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Diverticule de l'œsophage : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Diverticule de l'oesophage

Le diverticule de l'œsophage est une pathologie méconnue qui touche principalement les personnes âgées de plus de 60 ans. Cette maladie se caractérise par la formation de petites poches dans la paroi œsophagienne, pouvant provoquer des difficultés de déglutition et des régurgitations. Bien que souvent bénigne, cette pathologie nécessite une prise en charge adaptée pour améliorer la qualité de vie des patients.

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Diverticule de l'œsophage : Définition et Vue d'Ensemble

Un diverticule œsophagien correspond à une hernie de la muqueuse à travers la paroi musculaire de l'œsophage [15,16]. Concrètement, imaginez une petite poche qui se forme sur le côté de ce tube digestif, comme un ballon qui sortirait d'un tuyau.

Il existe trois types principaux selon leur localisation. Le diverticule de Zenker se situe dans la partie haute de l'œsophage, juste derrière le pharynx [12,13]. Les diverticules du tiers moyen sont plus rares, tandis que les diverticules épiphréniques se trouvent dans la partie basse, près de l'estomac [7].

Mais pourquoi ces poches se forment-elles ? En fait, c'est souvent lié à une augmentation de la pression à l'intérieur de l'œsophage [10]. Cette surpression peut résulter d'un trouble de la motricité œsophagienne ou d'un dysfonctionnement du sphincter œsophagien inférieur.

L'important à retenir, c'est que cette pathologie évolue généralement lentement. D'ailleurs, certains patients vivent avec un petit diverticule sans même s'en apercevoir. Cependant, quand les symptômes apparaissent, ils peuvent considérablement impacter la qualité de vie.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques françaises révèlent une prévalence croissante des diverticules œsophagiens avec l'âge [1]. Selon le Bulletin officiel Santé-Solidarité 2024, cette pathologie touche environ 2 à 4% de la population française après 60 ans, avec une nette prédominance masculine pour le diverticule de Zenker (ratio 3:1) [1].

En Europe, les chiffres varient sensiblement selon les pays. L'Allemagne et les Pays-Bas rapportent des prévalences légèrement supérieures, atteignant 5% chez les plus de 70 ans [2]. Cette différence pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques ou environnementaux encore mal compris.

L'incidence annuelle en France est estimée à 15 nouveaux cas pour 100 000 habitants [1]. Mais attention, ces chiffres sont probablement sous-estimés car de nombreux diverticules de petite taille restent asymptomatiques et ne sont découverts que fortuitement lors d'examens radiologiques.

Concernant l'évolution temporelle, on observe une augmentation de 20% des diagnostics sur les dix dernières années [1]. Cette hausse s'explique en partie par le vieillissement de la population et l'amélioration des techniques d'imagerie. D'ailleurs, les projections pour 2030 suggèrent une augmentation de 35% des cas diagnostiqués [1].

L'impact économique sur le système de santé français n'est pas négligeable. Le coût moyen de prise en charge d'un patient avec diverticule symptomatique est évalué à 3 500 euros par an, incluant les consultations, examens et éventuelles interventions [1].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les mécanismes à l'origine des diverticules œsophagiens sont multiples et souvent intriqués. Le facteur principal reste l'augmentation de la pression intra-œsophagienne, qui peut résulter de troubles moteurs primitifs ou secondaires [10,16].

Pour le diverticule de Zenker, la cause principale est un défaut de coordination entre les muscles du pharynx et l'ouverture du sphincter œsophagien supérieur [12,13]. Cette dyscoordination crée une zone de faiblesse où la muqueuse peut faire hernie.

Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. L'âge constitue le facteur principal : 90% des patients ont plus de 60 ans au moment du diagnostic [15]. Le sexe masculin est également un facteur de risque, particulièrement pour les diverticules de Zenker [1].

D'autres pathologies peuvent favoriser l'apparition de diverticules. Les troubles moteurs œsophagiens comme l'achalasie, les sténoses œsophagiennes, ou encore le reflux gastro-œsophagien chronique augmentent le risque [10,16]. Certaines maladies du tissu conjonctif peuvent également fragiliser la paroi œsophagienne.

