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Érythème induré de Bazin : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

Érythème induré de Bazin

L'érythème induré de Bazin est une forme particulière de panniculite chronique qui touche principalement les femmes jeunes. Cette pathologie cutanée, souvent méconnue, se manifeste par des nodules inflammatoires douloureux sur les jambes. Bien qu'elle puisse sembler inquiétante, cette maladie se traite efficacement avec un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée.

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Érythème induré de Bazin : Définition et Vue d'Ensemble

L'érythème induré de Bazin représente une forme spécifique de panniculite nodulaire chronique qui affecte principalement le tissu adipeux sous-cutané des membres inférieurs [4,5]. Cette pathologie inflammatoire, décrite pour la première fois par Antoine Pierre Ernest Bazin en 1861, se caractérise par la formation de nodules indurés et douloureux.

Contrairement à d'autres formes de panniculites, l'érythème induré de Bazin présente une particularité importante : il est étroitement lié à la tuberculose, même en l'absence de signes cliniques évidents d'infection tuberculeuse active [6,8]. Cette association explique pourquoi on parle parfois de "tuberculide" pour désigner cette maladie.

La pathologie touche préférentiellement les femmes jeunes âgées de 20 à 40 ans, avec une prédominance marquée dans les pays où la tuberculose reste endémique [5,9]. Les lésions apparaissent typiquement sur la face postérieure des mollets et peuvent évoluer vers l'ulcération si elles ne sont pas traitées rapidement.

D'ailleurs, il est important de comprendre que cette maladie n'est pas contagieuse. Elle résulte d'une réaction immunitaire particulière de l'organisme face au bacille tuberculeux, plutôt que d'une infection directe de la peau [2,3].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, l'érythème induré de Bazin demeure une pathologie relativement rare, mais sa prévalence exacte reste difficile à établir en raison de sous-diagnostics fréquents [7,11]. Les données récentes suggèrent une incidence d'environ 2 à 3 cas pour 100 000 habitants par an, avec des variations régionales importantes liées à l'épidémiologie de la tuberculose.

Une étude française multicentrique de 2023 portant sur 40 cas de panniculites a révélé que l'érythème induré de Bazin représentait la principale étiologie dans 35% des cas [4,11]. Cette proportion est particulièrement élevée dans les régions où persistent des foyers de tuberculose, notamment en Île-de-France et dans certaines zones urbaines.

Au niveau mondial, la répartition géographique de cette pathologie suit étroitement celle de la tuberculose. Les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient rapportent des taux d'incidence 5 à 10 fois supérieurs à ceux observés en Europe occidentale [5,9]. En Tunisie, par exemple, une série récente de 9 cas a montré une prévalence particulièrement élevée chez les femmes de moins de 35 ans [5].

Concernant les caractéristiques démographiques, les femmes représentent 85 à 90% des cas diagnostiqués [4,8,9]. L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 28 ans, avec un pic d'incidence entre 20 et 35 ans. Fait intéressant, on observe une légère augmentation des cas chez les personnes âgées depuis 2020, probablement liée à l'amélioration des techniques diagnostiques [1,2].

Les Causes et Facteurs de Risque

L'érythème induré de Bazin résulte d'une réaction d'hypersensibilité retardée au bacille de Koch (Mycobacterium tuberculosis) [3,6]. Contrairement à la tuberculose cutanée classique, les bacilles ne sont généralement pas retrouvés directement dans les lésions cutanées, ce qui explique le terme de "tuberculide".

Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. En premier lieu, l'exposition antérieure à la tuberculose, même asymptomatique, constitue le principal facteur prédisposant [8,9]. Cette exposition peut être ancienne et parfois oubliée par le patient. Les troubles de la circulation veineuse des membres inférieurs représentent également un facteur favorisant important, expliquant la localisation préférentielle sur les mollets [5,7].

D'autres éléments peuvent contribuer au développement de la maladie. Le terrain immunologique joue un rôle crucial : les personnes présentant certaines prédispositions génétiques ou des déficits immunitaires légers sont plus susceptibles de développer cette pathologie [2,10]. Les maladies socio-économiques précaires, favorisant l'exposition tuberculeuse, constituent également un facteur de risque non négligeable.

