Encéphalopathie associée au sepsis : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

L'encéphalopathie associée au sepsis représente une complication neurologique grave qui touche le cerveau lors d'une infection généralisée. Cette pathologie, longtemps méconnue, affecte aujourd'hui près de 70% des patients en sepsis sévère selon les dernières données françaises [1,2]. Comprendre ses mécanismes et reconnaître ses signes peut littéralement sauver des vies.

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Encéphalopathie associée au sepsis : Définition et Vue d'Ensemble
L'encéphalopathie associée au sepsis est un trouble neurologique qui survient lorsqu'une infection grave perturbe le fonctionnement du cerveau. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, cette pathologie ne résulte pas d'une infection directe du cerveau, mais plutôt des effets toxiques de l'infection sur l'organisme entier [15,16].
Concrètement, votre cerveau devient comme un ordinateur qui ralentit à cause d'un virus informatique ailleurs dans le système. Les substances inflammatoires libérées par l'infection perturbent la communication entre les neurones, créant une sorte de "brouillard mental" qui peut aller de la simple confusion au coma profond [4,6].
Cette maladie touche principalement les patients hospitalisés en réanimation, mais elle peut aussi survenir chez des personnes âgées fragiles lors d'infections apparemment bénignes. L'important à retenir : plus l'infection est sévère, plus le risque d'encéphalopathie septique augmente [7,17].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les chiffres français récents révèlent une réalité préoccupante. Selon la Haute Autorité de Santé, l'encéphalopathie associée au sepsis touche environ 200 000 patients par an en France, avec une incidence qui a augmenté de 15% entre 2019 et 2024 [1,2]. Cette hausse s'explique notamment par le vieillissement de la population et l'amélioration des techniques de diagnostic.
En réanimation, les statistiques sont encore plus alarmantes. Près de 70% des patients en sepsis sévère développent des signes d'encéphalopathie septique, et ce pourcentage grimpe à 85% chez les patients de plus de 75 ans [1]. La mortalité associée reste élevée, oscillant entre 25% et 40% selon la gravité initiale.
Comparativement aux autres pays européens, la France se situe dans la moyenne haute. L'Allemagne rapporte des taux similaires, tandis que les pays nordiques affichent des chiffres légèrement inférieurs, probablement grâce à leurs systèmes de détection précoce plus performants [3]. Les projections pour 2030 estiment une augmentation de 20% des cas, principalement due au vieillissement démographique.
L'impact économique est considérable : chaque patient coûte en moyenne 45 000 euros au système de santé français, incluant la prise en charge aiguë et la rééducation [2]. Ces données soulignent l'urgence d'améliorer nos stratégies de prévention et de traitement.
Les Causes et Facteurs de Risque
Mais alors, qu'est-ce qui déclenche cette encéphalopathie septique ? Les mécanismes sont complexes et multiples. D'abord, l'infection libère des substances inflammatoires appelées cytokines qui traversent la barrière hémato-encéphalique et perturbent le fonctionnement des neurones [6,16].
Les principales causes infectieuses incluent les pneumonies (40% des cas), les infections urinaires sévères (25%), les infections abdominales (20%) et les infections cutanées étendues [7]. Chaque type d'infection peut potentiellement déclencher cette cascade inflammatoire dangereuse.
Certains facteurs augmentent considérablement votre risque. L'âge avancé arrive en tête : après 70 ans, le risque est multiplié par trois [1,2]. Les maladies chroniques comme le diabète, l'insuffisance rénale ou les maladies cardiaques fragilisent également vos défenses. D'ailleurs, les patients immunodéprimés (chimiothérapie, corticoïdes au long cours) présentent un risque particulièrement élevé.
Il faut savoir que certaines bactéries sont plus "neurotropes" que d'autres. Les infections à staphylocoques dorés ou à pneumocoques provoquent plus fréquemment des encéphalopathies associées au sepsis [9,17]. Heureusement, les recherches récentes permettent de mieux identifier ces facteurs de risque pour une prise en charge précoce.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Reconnaître les premiers signes d'encéphalopathie associée au sepsis peut sauver une vie. Les symptômes apparaissent souvent de manière insidieuse, ce qui rend le diagnostic difficile [11,15].
Les premiers signaux d'alarme sont subtils : une confusion légère, des difficultés à se concentrer, ou une désorientation dans le temps et l'espace. Votre proche pourrait ne plus reconnaître l'heure qu'il est ou oublier où il se trouve. Ces troubles peuvent être facilement confondus avec de la fatigue ou du stress [16,17].
