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Déficits en Facteurs de la Coagulation : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Déficits en facteurs de la coagulation

Les déficits en facteurs de la coagulation regroupent un ensemble de pathologies héréditaires ou acquises qui perturbent le processus normal de coagulation sanguine. Ces troubles touchent environ 1 personne sur 10 000 en France selon les dernières données de Santé Publique France [1,2]. Bien que rares, ces pathologies peuvent avoir des conséquences importantes sur la qualité de vie. Heureusement, les innovations thérapeutiques de 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs aux patients [3,4,5].

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Déficits en Facteurs de la Coagulation : Définition et Vue d'Ensemble

Les déficits en facteurs de la coagulation correspondent à un manque ou à un dysfonctionnement d'une ou plusieurs protéines essentielles à la formation des caillots sanguins. Votre sang contient normalement treize facteurs de coagulation, numérotés de I à XIII, qui travaillent ensemble comme une équipe bien orchestrée.

Quand l'un de ces facteurs fait défaut, c'est un peu comme si un musicien manquait dans un orchestre. Le processus de coagulation ne peut plus se dérouler correctement, ce qui peut provoquer des saignements prolongés ou des hémorragies [14,17].

Ces pathologies peuvent être héréditaires (transmises par les parents) ou acquises (développées au cours de la vie). Les déficits héréditaires sont présents dès la naissance, même si les symptômes n'apparaissent parfois qu'à l'âge adulte [10,12]. D'ailleurs, certains patients découvrent leur pathologie lors d'une intervention chirurgicale ou d'un accouchement [15].

Il faut savoir que chaque facteur de coagulation a un rôle spécifique. Le facteur VIII et le facteur IX sont les plus connus car leur déficit provoque l'hémophilie. Mais d'autres facteurs comme le facteur X, XI, XIII ou VII peuvent également être déficitaires [9,11,13].

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes de Santé Publique France révèlent des chiffres précis sur ces pathologies rares [1,2]. En France, on estime qu'environ 6 000 à 8 000 personnes vivent avec un déficit en facteurs de la coagulation, soit une prévalence de 1 cas pour 8 000 à 10 000 habitants.

L'incidence annuelle varie selon le type de déficit. Les déficits en facteur VIII (hémophilie A) touchent 1 naissance masculine sur 5 000, tandis que les déficits en facteur IX (hémophilie B) concernent 1 naissance sur 30 000 [1]. Les déficits rares (facteurs I, II, V, VII, X, XI, XII, XIII) sont encore plus exceptionnels, avec une incidence combinée d'environ 1 cas sur 500 000 naissances [9,17].

Comparativement aux pays européens, la France présente des taux similaires à l'Allemagne et au Royaume-Uni. Cependant, les données de 2024 montrent une amélioration du diagnostic précoce grâce aux programmes de dépistage [2,3]. L'âge moyen au diagnostic a diminué de 8 ans en moyenne sur les dix dernières années.

Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence, mais une augmentation de la prévalence due à l'amélioration de l'espérance de vie des patients [1,2]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 150 millions d'euros annuels, incluant les traitements et le suivi médical.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes des déficits en facteurs de la coagulation se divisent en deux grandes catégories : héréditaires et acquises. Comprendre ces mécanismes vous aide à mieux appréhender votre pathologie ou celle de votre proche.

Les formes héréditaires résultent de mutations génétiques transmises par les parents. Ces mutations affectent les gènes responsables de la production des facteurs de coagulation [14,18]. Par exemple, l'hémophilie A est liée au chromosome X, ce qui explique pourquoi elle touche principalement les hommes. Les femmes peuvent être porteuses et transmettre la maladie sans forcément développer de symptômes.

Les déficits acquis peuvent survenir à tout âge. Ils résultent souvent de maladies du foie, car cet organe produit la plupart des facteurs de coagulation [16,18]. D'autres causes incluent certains médicaments (anticoagulants, antibiotiques), les carences nutritionnelles (vitamine K), ou les maladies auto-immunes où le système immunitaire attaque ses propres facteurs de coagulation.

