Épilepsie Partielle Complexe : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

L'épilepsie partielle complexe représente l'une des formes les plus fréquentes d'épilepsie focale chez l'adulte. Cette pathologie neurologique se caractérise par des crises qui débutent dans une zone précise du cerveau et s'accompagnent d'une altération de la conscience. Contrairement aux idées reçues, cette maladie peut être efficacement prise en charge grâce aux avancées thérapeutiques récentes.

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Épilepsie partielle complexe : Définition et Vue d'Ensemble
L'épilepsie partielle complexe est une forme d'épilepsie focale qui touche spécifiquement certaines régions du cerveau. Mais qu'est-ce qui la distingue vraiment des autres types d'épilepsie ?
Cette pathologie se caractérise par des crises épileptiques qui débutent dans une zone limitée du cerveau, le plus souvent dans le lobe temporal [2,16]. D'ailleurs, c'est pourquoi on l'appelle parfois épilepsie temporale. La particularité de ces crises réside dans le fait qu'elles s'accompagnent toujours d'une altération de la conscience, contrairement aux crises partielles simples [17].
Concrètement, lors d'une crise, vous pourriez observer des comportements automatiques étranges : mâchonnements, déglutitions répétées, ou encore des gestes sans but apparent. Ces manifestations durent généralement entre 30 secondes et 2 minutes [2]. L'important à retenir, c'est que la personne n'est pas consciente de ce qui se passe pendant la crise.
Bon à savoir : cette forme d'épilepsie représente environ 35% de toutes les épilepsies focales chez l'adulte [12]. Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, elle peut survenir à tout âge, même si elle débute souvent à l'adolescence ou chez le jeune adulte.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les chiffres de l'épilepsie partielle complexe en France révèlent l'ampleur de cette pathologie neurologique. Selon les données récentes de l'Assurance Maladie, l'épilepsie touche environ 600 000 personnes en France, dont 40% souffrent d'épilepsie focale [1].
Plus précisément, l'incidence annuelle de l'épilepsie partielle complexe est estimée à 15-20 nouveaux cas pour 100 000 habitants par an [1,6]. Cette incidence reste relativement stable depuis une décennie, mais on observe une légère augmentation chez les personnes âgées de plus de 65 ans.
D'un point de vue international, les données du Lancet 2024 montrent que l'épilepsie affecte plus de 50 millions de personnes dans le monde [6]. En Europe, la France se situe dans la moyenne avec une prévalence de 0,7% de la population générale. Cependant, certaines régions françaises présentent des variations : le Sud-Est affiche des taux légèrement supérieurs, probablement liés à des facteurs environnementaux encore mal compris.
L'évolution démographique est particulièrement intéressante. Entre 2019 et 2024, on constate une augmentation de 12% des nouveaux diagnostics chez les adultes de 50-70 ans [1]. Cette tendance s'explique en partie par l'amélioration des techniques diagnostiques et une meilleure reconnaissance des symptômes par les professionnels de santé.
Concernant la répartition par sexe, les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes, avec un ratio de 1,2:1 [6]. Cette différence tend à s'estomper après 60 ans, où la répartition devient équivalente.
Les Causes et Facteurs de Risque
Comprendre les causes de l'épilepsie partielle complexe, c'est d'abord accepter que dans 60% des cas, on ne trouve pas d'origine précise [12]. On parle alors d'épilepsie idiopathique ou cryptogénique.
Mais quand une cause est identifiée, plusieurs facteurs peuvent être en jeu. Les lésions cérébrales représentent la première cause : traumatismes crâniens, accidents vasculaires cérébraux, ou encore infections comme l'encéphalite [2,12]. D'ailleurs, il faut savoir qu'un traumatisme crânien sévère multiplie par 7 le risque de développer une épilepsie dans les 5 années suivantes.
