Épilepsies Myocloniques Progressives : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Les épilepsies myocloniques progressives représentent un groupe rare mais complexe de pathologies neurologiques qui touchent environ 1 personne sur 100 000 en France [1,13]. Ces maladies se caractérisent par des crises d'épilepsie associées à des mouvements involontaires (myoclonies) qui s'aggravent progressivement. Bien que rares, ces pathologies nécessitent une prise en charge spécialisée et précoce pour améliorer la qualité de vie des patients.

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Épilepsies myocloniques progressives : Définition et Vue d'Ensemble
Les épilepsies myocloniques progressives constituent un ensemble de maladies neurologiques rares caractérisées par l'association de crises d'épilepsie et de myoclonies qui s'aggravent avec le temps [13,14]. Mais qu'est-ce que cela signifie concrètement pour vous ?
Les myoclonies sont des contractions musculaires brèves et involontaires qui peuvent toucher n'importe quelle partie du corps. Imaginez des "sursauts" musculaires que vous ne pouvez pas contrôler. Ces mouvements, combinés aux crises d'épilepsie, définissent cette pathologie complexe [5,9].
Il existe plusieurs types d'épilepsies myocloniques progressives, chacune ayant ses propres caractéristiques. Les plus fréquentes incluent la maladie de Lafora, la maladie de Unverricht-Lundborg et les lipofuscinoses céroïdes neuronales [7,13]. Chaque forme présente des particularités génétiques et cliniques spécifiques.
L'important à retenir, c'est que ces pathologies évoluent généralement de manière progressive. Cela signifie que les symptômes s'aggravent lentement au fil du temps, d'où l'importance d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge adaptée [14].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, les épilepsies myocloniques progressives touchent environ 1 personne sur 100 000, soit approximativement 670 patients sur l'ensemble du territoire [1,13]. Ces chiffres peuvent paraître faibles, mais ils représentent des familles entières confrontées à cette pathologie complexe.
L'incidence annuelle est estimée à 0,5 à 1 nouveau cas par 100 000 habitants par an. D'ailleurs, les données du service de neurologie du CHU du Point G montrent que ces pathologies représentent environ 2% de toutes les épilepsies diagnostiquées [5,9]. Cette proportion peut sembler modeste, mais elle souligne l'importance de la reconnaissance de ces formes particulières.
Au niveau européen, la prévalence varie selon les régions. Les pays nordiques, notamment la Finlande, présentent une incidence plus élevée de certaines formes comme la maladie de Unverricht-Lundborg, en raison d'un effet fondateur génétique [13]. En revanche, la maladie de Lafora est plus fréquente dans les populations méditerranéennes.
Concernant la répartition par âge, ces pathologies débutent généralement pendant l'enfance ou l'adolescence. Les données françaises montrent que 60% des cas se déclarent avant 16 ans, avec un pic d'incidence entre 10 et 15 ans [1,10]. Il n'existe pas de prédominance nette selon le sexe, même si certaines formes peuvent présenter de légères variations.
Les projections pour les prochaines années suggèrent une stabilité de l'incidence, mais une amélioration du diagnostic grâce aux avancées génétiques. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à environ 15 000 euros par patient et par an, incluant les soins spécialisés et les traitements [12].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les épilepsies myocloniques progressives sont des maladies génétiques héréditaires. Cela signifie qu'elles sont causées par des mutations dans des gènes spécifiques qui se transmettent de génération en génération [6,12]. Mais rassurez-vous, avoir un parent atteint ne signifie pas automatiquement que vous développerez la maladie.
Plusieurs gènes ont été identifiés comme responsables de ces pathologies. Les recherches récentes de 2024-2025 ont notamment mis en évidence le rôle des gènes KCTD7 et KCTD5 dans certaines formes d'épilepsies myocloniques progressives [3,4]. Ces découvertes ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses.
La transmission se fait généralement selon un mode autosomique récessif. Concrètement, cela signifie que les deux parents doivent être porteurs de la mutation pour que leur enfant développe la maladie. Chaque grossesse présente alors un risque de 25% [12,13].
