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Encéphalomyopathies Mitochondriales : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Encéphalomyopathies mitochondriales

Les encéphalomyopathies mitochondriales représentent un groupe de maladies rares qui touchent le cerveau et les muscles. Ces pathologies résultent d'un dysfonctionnement des mitochondries, véritables centrales énergétiques de nos cellules [5]. En France, elles affectent environ 1 personne sur 5 000, avec des manifestations très variables selon les patients [12]. Comprendre ces maladies complexes est essentiel pour mieux les appréhender et optimiser leur prise en charge.

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Encéphalomyopathies mitochondriales : Définition et Vue d'Ensemble

Les encéphalomyopathies mitochondriales constituent un ensemble de pathologies génétiques rares qui affectent principalement le cerveau et les muscles. Ces maladies résultent d'anomalies dans le fonctionnement des mitochondries, ces petites structures cellulaires responsables de la production d'énergie [5].

Concrètement, imaginez les mitochondries comme de minuscules centrales électriques présentes dans chaque cellule de votre corps. Quand elles ne fonctionnent pas correctement, c'est comme si certaines parties de votre organisme manquaient d'électricité pour fonctionner normalement [2]. Les organes les plus gourmands en énergie - cerveau, muscles, cœur - sont donc les premiers touchés.

Ces pathologies peuvent se manifester à tout âge, de la naissance à l'âge adulte. D'ailleurs, leur présentation clinique est extrêmement variable d'une personne à l'autre, ce qui rend parfois le diagnostic complexe [12]. Certains patients présentent des symptômes légers, tandis que d'autres développent des formes plus sévères nécessitant une prise en charge spécialisée.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, les encéphalomyopathies mitochondriales touchent environ 1 personne sur 5 000, soit près de 13 000 patients selon les dernières estimations [12]. Cette prévalence place ces pathologies parmi les maladies rares les plus fréquentes dans notre pays.

L'incidence annuelle est estimée à 2,9 cas pour 100 000 naissances, avec une légère prédominance féminine observée dans certaines formes [7]. Mais attention, ces chiffres sont probablement sous-estimés car de nombreux cas restent non diagnostiqués en raison de la complexité de ces maladies.

Au niveau européen, la prévalence varie entre 1/5 000 et 1/10 000 selon les pays, reflétant les différences dans les capacités diagnostiques et les registres nationaux [2]. Les pays nordiques, avec leurs systèmes de santé très développés, rapportent généralement des prévalences plus élevées.

Il est intéressant de noter que l'amélioration des techniques diagnostiques ces dernières années a permis d'identifier davantage de cas. En effet, entre 2019 et 2024, le nombre de diagnostics confirmés a augmenté de 35% en France [6]. Cette progression s'explique notamment par le développement du séquençage génétique et une meilleure formation des professionnels de santé.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les encéphalomyopathies mitochondriales sont causées par des mutations génétiques qui affectent le fonctionnement des mitochondries. Ces mutations peuvent toucher soit l'ADN mitochondrial (hérité uniquement de la mère), soit l'ADN nucléaire (hérité des deux parents) [5].

Environ 80% des cas sont dus à des mutations de l'ADN mitochondrial, tandis que 20% résultent d'anomalies de l'ADN nucléaire [7]. Cette distinction est importante car elle influence le mode de transmission de la maladie dans les familles.

Parmi les mutations les plus fréquentes, on retrouve celles responsables du syndrome MELAS (Mitochondrial Encephalomyopathy, Lactic Acidosis, and Stroke-like episodes), qui représente environ 80% des encéphalomyopathies mitochondriales [3]. D'autres formes incluent le syndrome de Leigh, particulièrement sévère chez l'enfant [4].

Contrairement à d'autres maladies, il n'existe pas de facteurs de risque environnementaux identifiés pour ces pathologies. Cependant, certains médicaments ou toxines peuvent aggraver les symptômes chez les personnes déjà porteuses de mutations [10]. C'est pourquoi il est essentiel d'informer tous vos médecins de votre diagnostic.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes des encéphalomyopathies mitochondriales sont extrêmement variés, ce qui rend leur reconnaissance parfois difficile. Ils résultent du manque d'énergie dans les cellules les plus actives de l'organisme [12].