Les facteurs génétiques jouent également un rôle important. Environ 30% des épilepsies partielles complexes ont une composante héréditaire [12]. Si un parent au premier degré souffre d'épilepsie, le risque est multiplié par 2 à 3. Cependant, rassurez-vous : avoir un parent épileptique ne signifie pas que vous développerez forcément la maladie.
Parmi les autres facteurs de risque, on retrouve les malformations cérébrales congénitales, les tumeurs cérébrales bénignes ou malignes, et la sclérose de l'hippocampe [8,9]. Cette dernière est particulièrement fréquente dans l'épilepsie du lobe temporal mésial.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Reconnaître une crise d'épilepsie partielle complexe n'est pas toujours évident, car les symptômes peuvent être très variés. Mais il existe des signes caractéristiques qui doivent vous alerter [2,17].
La crise débute souvent par une aura, cette sensation particulière que ressent la personne juste avant la perte de conscience. Elle peut se manifester par une odeur étrange, un goût métallique, une sensation de déjà-vu, ou encore une montée d'angoisse inexpliquée [17]. Cette aura dure généralement quelques secondes à une minute.
Puis survient la phase de perte de conscience proprement dite. Contrairement aux crises généralisées, la personne ne tombe pas et ne convulse pas. Elle semble "absente", le regard fixe, et peut présenter des automatismes : mâchonnements, déglutitions répétées, manipulation d'objets, ou encore des gestes de grattage [2,17].
Ces comportements automatiques sont fascinants d'un point de vue neurologique. En fait, certaines parties du cerveau continuent de fonctionner pendant que d'autres sont "court-circuitées" par l'activité épileptique. C'est pourquoi la personne peut parfois continuer à marcher ou à effectuer des gestes simples, mais de manière totalement inconsciente.
Après la crise, une phase de confusion post-critique s'installe pendant plusieurs minutes. La personne reprend progressivement conscience mais reste désorientée, fatiguée, et n'a aucun souvenir de ce qui s'est passé [17]. Cette amnésie de la crise est constante et constitue un élément diagnostic important.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'épilepsie partielle complexe suit un parcours médical bien codifié. Tout commence généralement par une consultation chez votre médecin traitant, qui vous orientera vers un neurologue spécialisé [2].
L'électroencéphalogramme (EEG) constitue l'examen de référence. Cet examen indolore enregistre l'activité électrique de votre cerveau et peut révéler des anomalies caractéristiques, même entre les crises [2,15]. Bon à savoir : un EEG normal n'exclut pas le diagnostic d'épilepsie. Parfois, il faut répéter l'examen ou réaliser un EEG de longue durée.
L'imagerie cérébrale joue un rôle crucial dans le bilan diagnostique. L'IRM cérébrale permet de rechercher une cause structurelle : malformation, cicatrice, tumeur, ou sclérose de l'hippocampe [8,9]. Les techniques d'imagerie ont considérablement évolué ces dernières années, avec des séquences spécialisées qui détectent des lésions de plus en plus petites.
Dans certains cas complexes, des examens complémentaires peuvent être nécessaires : EEG vidéo de longue durée, tomographie par émission de positons (TEP), ou encore SPECT critique [15]. Ces examens de pointe permettent de localiser précisément le foyer épileptique, information cruciale si une intervention chirurgicale est envisagée.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'épilepsie partielle complexe a considérablement évolué ces dernières années. La prise en charge repose principalement sur les médicaments antiépileptiques, mais d'autres options thérapeutiques existent [1,2].
Les antiépileptiques de première intention incluent la carbamazépine, la lamotrigine, et le lévétiracétam [2]. Ces médicaments permettent de contrôler les crises chez environ 70% des patients. L'important, c'est de trouver le bon médicament et la bonne dose pour chaque personne. Cela peut prendre plusieurs mois d'ajustements.
Mais que faire quand les médicaments ne suffisent pas ? Heureusement, d'autres solutions existent. La chirurgie de l'épilepsie peut être proposée dans certains cas bien sélectionnés [5]. Cette intervention consiste à retirer la zone du cerveau responsable des crises. Les résultats sont excellents quand les maladies sont réunies : jusqu'à 80% de patients deviennent libres de crises.
