Déficit en Alpha-1-Antitrypsine : Guide Complet 2025 | Symptômes, Diagnostic, Traitements

Le déficit en alpha-1-antitrypsine est une maladie génétique rare qui touche environ 1 personne sur 2 500 en France [6,11]. Cette pathologie héréditaire affecte principalement les poumons et le foie, causant des troubles respiratoires progressifs et parfois des complications hépatiques. Bien que méconnue du grand public, cette maladie bénéficie aujourd'hui d'avancées thérapeutiques prometteuses, notamment avec les innovations 2024-2025 en thérapie génique [4,5].

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Déficit en Alpha-1-Antitrypsine : Définition et Vue d'Ensemble
Le déficit en alpha-1-antitrypsine (DAAT) est une maladie génétique héréditaire qui se caractérise par une production insuffisante ou défectueuse d'une protéine essentielle : l'alpha-1-antitrypsine [6,11]. Cette protéine joue un rôle crucial dans la protection de nos tissus, notamment pulmonaires, contre les enzymes destructrices.
Concrètement, l'alpha-1-antitrypsine agit comme un bouclier protecteur. Elle neutralise une enzyme appelée élastase neutrophile, qui peut endommager les tissus pulmonaires lorsqu'elle n'est pas contrôlée [14,15]. Imaginez cette protéine comme un gardien qui empêche les "démolisseurs" de détruire la structure de vos poumons.
Cette pathologie se transmet selon un mode autosomique codominant. Cela signifie que vous héritez d'un gène de chaque parent, et que les deux versions du gène influencent votre taux d'alpha-1-antitrypsine [16]. Il existe plus de 100 variants génétiques différents, mais seuls quelques-uns causent une maladie cliniquement significative.
L'important à retenir : cette maladie n'est pas contagieuse et ne peut pas être "attrapée". Vous naissez avec ou sans cette prédisposition génétique [6]. Mais rassurez-vous, avoir le gène défaillant ne signifie pas automatiquement développer des symptômes sévères.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le déficit en alpha-1-antitrypsine touche environ 1 personne sur 2 500, soit près de 27 000 individus [6,11]. Cependant, cette pathologie reste largement sous-diagnostiquée : on estime que seulement 10 à 15% des cas sont actuellement identifiés [7,9].
Les données épidémiologiques françaises révèlent des disparités régionales intéressantes. Les régions du Nord et de l'Est de la France présentent une prévalence légèrement plus élevée, probablement liée aux migrations historiques européennes [9]. D'ailleurs, cette répartition géographique s'explique par l'origine principalement européenne des mutations les plus fréquentes.
Au niveau mondial, la prévalence varie considérablement selon les populations. Les pays nordiques affichent les taux les plus élevés : 1 personne sur 1 600 en Suède, contre 1 sur 5 000 dans les pays méditerranéens [6]. Cette différence s'explique par l'effet fondateur dans certaines populations isolées.
Concernant l'évolution temporelle, les données françaises montrent une augmentation du nombre de diagnostics de 15% entre 2019 et 2024 [7]. Cette progression reflète davantage une amélioration du dépistage qu'une réelle augmentation de l'incidence. En effet, les campagnes de sensibilisation menées auprès des pneumologues ont porté leurs fruits.
L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 45 millions d'euros annuels, incluant les coûts de diagnostic, de traitement et de suivi [8]. Ce chiffre pourrait augmenter avec l'arrivée des nouvelles thérapies géniques, mais aussi diminuer grâce à un diagnostic plus précoce.
Les Causes et Facteurs de Risque
La cause du déficit en alpha-1-antitrypsine est exclusivement génétique. Cette maladie résulte de mutations dans le gène SERPINA1, situé sur le chromosome 14 [13,16]. Ce gène code pour la production de l'alpha-1-antitrypsine dans le foie.
Les variants génétiques les plus fréquents sont classés selon une nomenclature alphabétique. Le variant normal est appelé "M", tandis que les variants déficitaires portent des lettres comme "Z" ou "S" [6,14]. Le génotype ZZ (homozygote) représente la forme la plus sévère, touchant environ 1 personne sur 3 000 en Europe.