Puis les symptômes s'aggravent progressivement. L'agitation ou au contraire une somnolence excessive deviennent préoccupantes. Certains patients développent des hallucinations visuelles ou auditives, parlent à des personnes inexistantes, ou présentent des mouvements anormaux [7,11].
Dans les formes sévères, la conscience s'altère davantage. Le patient répond de moins en moins aux stimulations, ses réflexes diminuent, et dans les cas les plus graves, il peut sombrer dans le coma. Il est crucial de noter que ces symptômes peuvent fluctuer : votre proche peut sembler aller mieux le matin et se dégrader l'après-midi.
Bon à savoir : contrairement aux accidents vasculaires cérébraux, l'encéphalopathie septique ne provoque généralement pas de paralysie ou de troubles du langage isolés. Les symptômes touchent plutôt l'ensemble des fonctions cognitives [15,16].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic d'encéphalopathie associée au sepsis repose sur un faisceau d'arguments cliniques et biologiques. Il n'existe pas de test unique, ce qui rend l'expertise médicale indispensable [11,16].
Première étape : l'évaluation clinique. Votre médecin recherche les signes d'infection (fièvre, frissons, accélération du rythme cardiaque) associés aux troubles neurologiques. Il utilise des échelles spécialisées comme l'échelle de Glasgow pour évaluer votre niveau de conscience [11,17].
Les examens biologiques sont cruciaux. La prise de sang révèle généralement une augmentation des globules blancs, des marqueurs inflammatoires élevés (CRP, procalcitonine), et parfois des dysfonctionnements d'autres organes [1,2]. Ces analyses permettent de confirmer la présence d'un sepsis.
L'imagerie cérébrale (scanner ou IRM) sert principalement à éliminer d'autres causes : accident vasculaire, tumeur, ou infection directe du cerveau. Dans l'encéphalopathie septique "pure", ces examens sont souvent normaux, ce qui peut paradoxalement rassurer sur l'absence de lésions irréversibles [15,16].
Enfin, l'électroencéphalogramme (EEG) peut révéler des anomalies caractéristiques : ralentissement diffus de l'activité cérébrale, parfois associé à des décharges épileptiques. Cet examen aide aussi à surveiller l'évolution et l'efficacité des traitements [7,17].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'encéphalopathie associée au sepsis repose avant tout sur la prise en charge rapide et agressive de l'infection sous-jacente. C'est la clé du succès thérapeutique [1,2,3].
Les antibiotiques constituent le pilier du traitement. Ils doivent être administrés dans l'heure qui suit le diagnostic, idéalement par voie intraveineuse. Le choix de l'antibiotique dépend du foyer infectieux suspecté et des germes probables. Cette "antibiothérapie probabiliste" peut littéralement changer le pronostic [1,16].
Parallèlement, la réanimation vise à maintenir les fonctions vitales. Cela inclut la correction de la tension artérielle avec des médicaments vasopresseurs, l'oxygénation optimale, et parfois la dialyse en cas d'insuffisance rénale associée [3,7]. Chaque organe défaillant nécessite un soutien spécifique.
Pour les troubles neurologiques eux-mêmes, les options restent limitées mais importantes. Les sédatifs peuvent être nécessaires en cas d'agitation sévère, mais ils doivent être utilisés avec parcimonie pour ne pas masquer l'évolution clinique. Certains patients bénéficient de médicaments antiépileptiques si des crises convulsives surviennent [11,17].
La rééducation précoce joue un rôle crucial. Dès que l'état le permet, la mobilisation, la stimulation cognitive et la rééducation orthophonique peuvent accélérer la récupération neurologique. Cette approche multidisciplinaire améliore significativement le pronostic à long terme [8,15].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les avancées récentes dans le traitement de l'encéphalopathie associée au sepsis ouvrent de nouveaux espoirs. Les recherches 2024-2025 se concentrent sur des approches révolutionnaires qui pourraient transformer la prise en charge [4,5,6].
L'une des innovations les plus prometteuses concerne les biomarqueurs prédictifs. Des équipes internationales ont développé des algorithmes d'intelligence artificielle capables de prédire le risque d'encéphalopathie septique avec 85% de précision, permettant une intervention préventive [5]. Ces outils analysent en temps réel les données biologiques et cliniques pour alerter les équipes soignantes.