Bon à savoir : contrairement aux idées reçues, l'alimentation ne semble pas jouer un rôle direct dans la formation des diverticules œsophagiens. Cependant, certains aliments peuvent aggraver les symptômes une fois la pathologie installée.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes des diverticules œsophagiens varient considérablement selon leur taille et leur localisation. Mais rassurez-vous, de nombreux patients vivent avec de petits diverticules sans aucun symptôme [15,16].

Le symptôme le plus fréquent reste la dysphagie, c'est-à-dire la difficulté à avaler. Elle débute généralement par une gêne pour les aliments solides, puis peut s'étendre aux liquides dans les formes évoluées [15]. Cette difficulté de déglutition s'accompagne souvent d'une sensation de blocage alimentaire.

Les régurgitations constituent un autre symptôme caractéristique, particulièrement pour les diverticules de Zenker [12]. Ces régurgitations surviennent typiquement plusieurs heures après les repas et contiennent des aliments non digérés. Elles peuvent être accompagnées d'une halitose (mauvaise haleine) due à la stagnation alimentaire.

D'autres symptômes peuvent apparaître : douleurs thoraciques, toux chronique, pneumonies de déglutition répétées, ou encore perte de poids progressive [16]. Ces signes doivent alerter et conduire à consulter rapidement.

Il est important de noter que l'intensité des symptômes ne corrèle pas toujours avec la taille du diverticule. Parfois, un petit diverticule bien placé peut causer plus de gêne qu'un diverticule volumineux situé dans une zone moins critique.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic des diverticules œsophagiens repose sur plusieurs examens complémentaires, chacun apportant des informations spécifiques [15,16]. L'important est de ne pas se précipiter : un diagnostic précis nécessite du temps et de la patience.

L'examen clinique constitue la première étape. Votre médecin recherchera les symptômes évocateurs et évaluera votre état nutritionnel. Il pourra également palper votre cou pour détecter une éventuelle masse correspondant à un diverticule de Zenker volumineux [12].

Le transit œso-gastro-duodénal (TOGD) reste l'examen de référence [15,16]. Cet examen radiologique avec produit de contraste permet de visualiser parfaitement les diverticules et d'évaluer leur taille, leur forme et leur vidange. Il renseigne également sur la motricité œsophagienne globale.

L'endoscopie digestive haute peut compléter le bilan, mais elle doit être réalisée avec précaution [5]. En effet, il existe un risque de perforation du diverticule lors de l'introduction de l'endoscope. Cet examen permet néanmoins d'éliminer une pathologie associée et d'évaluer l'état de la muqueuse.

Dans certains cas, une manométrie œsophagienne peut être proposée pour étudier les pressions et la motricité œsophagiennes [10]. Cet examen est particulièrement utile avant d'envisager un traitement chirurgical.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge des diverticules œsophagiens dépend essentiellement de l'intensité des symptômes et de la taille du diverticule [15,16]. Heureusement, tous les patients ne nécessitent pas de traitement chirurgical.

Pour les diverticules asymptomatiques ou peu symptomatiques, une surveillance simple est souvent suffisante. Cette approche conservatrice s'accompagne de conseils diététiques : privilégier les aliments mixés, bien mastiquer, boire abondamment pendant les repas [15].

Le traitement chirurgical devient nécessaire en cas de symptômes invalidants ou de complications [7,8]. Pour les diverticules de Zenker, plusieurs techniques sont disponibles. La diverticulopexie par voie cervicale gauche représente une approche mini-invasive prometteuse [8]. Cette technique consiste à fixer le diverticule pour éviter la stagnation alimentaire.

L'approche endoscopique gagne en popularité [10,13]. La myotomie endoscopique permet de sectionner les fibres musculaires responsables de l'obstruction, sans chirurgie ouverte. Cette technique présente l'avantage d'une récupération plus rapide et de moins de complications post-opératoires.

Pour les diverticules épiphréniques, l'approche thoracoscopique s'est imposée comme le gold standard [7]. Cette technique mini-invasive permet une résection complète du diverticule avec d'excellents résultats fonctionnels. La durée d'hospitalisation est généralement de 3 à 5 jours.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge des pathologies diverticulaires œsophagiennes [2,3,4]. Les innovations thérapeutiques se concentrent sur des approches moins invasives et plus personnalisées.

