Délire avec Confusion (Delirium) : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Le délire avec confusion, appelé delirium en médecine, est un trouble neuropsychiatrique aigu qui affecte la conscience et les fonctions cognitives. Cette pathologie, souvent méconnue du grand public, touche principalement les personnes âgées hospitalisées. Caractérisé par une altération rapide de l'état mental, le délire se manifeste par une désorientation, des troubles de l'attention et parfois des hallucinations. Bien que réversible dans la plupart des cas, cette maladie nécessite une prise en charge médicale urgente pour éviter des complications graves.

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Délire avec confusion : Définition et Vue d'Ensemble
Le délire avec confusion représente un syndrome neuropsychiatrique complexe qui se développe rapidement, généralement en quelques heures ou jours [1]. Cette pathologie se caractérise par une perturbation aiguë de la conscience accompagnée de troubles cognitifs fluctuants.
Contrairement aux idées reçues, le délire n'est pas une maladie psychiatrique classique. Il s'agit plutôt d'une manifestation cérébrale d'une dysfonction organique sous-jacente [12]. Votre cerveau réagit ainsi à diverses agressions : infections, médicaments, déshydratation ou stress chirurgical.
Les médecins distinguent trois formes principales de delirium. Le type hyperactif se manifeste par une agitation, des hallucinations et une hypervigilance. Le type hypoactif, plus difficile à détecter, provoque une léthargie et un retrait social. Enfin, le type mixte alterne entre ces deux présentations [15].
L'important à retenir : cette pathologie reste réversible dans 80% des cas avec un traitement approprié [1]. Mais attention, un diagnostic tardif peut entraîner des séquelles cognitives durables, particulièrement chez les personnes âgées.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques françaises révèlent l'ampleur considérable de cette pathologie. Selon la HAS, le délire avec confusion affecte 15 à 25% des patients âgés hospitalisés en médecine générale [1]. Cette prévalence grimpe dramatiquement à 50-80% en réanimation et services de soins intensifs.
En France, on estime que 200 000 à 300 000 personnes développent un épisode de delirium chaque année [1]. Les services d'urgences rapportent une incidence de 8 à 17% chez les patients de plus de 65 ans. D'ailleurs, cette fréquence double tous les cinq ans après 65 ans, atteignant des pics alarmants chez les nonagénaires.
Comparativement aux pays européens, la France présente des taux similaires à l'Allemagne et au Royaume-Uni [2]. Cependant, les variations régionales restent significatives. Les régions avec une population plus âgée, comme la Bretagne ou le Limousin, enregistrent des taux supérieurs de 20 à 30%.
L'analyse par sexe révèle une légère prédominance féminine (55% versus 45%) [1]. Cette différence s'explique principalement par la longévité supérieure des femmes et leur plus grande fragilité face aux infections urinaires, facteur déclenchant fréquent.
Les projections pour 2030 sont préoccupantes. Avec le vieillissement démographique, les experts anticipent une augmentation de 40% des cas de délire hospitalier [2]. L'impact économique atteint déjà 2,5 milliards d'euros annuels en France, incluant les prolongations d'hospitalisation et les complications.
Les Causes et Facteurs de Risque
Le délire avec confusion résulte généralement d'une combinaison de facteurs prédisposants et précipitants [1]. Votre âge avancé constitue le facteur de risque principal, mais d'autres éléments entrent en jeu.
Les facteurs prédisposants incluent la démence préexistante, qui multiplie le risque par 5 [12]. Les troubles sensoriels comme la surdité ou la cécité fragilisent également votre cerveau. La malnutrition, la déshydratation chronique et l'isolement social créent un terrain propice au développement du delirium.
Parmi les facteurs précipitants, les infections occupent la première place. Une simple infection urinaire peut déclencher un épisode chez une personne vulnérable [15]. Les médicaments représentent la deuxième cause : benzodiazépines, anticholinergiques, opioïdes et corticoïdes sont particulièrement impliqués.