Il n'existe pas de facteurs de risque environnementaux clairement identifiés. Contrairement à d'autres formes d'épilepsie, les traumatismes crâniens, les infections ou les toxiques ne jouent pas de rôle dans le développement de ces pathologies [14]. C'est uniquement la génétique qui détermine l'apparition de la maladie.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les premiers signes des épilepsies myocloniques progressives apparaissent souvent de manière insidieuse. Vous pourriez d'abord remarquer des sursauts musculaires brefs et involontaires, particulièrement au réveil ou lors d'efforts [1,10]. Ces myoclonies touchent initialement les membres supérieurs et peuvent être confondues avec de simples tics.
Les crises d'épilepsie constituent l'autre composante majeure de ces pathologies. Elles peuvent prendre différentes formes : crises généralisées tonico-cloniques ("grand mal"), crises d'absence ou crises focales [1,2]. L'important à retenir, c'est que ces crises ont tendance à devenir plus fréquentes et plus sévères avec le temps.
D'autres symptômes peuvent progressivement apparaître. La détérioration cognitive est malheureusement fréquente, se manifestant par des difficultés de concentration, des troubles de la mémoire et parfois une démence [5,7]. Certaines formes s'accompagnent également de troubles visuels, comme dans la lipofuscinose infantile tardive CLN6 qui peut provoquer une cécité progressive [7].
Les troubles de l'équilibre et de la coordination (ataxie) complètent souvent le tableau clinique. Vous pourriez ressentir des difficultés à marcher, des chutes fréquentes ou une maladresse inhabituelle [9,14]. Ces symptômes s'aggravent généralement de manière progressive sur plusieurs années.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des épilepsies myocloniques progressives nécessite une approche méthodique et spécialisée. La première étape consiste en un examen neurologique approfondi réalisé par un neurologue expérimenté [1,12]. Celui-ci recherchera les signes caractéristiques : myoclonies, troubles cognitifs et signes d'ataxie.
L'électroencéphalogramme (EEG) constitue un examen clé du diagnostic. Il permet de détecter les anomalies électriques cérébrales spécifiques à ces pathologies, notamment les décharges de pointes-ondes généralisées [1,10]. Cet examen est généralement répété plusieurs fois pour suivre l'évolution de la maladie.
Les examens d'imagerie cérébrale, particulièrement l'IRM, peuvent révéler des anomalies caractéristiques selon le type d'épilepsie myoclonique progressive. Certaines formes présentent une atrophie cérébrale progressive ou des anomalies de la substance blanche [8,11].
Mais le diagnostic de certitude repose aujourd'hui sur les analyses génétiques. Ces tests permettent d'identifier les mutations responsables et de confirmer le diagnostic [6,12]. Les avancées récentes ont considérablement amélioré la précision de ces analyses, avec l'identification de nouveaux gènes comme KCTD7 et KCTD5 [3,4].
D'autres examens complémentaires peuvent être nécessaires selon la forme suspectée : biopsie cutanée pour rechercher des inclusions spécifiques, examens ophtalmologiques pour détecter une atteinte rétinienne, ou encore dosages enzymatiques spécialisés [7,13].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Bien qu'il n'existe pas encore de traitement curatif pour les épilepsies myocloniques progressives, plusieurs approches thérapeutiques permettent d'améliorer significativement la qualité de vie des patients [14]. L'objectif principal est de contrôler les crises d'épilepsie et de réduire l'intensité des myoclonies.
Les médicaments antiépileptiques constituent la base du traitement. Le valproate de sodium reste souvent le traitement de première intention, particulièrement efficace sur les myoclonies [1,10]. D'autres molécules comme le lévétiracétam, le clonazépam ou la lamotrigine peuvent être utilisées en association ou en alternative.
Il faut savoir que certains antiépileptiques peuvent paradoxalement aggraver les myoclonies. C'est notamment le cas de la carbamazépine ou de la phénytoïne, qui sont généralement évitées dans ces pathologies [2,14]. Votre neurologue adaptera soigneusement le traitement à votre situation spécifique.
Les traitements symptomatiques jouent également un rôle important. La kinésithérapie aide à maintenir la mobilité et à prévenir les complications liées à l'immobilité [9]. L'orthophonie peut être bénéfique pour les troubles de la déglutition, tandis que l'ergothérapie aide à adapter l'environnement quotidien.
Dans certains cas sévères, des traitements plus spécialisés peuvent être envisagés. La stimulation du nerf vague ou certaines approches chirurgicales restent exceptionnelles mais peuvent être discutées dans des centres experts [14].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la recherche sur les épilepsies myocloniques progressives. Les avancées les plus prometteuses concernent la thérapie génique, avec des développements particulièrement encourageants pour l'amyotrophie spinale avec épilepsie myoclonique progressive [6].