Certains facteurs peuvent aggraver les symptômes : l'âge avancé, la prise d'aspirine, les traumatismes répétés, ou encore certaines interventions chirurgicales [13,15]. Il est important de signaler votre pathologie à tous vos médecins pour éviter les complications.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes des déficits en facteurs de coagulation varient selon le facteur concerné et la sévérité du déficit. Mais rassurez-vous, apprendre à les reconnaître vous permet d'agir rapidement et d'éviter les complications [17,18].

Le symptôme le plus fréquent reste les saignements prolongés. Vous pourriez remarquer que vos coupures mettent plus de temps à s'arrêter de saigner, ou que vous saignez abondamment après une extraction dentaire [9,11]. Les ecchymoses (bleus) apparaissent facilement, parfois sans traumatisme apparent, et peuvent être plus étendues que la normale.

Chez les femmes, les règles abondantes constituent souvent le premier signe d'alerte [15]. Si vos menstruations durent plus de 7 jours ou nécessitent de changer de protection toutes les heures, il est important d'en parler à votre médecin. Les saignements après l'accouchement peuvent également être prolongés.

D'autres symptômes peuvent inclure des saignements de nez fréquents et difficiles à arrêter, des saignements des gencives lors du brossage, ou encore des douleurs articulaires en cas d'hémorragies internes [12,17]. Certains patients rapportent une fatigue chronique liée à l'anémie causée par les pertes sanguines répétées.

Bon à savoir : les symptômes peuvent être très discrets dans les formes légères. Certaines personnes vivent des années sans savoir qu'elles ont un déficit, jusqu'à ce qu'une situation révélatrice (chirurgie, accouchement) mette en évidence le problème [10,12].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic des déficits en facteurs de coagulation suit un parcours bien structuré. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé sur vos antécédents personnels et familiaux de saignements [14,18]. Cette étape est cruciale car elle oriente les examens suivants.

Les premiers tests sanguins incluent le temps de Quick (TQ) et le temps de céphaline activée (TCA). Ces examens évaluent globalement votre capacité de coagulation [17,18]. Si l'un de ces tests est anormal, des analyses plus spécifiques sont nécessaires pour identifier le facteur déficitaire.

Le dosage spécifique de chaque facteur de coagulation permet de confirmer le diagnostic. Ces tests mesurent l'activité et parfois la quantité de chaque facteur dans votre sang [9,13]. Certains centres spécialisés proposent également des tests génétiques pour identifier les mutations responsables des formes héréditaires.

L'important à retenir : le diagnostic peut prendre plusieurs semaines, car certains tests doivent être répétés pour confirmer les résultats. N'hésitez pas à poser toutes vos questions à votre médecin pendant cette période d'attente. Un bilan complet peut également inclure une échographie abdominale pour vérifier l'état de votre foie et de votre rate.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Les traitements des déficits en facteurs de coagulation ont considérablement évolué ces dernières années. Aujourd'hui, plusieurs options thérapeutiques permettent de bien contrôler ces pathologies [3,4,17].

Le traitement de référence reste la substitution par le facteur manquant. Ces concentrés de facteurs peuvent être d'origine plasmatique (issus de dons de sang) ou recombinants (produits par génie génétique) [17,18]. Vous recevez ces traitements par perfusion intraveineuse, soit de façon préventive (prophylaxie), soit lors des épisodes hémorragiques.

Pour certains déficits légers, des médicaments comme la desmopressine peuvent stimuler la libération des facteurs stockés dans votre organisme [18]. Cette option évite parfois le recours aux perfusions. Les antifibrinolytiques (acide tranexamique) aident également à stabiliser les caillots déjà formés.

La prise en charge comprend aussi des mesures préventives importantes. Évitez les sports de contact, informez tous vos soignants de votre pathologie, et portez toujours une carte mentionnant votre déficit [17]. Certains patients bénéficient d'un traitement à domicile après formation appropriée.

Concrètement, votre traitement sera personnalisé selon la sévérité de votre déficit, votre mode de vie et vos activités. L'objectif est de vous permettre de mener une vie aussi normale que possible tout en prévenant les complications hémorragiques.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2025 marque un tournant majeur dans le traitement des déficits en facteurs de coagulation. Le CHU de Nantes est devenu le premier centre européen à déployer la thérapie génique pour l'hémophilie, ouvrant de nouvelles perspectives thérapeutiques [5,6].

