Encéphalopathie hépatique : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

L'encéphalopathie hépatique représente une complication neurologique majeure de l'insuffisance hépatique, touchant près de 70% des patients cirrhotiques. Cette pathologie complexe résulte de l'accumulation de toxines que le foie malade ne parvient plus à éliminer, provoquant des troubles cognitifs et comportementaux variables. Comprendre cette maladie devient essentiel pour mieux l'appréhender et optimiser sa prise en charge.

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Encéphalopathie hépatique : Définition et Vue d'Ensemble
L'encéphalopathie hépatique constitue un syndrome neuropsychiatrique complexe qui survient lorsque le foie ne parvient plus à détoxifier efficacement l'organisme [12]. Cette pathologie se caractérise par une accumulation de substances toxiques, notamment l'ammoniac, qui franchissent la barrière hémato-encéphalique et perturbent le fonctionnement cérébral.
Concrètement, imaginez votre foie comme une station d'épuration géante. Quand cette station tombe en panne, les déchets s'accumulent dans votre sang et atteignent votre cerveau. C'est exactement ce qui se passe dans l'encéphalopathie hépatique [13].
Cette maladie se manifeste par un spectre de symptômes allant de troubles subtils de la concentration à des états de coma hépatique. D'ailleurs, les médecins distinguent plusieurs stades, du plus léger (stade 0 ou minimal) au plus sévère (stade 4). Chaque stade correspond à une intensité différente des troubles neurologiques [4].
Il faut savoir que cette pathologie peut survenir de manière aiguë, lors d'une décompensation hépatique brutale, ou chronique, évoluant progressivement chez les patients atteints de cirrhose. La forme chronique représente d'ailleurs la majorité des cas observés en pratique clinique.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'encéphalopathie hépatique touche environ 40 000 à 50 000 personnes chaque année, selon les dernières estimations épidémiologiques [8]. Cette pathologie représente un enjeu majeur de santé publique, avec une prévalence qui ne cesse d'augmenter en raison du vieillissement de la population et de l'augmentation des maladies hépatiques chroniques.
Les données récentes montrent que près de 70% des patients cirrhotiques développeront au moins un épisode d'encéphalopathie hépatique au cours de leur maladie [6]. Plus préoccupant encore, l'encéphalopathie hépatique minimale, forme subclinique souvent méconnue, concernerait jusqu'à 80% des patients cirrhotiques selon certaines études spécialisées [9].
D'un point de vue démographique, cette pathologie affecte principalement les hommes (60% des cas) et survient généralement après 50 ans. L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 65 ans, reflétant l'évolution naturelle des maladies hépatiques chroniques [11]. Cependant, on observe une tendance inquiétante vers un rajeunissement des patients, notamment en lien avec l'augmentation de la stéatose hépatique non alcoolique.
Au niveau international, l'incidence varie considérablement selon les régions. Les pays développés enregistrent des taux plus élevés, principalement dus à une meilleure détection et à une population vieillissante. En Afrique subsaharienne, les données restent parcellaires, mais les études disponibles suggèrent une prévalence importante, souvent sous-diagnostiquée [6].
Les Causes et Facteurs de Risque
L'encéphalopathie hépatique résulte principalement de l'insuffisance hépatocellulaire et des shunts porto-systémiques qui permettent aux toxines de contourner le foie [10]. Mais alors, quelles sont les principales causes de cette pathologie ?
La cirrhose hépatique représente la cause la plus fréquente, quelle que soit son origine : alcoolique, virale (hépatites B et C), métabolique ou auto-immune. En fait, toute maladie hépatique chronique évoluée peut potentiellement déclencher une encéphalopathie [11]. Les hépatites fulminantes constituent également une cause majeure, particulièrement redoutable car l'évolution peut être très rapide.
Plusieurs facteurs déclenchants peuvent précipiter un épisode d'encéphalopathie chez un patient prédisposé. Les infections, notamment les infections urinaires et pulmonaires, représentent le facteur déclenchant le plus fréquent [10]. D'autres éléments comme la constipation, les hémorragies digestives, la déshydratation ou certains médicaments (benzodiazépines, opiacés) peuvent également jouer un rôle déterminant.