Mais attention, avoir une prédisposition génétique ne garantit pas le développement de symptômes. Plusieurs facteurs environnementaux peuvent accélérer ou aggraver la maladie [11,15]. Le tabagisme constitue le facteur de risque le plus important : il multiplie par 10 le risque de développer un emphysème chez les porteurs du déficit.
D'autres facteurs peuvent influencer l'évolution : l'exposition professionnelle aux poussières, la pollution atmosphérique, et les infections respiratoires répétées [6]. Paradoxalement, certaines personnes avec un déficit sévère ne développent jamais de symptômes significatifs, illustrant la complexité de cette pathologie.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du déficit en alpha-1-antitrypsine peuvent être trompeurs car ils ressemblent à ceux d'autres maladies respiratoires [6,14]. L'essoufflement à l'effort constitue souvent le premier signe d'alerte. Vous pourriez remarquer que monter les escaliers devient plus difficile qu'avant, ou que vous êtes essoufflé après une marche rapide.
La toux chronique représente un autre symptôme fréquent, parfois accompagnée d'expectorations [11,15]. Cette toux peut persister pendant des mois, même en l'absence d'infection. Certains patients décrivent une sensation de "sifflement" dans la poitrine, particulièrement lors des efforts.
L'important à retenir : ces symptômes apparaissent généralement entre 30 et 50 ans, mais peuvent survenir plus tôt chez les fumeurs [6]. Contrairement à la BPCO classique qui touche surtout les personnes âgées, le déficit en alpha-1-antitrypsine peut affecter des adultes jeunes.
Chez certaines personnes, des symptômes hépatiques peuvent également apparaître : fatigue inexpliquée, douleurs abdominales, ou jaunisse [13,16]. Ces manifestations sont plus rares mais nécessitent une attention particulière car elles peuvent évoluer vers une cirrhose.
Bon à savoir : environ 10% des patients développent une panniculite, une inflammation douloureuse du tissu sous-cutané qui se manifeste par des nodules rouges et sensibles sur la peau [14].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du déficit en alpha-1-antitrypsine commence souvent par une suspicion clinique devant des symptômes respiratoires chez un patient jeune [7,11]. Votre médecin recherchera des indices : antécédents familiaux, début précoce des symptômes, ou emphysème aux bases pulmonaires à la radiographie.
La première étape consiste en un dosage sanguin de l'alpha-1-antitrypsine [7,14]. Ce test simple mesure la concentration de la protéine dans votre sang. Un taux inférieur à 1,1 g/L suggère fortement un déficit, mais attention : ce taux peut être faussement élevé lors d'infections ou d'inflammations.
Si le dosage est anormal, l'étape suivante est le phénotypage, qui identifie précisément le variant génétique [6,7]. Cette analyse permet de distinguer les différents types de déficit et d'évaluer leur sévérité. Le génotypage par séquençage ADN peut compléter cette analyse dans certains cas complexes.
Parallèlement, des examens d'imagerie évaluent l'atteinte pulmonaire. Le scanner thoracique haute résolution reste l'examen de référence [11,15]. Il peut révéler un emphysème caractéristique, touchant préférentiellement les bases pulmonaires, contrairement à l'emphysème tabagique qui affecte plutôt les sommets.
Les épreuves fonctionnelles respiratoires complètent le bilan en quantifiant l'obstruction bronchique et la capacité de diffusion [6]. Ces tests permettent de suivre l'évolution de la maladie et d'adapter les traitements.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du déficit en alpha-1-antitrypsine repose sur plusieurs approches complémentaires [6,8]. La thérapie de substitution constitue le traitement spécifique de référence. Elle consiste en perfusions intraveineuses hebdomadaires d'alpha-1-antitrypsine purifiée, dérivée du plasma de donneurs sains.
Cette thérapie substitutive vise à maintenir un taux sanguin protecteur supérieur à 0,57 g/L [11,14]. Les perfusions durent généralement 1 à 2 heures et sont généralement bien tolérées. Cependant, ce traitement coûteux (environ 100 000 euros par an) nécessite un suivi médical régulier.