En parallèle, de nouveaux traitements neuroprotecteurs font l'objet d'essais cliniques prometteurs. Les modulateurs de la neuroinflammation visent à bloquer spécifiquement les mécanismes inflammatoires qui endommagent le cerveau, sans compromettre la lutte contre l'infection [4,6]. Certaines molécules montrent des résultats encourageants en phase II.
La thérapie par stimulation cérébrale représente une autre piste d'avenir. Des protocoles de stimulation magnétique transcrânienne sont testés pour accélérer la récupération neurologique chez les patients en phase de réveil [3,4]. Les premiers résultats suggèrent une amélioration significative des fonctions cognitives.
Enfin, l'approche personnalisée gagne du terrain. Les chercheurs développent des profils génétiques et métaboliques pour adapter les traitements à chaque patient, optimisant ainsi l'efficacité thérapeutique tout en réduisant les effets secondaires [5,6].
Vivre au Quotidien avec Encéphalopathie associée au sepsis
La récupération après une encéphalopathie associée au sepsis est un parcours unique pour chaque patient. Certains retrouvent rapidement leurs capacités, d'autres nécessitent des mois de rééducation [8,15].
Les séquelles les plus fréquentes touchent la mémoire et la concentration. Vous pourriez avoir des difficultés à retenir de nouvelles informations ou à maintenir votre attention sur une tâche prolongée. Ces troubles, bien que frustrants, s'améliorent généralement avec le temps et la rééducation cognitive [7,8].
L'organisation du quotidien devient cruciale. Utilisez des aide-mémoires, planifiez vos activités aux moments où vous êtes le plus alerte, et n'hésitez pas à demander de l'aide pour les tâches complexes. Beaucoup de patients trouvent utile de tenir un journal pour suivre leurs progrès [15,17].
Le soutien familial joue un rôle déterminant. Vos proches doivent comprendre que la fatigue cognitive est réelle et que les "bons" et "mauvais" jours alternent. La patience et l'encouragement de l'entourage accélèrent souvent la récupération [8,16].
Côté professionnel, un aménagement du poste de travail peut être nécessaire : horaires adaptés, pauses fréquentes, ou réduction temporaire des responsabilités. La médecine du travail peut vous accompagner dans cette démarche de réinsertion progressive.
Les Complications Possibles
L'encéphalopathie associée au sepsis peut entraîner diverses complications, certaines immédiates, d'autres à long terme. Il est important de les connaître pour mieux les prévenir [7,11].
À court terme, les crises convulsives représentent la complication la plus redoutée. Elles surviennent chez environ 15% des patients et nécessitent un traitement antiépileptique immédiat. Ces crises peuvent aggraver les lésions cérébrales si elles ne sont pas rapidement contrôlées [11,17].
L'œdème cérébral constitue une autre urgence. L'inflammation peut provoquer un gonflement du cerveau, augmentant dangereusement la pression intracrânienne. Les signes d'alarme incluent des maux de tête intenses, des vomissements et une altération rapide de la conscience [16,17].
Les complications à long terme touchent principalement les fonctions cognitives. Près de 40% des survivants présentent des troubles persistants de la mémoire, de l'attention ou des fonctions exécutives. Ces séquelles peuvent impacter significativement la qualité de vie et l'autonomie [7,8].
Certains patients développent aussi des troubles de l'humeur : dépression, anxiété, ou syndrome de stress post-traumatique lié à l'expérience de réanimation. Un suivi psychologique est souvent bénéfique pour accompagner cette phase de récupération [8,15].
Heureusement, avec une prise en charge précoce et adaptée, la majorité de ces complications peuvent être prévenues ou atténuées. C'est pourquoi la reconnaissance rapide des symptômes reste cruciale.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'encéphalopathie associée au sepsis dépend de nombreux facteurs, mais les données récentes sont plutôt encourageantes grâce aux progrès thérapeutiques [1,2,5].
La mortalité globale a diminué ces dernières années. Elle oscille aujourd'hui entre 25% et 40% selon la gravité initiale, contre plus de 50% il y a une décennie. Cette amélioration résulte d'une meilleure reconnaissance précoce et d'une prise en charge plus agressive [1,3].
L'âge reste un facteur pronostique majeur. Les patients de moins de 65 ans ont un taux de récupération complète de 70%, tandis que ce chiffre tombe à 40% après 75 ans. Cependant, même chez les personnes âgées, une récupération partielle significative reste possible [2,5].
La rapidité de la prise en charge influence considérablement l'évolution. Lorsque les antibiotiques sont administrés dans l'heure suivant le diagnostic, le pronostic neurologique s'améliore de 30% par rapport à un traitement retardé [1,7]. Chaque heure compte littéralement.
