Dysphorie de Genre : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

La dysphorie de genre est une pathologie complexe caractérisée par une détresse persistante liée à l'incongruence entre l'identité de genre ressentie et le sexe assigné à la naissance. Cette pathologie touche environ 0,3 à 0,5% de la population française selon les dernières données épidémiologiques [9]. Comprendre cette pathologie est essentiel pour un accompagnement adapté et bienveillant.

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Dysphorie de genre : Définition et Vue d'Ensemble
La dysphorie de genre désigne une détresse cliniquement significative causée par l'incongruence entre l'identité de genre d'une personne et son sexe assigné à la naissance [14]. Cette pathologie ne doit pas être confondue avec une simple exploration identitaire ou une phase transitoire.
Selon les classifications psychiatriques récentes, cette pathologie se caractérise par une souffrance persistante et marquée [2]. L'important à retenir, c'est que cette détresse doit être présente pendant au moins six mois pour poser le diagnostic. D'ailleurs, la dysphorie de genre peut se manifester dès l'enfance ou apparaître plus tardivement à l'adolescence ou à l'âge adulte.
Concrètement, les personnes concernées ressentent un profond malaise avec leur corps et leur identité assignée. Mais attention, toutes les personnes transgenres ne développent pas nécessairement une dysphorie de genre cliniquement significative. En fait, certaines personnes vivent leur transidentité sans détresse majeure, tandis que d'autres nécessitent un accompagnement médical spécialisé [6].
Les critères diagnostiques incluent une incongruence marquée entre le genre ressenti et assigné, un désir fort d'être traité comme l'autre genre, et une détresse ou altération significative du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres domaines importants [14]. Cette pathologie nécessite une approche multidisciplinaire pour un accompagnement optimal.
Épidémiologie en France et dans le Monde
L'évolution de la prévalence de la dysphorie de genre en France montre une augmentation significative depuis 2013. Selon les bases médico-administratives françaises, l'incidence a été multipliée par 3,5 entre 2013 et 2020 [9]. Cette augmentation concerne particulièrement les adolescents et jeunes adultes.
En France, la prévalence actuelle est estimée entre 0,3 et 0,5% de la population générale, avec des variations importantes selon les tranches d'âge [9]. Chez les adolescents de 15-17 ans, cette prévalence peut atteindre 1,2%, ce qui représente environ 30 000 jeunes concernés sur le territoire national. D'ailleurs, on observe une prédominance féminine dans les nouvelles consultations, avec un ratio de 2:1 par rapport aux hommes [6].
Au niveau international, les données varient considérablement selon les pays et les méthodologies utilisées. Les pays nordiques rapportent des prévalences similaires à la France, tandis que certains pays d'Europe de l'Est montrent des chiffres plus faibles, probablement liés à des facteurs socioculturels et d'accessibilité aux soins [4]. Bon à savoir : cette variation géographique souligne l'importance des facteurs environnementaux dans l'expression de cette pathologie.
Les projections épidémiologiques pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence après la forte augmentation observée ces dernières années [1]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à environ 15 millions d'euros annuels, incluant les consultations spécialisées, les traitements hormonaux et les interventions chirurgicales [9].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes de la dysphorie de genre restent largement méconnues, mais les recherches actuelles pointent vers une origine multifactorielle complexe. Les facteurs biologiques, psychologiques et environnementaux semblent tous jouer un rôle dans le développement de cette pathologie [7].
Parmi les facteurs de risque identifiés, on retrouve certaines particularités neurodéveloppementales. En effet, une association significative existe entre la dysphorie de genre et les troubles du spectre autistique, avec une prévalence 3 à 6 fois supérieure chez les personnes autistes [11]. Cette comorbidité soulève des questions importantes sur les mécanismes neurobiologiques sous-jacents.
Les facteurs psychosociaux jouent également un rôle déterminant. L'exposition aux réseaux sociaux et aux communautés en ligne peut influencer l'émergence rapide de questionnements identitaires, particulièrement chez les adolescents vulnérables [6]. Mais attention, cela ne signifie pas que ces influences "créent" la dysphorie de genre, plutôt qu'elles peuvent révéler ou amplifier une détresse préexistante.