En parallèle, les traitements symptomatiques restent essentiels. Les bronchodilatateurs (bêta-2 agonistes, anticholinergiques) améliorent la fonction respiratoire [15,16]. Les corticoïdes inhalés peuvent être prescrits en cas d'inflammation bronchique associée.
L'oxygénothérapie devient nécessaire lorsque l'insuffisance respiratoire s'installe [6,11]. Elle peut être prescrite en continu ou seulement à l'effort, selon la sévérité de l'atteinte. Cette thérapie améliore significativement la qualité de vie et peut prolonger l'espérance de vie.
Dans les cas les plus sévères, la transplantation pulmonaire représente l'ultime recours thérapeutique [8,14]. Les patients avec déficit en alpha-1-antitrypsine sont généralement de bons candidats à la greffe en raison de leur âge relativement jeune et de l'absence de comorbidités majeures.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans le traitement du déficit en alpha-1-antitrypsine avec l'émergence de thérapies révolutionnaires [4,5]. La thérapie génique BEAM-302, développée par Beam Therapeutics, représente l'avancée la plus prometteuse. Cette approche utilise l'édition génique pour corriger directement la mutation dans les cellules hépatiques.
Les résultats préliminaires présentés lors de la 7ème Conférence Mondiale de Recherche Alpha-1 en 2025 sont encourageants [5]. Le traitement BEAM-302 a permis d'augmenter significativement les taux d'alpha-1-antitrypsine chez les patients traités, avec un profil de sécurité acceptable. Cette thérapie pourrait révolutionner la prise en charge en offrant une solution curative plutôt que palliative.
Parallèlement, de nouvelles approches d'administration de la thérapie substitutive sont en développement [1,3]. L'inhalation d'alpha-1-antitrypsine directement dans les bronches pourrait améliorer l'efficacité tout en réduisant les contraintes liées aux perfusions intraveineuses. Cette voie d'administration cible directement le site d'action de la protéine.
La recherche sur les nodules pulmonaires associés au déficit progresse également [2]. De nouveaux biomarqueurs permettent un suivi plus précis de l'évolution de la maladie et une adaptation personnalisée des traitements. Ces avancées diagnostiques complètent parfaitement les innovations thérapeutiques.
D'autres pistes thérapeutiques émergent : les chaperons pharmacologiques qui aident la protéine mutée à adopter sa forme fonctionnelle, ou encore les inhibiteurs d'élastase qui bloquent directement l'enzyme destructrice [8]. Ces approches multiples offrent un espoir considérable aux patients.
Vivre au Quotidien avec le Déficit en Alpha-1-Antitrypsine
Vivre avec un déficit en alpha-1-antitrypsine nécessite quelques adaptations, mais ne doit pas vous empêcher de mener une vie épanouie [11,15]. L'arrêt du tabac constitue la priorité absolue si vous fumez. Cette mesure peut considérablement ralentir la progression de la maladie et améliorer votre qualité de vie.
L'activité physique régulière reste essentielle, même avec des limitations respiratoires [6,14]. Commencez progressivement : marche quotidienne, natation, ou exercices de réhabilitation respiratoire. Ces activités renforcent vos muscles respiratoires et améliorent votre endurance. N'hésitez pas à demander conseil à votre kinésithérapeute.
Côté professionnel, certains aménagements peuvent être nécessaires [16]. Évitez les environnements poussiéreux ou pollués qui pourraient aggraver vos symptômes. Votre médecin du travail peut vous aider à identifier les risques et proposer des adaptations de poste.
La gestion des infections respiratoires demande une vigilance particulière. Vaccinez-vous contre la grippe et le pneumocoque chaque année [11,15]. En cas de symptômes infectieux, consultez rapidement votre médecin car ces épisodes peuvent accélérer la dégradation pulmonaire.
Bon à savoir : de nombreux patients mènent une vie normale pendant des années. L'important est de maintenir un suivi médical régulier et d'adapter votre mode de vie selon l'évolution de vos symptômes [6].