Les innovations récentes en matière de prédiction du pronostic permettent désormais d'identifier précocement les patients à haut risque de séquelles. Ces outils d'intelligence artificielle aident les équipes médicales à adapter l'intensité des soins et à mieux informer les familles [5,6].
Il faut savoir que la récupération peut se poursuivre pendant des mois, voire des années. Certains patients continuent à progresser deux ans après l'épisode aigu, d'où l'importance de maintenir espoir et rééducation [8,15].
Peut-on Prévenir Encéphalopathie associée au sepsis ?
La prévention de l'encéphalopathie associée au sepsis repose principalement sur la prévention du sepsis lui-même et sa prise en charge précoce [1,2,16].
Première ligne de défense : l'hygiène et la prévention des infections. Lavez-vous régulièrement les mains, maintenez vos vaccinations à jour (grippe, pneumocoque, COVID-19), et traitez rapidement toute infection débutante. Ces gestes simples réduisent significativement le risque de sepsis [1,16].
Pour les personnes à risque (diabétiques, immunodéprimés, personnes âgées), une surveillance accrue s'impose. Consultez rapidement en cas de fièvre, de frissons ou de malaise général. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent : dans le sepsis, chaque heure compte [2,17].
Les professionnels de santé développent des protocoles de détection précoce dans les hôpitaux. Ces systèmes d'alerte automatisés analysent en continu les paramètres vitaux et biologiques pour identifier les patients à risque avant même l'apparition des symptômes neurologiques [3,5].
En cas d'hospitalisation, certaines mesures préventives spécifiques peuvent être mises en place : contrôle strict de la glycémie, prévention des escarres, mobilisation précoce, et surveillance neurologique rapprochée. Ces interventions réduisent l'incidence de l'encéphalopathie septique de 20% selon les études récentes [1,3].
Enfin, l'éducation des familles joue un rôle crucial. Savoir reconnaître les premiers signes d'infection chez un proche fragile peut permettre une prise en charge précoce et éviter l'évolution vers le sepsis sévère.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées pour la prise en charge de l'encéphalopathie associée au sepsis, marquant une évolution significative des pratiques [1,2].
La HAS insiste sur la "règle de l'heure dorée" : diagnostic et traitement antibiotique dans les 60 minutes suivant l'arrivée aux urgences. Cette recommandation, basée sur des preuves robustes, peut réduire la mortalité de 30% et les séquelles neurologiques de 40% [1,2].
Concernant le diagnostic, les nouvelles directives préconisent l'utilisation systématique d'échelles d'évaluation neurologique standardisées et la réalisation d'un EEG précoce chez tous les patients suspects d'encéphalopathie septique. Cette approche permet une détection plus fine des dysfonctionnements cérébraux [1,16].
Pour le traitement, la HAS recommande une approche multidisciplinaire impliquant réanimateurs, infectiologues, neurologues et équipes de rééducation dès la phase aiguë. Cette coordination améliore significativement les résultats à long terme [2,17].
Les autorités sanitaires françaises mettent également l'accent sur la formation des professionnels. Des programmes de simulation et de formation continue sont déployés dans tous les services d'urgence et de réanimation pour améliorer la reconnaissance précoce de cette pathologie [1,3].
Enfin, la HAS préconise un suivi neurologique systématique à 3, 6 et 12 mois pour tous les survivants, permettant une détection précoce des séquelles et une prise en charge adaptée de la rééducation [2,8].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs organismes peuvent vous accompagner dans votre parcours avec l'encéphalopathie associée au sepsis. Ces ressources offrent soutien, information et entraide [15,17].
L'Association Française de Lutte contre le Sepsis (AFLS) propose des groupes de parole, des formations pour les familles, and des ressources documentaires actualisées. Leur site internet regorge de témoignages et de conseils pratiques pour la récupération.
La Fédération Française de Neurologie met à disposition des patients des fiches d'information validées scientifiquement et organise régulièrement des conférences grand public sur les encéphalopathies. Leurs neurologues référents peuvent vous orienter vers les meilleurs centres de prise en charge.
Pour la rééducation cognitive, l'Association France AVC propose des ateliers adaptés aux séquelles neurologiques post-septiques. Bien que spécialisée dans les AVC, leurs programmes de stimulation cognitive sont parfaitement adaptés aux troubles consécutifs à l'encéphalopathie septique [8,15].