Les interventions chirurgicales, surtout orthopédiques, déclenchent 15 à 25% des cas de délire postopératoire [1]. L'anesthésie générale, la douleur mal contrôlée et le stress chirurgical perturbent l'équilibre cérébral fragile des personnes âgées.
D'autres causes incluent les troubles métaboliques (hypoglycémie, déséquilibres électrolytiques), l'hypoxie, l'accident vasculaire cérébral et même la constipation sévère. Bon à savoir : identifier et traiter rapidement ces causes améliore considérablement le pronostic.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Reconnaître les signes du délire avec confusion peut s'avérer délicat, car ils fluctuent au cours de la journée [12]. Les symptômes s'aggravent typiquement en fin d'après-midi et le soir, phénomène appelé "sundowning".
Les troubles de l'attention constituent le symptôme cardinal. Votre proche semble incapable de se concentrer, passe d'un sujet à l'autre sans logique apparente. Il ne peut plus suivre une conversation simple ou regarder la télévision plus de quelques minutes.
La désorientation apparaît progressivement. D'abord temporelle (confusion sur la date, l'heure), puis spatiale (ne reconnaît plus sa chambre d'hôpital). Dans les formes sévères, la désorientation devient personnelle : le patient ne reconnaît plus ses proches [15].
Les hallucinations touchent 40 à 60% des patients [1]. Principalement visuelles, elles impliquent souvent des animaux, des insectes ou des personnes inexistantes. "Il y a des araignées sur mon lit" ou "Des gens entrent dans ma chambre" sont des plaintes fréquentes.
Le délire hypoactif passe souvent inaperçu. Votre proche devient apathique, somnolent, répond lentement aux questions. Cette forme, plus fréquente chez les femmes âgées, retarde malheureusement le diagnostic [12].
D'autres signes incluent l'inversion du cycle veille-sommeil, l'agitation nocturne, les troubles du langage et parfois l'agressivité. L'important : ces symptômes apparaissent rapidement et fluctuent, contrairement à la démence qui évolue lentement.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du délire avec confusion repose essentiellement sur l'observation clinique et l'interrogatoire [1]. Aucun examen biologique spécifique ne permet de confirmer cette pathologie, ce qui complique parfois la démarche diagnostique.
L'évaluation initiale commence par un entretien avec la famille ou les soignants. Ils décrivent l'évolution récente du comportement, élément crucial pour distinguer le délire d'une démence préexistante [12]. Le médecin recherche un changement aigu survenu en quelques heures ou jours.
Plusieurs échelles d'évaluation standardisées aident au diagnostic. La CAM (Confusion Assessment Method) reste l'outil de référence, utilisable par tous les soignants [15]. Elle évalue quatre critères : début aigu, troubles de l'attention, pensée désorganisée et altération de la conscience.
Les examens complémentaires visent à identifier la cause sous-jacente plutôt qu'à confirmer le délire. Bilan sanguin complet, ionogramme, fonction rénale et hépatique, dosage de la vitamine B12 constituent le minimum [1]. Une radiographie thoracique et un ECBU recherchent d'éventuelles infections.
L'imagerie cérébrale (scanner ou IRM) n'est indiquée qu'en cas de suspicion d'AVC, de traumatisme crânien ou de signes neurologiques focaux [12]. Dans la majorité des cas, elle reste normale et n'apporte pas d'information diagnostique supplémentaire.
Le diagnostic différentiel inclut principalement la démence, la dépression sévère et les troubles psychiatriques aigus. Contrairement au délire, ces pathologies évoluent plus lentement et ne présentent pas de fluctuations marquées.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du délire avec confusion repose avant tout sur la prise en charge de la cause sous-jacente [1]. Cette approche étiologique reste la clé du succès thérapeutique et détermine largement le pronostic.
Les mesures non médicamenteuses constituent la première ligne de traitement. Maintenir un environnement calme, bien éclairé le jour et sombre la nuit aide à réguler le cycle circadien [12]. La présence de proches familiers, l'utilisation d'objets personnels et la réorientation régulière apaisent le patient.