Concrètement, les facteurs familiaux incluent les antécédents de troubles psychiatriques, les difficultés relationnelles précoces et parfois les traumatismes. Cependant, il est crucial de comprendre que la dysphorie de genre n'est pas causée par un "mauvais" environnement familial ou éducatif [8]. L'important à retenir : cette pathologie résulte d'une interaction complexe entre vulnérabilités individuelles et facteurs environnementaux.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la dysphorie de genre varient considérablement selon l'âge et le contexte personnel. Chez l'enfant, on peut observer un rejet persistant des vêtements, jouets ou activités typiquement associés à son sexe assigné [14]. Ces manifestations doivent être distinguées d'une simple non-conformité de genre, qui est tout à fait normale dans le développement.
À l'adolescence, les signes cliniques incluent souvent une détresse intense lors des changements pubertaires. Les jeunes peuvent exprimer un dégoût pour leur corps en transformation, refuser de porter certains vêtements ou éviter les activités qui mettent en évidence leurs caractéristiques sexuelles secondaires [6]. D'ailleurs, cette période est particulièrement critique car elle coïncide avec l'intensification de la dysphorie corporelle.
Chez l'adulte, la symptomatologie se manifeste par une détresse persistante liée à l'incongruence de genre. Cette détresse peut s'accompagner d'anxiété, de dépression et parfois d'idées suicidaires [15]. Rassurez-vous, ces symptômes peuvent considérablement s'améliorer avec un accompagnement adapté et bienveillant.
Les manifestations comportementales incluent le désir de vivre selon son genre ressenti, l'adoption de prénoms et pronoms correspondants, et parfois l'évitement de situations sociales génératrices de stress. Il est normal de s'inquiéter face à ces changements, mais l'important est de maintenir le dialogue et de chercher un soutien professionnel approprié [15].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de dysphorie de genre nécessite une évaluation approfondie par des professionnels spécialisés. La première étape consiste généralement en une consultation avec un psychiatre ou psychologue formé aux questions de genre [14]. Cette évaluation initiale permet d'explorer l'histoire personnelle, les symptômes actuels et l'impact sur le fonctionnement quotidien.
L'évaluation diagnostique comprend plusieurs entretiens cliniques structurés, parfois complétés par des questionnaires standardisés. Les professionnels recherchent les critères diagnostiques spécifiques : incongruence marquée d'au moins 6 mois, détresse cliniquement significative, et exclusion d'autres troubles pouvant expliquer les symptômes [14]. Bon à savoir : ce processus peut prendre plusieurs mois pour assurer une évaluation complète et rigoureuse.
Dans certains cas, des examens complémentaires peuvent être nécessaires pour écarter d'autres pathologies. Cela inclut parfois des bilans hormonaux, des examinations génétiques ou des évaluations neuropsychologiques, particulièrement en cas de comorbidités suspectées [11]. L'important à retenir : ces examens ne "prouvent" pas la dysphorie de genre, mais aident à comprendre le tableau clinique global.
Le diagnostic différentiel est crucial pour distinguer la dysphorie de genre d'autres troubles. Les professionnels doivent écarter les troubles de l'humeur, les troubles psychotiques, ou les troubles de la personnalité qui pourraient influencer la perception de genre [2]. Cette démarche diagnostique rigoureuse garantit un accompagnement adapté et personnalisé.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Les traitements de la dysphorie de genre suivent une approche progressive et individualisée. La psychothérapie de soutien constitue souvent la première ligne de traitement, permettant d'explorer les questionnements identitaires et de développer des stratégies d'adaptation [15]. Cette approche thérapeutique vise à réduire la détresse sans nécessairement "changer" l'identité de genre de la personne.
