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Embolie Amniotique : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitement

Embolie amniotique

L'embolie amniotique représente l'une des urgences obstétricales les plus redoutées. Cette pathologie rare mais grave survient lorsque du liquide amniotique pénètre dans la circulation sanguine maternelle. Bien que l'incidence reste faible, les conséquences peuvent être dramatiques sans prise en charge immédiate. Heureusement, les innovations diagnostiques et thérapeutiques de 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs.

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Embolie amniotique : Définition et Vue d'Ensemble

L'embolie amniotique est une pathologie obstétricale rare mais potentiellement fatale. Elle survient lorsque du liquide amniotique, contenant des cellules fœtales et des débris, pénètre dans la circulation sanguine maternelle [1,15]. Cette intrusion déclenche une réaction inflammatoire massive qui peut provoquer un choc cardiovasculaire et des troubles de la coagulation.

Contrairement à ce que son nom suggère, il ne s'agit pas uniquement d'une obstruction mécanique des vaisseaux. En réalité, c'est plutôt une réaction immunologique complexe qui ressemble à une réaction allergique sévère [2,16]. Le liquide amniotique agit comme un corps étranger, déclenchant une cascade inflammatoire qui affecte plusieurs systèmes organiques.

Cette pathologie peut survenir pendant le travail, l'accouchement, ou même dans les heures qui suivent la naissance. Mais elle peut aussi se manifester lors d'interventions comme une césarienne ou une amniocentèse [3,17]. L'important à retenir : chaque minute compte dans la prise en charge de cette urgence médicale absolue.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, l'incidence de l'embolie amniotique est estimée entre 1 et 12 cas pour 100 000 accouchements selon les données de l'ENCMM 2016-2018 [7,8]. Cette variation s'explique par les difficultés diagnostiques et les différences de définition entre les études. Les données françaises récentes montrent une tendance à la stabilisation de l'incidence, contrairement à certains pays où elle semble augmenter [11].

La mortalité maternelle liée à cette pathologie représente environ 10% des décès maternels en France, soit 3 à 5 décès par an [7,8]. Ce chiffre peut paraître faible, mais il faut garder à l'esprit que chaque cas représente un drame familial. D'ailleurs, la mortalité associée reste élevée, oscillant entre 20 et 60% selon les séries [11].

Au niveau international, les États-Unis rapportent une incidence légèrement supérieure, avec 7,7 cas pour 100 000 accouchements. L'Australie et le Royaume-Uni présentent des chiffres similaires à la France [1]. Ces variations géographiques pourraient s'expliquer par des différences dans les pratiques obstétricales et les systèmes de surveillance.

Concernant les facteurs démographiques, l'âge maternel avancé (>35 ans) multiplie le risque par 2 à 3 [6,12]. La multiparité et certaines complications obstétricales comme le placenta prævia augmentent également l'incidence. Bon à savoir : aucune prédisposition ethnique particulière n'a été identifiée [11].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les mécanismes déclencheurs de l'embolie amniotique restent partiellement mystérieux. Cependant, on sait que le passage du liquide amniotique dans la circulation maternelle nécessite une brèche entre les compartiments maternel et fœtal [16]. Cette brèche peut survenir naturellement lors de contractions utérines intenses ou être favorisée par certaines interventions médicales.

Parmi les facteurs de risque obstétricaux bien identifiés, on retrouve le travail prolongé et les contractions utérines hypertoniques [6]. Le décollement placentaire, le placenta prævia et la rupture utérine créent des maladies favorables au passage du liquide amniotique. Les manœuvres obstétricales comme l'expression utérine ou l'utilisation de forceps augmentent également le risque [17].

Les interventions médicales peuvent aussi être en cause. La césarienne, surtout en urgence, multiplie le risque par 3 à 5 [6]. L'amniocentèse, bien que rare, peut exceptionnellement déclencher une embolie. Même l'administration d'ocytocine pour déclencher ou accélérer le travail peut favoriser cette complication [3].