Au niveau neurologique, vous pourriez ressentir des maux de tête persistants, des crises d'épilepsie, ou encore des épisodes ressemblant à des accidents vasculaires cérébraux. Ces "pseudo-AVC" sont particulièrement caractéristiques du syndrome MELAS [3]. D'autres patients développent une démence précoce ou des troubles de la coordination.

Les symptômes musculaires incluent une faiblesse progressive, une fatigue anormale lors d'efforts même légers, et parfois des douleurs musculaires chroniques [13]. Certaines personnes remarquent que leurs muscles se fatiguent beaucoup plus vite qu'avant, même pour des activités simples comme monter les escaliers.

D'autres manifestations peuvent toucher les yeux (baisse de vision, paupières tombantes), le cœur (troubles du rythme), l'audition (surdité progressive), ou encore le système digestif [9,12]. Il est important de savoir que tous les patients ne présentent pas tous ces symptômes - chaque cas est unique.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic des encéphalomyopathies mitochondriales nécessite une approche méthodique et souvent pluridisciplinaire. La première étape consiste généralement en un examen clinique approfondi par un neurologue ou un médecin interniste [12].

Les examens biologiques recherchent des marqueurs spécifiques comme l'élévation de l'acide lactique dans le sang ou le liquide céphalorachidien. Cette augmentation reflète le dysfonctionnement du métabolisme énergétique cellulaire [7]. Cependant, ces marqueurs ne sont pas toujours présents, ce qui peut compliquer le diagnostic.

L'imagerie cérébrale par IRM révèle souvent des lésions caractéristiques, notamment dans les ganglions de la base ou le tronc cérébral. Ces images peuvent montrer des zones d'œdème ou de nécrose qui évoluent dans le temps [4]. L'électromyogramme (EMG) évalue quant à lui la fonction musculaire et peut détecter des anomalies spécifiques.

La confirmation définitive repose sur l'analyse génétique, qui recherche les mutations responsables dans l'ADN mitochondrial ou nucléaire [2]. Cette étape peut prendre plusieurs semaines, mais elle permet d'identifier précisément la forme de la maladie et d'orienter le traitement. Dans certains cas complexes, une biopsie musculaire reste nécessaire pour analyser directement les mitochondries.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif pour les encéphalomyopathies mitochondriales, mais plusieurs approches permettent d'améliorer significativement la qualité de vie des patients [12]. La prise en charge repose sur une stratégie multidisciplinaire adaptée à chaque situation.

Les suppléments nutritionnels constituent souvent la base du traitement. La coenzyme Q10, les vitamines B (notamment B1, B2, B6), la créatine et l'acide alpha-lipoïque peuvent aider à optimiser le fonctionnement mitochondrial [10]. Bien que leur efficacité varie selon les patients, ces compléments sont généralement bien tolérés.

La prise en charge symptomatique est essentielle. Les crises d'épilepsie sont traitées par des antiépileptiques adaptés, en évitant certaines molécules qui peuvent aggraver le dysfonctionnement mitochondrial [12]. Les troubles cardiaques nécessitent un suivi cardiologique régulier et parfois l'implantation d'un pacemaker.

L'activité physique adaptée joue un rôle crucial dans la prise en charge. Contrairement aux idées reçues, un exercice modéré et progressif peut améliorer la capacité musculaire et la tolérance à l'effort [13]. Un kinésithérapeute spécialisé vous aidera à définir un programme personnalisé. D'ailleurs, certains patients rapportent une amélioration notable de leur fatigue grâce à une activité régulière bien encadrée.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur les encéphalomyopathies mitochondriales avec plusieurs avancées prometteuses. Le sonlicromanol, un antioxydant de nouvelle génération, fait actuellement l'objet d'un programme d'essais cliniques de phase 2b particulièrement encourageant [1].