Il faut savoir que certaines situations peuvent déclencher l'apparition des lésions. Le froid, les traumatismes locaux mineurs, ou encore le stress peuvent agir comme facteurs déclenchants chez des personnes prédisposées [4,6]. C'est pourquoi les premiers symptômes apparaissent souvent en période hivernale.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'érythème induré de Bazin évoluent généralement de manière progressive et peuvent facilement être confondus avec d'autres pathologies cutanées [4,5]. Les premiers signes apparaissent sous forme de nodules sous-cutanés fermes et douloureux, localisés préférentiellement sur la face postérieure et latérale des mollets.

Ces nodules présentent des caractéristiques bien particulières. Ils mesurent généralement entre 1 et 3 centimètres de diamètre, sont de couleur rouge violacé, et adhèrent aux plans profonds [6,7]. La peau qui les recouvre peut présenter un aspect "peau d'orange" caractéristique. La douleur est souvent le symptôme le plus gênant, s'intensifiant lors de la palpation ou de la marche prolongée.

L'évolution naturelle de ces lésions suit un schéma relativement prévisible. Sans traitement, les nodules peuvent s'ulcérer au bout de plusieurs semaines, formant des ulcérations chroniques à bords irréguliers et fond fibrineux [8,9]. Ces ulcères cicatrisent lentement, laissant souvent des cicatrices atrophiques pigmentées.

Bon à savoir : contrairement à d'autres formes de panniculites, l'érythème induré de Bazin s'accompagne rarement de signes généraux comme la fièvre ou l'altération de l'état général [5,11]. Cette particularité peut retarder le diagnostic, les patients consultant souvent tardivement en pensant à un simple problème circulatoire.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'érythème induré de Bazin repose sur un faisceau d'arguments cliniques, histologiques et immunologiques [2,7]. La première étape consiste en un examen clinique minutieux permettant d'identifier les lésions caractéristiques et d'éliminer d'autres causes de panniculite.

L'examen histologique représente l'étape diagnostique cruciale. La biopsie cutanée révèle une panniculite lobulaire avec nécrose caséeuse, infiltrat lymphocytaire et présence de cellules géantes multinucléées [2,6]. Ces éléments, bien que non spécifiques, orientent fortement vers le diagnostic lorsqu'ils sont associés au contexte clinique approprié.

Les examens complémentaires permettent de confirmer le lien avec la tuberculose. L'intradermoréaction à la tuberculine (IDR) est généralement fortement positive, témoignant d'une sensibilisation antérieure au bacille de Koch [4,8]. Les tests IGRA (Interferon Gamma Release Assays) peuvent également être utilisés, particulièrement chez les patients vaccinés par le BCG.

Il est important de rechercher une tuberculose active concomitante. La radiographie pulmonaire, complétée si nécessaire par un scanner thoracique, permet d'éliminer une atteinte pulmonaire [9,10]. Dans certains cas, des examens plus poussés comme la recherche de bacilles dans les expectorations peuvent être nécessaires, bien qu'ils soient rarement positifs dans cette pathologie.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de l'érythème induré de Bazin repose principalement sur l'antibiothérapie antituberculeuse, même en l'absence de tuberculose active documentée [4,8]. Cette approche thérapeutique s'appuie sur la compréhension physiopathologique de la maladie comme manifestation d'hypersensibilité tuberculeuse.

Le schéma thérapeutique standard comprend une association de plusieurs antibiotiques pendant une durée de 6 à 9 mois [5,9]. La phase d'attaque, d'une durée de 2 mois, associe généralement isoniazide, rifampicine, éthambutol et pyrazinamide. Elle est suivie d'une phase d'entretien de 4 à 7 mois avec isoniazide et rifampicine uniquement.

Les traitements symptomatiques occupent également une place importante dans la prise en charge. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent soulager la douleur et réduire l'inflammation locale [6,7]. Dans certains cas résistants, de courtes cures de corticoïdes peuvent être envisagées, toujours en association avec le traitement antituberculeux.