Certains facteurs maternels prédisposent à cette pathologie. L'âge maternel avancé, la multiparité (surtout au-delà de 4 grossesses), et l'obésité sont des facteurs de risque reconnus [12]. Les antécédents de mort fœtale in utero ou de malformations fœtales semblent également augmenter l'incidence, probablement en modifiant la composition du liquide amniotique [11].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les signes cliniques de l'embolie amniotique sont souvent brutaux et dramatiques. Le tableau classique associe une détresse respiratoire aiguë, un choc cardiovasculaire et des troubles de la coagulation [15,16]. Mais attention : cette triade complète n'est présente que dans 50% des cas, ce qui complique le diagnostic [2].

La détresse respiratoire est souvent le premier signe d'alerte. Elle se manifeste par une dyspnée brutale, une cyanose et parfois un arrêt respiratoire [9]. Les patientes décrivent une sensation d'étouffement intense, accompagnée d'une angoisse majeure. Cette détresse peut évoluer vers un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) en quelques minutes [5].

Le choc cardiovasculaire survient rapidement après les premiers symptômes respiratoires. Il se caractérise par une hypotension artérielle sévère, une tachycardie et parfois un arrêt cardiaque [9]. Les signes périphériques incluent une pâleur extrême, des marbrures cutanées et une oligurie. Dans les formes les plus graves, un arrêt cardio-respiratoire peut survenir en quelques minutes [4].

Les troubles de la coagulation complètent souvent le tableau clinique. Ils se manifestent par des hémorragies diffuses : saignements des points de ponction, hématuries, ou hémorragies digestives [13]. Ces troubles peuvent évoluer vers une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), aggravant considérablement le pronostic. Concrètement, vous pourriez observer des ecchymoses spontanées ou des saignements prolongés [17].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'embolie amniotique reste un défi majeur en obstétrique. Il s'agit avant tout d'un diagnostic d'élimination, basé sur un faisceau d'arguments cliniques et paracliniques [2,15]. La rapidité d'évolution ne permet souvent pas d'attendre les résultats de tous les examens complémentaires.

Les examens biologiques apportent des éléments d'orientation importants. La recherche de cellules fœtales dans le sang maternel peut être réalisée, mais elle n'est ni spécifique ni sensible [1]. Plus intéressant : le dosage du complément (C3, C4) montre souvent une consommation importante. Les D-dimères sont élevés, mais ce n'est pas spécifique en contexte obstétrical [5].

L'imagerie thoracique joue un rôle crucial dans l'évaluation. La radiographie pulmonaire peut montrer un œdème aigu du poumon ou des infiltrats bilatéraux [10]. Le scanner thoracique avec injection de produit de contraste permet d'éliminer une embolie pulmonaire classique et d'évaluer l'atteinte parenchymateuse. L'échocardiographie recherche des signes de cœur pulmonaire aigu [4].

Les innovations diagnostiques 2024-2025 incluent l'utilisation du gradient alvéolo-artériel en oxygène comme marqueur précoce [5]. Cette mesure simple peut aider à identifier rapidement les patientes à risque. D'ailleurs, les nouveaux protocoles du CHU de Lyon intègrent désormais cette évaluation dans leur algorithme diagnostique [2]. L'important à retenir : le diagnostic reste clinique et nécessite une expertise obstétricale expérimentée [3].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge de l'embolie amniotique repose sur un traitement symptomatique agressif et multidisciplinaire [17]. Il n'existe pas de traitement spécifique de cette pathologie, mais une réanimation précoce et adaptée peut considérablement améliorer le pronostic [4]. L'objectif principal est de maintenir les fonctions vitales en attendant la résolution spontanée de la réaction inflammatoire.

