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Fièvre Chikungunya : Symptômes, Traitement et Prévention - Guide Complet 2025

Fièvre chikungunya

La fièvre chikungunya est une maladie virale transmise par les moustiques qui touche des millions de personnes dans le monde. Cette pathologie, longtemps confinée aux régions tropicales, s'étend désormais en Europe avec des cas autochtones en France. Caractérisée par des douleurs articulaires intenses et une fièvre élevée, elle nécessite une prise en charge adaptée. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs.

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Fièvre chikungunya : Définition et Vue d'Ensemble

Le chikungunya est une maladie virale causée par le virus CHIKV, appartenant à la famille des Togaviridae [14]. Son nom provient d'un mot makondé signifiant "celui qui marche courbé", en référence aux douleurs articulaires caractéristiques qu'elle provoque.

Cette arbovirose se transmet exclusivement par la piqûre de moustiques infectés, principalement Aedes aegypti et Aedes albopictus [3]. Contrairement à d'autres maladies vectorielles, le chikungunya ne se transmet pas d'humain à humain, sauf dans de très rares cas de transmission materno-fœtale [13].

La pathologie se caractérise par trois phases distinctes : la phase aiguë (1-10 jours), la phase subaiguë (10 jours à 3 mois) et parfois une phase chronique qui peut durer plusieurs années [16]. D'ailleurs, c'est cette évolution en phases qui rend le diagnostic et le traitement parfois complexes.

Bon à savoir : le virus du chikungunya a été identifié pour la première fois en Tanzanie en 1952. Depuis, il a causé de nombreuses épidémies dans le monde, touchant particulièrement l'océan Indien, l'Asie du Sud-Est et plus récemment les Amériques [6].

Épidémiologie en France et dans le Monde

L'épidémiologie du chikungunya en France a considérablement évolué ces dernières années. Selon les données de Santé publique France, on observe une "hausse de la fréquence et de l'intensité des épisodes autochtones" entre 2006 et 2024 [8]. Cette tendance inquiétante s'explique par l'implantation progressive du moustique tigre sur le territoire français.

En 2024, la France métropolitaine a enregistré ses premiers cas autochtones significatifs de chikungunya, marquant un tournant épidémiologique majeur [2,3]. Les régions les plus touchées sont le Sud-Est, la région PACA et l'Occitanie, où le moustique Aedes albopictus est désormais bien établi.

Au niveau mondial, l'Organisation mondiale de la santé estime que le chikungunya touche entre 3 et 5 millions de personnes chaque année [6]. Les épidémies les plus importantes ont eu lieu dans l'océan Indien (2005-2006), en Asie du Sud-Est et plus récemment dans les Caraïbes et les Amériques (2013-2014).

Concrètement, le risque d'épidémie en France métropolitaine augmente chaque année. Les autorités sanitaires ont donc renforcé leur surveillance, notamment avec le lancement d'un système de surveillance renforcée en 2025 [2]. Cette surveillance concerne particulièrement les départements où le moustique tigre est implanté, soit désormais plus de 70 départements français.

Les Causes et Facteurs de Risque

Le virus chikungunya appartient au genre Alphavirus et se transmet exclusivement par la piqûre de moustiques femelles infectés [14]. Les deux espèces vectrices principales sont Aedes aegypti, présent dans les zones tropicales, et Aedes albopictus (moustique tigre), qui s'adapte aux climats tempérés [7].

Plusieurs facteurs augmentent le risque de transmission. D'abord, les maladies climatiques : les moustiques se reproduisent plus facilement par temps chaud et humide. Ensuite, l'urbanisation et la densité de population favorisent la propagation du virus [9]. Les voyages internationaux jouent également un rôle crucial dans la dissémination mondiale de la maladie.

Certaines personnes présentent des facteurs de risque particuliers. Les personnes âgées de plus de 65 ans développent plus souvent des formes chroniques [16]. Les femmes enceintes peuvent transmettre le virus à leur bébé, particulièrement en fin de grossesse [13]. Enfin, les personnes immunodéprimées ou souffrant de maladies chroniques sont plus susceptibles de développer des complications.