La mobilisation précoce et la kinésithérapie préviennent les complications du décubitus. Encourager la marche, même assistée, stimule les fonctions cognitives et améliore l'état général [15]. L'hydratation et la nutrition adaptées corrigent les déséquilibres métaboliques fréquents.
Les traitements médicamenteux restent controversés et réservés aux formes sévères avec agitation dangereuse [1]. Les antipsychotiques atypiques comme la rispéridone ou l'olanzapine peuvent être utilisés à faibles doses. Cependant, ils augmentent le risque de mortalité chez les patients déments.
Les benzodiazépines sont généralement contre-indiquées car elles aggravent la confusion [12]. Exception notable : le sevrage alcoolique où le lorazépam reste indispensable. La mélatonine montre des résultats prometteurs pour réguler le sommeil sans effets secondaires majeurs.
L'arrêt des médicaments potentiellement délétères constitue une mesure essentielle. Anticholinergiques, sédatifs et opioïdes doivent être réévalués systématiquement. Cette déprescription améliore souvent rapidement les symptômes.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge du délire avec confusion. Les recherches récentes se concentrent sur la prévention et les traitements ciblés [2].
Le suvorexant, un antagoniste des récepteurs à l'orexine, fait l'objet d'études prometteuses pour réduire l'incidence du délire chez les personnes âgées [5]. Cette molécule, initialement développée pour l'insomnie, régule naturellement le cycle veille-sommeil sans les effets secondaires des hypnotiques classiques.
Les nouvelles recommandations 2024 de la Société Française de Gériatrie et Gérontologie mettent l'accent sur l'approche multidisciplinaire [2]. Ces guidelines intègrent désormais l'intelligence artificielle pour prédire le risque de délire et adapter la prise en charge préventive.
La thérapie par réalité virtuelle émerge comme une approche innovante [4]. Des programmes spécialisés aident à la réorientation spatiotemporelle et réduisent l'anxiété des patients. Cette technologie, testée dans plusieurs centres français, montre des résultats encourageants sur la durée des épisodes délirieux.
Les recherches sur le microbiote intestinal révèlent son rôle dans la genèse du délire [6]. Des probiotiques spécifiques pourraient prévenir certaines formes de delirium, particulièrement celles liées aux antibiotiques. Ces études longitudinales suivent les patients sur plusieurs années pour évaluer les bénéfices à long terme.
L'électroencéphalographie quantitative se développe comme outil diagnostique précoce [4]. Cette technique non invasive détecte les anomalies cérébrales avant l'apparition des symptômes cliniques, permettant une intervention plus rapide.
Vivre au Quotidien avec Délire avec confusion
Vivre avec les séquelles d'un délire avec confusion nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien [6]. Bien que la plupart des patients récupèrent complètement, certains conservent des troubles cognitifs légers qui impactent leur autonomie.
L'aménagement du domicile devient prioritaire après un épisode de délire. Éliminez les tapis glissants, installez des barres d'appui dans la salle de bain et améliorez l'éclairage. Ces modifications simples préviennent les chutes et rassurent les proches [12].
La gestion des médicaments requiert une attention particulière. Utilisez un pilulier hebdomadaire et demandez à votre pharmacien de préparer vos traitements. Certains patients bénéficient d'un système d'alerte électronique pour ne pas oublier leurs prises [15].
Le maintien des activités sociales joue un rôle crucial dans la récupération. Continuez à voir vos amis, participez aux activités associatives et maintenez vos loisirs habituels. L'isolement social augmente le risque de récidive et favorise la dépression [1].
La surveillance médicale doit être renforcée les premiers mois. Consultez régulièrement votre médecin traitant et signalez tout changement comportemental. Une réévaluation cognitive à 3 et 6 mois permet de détecter d'éventuelles séquelles [6].