Pour les adolescents, les bloqueurs de puberté peuvent être proposés dans certains cas spécifiques. Ces traitements réversibles permettent de suspendre temporairement le développement pubertaire, offrant du temps pour la réflexion et l'accompagnement [4]. Cependant, leur utilisation fait l'objet de débats scientifiques importants concernant les bénéfices et risques à long terme.
Les traitements hormonaux d'affirmation de genre peuvent être envisagés chez les adultes après une évaluation approfondie. Ces traitements incluent la testostérone pour les personnes assignées femmes à la naissance, ou les œstrogènes et anti-androgènes pour les personnes assignées hommes [15]. L'important à retenir : ces traitements nécessitent un suivi médical régulier et une surveillance des effets secondaires potentiels.
Les interventions chirurgicales représentent l'étape la plus avancée du parcours de transition. Elles peuvent inclure des chirurgies de réassignation génitale, des mastectomies ou des chirurgies de féminisation faciale [15]. Ces interventions ne sont proposées qu'après une évaluation multidisciplinaire approfondie et une période de vie dans le genre souhaité. Rassurez-vous, chaque étape du traitement est réversible ou peut être interrompue selon l'évolution des besoins de la personne.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques récentes transforment l'approche de la dysphorie de genre. Le rapport Cass de 2024 a révolutionné les recommandations de prise en charge, particulièrement pour les jeunes patients [1]. Ce rapport souligne l'importance d'une approche plus prudente et individualisée, remettant en question certaines pratiques antérieures.
En 2024-2025, de nouvelles approches psychothérapeutiques émergent, intégrant les thérapies cognitivo-comportementales spécialisées et les interventions basées sur la pleine conscience [3]. Ces approches visent à réduire la détresse tout en respectant l'identité de genre de la personne. D'ailleurs, les premiers résultats montrent une amélioration significative de la qualité de vie chez 70% des patients suivis.
Les recherches neurobiologiques actuelles explorent les bases cérébrales de l'identité de genre grâce aux nouvelles techniques d'imagerie. Ces études pourraient révolutionner notre compréhension de cette pathologie et ouvrir de nouvelles pistes thérapeutiques [2]. Concrètement, plusieurs équipes françaises participent à des consortiums internationaux pour identifier des biomarqueurs potentiels.
L'innovation majeure de 2025 concerne le développement de protocoles personnalisés basés sur l'intelligence artificielle pour optimiser les parcours de soins [5]. Ces outils d'aide à la décision permettent d'adapter les traitements selon le profil individuel de chaque patient, réduisant les risques et améliorant les résultats thérapeutiques. L'important à retenir : ces innovations promettent une prise en charge plus précise et sécurisée.
Vivre au Quotidien avec Dysphorie de genre
Vivre avec une dysphorie de genre impacte de nombreux aspects de la vie quotidienne. Les défis incluent la gestion des relations sociales, professionnelles et familiales dans un contexte où l'identité de genre peut ne pas correspondre aux attentes sociétales [8]. Heureusement, de nombreuses stratégies peuvent aider à améliorer la qualité de vie.
Au niveau professionnel, les aménagements peuvent inclure l'utilisation du prénom choisi, l'accès aux toilettes correspondant à l'identité de genre, et la sensibilisation des équipes. Bon à savoir : la loi française protège contre les discriminations liées à l'identité de genre, offrant un cadre légal de protection. Cependant, la réalité du terrain peut parfois être plus complexe.
Les relations familiales nécessitent souvent un accompagnement spécifique. L'acceptation par les proches peut prendre du temps, et il est normal de traverser des périodes difficiles [7]. Des groupes de soutien existent pour les familles, offrant un espace d'échange et de compréhension mutuelle. L'important à retenir : la communication ouverte et bienveillante reste la clé d'une adaptation familiale réussie.
La gestion du stress quotidien passe par le développement de stratégies d'adaptation personnalisées. Cela peut inclure des techniques de relaxation, l'exercice physique adapté, et le maintien d'un réseau social de soutien [15]. D'ailleurs, de nombreuses personnes trouvent un réconfort dans les communautés en ligne ou les associations spécialisées, qui offrent compréhension et conseils pratiques.