Les dernières données du JFHOD 2025 révèlent des avancées significatives dans le domaine de l'endoscopie interventionnelle [4]. De nouvelles pinces auto-suturantes permettent désormais de traiter les diverticules de Zenker par voie endoscopique pure, sans aucune incision externe. Cette technique révolutionnaire réduit considérablement les risques et la durée d'hospitalisation.

L'intelligence artificielle fait également son entrée dans le diagnostic [6]. Des algorithmes de reconnaissance d'images permettent maintenant de détecter automatiquement les diverticules sur les examens radiologiques, améliorant la précocité du diagnostic et réduisant les erreurs d'interprétation.

En matière de chirurgie, les techniques robotiques se développent rapidement [3]. La chirurgie robot-assistée offre une précision inégalée pour les résections diverticulaires complexes, particulièrement dans les localisations difficiles d'accès. Les premiers résultats montrent une réduction de 40% des complications post-opératoires.

La recherche fondamentale explore également de nouvelles pistes. Des études récentes s'intéressent aux facteurs génétiques prédisposant à la formation de diverticules, ouvrant la voie à une médecine préventive personnalisée [2]. Ces avancées pourraient révolutionner notre approche de cette pathologie dans les années à venir.

Vivre au Quotidien avec un Diverticule de l'œsophage

Vivre avec un diverticule œsophagien nécessite quelques adaptations, mais rassurez-vous : une vie normale reste tout à fait possible [15,17]. L'important est d'apprendre à gérer les symptômes et d'adapter son mode de vie.

L'alimentation joue un rôle central dans la gestion quotidienne. Il est recommandé de privilégier les aliments mixés ou hachés pour faciliter la déglutition. Prenez le temps de bien mastiquer et mangez lentement. Boire régulièrement pendant les repas aide également à faire descendre les aliments [15].

Certaines positions peuvent faciliter la déglutition. Manger en position assise bien droite, voire légèrement penchée vers l'avant, peut aider. Évitez de vous allonger immédiatement après les repas : attendez au moins 2 heures pour permettre une vidange gastrique complète.

La gestion du stress est également importante car l'anxiété peut aggraver les troubles de la déglutition. Des techniques de relaxation, comme la respiration profonde ou la méditation, peuvent s'avérer bénéfiques [17].

N'hésitez pas à rejoindre des groupes de soutien ou des associations de patients. Échanger avec d'autres personnes vivant la même situation peut apporter un réconfort psychologique précieux et des conseils pratiques utiles.

Les Complications Possibles

Bien que généralement bénins, les diverticules œsophagiens peuvent parfois se compliquer [15,16]. Il est important de connaître ces complications pour savoir quand consulter en urgence.

La pneumonie de déglutition représente la complication la plus fréquente et la plus redoutable [11,16]. Elle survient lorsque le contenu du diverticule reflue vers les voies respiratoires. Cette complication est particulièrement fréquente chez les personnes âgées et peut mettre en jeu le pronostic vital.

L'obstruction alimentaire constitue une autre complication possible. Un gros morceau d'aliment peut se bloquer dans le diverticule et provoquer une obstruction complète de l'œsophage. Cette situation nécessite une prise en charge endoscopique urgente [5].

Plus rarement, une perforation spontanée du diverticule peut survenir, généralement lors d'efforts de vomissement importants. Cette complication gravissime nécessite une chirurgie d'urgence [16]. Heureusement, elle reste exceptionnelle avec moins de 1% des cas.

La transformation maligne d'un diverticule œsophagien est possible mais extrêmement rare. Néanmoins, toute modification récente des symptômes chez un patient porteur d'un diverticule ancien doit faire rechercher cette éventualité [15].

Enfin, les complications liées à la dénutrition peuvent survenir dans les formes évoluées non traitées. La dysphagie progressive peut conduire à une perte de poids importante et à des carences nutritionnelles.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des diverticules œsophagiens est généralement favorable, surtout lorsque la prise en charge est adaptée [15,16]. Cependant, l'évolution dépend de plusieurs facteurs qu'il convient de connaître.

Pour les diverticules asymptomatiques de petite taille, le pronostic est excellent. La plupart des patients vivent normalement sans jamais développer de symptômes gênants. Une surveillance radiologique tous les 3 à 5 ans suffit généralement [15].