Il est important de noter que contrairement à la dengue, il n'existe qu'un seul sérotype du virus chikungunya. Cela signifie qu'une infection confère normalement une immunité à vie, ce qui est plutôt rassurant [15].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes du chikungunya apparaissent généralement 4 à 7 jours après la piqûre infectante, mais cette période peut varier de 1 à 12 jours [14]. La maladie débute brutalement, souvent comme un "coup de tonnerre dans un ciel serein".

La fièvre élevée (souvent supérieure à 39°C) constitue le premier signe, accompagnée de frissons intenses. Mais ce qui caractérise vraiment le chikungunya, ce sont les douleurs articulaires (arthralgies) extrêmement intenses, touchant principalement les poignets, chevilles, genoux et petites articulations des mains et pieds [16].

D'autres symptômes fréquents incluent des maux de tête sévères, des douleurs musculaires, une fatigue intense et parfois une éruption cutanée [15]. Cette éruption, quand elle apparaît, touche généralement le tronc et les membres, épargnant le visage.

Chez certains patients, les douleurs articulaires persistent bien au-delà de la phase aiguë. En fait, environ 40% des personnes infectées développent des douleurs chroniques qui peuvent durer des mois, voire des années [16]. Ces douleurs chroniques constituent l'aspect le plus handicapant de la maladie.

Bon à savoir : contrairement à la dengue, le chikungunya provoque rarement des saignements ou des complications hémorragiques. Cependant, les douleurs articulaires sont généralement plus intenses et plus durables.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du chikungunya repose sur plusieurs éléments complémentaires. Tout d'abord, votre médecin s'intéressera à vos antécédents de voyage et à la présence de moustiques tigres dans votre région de résidence [3]. Cette enquête épidémiologique est cruciale, surtout en France métropolitaine où la maladie reste encore relativement rare.

L'examen clinique recherche la triade caractéristique : fièvre élevée, douleurs articulaires intenses et éruption cutanée [16]. Votre médecin examinera particulièrement vos articulations, à la recherche de gonflements ou de rougeurs. Il évaluera aussi l'intensité de vos douleurs, souvent décrites comme "insupportables" par les patients.

Les examens biologiques confirment le diagnostic. En phase aiguë (premiers jours), on recherche le virus par RT-PCR dans le sang [14]. Cette technique détecte directement le matériel génétique viral. Après le 5ème jour, on privilégie la recherche d'anticorps spécifiques (IgM et IgG) par sérologie.

Il faut savoir que le diagnostic différentiel est important. D'autres maladies peuvent présenter des symptômes similaires : dengue, paludisme, infections bactériennes ou même certaines maladies rhumatismales [15]. C'est pourquoi votre médecin pourra demander des examens complémentaires pour éliminer ces autres pathologies.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Actuellement, il n'existe pas de traitement antiviral spécifique contre le chikungunya [14]. La prise en charge reste donc symptomatique, c'est-à-dire qu'elle vise à soulager les symptômes plutôt qu'à éliminer le virus.

Pour la fièvre et les douleurs, le paracétamol constitue le traitement de première intention. Il peut être utilisé à doses pleines (jusqu'à 4g par jour chez l'adulte) sous surveillance médicale [15]. L'aspirine est formellement contre-indiquée en raison du risque hémorragique, particulièrement important si une dengue était associée.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être prescrits avec prudence pour les douleurs articulaires intenses, mais uniquement après avoir éliminé une dengue [16]. Votre médecin évaluera soigneusement le rapport bénéfice-risque.

Pour les formes chroniques, la prise en charge devient plus complexe. Elle peut inclure des antalgiques plus puissants, de la physiothérapie, et parfois des traitements immunomodulateurs [16]. Certains patients bénéficient d'infiltrations articulaires ou de traitements par méthotrexate dans les formes les plus sévères.

L'important à retenir : le repos est essentiel pendant la phase aiguë. Une hydratation abondante aide à combattre la fièvre. Et surtout, évitez l'automédication, particulièrement avec l'aspirine ou les AINS sans avis médical.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la lutte contre le chikungunya avec plusieurs avancées majeures. La plus importante concerne le développement du vaccin IXCHIQ de Valneva, qui montre des résultats prometteurs [4,5]. Ce vaccin à dose unique a démontré une persistance des anticorps à six mois chez les enfants, ouvrant la voie à une protection élargie.