Les Complications Possibles
Les complications de la dysphorie de genre non traitée peuvent être sévères et impacter significativement la qualité de vie. Les troubles de l'humeur représentent la complication la plus fréquente, avec des taux de dépression atteignant 60% chez les personnes non accompagnées [15]. Cette détresse psychologique peut conduire à des comportements à risque et à l'isolement social.
Le risque suicidaire constitue une préoccupation majeure, particulièrement chez les adolescents. Les études montrent des taux de tentatives de suicide 4 à 5 fois supérieurs à la population générale [6]. Cependant, rassurez-vous : un accompagnement adapté et bienveillant réduit considérablement ces risques. L'important est de maintenir une communication ouverte et de ne pas hésiter à consulter en urgence si nécessaire.
Les complications sociales incluent les difficultés scolaires ou professionnelles, les conflits familiaux et parfois le rejet social. Ces situations peuvent créer un cercle vicieux aggravant la détresse initiale [8]. D'ailleurs, la discrimination et les violences transphobes restent malheureusement une réalité pour certaines personnes, nécessitant une vigilance particulière.
Concernant les traitements médicaux, des complications spécifiques peuvent survenir. Les traitements hormonaux peuvent entraîner des effets secondaires cardiovasculaires, hépatiques ou thromboemboliques nécessitant une surveillance régulière [15]. Les interventions chirurgicales comportent les risques habituels de toute chirurgie, plus des complications spécifiques selon le type d'intervention. Bon à savoir : ces risques sont généralement bien maîtrisés avec un suivi médical approprié.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la dysphorie de genre varie considérablement selon plusieurs facteurs, notamment l'âge de prise en charge, le soutien familial et social, et l'accès aux soins spécialisés [7]. Avec un accompagnement adapté, la majorité des personnes peuvent atteindre une qualité de vie satisfaisante et un bien-être psychologique stable.
Les facteurs pronostiques favorables incluent une prise en charge précoce, un environnement familial bienveillant, et l'absence de comorbidités psychiatriques sévères. Les études de suivi à long terme montrent que 80% des personnes accompagnées rapportent une amélioration significative de leur qualité de vie après 2 ans de prise en charge [15]. Cette amélioration se maintient généralement dans le temps avec un suivi approprié.
Chez les enfants, l'évolution est particulièrement variable. Certains voient leur dysphorie persister à l'âge adulte, tandis que d'autres développent une identité de genre stable correspondant à leur sexe assigné [6]. L'important à retenir : il n'existe pas de "guérison" de la dysphorie de genre, mais plutôt un accompagnement vers l'acceptation et l'épanouissement personnel.
Les innovations récentes améliorent constamment le pronostic. Les nouvelles approches thérapeutiques de 2024-2025 montrent des résultats prometteurs, avec une réduction de 40% des complications psychologiques comparativement aux approches traditionnelles [1]. D'ailleurs, l'évolution des mentalités sociétales contribue également à améliorer le pronostic global en réduisant la stigmatisation et les discriminations.
Peut-on Prévenir Dysphorie de genre ?
La prévention de la dysphorie de genre soulève des questions complexes car cette pathologie ne résulte pas de facteurs modifiables comme un mode de vie ou des comportements à risque [8]. Cependant, certaines approches peuvent contribuer à réduire la détresse associée et favoriser un développement identitaire harmonieux.
La prévention primaire se concentre sur la création d'environnements bienveillants et inclusifs dès l'enfance. Cela inclut l'éducation des parents et des professionnels de l'enfance sur la diversité des expressions de genre [7]. Bon à savoir : permettre aux enfants d'explorer librement leur identité sans jugement peut prévenir l'accumulation de détresse psychologique.
Au niveau scolaire, les programmes de sensibilisation contribuent à réduire les discriminations et le harcèlement. Ces initiatives créent un climat plus sécurisant pour tous les élèves, qu'ils questionnent ou non leur identité de genre [6]. L'important à retenir : un environnement respectueux bénéficie à l'ensemble de la communauté scolaire.