Les Complications Possibles
Le déficit en alpha-1-antitrypsine peut entraîner plusieurs complications, principalement pulmonaires et hépatiques [6,13]. L'emphysème pulmonaire constitue la complication la plus fréquente et la plus redoutée. Il se développe progressivement, détruisant les alvéoles pulmonaires et réduisant la capacité respiratoire.
Cette destruction alvéolaire est irréversible et peut conduire à une insuffisance respiratoire chronique [11,14]. Les patients développent alors une dépendance à l'oxygène et voient leur qualité de vie considérablement altérée. Heureusement, l'évolution peut être ralentie par un traitement approprié et l'arrêt du tabac.
Les complications hépatiques touchent environ 10 à 15% des patients [13,16]. Elles résultent de l'accumulation de protéines anormales dans les cellules du foie. Cette accumulation peut provoquer une inflammation chronique, évoluant parfois vers une cirrhose ou un cancer du foie.
La panniculite représente une complication cutanée rare mais caractéristique [14,15]. Elle se manifeste par des nodules douloureux sous la peau, principalement sur les jambes et les fesses. Ces lésions peuvent s'ulcérer et laisser des cicatrices. Heureusement, elles répondent généralement bien aux traitements anti-inflammatoires.
D'autres complications peuvent survenir : infections respiratoires récurrentes, pneumothorax spontané, ou hypertension pulmonaire [6,11]. Ces complications nécessitent une prise en charge spécialisée et peuvent influencer le pronostic global de la maladie.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du déficit en alpha-1-antitrypsine varie considérablement selon plusieurs facteurs [6,8]. L'âge au diagnostic, le génotype, les habitudes tabagiques et la précocité du traitement influencent grandement l'évolution de la maladie. Rassurez-vous : de nombreux patients vivent normalement pendant des décennies.
Chez les non-fumeurs avec un traitement substitutif précoce, l'espérance de vie peut être proche de la normale [11,14]. Les études montrent que la thérapie de substitution ralentit significativement la dégradation de la fonction pulmonaire. Cette protection est d'autant plus efficace que le traitement est débuté tôt.
Le tabagisme constitue le facteur pronostique le plus important [6,15]. Les fumeurs développent un emphysème 10 à 20 ans plus tôt que les non-fumeurs et présentent une évolution plus rapide. L'arrêt du tabac, même tardif, améliore considérablement le pronostic.
Les données récentes montrent une amélioration du pronostic global grâce aux progrès thérapeutiques [8,10]. La survie médiane des patients traités dépasse maintenant 60 ans, contre 45 ans dans les séries historiques. Cette amélioration reflète un diagnostic plus précoce et des traitements plus efficaces.
L'important à retenir : chaque patient est unique. Certaines personnes avec un déficit sévère ne développent jamais de symptômes significatifs, tandis que d'autres évoluent plus rapidement [11]. Le suivi médical régulier permet d'adapter la prise en charge à votre situation personnelle.
Peut-on Prévenir le Déficit en Alpha-1-Antitrypsine ?
Le déficit en alpha-1-antitrypsine étant une maladie génétique, il n'existe pas de prévention primaire à proprement parler [6,16]. Vous naissez avec ou sans cette prédisposition génétique. Cependant, plusieurs mesures peuvent prévenir ou retarder l'apparition des complications.
Le conseil génétique représente un outil précieux pour les familles concernées [13,15]. Si vous êtes porteur du déficit, vos enfants ont un risque de 25 à 50% d'hériter de la mutation selon le génotype de votre partenaire. Une consultation de génétique peut vous aider à comprendre ces risques et à prendre des décisions éclairées.
La prévention secondaire vise à ralentir l'évolution de la maladie une fois le diagnostic posé [11,14]. L'arrêt du tabac constitue la mesure la plus efficace. Si vous fumez, arrêter immédiatement peut considérablement améliorer votre pronostic, même si des lésions sont déjà présentes.
D'autres mesures préventives incluent : éviter les environnements pollués, maintenir une activité physique régulière, et traiter rapidement les infections respiratoires [6,15]. La vaccination contre la grippe et le pneumocoque réduit le risque d'infections qui pourraient accélérer la dégradation pulmonaire.