Les autorités européennes, via le PRAC (Comité pour l'évaluation des risques en matière de pharmacovigilance), ont examiné en mai 2025 les dernières données sur ce vaccin [1]. Cette évaluation s'inscrit dans le cadre d'une approche réglementaire accélérée pour répondre à l'urgence sanitaire croissante.

Parallèlement, la France a renforcé sa stratégie de surveillance et de prévention. Le lancement en 2025 d'un système de surveillance renforcée de la dengue s'étend également au chikungunya [2]. Cette surveillance intégrée permet une détection plus précoce des cas et une réponse plus rapide.

D'autres approches innovantes émergent, notamment les lâchers de moustiques modifiés génétiquement [7]. Ces moustiques mâles stériles ou porteurs de gènes limitant leur reproduction pourraient réduire significativement les populations de vecteurs. Plusieurs essais sont en cours dans différents pays, avec des résultats encourageants.

En recherche fondamentale, de nouveaux antiviraux spécifiques sont à l'étude. Certaines molécules montrent une activité prometteuse in vitro contre le virus chikungunya, mais les essais cliniques restent nécessaires pour confirmer leur efficacité et leur sécurité.

Vivre au Quotidien avec Fièvre chikungunya

Vivre avec le chikungunya, particulièrement dans sa forme chronique, nécessite des adaptations importantes du quotidien. Les douleurs articulaires persistantes peuvent considérablement limiter les activités professionnelles et personnelles [16].

L'aménagement du poste de travail devient souvent nécessaire. Beaucoup de patients doivent réduire leurs heures de travail ou changer d'activité professionnelle. Les métiers physiques deviennent particulièrement difficiles à exercer. Heureusement, la reconnaissance en maladie professionnelle est possible dans certains cas, notamment pour les personnes travaillant dans les zones endémiques.

Au niveau familial, le soutien des proches s'avère crucial. Les tâches ménagères doivent souvent être réorganisées. Certains gestes simples comme ouvrir un bocal ou porter des courses deviennent douloureux. L'adaptation du domicile peut inclure l'installation d'aides techniques : ouvre-bocaux électriques, poignées ergonomiques, sièges de douche.

La dimension psychologique ne doit pas être négligée. La chronicité des douleurs peut entraîner anxiété et dépression. Un suivi psychologique est parfois nécessaire. Les groupes de parole et associations de patients offrent un soutien précieux pour partager expériences et conseils pratiques.

Côté activité physique, l'adaptation est de mise. Les sports à impact sont généralement déconseillés, mais la natation, le yoga doux ou la marche peuvent aider à maintenir la mobilité articulaire. L'important est d'écouter son corps et de ne pas forcer.

Les Complications Possibles

Bien que le chikungunya soit rarement mortel, il peut entraîner diverses complications, particulièrement chez les personnes fragiles [16]. Les complications les plus fréquentes concernent l'évolution vers une forme chronique avec des douleurs articulaires persistantes.

Chez les personnes âgées, le risque de complications est plus élevé. On peut observer des décompensations de pathologies préexistantes : insuffisance cardiaque, diabète déséquilibré, ou aggravation de maladies rhumatismales [16]. La déshydratation liée à la fièvre élevée peut également poser problème.

Les complications neurologiques, bien que rares, peuvent survenir. Elles incluent des encéphalites, des méningites ou des neuropathies périphériques [15]. Ces complications nécessitent une prise en charge hospitalière spécialisée et peuvent laisser des séquelles.

Chez la femme enceinte, la transmission materno-fœtale est possible, surtout si l'infection survient en fin de grossesse [13]. Le nouveau-né peut développer une forme sévère avec fièvre, éruption cutanée et parfois des complications neurologiques. Un suivi pédiatrique spécialisé est alors nécessaire.