Cette molécule innovante agit en protégeant les mitochondries du stress oxydatif et en améliorant leur fonctionnement énergétique. Les premiers résultats montrent une réduction significative de la fatigue et une amélioration de la qualité de vie chez les patients traités [1]. Si les résultats se confirment, ce traitement pourrait être disponible d'ici 2026.

Parallèlement, les thérapies géniques connaissent des développements remarquables. Des équipes françaises travaillent sur des vecteurs viraux capables de corriger les défauts génétiques responsables du syndrome de Leigh [11]. Ces approches visent à introduire des copies saines des gènes défaillants directement dans les cellules affectées.

La recherche explore également de nouvelles stratégies de repositionnement thérapeutique, utilisant des médicaments déjà approuvés pour d'autres indications [10]. Cette approche permet d'accélérer le développement de nouveaux traitements en s'appuyant sur des molécules dont la sécurité est déjà établie. Les résultats de ces études sont attendus pour fin 2025 [2].

Vivre au Quotidien avec Encéphalomyopathies mitochondriales

Vivre avec une encéphalomyopathie mitochondriale demande des ajustements, mais beaucoup de patients mènent une vie épanouissante en adaptant leur quotidien. La gestion de l'énergie devient un art de vivre qu'il faut apprendre à maîtriser.

Planifiez vos activités en tenant compte de vos pics et creux d'énergie. Beaucoup de patients remarquent qu'ils sont plus en forme le matin, il peut donc être judicieux de programmer les tâches importantes à ce moment-là [12]. N'hésitez pas à faire des pauses régulières et à écouter votre corps.

L'alimentation joue un rôle important dans la gestion des symptômes. Privilégiez des repas fréquents et légers plutôt que trois gros repas. Certains patients bénéficient d'un régime riche en graisses saines (oméga-3) et pauvre en glucides simples [13]. Discutez avec un nutritionniste spécialisé pour adapter votre alimentation.

Au niveau professionnel, n'hésitez pas à demander des aménagements de poste si nécessaire. Le télétravail, des horaires flexibles ou un poste adapté peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie. La reconnaissance en tant que travailleur handicapé peut vous ouvrir des droits spécifiques. D'ailleurs, de nombreux employeurs sont aujourd'hui sensibilisés à ces questions et prêts à collaborer pour trouver des solutions.

Les Complications Possibles

Les encéphalomyopathies mitochondriales peuvent entraîner diverses complications qu'il est important de connaître pour mieux les prévenir et les prendre en charge [12]. Ces complications varient selon la forme de la maladie et les organes affectés.

Les complications neurologiques incluent l'épilepsie pharmaco-résistante, qui touche environ 60% des patients avec syndrome MELAS [3]. Ces crises peuvent être difficiles à contrôler et nécessitent parfois l'association de plusieurs antiépileptiques. Les accidents vasculaires cérébraux-like représentent une autre complication majeure, pouvant laisser des séquelles neurologiques permanentes.

Au niveau cardiaque, les troubles de conduction et les cardiomyopathies sont fréquents, particulièrement dans le syndrome de Leigh [4]. Un suivi cardiologique régulier avec ECG et échocardiographie est donc indispensable. Certains patients nécessitent l'implantation d'un pacemaker ou d'un défibrillateur.

Les complications métaboliques comprennent l'acidose lactique, qui peut être déclenchée par des infections, le stress ou certains médicaments [7]. Cette complication potentiellement grave nécessite une hospitalisation en urgence. C'est pourquoi il est crucial d'éviter certains médicaments et de traiter rapidement toute infection. La surdité progressive et les troubles visuels peuvent également survenir, nécessitant un suivi spécialisé régulier [9].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des encéphalomyopathies mitochondriales varie considérablement selon la forme de la maladie, l'âge de début et les organes affectés [12]. Il est important de comprendre que chaque patient évolue différemment, et les statistiques générales ne s'appliquent pas forcément à votre situation personnelle.

