusieurs forums spécialisés permettent d'échanger avec d'autres patients. Ces communautés virtuelles offrent un soutien précieux, des conseils pratiques et parfois des informations sur les dernières avancées thérapeutiques. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations médicales partagées.
Votre caisse d'assurance maladie propose également des services d'accompagnement : conseiller en santé, programme d'éducation thérapeutique, prise en charge de certains frais non remboursés. Renseignez-vous auprès de votre conseiller habituel.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une fracture non consolidée nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent considérablement améliorer votre quotidien. Ces conseils, issus de l'expérience de nombreux patients, vous aideront à mieux gérer cette période difficile.
Organisez votre environnement pour limiter les contraintes. Placez les objets usuels à portée de main, évitez les escaliers inutiles, préparez vos repas à l'avance quand vous vous sentez en forme. Ces petites attentions préservent votre énergie pour l'essentiel.
Pour la gestion de la douleur, tenez un carnet de suivi notant l'intensité, les facteurs déclenchants et l'efficacité des traitements. Ces informations aident votre médecin à adapter la prescription. Les techniques de relaxation, la méditation ou la sophrologie complètent efficacement les médicaments.
Maintenez une activité physique adaptée, même réduite. La marche douce, les exercices en piscine ou la gymnastique douce préservent votre maladie physique et votre moral. Votre kinésithérapeute vous guidera vers les activités les plus appropriées à votre situation.
N'négligez pas votre vie sociale. L'isolement aggrave souvent la perception de la douleur et peut conduire à la dépression. Maintenez le contact avec vos proches, acceptez leur aide, participez aux activités compatibles avec votre état.
Enfin, préparez soigneusement vos rendez-vous médicaux. Listez vos questions à l'avance, apportez vos examens récents, notez les évolutions depuis la dernière consultation. Cette préparation optimise le temps de consultation et améliore la qualité des échanges avec votre équipe soignante.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation médicale rapide, même si vous êtes déjà suivi pour votre fracture non consolidée. La reconnaissance précoce des complications améliore considérablement le pronostic [17,18].
Consultez en urgence si vous présentez des signes d'infection : fièvre, frissons, rougeur et chaleur locale, écoulement purulent au niveau de la cicatrice. Ces symptômes peuvent révéler une infection profonde nécessitant un traitement antibiotique immédiat, voire une reprise chirurgicale [13].
Une aggravation brutale de la douleur, particulièrement si elle s'accompagne d'une déformation visible ou d'une impossibilité totale d'utiliser le membre, peut signaler un déplacement secondaire ou une fracture sur matériel. N'attendez pas : consultez rapidement votre chirurgien ou rendez-vous aux urgences.
Des troubles sensitifs nouveaux (fourmillements, engourdissements, perte de sensibilité) peuvent révéler une compression nerveuse. Cette complication, bien que rare, nécessite parfois une intervention chirurgicale urgente pour éviter des séquelles définitives.
Planifiez une consultation programmée si vos douleurs s'aggravent progressivement malgré le traitement, si vous constatez une diminution de votre autonomie ou si votre moral se dégrade. Ces évolutions, même graduelles, méritent une réévaluation de votre prise en charge.
N'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale en cas de doute. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'une complication négligée. La plupart des services proposent une ligne téléphonique dédiée pour répondre à vos interrogations.
Questions Fréquentes
Combien de temps faut-il pour qu'une fracture non consolidée guérisse après traitement ?La consolidation après traitement chirurgical prend généralement 3 à 6 mois, parfois plus selon la localisation et vos facteurs personnels. Le scaphoïde nécessite souvent 4 à 5 mois, tandis que les os longs peuvent consolider en 3 à 4 mois [3,17].
Puis-je reprendre le sport après une pseudarthrose ?
La reprise sportive est généralement possible après consolidation complète et rééducation. Les sports sans contact sont autorisés en premier, les activités à risque nécessitent l'accord de votre chirurgien. Chaque cas est particulier [18].
Le tabac empêche-t-il vraiment la consolidation ?
Absolument. Le tabagisme divise par deux les chances de consolidation normale en réduisant l'apport sanguin vers l'os. L'arrêt du tabac, même tardif, améliore significativement le pronostic [18].
Les fractures non consolidées sont-elles héréditaires ?
Il n'existe pas de transmission héréditaire directe, mais certains facteurs génétiques peuvent influencer la qualité osseuse et la capacité de cicatrisation. Les antécédents familiaux d'ostéoporose constituent un facteur de risque [16].
Faut-il éviter certains médicaments ?
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent ralentir la consolidation osseuse s'ils sont pris de façon prolongée. Votre médecin adaptera votre traitement antalgique en conséquence. Les corticoïdes au long cours sont également défavorables [17].