Enfin, certains patients développent des complications oculaires : uvéites, rétinites ou névrites optiques. Ces atteintes, heureusement rares, peuvent affecter la vision et nécessitent un suivi ophtalmologique [16].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du chikungunya est généralement favorable, avec une mortalité très faible, estimée à moins de 0,1% des cas [14]. La plupart des patients guérissent complètement de la phase aiguë en quelques semaines. Cependant, l'évolution vers une forme chronique constitue la principale préoccupation.

Environ 40% des patients développent des douleurs articulaires persistantes au-delà de trois mois [16]. Ces douleurs chroniques peuvent durer plusieurs années, avec un impact significatif sur la qualité de vie. Les facteurs prédictifs d'évolution chronique incluent l'âge avancé, le sexe féminin et l'intensité des symptômes initiaux.

La récupération complète est possible, même après plusieurs années d'évolution chronique. Certains patients voient leurs symptômes s'améliorer progressivement, parfois de façon spectaculaire après 2-3 ans [16]. Cette amélioration tardive donne de l'espoir aux patients en souffrance chronique.

L'immunité acquise après infection est généralement définitive. Les cas de réinfection sont exceptionnels et concernent principalement des patients immunodéprimés [15]. Cette immunité à vie constitue un aspect rassurant de la maladie.

Pour les formes chroniques, le pronostic dépend largement de la prise en charge. Un suivi médical régulier, une rééducation adaptée et un soutien psychologique améliorent significativement l'évolution. L'important est de ne pas perdre espoir et de maintenir une activité physique adaptée.

Peut-on Prévenir Fièvre chikungunya ?

La prévention du chikungunya repose essentiellement sur la lutte contre les moustiques vecteurs [3]. En l'absence de vaccin largement disponible, cette approche reste la plus efficace pour éviter la transmission.

La protection individuelle constitue la première ligne de défense. Utilisez des répulsifs cutanés contenant du DEET, de l'icaridine ou de l'IR3535, particulièrement efficaces contre Aedes albopictus [15]. Portez des vêtements longs et clairs, surtout aux heures d'activité maximale des moustiques (tôt le matin et en fin d'après-midi).

L'élimination des gîtes larvaires autour du domicile est cruciale. Videz régulièrement tous les récipients pouvant contenir de l'eau stagnante : soucoupes, gouttières, pneus usagés, jouets d'enfants [7]. Le moustique tigre se reproduit dans de très petites quantités d'eau, même un bouchon de bouteille peut suffire.

Au niveau collectif, les autorités sanitaires mettent en place des programmes de surveillance et de lutte vectorielle [2]. Ces programmes incluent le piégeage des moustiques, la sensibilisation de la population et parfois des traitements larvicides dans les zones à risque.

Pour les voyageurs, la prévention est particulièrement importante. Consultez votre médecin avant de partir dans une zone endémique. Respectez scrupuleusement les mesures de protection individuelle et consultez rapidement en cas de fièvre au retour [15].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont considérablement renforcé leurs recommandations face à l'expansion du chikungunya. Le ministère de la Santé a publié des guidelines actualisées en 2024, intégrant les dernières données épidémiologiques [3].

La surveillance épidémiologique a été intensifiée avec le lancement en 2025 d'un système de surveillance renforcée [2]. Ce système concerne tous les départements où le moustique tigre est implanté et vise à détecter précocement les cas autochtones. Les médecins sont invités à signaler rapidement tout cas suspect.

Pour les professionnels de santé, les recommandations insistent sur l'importance du diagnostic différentiel avec la dengue [8]. Les deux maladies peuvent coexister dans les mêmes zones géographiques et présenter des symptômes similaires. La prise en charge thérapeutique diffère notamment concernant l'utilisation des anti-inflammatoires.

Concernant la prévention, Santé publique France recommande une approche intégrée combinant protection individuelle et lutte collective [3]. Les collectivités locales sont encouragées à mettre en place des plans de lutte anti-vectorielle adaptés à leur contexte local.

Les recommandations pour les voyageurs ont également été actualisées. Elles incluent désormais des conseils spécifiques selon les destinations et les périodes de l'année. Un suivi médical post-voyage est recommandé en cas de symptômes évocateurs [15].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints de chikungunya. L'Institut Pasteur propose des fiches d'information régulièrement mises à jour sur sa plateforme en ligne [14]. Ces ressources couvrent tous les aspects de la maladie, du diagnostic au traitement.