La stimulation du nerf vague représente une alternative intéressante pour les patients non opérables. Ce dispositif implantable envoie des impulsions électriques régulières au cerveau via le nerf vague, réduisant la fréquence et l'intensité des crises chez 50 à 60% des patients [5].
Plus récemment, la stimulation cérébrale profonde et la neurostimulation responsive ont fait leur apparition dans l'arsenal thérapeutique. Ces techniques de pointe offrent de nouveaux espoirs pour les épilepsies les plus résistantes.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de l'épilepsie partielle complexe. Les innovations thérapeutiques se multiplient et offrent de nouveaux espoirs aux patients [3,4].
La thérapie génique représente l'une des avancées les plus prometteuses. Des essais cliniques sont en cours pour traiter certaines formes d'épilepsie génétique, notamment le syndrome de Dravet [4]. Bien que ces recherches concernent principalement les épilepsies pédiatriques, les techniques développées pourraient bénéficier à terme aux épilepsies partielles complexes d'origine génétique.
L'intelligence artificielle révolutionne également le diagnostic et le suivi. Des algorithmes de deep learning permettent désormais d'analyser automatiquement les EEG et de détecter des anomalies subtiles que l'œil humain pourrait manquer [15]. Cette technologie améliore la précision diagnostique et accélère la prise en charge.
Du côté des traitements, 2024 a vu l'émergence de nouvelles approches. La neurostimulation adaptative utilise des dispositifs intelligents qui détectent l'imminence d'une crise et délivrent automatiquement une stimulation préventive [5]. Ces systèmes "sur mesure" s'adaptent en temps réel aux besoins de chaque patient.
Les ultrasons focalisés constituent une autre innovation majeure. Cette technique non invasive permet d'ouvrir temporairement la barrière hémato-encéphalique pour améliorer la pénétration des médicaments dans le cerveau [9]. Les premiers essais chez l'homme sont encourageants et pourraient révolutionner le traitement des épilepsies résistantes.
Vivre au Quotidien avec l'Épilepsie Partielle Complexe
Vivre avec une épilepsie partielle complexe nécessite quelques adaptations, mais ne doit pas vous empêcher de mener une vie normale et épanouie [1]. La clé réside dans une bonne connaissance de votre maladie et l'adoption de stratégies adaptées.
La gestion du stress occupe une place centrale. En effet, le stress, la fatigue et le manque de sommeil constituent les principaux facteurs déclenchants de crises [1]. Il est donc essentiel d'adopter une hygiène de vie régulière : coucher et lever à heures fixes, sommeil suffisant (7-8h par nuit), et techniques de relaxation.
Côté professionnel, la plupart des métiers restent accessibles. Cependant, certaines professions présentent des restrictions légales : conduite de véhicules de transport en commun, pilotage d'avion, ou travail en hauteur sans protection [1]. Rassurez-vous, ces limitations concernent une minorité d'emplois, et des aménagements de poste sont souvent possibles.
La conduite automobile mérite une attention particulière. En France, vous pouvez conduire si vous n'avez pas eu de crise depuis au moins 6 mois, ou si vos crises surviennent uniquement pendant le sommeil depuis plus d'un an [1]. Votre neurologue vous délivrera un certificat médical si les maladies sont remplies.
L'activité physique est non seulement autorisée, mais recommandée ! Le sport régulier améliore le contrôle des crises et la qualité de vie. Seules quelques précautions s'imposent : éviter les sports à risque de chute grave (escalade, plongée sous-marine) et toujours pratiquer accompagné.
Les Complications Possibles
Bien que l'épilepsie partielle complexe soit généralement bien contrôlée par les traitements, certaines complications peuvent survenir. Il est important de les connaître pour mieux les prévenir [10,11].