Les recherches sur les gènes KCTD7 et KCTD5 ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques [3,4]. Ces découvertes récentes permettent de mieux comprendre les mécanismes moléculaires impliqués et d'envisager des traitements ciblés. Les premiers essais précliniques montrent des résultats encourageants.
Une innovation majeure concerne le traitement des épilepsies avec crises myoclono-atoniques [2]. De nouveaux protocoles thérapeutiques, testés en 2024, montrent une efficacité supérieure aux traitements conventionnels. Ces approches combinent plusieurs antiépileptiques selon des schémas optimisés.
La médecine personnalisée prend également son essor dans ce domaine. Grâce aux analyses génétiques approfondies, il devient possible d'adapter le traitement au profil génétique spécifique de chaque patient [12]. Cette approche permet d'optimiser l'efficacité tout en réduisant les effets secondaires.
Les technologies d'intelligence artificielle commencent aussi à être utilisées pour prédire l'évolution de la maladie et ajuster les traitements en temps réel. Ces outils prometteurs sont actuellement en phase d'évaluation dans plusieurs centres européens [11].
Vivre au Quotidien avec les Épilepsies Myocloniques Progressives
Vivre avec une épilepsie myoclonique progressive nécessite des adaptations importantes, mais une vie épanouie reste possible. L'organisation du quotidien devient essentielle pour gérer les symptômes et maintenir une qualité de vie optimale [9,14].
La gestion des myoclonies matinales constitue souvent le premier défi. Beaucoup de patients trouvent utile d'adapter leur routine matinale : lever progressif, éviter les mouvements brusques, et parfois prendre un traitement spécifique au réveil [1,10]. Ces petites adaptations peuvent considérablement améliorer le confort.
L'aménagement du domicile joue un rôle crucial dans la sécurité. Il est recommandé de sécuriser les escaliers, d'installer des barres d'appui dans la salle de bain, et de retirer les objets dangereux susceptibles de causer des blessures lors des crises [14]. Ces modifications simples préviennent de nombreux accidents.
Le maintien d'une activité physique adaptée reste bénéfique, même si elle doit être ajustée selon l'évolution de la maladie. La natation, par exemple, est souvent bien tolérée et permet de maintenir la maladie physique tout en réduisant les risques de chute [9].
L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. Le soutien d'un psychologue spécialisé peut aider à accepter la maladie et à développer des stratégies d'adaptation. De nombreux patients bénéficient également du soutien de groupes de patients partageant la même pathologie [13].
Les Complications Possibles
Les épilepsies myocloniques progressives peuvent entraîner diverses complications qu'il est important de connaître pour mieux les prévenir. La détérioration cognitive progressive constitue l'une des complications les plus préoccupantes [5,7]. Elle peut aller de simples troubles de la concentration à une démence sévère selon la forme de la maladie.
Les complications liées aux chutes représentent un risque majeur. Les myoclonies et les crises d'épilepsie peuvent provoquer des chutes brutales, entraînant des fractures, des traumatismes crâniens ou d'autres blessures [9,14]. C'est pourquoi l'aménagement de l'environnement est si crucial.
Certaines formes spécifiques présentent des complications particulières. La lipofuscinose infantile tardive CLN6 peut s'accompagner d'une cécité progressive qui nécessite une prise en charge ophtalmologique spécialisée [7]. Cette complication peut considérablement impacter l'autonomie du patient.
Les troubles de la déglutition peuvent survenir dans les formes avancées, augmentant le risque de fausses routes et d'infections pulmonaires [8,11]. Une surveillance régulière et parfois une adaptation de l'alimentation deviennent nécessaires.
Il faut également mentionner les complications psychosociales. L'isolement, la dépression et l'anxiété sont fréquents chez les patients et leurs familles [13]. Ces aspects nécessitent une prise en charge spécialisée pour maintenir une qualité de vie acceptable.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des épilepsies myocloniques progressives varie considérablement selon la forme spécifique de la maladie et l'âge de début des symptômes [13,14]. Il est important de comprendre que chaque patient évolue différemment, et les prédictions restent difficiles à établir avec précision.
