Cystinose : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

La cystinose est une maladie génétique rare qui touche environ 1 personne sur 100 000 en France [1]. Cette pathologie lysosomale provoque une accumulation de cystine dans les cellules, affectant principalement les reins mais aussi d'autres organes. Bien que rare, la cystinose nécessite une prise en charge spécialisée précoce pour préserver la fonction rénale et améliorer la qualité de vie des patients.

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Cystinose : Définition et Vue d'Ensemble
La cystinose appartient à la famille des maladies lysosomales, ces pathologies qui perturbent le fonctionnement normal de nos cellules [1,7]. Concrètement, imaginez vos cellules comme de petites usines de recyclage. Dans la cystinose, l'une des machines de recyclage - appelée lysosome - ne fonctionne plus correctement.
Cette défaillance provoque une accumulation progressive de cystine, un acide aminé, dans pratiquement tous les organes du corps [8]. Mais les reins sont les premiers et les plus sévèrement touchés. D'ailleurs, c'est souvent par des problèmes rénaux que la maladie se révèle chez l'enfant.
Il existe trois formes principales de cystinose [1]. La forme néphropathique infantile est la plus fréquente et la plus sévère, représentant 95% des cas. Elle se manifeste dès les premiers mois de vie. La forme néphropathique juvénile débute plus tardivement, vers l'adolescence. Enfin, la forme oculaire ne touche que les yeux et reste généralement bénigne.
L'important à retenir : cette maladie résulte d'une mutation du gène CTNS, situé sur le chromosome 17 [8]. Cette mutation empêche la production d'une protéine essentielle, la cystinosine, responsable du transport de la cystine hors des lysosomes.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la prévalence de la cystinose est estimée à environ 1 cas pour 100 000 habitants, soit approximativement 670 patients sur l'ensemble du territoire [1,12]. Cette estimation, basée sur les données du registre national des maladies rares, montre une stabilité relative depuis 2020.
L'incidence annuelle française se situe autour de 8 à 10 nouveaux cas par an [1]. Mais ces chiffres masquent des disparités importantes. En effet, certaines régions comme l'Île-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur concentrent davantage de cas diagnostiqués, probablement en raison de la présence de centres de référence spécialisés.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne [12]. L'Allemagne rapporte une prévalence légèrement supérieure (1,2/100 000), tandis que l'Espagne affiche des chiffres plus bas (0,8/100 000). Ces variations s'expliquent en partie par les différences de dépistage et de diagnostic précoce entre pays.
Concernant la répartition par âge et sexe, la cystinose touche équitablement garçons et filles [1]. L'âge médian au diagnostic reste préoccupant : 18 mois pour la forme infantile, mais certains cas ne sont identifiés qu'à l'âge adulte. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une augmentation modérée du nombre de cas, principalement due à l'amélioration du diagnostic et à l'allongement de l'espérance de vie des patients [12].
Les Causes et Facteurs de Risque
La cystinose est une maladie héréditaire autosomique récessive [1,8]. Cela signifie que pour développer la pathologie, un enfant doit hériter d'une copie défectueuse du gène CTNS de chacun de ses parents. Si vous n'héritez que d'une seule copie mutée, vous êtes porteur sain sans symptômes.
Le gène CTNS code pour la cystinosine, une protéine qui agit comme un transporteur dans la membrane des lysosomes [8]. Plus de 100 mutations différentes de ce gène ont été identifiées à ce jour. La mutation la plus fréquente en Europe, représentant environ 50% des cas, est une délétion de 57 kb qui supprime complètement le gène.
Contrairement à d'autres maladies génétiques, il n'existe pas de facteurs de risque environnementaux connus pour la cystinose [7]. L'âge des parents, l'exposition à des toxiques ou le mode de vie n'influencent pas le risque de transmission. Seul compte l'héritage génétique.
Bon à savoir : si les deux parents sont porteurs, chaque grossesse présente 25% de risque d'avoir un enfant atteint, 50% de risque d'avoir un enfant porteur sain, et 25% de chance d'avoir un enfant non porteur [1]. C'est pourquoi le conseil génétique est essentiel pour les familles concernées.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les premiers signes de la cystinose infantile apparaissent généralement entre 6 et 12 mois [1,14]. Mais attention, ces symptômes peuvent facilement passer inaperçus ou être attribués à d'autres causes plus courantes chez le nourrisson.
Le syndrome de Fanconi rénal constitue souvent la première manifestation [1]. Concrètement, cela se traduit par une soif excessive, des urines très abondantes et claires, et un retard de croissance. L'enfant peut aussi présenter des vomissements récurrents et une déshydratation fréquente. Ces signes reflètent un dysfonctionnement des tubules rénaux qui perdent leur capacité à retenir l'eau et les électrolytes.
