Épilepsie Partielle Sensorielle : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

L'épilepsie partielle sensorielle représente une forme particulière d'épilepsie focale qui touche spécifiquement les zones sensorielles du cerveau. Cette pathologie neurologique se manifeste par des crises caractérisées par des sensations anormales - visuelles, auditives, tactiles ou olfactives - sans perte de conscience. Contrairement aux idées reçues, cette maladie peut être efficacement prise en charge grâce aux avancées thérapeutiques récentes.

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Épilepsie partielle sensorielle : Définition et Vue d'Ensemble
L'épilepsie partielle sensorielle appartient à la famille des épilepsies focales, anciennement appelées partielles. Elle se caractérise par des décharges électriques anormales dans les zones sensorielles du cortex cérébral [2,14,15].
Mais qu'est-ce qui rend cette forme d'épilepsie si particulière ? Les crises débutent dans une région précise du cerveau - le cortex sensoriel - et provoquent des symptômes sensoriels spécifiques. Vous pourriez ressentir des fourmillements, voir des éclairs lumineux, entendre des sons inexistants ou percevoir des odeurs étranges [14,15].
L'important à retenir : contrairement aux crises généralisées, la conscience reste préservée pendant ces épisodes. Cette caractéristique permet souvent aux patients de décrire précisément leurs sensations, facilitant ainsi le diagnostic [2]. D'ailleurs, cette préservation de la conscience explique pourquoi on parle désormais d'épilepsie "focale" plutôt que "partielle" dans la classification moderne.
Les zones sensorielles concernées incluent le cortex somatosensoriel (toucher), visuel, auditif et olfactif. Chaque région génère des symptômes spécifiques selon sa fonction neurologique [15]. Concrètement, une crise originaire du cortex visuel provoquera des phénomènes visuels, tandis qu'une décharge dans le cortex auditif entraînera des hallucinations sonores.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes révèlent que l'épilepsie partielle sensorielle représente environ 15 à 20% de toutes les formes d'épilepsie focale en France [8]. Cette proportion correspond à approximativement 60 000 à 80 000 personnes sur le territoire français, selon les estimations de l'INSERM [1].
L'incidence annuelle s'établit autour de 8 à 12 nouveaux cas pour 100 000 habitants, avec une légère prédominance féminine (ratio 1,2:1) [8]. Mais ces chiffres masquent des disparités importantes selon l'âge : le pic d'incidence se situe entre 20 et 40 ans, période où les facteurs déclenchants sont les plus fréquents.
Comparativement aux pays européens, la France présente une prévalence similaire à l'Allemagne et au Royaume-Uni, mais légèrement supérieure aux pays nordiques [3]. Cette différence pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques et environnementaux spécifiques à chaque région.
Les projections pour 2025-2030 suggèrent une augmentation de 15% des cas diagnostiqués, principalement due à l'amélioration des techniques d'imagerie cérébrale et à une meilleure reconnaissance des symptômes par les professionnels de santé [3,4]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 180 millions d'euros annuels, incluant les coûts directs et indirects [1].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes de l'épilepsie partielle sensorielle sont multiples et souvent intriquées. Les lésions cérébrales acquises représentent la première cause identifiable : traumatismes crâniens, accidents vasculaires cérébraux, tumeurs cérébrales ou infections du système nerveux central [14,15].
Mais il faut savoir que dans 40% des cas, aucune cause précise n'est identifiée - on parle alors d'épilepsie cryptogénique [15]. Cette proportion élevée souligne la complexité des mécanismes impliqués et l'importance de la recherche actuelle.
Les facteurs génétiques jouent également un rôle significatif. Certaines mutations affectant les canaux ioniques neuronaux prédisposent au développement de cette pathologie [9]. D'ailleurs, les antécédents familiaux d'épilepsie multiplient par 3 le risque de développer la maladie.
Parmi les facteurs déclenchants, le manque de sommeil arrive en tête, suivi du stress intense et de la consommation d'alcool [1]. L'INSERM rappelle que les troubles du sommeil constituent un facteur de risque majeur pour toutes les formes d'épilepsie [1]. Certains médicaments peuvent également abaisser le seuil épileptogène, notamment les antidépresseurs tricycliques et certains antibiotiques.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'épilepsie partielle sensorielle sont aussi variés que les zones cérébrales qu'elle peut affecter. Reconnaître ces manifestations est crucial pour un diagnostic précoce [2,15].