La maladie de Unverricht-Lundborg présente généralement le pronostic le plus favorable. Avec un traitement adapté, de nombreux patients maintiennent une qualité de vie acceptable pendant de nombreuses années [13]. La détérioration cognitive reste souvent modérée, permettant de conserver une certaine autonomie.
En revanche, la maladie de Lafora a un pronostic plus sombre, avec une évolution généralement plus rapide vers une détérioration cognitive sévère [5,9]. Cependant, les nouveaux traitements développés ces dernières années permettent de ralentir cette évolution dans certains cas.
L'âge de début influence significativement le pronostic. Les formes débutant dans l'enfance ont tendance à évoluer plus rapidement que celles apparaissant à l'adolescence ou à l'âge adulte [1,10]. Cette observation guide les stratégies thérapeutiques précoces.
Heureusement, les perspectives s'améliorent grâce aux avancées thérapeutiques récentes. Les approches de thérapie génique en développement laissent espérer une modification du cours naturel de ces maladies [6,12]. L'important est de maintenir un suivi régulier et d'adapter le traitement selon l'évolution.
Peut-on Prévenir les Épilepsies Myocloniques Progressives ?
Étant donné l'origine génétique des épilepsies myocloniques progressives, la prévention primaire de ces pathologies n'est pas possible au sens traditionnel [12,13]. Cependant, plusieurs approches permettent de réduire les risques et d'améliorer la prise en charge précoce.
Le conseil génétique joue un rôle essentiel pour les familles à risque. Lorsqu'un cas est diagnostiqué dans une famille, il est recommandé de consulter un généticien pour évaluer les risques de transmission [6,12]. Cette démarche permet aux couples de prendre des décisions éclairées concernant leur projet parental.
Le diagnostic prénatal est techniquement possible pour certaines formes d'épilepsies myocloniques progressives lorsque la mutation familiale est connue [12]. Cette option reste un choix personnel qui doit être discuté avec l'équipe médicale et éventuellement un conseiller en génétique.
La prévention secondaire, c'est-à-dire la détection précoce des symptômes, reste cruciale. Un diagnostic rapide permet d'initier un traitement adapté avant que les symptômes ne s'aggravent [1,14]. C'est pourquoi il est important de consulter rapidement en cas de myoclonies ou de crises d'épilepsie chez un enfant ou un adolescent.
Enfin, la prévention des complications constitue un aspect majeur de la prise en charge. L'aménagement de l'environnement, le suivi médical régulier et l'observance thérapeutique permettent de limiter l'impact de la maladie sur la qualité de vie [9,14].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge des épilepsies myocloniques progressives. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche multidisciplinaire impliquant neurologues, généticiens, et équipes de rééducation [1,12].
Le parcours de soins coordonné constitue une priorité selon les recommandations récentes. Il prévoit un suivi régulier en centre de référence des épilepsies rares, avec une évaluation au minimum semestrielle de l'évolution clinique [14]. Cette approche permet d'ajuster rapidement les traitements selon l'évolution de chaque patient.
Concernant les traitements médicamenteux, les recommandations privilégient le valproate de sodium en première intention, avec surveillance biologique régulière [1,10]. L'association de plusieurs antiépileptiques est souvent nécessaire, nécessitant une expertise spécialisée pour optimiser l'efficacité et minimiser les effets secondaires.
Les autorités insistent également sur l'importance du soutien psychosocial des patients et de leurs familles. L'accès à des psychologues spécialisés et à des assistants sociaux fait partie intégrante de la prise en charge recommandée [13,14].
Enfin, les recommandations soulignent la nécessité de la recherche clinique continue. La participation aux essais thérapeutiques est encouragée lorsque c'est possible, notamment pour les nouvelles approches de thérapie génique [6,12]. Cette démarche contribue à l'amélioration des connaissances et des traitements futurs.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints d'épilepsies myocloniques progressives et leurs familles. L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) propose un soutien spécialisé pour les maladies neuromusculaires rares, incluant certaines formes d'épilepsies myocloniques progressives [13].
La Ligue Française contre l'Épilepsie (LFCE) constitue une ressource précieuse pour tous les aspects liés à l'épilepsie. Elle propose des informations actualisées, des groupes de parole et un soutien juridique pour les questions liées au handicap [1,14]. Leurs délégations régionales offrent un accompagnement de proximité.