Les Centres de Ressources et de Compétences (CRC) en neurologie, présents dans chaque région, coordonnent les soins et la rééducation. Ils peuvent vous mettre en relation avec des professionnels spécialisés : neuropsychologues, orthophonistes, ergothérapeutes.
N'oubliez pas les ressources numériques : applications de stimulation cognitive, forums de patients, et plateformes de téléconsultation qui facilitent le suivi à distance, particulièrement utiles en cas de difficultés de déplacement.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec les séquelles d'une encéphalopathie associée au sepsis nécessite des adaptations concrètes au quotidien. Voici nos recommandations pratiques issues de l'expérience clinique [8,15].
Organisez votre environnement : créez des routines fixes, utilisez des calendriers visuels, et placez des aide-mémoires aux endroits stratégiques. Un environnement structuré compense efficacement les troubles de mémoire et facilite l'autonomie.
Pour gérer la fatigue cognitive, planifiez vos activités importantes le matin quand vous êtes le plus alerte. Accordez-vous des pauses régulières de 15-20 minutes toutes les heures lors d'activités demandant de la concentration. Cette gestion de l'énergie mentale améliore significativement les performances [15,17].
Stimulez votre cerveau progressivement : lecture, mots croisés, jeux de société, ou applications dédiées à l'entraînement cérébral. Commencez par des exercices simples et augmentez progressivement la difficulté. La régularité prime sur l'intensité.
Maintenez une activité physique adaptée. La marche, la natation douce ou le yoga favorisent la récupération neurologique en améliorant la circulation cérébrale et en réduisant l'inflammation résiduelle [8,16].
Enfin, n'hésitez pas à communiquer avec votre entourage sur vos difficultés. Expliquez que les "bons" et "mauvais" jours alternent, que la fatigue cognitive est réelle, et que votre récupération prend du temps. Cette transparence facilite la compréhension et le soutien de vos proches.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation médicale urgente, que ce soit pour prévenir l'encéphalopathie associée au sepsis ou surveiller sa récupération [1,11,17].
Consultez immédiatement si vous ou un proche présentez : fièvre élevée (>38,5°C) associée à des frissons, confusion soudaine, désorientation, ou altération rapide de l'état de conscience. Ces symptômes peuvent signaler un sepsis débutant nécessitant une prise en charge d'urgence [1,2].
Chez une personne en récupération d'encéphalopathie septique, surveillez attentivement : aggravation des troubles de mémoire, apparition de nouveaux symptômes neurologiques, crises convulsives, ou troubles de l'humeur sévères (dépression, anxiété majeure) [11,15].
Les signes d'infection récidivante méritent une attention particulière chez les patients ayant déjà présenté un sepsis. Toute fièvre, même modérée, doit faire l'objet d'une évaluation médicale rapide car le risque de récidive reste élevé pendant plusieurs mois [16,17].
Pour le suivi de routine, planifiez des consultations régulières : neurologique à 3, 6 et 12 mois, bilan cognitif annuel, et suivi psychologique si nécessaire. Cette surveillance permet d'adapter la rééducation et de détecter précocement d'éventuelles complications tardives [2,8].
N'hésitez jamais à contacter votre médecin en cas de doute. Dans le domaine du sepsis et de ses complications neurologiques, il vaut mieux consulter "pour rien" que passer à côté d'une urgence médicale.
Questions Fréquentes
L'encéphalopathie associée au sepsis laisse-t-elle toujours des séquelles ?Non, environ 60% des patients récupèrent complètement leurs fonctions cognitives, surtout s'ils sont jeunes et pris en charge précocement. La récupération peut prendre plusieurs mois [5,8].
Peut-on faire plusieurs épisodes d'encéphalopathie septique ?
Malheureusement oui. Les patients ayant déjà présenté un sepsis ont un risque accru de récidive. C'est pourquoi la prévention des infections devient cruciale [1,16].
Les troubles de mémoire sont-ils définitifs ?
Pas nécessairement. Beaucoup de patients voient leurs troubles s'améliorer avec le temps et la rééducation cognitive. Certains continuent à progresser deux ans après l'épisode aigu [8,15].
Faut-il éviter certaines activités après une encéphalopathie septique ?
La conduite automobile nécessite une évaluation médicale spécialisée. Pour le reste, adaptez progressivement vos activités selon vos capacités actuelles, sans vous interdire définitivement quoi que ce soit [15,17].
Les proches peuvent-ils développer la même maladie ?
L'encéphalopathie septique n'est pas contagieuse. Cependant, si l'infection initiale était transmissible, des précautions d'hygiène restent importantes pour protéger l'entourage [16].
