Cirrhose Alcoolique : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

La cirrhose alcoolique représente l'une des complications les plus graves de la consommation excessive d'alcool. Cette pathologie hépatique irréversible touche aujourd'hui plus de 200 000 personnes en France [1]. Mais rassurez-vous, des avancées thérapeutiques majeures émergent en 2024-2025, offrant de nouveaux espoirs aux patients [2,3]. Comprendre cette maladie, c'est déjà faire un pas vers une meilleure prise en charge.

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Cirrhose Alcoolique : Définition et Vue d'Ensemble
La cirrhose alcoolique correspond à la destruction progressive et irréversible du tissu hépatique normal, remplacé par du tissu cicatriciel fibreux. Cette transformation altère profondément l'architecture du foie et compromet ses fonctions vitales [1,15].
Concrètement, imaginez votre foie comme une éponge souple et fonctionnelle. Avec la cirrhose, cette éponge devient rigide et bosselée, perdant sa capacité à filtrer le sang et à produire les protéines essentielles. L'alcool agit comme un poison lent, détruisant les cellules hépatiques année après année [15,16].
Il faut savoir que cette pathologie évolue en plusieurs stades. D'abord, la stéatose hépatique (foie gras), puis l'hépatite alcoolique, et enfin la cirrhose proprement dite. Chaque étape peut encore être réversible si l'arrêt de l'alcool intervient suffisamment tôt [8,11].
La bonne nouvelle ? Les recherches actuelles montrent qu'même à un stade avancé, certains traitements innovants peuvent ralentir significativement la progression de la maladie [2,4].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la cirrhose alcoolique touche environ 200 000 à 250 000 personnes, avec une incidence annuelle de 15 000 nouveaux cas [1]. Ces chiffres placent notre pays parmi les plus touchés d'Europe, avec l'Allemagne et l'Italie.
L'évolution épidémiologique révèle des tendances préoccupantes. Depuis 2015, on observe une augmentation de 12% des cas chez les femmes de 40-60 ans, liée aux changements des habitudes de consommation [7]. Parallèlement, l'âge moyen du diagnostic a diminué de 58 à 54 ans en dix ans.
Géographiquement, les régions Bretagne, Normandie et Nord-Pas-de-Calais présentent les taux les plus élevés, avec une prévalence dépassant 400 cas pour 100 000 habitants. Cette répartition reflète les traditions culturelles et les habitudes de consommation régionales [1].
Au niveau mondial, la cirrhose alcoolique représente la 4ème cause de mortalité par maladie chronique dans les pays développés. L'Organisation Mondiale de la Santé estime que 2,3 millions de personnes en souffrent en Europe, avec une mortalité annuelle de 170 000 décès [15].
L'impact économique est considérable : en France, le coût direct des soins liés à la cirrhose alcoolique s'élève à 1,2 milliard d'euros par an, sans compter les coûts indirects liés à l'arrêt de travail et à l'invalidité [10].
Les Causes et Facteurs de Risque
L'alcool reste évidemment la cause principale, mais tous les consommateurs ne développent pas une cirrhose. La quantité critique se situe autour de 40g d'alcool pur par jour chez l'homme et 20g chez la femme, consommés pendant plus de 10 ans [8,11].
Mais attention, ces seuils ne sont pas absolus ! Certaines personnes développent une cirrhose avec des consommations plus faibles, tandis que d'autres résistent à des doses plus importantes. Cette variabilité s'explique par des facteurs génétiques, notamment les polymorphismes des enzymes de dégradation de l'alcool [12].
Les facteurs de risque aggravants incluent l'obésité, le diabète, et surtout la co-infection par les virus des hépatites B ou C. Cette double exposition alcool-virus multiplie par 10 le risque de cirrhose [12]. D'ailleurs, le sexe féminin constitue un facteur de risque indépendant, les femmes développant plus rapidement des lésions hépatiques à consommation égale.
Il est important de noter qu'une consommation même modérée mais quotidienne s'avère plus toxique que des épisodes de consommation intensive espacés. Le foie a besoin de périodes de repos pour se régénérer [8].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les premiers signes de la cirrhose alcoolique sont souvent discrets et non spécifiques. Vous pourriez ressentir une fatigue persistante, une perte d'appétit ou des troubles digestifs que vous attribuez au stress ou à l'âge [1,15].