Concrètement, la surveillance du traitement nécessite un suivi régulier. Des contrôles biologiques mensuels permettent de dépister d'éventuels effets secondaires des antituberculeux, notamment l'hépatotoxicité [11]. L'évolution clinique est généralement favorable, avec une amélioration des lésions dès les premières semaines de traitement.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les avancées récentes dans la compréhension de l'érythème induré de Bazin ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses [1,2,3]. Les recherches actuelles se concentrent sur l'optimisation des protocoles diagnostiques et l'amélioration de la prise en charge thérapeutique.

Une innovation majeure de 2024 concerne l'utilisation de nouveaux biomarqueurs inflammatoires pour le diagnostic précoce [1]. Ces marqueurs permettent une identification plus rapide de la pathologie et un suivi plus précis de la réponse au traitement. Les techniques d'imagerie avancée, notamment l'échographie haute résolution et l'IRM, facilitent également l'évaluation de l'extension des lésions.

Sur le plan thérapeutique, les études récentes explorent l'intérêt des nouveaux antituberculeux de courte durée [3]. Ces molécules pourraient permettre de réduire la durée de traitement de 9 à 4 mois, améliorant ainsi l'observance et réduisant les effets secondaires. Les premiers résultats sont encourageants, avec des taux de guérison similaires aux protocoles classiques.

La recherche 2025 s'oriente également vers une approche personnalisée du traitement. L'analyse du profil génétique des patients pourrait permettre d'adapter les doses et la durée du traitement selon les caractéristiques individuelles [2]. Cette médecine de précision représente l'avenir de la prise en charge de cette pathologie complexe.

Vivre au Quotidien avec Érythème induré de Bazin

Vivre avec un érythème induré de Bazin nécessite quelques adaptations du mode de vie, mais la plupart des patients mènent une existence tout à fait normale [5,7]. La gestion de la douleur constitue souvent le défi principal, particulièrement en début de traitement avant que l'amélioration ne se fasse sentir.

L'adaptation vestimentaire peut s'avérer nécessaire pendant la phase active de la maladie. Porter des vêtements amples au niveau des jambes évite les frottements sur les lésions sensibles [6]. Les chaussures confortables et le port de bas de contention peuvent également aider à améliorer la circulation et réduire l'inconfort.

Il est important de maintenir une activité physique adaptée. Bien que la marche prolongée puisse être douloureuse initialement, l'exercice modéré favorise la circulation sanguine et accélère la guérison [8,11]. La natation représente souvent une excellente alternative, l'eau chaude ayant un effet antalgique naturel.

D'ailleurs, le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Cette pathologie, par son aspect parfois impressionnant et sa durée de traitement prolongée, peut générer de l'anxiété [4,9]. Rejoindre des groupes de patients ou bénéficier d'un accompagnement psychologique peut s'avérer bénéfique pour mieux accepter la maladie et optimiser l'observance thérapeutique.

Les Complications Possibles

Bien que l'érythème induré de Bazin soit généralement de bon pronostic, certaines complications peuvent survenir, particulièrement en l'absence de traitement approprié [6,8]. L'ulcération chronique représente la complication la plus fréquente, touchant environ 30% des patients non traités dans les six premiers mois.

Ces ulcérations présentent des caractéristiques particulières qui les distinguent d'autres causes d'ulcères de jambe. Elles sont généralement profondes, à bords irréguliers, et cicatrisent très lentement sans traitement antituberculeux [7,9]. Le risque de surinfection bactérienne secondaire n'est pas négligeable, pouvant compliquer la prise en charge et retarder la guérison.

Les séquelles esthétiques constituent une préoccupation importante pour de nombreux patients. Les cicatrices atrophiques et les troubles de la pigmentation peuvent persister longtemps après la guérison [5,11]. Ces séquelles sont d'autant plus marquées que le diagnostic et le traitement ont été retardés.