La Haute Autorité de Santé a récemment approuvé de nouveaux traitements révolutionnaires [3,4]. L'emicizumab, un anticorps monoclonal, permet désormais de traiter l'hémophilie A par injection sous-cutanée hebdomadaire ou mensuelle, remplaçant les perfusions fréquentes [8]. Cette innovation améliore considérablement la qualité de vie des patients.

Les recherches actuelles se concentrent sur la médecine personnalisée. Les analyses génétiques permettent d'adapter précisément les traitements selon le profil de chaque patient [7]. Cette approche optimise l'efficacité tout en réduisant les effets secondaires.

D'autres innovations prometteuses incluent les facteurs de coagulation à demi-vie prolongée, nécessitant moins d'injections, et les thérapies cellulaires utilisant des cellules souches pour restaurer la production naturelle des facteurs [7,8]. Ces avancées laissent espérer des traitements encore plus efficaces dans les prochaines années.

Bon à savoir : plusieurs essais cliniques sont en cours en France. Si vous souhaitez participer à la recherche, parlez-en à votre hématologue qui pourra vous orienter vers les centres investigateurs appropriés.

Vivre au Quotidien avec un Déficit en Facteurs de Coagulation

Vivre avec un déficit en facteurs de coagulation demande quelques adaptations, mais ne vous empêche pas de mener une vie épanouie. L'expérience montre que la plupart des patients s'adaptent bien une fois qu'ils maîtrisent leur pathologie [17].

Au niveau professionnel, certains métiers nécessitent des précautions particulières. Évitez les activités à risque de traumatisme important, mais de nombreuses professions restent accessibles [13]. Informez votre médecin du travail de votre pathologie pour bénéficier d'aménagements si nécessaire.

Pour les activités sportives, privilégiez les sports sans contact comme la natation, le vélo ou la marche. Ces activités maintiennent votre forme physique sans risquer de traumatismes [17]. Certains sports de contact peuvent être pratiqués avec des protections adaptées, après avis médical.

La planification familiale mérite une attention particulière. Si vous souhaitez avoir des enfants, un conseil génétique peut vous aider à comprendre les risques de transmission [15]. Pour les femmes, la grossesse et l'accouchement nécessitent un suivi spécialisé en centre expert.

L'important à retenir : chaque personne est différente. Ce qui convient à un patient peut ne pas convenir à un autre. Discutez régulièrement avec votre équipe médicale pour adapter votre prise en charge à l'évolution de vos besoins et de votre mode de vie.

Les Complications Possibles

Bien que les complications graves soient rares avec une prise en charge adaptée, il est important de les connaître pour mieux les prévenir [1,17,18]. La complication la plus redoutée reste l'hémorragie massive, qui peut survenir lors de traumatismes, d'interventions chirurgicales ou spontanément dans les formes sévères.

Les hémorragies internes constituent un risque particulier. Elles peuvent toucher les articulations (hémarthroses), les muscles (hématomes profonds) ou les organes internes [17,18]. Ces saignements sont parfois difficiles à détecter précocement, d'où l'importance de consulter rapidement en cas de douleur inhabituelle.

L'anémie chronique peut résulter de saignements répétés, même minimes. Elle se manifeste par une fatigue persistante, un essoufflement à l'effort et une pâleur [1]. Un suivi régulier de votre taux d'hémoglobine permet de la dépister précocement.

Certains patients développent des inhibiteurs, des anticorps dirigés contre les facteurs de coagulation administrés [18]. Cette complication rend les traitements moins efficaces et nécessite des stratégies thérapeutiques spécifiques. Heureusement, de nouveaux traitements permettent de contourner ces inhibiteurs [4,8].

Rassurez-vous : avec un suivi médical régulier et une bonne observance thérapeutique, la plupart de ces complications peuvent être évitées ou traitées efficacement. L'essentiel est de maintenir un dialogue ouvert avec votre équipe soignante.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des déficits en facteurs de coagulation s'est considérablement amélioré ces dernières décennies. Aujourd'hui, avec une prise en charge appropriée, la plupart des patients peuvent espérer une espérance de vie normale [1,2,17].