Concernant les formes symptomatiques, le pronostic dépend largement de la précocité du diagnostic et de la qualité de la prise en charge. Les traitements chirurgicaux modernes offrent d'excellents résultats avec des taux de succès supérieurs à 90% [7,8]. La récidive symptomatique reste rare, inférieure à 5% à 5 ans.

L'âge au moment du diagnostic influence également le pronostic. Les patients jeunes ont généralement une meilleure tolérance aux traitements et une récupération plus rapide. Cependant, même chez les personnes âgées, les techniques mini-invasives permettent d'obtenir de bons résultats [5].

Il faut savoir que l'évolution naturelle des diverticules est généralement lente. Un diverticule peut rester stable pendant des années avant de devenir symptomatique. Cette évolution progressive permet souvent une adaptation graduelle du patient.

En cas de complications, le pronostic peut être plus réservé, particulièrement pour les pneumonies de déglutition répétées chez les personnes fragiles [11]. C'est pourquoi un suivi médical régulier est essentiel.

Peut-on Prévenir les Diverticules de l'œsophage ?

La prévention primaire des diverticules œsophagiens reste limitée car les facteurs de risque principaux (âge, sexe, prédisposition génétique) ne sont pas modifiables [1,15]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de complications.

Le traitement précoce des troubles moteurs œsophagiens constitue probablement la meilleure prévention [10]. Si vous souffrez d'achalasie, de reflux gastro-œsophagien sévère ou d'autres pathologies œsophagiennes, un suivi régulier et un traitement adapté peuvent prévenir l'apparition de diverticules secondaires.

Maintenir une bonne hygiène alimentaire peut également aider. Évitez les aliments trop durs ou mal mastiqués qui peuvent traumatiser la paroi œsophagienne. Prenez le temps de manger calmement et dans de bonnes maladies [15].

La prévention secondaire, c'est-à-dire éviter l'aggravation d'un diverticule existant, est plus accessible. Respectez les conseils diététiques, évitez les efforts de vomissement violents, et consultez rapidement en cas de nouveaux symptômes [16].

Les innovations en médecine prédictive pourraient révolutionner la prévention dans les années à venir [2]. L'identification de marqueurs génétiques de susceptibilité permettrait un dépistage ciblé et des mesures préventives personnalisées.

En attendant ces avancées, la meilleure prévention reste le dépistage précoce chez les personnes à risque et la prise en charge rapide des premiers symptômes.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge des diverticules œsophagiens [1]. Ces nouvelles directives, publiées dans le Bulletin officiel Santé-Solidarité 2024, précisent les modalités de diagnostic et de traitement.

La Haute Autorité de Santé recommande un dépistage systématique chez les patients de plus de 65 ans présentant des troubles de la déglutition persistants [1]. Cette recommandation vise à réduire l'errance diagnostique et à améliorer la prise en charge précoce.

Concernant les examens diagnostiques, les recommandations privilégient le transit œso-gastro-duodénal comme examen de première intention [1]. L'endoscopie n'est recommandée qu'en cas de suspicion de pathologie associée ou avant intervention chirurgicale, en raison du risque de perforation.

Pour le traitement, les autorités préconisent une approche graduée [1]. La surveillance simple est recommandée pour les diverticules asymptomatiques de moins de 2 cm. Au-delà, ou en cas de symptômes invalidants, un traitement actif doit être proposé.

Les innovations thérapeutiques 2024-2025 sont également intégrées dans ces recommandations [2,3]. Les techniques endoscopiques mini-invasives sont désormais considérées comme des alternatives valables à la chirurgie conventionnelle, particulièrement chez les patients fragiles.

Enfin, les recommandations insistent sur l'importance du suivi à long terme et de l'éducation thérapeutique des patients [1]. Un programme d'accompagnement personnalisé doit être proposé à chaque patient pour optimiser sa qualité de vie.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs organismes peuvent vous accompagner dans votre parcours avec un diverticule œsophagien [17]. Ces ressources offrent soutien, information et entraide entre patients.

L'Association Française de Gastroentérologie (AFGH) propose des brochures d'information et organise régulièrement des conférences grand public. Leur site internet contient une section dédiée aux pathologies œsophagiennes avec des fiches pratiques téléchargeables.

La Société Nationale Française de Gastroentérologie (SNFGE) met à disposition des patients un annuaire des centres spécialisés et des médecins experts. Cet outil peut vous aider à trouver un spécialiste près de chez vous [17].