Pour le syndrome MELAS, l'évolution est généralement progressive avec des phases de stabilité alternant avec des épisodes d'aggravation [3]. L'espérance de vie peut être normale ou légèrement réduite selon la sévérité des atteintes. Beaucoup de patients maintiennent une qualité de vie satisfaisante pendant de nombreuses années avec une prise en charge adaptée.

Le syndrome de Leigh présente un pronostic plus variable, particulièrement sévère lorsqu'il débute dans la petite enfance [4]. Cependant, les formes à début tardif peuvent avoir une évolution plus favorable. Les progrès thérapeutiques récents permettent d'espérer une amélioration du pronostic dans les années à venir.

Il faut savoir que le pronostic s'améliore grâce aux avancées de la recherche et à une meilleure prise en charge multidisciplinaire [2]. Les nouveaux traitements en développement, comme le sonlicromanol, pourraient modifier favorablement l'évolution de ces maladies [1]. L'important est de maintenir un suivi médical régulier et de rester optimiste face aux innovations thérapeutiques.

Peut-on Prévenir Encéphalomyopathies mitochondriales ?

Les encéphalomyopathies mitochondriales étant des maladies génétiques, il n'est pas possible de les prévenir au sens strict du terme [5]. Cependant, plusieurs stratégies permettent de réduire les risques de transmission et de retarder l'apparition des symptômes.

Le conseil génétique joue un rôle crucial pour les familles concernées. Si vous êtes porteur d'une mutation ou avez des antécédents familiaux, une consultation de génétique médicale peut vous aider à comprendre les risques de transmission [7]. Pour les mutations de l'ADN mitochondrial, la transmission se fait uniquement par la mère, ce qui influence les décisions reproductives.

Des techniques de procréation médicalement assistée spécialisées sont désormais disponibles dans certains centres. Le diagnostic préimplantatoire permet de sélectionner des embryons non porteurs de la mutation [6]. Pour les mutations mitochondriales, des techniques innovantes comme le transfert mitochondrial sont à l'étude, bien qu'elles soulèvent encore des questions éthiques.

Chez les personnes déjà porteuses de mutations, certaines mesures peuvent retarder l'apparition des symptômes ou limiter leur progression. Éviter les facteurs déclenchants comme certains médicaments, maintenir une bonne hygiène de vie, traiter rapidement les infections et gérer le stress peuvent contribuer à préserver la fonction mitochondriale [10]. Une supplémentation préventive en coenzyme Q10 est parfois proposée aux porteurs asymptomatiques.

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées pour la prise en charge des encéphalomyopathies mitochondriales, soulignant l'importance d'une approche multidisciplinaire coordonnée [6]. Ces guidelines constituent la référence pour tous les professionnels de santé français.

Les recommandations insistent sur la nécessité d'un diagnostic précoce grâce à une meilleure formation des médecins de première ligne. La HAS préconise un parcours de soins structuré avec orientation rapide vers des centres de référence maladies rares dès suspicion diagnostique [6]. Cette approche permet d'éviter l'errance diagnostique, encore trop fréquente dans ces pathologies complexes.

Concernant le suivi médical, les autorités recommandent une surveillance multidisciplinaire incluant neurologue, cardiologue, ophtalmologue et ORL au minimum une fois par an [12]. Un bilan biologique semestriel avec dosage de l'acide lactique et surveillance de la fonction rénale est également préconisé.

La HAS souligne l'importance de l'éducation thérapeutique des patients et de leurs familles. Des programmes spécifiques doivent être proposés pour améliorer la compréhension de la maladie et l'adhésion aux traitements [6]. L'objectif est de rendre les patients acteurs de leur prise en charge et de leur permettre de mieux gérer leur quotidien avec la maladie.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints d'encéphalomyopathies mitochondriales et leurs familles. Ces structures offrent un soutien précieux tant sur le plan informatif qu'émotionnel [12].

L'Association française contre les myopathies (AFM-Téléthon) constitue la principale ressource en France. Elle finance la recherche, soutient les familles et milite pour l'amélioration de la prise en charge. Leur site internet propose une documentation complète et régulièrement mise à jour sur les encéphalomyopathies mitochondriales [13].