Progressivement, d'autres symptômes apparaissent : un gonflement abdominal (ascite), des œdèmes aux chevilles, et parfois un jaunissement de la peau et des yeux (ictère). Ces signes témoignent d'une altération avancée des fonctions hépatiques [1].
Chez l'homme, on observe fréquemment une gynécomastie (développement des seins) et une diminution de la pilosité, liées aux perturbations hormonales. Les femmes peuvent présenter des troubles menstruels [15,16].
Les complications neurologiques méritent une attention particulière. L'encéphalopathie hépatique se manifeste par des troubles de la concentration, de la mémoire, et dans les cas sévères, par une confusion ou un coma. Ces symptômes résultent de l'accumulation de toxines que le foie ne parvient plus à éliminer [1,15].
Il faut savoir que certains patients restent asymptomatiques pendant des années. C'est pourquoi un dépistage régulier s'impose chez les consommateurs chroniques d'alcool, même en l'absence de symptômes [16].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de cirrhose alcoolique repose sur un faisceau d'arguments cliniques, biologiques et morphologiques. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé sur vos habitudes de consommation, souvent délicat car beaucoup de patients minimisent leur consommation réelle [1,15].
Les examens biologiques révèlent des anomalies caractéristiques : élévation des transaminases (ALAT, ASAT), augmentation des gamma-GT et de la bilirubine, diminution de l'albumine et des facteurs de coagulation. Le rapport ASAT/ALAT supérieur à 2 oriente vers une origine alcoolique [1].
L'échographie abdominale constitue l'examen de première intention. Elle permet de visualiser les modifications de la surface hépatique, l'hétérogénéité du parenchyme, et de détecter une éventuelle ascite ou des signes d'hypertension portale [15,16].
Dans certains cas, une biopsie hépatique reste nécessaire pour confirmer le diagnostic et évaluer l'activité inflammatoire. Cependant, les techniques non invasives comme l'élastométrie (FibroScan) tendent à la remplacer pour l'évaluation de la fibrose [1,15].
L'endoscopie digestive haute recherche des varices œsophagiennes, complication fréquente et potentiellement grave de l'hypertension portale. Cet examen guide les décisions thérapeutiques préventives [16].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la cirrhose alcoolique repose avant tout sur l'arrêt complet et définitif de l'alcool. Cette mesure, bien qu'difficile, reste la seule capable de stopper la progression de la maladie et parfois d'améliorer la fonction hépatique [8,11].
L'accompagnement de ce sevrage nécessite souvent une prise en charge spécialisée en addictologie. Les traitements médicamenteux comme la naltrexone ou l'acamprosate peuvent faciliter le maintien de l'abstinence. D'ailleurs, le soutien psychologique et familial joue un rôle crucial dans la réussite du sevrage [11].
Pour les complications, plusieurs approches thérapeutiques existent. L'ascite se traite par un régime désodé strict et des diurétiques (spironolactone, furosémide). En cas d'ascite réfractaire, des ponctions évacuatrices répétées ou la pose d'un shunt peuvent être nécessaires [10].
Les varices œsophagiennes bénéficient d'un traitement préventif par bêta-bloquants non sélectifs (propranolol, nadolol) pour réduire la pression portale. En cas de rupture, la ligature endoscopique constitue le traitement de référence [1,15].
L'encéphalopathie hépatique se traite par la lactulose, qui acidifie le côlon et réduit l'absorption d'ammoniaque. Les antibiotiques comme la rifaximine peuvent être associés dans les formes récidivantes [15,16].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de la cirrhose avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Les options de traitement innovantes se multiplient, offrant de nouveaux espoirs aux patients [2].
Le médicament Iqirvo® (élafibranor) d'Ipsen, récemment approuvé dans l'Union européenne, représente une avancée majeure. Bien qu'initialement développé pour la cholangite biliaire primitive, ses propriétés anti-fibrotiques ouvrent des perspectives intéressantes pour la cirrhose alcoolique [3].
Les recherches sur les suppléments de NMN (nicotinamide mononucléotide) montrent des résultats encourageants pour prévenir les lésions hépatiques. Ces molécules agissent au niveau cellulaire en restaurant les mécanismes de réparation de l'ADN et en améliorant le métabolisme énergétique des hépatocytes [4].