Concrètement, établissez une routine quotidienne structurée. Levez-vous et couchez-vous à heures fixes, prenez vos repas régulièrement et pratiquez une activité physique adaptée. Cette régularité stabilise votre horloge biologique et améliore votre bien-être général.
Les Complications Possibles
Le délire avec confusion peut entraîner diverses complications, particulièrement si le diagnostic et le traitement sont retardés [1]. Ces séquelles impactent significativement la qualité de vie et l'autonomie des patients.
Les troubles cognitifs persistants représentent la complication la plus redoutée. Environ 20% des patients conservent des difficultés de mémoire, d'attention ou de fonctions exécutives six mois après l'épisode [6]. Ces séquelles sont plus fréquentes chez les personnes âgées et celles ayant présenté un délire prolongé.
La perte d'autonomie fonctionnelle constitue une conséquence majeure. Beaucoup de patients ne retrouvent pas leur niveau d'indépendance antérieur [12]. Les activités de la vie quotidienne comme la conduite, la gestion financière ou les courses deviennent difficiles, nécessitant parfois une aide à domicile.
Les complications physiques incluent les chutes, les escarres et les infections nosocomiales. L'agitation et la désorientation augmentent le risque traumatique [15]. La dénutrition et la déshydratation aggravent l'état général et retardent la récupération.
L'impact psychologique ne doit pas être négligé. Anxiété, dépression et syndrome de stress post-traumatique peuvent survenir après un épisode sévère [8]. Les patients décrivent souvent des souvenirs fragmentaires terrifiants qui perturbent leur sommeil et leur bien-être.
La mortalité reste élevée, particulièrement chez les patients hospitalisés en réanimation. Le délire multiplie par 2 à 3 le risque de décès à court terme [1]. Cette surmortalité s'explique par la gravité des pathologies sous-jacentes et les complications associées.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du délire avec confusion dépend largement de la rapidité du diagnostic et de la prise en charge [1]. Dans l'ensemble, cette pathologie reste réversible, mais la récupération complète n'est pas systématique.
La résolution des symptômes survient généralement en quelques jours à quelques semaines. 60 à 80% des patients récupèrent complètement dans le mois suivant l'épisode [6]. Cependant, certains symptômes comme les troubles du sommeil peuvent persister plusieurs mois.
L'âge influence considérablement le pronostic. Les patients de moins de 65 ans récupèrent plus rapidement et complètement que leurs aînés [12]. Après 85 ans, le risque de séquelles cognitives permanentes atteint 40 à 50%.
La durée du délire constitue un facteur pronostique majeur. Un épisode de moins de 48 heures laisse rarement de séquelles [15]. Au-delà d'une semaine, les troubles cognitifs persistants deviennent fréquents et peuvent évoluer vers une démence.
Les facteurs de bon pronostic incluent l'absence de démence préexistante, un bon état nutritionnel et un environnement familial soutenant [1]. La précocité du traitement de la cause sous-jacente améliore significativement l'évolution.
À long terme, les études de suivi montrent une surmortalité persistante chez les patients ayant présenté un délire [6]. Cette surmortalité s'explique par la fragilité sous-jacente et l'accélération du déclin fonctionnel. Néanmoins, une prise en charge optimale permet de limiter ces risques et d'améliorer la qualité de vie.
Peut-on Prévenir Délire avec confusion ?
La prévention du délire avec confusion constitue un enjeu majeur de santé publique, particulièrement en milieu hospitalier [1]. Des stratégies efficaces permettent de réduire significativement l'incidence de cette pathologie.
Les programmes de prévention multimodaux ont démontré leur efficacité. Le protocole HELP (Hospital Elder Life Program) réduit de 30 à 40% l'incidence du délire [2]. Ce programme associe réorientation cognitive, mobilisation précoce, optimisation du sommeil et prévention de la déshydratation.
L'optimisation médicamenteuse représente une mesure préventive essentielle. Évitez les benzodiazépines, limitez les opioïdes et révisez régulièrement vos traitements [12]. Votre pharmacien peut vous aider à identifier les médicaments potentiellement problématiques.