Il est important de noter que l'alimentation joue un rôle crucial. Un apport protéique excessif peut surcharger un foie déjà défaillant, tandis qu'une dénutrition peut aggraver l'état général du patient. L'équilibre reste donc délicat à maintenir.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'encéphalopathie hépatique évoluent selon un continuum, des formes les plus discrètes aux manifestations les plus sévères [13]. Reconnaître ces signes précocement peut faire toute la différence dans la prise en charge.
Au stade initial, vous pourriez observer des troubles subtils : difficultés de concentration, troubles de la mémoire à court terme, ou changements de personnalité. Ces symptômes, souvent attribués à tort au stress ou à la fatigue, constituent pourtant les premiers signaux d'alarme [4]. Les proches remarquent parfois une irritabilité inhabituelle ou des troubles du sommeil avec inversion du rythme nycthéméral.
Avec la progression de la maladie, apparaissent des signes plus évidents : confusion, désorientation temporo-spatiale, et le fameux flapping tremor ou astérixis. Ce tremblement caractéristique des mains, visible lorsque le patient étend les bras, constitue un signe clinique majeur que recherchent systématiquement les médecins.
Aux stades avancés, la somnolence s'installe progressivement, pouvant évoluer vers un état stuporeux puis comateux. Heureusement, ces formes sévères restent réversibles avec un traitement approprié, contrairement à d'autres types de coma [12].
Bon à savoir : l'encéphalopathie hépatique peut fluctuer dans la journée, avec des périodes de lucidité alternant avec des phases de confusion. Cette variabilité rend parfois le diagnostic difficile, d'où l'importance d'une observation attentive de l'entourage.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic d'encéphalopathie hépatique repose essentiellement sur l'évaluation clinique, car il n'existe pas de test spécifique pour cette pathologie [4]. Cependant, plusieurs examens permettent d'étayer le diagnostic et d'éliminer d'autres causes de troubles neurologiques.
L'examen neurologique recherche systématiquement l'astérixis et évalue les fonctions cognitives à l'aide d'échelles standardisées. Le médecin utilise souvent des tests simples comme le dessin d'une étoile ou d'une horloge, qui révèlent des troubles de la coordination visuo-motrice caractéristiques.
Les examens biologiques montrent généralement une élévation de l'ammoniémie (taux d'ammoniac dans le sang), bien que ce paramètre ne soit pas toujours corrélé à la sévérité des symptômes [7]. D'autres marqueurs comme les transaminases, la bilirubine et le taux de prothrombine renseignent sur la fonction hépatique globale.
L'imagerie cérébrale (scanner ou IRM) permet d'éliminer d'autres causes de troubles neurologiques comme un accident vasculaire cérébral ou une tumeur. Chez les patients chroniques, on peut observer des modifications caractéristiques au niveau des noyaux gris centraux [12].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'encéphalopathie hépatique repose sur une approche à plusieurs niveaux : traitement des facteurs déclenchants, réduction de la production d'ammoniac, et amélioration de son élimination [4]. Cette stratégie thérapeutique a considérablement évolué ces dernières années.
La lactulose reste le traitement de première ligne depuis des décennies. Ce sucre non absorbable acidifie le côlon, transforme l'ammoniac en ammonium non absorbable, et accélère le transit intestinal. La posologie doit être ajustée pour obtenir 2 à 3 selles molles par jour, signe d'une efficacité optimale [13].
La rifaximine, antibiotique non absorbable, représente une avancée majeure dans le traitement. Elle réduit la flore bactérienne productrice d'ammoniac sans perturber l'équilibre intestinal global. Son efficacité dans la prévention des récidives est désormais bien établie [2].
D'autres approches thérapeutiques complètent l'arsenal : restriction protéique modérée (0,8 à 1,2 g/kg/jour), correction des troubles électrolytiques, et traitement des facteurs déclenchants. L'ornithine-aspartate, qui favorise la détoxification de l'ammoniac, peut être utilisée en complément dans certains cas sévères.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur l'encéphalopathie hépatique, avec plusieurs innovations prometteuses en cours de développement [1,2,3]. Ces avancées offrent de nouveaux espoirs pour améliorer la qualité de vie des patients.