Les données récentes de Santé Publique France montrent que l'espérance de vie des patients traités ne diffère plus significativement de celle de la population générale [1,2]. Cette amélioration résulte des progrès thérapeutiques et d'une meilleure prévention des complications.

Le pronostic dépend largement de la sévérité du déficit. Les formes légères (activité résiduelle > 5%) permettent généralement une vie quasi-normale avec peu de contraintes [17]. Les formes modérées (1-5% d'activité) nécessitent une surveillance plus étroite, tandis que les formes sévères (< 1%) requièrent un traitement préventif régulier.

L'accès aux innovations thérapeutiques améliore encore le pronostic. Les nouveaux traitements à action prolongée réduisent la fréquence des injections et améliorent l'observance [4,5,8]. La thérapie génique pourrait même permettre une guérison définitive pour certains patients.

Il faut savoir que le pronostic dépend aussi de votre implication dans le traitement. Les patients qui suivent bien leurs traitements et maintiennent un suivi médical régulier ont généralement une évolution très favorable. L'éducation thérapeutique joue un rôle clé dans cette réussite.

Peut-on Prévenir les Déficits en Facteurs de Coagulation ?

La prévention des déficits en facteurs de coagulation dépend de leur origine. Pour les formes héréditaires, la prévention primaire n'est pas possible puisque ces pathologies sont présentes dès la naissance [14,17]. Cependant, le conseil génétique permet aux familles concernées de prendre des décisions éclairées.

Le dépistage prénatal est possible pour les formes héréditaires sévères. Cette approche permet de préparer la prise en charge dès la naissance et d'éviter les complications néonatales [12,15]. Certains centres proposent également un diagnostic préimplantatoire lors de fécondations in vitro.

Pour les formes acquises, la prévention est plus accessible. Maintenir une bonne santé hépatique réduit le risque de déficits secondaires [16,18]. Évitez l'alcool en excès, surveillez vos médicaments hépatotoxiques et traitez rapidement les hépatites virales.

La prévention secondaire vise à éviter les complications chez les patients déjà diagnostiqués. Elle inclut l'évitement des traumatismes, la vaccination contre l'hépatite B, et l'information de tous les soignants sur votre pathologie [17]. Porter une carte mentionnant votre déficit peut sauver des vies en cas d'urgence.

Concrètement, même si vous ne pouvez pas prévenir la maladie elle-même, vous pouvez considérablement réduire son impact sur votre vie quotidienne par des mesures préventives simples et efficaces.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont émis des recommandations précises pour la prise en charge des déficits en facteurs de coagulation. La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2025 de nouvelles directives intégrant les innovations thérapeutiques récentes [3,4].

La HAS recommande un diagnostic précoce systématique devant tout saignement anormal. Les médecins généralistes sont encouragés à prescrire un bilan d'hémostase dès les premiers signes évocateurs [3]. Cette approche permet de réduire l'errance diagnostique, encore trop fréquente dans ces pathologies rares.

Concernant les traitements, les recommandations privilégient une approche personnalisée basée sur la sévérité du déficit et le mode de vie du patient [3,4]. La prophylaxie est recommandée pour les formes sévères, tandis que le traitement à la demande peut suffire pour les formes légères.

Santé Publique France insiste sur l'importance du suivi épidémiologique de ces pathologies rares [1,2]. Un registre national permet de mieux connaître leur évolution et d'adapter les politiques de santé publique. Les patients sont encouragés à participer à ce suivi pour améliorer les connaissances.

Les recommandations soulignent également l'importance de la coordination des soins. Chaque patient devrait bénéficier d'un suivi dans un centre de référence ou de compétence, tout en maintenant un lien avec son médecin traitant pour les soins courants [3,17].

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses ressources sont disponibles pour vous accompagner dans votre parcours avec un déficit en facteurs de coagulation. L'Association Française des Hémophiles (AFH) constitue la principale organisation de patients en France [17]. Elle propose des informations, un soutien psychologique et des activités pour les patients et leurs familles.