Le maintien des fonctions sensorielles prévient efficacement le délire. Portez vos lunettes et votre appareil auditif, même à l'hôpital [15]. Ces aides techniques maintiennent votre connexion avec l'environnement et réduisent l'anxiété.
La prévention des infections passe par une hygiène rigoureuse et une vaccination à jour. Grippe, pneumocoque et infections urinaires déclenchent fréquemment des épisodes de délire chez les personnes vulnérables [1].
L'activité physique régulière et la stimulation cognitive protègent votre cerveau. Marchez quotidiennement, lisez, faites des mots croisés et maintenez vos liens sociaux [6]. Ces activités renforcent votre réserve cognitive et retardent le déclin fonctionnel.
En milieu hospitalier, les équipes soignantes appliquent des protocoles spécifiques : éclairage naturel, réduction du bruit nocturne, présence des proches et mobilisation précoce. Ces mesures simples mais efficaces transforment l'environnement de soins.
Recommandations des Autorités de Santé
Les recommandations officielles françaises pour la prise en charge du délire avec confusion ont été actualisées en 2024 par la HAS [1]. Ces guidelines intègrent les dernières données scientifiques et les innovations thérapeutiques récentes.
La Haute Autorité de Santé préconise un dépistage systématique chez tous les patients âgés hospitalisés [1]. L'utilisation de l'échelle CAM doit être quotidienne dans les services à risque : urgences, chirurgie orthopédique et réanimation.
Les nouvelles recommandations 2024 de la Société Française de Gériatrie et Gérontologie mettent l'accent sur l'approche préventive [2]. Elles recommandent l'évaluation gériatrique standardisée pour tous les patients de plus de 75 ans avant une intervention chirurgicale programmée.
Le Ministère de la Santé a lancé un plan national de formation des soignants au diagnostic précoce du délire [4]. Cette initiative vise à réduire les retards diagnostiques et améliorer la prise en charge dans tous les établissements de santé français.
L'INSERM coordonne plusieurs programmes de recherche sur les biomarqueurs du délire [3]. Ces travaux visent à développer des tests sanguins permettant un diagnostic plus précoce et une stratification du risque.
Les recommandations européennes convergent vers une approche non pharmacologique prioritaire [2]. Les antipsychotiques ne doivent être utilisés qu'en dernier recours, après échec des mesures comportementales et environnementales.
Concrètement, ces guidelines imposent aux établissements de santé la mise en place de protocoles standardisés, la formation du personnel et l'évaluation régulière des pratiques. L'objectif : réduire de 25% l'incidence du délire hospitalier d'ici 2027.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources accompagnent les patients et familles confrontés au délire avec confusion. Ces organismes offrent information, soutien et conseils pratiques pour mieux vivre cette épreuve.
L'Association France Alzheimer propose des groupes de parole spécialisés dans les troubles cognitifs aigus. Bien que centrée sur la démence, cette association accueille les familles ayant vécu un épisode de délire et ses séquelles [1].
La Société Française de Gériatrie et Gérontologie met à disposition des brochures d'information destinées au grand public [2]. Leur site internet propose des fiches pratiques téléchargeables sur la prévention et la prise en charge du délire.
Les Centres Locaux d'Information et de Coordination (CLIC) orientent les familles vers les services d'aide appropriés. Ils coordonnent les interventions à domicile et facilitent l'accès aux aides financières [12].
Le numéro national d'information 0 800 858 858 (gratuit) répond aux questions sur les troubles cognitifs. Des professionnels de santé vous conseillent et vous orientent vers les ressources locales adaptées.
Les plateformes en ligne comme "Avec nos proches" proposent des forums d'échange entre aidants. Ces espaces permettent de partager expériences et conseils pratiques dans un environnement bienveillant [15].