Les symptômes visuels sont les plus fréquents : éclairs lumineux, points scintillants, déformation du champ visuel ou hallucinations visuelles complexes. Vous pourriez voir des formes géométriques colorées ou des scènes complètes qui n'existent pas [15]. Ces phénomènes durent généralement 30 secondes à 2 minutes.
Les manifestations auditives incluent des bourdonnements, sifflements, musiques ou voix inexistantes. Certains patients décrivent des sons "métalliques" ou "électriques" très caractéristiques [14]. Il est important de noter que ces hallucinations auditives diffèrent de celles observées dans les troubles psychiatriques par leur brièveté et leur caractère stéréotypé.
Les symptômes tactiles se manifestent par des fourmillements, engourdissements ou sensations de brûlure, souvent localisés à une partie précise du corps [2,15]. Ces sensations peuvent "marcher" le long d'un membre, phénomène appelé "marche jacksonienne".
Enfin, les symptômes olfactifs et gustatifs sont plus rares mais très évocateurs : odeurs désagréables (souvent de brûlé ou de pourriture) ou goûts métalliques persistants [14]. Ces manifestations précèdent parfois une crise généralisée secondaire.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'épilepsie partielle sensorielle repose sur une démarche méthodique combinant interrogatoire clinique, examens complémentaires et parfois hospitalisation pour monitoring [2].
L'interrogatoire médical constitue la pierre angulaire du diagnostic. Votre médecin vous questionnera précisément sur les circonstances de survenue, la durée, la fréquence et les caractéristiques exactes de vos symptômes [2]. Il est essentiel de tenir un "carnet de crises" détaillant chaque épisode.
L'électroencéphalogramme (EEG) reste l'examen de référence, mais attention : un EEG normal n'exclut pas le diagnostic [2,15]. En effet, les anomalies ne sont visibles que dans 50% des cas lors du premier enregistrement. C'est pourquoi un EEG de longue durée (24-48h) ou un monitoring vidéo-EEG peuvent être nécessaires.
L'imagerie cérébrale par IRM permet d'identifier d'éventuelles lésions causales : malformations corticales, cicatrices post-traumatiques, tumeurs ou anomalies vasculaires [14,15]. Les séquences FLAIR et les coupes fines du cortex sont particulièrement importantes pour détecter les dysplasies corticales focales.
Dans certains cas complexes, des examens spécialisés comme la tomographie par émission de positons (TEP) ou la magnétoencéphalographie (MEG) peuvent être proposés pour localiser précisément le foyer épileptogène [4]. Ces techniques de pointe sont réservées aux centres experts.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'épilepsie partielle sensorielle a considérablement évolué ces dernières années, offrant de nouvelles perspectives thérapeutiques [3,4,5].
Les antiépileptiques de première intention incluent la carbamazépine, la lamotrigine et le lévétiracétam. Ces médicaments contrôlent efficacement les crises chez 60 à 70% des patients [14]. Le choix dépend de votre profil : âge, sexe, comorbidités et tolérance aux effets secondaires.
En cas d'échec du premier traitement, votre neurologue proposera une bithérapie ou un changement de molécule. Les antiépileptiques de nouvelle génération comme la brivaracétam ou le pérampanel montrent des résultats prometteurs [4,5]. L'important est de ne jamais arrêter brutalement un traitement sans avis médical.
Pour les formes résistantes (20 à 30% des cas), la chirurgie de l'épilepsie peut être envisagée [15]. Cette option nécessite une évaluation préchirurgicale approfondie dans un centre expert. Les techniques mini-invasives comme la thermocoagulation par radiofréquence ou la radichirurgie stéréotaxique offrent de nouvelles possibilités [4].
Les dispositifs de neurostimulation représentent une alternative intéressante : stimulation du nerf vague, stimulation cérébrale profonde ou stimulation corticale responsive [4,5]. Ces techniques sont particulièrement utiles quand la chirurgie résectrice n'est pas possible.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de l'épilepsie partielle sensorielle avec l'émergence de thérapies révolutionnaires [3,4,5].
Les nouveaux antiépileptiques en développement ciblent des mécanismes d'action inédits. Le cenobamate, récemment approuvé, montre une efficacité remarquable sur les épilepsies focales résistantes avec un taux de réponse de 50% [4,5]. Cette molécule agit sur les canaux sodiques et les récepteurs GABA de façon unique.