Au niveau européen, l'Organisation Européenne pour les Maladies Rares (EURORDIS) coordonne les actions de recherche et de soutien aux patients. Elle facilite l'accès aux essais cliniques internationaux et aux traitements innovants [13].
Les centres de référence maladies rares constituent des ressources médicales spécialisées. En France, plusieurs centres sont labellisés pour la prise en charge des épilepsies rares, notamment à Paris (Pitié-Salpêtrière), Lyon, Marseille et Strasbourg [12,14].
Internet offre également des ressources fiables. Le site Orphanet fournit des informations médicales validées sur les maladies rares, tandis que les forums de patients permettent d'échanger des expériences pratiques [13]. Il est cependant important de vérifier la fiabilité des sources d'information en ligne.
Nos Conseils Pratiques
Gérer au quotidien une épilepsie myoclonique progressive nécessite des stratégies pratiques éprouvées. Voici nos recommandations basées sur l'expérience clinique et les retours de patients [9,14].
Pour la gestion des myoclonies matinales : Levez-vous progressivement, évitez les mouvements brusques au réveil, et gardez un verre d'eau près du lit pour prendre vos médicaments dès le réveil si nécessaire [1,10]. Beaucoup de patients trouvent utile de faire quelques étirements doux avant de se lever.
Concernant la sécurité domestique : Installez des détecteurs de chute si possible, sécurisez les escaliers avec des rampes solides, et évitez les tapis glissants. Dans la cuisine, privilégiez les appareils avec arrêt automatique et rangez les objets tranchants en sécurité [14].
Pour maintenir l'autonomie : Utilisez des couverts adaptés si nécessaire, organisez votre environnement pour limiter les déplacements dangereux, et n'hésitez pas à demander de l'aide pour les tâches à risque. L'ergothérapie peut vous aider à identifier les adaptations les plus utiles [9].
Gestion du stress et des émotions : Le stress peut aggraver les symptômes. Pratiquez des techniques de relaxation, maintenez un rythme de sommeil régulier, et n'hésitez pas à consulter un psychologue si nécessaire [13]. L'activité physique adaptée, comme la marche ou la natation, reste bénéfique.
Communication avec l'entourage : Expliquez votre maladie à vos proches, informez votre employeur si nécessaire, et portez toujours sur vous une carte mentionnant votre pathologie et vos traitements en cas d'urgence [14].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement un médecin, particulièrement si vous ou un proche présentez des symptômes évocateurs d'épilepsie myoclonique progressive [1,14].
Consultez en urgence si : Une crise d'épilepsie dure plus de 5 minutes, si les crises se répètent sans récupération complète entre elles, ou en cas de difficultés respiratoires pendant ou après une crise. Ces situations nécessitent une prise en charge médicale immédiate [1].
Prenez rendez-vous rapidement si : Vous observez des sursauts musculaires répétés, particulièrement au réveil, des chutes inexpliquées, ou une détérioration cognitive progressive chez un enfant ou un adolescent [10,14]. Ces symptômes peuvent être les premiers signes d'une épilepsie myoclonique progressive.
Un suivi spécialisé est nécessaire si : Le diagnostic d'épilepsie myoclonique progressive est confirmé, les traitements actuels semblent moins efficaces, ou de nouveaux symptômes apparaissent [12,14]. Un neurologue spécialisé en épilepsie doit alors évaluer la situation.
N'hésitez pas à consulter pour : Des questions sur l'adaptation du traitement, des préoccupations concernant l'évolution de la maladie, ou le besoin d'un soutien psychologique [13]. Votre équipe médicale est là pour vous accompagner à chaque étape.
En cas de doute, il vaut toujours mieux consulter. Les épilepsies myocloniques progressives nécessitent un suivi médical régulier et une adaptation constante de la prise en charge [9,14].
Questions Fréquentes
Les épilepsies myocloniques progressives sont-elles héréditaires ?Oui, ces pathologies sont d'origine génétique et se transmettent généralement selon un mode autosomique récessif. Cela signifie que les deux parents doivent être porteurs pour que l'enfant développe la maladie [12,13].
Peut-on guérir d'une épilepsie myoclonique progressive ?
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif, mais les symptômes peuvent être contrôlés efficacement avec des médicaments adaptés. Les recherches en thérapie génique sont très prometteuses pour l'avenir [6,14].