Localement, de nombreux hôpitaux organisent des consultations post-délire et des ateliers d'information. Renseignez-vous auprès du service social de votre établissement de soins pour connaître les ressources disponibles dans votre région.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux gérer le délire avec confusion, que vous soyez patient, proche ou aidant. Ces recommandations s'appuient sur l'expérience clinique et les témoignages de familles [1].
Pour les proches : Restez calme et rassurant face aux symptômes. Parlez lentement, utilisez des phrases courtes et répétez les informations importantes. Évitez de contredire les hallucinations, mais ne les validez pas non plus [12].
Aménagement de l'environnement : Maintenez un éclairage doux la nuit et lumineux le jour. Éliminez les bruits parasites, placez une horloge et un calendrier bien visibles. Les objets familiers (photos, vêtements personnels) rassurent et orientent [15].
Communication adaptée : Identifiez-vous systématiquement ("Bonjour, je suis Marie, votre fille"). Expliquez vos gestes avant de les faire. Maintenez un contact visuel et utilisez un ton apaisant [1].
Gestion des médicaments : Tenez un carnet de tous les traitements, y compris les médicaments en vente libre. Signalez immédiatement tout changement comportemental à l'équipe soignante [12].
Prévention des récidives : Maintenez une routine quotidienne stable. Surveillez les signes d'infection (fièvre, troubles urinaires). Assurez-vous d'une hydratation suffisante et d'une alimentation équilibrée [15].
Soutien psychologique : N'hésitez pas à demander de l'aide. Le délire traumatise souvent plus les proches que le patient lui-même. Les groupes de parole et le soutien psychologique facilitent l'acceptation et la récupération.
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir quand consulter peut faire la différence dans l'évolution du délire avec confusion. Certains signes nécessitent une prise en charge médicale urgente [1].
Consultez immédiatement si vous observez un changement brutal du comportement chez une personne âgée. Désorientation soudaine, agitation inexpliquée ou somnolence inhabituelle doivent alerter [12]. Ces symptômes peuvent révéler une infection grave ou un déséquilibre métabolique.
Les signes d'urgence incluent la fièvre, les troubles de la conscience, l'agitation violente ou les hallucinations terrifiantes. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent : appelez le 15 ou rendez-vous aux urgences [15].
En post-hospitalisation, surveillez attentivement les premiers jours de retour à domicile. Confusion persistante, refus alimentaire ou troubles du sommeil majeurs justifient une consultation rapide [1].
Les facteurs déclenchants doivent vous alerter : infection urinaire, constipation sévère, douleur mal contrôlée ou modification récente d'un traitement. Ces situations favorisent l'apparition du délire chez les personnes vulnérables [12].
Consultez votre médecin traitant pour toute question concernant vos médicaments. Certaines associations sont dangereuses et peuvent déclencher un épisode confusionnel [15].
En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter un professionnel de santé. Le délire constitue une urgence médicale dont le pronostic dépend de la rapidité de prise en charge. Mieux vaut consulter pour rien que passer à côté d'un diagnostic important.
Questions Fréquentes
Le délire avec confusion est-il héréditaire ?Non, le délire n'est pas une maladie héréditaire. Il s'agit d'une réaction aiguë du cerveau à diverses agressions. Cependant, certains facteurs de vulnérabilité comme la démence peuvent avoir une composante génétique [1].
Combien de temps dure un épisode de délire ?
La durée varie de quelques heures à plusieurs semaines. En moyenne, les symptômes se résorbent en 3 à 7 jours avec un traitement approprié. Les formes hypoactives peuvent durer plus longtemps [12].
Peut-on conduire après un épisode de délire ?
La conduite automobile doit être temporairement suspendue. Une évaluation médicale est nécessaire avant la reprise, généralement après 3 mois sans symptômes. Votre médecin peut vous orienter vers une évaluation spécialisée [15].
Les médicaments contre le délire créent-ils une dépendance ?
Les antipsychotiques utilisés ponctuellement ne créent pas de dépendance. Ils sont prescrits à faibles doses et pour de courtes durées. L'arrêt se fait progressivement sous surveillance médicale [1].