Madrigal Pharmaceuticals a récemment annoncé des résultats cliniques encourageants pour de nouvelles approches thérapeutiques ciblant les mécanismes physiopathologiques de l'encéphalopathie hépatique [1]. Ces travaux ouvrent la voie à des traitements plus spécifiques et potentiellement plus efficaces.
Bausch Health présente actuellement les résultats d'une étude de Phase 3 pour une nouvelle formulation de rifaximine, conçue pour retarder l'apparition des épisodes d'encéphalopathie hépatique [2]. Cette innovation pourrait révolutionner la prise en charge préventive de la pathologie.
GENFIT a également dévoilé ses projets d'essais cliniques pour 2025, incluant de nouvelles molécules ciblant spécifiquement les voies métaboliques impliquées dans l'encéphalopathie hépatique [3]. Ces recherches s'inscrivent dans une approche de médecine personnalisée, adaptant le traitement au profil spécifique de chaque patient.
Parallèlement, les probiotiques font l'objet d'un intérêt croissant. Des études récentes suggèrent que certaines souches bactériennes pourraient moduler favorablement la flore intestinale et réduire la production d'ammoniac [5]. Cette approche naturelle pourrait compléter les traitements conventionnels.
Vivre au Quotidien avec Encéphalopathie hépatique
Vivre avec une encéphalopathie hépatique nécessite des adaptations importantes, mais une vie épanouie reste tout à fait possible avec un suivi approprié. L'important est de comprendre sa maladie et d'adopter les bonnes stratégies.
L'alimentation joue un rôle central dans la gestion quotidienne. Contrairement aux idées reçues, il ne faut pas supprimer complètement les protéines, mais plutôt privilégier les protéines végétales et limiter les protéines animales. Un apport de 1 à 1,2 g/kg/jour reste généralement recommandé, réparti sur plusieurs petits repas [4].
La surveillance des signes d'alerte devient une habitude quotidienne. Vous apprendrez à reconnaître les premiers symptômes : troubles de concentration, changements d'humeur, ou difficultés à effectuer des tâches habituelles. Cette vigilance permet d'intervenir rapidement et d'éviter les décompensations sévères.
L'entourage familial joue un rôle crucial dans cette surveillance. Il est important d'expliquer à vos proches les signes à surveiller et les conduites à tenir en cas de dégradation. Cette collaboration améliore considérablement la prise en charge et rassure tout le monde.
Certaines activités peuvent nécessiter des précautions particulières. La conduite automobile, par exemple, peut être déconseillée lors des phases symptomatiques. De même, certains métiers nécessitant une attention soutenue peuvent poser des difficultés.
Les Complications Possibles
L'encéphalopathie hépatique peut entraîner plusieurs complications, dont certaines peuvent mettre en jeu le pronostic vital si elles ne sont pas rapidement prises en charge [10]. Il est essentiel de les connaître pour mieux les prévenir.
Le coma hépatique représente la complication la plus redoutable. Il survient généralement de manière progressive, mais peut parfois s'installer rapidement en cas de facteur déclenchant majeur. Heureusement, contrairement à d'autres types de coma, le coma hépatique reste réversible avec un traitement approprié [7].
Les troubles de la déglutition et les fausses routes constituent des complications fréquentes aux stades avancés. Ces troubles exposent au risque de pneumopathie d'inhalation, complication potentiellement grave chez des patients déjà fragilisés par leur maladie hépatique [6].
L'œdème cérébral, bien que plus rare dans les formes chroniques, peut survenir dans les encéphalopathies aiguës sévères. Cette complication nécessite une prise en charge en réanimation spécialisée et peut laisser des séquelles neurologiques définitives.
À long terme, les épisodes répétés d'encéphalopathie peuvent entraîner des troubles cognitifs persistants, même en dehors des phases aiguës. Ces séquelles, souvent sous-estimées, peuvent considérablement impacter la qualité de vie des patients et de leur entourage.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'encéphalopathie hépatique dépend étroitement de la maladie hépatique sous-jacente et de la rapidité de la prise en charge [6,10]. Contrairement à d'autres pathologies neurologiques, l'encéphalopathie hépatique présente la particularité d'être potentiellement réversible.
Dans les formes aiguës, le pronostic peut être excellent si le traitement est instauré rapidement. La plupart des patients récupèrent complètement leurs fonctions neurologiques une fois les toxines éliminées et les facteurs déclenchants traités. Cependant, le délai d'intervention reste crucial : plus la prise en charge est tardive, plus le risque de séquelles augmente.