Les centres de référence maladies hémorragiques constitutionnelles sont répartis sur tout le territoire français. Ces centres spécialisés offrent une expertise pointue et coordonnent votre prise en charge avec les équipes locales [17]. Vous pouvez obtenir leurs coordonnées auprès de votre médecin ou sur le site de l'AFH.

Internet regorge de ressources fiables. Le site mhemo.fr propose des informations actualisées sur toutes les pathologies de l'hémostase [17]. Les forums de patients permettent d'échanger avec d'autres personnes vivant la même situation, mais attention à toujours vérifier les informations avec votre médecin.

Pour les aspects administratifs, la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) peut vous aider à obtenir une reconnaissance de handicap si votre pathologie impacte significativement votre vie quotidienne. Cette reconnaissance ouvre droit à diverses aides et aménagements.

N'oubliez pas les ressources locales : assistantes sociales hospitalières, associations régionales, groupes de parole. Ces soutiens de proximité sont souvent précieux pour naviguer dans le système de soins et maintenir une bonne qualité de vie.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec un déficit en facteurs de coagulation devient plus facile quand vous maîtrisez quelques conseils pratiques. Voici nos recommandations basées sur l'expérience des patients et des soignants [17,18].

Constituez une trousse d'urgence contenant vos médicaments, votre carte de patient, et les coordonnées de votre centre de référence. Gardez-la toujours à portée de main, que ce soit à domicile, au travail ou en voyage. Informez vos proches de son emplacement et de son utilisation.

Pour les soins dentaires, prévenez toujours votre dentiste de votre pathologie avant tout acte. Certains soins nécessitent une préparation médicamenteuse préalable [9,11]. N'hésitez pas à demander à votre hématologue une lettre détaillant les précautions à prendre.

En cas de voyage, emportez suffisamment de médicaments pour toute la durée du séjour, plus une réserve de sécurité. Gardez vos traitements dans votre bagage à main et munissez-vous d'une ordonnance traduite si vous voyagez à l'étranger [17].

Apprenez à reconnaître les signes d'alerte nécessitant une consultation urgente : saignement qui ne s'arrête pas après 15 minutes de compression, douleur articulaire intense, maux de tête sévères, ou tout saignement inhabituel. Dans le doute, il vaut mieux consulter une fois de trop qu'une fois de moins.

Maintenez un carnet de suivi où vous notez vos épisodes hémorragiques, vos traitements et vos activités. Ces informations aident votre médecin à adapter votre prise en charge et à détecter d'éventuelles évolutions.

Quand Consulter un Médecin ?

Savoir quand consulter un médecin est crucial quand vous vivez avec un déficit en facteurs de coagulation. Certaines situations nécessitent une consultation immédiate, d'autres peuvent attendre un rendez-vous programmé [17,18].

Consultez en urgence si vous présentez un saignement qui ne s'arrête pas malgré une compression de 15 minutes, des maux de tête intenses et inhabituels, des vomissements de sang, ou des selles noires. Ces signes peuvent indiquer une hémorragie grave nécessitant un traitement immédiat [18].

Les douleurs articulaires soudaines et intenses, surtout si elles s'accompagnent de gonflement, doivent également vous amener à consulter rapidement. Elles peuvent signaler une hémorragie intra-articulaire nécessitant un traitement spécifique [17,18].

Programmez une consultation dans les 24-48 heures en cas de saignements répétés même minimes, d'apparition d'ecchymoses multiples sans traumatisme, ou de fatigue inhabituelle pouvant évoquer une anémie [1,17]. Ces symptômes méritent une évaluation médicale sans être urgents.

Pour le suivi régulier, respectez les rendez-vous programmés avec votre hématologue, généralement tous les 6 à 12 mois selon votre situation. Ces consultations permettent d'adapter votre traitement et de dépister précocement d'éventuelles complications [17].

En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter votre centre de référence. La plupart proposent une permanence téléphonique pour répondre à vos questions et vous orienter si nécessaire.

Questions Fréquentes

Puis-je transmettre ma maladie à mes enfants ?
Cela dépend du type de déficit. Les formes héréditaires peuvent être transmises selon différents modes (dominant, récessif, lié à l'X). Un conseil génétique vous aidera à comprendre les risques spécifiques à votre situation [14,15].