Le status epilepticus représente la complication la plus grave. Il s'agit d'une crise prolongée de plus de 5 minutes ou de crises répétées sans récupération de conscience entre elles [10]. Cette urgence médicale nécessite une prise en charge hospitalière immédiate. Heureusement, elle reste rare dans l'épilepsie partielle complexe.
Les troubles psychiatriques constituent une complication fréquente et souvent sous-estimée. Dépression, anxiété, et parfois psychose post-critique peuvent survenir [11,13]. Ces troubles ne sont pas simplement liés au stress du diagnostic, mais résultent des modifications neurobiologiques induites par l'épilepsie elle-même.
Les chutes et traumatismes pendant les crises représentent un risque quotidien. Bien que les crises partielles complexes ne s'accompagnent généralement pas de chute, une généralisation secondaire peut survenir. C'est pourquoi il est important d'aménager votre environnement : éviter les angles saillants, sécuriser la salle de bain, et informer votre entourage des gestes de premiers secours.
Enfin, les effets secondaires des médicaments peuvent impacter la qualité de vie : somnolence, troubles de la mémoire, prise de poids, ou éruptions cutanées. La bonne nouvelle, c'est que ces effets sont généralement réversibles et peuvent être minimisés par un ajustement thérapeutique approprié.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'épilepsie partielle complexe s'est considérablement amélioré ces dernières décennies. Aujourd'hui, la majorité des patients peuvent espérer un contrôle satisfaisant de leurs crises [1,5].
Concrètement, environ 70% des patients obtiennent un contrôle complet ou quasi-complet de leurs crises avec le premier ou le deuxième médicament essayé [1]. Ce chiffre monte à 80% si l'on inclut toutes les options thérapeutiques disponibles, y compris la chirurgie et les techniques de neurostimulation.
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge de début joue un rôle important : les épilepsies débutant avant 20 ans ont généralement un meilleur pronostic que celles apparaissant après 50 ans [1]. La présence d'une lésion cérébrale identifiable peut paradoxalement être de bon pronostic si elle est accessible à la chirurgie.
La rémission spontanée est possible, bien que rare. Environ 10% des patients voient leurs crises disparaître spontanément après plusieurs années, même sans traitement [1]. Ce phénomène reste mal compris mais donne de l'espoir aux patients et à leurs familles.
L'espérance de vie des personnes épileptiques est légèrement réduite par rapport à la population générale, principalement en raison des accidents et du risque de mort subite inexpliquée (SUDEP). Cependant, avec un bon contrôle des crises, ce risque devient très faible et l'espérance de vie se normalise [6].
Peut-on Prévenir l'Épilepsie Partielle Complexe ?
La prévention de l'épilepsie partielle complexe reste limitée, car la majorité des cas surviennent sans cause identifiable [12]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de développer cette pathologie.
La prévention des traumatismes crâniens constitue la mesure la plus efficace. Port du casque à vélo et en moto, ceinture de sécurité en voiture, équipements de protection lors d'activités sportives à risque : ces gestes simples peuvent prévenir les lésions cérébrales responsables d'épilepsie secondaire [12].
Le contrôle des facteurs de risque vasculaire joue également un rôle important. Hypertension artérielle, diabète, tabagisme et hypercholestérolémie augmentent le risque d'accident vasculaire cérébral, lui-même pourvoyeur d'épilepsie [12]. Une hygiène de vie saine contribue donc indirectement à la prévention.
Chez les personnes déjà épileptiques, la prévention des crises repose sur l'observance thérapeutique et l'évitement des facteurs déclenchants. Le sommeil régulier est crucial : se coucher et se lever à heures fixes, dormir suffisamment, et éviter les privations de sommeil [1].
La gestion du stress mérite une attention particulière. Techniques de relaxation, méditation, yoga, ou simple activité physique régulière : tout ce qui contribue à réduire le stress quotidien diminue le risque de crises [1]. D'ailleurs, de nombreux patients rapportent une nette amélioration de leur épilepsie après avoir appris à mieux gérer leur stress.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont émis des recommandations précises pour la prise en charge de l'épilepsie partielle complexe. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, encadrent la pratique médicale [1,2].