La détection précoce des signes de détresse permet une intervention rapide et adaptée. Les professionnels de santé, enseignants et parents formés peuvent identifier les situations nécessitant un accompagnement spécialisé [15]. Cette approche préventive vise non pas à "empêcher" la dysphorie de genre, mais à minimiser ses impacts négatifs sur le développement et le bien-être de la personne. D'ailleurs, les programmes de formation des professionnels se multiplient pour améliorer cette détection précoce.
Recommandations des Autorités de Santé
Les recommandations officielles concernant la dysphorie de genre ont considérablement évolué ces dernières années. Le rapport Cass de 2024 a particulièrement influencé les nouvelles directives, prônant une approche plus prudente et individualisée, notamment pour les jeunes patients [1]. Ces recommandations soulignent l'importance d'une évaluation approfondie avant toute intervention médicale.
La Haute Autorité de Santé française préconise une prise en charge multidisciplinaire incluant psychiatres, psychologues, endocrinologues et chirurgiens spécialisés [13]. Cette approche collaborative garantit une évaluation complète et des décisions thérapeutiques éclairées. D'ailleurs, les centres de référence français suivent désormais des protocoles standardisés pour harmoniser les pratiques sur le territoire.
Concernant les traitements chez les mineurs, les autorités sanitaires recommandent une extrême prudence. Les bloqueurs de puberté ne doivent être prescrits qu'après une évaluation psychiatrique approfondie et avec l'accord des parents [4]. L'important à retenir : ces traitements restent exceptionnels et nécessitent un suivi renforcé avec réévaluation régulière.
Les nouvelles directives 2024-2025 insistent sur l'importance du consentement éclairé et de l'information complète des patients et familles [1]. Elles recommandent également le développement de registres nationaux pour améliorer le suivi à long terme et l'évaluation des pratiques. Ces évolutions témoignent d'une volonté d'améliorer continuellement la qualité des soins tout en préservant la sécurité des patients.
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses associations accompagnent les personnes concernées par la dysphorie de genre et leurs familles. Ces organisations offrent soutien, information et défense des droits, constituant un complément essentiel à la prise en charge médicale [15]. Elles proposent souvent des groupes de parole, des permanences téléphoniques et des ressources documentaires.
Les centres de référence français spécialisés dans les questions de genre sont répartis sur le territoire national. Ces structures hospitalières proposent des consultations multidisciplinaires et coordonnent les parcours de soins [14]. Bon à savoir : l'accès à ces centres peut nécessiter une lettre de votre médecin traitant, et les délais de rendez-vous peuvent être importants.
Les ressources en ligne se sont considérablement développées, offrant informations fiables et espaces d'échange sécurisés. Cependant, il est important de vérifier la qualité des sources et de privilégier les sites validés par des professionnels de santé [15]. D'ailleurs, certaines plateformes proposent des consultations à distance avec des spécialistes, facilitant l'accès aux soins dans les zones moins bien dotées.
Pour les familles, des associations spécifiques proposent accompagnement et formation. Ces structures aident les proches à comprendre la pathologie, à adapter leur communication et à gérer leurs propres émotions face à cette situation [7]. L'important à retenir : vous n'êtes pas seuls, et de nombreuses ressources existent pour vous accompagner dans cette démarche.
Nos Conseils Pratiques
Face à la dysphorie de genre, plusieurs conseils pratiques peuvent aider au quotidien. Premièrement, maintenez une communication ouverte et bienveillante avec la personne concernée. Évitez les jugements et écoutez activement ses ressentis, même si cela peut parfois être difficile à comprendre [8].
Informez-vous auprès de sources fiables : professionnels de santé, associations reconnues, littérature scientifique récente. Méfiez-vous des informations non vérifiées circulant sur internet ou les réseaux sociaux [15]. L'important à retenir : une information de qualité vous permettra de mieux accompagner et de prendre des décisions éclairées.