Pour les formes chroniques liées à la cirrhose, le pronostic à long terme dépend largement de l'évolution de la maladie hépatique. Les patients bien suivis, avec un traitement préventif adapté, peuvent maintenir une qualité de vie satisfaisante pendant de nombreuses années [11]. La survie à 5 ans varie de 30 à 70% selon la sévérité de la cirrhose et la fréquence des épisodes.
Il faut savoir que chaque épisode d'encéphalopathie augmente le risque de récidive. C'est pourquoi la prévention devient un enjeu majeur, avec des traitements préventifs qui ont prouvé leur efficacité pour réduire significativement le nombre de récidives [2].
L'important à retenir : un diagnostic précoce et un suivi régulier permettent d'améliorer considérablement le pronostic et la qualité de vie des patients.
Peut-on Prévenir Encéphalopathie hépatique ?
La prévention de l'encéphalopathie hépatique repose sur deux axes principaux : la prévention primaire chez les patients à risque et la prévention secondaire des récidives [4]. Cette approche préventive a révolutionné la prise en charge de la pathologie.
Chez les patients cirrhotiques, la surveillance régulière permet de détecter précocement les signes d'encéphalopathie minimale. Des tests neuropsychologiques simples, réalisés lors des consultations de suivi, peuvent révéler des troubles cognitifs subcliniques avant l'apparition des symptômes évidents [9].
La prévention des facteurs déclenchants constitue un pilier essentiel. Cela inclut la prévention et le traitement rapide des infections, la correction des troubles électrolytiques, et l'évitement de certains médicaments potentiellement dangereux comme les benzodiazépines ou les opiacés [10].
L'hygiène de vie joue également un rôle crucial. Une alimentation équilibrée, un apport hydrique suffisant, et la prévention de la constipation contribuent significativement à réduire le risque d'épisodes. L'activité physique adaptée, loin d'être contre-indiquée, peut même améliorer la fonction hépatique et la qualité de vie.
Pour les patients ayant déjà présenté des épisodes, la rifaximine en traitement préventif a démontré son efficacité pour réduire de 58% le risque de récidive [2]. Cette approche préventive représente une avancée majeure dans la prise en charge.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises et internationales ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de l'encéphalopathie hépatique, régulièrement mises à jour en fonction des avancées scientifiques [4]. Ces guidelines constituent la référence pour tous les professionnels de santé.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un dépistage systématique de l'encéphalopathie minimale chez tous les patients cirrhotiques, même asymptomatiques. Cette recommandation s'appuie sur des études montrant l'impact significatif de cette forme subclinique sur la qualité de vie et le pronostic [9].
Concernant le traitement, les recommandations privilégient une approche graduée : lactulose en première intention, rifaximine en cas d'intolérance ou d'inefficacité, et association des deux molécules dans les formes récidivantes [4]. Cette stratégie thérapeutique a fait ses preuves et permet d'optimiser les résultats.
Les sociétés savantes européennes insistent particulièrement sur l'importance de la prise en charge multidisciplinaire, associant hépato-gastroentérologues, neurologues, nutritionnistes et pharmaciens. Cette approche globale améliore significativement la prise en charge et réduit les hospitalisations [7].
Les recommandations 2024 intègrent également les nouvelles données sur les probiotiques et les approches nutritionnelles personnalisées, reflétant l'évolution constante des connaissances dans ce domaine [5].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources sont disponibles pour accompagner les patients et leurs familles dans la gestion de l'encéphalopathie hépatique. Ces structures offrent un soutien précieux, tant sur le plan informatif que psychologique.
L'Association Française pour l'Étude du Foie (AFEF) propose des ressources documentaires actualisées et organise régulièrement des journées d'information destinées aux patients. Leurs supports pédagogiques, validés par des experts, constituent une source fiable d'information médicale.
La Fédération Nationale des Malades et Transplantés Hépatiques offre un accompagnement personnalisé aux patients et à leurs proches. Cette association propose des groupes de parole, des ateliers pratiques sur la gestion quotidienne de la maladie, et un réseau d'entraide entre patients.