Ces maladies touchent-elles plus les enfants ou les adultes ?
La plupart des formes débutent pendant l'enfance ou l'adolescence, avec un pic d'incidence entre 10 et 15 ans. Cependant, certaines formes peuvent se révéler plus tardivement [1,10].
Les myoclonies sont-elles douloureuses ?
Les myoclonies en elles-mêmes ne sont généralement pas douloureuses, mais elles peuvent provoquer des chutes ou des blessures indirectes. Elles peuvent également être gênantes socialement et psychologiquement [9,14].
Faut-il éviter certaines activités ?
Certaines précautions sont nécessaires : éviter la conduite automobile, les activités en hauteur, ou la natation sans surveillance. Cependant, de nombreuses activités restent possibles avec des adaptations appropriées [14].
Les traitements ont-ils des effets secondaires importants ?
Comme tous les médicaments, les antiépileptiques peuvent avoir des effets secondaires, mais ils sont généralement bien tolérés. Votre médecin adaptera le traitement pour minimiser ces effets tout en maintenant l'efficacité [1,10].
Questions Fréquentes
Les épilepsies myocloniques progressives sont-elles héréditaires ?
Oui, ces pathologies sont d'origine génétique et se transmettent généralement selon un mode autosomique récessif. Les deux parents doivent être porteurs pour que l'enfant développe la maladie.
Peut-on guérir d'une épilepsie myoclonique progressive ?
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif, mais les symptômes peuvent être contrôlés efficacement. Les recherches en thérapie génique sont prometteuses.
À quel âge ces maladies apparaissent-elles ?
La plupart des formes débutent pendant l'enfance ou l'adolescence, avec un pic d'incidence entre 10 et 15 ans.
Les myoclonies sont-elles douloureuses ?
Les myoclonies ne sont généralement pas douloureuses, mais elles peuvent provoquer des chutes ou être gênantes socialement.
Quelles activités faut-il éviter ?
Certaines précautions sont nécessaires comme éviter la conduite, les activités en hauteur, mais de nombreuses activités restent possibles avec des adaptations.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Symptômes et diagnostic de l'épilepsie de l'enfant - Ameli.frLien
- [2] Epilepsy with myoclonic-atonic seizures - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] KCTD7 Gene - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] KCTD5 Gene - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] EPILEPSIES MYOCLONIQUES PROGRESSIVES AU SERVICE DE NEUROLOGIE DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DU POINT GLien
- [6] Développement d'une approche de thérapie génique pour l'amyotrophie spinale avec épilepsie myoclonique progressiveLien
- [7] Épilepsie myoclonique sévère avec cécité de début tardif: pensez à la lipofuscinose infantile tardive CLN 6Lien
- [8] Épilepsie dans les maladies mitochondriales: étude descriptive d'une série pédiatriqueLien
- [9] Progressive myoclonic epilepsy in the department of neurology of the University Teaching hospital Point GLien
- [10] Épilepsies de l'adolescent: épilepsie-absence de l'adolescent et épilepsie myoclonique juvénileLien
- [11] Déficit intracérébral en créatine: étude descriptive d'une série pédiatriqueLien
- [12] Apport de la génétique dans la prise en charge des épilepsies de l'enfantLien
- [13] Epilepsie myoclonique progressive type 1 - Orpha.netLien
- [14] Epilepsies myocloniques progressives (EMP) - Orpha.netLien
Publications scientifiques
- EPILEPSIES MYOCLONIQUES PROGRESSIVES AU SERVICE DE NEUROLOGIE DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DU POINT “G” (2022)[PDF]
- Développement d'une approche de thérapie génique pour l'amyotrophie spinale avec épilepsie myoclonique progressive (2023)
- Épilepsie myoclonique sévère avec cécité de début tardif: pensez à la lipofuscinose infantile tardive CLN 6 (2023)
- Épilepsie dans les maladies mitochondriales: étude descriptive d'une série pédiatrique (2023)
- Progressive myoclonic epilepsy in the department of neurology of the University Teaching hospital Point" G" (2022)
Ressources web
- Epilepsie myoclonique progressive type 1 (orpha.net)
Les premiers symptômes de la maladie, qui surviennent entre l'âge de 6 et 15 ans, sont des myoclonies sensibles aux stimuli extérieurs et des crises tonico- ...
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.