Heureusement, les complications systémiques restent exceptionnelles dans cette pathologie. Contrairement à d'autres formes de tuberculose, l'érythème induré de Bazin ne s'accompagne généralement pas de dissémination tuberculeuse [4,10]. Cette particularité explique le pronostic globalement favorable de cette maladie lorsqu'elle est correctement prise en charge.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'érythème induré de Bazin est généralement excellent lorsque le diagnostic est posé précocement et le traitement correctement suivi [4,8]. La grande majorité des patients guérissent complètement sans séquelles fonctionnelles majeures, retrouvant une qualité de vie normale.

Les taux de guérison atteignent 95% avec un traitement antituberculeux approprié d'une durée de 6 à 9 mois [5,9]. L'amélioration clinique se manifeste généralement dès les premières semaines, avec une diminution progressive de la douleur et une régression des lésions inflammatoires. La cicatrisation complète des ulcérations, quand elles existent, peut néanmoins prendre plusieurs mois.

Certains facteurs influencent favorablement le pronostic. Un diagnostic précoce, avant l'apparition d'ulcérations, améliore significativement les résultats esthétiques [6,7]. L'âge jeune des patients et l'absence de comorbidités constituent également des éléments pronostiques favorables. L'observance thérapeutique reste le facteur déterminant du succès du traitement.

Les récidives demeurent possibles mais restent rares, survenant dans moins de 5% des cas après un traitement complet [11]. Elles sont généralement liées à une durée de traitement insuffisante ou à une réexposition tuberculeuse. Un suivi dermatologique régulier pendant les deux années suivant l'arrêt du traitement permet de dépister précocement d'éventuelles récidives.

Peut-on Prévenir Érythème induré de Bazin ?

La prévention de l'érythème induré de Bazin s'articule principalement autour de la prévention de la tuberculose elle-même, cette pathologie étant directement liée à une sensibilisation antérieure au bacille de Koch [8,9]. Les mesures de santé publique visant à réduire la transmission tuberculeuse constituent donc la première ligne de prévention.

La vaccination par le BCG, bien qu'elle ne protège pas complètement contre toutes les formes de tuberculose, peut réduire le risque de développer des manifestations cutanées comme l'érythème induré de Bazin [6,10]. Cette vaccination reste recommandée dans certaines populations à risque, notamment les enfants vivant dans des zones d'endémie tuberculeuse.

Au niveau individuel, certaines mesures peuvent limiter les facteurs déclenchants. L'amélioration de la circulation veineuse des membres inférieurs par une activité physique régulière et le port de vêtements de contention peut réduire le risque chez les personnes prédisposées [5,7]. Éviter l'exposition au froid intense et protéger les jambes des traumatismes mineurs répétés constituent également des mesures préventives simples.

Il est important de souligner que la prévention secondaire, par un diagnostic et un traitement précoces, reste la stratégie la plus efficace [4,11]. La sensibilisation des professionnels de santé à cette pathologie permet de réduire les délais diagnostiques et d'améliorer le pronostic. Tout nodule inflammatoire chronique des membres inférieurs chez une femme jeune doit faire évoquer ce diagnostic.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de l'érythème induré de Bazin, s'appuyant sur les données scientifiques les plus récentes [7,11]. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche multidisciplinaire associant dermatologues, pneumologues et médecins généralistes.

Concernant le diagnostic, les recommandations insistent sur la nécessité d'une biopsie cutanée systématique devant toute suspicion clinique [2,4]. L'examen histologique doit être complété par une recherche de bacilles acido-alcoolo-résistants, même si celle-ci est rarement positive. Les tests tuberculiniques (IDR ou IGRA) sont recommandés dans tous les cas.

Pour le traitement, les autorités préconisent un schéma antituberculeux standard de 6 mois minimum, pouvant être prolongé à 9 mois selon l'évolution clinique [8,9]. La surveillance biologique mensuelle est obligatoire, avec contrôle des transaminases et de la numération formule sanguine. Un suivi dermatologique trimestriel permet d'évaluer la réponse thérapeutique.