L'Assurance Maladie recommande un parcours de soins coordonné, débutant par le médecin traitant et impliquant rapidement un neurologue spécialisé [1]. Cette approche multidisciplinaire garantit une prise en charge optimale et évite les retards diagnostiques.
Concernant les examens diagnostiques, les recommandations sont claires : EEG systématique, IRM cérébrale dans tous les cas d'épilepsie focale débutante, et bilan biologique initial pour éliminer une cause métabolique [2]. Ces examens doivent être réalisés dans des délais raisonnables, idéalement dans les 4 semaines suivant le diagnostic.
Le suivi thérapeutique fait l'objet de recommandations spécifiques. Consultation neurologique tous les 6 mois la première année, puis annuelle si l'épilepsie est stabilisée [1]. Le dosage des antiépileptiques dans le sang n'est recommandé qu'en cas de suspicion de mauvaise observance ou d'interactions médicamenteuses.
Les autorités insistent particulièrement sur l'éducation thérapeutique du patient et de sa famille. Comprendre sa maladie, reconnaître les facteurs déclenchants, savoir quand consulter en urgence : ces connaissances sont essentielles pour une prise en charge réussie [1,2].
Ressources et Associations de Patients
Vivre avec une épilepsie partielle complexe ne signifie pas être seul face à la maladie. De nombreuses ressources et associations peuvent vous accompagner dans votre parcours [3].
L'Épilepsie-France (anciennement FFRE) constitue la principale association de patients en France. Elle propose des groupes de parole, des formations, et un accompagnement personnalisé. Leurs antennes régionales organisent régulièrement des rencontres qui permettent d'échanger avec d'autres personnes concernées par l'épilepsie [3].
La Fondation Française pour la Recherche sur l'Épilepsie finance la recherche et informe le grand public. Leur site internet regorge d'informations fiables et actualisées. Ils organisent également la Journée internationale de l'épilepsie chaque année, événement majeur de sensibilisation [3].
Au niveau local, de nombreux centres de référence existent dans les CHU français. Ces centres spécialisés proposent des consultations expertes, des bilans pré-chirurgicaux, et participent aux essais cliniques. N'hésitez pas à demander à votre neurologue s'il peut vous orienter vers l'un de ces centres.
Les réseaux sociaux constituent également une ressource précieuse. Des groupes Facebook dédiés permettent d'échanger conseils et expériences. Attention cependant à toujours vérifier les informations médicales avec votre médecin : internet ne remplace jamais l'avis d'un professionnel de santé.
Nos Conseils Pratiques
Gérer au quotidien une épilepsie partielle complexe demande quelques ajustements pratiques. Voici nos conseils pour optimiser votre qualité de vie tout en préservant votre sécurité.
Organisez votre traitement : utilisez un pilulier hebdomadaire pour éviter les oublis. Programmez une alarme sur votre téléphone pour les prises. Gardez toujours une réserve de médicaments, notamment en voyage. Et surtout, ne modifiez jamais votre traitement sans avis médical.
Côté sécurité domestique, quelques aménagements simples s'imposent. Préférez les douches aux bains, installez des barres d'appui dans la salle de bain, et évitez les serrures qui se bloquent de l'intérieur. Dans la cuisine, privilégiez les plaques à induction qui s'éteignent automatiquement.
Informez votre entourage professionnel de votre maladie, au moins vos collègues proches et votre hiérarchie directe. Expliquez-leur les gestes de premiers secours : ne pas entraver les mouvements, protéger la tête, placer en position latérale de sécurité après la crise, et appeler les secours si la crise dure plus de 5 minutes.
Constituez un dossier médical portable : carte mentionnant votre épilepsie et vos médicaments, coordonnées de votre neurologue, et consignes d'urgence. Gardez-le toujours sur vous, dans votre portefeuille ou votre téléphone.