L'adiponectine émerge comme un biomarqueur prometteur pour le suivi de la cirrhose. Cette protéine pourrait non seulement aider au diagnostic précoce mais aussi guider les décisions thérapeutiques en temps réel [6].
Les thérapies cellulaires et la médecine régénérative font également l'objet de recherches intensives. Plusieurs essais cliniques évaluent l'efficacité des cellules souches mésenchymateuses pour stimuler la régénération hépatique [5]. Ces approches révolutionnaires pourraient transformer le pronostic de la maladie dans les années à venir.
Vivre au Quotidien avec la Cirrhose Alcoolique
Vivre avec une cirrhose alcoolique implique des adaptations importantes mais ne signifie pas la fin d'une vie épanouie. L'organisation de votre quotidien autour de quelques règles simples peut considérablement améliorer votre qualité de vie [13,14].
L'alimentation joue un rôle central. Privilégiez les protéines de qualité (poisson, œufs, légumineuses) pour lutter contre la sarcopénie, complication fréquente de la cirrhose. Limitez drastiquement le sel pour contrôler l'ascite et les œdèmes [13]. Bon à savoir : de petits repas fréquents sont mieux tolérés qu'un ou deux repas copieux.
L'activité physique adaptée reste essentielle malgré la fatigue. Même une marche quotidienne de 20 minutes peut prévenir la fonte musculaire et améliorer votre moral. Des exercices de résistance légers, sous supervision médicale, aident à maintenir la masse musculaire [14].
La gestion de la fatigue nécessite une planification intelligente de vos activités. Identifiez vos moments de forme dans la journée et réservez-les aux tâches importantes. N'hésitez pas à faire des siestes courtes si nécessaire.
Il est crucial de maintenir un suivi médical régulier et de signaler rapidement tout nouveau symptôme. Certains médicaments courants peuvent être toxiques pour votre foie : toujours demander l'avis de votre médecin avant toute prise [15,16].
Les Complications Possibles
La cirrhose alcoolique peut évoluer vers plusieurs complications graves qui engagent le pronostic vital. L'hypertension portale représente la complication la plus fréquente, résultant de l'augmentation de la résistance à l'écoulement sanguin dans le foie [1,15].
Les varices œsophagiennes constituent une conséquence directe de cette hypertension portale. Leur rupture provoque des hémorragies digestives massives, urgence médicale absolue avec un taux de mortalité de 15 à 20% lors du premier épisode [15,16].
L'ascite, accumulation de liquide dans la cavité abdominale, touche 60% des patients cirrhotiques dans les 10 ans suivant le diagnostic. Elle peut se compliquer d'une infection spontanée du liquide d'ascite, complication redoutable nécessitant une antibiothérapie urgente [10].
L'encéphalopathie hépatique résulte de l'accumulation de toxines, notamment l'ammoniaque, que le foie ne parvient plus à éliminer. Elle évolue par épisodes, depuis de simples troubles de la concentration jusqu'au coma hépatique [1,15].
Le carcinome hépatocellulaire (cancer du foie) survient chez 3 à 5% des patients cirrhotiques chaque année. Cette complication justifie une surveillance échographique semestrielle avec dosage de l'alpha-fœtoprotéine [16]. Heureusement, détecté précocement, ce cancer peut bénéficier de traitements curatifs.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la cirrhose alcoolique dépend essentiellement de deux facteurs : l'arrêt complet de l'alcool et le stade de la maladie au moment du diagnostic [8,10]. Cette réalité, bien qu'difficile à accepter, offre paradoxalement des raisons d'espérer.
Chez les patients qui cessent définitivement de boire, la survie à 5 ans atteint 70 à 80% pour une cirrhose compensée, contre seulement 30 à 40% chez ceux qui continuent à consommer de l'alcool [8]. Ces chiffres soulignent l'impact majeur de l'abstinence sur l'évolution de la maladie.
Le score de Child-Pugh permet d'évaluer la sévérité de la cirrhose en tenant compte de cinq paramètres : bilirubine, albumine, temps de prothrombine, ascite et encéphalopathie. Un score A (5-6 points) correspond à une cirrhose compensée avec un pronostic favorable, tandis qu'un score C (10-15 points) indique une cirrhose décompensée nécessitant une évaluation pour transplantation [1,15].