Le délire peut-il récidiver ?
Oui, les personnes ayant présenté un épisode ont un risque accru de récidive. D'où l'importance de la prévention : éviter les facteurs déclenchants et maintenir un suivi médical régulier [12].
Existe-t-il des séquelles permanentes ?
Dans 80% des cas, la récupération est complète. Cependant, 20% des patients conservent des troubles cognitifs légers, particulièrement après 75 ans ou en cas de délire prolongé [6].
Questions Fréquentes
Le délire avec confusion est-il héréditaire ?
Non, le délire n'est pas une maladie héréditaire. Il s'agit d'une réaction aiguë du cerveau à diverses agressions. Cependant, certains facteurs de vulnérabilité comme la démence peuvent avoir une composante génétique.
Combien de temps dure un épisode de délire ?
La durée varie de quelques heures à plusieurs semaines. En moyenne, les symptômes se résorbent en 3 à 7 jours avec un traitement approprié. Les formes hypoactives peuvent durer plus longtemps.
Peut-on conduire après un épisode de délire ?
La conduite automobile doit être temporairement suspendue. Une évaluation médicale est nécessaire avant la reprise, généralement après 3 mois sans symptômes.
Les médicaments contre le délire créent-ils une dépendance ?
Les antipsychotiques utilisés ponctuellement ne créent pas de dépendance. Ils sont prescrits à faibles doses et pour de courtes durées.
Le délire peut-il récidiver ?
Oui, les personnes ayant présenté un épisode ont un risque accru de récidive. D'où l'importance de la prévention et du suivi médical régulier.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Confusion aiguë chez la personne âgée - Argumentaire. HAS. 2024-2025.Lien
- [2] Nouvelles recommandations pour la prise en soins des .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] LA REVUE Syndrome de Korsakoff. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Programme préliminaire - Version du 23 octobre 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Suvorexant for Reduction of Delirium in Older Adults After .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] Long-term outcomes after treatment of delirium during .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [8] Ce que le délire en fin de vie dit de l'angoisse de mort. 2024.Lien
- [12] CONFUSION (DELIRIUM).Lien
- [15] Syndrome confusionnel - Troubles du cerveau, de la ....Lien
Publications scientifiques
- Respresentation of sexuality in the case of a schizophrenic patient: confusion between urology and neurology (2024)[PDF]
- Ce que le délire en fin de vie dit de l'angoisse de mort (2024)
- HALLUCINOSES, ILLUSIONS
- 23. Les troubles d'allure psychotique (2023)
- [PDF][PDF] Dochead dossier Sous-dochead Autour du délire définition Pour une réhabilitation de la faculté délirante (2023)
Ressources web
- Syndrome confusionnel - Troubles du cerveau, de la ... (msdmanuals.com)
Le syndrome confusionnel est un trouble soudain, fluctuant et en général réversible de la fonction cognitive. Il est caractérisé par une incapacité à prêter ...
- Syndrome confusionnel (confusion mentale, état ... (chu-lyon.fr)
20 avr. 2023 — Les principaux symptômes sont les troubles de l'attention et d'autres perturbations cognitives (troubles de mémoire, de l'orientation), les ...
- Trouble délirant - Troubles psychiatriques (msdmanuals.com)
Le trouble délirant se caractérise par des fausses croyances fermement ancrées (délires) qui persistent pendant au moins 1 mois, sans autres symptômes de ...
- Bouffée délirante - symptômes, causes, traitements et ... (vidal.fr)
30 mai 2024 — La confusion mentale peut ressembler à une bouffée délirante : la personne atteinte tient des propos incohérents, s'agite, refuse d'être soignée ...
- Diagnostic et prise en soins du syndrome confusionnel ... (sciencedirect.com)
de A Garnier-Crussard · 2024 — Le syndrome confusionnel aigu, également connu sous le nom de delirium, correspond à une affection cérébrale aiguë se traduisant par des troubles cognitifs ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.