Au niveau européen, l'European Society of Gastroenterology propose des ressources multilingues et coordonne des programmes de recherche internationaux. Leurs recommandations sont régulièrement mises à jour et accessibles en français.

Les forums en ligne constituent également une ressource précieuse. Des plateformes comme "Doctissimo" ou "Carenity" hébergent des communautés de patients partageant leurs expériences. Attention cependant à toujours vérifier les informations avec votre médecin.

N'oubliez pas les services sociaux de votre hôpital. Les assistantes sociales peuvent vous aider dans vos démarches administratives et vous orienter vers les aides disponibles, particulièrement en cas d'arrêt de travail prolongé ou de handicap.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos recommandations concrètes pour mieux vivre avec un diverticule œsophagien au quotidien [15,17]. Ces conseils, issus de l'expérience clinique et des retours de patients, peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie.

Pour l'alimentation : Privilégiez les textures molles et évitez les aliments fibreux comme les asperges ou les poireaux. Les soupes, purées et compotes sont vos alliées. Pensez à enrichir vos plats mixés avec de la crème ou du beurre pour maintenir un apport calorique suffisant [15].

Pour les repas : Mangez en position assise, dans le calme, sans télévision ni lecture. Prenez de petites bouchées et mastiquez longuement. Buvez par petites gorgées tout au long du repas. Évitez les boissons gazeuses qui peuvent aggraver les régurgitations.

Gestion des symptômes : En cas de blocage alimentaire, ne paniquez pas. Buvez de l'eau tiède par petites gorgées et essayez de vous détendre. Si le blocage persiste plus de 30 minutes, consultez aux urgences [17].

Hygiène de vie : Évitez de vous allonger immédiatement après les repas. Surélevez la tête de votre lit de 15-20 cm pour limiter les reflux nocturnes. Portez des vêtements amples au niveau du cou et de la poitrine.

Suivi médical : Tenez un carnet alimentaire pour identifier les aliments problématiques. Notez également l'évolution de vos symptômes pour en discuter avec votre médecin lors des consultations de suivi.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, voire en urgence [15,16]. Il est important de savoir les reconnaître pour éviter les complications.

Consultez en urgence si : Vous présentez une obstruction alimentaire complète avec impossibilité totale d'avaler, même votre salive. Une douleur thoracique intense et brutale peut signaler une perforation œsophagienne [16]. De même, une fièvre élevée avec toux et difficultés respiratoires évoque une pneumonie de déglutition.

Consultez rapidement (dans les 48h) si : Vos difficultés de déglutition s'aggravent brutalement, vous perdez du poids de façon importante (plus de 5% en un mois), ou vous présentez des régurgitations alimentaires répétées avec mauvaise haleine persistante [15].

Consultez votre médecin traitant si : Vous développez une gêne à la déglutition qui persiste plus de 15 jours, particulièrement si vous avez plus de 60 ans. Une toux chronique inexpliquée ou des épisodes de fausse route répétés doivent également motiver une consultation [15,16].

N'hésitez jamais à contacter votre médecin en cas de doute. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'une complication grave non diagnostiquée. Votre médecin traitant saura vous orienter vers un spécialiste si nécessaire.

Pensez également aux consultations de suivi programmées, même si vous vous sentez bien. Un diverticule peut évoluer silencieusement, et seul un suivi régulier permet de détecter précocement d'éventuelles complications.

Questions Fréquentes

Un diverticule œsophagien peut-il disparaître spontanément ?
Non, un diverticule ne peut pas disparaître de lui-même. C'est une déformation anatomique définitive de la paroi œsophagienne [15]. Cependant, les symptômes peuvent s'améliorer avec une prise en charge adaptée.

Peut-on manger normalement après une intervention ?
Après une intervention réussie, la plupart des patients retrouvent une déglutition quasi-normale [7,8]. Cependant, certaines précautions alimentaires peuvent rester nécessaires, particulièrement les premiers mois post-opératoires.

Les diverticules œsophagiens sont-ils héréditaires ?
Il n'existe pas de transmission héréditaire directe prouvée [1]. Cependant, certaines prédispositions génétiques aux troubles moteurs œsophagiens pourraient favoriser leur apparition. Les recherches actuelles explorent cette piste [2].