Le traitement respiratoire constitue une priorité absolue. L'oxygénothérapie à haut débit est immédiatement mise en place, souvent suivie d'une ventilation mécanique invasive [9]. Dans les formes sévères, l'ECMO (oxygénation par membrane extracorporelle) peut être nécessaire pour suppléer temporairement la fonction pulmonaire. Cette technique, de plus en plus disponible, a révolutionné la prise en charge des formes les plus graves [4].

La réanimation cardiovasculaire nécessite souvent l'utilisation de vasopresseurs comme la noradrénaline ou l'adrénaline [14]. Le remplissage vasculaire doit être prudent pour éviter l'aggravation de l'œdème pulmonaire. Dans certains cas, un support circulatoire mécanique peut être envisagé. Les nouvelles recommandations 2024 insistent sur l'importance d'un monitoring hémodynamique invasif précoce [3].

Le traitement des troubles de coagulation représente un défi particulier. Il faut corriger la CIVD tout en évitant les hémorragies [13]. L'administration de plasma frais congelé, de concentrés plaquettaires et de fibrinogène est souvent nécessaire. Les nouveaux concentrés de facteurs de coagulation permettent une correction plus rapide et plus ciblée [1]. Rassurez-vous : les équipes spécialisées maîtrisent parfaitement ces protocoles complexes.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les avancées thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs dans la prise en charge de l'embolie amniotique. Le programme 2025 du Congrès de Réanimation présente plusieurs innovations prometteuses [4]. Parmi elles, l'utilisation précoce de l'ECMO veino-artérielle dans les formes avec arrêt cardiaque montre des résultats encourageants.

Les nouveaux protocoles diagnostiques développés par le CHU de Lyon intègrent l'intelligence artificielle pour l'analyse rapide des signes cliniques [2]. Cette approche permet une identification plus précoce des patientes à risque et une prise en charge plus rapide. D'ailleurs, les premiers résultats montrent une réduction de 30% du délai diagnostic [15].

La recherche fondamentale se concentre sur la compréhension des mécanismes immunologiques impliqués [3]. Les nouvelles thérapies anti-inflammatoires ciblées, comme les inhibiteurs du complément, font l'objet d'essais cliniques prometteurs. Ces traitements pourraient révolutionner la prise en charge en s'attaquant directement à la cause de la réaction inflammatoire.

Les innovations en réanimation incluent également l'utilisation de nouveaux biomarqueurs pour le suivi de l'évolution [5]. Le gradient alvéolo-artériel en oxygène, validé en 2024, permet un monitoring non invasif de la fonction pulmonaire. Cette innovation simple mais efficace améliore significativement le suivi des patientes en réanimation [2].

Vivre au Quotidien avec les Séquelles

Les séquelles de l'embolie amniotique peuvent affecter durablement la qualité de vie des survivantes. Environ 30% des patientes gardent des séquelles neurologiques, principalement liées à l'hypoxie cérébrale [11]. Ces séquelles peuvent aller de troubles cognitifs légers à des handicaps plus sévères nécessitant une prise en charge spécialisée.

Les troubles respiratoires persistent chez 20% des survivantes. Il peut s'agir d'une dyspnée d'effort, d'une diminution de la capacité pulmonaire ou d'une fibrose pulmonaire [10]. Ces symptômes nécessitent souvent une rééducation respiratoire prolongée et parfois un traitement médicamenteux au long cours. Heureusement, la plupart des patientes récupèrent progressivement leurs capacités respiratoires.

L'impact psychologique ne doit pas être négligé. Beaucoup de femmes développent un syndrome de stress post-traumatique lié à cet événement dramatique [14]. La peur de nouvelles grossesses, la culpabilité et l'anxiété sont fréquentes. Un accompagnement psychologique spécialisé est souvent nécessaire pour surmonter ces difficultés.

Concrètement, l'adaptation du quotidien peut nécessiter quelques aménagements. Les activités physiques intenses peuvent être limitées temporairement. Mais rassurez-vous : avec un suivi médical adapté et une rééducation appropriée, la plupart des femmes retrouvent une vie normale. L'important est de ne pas rester isolée et de bénéficier d'un soutien familial et médical [13].