Au niveau local, de nombreux centres hospitaliers universitaires proposent des programmes d'éducation thérapeutique spécifiquement dédiés aux patients atteints de maladies hépatiques. Ces programmes, remboursés par l'Assurance Maladie, permettent d'acquérir les compétences nécessaires pour mieux gérer sa pathologie.
Les plateformes numériques spécialisées offrent également des outils pratiques : applications de suivi des symptômes, forums d'échanges modérés par des professionnels de santé, et webinaires éducatifs réguliers. Ces ressources digitales complètent utilement l'accompagnement traditionnel.
Nos Conseils Pratiques
Gérer au quotidien une encéphalopathie hépatique nécessite l'adoption de stratégies pratiques éprouvées. Voici nos conseils, issus de l'expérience clinique et des retours de patients.
Organisez votre traitement : utilisez un pilulier hebdomadaire pour ne jamais oublier votre lactulose. Programmez des rappels sur votre téléphone si nécessaire. La régularité du traitement est cruciale pour maintenir l'équilibre et prévenir les décompensations.
Tenez un carnet de suivi quotidien notant vos symptômes, votre transit, et votre état général. Cette documentation précieuse aidera votre médecin à ajuster le traitement et à détecter précocement les signes de dégradation. Notez également les facteurs déclenchants potentiels : stress, infections, modifications alimentaires.
Adaptez votre environnement : éliminez les tapis qui peuvent provoquer des chutes lors des épisodes de confusion, installez des barres d'appui dans la salle de bain, et assurez-vous que votre éclairage soit suffisant. Ces aménagements simples réduisent considérablement les risques d'accidents.
Préparez un plan d'urgence avec votre famille : numéros de téléphone importants, liste des médicaments, coordonnées de votre médecin traitant et de votre hépatologue. En cas de confusion sévère, ces informations seront précieuses pour les secours ou l'équipe médicale.
Quand Consulter un Médecin ?
Reconnaître les situations nécessitant une consultation médicale urgente peut faire la différence dans l'évolution de votre encéphalopathie hépatique. Certains signaux d'alarme ne doivent jamais être négligés.
Consultez en urgence si vous présentez une confusion importante, une désorientation dans le temps ou l'espace, ou si votre entourage remarque des changements comportementaux majeurs. De même, l'apparition d'une somnolence inhabituelle ou de troubles de l'élocution nécessite une évaluation médicale immédiate [7].
Les signes infectieux (fièvre, frissons, douleurs) doivent également motiver une consultation rapide, car les infections représentent le principal facteur déclenchant des décompensations [10]. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent : une prise en charge précoce améliore considérablement le pronostic.
Planifiez une consultation programmée si vous observez une augmentation de la fréquence des épisodes de confusion, des troubles du sommeil persistants, ou une diminution de vos performances dans les activités quotidiennes. Ces signes peuvent indiquer une progression de la maladie hépatique sous-jacente.
N'hésitez jamais à contacter votre médecin en cas de doute. Il vaut mieux une consultation de trop qu'une complication évitable. Votre équipe médicale préfère être sollicitée pour rien plutôt que d'intervenir trop tard sur une situation dégradée.
Questions Fréquentes
L'encéphalopathie hépatique est-elle héréditaire ?Non, l'encéphalopathie hépatique n'est pas une maladie héréditaire. Elle résulte d'une insuffisance hépatique, quelle qu'en soit la cause. Cependant, certaines maladies hépatiques pouvant la provoquer peuvent avoir une composante génétique.
Peut-on guérir définitivement de l'encéphalopathie hépatique ?
La guérison dépend de la cause sous-jacente. Dans les formes aiguës, une récupération complète est possible. Pour les formes chroniques liées à la cirrhose, le traitement permet de contrôler les symptômes mais la surveillance reste nécessaire à vie [4].
Le régime sans protéines est-il obligatoire ?
Non, c'est une idée reçue dangereuse. Une restriction protéique sévère peut aggraver la dénutrition. L'objectif est d'adapter l'apport protéique (1-1,2 g/kg/jour) en privilégiant les protéines végétales [4].
Peut-on conduire avec une encéphalopathie hépatique ?
La conduite peut être déconseillée pendant les épisodes symptomatiques. En période stable, une évaluation médicale régulière permet de déterminer l'aptitude à la conduite au cas par cas.