Au niveau associatif, bien que spécifiques au chikungunya soient rares en France, plusieurs associations de patients souffrant de douleurs chroniques peuvent apporter un soutien. L'Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale (AFLAR) accueille notamment des patients avec des douleurs articulaires chroniques post-infectieuses.

Les centres de référence pour les maladies tropicales constituent des ressources précieuses. Ils offrent une expertise spécialisée pour les cas complexes et les formes chroniques. Ces centres sont généralement rattachés aux CHU et disposent d'équipes multidisciplinaires.

Les plateformes numériques de santé se développent également. Certaines applications mobiles permettent de suivre l'évolution des symptômes et de recevoir des conseils personnalisés. Cependant, elles ne remplacent jamais un suivi médical professionnel.

Pour les professionnels de santé, des formations spécialisées sont proposées par les sociétés savantes. La Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF) organise régulièrement des sessions de formation sur les arboviroses émergentes [6].

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec le chikungunya ou s'en protéger efficacement. En phase aiguë, le repos est primordial. N'hésitez pas à vous arrêter de travailler si nécessaire, votre corps a besoin d'énergie pour combattre l'infection.

Pour gérer la fièvre, alternez paracétamol et mesures physiques : bains tièdes, linges humides sur le front, vêtements légers. Buvez abondamment, au moins 2-3 litres par jour, pour compenser les pertes liées à la transpiration. Les boissons légèrement sucrées et salées sont particulièrement recommandées.

Concernant les douleurs articulaires, l'application de froid peut soulager pendant les poussées inflammatoires. Utilisez des poches de glace enveloppées dans un linge, 15-20 minutes plusieurs fois par jour. Entre les crises, la chaleur (bains chauds, bouillotte) peut détendre les muscles.

Adaptez votre environnement : installez des moustiquaires aux fenêtres, utilisez un ventilateur (les moustiques n'aiment pas les courants d'air), éliminez toute eau stagnante autour de votre domicile. Pensez aux petits détails : vérifiez les soucoupes de plantes, nettoyez les gouttières, couvrez les réservoirs d'eau.

En cas de forme chronique, maintenez une activité physique douce mais régulière. La natation est idéale car elle préserve les articulations. Rejoignez des groupes de patients ou des forums en ligne pour partager votre expérience et recevoir du soutien.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement un médecin. En premier lieu, toute fièvre élevée (>38,5°C) associée à des douleurs articulaires intenses, surtout si vous revenez d'un voyage en zone tropicale ou si vous résidez dans une région où le moustique tigre est présent [3].

Consultez en urgence si vous présentez des signes de complications : troubles neurologiques (confusion, convulsions, maux de tête violents), difficultés respiratoires, saignements anormaux, ou vomissements persistants empêchant l'hydratation [16]. Ces symptômes peuvent indiquer une forme grave nécessitant une hospitalisation.

Pour les femmes enceintes, toute fièvre doit motiver une consultation rapide, particulièrement en fin de grossesse [13]. Le risque de transmission materno-fœtale justifie une surveillance médicale étroite et parfois une hospitalisation préventive.

En cas de forme chronique, consultez si vos douleurs s'aggravent brutalement, si de nouvelles articulations sont touchées, ou si vous développez des symptômes inhabituels. Un suivi régulier tous les 3-6 mois est recommandé pour adapter le traitement [16].

N'hésitez pas à consulter votre médecin traitant pour toute question concernant la prévention, surtout avant un voyage. Il pourra vous conseiller sur les mesures de protection adaptées à votre destination et à votre profil de risque [15].

Questions Fréquentes

Le chikungunya peut-il se transmettre d'une personne à l'autre ?
Non, la transmission interhumaine directe n'existe pas. Seuls les moustiques infectés peuvent transmettre le virus [14]. Cependant, une transmission materno-fœtale est possible pendant la grossesse [13].