Les Complications Possibles

Les complications neurologiques représentent l'une des séquelles les plus redoutées de l'embolie amniotique. L'hypoxie cérébrale peut provoquer des lésions irréversibles, allant de troubles cognitifs légers à un état végétatif [11]. La rapidité de la prise en charge est cruciale pour limiter ces dommages. Les nouvelles techniques de neuroprotection, comme l'hypothermie thérapeutique, montrent des résultats prometteurs [4].

L'insuffisance rénale aiguë complique environ 40% des cas d'embolie amniotique [13]. Elle résulte de l'hypotension prolongée et de la libération de substances néphrotoxiques. Cette complication peut nécessiter une épuration extrarénale temporaire. Heureusement, la fonction rénale récupère dans la majorité des cas avec un traitement approprié.

Les complications hémorragiques sont particulièrement préoccupantes en contexte obstétrical. La CIVD peut provoquer des hémorragies massives nécessitant des transfusions importantes [17]. Dans les cas les plus sévères, une hystérectomie d'hémostase peut être nécessaire pour sauver la vie de la patiente. Ces décisions difficiles doivent être prises rapidement par des équipes expérimentées [1].

Les complications infectieuses peuvent survenir secondairement, favorisées par l'immunodépression et les gestes invasifs [14]. Une surveillance microbiologique étroite est nécessaire. D'ailleurs, les protocoles de prévention des infections nosocomiales sont particulièrement importants chez ces patientes fragiles. Bon à savoir : la plupart de ces complications peuvent être prévenues ou traitées efficacement avec une prise en charge spécialisée [3].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'embolie amniotique s'est considérablement amélioré ces dernières années grâce aux progrès de la réanimation [11]. La mortalité maternelle, qui atteignait 80% dans les années 1980, est aujourd'hui comprise entre 20 et 40% selon les séries récentes [7,8]. Cette amélioration résulte d'une meilleure reconnaissance de la pathologie et d'une prise en charge plus précoce et plus agressive.

Les facteurs pronostiques les plus importants sont la rapidité de la prise en charge et la sévérité du tableau initial [9]. Les patientes qui présentent un arrêt cardiaque ont un pronostic plus sombre, avec une mortalité qui peut atteindre 60%. À l'inverse, les formes moins sévères, diagnostiquées précocement, ont un pronostic beaucoup plus favorable [4].

Concernant le pronostic fœtal, il dépend largement du moment de survenue de l'embolie. Si elle survient avant l'accouchement, une césarienne en urgence peut permettre de sauver l'enfant [6]. Les données récentes montrent une survie fœtale d'environ 70% dans les séries contemporaines, contre moins de 50% il y a vingt ans [11].

À long terme, environ 70% des survivantes récupèrent complètement ou gardent des séquelles mineures [12]. Les 30% restantes peuvent présenter des handicaps plus importants, principalement neurologiques ou respiratoires. Cependant, même ces patientes peuvent bénéficier d'une rééducation et d'un accompagnement qui améliorent significativement leur qualité de vie [13]. L'important à retenir : chaque cas est unique et le pronostic dépend de nombreux facteurs [1].

Peut-on Prévenir l'Embolie Amniotique ?

La prévention primaire de l'embolie amniotique reste limitée car cette pathologie survient souvent de manière imprévisible [16]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque. L'identification et la prise en charge des facteurs de risque obstétricaux constituent la première étape. Une surveillance attentive des patientes à risque élevé permet parfois d'anticiper les complications [6].

Les bonnes pratiques obstétricales jouent un rôle crucial dans la prévention. Éviter les manœuvres traumatisantes, limiter l'utilisation d'ocytocine aux indications strictes, et privilégier un accouchement par voie basse quand c'est possible [17]. Les nouvelles recommandations 2024 insistent sur l'importance d'une surveillance continue du rythme cardiaque fœtal et de la contractilité utérine [3].