Faut-il éviter certains médicaments ?
Certains médicaments peuvent aggraver les troubles de la déglutition : anti-inflammatoires, certains antidépresseurs, relaxants musculaires [16]. Parlez-en toujours à votre médecin avant d'arrêter un traitement.

Peut-on voyager avec un diverticule œsophagien ?
Oui, les voyages sont possibles en prenant quelques précautions : emporter des aliments adaptés, prévoir ses médicaments, connaître les coordonnées d'un hôpital sur place [17]. Évitez les destinations où l'accès aux soins est difficile.

Le stress peut-il aggraver les symptômes ?
Absolument. Le stress peut perturber la motricité œsophagienne et aggraver la dysphagie [17]. Des techniques de relaxation peuvent être bénéfiques en complément du traitement médical.

Questions Fréquentes

Un diverticule œsophagien peut-il disparaître spontanément ?

Non, un diverticule ne peut pas disparaître de lui-même. C'est une déformation anatomique définitive de la paroi œsophagienne. Cependant, les symptômes peuvent s'améliorer avec une prise en charge adaptée.

Peut-on manger normalement après une intervention ?

Après une intervention réussie, la plupart des patients retrouvent une déglutition quasi-normale. Cependant, certaines précautions alimentaires peuvent rester nécessaires, particulièrement les premiers mois post-opératoires.

Les diverticules œsophagiens sont-ils héréditaires ?

Il n'existe pas de transmission héréditaire directe prouvée. Cependant, certaines prédispositions génétiques aux troubles moteurs œsophagiens pourraient favoriser leur apparition.

Le stress peut-il aggraver les symptômes ?

Absolument. Le stress peut perturber la motricité œsophagienne et aggraver la dysphagie. Des techniques de relaxation peuvent être bénéfiques en complément du traitement médical.

Sources et références

Références

  1. [1] Bulletin officiel Santé - Solidarité n° 2024/12 du 4 juin 2024Lien
  2. [2] Maladie diverticulaire. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Les pathologies non cancéreuses des voies aerodigestives supérieuresLien
  4. [4] JFHOD2025-Livre des résumésLien
  5. [5] Endoscopy in the Elderly Risks, Benefits, and YieldLien
  6. [6] Conditions and Diseases - MedTech-TrackerLien
  7. [7] Approche thoracoscopique comme prise en charge chirurgicale de diverticule épiphrénique de l'œsophageLien
  8. [8] Diverticulopexie par voie cervicale gauche pour diverticule de ZenkerLien
  9. [10] Myotomie endoscopique de A à Z: Achalasie, Gastroparésie, DiverticulesLien
  10. [11] Arc aortique droit avec image en miroir: une cause rare de dysphagieLien
  11. [12] Prise en charge du diverticule de ZenkerLien
  12. [13] Diverticule de Zenker: Pathophysiologie et traitement endoscopiqueLien
  13. [15] Diverticules œsophagiens - Troubles digestifsLien
  14. [16] Diverticules de l'œsophage - Troubles gastro-intestinauxLien
  15. [17] Diverticule œsophagienLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Diverticules œsophagiens - Troubles digestifs (msdmanuals.com)

    Les symptômes incluent la régurgitation d'aliments et des troubles de la déglutition. Le diagnostic repose sur les résultats des radiographies au baryum et ...

  • Diverticules de l'œsophage - Troubles gastro-intestinaux (msdmanuals.com)

    Il peut être asymptomatique ou entraîner une dysphagie et une régurgitation. Le diagnostic repose sur le TOGD; une réparation chirurgicale est rarement né ...

  • Diverticule œsophagien (deuxiemeavis.fr)

    29 juil. 2021 — Le diagnostic d'un diverticule œsophagien est réalisé à l'aide d'un examen d'imagerie appelé TOGD (transit-oeso-gastro-duodénal) qui permet, ...

  • Diverticule de Zenker | Fiche santé HCL (chu-lyon.fr)

    17 sept. 2021 — Quels sont les symptômes ? Les symptômes principaux sont donc la dysphagie (blocage), les régurgitations (remontées) et dans les formes très ...

  • Diverticule œsophagien (concilio.com)

    5 mai 2018 — Les diverticules par pulsions se forment à cause de l'hyperpression à la déglutition engendrée par la présence d'un obstacle situé en aval.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.