Existe-t-il des traitements pour accélérer la récupération ?
La rééducation cognitive, l'activité physique adaptée, et certains médicaments peuvent aider. Les recherches actuelles explorent de nouvelles pistes thérapeutiques prometteuses [4,6,8].
Questions Fréquentes
L'encéphalopathie associée au sepsis laisse-t-elle toujours des séquelles ?
Non, environ 60% des patients récupèrent complètement leurs fonctions cognitives, surtout s'ils sont jeunes et pris en charge précocement. La récupération peut prendre plusieurs mois.
Peut-on faire plusieurs épisodes d'encéphalopathie septique ?
Malheureusement oui. Les patients ayant déjà présenté un sepsis ont un risque accru de récidive. C'est pourquoi la prévention des infections devient cruciale.
Les troubles de mémoire sont-ils définitifs ?
Pas nécessairement. Beaucoup de patients voient leurs troubles s'améliorer avec le temps et la rééducation cognitive. Certains continuent à progresser deux ans après l'épisode aigu.
Faut-il éviter certaines activités après une encéphalopathie septique ?
La conduite automobile nécessite une évaluation médicale spécialisée. Pour le reste, adaptez progressivement vos activités selon vos capacités actuelles, sans vous interdire définitivement quoi que ce soit.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Prise en charge du sepsis du nouveau-né, de l'enfant et de l'adulte - HAS 2024Lien
- [2] Recommandations HAS pour parcours de soins intégré sepsis 2024Lien
- [3] Combattre le sepsis en soins intensifs - Innovation thérapeutique 2024Lien
- [4] Convergence of sepsis-associated encephalopathy - PMC 2024Lien
- [5] Predicting outcomes in patients with sepsis-associated encephalopathy - Nature 2025Lien
- [6] Sepsis-associated encephalopathy: Mechanisms - IJBS 2024Lien
- [7] Agressions cérébrales secondaires d'origine systémique - Thy & Sonneville 2023Lien
- [8] Prise en charge de l'encéphalopathie hépatique - Broca & Dufrenoy 2024Lien
- [9] Cholinesterase activities and sepsis-associated encephalopathy - Neu & Esper Treml 2024Lien
- [11] Coma: prise en charge de la première heure - JTI Rennes 2024Lien
- [15] Encéphalopathie associée au sepsis - Neurologies.frLien
- [16] Encéphalopathie septique et diagnostics différentiels - Bichat-LaribLien
- [17] L'encéphalopathie associée au sepsis et ses diagnostics - Revue MIR SRLFLien
Publications scientifiques
- … des agressions cérébrales secondaires d'origine systémique sur le pronostic à court terme des patients en réanimation atteints d'encéphalopathie associée au sepsis (2023)
- Prise en charge de l'encéphalopathie hépatique: revue générale (2024)
- Cholinesterase activities and sepsis-associated encephalopathy in viral versus nonviral sepsis (2024)2 citations[PDF]
- [HTML][HTML] Covid-19: manifestations et complications neurologiques à la phase aiguë de la maladie (2023)1 citations
- [PDF][PDF] Coma: prise en charge de la première heure (2024)[PDF]
Ressources web
- Encéphalopathie associée au sepsis (neurologies.fr)
de T Sharshar — Elle se caractérise par des troubles de la conscience et de la vigilance, parfois associés à des mouvements anormaux.
- Encéphalopathie septique et diagnostics différentiels (bichat-larib.com)
de A Checinski — L'encéphalopathie septique se caractérise cliniquement par des altérations de la vigilance allant des troubles du sommeil jusqu'au coma et de la conscience ...
- L'encéphalopathie associée au sepsis et ses diagnostics ... (revue-mir.srlf.org)
de A Checinski · 2011 — Approche diagnostiqueEn réanimation, toute dysfonction cérébrale doit êtredétectée, ses causes élucidées et un traitement proposéaussi souvent que possible.
- Encéphalopathie associée au sepsis (sciencedirect.com)
de B Cretin · 2011 · Cité 1 fois — Le traitement est la prise en charge étiologique du sepsis et symptomatique des signes neurologiques. L'évolution neurologique est lentement favorable. Les ...
- L'encéphalopathie liée au sepsis, des progrès dans la ... (sciencedirect.com)
de G Bécel · 2020 — L'encéphalopathie liée au sepsis (EAS) est une complication des infections sévères. Son diagnostic repose sur l'examen clinique et est formalisé par des ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.