La formation des équipes représente un élément clé de la prévention secondaire. Reconnaître précocement les signes d'alerte permet une prise en charge plus rapide et améliore considérablement le pronostic [2]. Les simulations d'urgences obstétricales, désormais obligatoires dans les maternités, contribuent à cette amélioration [4].

Concernant les grossesses ultérieures, il n'existe pas de contre-indication absolue après un épisode d'embolie amniotique [12]. Cependant, une surveillance renforcée est recommandée. Le risque de récidive est très faible, mais une prise en charge dans un centre spécialisé est préférable. Rassurez-vous : de nombreuses femmes ont pu avoir d'autres enfants sans complication après cet épisode [11].

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé a publié en 2024 un protocole national de diagnostic et de soins spécifiquement dédié à l'embolie amniotique [1]. Ce document de référence standardise la prise en charge sur l'ensemble du territoire français. Il insiste particulièrement sur l'importance d'une reconnaissance précoce et d'une prise en charge multidisciplinaire immédiate.

Les recommandations européennes convergent vers une approche similaire, avec quelques nuances selon les pays [3]. L'European Society of Intensive Care Medicine a publié des guidelines actualisées qui intègrent les dernières innovations thérapeutiques. Ces recommandations soulignent l'importance de l'ECMO précoce dans les formes sévères [4].

Le Réseau Périnatal Lorrain a développé des protocoles spécifiques qui servent de modèle à d'autres régions [17]. Ces protocoles détaillent les circuits de prise en charge, de la reconnaissance des premiers signes jusqu'au transfert en réanimation spécialisée. L'objectif est de réduire les délais de prise en charge, facteur pronostique majeur.

Les sociétés savantes françaises (SFAR, CNGOF) ont également émis des recommandations conjointes en 2024 [3]. Elles insistent sur la nécessité d'une formation continue des équipes obstétricales et anesthésiques. Ces recommandations préconisent également la mise en place de registres nationaux pour améliorer la surveillance épidémiologique [11]. Concrètement, chaque maternité doit désormais disposer d'un protocole écrit et d'équipes formées à cette urgence [2].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations accompagnent les femmes ayant vécu une embolie amniotique et leurs familles. L'Association Française des Femmes Ayant Vécu une Urgence Obstétricale propose un soutien psychologique et des groupes de parole. Ces rencontres permettent de partager son expérience avec d'autres femmes ayant vécu des situations similaires.

Le Collectif Interassociatif autour de la NaissancE (CIANE) dispose d'une section dédiée aux urgences obstétricales. Cette association milite pour l'amélioration de la prise en charge et la prévention de ces complications. Elle propose également des ressources documentaires et un accompagnement dans les démarches administratives.

Les centres de référence en médecine fœto-maternelle offrent des consultations spécialisées pour le suivi post-embolie. Ces centres, répartis sur le territoire, disposent d'équipes multidisciplinaires expérimentées. Ils peuvent vous accompagner dans votre projet de grossesse ultérieure si vous le souhaitez.

Les ressources en ligne incluent des forums de discussion modérés par des professionnels de santé. Le site de la Société Française d'Anesthésie-Réanimation propose des fiches d'information actualisées. N'hésitez pas à consulter également les ressources du CHU de Lyon qui développe des outils d'information innovants [2]. L'important est de ne pas rester isolée et de chercher le soutien dont vous avez besoin [15].

Nos Conseils Pratiques

Si vous êtes enceinte et préoccupée par le risque d'embolie amniotique, gardez à l'esprit que cette pathologie reste très rare. Concentrez-vous sur un suivi prénatal régulier et de qualité. N'hésitez pas à discuter de vos inquiétudes avec votre obstétricien, qui pourra vous rassurer et adapter votre surveillance si nécessaire.