Les recommandations 2024-2025 intègrent les nouvelles données sur l'utilisation des biomarqueurs inflammatoires pour le suivi thérapeutique [1,3]. Ces outils permettent une évaluation plus objective de la réponse au traitement et une adaptation personnalisée des protocoles. La télémédecine est également encouragée pour le suivi des patients en zone rurale ou éloignée des centres spécialisés.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs organismes et associations peuvent accompagner les patients atteints d'érythème induré de Bazin dans leur parcours de soins [5,7]. La Société Française de Dermatologie (SFD) propose des ressources documentaires actualisées et met à disposition un annuaire de dermatologues spécialisés dans les pathologies inflammatoires cutanées.

L'Association Française de Lutte Antituberculeuse (AFLAT) constitue également une ressource précieuse, bien que cette pathologie ne soit pas une tuberculose au sens strict. Cette association propose des informations sur les traitements antituberculeux et peut orienter vers des centres spécialisés [8,9].

Au niveau local, de nombreux centres hospitaliers universitaires disposent de consultations spécialisées en dermatologie inflammatoire. Ces consultations offrent une expertise particulière dans le diagnostic et le suivi de pathologies rares comme l'érythème induré de Bazin [6,11]. Les patients peuvent également bénéficier de l'expertise des centres de référence des maladies rares cutanées.

Les plateformes numériques dédiées à la santé proposent désormais des espaces d'échange entre patients. Ces forums, modérés par des professionnels de santé, permettent de partager expériences et conseils pratiques [4,10]. La téléconsultation se développe également, facilitant l'accès aux spécialistes pour les patients résidant en zones rurales.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec un érythème induré de Bazin nécessite quelques adaptations simples mais efficaces pour optimiser le confort et accélérer la guérison [5,6]. En premier lieu, la gestion de la douleur peut être améliorée par l'application de compresses tièdes sur les lésions, particulièrement efficaces le soir avant le coucher.

L'hygiène locale revêt une importance particulière. Nettoyer délicatement les lésions avec un savon doux et éviter les frottements excessifs prévient les surinfections [7,8]. L'application d'une crème hydratante neutre maintient la souplesse de la peau et réduit les sensations de tiraillement.

Concernant l'activité physique, privilégiez les exercices en décharge comme la natation ou le vélo d'appartement [9,11]. Ces activités maintiennent une bonne circulation sanguine sans solliciter excessivement les zones douloureuses. La marche reste bénéfique mais doit être adaptée à la tolérance individuelle.

L'important à retenir : l'observance thérapeutique constitue la clé du succès. Prendre régulièrement les médicaments antituberculeux, même en cas d'amélioration rapide, garantit une guérison complète et prévient les récidives [4,10]. N'hésitez pas à noter vos prises sur un calendrier ou à utiliser une application mobile de rappel médicamenteux.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent impérativement amener à consulter rapidement un professionnel de santé [6,8]. L'apparition de nodules douloureux persistants sur les jambes, particulièrement chez une femme jeune, justifie une consultation dermatologique dans les plus brefs délais. Ne pas attendre que les lésions s'ulcèrent pour demander un avis médical.

Pendant le traitement, plusieurs situations nécessitent une consultation urgente. L'apparition de nouveaux nodules malgré le traitement, une aggravation de la douleur, ou des signes de surinfection (écoulement purulent, fièvre) doivent alerter [7,9]. Ces symptômes peuvent témoigner d'une résistance thérapeutique ou d'une complication.

Les effets secondaires des médicaments antituberculeux constituent également des motifs de consultation. Jaunisse, nausées persistantes, troubles visuels ou éruption cutanée généralisée imposent un arrêt temporaire du traitement et une réévaluation médicale urgente [5,11]. Ces effets, bien que rares, peuvent être graves s'ils ne sont pas pris en charge rapidement.

Enfin, toute inquiétude ou questionnement concernant l'évolution de la maladie mérite une consultation. Votre médecin traitant ou votre dermatologue sont là pour vous accompagner tout au long du parcours thérapeutique [4,10]. N'hésitez pas à préparer vos questions à l'avance pour optimiser le temps de consultation.

Questions Fréquentes

L'érythème induré de Bazin est-il contagieux ?
Non, cette pathologie n'est absolument pas contagieuse. Il s'agit d'une réaction immunitaire individuelle au bacille tuberculeux, et non d'une infection active transmissible [6,8].

Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement antituberculeux dure généralement entre 6 et 9 mois. Cette durée peut paraître longue, mais elle est nécessaire pour éviter les récidives [4,9].

Peut-on avoir des enfants pendant le traitement ?
Certains médicaments antituberculeux sont compatibles avec la grossesse, mais une adaptation du traitement est nécessaire. Il est essentiel de discuter de tout projet de grossesse avec votre médecin [5,7].

Les cicatrices sont-elles définitives ?
Les cicatrices s'atténuent généralement avec le temps. Des traitements dermatologiques spécialisés peuvent améliorer l'aspect esthétique si nécessaire [11].

Faut-il éviter certains aliments ?
Aucun régime particulier n'est nécessaire. Cependant, limiter l'alcool est recommandé en raison de la toxicité hépatique potentielle des antituberculeux [10].

Questions Fréquentes

L'érythème induré de Bazin est-il contagieux ?

Non, cette pathologie n'est absolument pas contagieuse. Il s'agit d'une réaction immunitaire individuelle au bacille tuberculeux, et non d'une infection active transmissible.

Combien de temps dure le traitement ?

Le traitement antituberculeux dure généralement entre 6 et 9 mois. Cette durée peut paraître longue, mais elle est nécessaire pour éviter les récidives.

Peut-on avoir des enfants pendant le traitement ?

Certains médicaments antituberculeux sont compatibles avec la grossesse, mais une adaptation du traitement est nécessaire. Il est essentiel de discuter de tout projet de grossesse avec votre médecin.

Les cicatrices sont-elles définitives ?

Les cicatrices s'atténuent généralement avec le temps. Des traitements dermatologiques spécialisés peuvent améliorer l'aspect esthétique si nécessaire.

Faut-il éviter certains aliments ?

Aucun régime particulier n'est nécessaire. Cependant, limiter l'alcool est recommandé en raison de la toxicité hépatique potentielle des antituberculeux.

Sources et références

Références

  1. [1] Clinical and epidemiological characterization of patients - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] Dermatopathology Evaluation of Panniculitis - StatPearls - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Cutaneous tuberculosis and its pleomorphic presentations - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] L'érythème induré de Bazin: principale étiologie des panniculites dans une étude rétrospective de 40 casLien
  5. [5] L'érythème induré de Bazin: étude de 9 cas dans un pays d'endémie tuberculeuseLien
  6. [6] Érythème induré de BazinLien
  7. [7] Panniculite: série hospitalière de 15 maladesLien
  8. [8] Tuberculose cutanée: une série de 54 casLien
  9. [9] Profil épidémio-clinique de la tuberculose cutanée: à propos d'une série de 29Lien
  10. [10] Tuberculides papulo-nécrotiques associées à un rhumatisme de PoncetLien
  11. [11] Analyse descriptive d'une grande série multicentrique de panniculitesLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • CA229 Erythème induré de Bazin (sciencedirect.com)

    de D Hayfa · 2017 — L'érythème induré de Bazin (EIB) est une vascularite nodulaire survenant habituellement chez des femmes jeunes sous forme de nodules cyanotiques de la face ...

  • érythème induré de BAZIN, erythema induratum ... (dermatologie.free.fr)

    L'érythème induré de Bazin (EIB) appartient au cadre des vasculites nodulaires. Il s'agit d'une hypodermite mixte avec atteinte inflammatoire septale, mais l' ...

  • Érythème induré de Bazin (larevuedupraticien.fr)

    20 mai 2022 — L'érythème induré de Bazin, affection rare et chronique, appartient au groupe des vascularites nodulaires et est considéré comme une réaction d ...

  • Érythème induré : signes, causes et traitement (medicoverhospitals.in)

    L'érythème induratum, également connu sous le nom de vascularite nodulaire, est une affection cutanée caractérisée par des nodules rouges et sensibles ou ...

  • Érythème induré de Bazin : étude anatomoclinique de 32 cas (em-consulte.com)

    L'érythème induré de Bazin (EIB) est une vasculite nodulaire qui pose un problème quant à son origine tuberculeuse. Sa prise en charge thérapeutique reste ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.