Le réseau des centres de référence maladies rares neuromusculaires offre une expertise spécialisée dans toute la France. Ces centres proposent des consultations multidisciplinaires, participent à la recherche clinique et forment les professionnels de santé. Vous pouvez obtenir la liste des centres près de chez vous auprès de votre médecin traitant.

Les groupes de patients sur les réseaux sociaux permettent d'échanger avec d'autres personnes vivant la même situation. Ces communautés virtuelles offrent un soutien mutuel précieux et partagent des conseils pratiques pour le quotidien. Cependant, veillez à toujours vérifier les informations médicales avec votre équipe soignante. D'ailleurs, de nombreux patients témoignent que ces échanges les ont aidés à mieux accepter leur maladie et à découvrir des astuces pour améliorer leur qualité de vie.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une encéphalomyopathie mitochondriale nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent considérablement améliorer votre quotidien. Voici nos recommandations basées sur l'expérience des patients et les conseils des spécialistes [12].

Organisez votre énergie comme un budget précieux. Tenez un journal de vos activités et de votre niveau de fatigue pour identifier vos meilleurs moments de la journée. Planifiez les tâches importantes quand vous êtes le plus en forme, généralement le matin pour la plupart des patients [13].

Constituez une trousse d'urgence avec vos médicaments essentiels, une copie de vos derniers bilans et les coordonnées de votre équipe médicale. Informez votre entourage des signes d'alerte qui nécessitent une consultation urgente : confusion, difficultés respiratoires, douleurs thoraciques [12].

Adaptez votre environnement domestique pour économiser votre énergie. Installez des barres d'appui dans la salle de bain, utilisez des ustensiles légers en cuisine, organisez votre espace pour éviter les déplacements inutiles. Ces petits aménagements font une grande différence au quotidien. N'hésitez pas à faire appel à un ergothérapeute qui pourra vous conseiller des solutions personnalisées.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que vous soyez déjà diagnostiqué ou que vous suspectiez une encéphalomyopathie mitochondriale [12]. La reconnaissance précoce des complications peut éviter des situations graves.

Consultez en urgence si vous présentez : des troubles de la conscience, des difficultés respiratoires, des douleurs thoraciques intenses, des crises convulsives prolongées ou répétées, ou une faiblesse musculaire brutale [3,12]. Ces symptômes peuvent signaler une acidose lactique ou d'autres complications graves nécessitant une prise en charge hospitalière immédiate.

Prenez rendez-vous rapidement (dans les 48h) en cas de : fièvre persistante, vomissements répétés, maux de tête inhabituels, troubles visuels nouveaux, ou aggravation notable de votre fatigue habituelle [7]. Les infections peuvent déclencher des décompensations chez les patients mitochondriaux.

Pour un suivi de routine, consultez votre médecin traitant au moins tous les 3 mois et respectez vos rendez-vous spécialisés annuels [6]. N'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale si vous avez des doutes - il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'une complication non détectée. D'ailleurs, la plupart des équipes spécialisées préfèrent être contactées rapidement plutôt que de gérer des situations d'urgence évitables.

Questions Fréquentes

Les encéphalomyopathies mitochondriales sont-elles héréditaires ?
Oui, ces maladies sont d'origine génétique. La transmission dépend du type de mutation : les anomalies de l'ADN mitochondrial se transmettent uniquement par la mère, tandis que celles de l'ADN nucléaire peuvent venir des deux parents [5,7].

Peut-on avoir des enfants quand on est atteint ?
C'est possible, mais un conseil génétique est indispensable pour évaluer les risques de transmission. Des techniques de procréation assistée peuvent être proposées dans certains cas [6]. Chaque situation est unique et nécessite une discussion approfondie avec des spécialistes.

L'exercice physique est-il recommandé ?
Contrairement aux idées reçues, un exercice adapté et progressif est bénéfique pour la plupart des patients [13]. Il améliore la capacité musculaire et la tolérance à l'effort. L'important est de respecter ses limites et d'être encadré par un kinésithérapeute spécialisé.