Enfin, n'oubliez pas de prendre soin de vous : alimentation équilibrée, activité physique régulière, gestion du stress, et sommeil suffisant. Ces éléments constituent les piliers d'une épilepsie bien contrôlée.
Quand Consulter un Médecin ?
Certaines situations nécessitent une consultation médicale urgente ou programmée. Savoir les reconnaître peut faire la différence dans votre prise en charge [10].
Consultez en urgence si vous présentez une crise de plus de 5 minutes, des crises répétées sans récupération entre elles, ou une crise accompagnée de fièvre élevée [10]. Ces situations peuvent correspondre à un status epilepticus ou à une infection cérébrale nécessitant un traitement immédiat.
Une consultation rapide (dans les 48h) s'impose en cas de modification du type de crises, d'augmentation significative de leur fréquence, ou d'apparition de nouveaux symptômes neurologiques [10]. Ces changements peuvent signaler une évolution de votre épilepsie ou l'apparition d'une complication.
Prenez rendez-vous avec votre neurologue si vous ressentez des effets secondaires importants de vos médicaments : somnolence excessive, troubles de la mémoire gênants, éruption cutanée, ou prise de poids importante. Un ajustement thérapeutique est souvent possible pour améliorer votre tolérance.
N'hésitez pas à consulter votre médecin traitant pour des questions plus générales : contraception chez la femme épileptique, interactions médicamenteuses, ou impact de votre épilepsie sur d'autres pathologies. Il saura vous orienter vers le spécialiste approprié si nécessaire.
Enfin, consultez systématiquement avant tout projet de grossesse si vous êtes une femme épileptique. Une planification préconceptionnelle permet d'optimiser votre traitement et de réduire les risques pour votre futur bébé.
Questions Fréquentes
L'épilepsie partielle complexe est-elle héréditaire ?Environ 30% des cas ont une composante génétique, mais avoir un parent épileptique ne signifie pas que vous développerez forcément la maladie. Le risque est multiplié par 2 à 3, mais reste globalement faible [12].
Peut-on conduire avec une épilepsie partielle complexe ?
Oui, sous certaines maladies. En France, vous pouvez conduire si vous n'avez pas eu de crise depuis 6 mois, ou si vos crises surviennent uniquement pendant le sommeil depuis plus d'un an [1].
Les médicaments antiépileptiques rendent-ils dépendant ?
Non, les antiépileptiques ne créent pas de dépendance. Cependant, leur arrêt brutal peut provoquer des crises, c'est pourquoi toute modification doit se faire progressivement et sous surveillance médicale [1].
Peut-on avoir des enfants quand on a une épilepsie ?
Absolument ! La plupart des femmes épileptiques ont des grossesses normales. Une planification préconceptionnelle avec votre neurologue permet d'adapter le traitement et de minimiser les risques [1].
L'épilepsie partielle complexe peut-elle guérir ?
Dans certains cas, oui. La chirurgie peut guérir jusqu'à 80% des patients éligibles. Une rémission spontanée est également possible chez 10% des patients [1,5].
Faut-il éviter certains aliments ?
Aucun aliment n'est formellement interdit. Cependant, l'alcool peut favoriser les crises et interagir avec les médicaments. Une consommation modérée est recommandée [1].
Questions Fréquentes
L'épilepsie partielle complexe est-elle héréditaire ?
Environ 30% des cas ont une composante génétique, mais avoir un parent épileptique ne signifie pas que vous développerez forcément la maladie. Le risque est multiplié par 2 à 3, mais reste globalement faible.
Peut-on conduire avec une épilepsie partielle complexe ?
Oui, sous certaines maladies. En France, vous pouvez conduire si vous n'avez pas eu de crise depuis 6 mois, ou si vos crises surviennent uniquement pendant le sommeil depuis plus d'un an.
Les médicaments antiépileptiques rendent-ils dépendant ?
Non, les antiépileptiques ne créent pas de dépendance. Cependant, leur arrêt brutal peut provoquer des crises, c'est pourquoi toute modification doit se faire progressivement et sous surveillance médicale.