Bon à savoir : le dépistage familial permet d'identifier précocement les personnes à risque [7]. Si un membre de votre famille est diagnostiqué, il est recommandé de faire tester les apparentés au premier degré, même en l'absence de symptômes.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont émis des recommandations spécifiques pour la prise en charge du déficit en alpha-1-antitrypsine [6,7]. La Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF) a publié en 2022 des recommandations pratiques pour le diagnostic et la prise en charge de cette pathologie.
Ces recommandations préconisent un dépistage systématique chez certaines populations à risque [7,11] : patients avec emphysème précoce (avant 45 ans), antécédents familiaux de déficit, ou atteinte hépatique inexpliquée. Le dosage de l'alpha-1-antitrypsine devrait être réalisé au moins une fois chez tout patient avec BPCO.
Concernant le traitement, les recommandations françaises s'alignent sur les guidelines européennes [6,8]. La thérapie substitutive est recommandée chez les patients avec un taux d'alpha-1-antitrypsine inférieur à 0,57 g/L et des signes d'emphysème progressif. Cette thérapie doit être débutée précocement pour être efficace.
La Haute Autorité de Santé (HAS) a récemment réévalué les maladies de remboursement de la thérapie substitutive [8]. Cette réévaluation prend en compte les nouvelles données d'efficacité et les innovations thérapeutiques émergentes. Le remboursement reste intégral pour les patients répondant aux critères.
Les recommandations insistent également sur l'importance du suivi multidisciplinaire [11,15]. Une prise en charge optimale nécessite la collaboration entre pneumologue, hépatologue, généticien et autres spécialistes selon les complications présentes.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec le déficit en alpha-1-antitrypsine [15,16]. L'Alpha-1 Foundation, organisation internationale de référence, propose de nombreuses ressources éducatives et finance la recherche sur cette pathologie.
En France, l'association HTAP France inclut dans ses missions l'accompagnement des patients avec déficit en alpha-1-antitrypsine [16]. Elle organise des rencontres, propose un soutien psychologique et facilite les échanges entre patients. Ces moments d'échange sont précieux pour partager expériences et conseils pratiques.
Les centres de référence des maladies pulmonaires rares constituent des ressources médicales spécialisées [11,15]. Ces centres, répartis sur le territoire français, offrent une expertise pointue et coordonnent la prise en charge complexe. Ils participent également aux protocoles de recherche et aux essais cliniques.
Internet regorge de ressources fiables : le site Orphanet propose des fiches détaillées sur la maladie [16], tandis que les sites des sociétés savantes offrent des informations actualisées. Attention cependant aux sources non vérifiées qui peuvent véhiculer des informations erronées.
N'oubliez pas les ressources locales : votre pharmacien peut vous conseiller sur les dispositifs d'aide respiratoire, votre kinésithérapeute peut vous proposer des exercices adaptés [14]. L'entourage médical de proximité reste un soutien essentiel au quotidien.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un déficit en alpha-1-antitrypsine demande quelques adaptations pratiques que nous souhaitons partager avec vous [6,11]. Organisez votre domicile pour économiser vos efforts : placez les objets usuels à portée de main, évitez les escaliers inutiles, et aménagez des espaces de repos dans chaque pièce.
Pour les déplacements, planifiez vos sorties aux heures où la pollution est moindre [14,15]. Évitez les heures de pointe et privilégiez les transports en commun climatisés. Si vous devez marcher, faites des pauses régulières et n'hésitez pas à utiliser une aide à la marche si nécessaire.
Côté alimentation, maintenez un poids santé pour ne pas surcharger votre système respiratoire [16]. Une alimentation riche en antioxydants (fruits, légumes) peut aider à lutter contre l'inflammation. Hydratez-vous suffisamment pour fluidifier les sécrétions bronchiques.
Apprenez à reconnaître les signes d'aggravation : augmentation de l'essoufflement, changement de couleur des expectorations, fièvre [6,11]. Ces signaux doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin. Tenez un carnet de suivi de vos symptômes pour faciliter le dialogue médical.