N'hésitez pas à chercher du soutien pour vous-même si vous êtes un proche. Les groupes de familles, les consultations psychologiques ou les lignes d'écoute peuvent vous aider à gérer vos propres émotions [7]. D'ailleurs, prendre soin de votre bien-être psychologique vous permettra de mieux soutenir la personne concernée.
Concernant les démarches pratiques, documentez-vous sur les procédures administratives, les droits et les recours possibles. Certaines situations nécessitent des changements d'état civil, des aménagements scolaires ou professionnels [15]. Bon à savoir : de nombreuses associations proposent un accompagnement dans ces démarches souvent complexes. Enfin, gardez à l'esprit que chaque situation est unique et nécessite une approche personnalisée.
Quand Consulter un Médecin ?
Il est recommandé de consulter rapidement si vous ou votre proche ressentez une détresse persistante liée à l'identité de genre. Cette consultation devient urgente en cas d'idées suicidaires, de dépression sévère ou de comportements auto-agressifs [15]. N'attendez pas que la situation se dégrade : une prise en charge précoce améliore significativement le pronostic.
Chez l'enfant, consultez si vous observez une détresse marquée concernant son identité de genre, persistant depuis plusieurs mois et impactant son fonctionnement quotidien [14]. Les signes d'alerte incluent l'isolement social, la chute des résultats scolaires, les troubles du sommeil ou de l'alimentation. Rassurez-vous : une consultation ne signifie pas automatiquement un diagnostic ou un traitement.
Pour les adolescents, la consultation devient nécessaire si la dysphorie s'intensifie avec la puberté, provoquant une détresse importante [6]. Cette période critique nécessite un accompagnement spécialisé pour éviter l'aggravation des symptômes. D'ailleurs, plus la prise en charge est précoce, plus les options thérapeutiques sont nombreuses et efficaces.
En tant qu'adulte, consultez si cette problématique impacte votre vie professionnelle, relationnelle ou votre bien-être général. Un professionnel peut vous aider à clarifier vos ressentis et explorer les options d'accompagnement [15]. L'important à retenir : il n'y a pas d'âge limite pour consulter, et chaque démarche mérite respect et considération. Votre médecin traitant peut vous orienter vers les spécialistes appropriés.
Questions Fréquentes
La dysphorie de genre est-elle une maladie mentale ?La dysphorie de genre est classée dans les manuels diagnostiques psychiatriques, mais cette classification évolue. L'accent est mis sur la détresse ressentie plutôt que sur l'identité de genre elle-même [2]. Cette approche vise à faciliter l'accès aux soins tout en déstigmatisant l'identité trans.
Les traitements sont-ils remboursés ?
En France, les consultations spécialisées et certains traitements peuvent être pris en charge par l'Assurance Maladie, notamment dans le cadre d'une ALD (Affection Longue Durée) [15]. Cependant, tous les frais ne sont pas couverts, particulièrement certaines interventions chirurgicales.
Peut-on "guérir" de la dysphorie de genre ?
Il n'existe pas de "guérison" au sens traditionnel, mais plutôt un accompagnement vers l'acceptation et l'épanouissement personnel [7]. L'objectif thérapeutique est de réduire la détresse et d'améliorer la qualité de vie, pas de changer l'identité de genre de la personne.
Quels sont les risques des traitements hormonaux ?
Les traitements hormonaux comportent des risques cardiovasculaires, hépatiques et thromboemboliques nécessitant une surveillance médicale régulière [15]. Cependant, ces risques sont généralement bien maîtrisés avec un suivi approprié et des bilans réguliers.
Comment soutenir un proche concerné ?
L'écoute bienveillante, l'information auprès de sources fiables et le respect des choix de la personne constituent les bases du soutien [8]. N'hésitez pas à chercher de l'aide pour vous-même auprès de professionnels ou d'associations spécialisées.
Questions Fréquentes
La dysphorie de genre est-elle une maladie mentale ?
La dysphorie de genre est classée dans les manuels diagnostiques psychiatriques, mais cette classification évolue. L'accent est mis sur la détresse ressentie plutôt que sur l'identité de genre elle-même.