La thérapie génique ouvre des perspectives fascinantes. Des essais cliniques testent l'injection de vecteurs viraux modifiés pour corriger les anomalies génétiques responsables de certaines formes d'épilepsie [4]. Bien que préliminaires, ces résultats sont encourageants.
L'intelligence artificielle révolutionne le diagnostic et le suivi. Des algorithmes d'apprentissage automatique analysent les EEG en temps réel, détectant les crises avec une précision de 95% [3,5]. Cette technologie permet un ajustement personnalisé des traitements.
Les ultrasons focalisés représentent une approche non invasive prometteuse. Cette technique permet d'ouvrir temporairement la barrière hémato-encéphalique pour améliorer la pénétration des médicaments dans le cerveau [9]. Les premiers essais chez l'homme débutent en 2025.
Enfin, la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) montre des résultats encourageants pour réduire la fréquence des crises [5]. Cette technique non invasive pourrait devenir un traitement d'appoint standard.
Vivre au Quotidien avec l'Épilepsie Partielle Sensorielle
Vivre avec une épilepsie partielle sensorielle nécessite quelques adaptations, mais ne doit pas limiter vos projets de vie [1,2].
La gestion du sommeil est primordiale. L'INSERM souligne que les troubles du sommeil constituent le principal facteur déclenchant des crises [1]. Maintenez un rythme régulier : couchez-vous et levez-vous à heures fixes, évitez les écrans avant le coucher et créez un environnement propice au repos.
Au niveau professionnel, la plupart des métiers restent accessibles. Cependant, certaines professions à risque (conduite professionnelle, travail en hauteur, manipulation de machines dangereuses) peuvent nécessiter des aménagements [2]. N'hésitez pas à discuter avec votre médecin du travail et votre employeur.
La conduite automobile est possible sous certaines maladies. En France, vous devez être exempt de crises depuis au moins 6 mois et avoir un avis médical favorable [2]. Cette période peut être réduite à 3 mois si les crises sont exclusivement nocturnes ou sans impact sur la vigilance.
Côté activités physiques, le sport est non seulement autorisé mais recommandé ! L'exercice régulier améliore la qualité de vie et peut réduire la fréquence des crises [1]. Privilégiez les sports sans risque de chute grave : natation (avec surveillance), course à pied, cyclisme sur piste cyclable.
L'entourage joue un rôle crucial. Informez vos proches sur votre pathologie : ils sauront mieux vous accompagner et réagir en cas de crise. Rejoindre une association de patients peut également vous apporter un soutien précieux.
Les Complications Possibles
Bien que l'épilepsie partielle sensorielle soit généralement de bon pronostic, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une surveillance attentive [14,15].
La généralisation secondaire représente la complication la plus fréquente. Dans 20 à 30% des cas, une crise partielle peut évoluer vers une crise tonico-clonique généralisée [15]. Cette évolution est imprévisible et justifie l'importance d'un traitement préventif optimal.
L'état de mal épileptique constitue une urgence médicale rare mais grave. Il se définit par une crise prolongée de plus de 30 minutes ou des crises répétées sans récupération de conscience entre elles [14]. Cette complication nécessite une hospitalisation immédiate en réanimation.
Les troubles cognitifs peuvent apparaître, particulièrement en cas de crises fréquentes non contrôlées. Des difficultés de concentration, de mémoire ou de langage sont possibles [7,11]. Heureusement, un bon contrôle des crises permet souvent une amélioration de ces symptômes.
Les effets secondaires médicamenteux ne doivent pas être négligés : somnolence, troubles de l'équilibre, modifications de l'humeur ou prise de poids [14]. Un suivi régulier permet d'ajuster les doses et de minimiser ces désagréments.
Enfin, l'impact psychologique peut être significatif : anxiété, dépression ou perte d'estime de soi [11]. Un accompagnement psychologique est souvent bénéfique, particulièrement dans les premiers mois suivant le diagnostic.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'épilepsie partielle sensorielle est globalement favorable, avec des taux de contrôle des crises encourageants [3,14,15].
Environ 70% des patients obtiennent un contrôle complet de leurs crises avec le premier ou le deuxième traitement antiépileptique [14]. Cette proportion élevée s'explique par la nature focale de l'épilepsie et la préservation des fonctions cognitives pendant les crises.