Peut-on attraper le chikungunya plusieurs fois ?
Non, une infection confère normalement une immunité à vie. Les cas de réinfection sont exceptionnels et concernent principalement des personnes immunodéprimées [15].

Combien de temps durent les douleurs articulaires ?
Chez 60% des patients, les douleurs disparaissent en quelques semaines. Mais 40% développent des douleurs chroniques qui peuvent persister plusieurs mois ou années [16].

Existe-t-il un vaccin contre le chikungunya ?
Un vaccin (IXCHIQ) est en cours de développement et montre des résultats prometteurs [4,5]. Il n'est pas encore largement disponible en France.

Les anti-inflammatoires sont-ils dangereux ?
Ils peuvent être utilisés avec précaution après avoir éliminé une dengue. L'aspirine est formellement contre-indiquée [16].

Comment distinguer chikungunya et dengue ?
Les deux maladies peuvent se ressembler. Seuls des examens biologiques permettent de les différencier avec certitude [8]. Le chikungunya provoque généralement des douleurs articulaires plus intenses.

Questions Fréquentes

Le chikungunya peut-il se transmettre d'une personne à l'autre ?

Non, la transmission interhumaine directe n'existe pas. Seuls les moustiques infectés peuvent transmettre le virus. Cependant, une transmission materno-fœtale est possible pendant la grossesse.

Peut-on attraper le chikungunya plusieurs fois ?

Non, une infection confère normalement une immunité à vie. Les cas de réinfection sont exceptionnels et concernent principalement des personnes immunodéprimées.

Combien de temps durent les douleurs articulaires ?

Chez 60% des patients, les douleurs disparaissent en quelques semaines. Mais 40% développent des douleurs chroniques qui peuvent persister plusieurs mois ou années.

Existe-t-il un vaccin contre le chikungunya ?

Un vaccin (IXCHIQ) est en cours de développement et montre des résultats prometteurs. Il n'est pas encore largement disponible en France.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Retour d'information sur le PRAC de mai 2025 - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] Lancement de la surveillance renforcée - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Chikungunya - Ministère du Travail, de la SantéLien
  4. [4] Valneva Reports Positive Six-Month Antibody Persistence - Vaccin IXCHIQLien
  5. [5] Valneva Reports Positive Results - Globe NewswireLien
  6. [6] Les arboviroses: focus sur la fièvre jaune, la dengue, le chikungunya et le zikaLien
  7. [7] Les lâchers de moustiques modifiés pour lutter contre la dengue, le chikungunya ou la fièvre jauneLien
  8. [8] Surveillance de la dengue, du chikungunya et du Zika en France hexagonale de 2006 à 2024Lien
  9. [13] Transmission des arbovirus par allaitement: le virus Zika et le virus de la fièvre jauneLien
  10. [14] Chikungunya : symptômes, traitement, prévention - Institut PasteurLien
  11. [15] Chikungunya : symptômes, traitement et prévention - Pasteur LilleLien
  12. [16] Chikungunya - Maladies infectieuses - MSD ManualsLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Chikungunya : symptômes, traitement, prévention (pasteur.fr)

    Le diagnostic du chikungunya repose sur les symptômes, l'historique des déplacements des patients dans des zones où le virus est endémique, ainsi que par des ...

  • Chikungunya : symptômes, traitement et prévention (pasteur-lille.fr)

    Elle provoque de la fièvre et des arthralgies (douleurs articulaires) sévères. Les autres symptômes sont myalgies, céphalées, nausée, fatigue et éruption.

  • Chikungunya - Maladies infectieuses (msdmanuals.com)

    6 avr. 2023 — D'autres symptômes peuvent comprendre des céphalées, des douleurs musculaires, un gonflement des articulations ou une éruption cutanée.

  • Chikungunya (who.int)

    de T de bord COVID — Le chikungunya provoque une fièvre et des douleurs articulaires sévères, souvent handicapantes et pouvant durer longtemps. Les autres symptômes ...

  • Chikungunya : symptômes, traitement et prévention (medecindirect.fr)

    Symptômes · des douleurs articulaires sévères, souvent invalidantes. · une fièvre soudaine et élevée ; · des maux de tête ; · des douleurs musculaires ; · des ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.