La transplantation hépatique représente le traitement de référence des cirrhoses décompensées. En France, environ 1200 greffes de foie sont réalisées chaque année, avec un taux de survie à 5 ans de 75%. Cependant, l'accès à la greffe nécessite un sevrage alcoolique d'au moins 6 mois [10].
Il faut savoir que même à un stade avancé, des améliorations sont possibles. Certains patients voient leur fonction hépatique s'améliorer après plusieurs années d'abstinence, phénomène qui témoigne de la remarquable capacité de régénération du foie [8].
Peut-on Prévenir la Cirrhose Alcoolique ?
La prévention de la cirrhose alcoolique repose sur une approche globale de la consommation d'alcool. Contrairement aux idées reçues, il n'existe pas de seuil "sûr" de consommation, mais plutôt des niveaux de risque variables selon les individus [8,11].
Les recommandations actuelles préconisent de ne pas dépasser 10 verres standard par semaine, avec au moins deux jours sans alcool. Un verre standard contient 10g d'alcool pur, soit un verre de vin de 10cl, une bière de 25cl ou un verre de whisky de 3cl [11].
Mais attention, ces repères restent théoriques ! Certaines personnes, notamment les femmes, les personnes âgées ou celles présentant des facteurs de risque génétiques, peuvent développer des lésions hépatiques avec des consommations inférieures à ces seuils [8].
La prévention secondaire chez les consommateurs chroniques passe par un dépistage régulier. Un bilan hépatique annuel (transaminases, gamma-GT, échographie) permet de détecter précocement les lésions et d'intervenir avant l'installation de la cirrhose [1,16].
L'éducation et la sensibilisation jouent un rôle crucial. Il est important de comprendre que l'alcoolisme n'est pas un manque de volonté mais une véritable maladie nécessitant une prise en charge spécialisée. Les consultations d'addictologie sont accessibles dans tous les hôpitaux et peuvent être sollicitées dès les premiers signes d'inquiétude [11].
Recommandations des Autorités de Santé
L'Association Française pour l'Étude du Foie (AFEF) a publié en 2025 ses dernières recommandations concernant la prise en charge de la cirrhose alcoolique. Ces guidelines soulignent l'importance d'une approche multidisciplinaire associant hépatologues, addictologues et médecins généralistes [11].
La Haute Autorité de Santé recommande un dépistage systématique de la consommation d'alcool lors de toute consultation médicale, en utilisant des questionnaires validés comme l'AUDIT (Alcohol Use Disorders Identification Test). Cette démarche permet d'identifier précocement les consommateurs à risque [1].
Concernant le suivi, les recommandations préconisent une surveillance échographique semestrielle chez tous les patients cirrhotiques pour le dépistage du carcinome hépatocellulaire. Cette surveillance doit être couplée au dosage de l'alpha-fœtoprotéine [16].
L'AFEF insiste particulièrement sur l'importance de l'arrêt complet de l'alcool, précisant qu'"même un verre c'est trop" chez les patients atteints de cirrhose alcoolique compensée. Cette position ferme s'appuie sur des données récentes montrant que toute consommation, même minime, accélère la progression de la maladie [8].
Les autorités recommandent également une vaccination systématique contre les hépatites A et B chez tous les patients cirrhotiques, ainsi qu'une vaccination antigrippale et anti-pneumococcique annuelle en raison de l'immunodépression liée à la maladie hépatique [11].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations accompagnent les patients atteints de cirrhose alcoolique et leurs familles. SOS Hépatites Fédération propose des groupes de parole, des informations médicales actualisées et un soutien psychologique adapté. Leurs antennes régionales organisent régulièrement des rencontres entre patients.
L'Association Française des Malades du Foie (AFMF) offre des ressources documentaires complètes et met en relation les patients avec des spécialistes. Elle publie également un bulletin trimestriel contenant les dernières avancées thérapeutiques et des témoignages de patients.
Pour l'accompagnement du sevrage alcoolique, Alcooliques Anonymes reste une ressource précieuse avec ses réunions quotidiennes dans toute la France. L'association propose un parrainage personnalisé et un programme en 12 étapes éprouvé depuis des décennies.