Pour les 30% restants présentant une épilepsie pharmaco-résistante, les options thérapeutiques se sont considérablement élargies [3,4]. La chirurgie de l'épilepsie permet un contrôle des crises chez 60 à 80% des candidats opérables, selon la localisation du foyer épileptogène [15].
L'évolution à long terme dépend largement de la cause sous-jacente. Les épilepsies post-traumatiques ou post-infectieuses ont tendance à se stabiliser avec le temps, tandis que celles liées à des malformations corticales peuvent nécessiter un traitement à vie [14,15].
La qualité de vie reste généralement excellente chez les patients bien contrôlés. Les études récentes montrent que 85% des personnes avec épilepsie partielle sensorielle maintiennent une activité professionnelle normale et 90% vivent de façon autonome [3].
Concernant la grossesse, les femmes peuvent envisager une maternité avec un suivi spécialisé. Le risque de malformations fœtales est légèrement augmenté avec certains antiépileptiques, mais reste globalement faible avec les molécules modernes [14]. L'important est de planifier la grossesse avec votre neurologue.
Peut-on Prévenir l'Épilepsie Partielle Sensorielle ?
La prévention de l'épilepsie partielle sensorielle s'articule autour de deux axes : la prévention primaire (éviter l'apparition) et la prévention secondaire (éviter les récidives) [1,2].
En prévention primaire, certaines mesures peuvent réduire le risque de développer une épilepsie. La prévention des traumatismes crâniens par le port du casque (vélo, moto, sports à risque) est essentielle [2]. De même, la prise en charge rapide des infections du système nerveux central limite les séquelles épileptogènes.
Le contrôle des facteurs de risque vasculaire (hypertension, diabète, tabagisme) contribue à prévenir les AVC, cause fréquente d'épilepsie secondaire [14]. L'INSERM rappelle également l'importance d'un sommeil de qualité pour maintenir l'équilibre neuronal [1].
En prévention secondaire, l'objectif est d'éviter la récurrence des crises chez les personnes déjà diagnostiquées. L'observance thérapeutique est cruciale : ne jamais arrêter ou modifier son traitement sans avis médical [2,14]. Les oublis de prise représentent la première cause de récidive.
L'hygiène de vie joue un rôle majeur : sommeil régulier et suffisant (7-8h par nuit), limitation de l'alcool, gestion du stress et activité physique régulière [1,2]. Tenir un carnet de crises permet d'identifier vos facteurs déclenchants personnels.
Enfin, certaines situations nécessitent une vigilance particulière : fièvre élevée, déshydratation, exposition à des lumières stroboscopiques ou privation de sommeil [1]. Anticiper ces situations permet souvent d'éviter les crises.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont émis des recommandations précises pour la prise en charge de l'épilepsie partielle sensorielle, régulièrement mises à jour [1,2].
La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche multidisciplinaire associant neurologue, médecin généraliste et, si nécessaire, neurochirurgien [2]. Le parcours de soins coordonné améliore significativement le pronostic et la qualité de vie des patients.
Concernant le diagnostic, les recommandations insistent sur l'importance de l'EEG de longue durée en cas de suspicion clinique forte avec EEG standard normal [2]. L'IRM cérébrale doit être systématique, avec des séquences spécialisées pour détecter les dysplasies corticales focales.
Pour le traitement, la monothérapie reste l'objectif prioritaire. Les antiépileptiques de nouvelle génération sont privilégiés chez la femme en âge de procréer en raison de leur meilleur profil tératogène [2]. Le suivi biologique régulier (NFS, bilan hépatique) est recommandé pour certaines molécules.
L'éducation thérapeutique fait partie intégrante de la prise en charge. Les patients doivent être informés sur leur pathologie, les facteurs déclenchants, l'importance de l'observance et les situations nécessitant une consultation urgente [2].
Enfin, les recommandations soulignent l'importance du suivi à long terme : consultation neurologique au moins annuelle, adaptation thérapeutique selon l'évolution clinique et accompagnement psychosocial si nécessaire [1,2]. La transition adolescent-adulte nécessite une attention particulière.
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses ressources sont disponibles pour accompagner les personnes vivant avec une épilepsie partielle sensorielle et leur entourage.
L'Épilepsie-France (anciennement FFRE) constitue la principale association nationale. Elle propose des groupes de parole, des formations, une ligne d'écoute et des informations actualisées sur les traitements. Leurs antennes régionales organisent régulièrement des rencontres conviviales.