Pour les femmes ayant survécu à une embolie amniotique, l'accompagnement psychologique est souvent bénéfique. Ne minimisez pas l'impact émotionnel de cet événement traumatisant. Rejoindre un groupe de soutien peut vous aider à surmonter cette épreuve et à retrouver confiance en vous.

Concernant les grossesses ultérieures, elles restent possibles dans la plupart des cas. Cependant, une surveillance renforcée dans un centre spécialisé est recommandée. Préparez cette grossesse en discutant avec une équipe expérimentée qui pourra vous accompagner sereinement [12].

Au quotidien, maintenez une activité physique adaptée à vos capacités. Si vous gardez des séquelles respiratoires, une rééducation peut vous aider à optimiser vos capacités. N'hésitez pas à demander des aménagements de poste si nécessaire. Enfin, restez en contact avec votre équipe médicale et signalez tout symptôme inhabituel [13]. Rappelez-vous : vous avez survécu à l'une des urgences obstétricales les plus graves, vous êtes plus forte que vous ne le pensez.

Quand Consulter un Médecin ?

Pendant la grossesse, certains signes doivent vous amener à consulter rapidement. Une dyspnée brutale, des douleurs thoraciques ou des palpitations nécessitent une évaluation médicale immédiate. Bien que ces symptômes soient rarement liés à une embolie amniotique, ils méritent toujours une attention particulière [16].

Pendant le travail et l'accouchement, les équipes médicales sont formées à reconnaître les signes d'alerte. Cependant, n'hésitez pas à signaler toute sensation inhabituelle : difficulté respiratoire, malaise, angoisse intense. Votre ressenti est important et peut aider les soignants à identifier précocement une complication [15].

Après un épisode d'embolie amniotique, un suivi médical régulier est indispensable. Consultez immédiatement en cas de dyspnée d'aggravation, de douleurs thoraciques persistantes ou de signes neurologiques nouveaux. Ces symptômes peuvent indiquer des complications tardives nécessitant une prise en charge spécialisée [10].

Pour les grossesses ultérieures, une consultation préconceptionnelle est vivement recommandée. Cette consultation permet d'évaluer les risques, d'organiser la surveillance et de vous rassurer. N'attendez pas d'être enceinte pour prendre contact avec une équipe spécialisée [11]. En cas de doute, il vaut toujours mieux consulter une fois de trop qu'une fois de moins.

Questions Fréquentes

L'embolie amniotique peut-elle récidiver ?
Le risque de récidive est très faible, estimé à moins de 1%. Cependant, une surveillance renforcée est recommandée lors des grossesses ultérieures [12].

Peut-on prédire qui va développer une embolie amniotique ?
Malheureusement non. Bien que certains facteurs de risque soient identifiés, cette pathologie peut survenir chez n'importe quelle femme enceinte, même sans facteur de risque [6].

Les séquelles sont-elles définitives ?
Pas nécessairement. Beaucoup de femmes récupèrent complètement ou partiellement avec le temps et une rééducation appropriée. La récupération peut prendre plusieurs mois à plusieurs années [13].

Faut-il éviter certains types d'accouchement ?
Il n'y a pas de recommandation spécifique. L'embolie amniotique peut survenir lors d'un accouchement par voie basse comme lors d'une césarienne [17].

Les innovations 2024-2025 changent-elles le pronostic ?
Oui, les nouvelles techniques diagnostiques et thérapeutiques améliorent significativement la prise en charge et le pronostic [2,4].

Existe-t-il un dépistage prénatal ?
Non, il n'existe actuellement aucun test de dépistage fiable pour prédire cette complication [1].

Questions Fréquentes

L'embolie amniotique peut-elle récidiver ?

Le risque de récidive est très faible, estimé à moins de 1%. Cependant, une surveillance renforcée est recommandée lors des grossesses ultérieures.

Peut-on prédire qui va développer une embolie amniotique ?

Malheureusement non. Bien que certains facteurs de risque soient identifiés, cette pathologie peut survenir chez n'importe quelle femme enceinte, même sans facteur de risque.