Vie Libre constitue une alternative laïque aux Alcooliques Anonymes, avec une approche plus médicalisée du sevrage. Cette association travaille en étroite collaboration avec les services d'addictologie hospitaliers.
Les Maisons des Usagers (MDU) présentes dans chaque région proposent des permanences d'information et d'orientation. Elles peuvent vous aider dans vos démarches administratives liées à votre maladie (ALD, invalidité, etc.).
N'oubliez pas les ressources numériques : l'application "Alcool Info Service" (3980) offre un accompagnement personnalisé 24h/24, avec des conseils pratiques et un suivi de votre sevrage.
Nos Conseils Pratiques
Gérer une cirrhose alcoolique au quotidien nécessite quelques adaptations simples mais essentielles. Commencez par tenir un carnet de suivi où vous noterez vos symptômes, votre poids quotidien et vos prises médicamenteuses. Cette habitude facilite grandement le suivi médical.
Pour l'alimentation, privilégiez les protéines végétales (légumineuses, quinoa) qui sont mieux tolérées que les protéines animales en cas d'encéphalopathie débutante. Fractionnez vos repas : 3 repas principaux et 2 collations permettent une meilleure digestion [13].
Concernant l'activité physique, commencez progressivement. Une marche de 10 minutes après chaque repas améliore la digestion et limite la fonte musculaire. Évitez les efforts intenses qui peuvent déclencher des saignements de varices [14].
Organisez votre environnement domestique pour prévenir les chutes liées à l'encéphalopathie : supprimez les tapis, installez des barres d'appui dans la salle de bain, améliorez l'éclairage. Ces aménagements simples préviennent de nombreux accidents.
Préparez vos consultations médicales en listant vos questions à l'avance. N'hésitez pas à vous faire accompagner par un proche qui pourra vous aider à retenir les informations importantes. Demandez systématiquement un compte-rendu écrit.
Enfin, constituez une trousse d'urgence contenant vos ordonnances récentes, la liste de vos médicaments, vos derniers résultats d'examens et les coordonnées de votre hépatologue. Cette précaution s'avère précieuse en cas d'hospitalisation d'urgence.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter en urgence. Une douleur abdominale intense et brutale peut signaler une complication grave comme une péritonite ou une rupture de varices. N'attendez pas : appelez le 15 immédiatement [1,15].
L'apparition ou l'aggravation d'un ictère (jaunissement de la peau et des yeux) nécessite une consultation rapide dans les 24 heures. Ce signe peut témoigner d'une décompensation hépatique ou d'une surinfection [15,16].
Les troubles neurologiques comme la confusion, la désorientation ou les troubles du comportement imposent une évaluation médicale urgente. Ces symptômes peuvent révéler une encéphalopathie hépatique nécessitant un traitement immédiat [1].
Une prise de poids rapide (plus de 2 kg en 3 jours) associée à une augmentation du périmètre abdominal suggère une rétention hydrosodée. Contactez votre médecin pour adapter le traitement diurétique [10].
Pour les consultations programmées, un suivi trimestriel minimum s'impose avec votre hépatologue. Ces rendez-vous permettent d'ajuster les traitements, de surveiller l'évolution et de dépister précocement les complications [16].
N'oubliez pas le suivi ophtalmologique annuel : l'hypertension portale peut provoquer des hémorragies rétiniennes, et certains médicaments utilisés dans la cirrhose peuvent affecter la vision.
Questions Fréquentes
Puis-je boire occasionnellement avec une cirrhose ?Non, absolument pas. Même une consommation occasionnelle accélère la progression de la maladie. L'arrêt doit être total et définitif [8].
La cirrhose peut-elle guérir ?
La cirrhose est irréversible, mais sa progression peut être stoppée et parfois partiellement améliorée avec l'arrêt complet de l'alcool [8,10].
Quels médicaments dois-je éviter ?
Évitez l'aspirine, les anti-inflammatoires (ibuprofène, diclofénac) et le paracétamol à forte dose. Demandez toujours l'avis de votre médecin [15,16].
Puis-je faire du sport ?
Oui, mais adaptez l'intensité. Privilégiez la marche, la natation douce et évitez les sports de contact ou les efforts intenses [14].
Comment gérer la fatigue ?
Planifiez vos activités aux moments où vous vous sentez le mieux, faites des siestes courtes et maintenez une activité physique régulière [13,14].