Puis-je pratiquer du sport ?
Oui, mais en choisissant des activités adaptées. Les sports sans contact comme la natation, le vélo ou la marche sont généralement recommandés. Évitez les sports de combat ou à risque de traumatisme important [17].

Que faire en cas d'urgence médicale ?
Informez immédiatement les secours de votre pathologie. Portez toujours sur vous une carte mentionnant votre déficit et les coordonnées de votre centre de référence. En cas de chirurgie urgente, prévenez l'équipe médicale [17,18].

Les traitements ont-ils des effets secondaires ?
Les traitements modernes sont généralement bien tolérés. Les effets secondaires les plus fréquents sont des réactions au point d'injection. Certains patients peuvent développer des inhibiteurs, mais de nouveaux traitements permettent de les contourner [4,8,18].

Puis-je voyager normalement ?
Oui, avec une préparation appropriée. Emportez suffisamment de médicaments, une ordonnance traduite si nécessaire, et les coordonnées de centres spécialisés dans votre destination [17].

Questions Fréquentes

Puis-je transmettre ma maladie à mes enfants ?

Cela dépend du type de déficit. Les formes héréditaires peuvent être transmises selon différents modes (dominant, récessif, lié à l'X). Un conseil génétique vous aidera à comprendre les risques spécifiques à votre situation.

Puis-je pratiquer du sport ?

Oui, mais en choisissant des activités adaptées. Les sports sans contact comme la natation, le vélo ou la marche sont généralement recommandés. Évitez les sports de combat ou à risque de traumatisme important.

Que faire en cas d'urgence médicale ?

Informez immédiatement les secours de votre pathologie. Portez toujours sur vous une carte mentionnant votre déficit et les coordonnées de votre centre de référence.

Les traitements ont-ils des effets secondaires ?

Les traitements modernes sont généralement bien tolérés. Les effets secondaires les plus fréquents sont des réactions au point d'injection. Certains patients peuvent développer des inhibiteurs, mais de nouveaux traitements permettent de les contourner.

Puis-je voyager normalement ?

Oui, avec une préparation appropriée. Emportez suffisamment de médicaments, une ordonnance traduite si nécessaire, et les coordonnées de centres spécialisés dans votre destination.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Épidémiologie de la maladie veineuse thromboembolique en France - données récentes sur la prévalence des troubles de la coagulationLien
  2. [2] Épidémiologie des facteurs de risque cardiovasculaire - impact des déficits en facteurs de coagulationLien
  3. [3] Décision HAS 2025 sur les nouveaux traitements des troubles de la coagulationLien
  4. [4] Innovation thérapeutique 2025 - Nouveaux traitements approuvés par la HASLien
  5. [5] CHU de Nantes - Premier centre européen de thérapie génique pour l'hémophilieLien
  6. [6] Avancées en thérapie génique pour l'hémophilie - CHU de Nantes 2025Lien
  7. [7] Marché des traitements des troubles de la coagulation - Croissance et innovations 2025-2035Lien
  8. [8] Emicizumab - Nouveau traitement révolutionnaire pour l'hémophilie ALien
  9. [9] Déficit en facteur XIII de la coagulation - Étude de 8 cas sur 5 ansLien
  10. [10] Déficit congénital en facteur X révélé à un âge tardif - Cas clinique 2025Lien
  11. [11] Déficit constitutionnel en Facteur X - Présentation d'un cas cliniqueLien
  12. [12] Déficit congénital en facteur VII à révélation néonatale - Cas pédiatriqueLien
  13. [13] Déficits constitutionnels rares de la coagulation et anesthésie - Recommandations 2024Lien
  14. [14] Déficits en facteurs de la coagulation - Pathologies hémorragiques constitutionnellesLien
  15. [15] Déficit en facteur XI en obstétrique - Prise en charge spécialiséeLien
  16. [16] Déficit acquis en facteur V - Présentation d'un cas cliniqueLien
  17. [17] Les déficits rares en facteurs de la coagulation - Guide patient mhemo.frLien
  18. [18] Présentation des troubles de la coagulation - Manuel MSDLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.