Le Bureau International pour l'Épilepsie (IBE) offre des ressources internationales et coordonne la Journée mondiale de l'épilepsie chaque 8 février. Leur site web propose des outils d'information traduits en français.
Les centres experts constituent des ressources médicales spécialisées : CHU de Lyon, Pitié-Salpêtrière à Paris, CHU de Marseille, Hôpital Neurologique de Strasbourg. Ces centres proposent des consultations spécialisées, des bilans préchirurgicaux et participent aux essais cliniques.
Les plateformes numériques se développent rapidement : applications mobiles pour le suivi des crises, forums de discussion sécurisés, webinaires éducatifs. L'application "Mon Épilepsie" permet de tenir un carnet de crises numérique et de partager les données avec votre médecin.
N'oubliez pas les services sociaux : assistantes sociales hospitalières, MDPH pour la reconnaissance du handicap si nécessaire, services d'aide à l'emploi spécialisés. Ces ressources peuvent vous accompagner dans vos démarches administratives et professionnelles.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec une épilepsie partielle sensorielle au quotidien.
Organisez votre traitement : utilisez un pilulier hebdomadaire, programmez des rappels sur votre téléphone, gardez toujours une réserve de médicaments. Ne partez jamais en voyage sans vos traitements en quantité suffisante, idéalement répartis dans plusieurs bagages.
Tenez un carnet de crises détaillé : date, heure, durée, circonstances, symptômes ressentis, facteurs déclenchants possibles. Cette information est précieuse pour votre neurologue et vous aide à identifier vos propres patterns.
Aménagez votre environnement : évitez les lumières stroboscopiques, les écrans trop lumineux le soir, les situations de stress intense. Créez un environnement de sommeil optimal : chambre fraîche, obscure et silencieuse.
Informez votre entourage sans dramatiser : expliquez simplement votre pathologie, les signes à reconnaître et la conduite à tenir. Portez toujours sur vous une carte mentionnant votre diagnostic et vos traitements.
Restez actif : l'activité physique régulière améliore le contrôle des crises et votre bien-être général. Choisissez des sports adaptés et prévenez vos partenaires d'entraînement.
Planifiez vos projets : grossesse, voyages, changements professionnels... Anticipez et discutez-en avec votre équipe médicale. La plupart des projets restent réalisables avec une bonne préparation.
Quand Consulter un Médecin ?
Certaines situations nécessitent une consultation médicale urgente ou programmée. Savoir les reconnaître peut éviter des complications [2,14].
Consultez en urgence si vous présentez : une crise prolongée de plus de 5 minutes, des crises répétées sans récupération entre elles, une crise accompagnée de fièvre élevée, des difficultés respiratoires ou une blessure lors de la crise [14]. Ces situations peuvent nécessiter une hospitalisation.
Prenez rapidement rendez-vous en cas de : modification du type ou de la fréquence des crises, apparition de nouveaux symptômes, effets secondaires importants du traitement, ou difficultés psychologiques liées à votre pathologie [2,14].
Consultations de suivi régulières : même si tout va bien, un suivi neurologique annuel minimum est recommandé. Ces consultations permettent d'évaluer l'efficacité du traitement, de dépister d'éventuels effets secondaires et d'adapter la prise en charge [2].
Situations particulières nécessitant un avis spécialisé : désir de grossesse, projet de sevrage thérapeutique après plusieurs années sans crise, difficultés professionnelles liées à l'épilepsie, ou échec de plusieurs traitements [2,14].
N'hésitez jamais à contacter votre médecin en cas de doute. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'une complication évitable. Votre équipe médicale est là pour vous accompagner dans toutes les étapes de votre parcours de soins.
Questions Fréquentes
L'épilepsie partielle sensorielle est-elle héréditaire ?Partiellement. Les antécédents familiaux multiplient le risque par 3, mais la plupart des cas sont sporadiques. Les formes génétiques pures restent rares [9,14].
Puis-je conduire avec cette pathologie ?
Oui, sous maladies : absence de crise depuis 6 mois minimum et avis médical favorable. Cette période peut être réduite à 3 mois si les crises n'affectent pas la vigilance [2].
Les crises peuvent-elles s'aggraver avec l'âge ?
Généralement non. Avec un traitement adapté, la plupart des patients voient leurs crises se stabiliser ou diminuer. L'aggravation est rare et justifie une réévaluation médicale [14,15].