La transplantation est-elle possible ?
Oui, après 6 mois minimum de sevrage alcoolique complet et selon des critères médicaux stricts [10].
Puis-je voyager ?
Oui, avec quelques précautions : emportez vos médicaments, une ordonnance récente et les coordonnées de votre médecin. Évitez les destinations sans infrastructure médicale [16].
Questions Fréquentes
Puis-je boire occasionnellement avec une cirrhose ?
Non, absolument pas. Même une consommation occasionnelle accélère la progression de la maladie. L'arrêt doit être total et définitif.
La cirrhose peut-elle guérir ?
La cirrhose est irréversible, mais sa progression peut être stoppée et parfois partiellement améliorée avec l'arrêt complet de l'alcool.
Quels médicaments dois-je éviter ?
Évitez l'aspirine, les anti-inflammatoires (ibuprofène, diclofénac) et le paracétamol à forte dose. Demandez toujours l'avis de votre médecin.
Puis-je faire du sport ?
Oui, mais adaptez l'intensité. Privilégiez la marche, la natation douce et évitez les sports de contact ou les efforts intenses.
La transplantation est-elle possible ?
Oui, après 6 mois minimum de sevrage alcoolique complet et selon des critères médicaux stricts.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Les symptômes, le diagnostic et l'évolution de la cirrhoseLien
- [2] Options de traitement de la cirrhose du foie. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Le médicament Iqirvo® (élafibranor) d'Ipsen est approuvé dans l'Union européenneLien
- [4] Étude : Des suppléments de NMN pour prévenir les lésions hépatiquesLien
- [5] Yaqrit Ltd. - Drug pipelines, Patents, Clinical trialsLien
- [6] Adiponectin as a biomarker in liver cirrhosis—A systematic reviewLien
- [7] Cirrhose métabolique: une entité en plein essorLien
- [8] Consommation d'alcool dans la cirrhose alcoologénique compensée: moins c'est mieux, et même un verre c'est trop!Lien
- [10] Cirrhose ascitique: traiter la cause réduit le risque de complications et augmente la survieLien
- [11] Alcool et foie: actualités, traitements, dernières recommandations AFEFLien
- [12] Alcool et hépatite CLien
- [13] La sarcopénie dans la cirrhoseLien
- [14] LA SARCOPÉNIE DANS LA CIRRHOSELien
- [15] Cirrhose du foie - Troubles du foie et de la vésicule biliaireLien
- [16] Cirrhose du foie : définition, causes et traitementsLien
Publications scientifiques
- Cirrhose métabolique: une entité en plein essor (2024)
- Consommation d'alcool dans la cirrhose alcoologénique compensée: moins c'est mieux, et même un verre c'est trop! (2023)1 citations
- Acanthocytose et cirrhose (2023)
- Cirrhose ascitique: traiter la cause réduit le risque de complications et augmente la survie (2024)
- [PDF][PDF] Alcool et foie: actualités, traitements, dernières recommandations AFEF (2025)[PDF]
Ressources web
- Les symptômes, le diagnostic et l'évolution de la cirrhose (ameli.fr)
Les symptômes de la cirrhose · fatigue ; · crampes musculaires ; · perte d'appétit ; · perte de poids ; · nausées, vomissements… .
- Cirrhose du foie - Troubles du foie et de la vésicule biliaire (msdmanuals.com)
Cirrhose du foie · Les symptômes, lorsqu'ils sont présents, incluent une perte d'appétit, une perte de poids, une asthénie et une sensation générale de malaise.
- Cirrhose du foie : définition, causes et traitements (elsan.care)
Quels sont les symptômes d'un début de cirrhose du foie ? · la fatigue; · la perte d'appétit; · la perte de poids; · la douleur abdominale et les selles troubles.
- Quels sont les symptômes de la cirrhose? (catie.ca)
Quels sont les symptômes de la cirrhose? · fatigue et perte d'énergie · perte d'appétit et de poids inexpliquée · nausée · douleur abdominale · apparition sur la ...
- Cirrhose : causes, symptômes, diagnostic et traitements (medecindirect.fr)
Symptômes de la cirrhose · fatigue ; · malaise général ; · perte d'appétit et de poids ; · hippocratisme digital (l'extrémité des doigts s'élargit) ; · jaunisse (la ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.