Enfin, ne négligez pas votre bien-être psychologique [15]. Cette maladie chronique peut générer anxiété et dépression. N'hésitez pas à en parler à votre médecin ou à consulter un psychologue si nécessaire. Le soutien de vos proches reste également essentiel.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement un médecin si vous avez un déficit en alpha-1-antitrypsine [6,14]. Une aggravation brutale de l'essoufflement, surtout si elle s'accompagne de douleurs thoraciques, nécessite une consultation en urgence. Ces symptômes peuvent signaler un pneumothorax ou une embolie pulmonaire.
Les changements dans vos expectorations constituent également des signaux d'alarme [11,15]. Si vos crachats deviennent purulents, verdâtres, ou contiennent du sang, consultez dans les 24 heures. Ces modifications peuvent indiquer une infection respiratoire qui nécessite un traitement antibiotique rapide.
La fièvre associée à une aggravation des symptômes respiratoires doit vous conduire chez votre médecin [6,16]. Les infections respiratoires peuvent accélérer la dégradation pulmonaire chez les patients avec déficit en alpha-1-antitrypsine. Un traitement précoce limite les dégâts.
D'autres symptômes méritent une attention particulière : jaunisse, douleurs abdominales persistantes, ou apparition de nodules cutanés [13,14]. Ces signes peuvent révéler des complications hépatiques ou une panniculite qui nécessitent une prise en charge spécialisée.
N'attendez pas pour consulter si vous ressentez une fatigue inhabituelle, des œdèmes des jambes, ou des palpitations [11]. Ces symptômes peuvent signaler une insuffisance cardiaque secondaire à l'atteinte pulmonaire. Un diagnostic précoce permet une meilleure prise en charge.
Questions Fréquentes
Le déficit en alpha-1-antitrypsine est-il héréditaire ?Oui, c'est une maladie génétique qui se transmet des parents aux enfants [6,16]. Si vous êtes porteur, vos enfants ont un risque variable selon le génotype de votre partenaire. Une consultation de génétique peut vous éclairer sur ces risques.
Peut-on guérir du déficit en alpha-1-antitrypsine ?
Actuellement, il n'existe pas de guérison définitive [11,14]. Cependant, les thérapies géniques en développement pourraient changer la donne dans les années à venir [4,5]. En attendant, les traitements actuels permettent de ralentir l'évolution et d'améliorer la qualité de vie.
La thérapie substitutive est-elle obligatoire ?
Non, elle n'est pas systématique [6,8]. Elle est recommandée chez les patients avec un taux bas d'alpha-1-antitrypsine et des signes d'emphysème progressif. Votre pneumologue évaluera si vous en bénéficieriez.
Puis-je faire du sport avec cette maladie ?
Oui, l'activité physique adaptée est même recommandée [15,16]. Commencez progressivement et écoutez votre corps. La réhabilitation respiratoire peut vous aider à optimiser vos capacités d'exercice.
Cette maladie affecte-t-elle l'espérance de vie ?
Pas nécessairement [11]. Avec un diagnostic précoce, un traitement approprié et l'arrêt du tabac, de nombreux patients vivent normalement. Le pronostic s'est considérablement amélioré ces dernières années [8,10].
Questions Fréquentes
Le déficit en alpha-1-antitrypsine est-il héréditaire ?
Oui, c'est une maladie génétique qui se transmet des parents aux enfants. Si vous êtes porteur, vos enfants ont un risque variable selon le génotype de votre partenaire.
Peut-on guérir du déficit en alpha-1-antitrypsine ?
Actuellement, il n'existe pas de guérison définitive. Cependant, les thérapies géniques en développement pourraient changer la donne dans les années à venir.
La thérapie substitutive est-elle obligatoire ?
Non, elle n'est pas systématique. Elle est recommandée chez les patients avec un taux bas d'alpha-1-antitrypsine et des signes d'emphysème progressif.
Puis-je faire du sport avec cette maladie ?
Oui, l'activité physique adaptée est même recommandée. Commencez progressivement et écoutez votre corps.
Cette maladie affecte-t-elle l'espérance de vie ?