Les probiotiques sont-ils efficaces ?
Les études récentes suggèrent un bénéfice potentiel de certaines souches probiotiques, mais leur utilisation reste encore à l'étude et ne remplace pas les traitements conventionnels [5].
Questions Fréquentes
L'encéphalopathie hépatique est-elle héréditaire ?
Non, l'encéphalopathie hépatique n'est pas une maladie héréditaire. Elle résulte d'une insuffisance hépatique, quelle qu'en soit la cause. Cependant, certaines maladies hépatiques pouvant la provoquer peuvent avoir une composante génétique.
Peut-on guérir définitivement de l'encéphalopathie hépatique ?
La guérison dépend de la cause sous-jacente. Dans les formes aiguës, une récupération complète est possible. Pour les formes chroniques liées à la cirrhose, le traitement permet de contrôler les symptômes mais la surveillance reste nécessaire à vie.
Le régime sans protéines est-il obligatoire ?
Non, c'est une idée reçue dangereuse. Une restriction protéique sévère peut aggraver la dénutrition. L'objectif est d'adapter l'apport protéique (1-1,2 g/kg/jour) en privilégiant les protéines végétales.
Peut-on conduire avec une encéphalopathie hépatique ?
La conduite peut être déconseillée pendant les épisodes symptomatiques. En période stable, une évaluation médicale régulière permet de déterminer l'aptitude à la conduite au cas par cas.
Les probiotiques sont-ils efficaces ?
Les études récentes suggèrent un bénéfice potentiel de certaines souches probiotiques, mais leur utilisation reste encore à l'étude et ne remplace pas les traitements conventionnels.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Madrigal Announces New Clinical Data Demonstrating... Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] The Liver Meeting 2024: Bausch Health Presents Phase 3... Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] GENFIT Outlines Anticipated New Clinical Trial Initiations... Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] F Broca, M Dufrenoy. Prise en charge de l'encéphalopathie hépatique: revue générale. 2024Lien
- [5] G Soriano - Hegel, 2022. Des probiotiques pour l'encéphalopathie hépatique. 2022Lien
- [6] I HAMIDINE, S CHAIBOU. Epidémiologie et pronostic de l'encéphalopathie hépatique à l'Hôpital National de Zinder. 2024Lien
- [7] ADW Himmel, B Steinhart. Urgences hépatiques partie 1; Insuffisance hépatique aigue, encéphalopathie hépatiqueLien
- [8] H Hagege. Estimation de la prévalence des admissions pour Encéphalopathie hépatique clinique (EHC) sur cirrhose en France. 2022Lien
- [9] J BARKIYOU. PREVALENCE ET FACTEURS ASSOCIES A L'ENCEPHALOPATHIE HEPATIQUE MINIME CHEZ LES CIRRHOTIQUES. 2022Lien
- [10] A Khsiba, S Bradai. Facteurs prédictifs de l´encéphalopathie hépatique au cours de l´atteinte hépatique aiguë sévère. 2022Lien
- [11] S Driouiche, A Mernissi. Profil épidémiologique et évolutif de la cirrhose hépatique. 2024Lien
- [12] Encéphalopathie hépatique - Troubles du foie et de la vésicule biliaire. MSD ManualsLien
- [13] L'Encéphalopathie Hépatique. Centre Hépato-BiliaireLien
Publications scientifiques
- Prise en charge de l'encéphalopathie hépatique: revue générale (2024)
- Des probiotiques pour l'encéphalopathie hépatique (2022)
- Epidémiologie et pronostic de l'encéphalopathie hépatique à l'Hôpital National de Zinder (2024)
- [PDF][PDF] Épisode 148–Urgences hépatiques partie 1; Insuffisance hépatique aigue, encéphalopathie hépatique, syndrome hépatorénal, interprétation des bilans … [PDF]
- Estimation de la prévalence des admissions pour Encéphalopathie hépatique clinique (EHC) sur cirrhose en France (2022)
Ressources web
- Encéphalopathie hépatique - Troubles du foie et de la ... (msdmanuals.com)
Les personnes développent souvent une confusion, une désorientation et une somnolence, accompagnées de modifications de la personnalité, du comportement et de l ...
- L'Encéphalopathie Hépatique (centre-hepato-biliaire.org)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.