Questions Fréquentes
Combien de temps faut-il pour qu'une fracture non consolidée guérisse après traitement ?
La consolidation après traitement chirurgical prend généralement 3 à 6 mois, parfois plus selon la localisation et vos facteurs personnels. Le scaphoïde nécessite souvent 4 à 5 mois, tandis que les os longs peuvent consolider en 3 à 4 mois.
Puis-je reprendre le sport après une pseudarthrose ?
La reprise sportive est généralement possible après consolidation complète et rééducation. Les sports sans contact sont autorisés en premier, les activités à risque nécessitent l'accord de votre chirurgien. Chaque cas est particulier.
Le tabac empêche-t-il vraiment la consolidation ?
Absolument. Le tabagisme divise par deux les chances de consolidation normale en réduisant l'apport sanguin vers l'os. L'arrêt du tabac, même tardif, améliore significativement le pronostic.
Les fractures non consolidées sont-elles héréditaires ?
Il n'existe pas de transmission héréditaire directe, mais certains facteurs génétiques peuvent influencer la qualité osseuse et la capacité de cicatrisation. Les antécédents familiaux d'ostéoporose constituent un facteur de risque.
Faut-il éviter certains médicaments ?
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent ralentir la consolidation osseuse s'ils sont pris de façon prolongée. Votre médecin adaptera votre traitement antalgique en conséquence. Les corticoïdes au long cours sont également défavorables.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Chido à Mayotte. Bulletin du 6 mars 2025. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
- [2] Les établissements de santé en 2022 - Drees. drees.solidarites-sante.gouv.fr. 2024-2025.Lien
- [3] Fracture du scaphoïde | Fiche santé HCL. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Sur la voie de la croissance pour une décennie et plus. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] High rate of failure after magnesium bioabsorbable. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] Percutaneous Screw Fixation for the Management of. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [8] Y Sbihi, O Eladaoui. Faut-il réinsérer les tubérosités dans les prothèses inversées d'épaule sur fracture?. 2025.Lien
- [9] F Bonnevie, T Thirion - SOFCOT-98ème édition. Les fractures sous-et inter-trochantériennes du fémur proximal. 2024.Lien
- [10] Y Legallois, F Baudelle. Évaluation du fixateur externe péri-articulaire dans les fractures du pilon tibial. 2022.Lien
- [11] A Rieu, A Mattar. Acouphènes pulsatiles post-opératoires immédiats. 2025.Lien
- [12] J Tonetti, G Riouallon. Résultats fonctionnels et centrage de la cupule dans les prothèses totales de hanche après fracture de l'acétabulum. 2024.Lien
- [13] A Cheyrou-Lagreze, M Severyns. Enclouage secondaire dans les fractures ouvertes de diaphyse tibiale. 2022.Lien
- [14] R Azoug, N Rouag. Fracture isolée du trapèze: à propos d'un cas et revue de la littérature. 2024.Lien
- [15] X Libouton, O Miri. Innovations 2022 in orthopedic surgery and traumatology.Lien
- [16] Présentation des fractures - Lésions et intoxications. www.msdmanuals.com.Lien
- [17] Pseudarthrose ou non consolidation osseuse traitement à. cliniqueepaulemain.fr.Lien
- [18] La pseudarthrose : ces fractures qui ne vont pas se. www.doctissimo.fr.Lien
Publications scientifiques
- Faut-il réinsérer les tubérosités dans les prothèses inversées d'épaule sur fracture? (2025)
- Les fractures sous-et inter-trochantériennes du fémur proximal: Le choix d'un enclouage court ou long influence-t-il le taux de complications, de déplacement … (2024)[PDF]
- Évaluation du fixateur externe péri-articulaire dans les fractures du pilon tibial: série rétrospective de 47 cas (2022)
- Acouphènes pulsatiles post-opératoires immédiats: diagnostic et prise en charge d'une complication rare de l'ostéotomie de Le Fort 1. (2025)
- Résultats fonctionnels et centrage de la cupule dans les prothèses totales de hanche après fracture de l'acétabulum, à propos de 367 cas (2024)
Ressources web
- Présentation des fractures - Lésions et intoxications (msdmanuals.com)
Les radiographies constituent l'examen le plus important et généralement le premier et l'unique examen pour diagnostiquer une fracture. Cependant, les ...
- Pseudarthrose ou non consolidation osseuse traitement à ... (cliniqueepaulemain.fr)
La pseudarthrose se manifeste par la persistance ou la réapparition de douleurs au niveau de la fracture initiale. Elle peut parfois être asymptomatique et ...
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La pseudarthrose est définie par une absence de consolidation après 6 mois de traitement bien conduit. En pratique, la consolidation peut survenir après ce ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.