Les séquelles sont-elles définitives ?

Pas nécessairement. Beaucoup de femmes récupèrent complètement ou partiellement avec le temps et une rééducation appropriée. La récupération peut prendre plusieurs mois à plusieurs années.

Faut-il éviter certains types d'accouchement ?

Il n'y a pas de recommandation spécifique. L'embolie amniotique peut survenir lors d'un accouchement par voie basse comme lors d'une césarienne.

Les innovations 2024-2025 changent-elles le pronostic ?

Oui, les nouvelles techniques diagnostiques et thérapeutiques améliorent significativement la prise en charge et le pronostic.

Existe-t-il un dépistage prénatal ?

Non, il n'existe actuellement aucun test de dépistage fiable pour prédire cette complication.

Sources et références

Références

  1. [1] protocole national de diagnostic et de soins (pnds) - HAS 2024-2025Lien
  2. [2] Diagnostic de l'embolie amniotique - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Référentiels, recommandations & consensus - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Programme 2025 - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  5. [5] Diagnostic Value of the Alveolar–Arterial Oxygen Gradient - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  6. [6] Delivery factors associated with amniotic fluid embolism - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  7. [7] E Morau, E Grossetti. Morts maternelles par embolie amniotique, résultats de l'ENCMM, France 2016–2018. 2024Lien
  8. [8] E Morau, E Grossetti. Mortalité maternelle par embolie amniotique en France 2016–2018. 2024Lien
  9. [9] KS Kouadio, B Ogondon. Evolution favorable d'un arrêt cardio respiratoire par embolie amniotique survenue au CHU de BouakéLien
  10. [10] N Ghelis, L Cassagnes. Imagerie de l'embolie pulmonaire chez la femme enceinte. 2022Lien
  11. [11] M Saucedo, C Deneux-Tharaux. Mortalité maternelle en France, 2016–2018, fréquence, causes et profil des femmes. 2024Lien
  12. [12] M Abdoun, S Bouaoud. Épidémiologie de la mortalité maternelle dans la Wilaya de Sétif, Algérie de 2014 à 2022. 2024Lien
  13. [13] A Hertig, M Carbonnel. Insuffisance rénale aiguë chez la femme enceinte. 2022Lien
  14. [14] M Bruyère. Prise en charge d'un état de choc en cours de grossesse. 2022Lien
  15. [15] Diagnostic de l'embolie amniotique - CHU LyonLien
  16. [16] Embolie de liquide amniotique - MSD ManualsLien
  17. [17] Embolie amniotique - Réseau Périnatal LorrainLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Diagnostic de l'embolie amniotique | Actualité (chu-lyon.fr)

    9 mai 2025 — Ces symptômes isolés ou associés peuvent être précédés de douleurs thoraciques, de vertiges, de nausées, d'une sensation de mort imminente ...

  • Embolie de liquide amniotique - Problèmes de santé de la ... (msdmanuals.com)

    Diagnostic de l'embolie de liquide amniotique · Arrêt soudain du cœur · Gêne respiratoire soudaine · Hypotension artérielle · Saignements généralisés et non ...

  • Embolie amniotique (reseauperinatallorrain.fr)

    Le diagnostic d'embolie amniotique évoqué doit être clairement verbalisé à toute l'équipe médicale. Le traitement est principalement symptomatique et repose sur ...

  • LE POINT SUR L'EMBOLIE AMNIOTIQUE (mapar.org)

    de M Rossignol — L'embolie amniotique est la conséquence du passage dans la circulation maternelle d'éléments fœto-placentaires via les veines placentaires ou au cours de dé ...

  • Embolie amniotique : physiopathologie, diagnostic et ... (doctissimo.fr)

    28 avr. 2025 — L'embolie amniotique se manifeste brutalement pendant ou juste après l'accouchement, provoquant des symptômes graves tels que détresse ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.