Peut-on avoir des enfants quand on a une épilepsie ?
Absolument ! La plupart des femmes épileptiques ont des grossesses normales. Une planification préconceptionnelle avec votre neurologue permet d'adapter le traitement et de minimiser les risques.
L'épilepsie partielle complexe peut-elle guérir ?
Dans certains cas, oui. La chirurgie peut guérir jusqu'à 80% des patients éligibles. Une rémission spontanée est également possible chez 10% des patients.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Évolution de l'épilepsie de l'enfant et de l'adulte. Assurance Maladie. 2024-2025.Lien
- [2] Symptômes et diagnostic de l'épilepsie de l'enfant. Assurance Maladie.Lien
- [3] Journée internationale de mobilisation contre l'épilepsie. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Biblio : un essai de thérapie génique dans le SD. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Ces patients dont les crises persistent. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] Global, regional, and national burden of epilepsy, 1990–2024. The Lancet.Lien
- [8] Segmentation DL et évaluation 3D de l'atrophie de l'hippocampe dans l'épilepsie du lobe temporal mésial.Lien
- [9] Ouverture de la barrière hémato-encéphalique par ultrasons pulsés de basse intensité chez un modèle animal d'épilepsie mésiotemporale. 2022.Lien
- [10] Le status epilepticus chez la personne adulte: le rôle essentiel du personnel infirmier à l'urgence. 2024.Lien
- [11] Place du traitement antipsychotique dans la psychose post-ictale et évolution: trois cas cliniques et revue de la littérature. 2022.Lien
- [12] Diagnostic et classification des épilepsies. 2023.Lien
- [13] Profil épidémio-clinique des troubles psychiatriques au cours de l'épilepsie à l'hôpital Bonzola de Mbuji-Mayi. 2022.Lien
- [15] Réalisation d'une architecture CNN pour la classification des signaux EEG des maladies neurologiques pédiatriques.Lien
- [16] Les différentes formes d'épilepsie chez l'adulte. Vidal.Lien
- [17] Les crises d'épilepsie partielles complexes. Medipedia.Lien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] Segmentation DL et évaluation 3D de l'atrophie de l'hippocampe dans l'épilepsie du lobe temporal mésial [PDF]
- Ouverture de la barrière hémato-encéphalique par ultrasons pulsés de basse intensité chez un modèle animal d'épilepsie mésiotemporale associée à une sclérose … (2022)
- Le status epilepticus chez la personne adulte: le rôle essentiel du personnel infirmier à l'urgence (2024)[PDF]
- [PDF][PDF] Place du traitement antipsychotique dans la psychose post-ictale et évolution: trois cas cliniques et revue de la littérature (2022)[PDF]
- Diagnostic et classification des épilepsies (2023)
Ressources web
- Symptômes et diagnostic de l'épilepsie de l'enfant ... (ameli.fr)
26 févr. 2025 — L'épilepsie se manifeste par différents types de crises d'épilepsie. Le médecin examine le patient et interroge son entourage.
- Les différentes formes d'épilepsie chez l'adulte (vidal.fr)
12 sept. 2023 — Les crises d'épilepsie sont dites « partielles » ou « focales » lorsque l'hyperactivité électrique ne touche qu'une zone localisée du cerveau, ...
- Les crises d'épilepsie partielles complexes - Medipedia (medipedia.be)
une altération de la conscience, c'est-à-dire une perte de contact avec le monde extérieur; · des activités simples et répétitives que le patient effectue sans ...
- Crises partielles ou crises focales (concilio.com)
15 juin 2017 — La crise partielle complexe peut débuter comme une crise partielle simple pour ensuite se propager aux régions qui contrôlent la conscience.
- Troubles convulsifs - Troubles neurologiques (msdmanuals.com)
Le diagnostic peut être clinique et repose sur des résultats de neuroimagerie, d'examens de laboratoire et d'EEG (électro-encéphalographie) pour les crises d' ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.