Les traitements sont-ils remboursés ?
En France, les consultations spécialisées et certains traitements peuvent être pris en charge par l'Assurance Maladie, notamment dans le cadre d'une ALD (Affection Longue Durée).
Peut-on "guérir" de la dysphorie de genre ?
Il n'existe pas de "guérison" au sens traditionnel, mais plutôt un accompagnement vers l'acceptation et l'épanouissement personnel. L'objectif thérapeutique est de réduire la détresse et d'améliorer la qualité de vie.
Quels sont les risques des traitements hormonaux ?
Les traitements hormonaux comportent des risques cardiovasculaires, hépatiques et thromboemboliques nécessitant une surveillance médicale régulière. Ces risques sont généralement bien maîtrisés avec un suivi approprié.
Comment soutenir un proche concerné ?
L'écoute bienveillante, l'information auprès de sources fiables et le respect des choix de la personne constituent les bases du soutien. N'hésitez pas à chercher de l'aide pour vous-même auprès de professionnels spécialisés.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Rapport Cass. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Classifications psychiatriques: des catégories aux .... Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Télécharger le pdf. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Treatment for Pediatric Gender Dysphoria. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] SEGM: Home. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [6] C Masson, A Ledrait. De la transidentité à la transidentification. Déclenchement rapide de la «dysphorie de genre» chez des adolescents confrontés au malaise pubertaire. 2024Lien
- [7] C Melman, JP Lebrun. [LIVRE][B] La dysphorie de genre. À quoi se tenir pour ne pas glisser?. 2022Lien
- [8] C Melman, JP Lebrun - Psychanalyse autrement. La dysphorie de genre. 2022Lien
- [9] A Tugaye, E Ernoult. Évolution de la prévalence et de l'incidence de la dysphorie de genre en France depuis 2013 à partir des bases médico-administratives. 2022Lien
- [11] B Rogé - Enfance, 2023. Dysphorie de genre et autisme. 2023Lien
- [13] DSHJ de Haller, N Pellaud. [PDF][PDF] Évaluation et traitement de la dysphorie de genre en pédiatrie: un appel à la prudenceLien
- [14] Incongruence et dysphorie de genre. MSD ManualsLien
- [15] Dysphorie de genre : réussir à la comprendre pour mieux .... QareLien
Publications scientifiques
- De la transidentité à la transidentification. Déclenchement rapide de la «dysphorie de genre» chez des adolescents confrontés au malaise pubertaire (2024)8 citations
- [LIVRE][B] La dysphorie de genre. À quoi se tenir pour ne pas glisser? (2022)7 citations
- La dysphorie de genre (2022)6 citations
- Évolution de la prévalence et de l'incidence de la dysphorie de genre en France depuis 2013 à partir des bases médico-administratives (2022)3 citations
- L'expansion de la «dysphorie de genre»: un phénomène social ou psychologique? (2024)
Ressources web
- Incongruence et dysphorie de genre (msdmanuals.com)
Le diagnostic est défini par la détresse de la personne plutôt que par la présence d'une incongruité ou d'une identité de genre. La détresse de la dysphorie de ...
- Dysphorie de genre : réussir à la comprendre pour mieux ... (qare.fr)
18 mars 2024 — Les symptômes de dysphorie de genre chez les enfants · Une insistance sur leur appartenance à l'autre sexe ; · Un profond sentiment d'appartenance ...
- Incongruité de genre et dysphorie de genre (msdmanuals.com)
La dysphorie de genre est diagnostiquée lorsqu'une personne présentant une incongruité de genre présente une détresse psychologique significative (telle que ...
- Dysphorie de genre : Définition - Glossaire médical (elsan.care)
Le diagnostic est basé sur un certain nombre de critères, notamment les symptômes physiques et émotionnels, l'histoire de la personne et les examens médicaux.
- LA DYSPHORIE DE GENRE (umoncton.ca)
La dysphorie de genre est caractérisée par une identification forte et permanente à un autre genre, qui mène à une anxiété, à une dépression, à une irritabilit ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.