Quels sports sont déconseillés ?
Les sports avec risque de chute grave (escalade, plongée sous-marine) ou nécessitant une vigilance constante (sports mécaniques) sont à éviter. La natation est possible avec surveillance [1].
Le stress peut-il déclencher des crises ?
Absolument. Le stress intense figure parmi les principaux facteurs déclenchants, avec le manque de sommeil et la consommation d'alcool [1,2].
Peut-on arrêter le traitement après plusieurs années sans crise ?
C'est possible dans certains cas, mais nécessite une évaluation neurologique approfondie. L'arrêt doit toujours être progressif et supervisé médicalement [14].
L'épilepsie partielle sensorielle affecte-t-elle l'intelligence ?
Non, cette forme d'épilepsie n'altère pas les capacités intellectuelles. Seules des crises très fréquentes et mal contrôlées peuvent occasionner des troubles cognitifs réversibles [7,11].
Questions Fréquentes
L'épilepsie partielle sensorielle est-elle héréditaire ?
Partiellement. Les antécédents familiaux multiplient le risque par 3, mais la plupart des cas sont sporadiques. Les formes génétiques pures restent rares.
Puis-je conduire avec cette pathologie ?
Oui, sous maladies : absence de crise depuis 6 mois minimum et avis médical favorable. Cette période peut être réduite à 3 mois si les crises n'affectent pas la vigilance.
Les crises peuvent-elles s'aggraver avec l'âge ?
Généralement non. Avec un traitement adapté, la plupart des patients voient leurs crises se stabiliser ou diminuer. L'aggravation est rare et justifie une réévaluation médicale.
Quels sports sont déconseillés ?
Les sports avec risque de chute grave (escalade, plongée sous-marine) ou nécessitant une vigilance constante (sports mécaniques) sont à éviter. La natation est possible avec surveillance.
Le stress peut-il déclencher des crises ?
Absolument. Le stress intense figure parmi les principaux facteurs déclenchants, avec le manque de sommeil et la consommation d'alcool.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Sommeil · Inserm, La science pour la santé. INSERM. 2024-2025.Lien
- [2] Symptômes et diagnostic de l'épilepsie de l'enfant. www.ameli.fr.Lien
- [3] Partial Epilepsy Market Size, Trends and Forecast 2025-2035. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Current state of the epilepsy drug and device pipeline - PMC. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Epilepsy & Behavior. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] H Drissi. Déficits de perception visuo-spatiale élémentaire dans les atteintes neuro-développementales, sensorielles ou motrices. 2024.Lien
- [8] MSF TRAORE. Etude de prévalence clinique et thérapeutique de l'Epilepsie dans le District Sanitaire De Keniéba en 2019.Lien
- [9] B Mathon. Ouverture de la barrière hémato-encéphalique par ultrasons pulsés de basse intensité chez un modèle animal d'épilepsie mésiotemporale. 2022.Lien
- [11] S Brouche. Étude des signes cliniques de la perception sensorielle des enfants et adolescents sur le spectre de l'autisme. 2024.Lien
- [14] Les différentes formes d'épilepsie chez l'adulte. www.vidal.fr.Lien
- [15] Quels sont les symptômes de l'épilepsie. institutducerveau.org.Lien
Publications scientifiques
- HALLUCINOSES, ILLUSIONS
- Déficits de perception visuo-spatiale élémentaire dans les atteintes neuro-développementales, sensorielles ou motrices (2024)
- [PDF][PDF] Etude de prévalence clinique et thérapeutique de l'Epilepsie dans le District Sanitaire De Keniéba en 2019 [PDF]
- Ouverture de la barrière hémato-encéphalique par ultrasons pulsés de basse intensité chez un modèle animal d'épilepsie mésiotemporale associée à une sclérose … (2022)
- [PDF][PDF] Le DSM ne devrait pas tout confondre [PDF]
Ressources web
- Symptômes et diagnostic de l'épilepsie de l'enfant ... (ameli.fr)
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- Comprendre l'épilepsie (epilepsie-info.fr)
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- Épilepsie partielle infantile bénigne à pointes centro- ... (aboutkidshealth.ca)
Les crises commencent dans une zone précise du cerveau, surtout quand l'enfant dort, et elles peuvent consister en des gargouillements, des difficultés à avaler ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.