Pas nécessairement. Avec un diagnostic précoce, un traitement approprié et l'arrêt du tabac, de nombreux patients vivent normalement.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Innovation thérapeutique 2024-2025 - Inhalation d'alpha-1-antitrypsine dans les bronchesLien
- [2] Innovation thérapeutique 2024-2025 - Biomarqueurs pour nodules pulmonairesLien
- [3] POST U 2025 - Nouvelles approches thérapeutiquesLien
- [4] Beam Therapeutics - Thérapie génique BEAM-302Lien
- [5] Données additionnelles BEAM-302 - Conférence Alpha-1 2025Lien
- [6] Mornex JF, Balduyck M. Atteinte pulmonaire du déficit en alpha-1 antitrypsine. Recommandations pratiques pour le diagnostic et la prise en charge. 2022Lien
- [7] Émile C. Rôle du biologiste dans le dépistage du déficit en alpha 1-antitrypsine. Option/Bio 2024Lien
- [8] Mal H. Déficit en alpha-1 antitrypsine: des perspectives prometteuses. Rev Mal Respir Actualités 2022Lien
- [9] Terra B, Laskri R. Déficit en alpha 1 antitrypsine chez les patients admis au service de pneumologie du CHU d'Annaba. 2025Lien
- [10] Ait Ilalne B. Emphysème par déficit en alpha-1 antitrypsine, traitement et impact sur le déclin de la fonction respiratoire. 2023Lien
- [11] Mornex JF. Le déficit en alpha 1-antitrypsine. Rev Mal Respir 2022Lien
- [12] Evain M. Le déficit en alpha 1 antitrypsine est sous diagnostiqué chez les patients cirrhotiques transplantés hépatiques. 2022Lien
- [13] Lehmann A. Dommages au foie associés au Déficit en Alpha 1-Antitrypsine. 2024Lien
- [14] Déficit en alpha-1 antitrypsine - MSD ManualsLien
- [15] Déficit en alpha1-antitrypsine - DAAT - RespifilLien
- [16] Orphanet: Déficit en alpha-1-antitrypsine - Maladies raresLien
Publications scientifiques
- Atteinte pulmonaire du déficit en alpha-1 antitrypsine. Recommandations pratiques pour le diagnostic et la prise en charge (2022)5 citations[PDF]
- Rôle du biologiste dans le dépistage du déficit en alpha 1-antitrypsine (2024)
- Déficit en alpha-1 antitrypsine: des perspectives prometteuses (2022)1 citations
- Déficit en alpha 1 antitrypsine chez les patients admis au service de pneumologie du CHU d'Annaba (2025)
- Emphysème par déficit en alpha-1 antitrypsine, traitement et impact sur le déclin de la fonction respiratoire (2023)
Ressources web
- Déficit en alpha-1 antitrypsine - Troubles pulmonaires et ... (msdmanuals.com)
On fait appel à des examens visant à mesurer la concentration de l'enzyme dans le sang et à détecter les mutations génétiques pour confirmer le diagnostic. Les ...
- Déficit en alpha1-antitrypsine - DAAT (respifil.fr)
Quels sont les symptômes de la maladie ? · une difficulté à respirer : également appelée dyspnée, elle se manifeste par un essoufflement d'abord à l'effort puis ...
- Orphanet: Déficit en alpha-1-antitrypsine - Maladies rares (orpha.net)
Dans sa forme la plus sévère, la maladie peut se manifester sur le plan clinique par des troubles hépatiques chroniques (cirrhose, fibrose), des troubles ...
- Déficit en alpha-1 antitrypsine - CSL Behring (cslbehring.fr)
Le déficit en alpha-1 antitrypsine (DAAT) est une maladie génétique qui se manifeste par un emphysème pulmonaire, une cirrhose et, plus rarement, ...
- Déficit en alpha-1-antitrypsine - Troubles pulmonaires (msdmanuals.com)
Le diagnostic doit être confirmé par des tests de génotypes ou des phénotypes spécifiques. Le traitement repose sur l'arrêt du tabac, les bronchodilatateurs, un ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.