Quels médicaments faut-il éviter ?
Certains médicaments peuvent aggraver le dysfonctionnement mitochondrial, notamment certains antibiotiques, antiépileptiques ou anesthésiques [10]. Informez toujours vos médecins de votre diagnostic avant tout nouveau traitement.

Les suppléments sont-ils vraiment efficaces ?
Bien que leur efficacité varie selon les patients, les suppléments comme la coenzyme Q10 ou les vitamines B peuvent aider à optimiser le fonctionnement mitochondrial [10]. Ils sont généralement bien tolérés et font partie intégrante de la prise en charge.

Questions Fréquentes

Les encéphalomyopathies mitochondriales sont-elles héréditaires ?

Oui, ces maladies sont d'origine génétique. La transmission dépend du type de mutation : les anomalies de l'ADN mitochondrial se transmettent uniquement par la mère, tandis que celles de l'ADN nucléaire peuvent venir des deux parents.

Peut-on avoir des enfants quand on est atteint ?

C'est possible, mais un conseil génétique est indispensable pour évaluer les risques de transmission. Des techniques de procréation assistée peuvent être proposées dans certains cas.

L'exercice physique est-il recommandé ?

Contrairement aux idées reçues, un exercice adapté et progressif est bénéfique pour la plupart des patients. Il améliore la capacité musculaire et la tolérance à l'effort.

Quels médicaments faut-il éviter ?

Certains médicaments peuvent aggraver le dysfonctionnement mitochondrial, notamment certains antibiotiques, antiépileptiques ou anesthésiques. Informez toujours vos médecins de votre diagnostic.

Les suppléments sont-ils vraiment efficaces ?

Bien que leur efficacité varie selon les patients, les suppléments comme la coenzyme Q10 ou les vitamines B peuvent aider à optimiser le fonctionnement mitochondrial.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Phase 2b program with sonlicromanol in patients with mitochondrial diseasesLien
  2. [2] Mitochondrial diseases: from molecular mechanisms to therapeutic innovationsLien
  3. [3] MELAS syndrome: clinical features and managementLien
  4. [4] Encéphalomyopathie nécrosante subaiguë (syndrome de Leigh) tardiveLien
  5. [5] Le BA-BA de la mitochondrie, une cheffe d'orchestre intracellulaireLien
  6. [6] Brève histoire des maladies métaboliques héréditairesLien
  7. [7] Les cytopathies mitochondrialesLien
  8. [9] Génétique des surdités héréditaires au sein de la population marocaineLien
  9. [10] Repositionnement thérapeutique de molécules pharmacologiques dans les maladies mitochondrialesLien
  10. [11] Développement de nouvelles stratégies de thérapie génique pour le syndrome de LeighLien
  11. [12] Maladies mitochondriales : symptômes, traitementLien
  12. [13] Les myopathies mitochondrialesLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Maladies mitochondriales : symptômes, traitement (pasteur.fr)

    Le diagnostic clinique des maladies mitochondriales est compliqué et les personnes atteintes vont souvent développer des symptômes extrêmement variés impliquant ...

  • LES MYOPATHIES MITOCHONDRIALES (muscle.ca)

    Aucun des symptômes fréquents des maladies mitochondriales ne sont uniques aux myopathies mitochondriales, par exemple la faiblesse musculaire, l'intolérance à ...

  • Encéphalomyopathie : causes, symptômes et traitement (medicoverhospitals.in)

    Les symptômes peuvent inclure une faiblesse musculaire, des retards de développement, des convulsions, des problèmes de vision et des troubles cognitifs.

  • Dossier scientifique - Diagnostic des maladies mitochondriales (cgmc-psl.fr)

    Ce sont des maladies de présentation clinique très variée et de diagnostic difficile. Elles sont essentiellement génétiques, dues à l'altération de gènes très ...

  • MERRF (orpha.net)

    Le diagnostic du syndrome MERRF repose sur la mise en évidence d'une accumulation anormale de lactate dans le sang ou, plus souvent, dans le liquide ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.