D'autres symptômes peuvent alerter les parents [14]. La photophobie - une gêne intense à la lumière - est très caractéristique et touche plus de 90% des patients. Elle résulte de l'accumulation de cristaux de cystine dans la cornée. Les enfants clignent souvent des yeux, pleurent en plein soleil ou refusent de sortir par temps lumineux.
Avec l'âge, d'autres organes peuvent être affectés [7]. Des troubles de la déglutition, une faiblesse musculaire progressive, ou encore des problèmes thyroïdiens peuvent survenir. Chez l'adulte, on observe parfois des complications neurologiques comme des troubles de la mémoire ou des difficultés de concentration. L'important : ces symptômes évoluent lentement mais inexorablement sans traitement approprié.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de cystinose repose sur plusieurs examens complémentaires [1]. Face à des symptômes évocateurs, votre médecin orientera d'abord vers des analyses biologiques simples. Un bilan sanguin révèle souvent une acidose métabolique, une hypokaliémie et des signes d'insuffisance rénale débutante.
L'examen ophtalmologique constitue un élément clé du diagnostic [1,14]. L'observation de cristaux de cystine dans la cornée, visible avec une lampe à fente, est pratiquement pathognomonique de la maladie. Ces cristaux apparaissent comme de fines particules brillantes dispersées dans la cornée. Chez l'enfant de moins de 2 ans, cet examen peut nécessiter une sédation légère.
Le dosage de la cystine intracellulaire reste l'examen de référence pour confirmer le diagnostic [1]. Il s'effectue sur des globules blancs prélevés par simple prise de sang. Un taux supérieur à 2 nmol de demi-cystine par mg de protéines confirme le diagnostic. Cet examen est disponible dans quelques laboratoires spécialisés en France.
L'analyse génétique permet d'identifier la mutation responsable et de proposer un conseil génétique à la famille [8]. Elle recherche les mutations du gène CTNS par séquençage complet. Cette analyse, remboursée par l'Assurance Maladie, prend généralement 4 à 6 semaines. Elle est indispensable pour le diagnostic prénatal lors de grossesses ultérieures.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la cystinose repose principalement sur la cystéamine (Cystagon® ou Procysbi®), un médicament qui permet de réduire l'accumulation de cystine dans les cellules [1,5]. Cette molécule agit en se liant à la cystine pour former un composé qui peut sortir des lysosomes. L'efficacité est d'autant meilleure que le traitement est débuté précocement.
La posologie doit être adaptée individuellement selon l'âge, le poids et la tolérance [1]. Chez l'enfant, on débute généralement par 10-15 mg/kg/jour répartis en 4 prises, puis on augmente progressivement jusqu'à 60-90 mg/kg/jour. La forme à libération prolongée (Procysbi®) permet de réduire à 2 prises quotidiennes, améliorant considérablement l'observance.
Le traitement symptomatique est tout aussi important [1]. Il comprend la correction des troubles électrolytiques par des suppléments en potassium, phosphore et bicarbonates. L'hormone de croissance peut être prescrite en cas de retard statural important. Pour la photophobie, des collyres à base de cystéamine (Cystadrops®) permettent de dissoudre les cristaux cornéens.
Malheureusement, beaucoup de patients développent une insuffisance rénale terminale malgré le traitement [1,5]. La transplantation rénale devient alors nécessaire, généralement vers l'âge de 10-15 ans pour la forme infantile. Heureusement, les résultats de la greffe sont excellents chez ces patients, avec des taux de survie du greffon supérieurs à 90% à 5 ans.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de la cystinose avec plusieurs avancées prometteuses [2,4,6]. Le DFT383, un nouveau dérivé de la cystéamine, montre des résultats encourageants dans les essais de phase II [4]. Cette molécule présente une meilleure biodisponibilité et pourrait réduire les effets secondaires gastro-intestinaux de la cystéamine classique.
La thérapie génique représente l'espoir le plus important pour les patients [6,8]. Les premiers essais cliniques de phase I/II, menés par l'équipe du Pr Cherqui en Californie, utilisent des cellules souches hématopoïétiques modifiées génétiquement. Les résultats préliminaires montrent une amélioration de la fonction rénale chez plusieurs patients traités [8].
En France, le programme SFNDT 2024 met l'accent sur l'optimisation des traitements existants [2]. De nouvelles formulations de cystéamine à libération ultra-prolongée sont en développement, visant une prise unique quotidienne. Ces innovations pourraient révolutionner l'observance thérapeutique, particulièrement chez les adolescents.
Les biomarqueurs font également l'objet de recherches intensives [5,6]. L'identification de marqueurs précoces de progression rénale permettrait d'adapter plus finement les traitements. Plusieurs équipes travaillent sur des panels de microARN et de protéines urinaires spécifiques de la cystinose. Ces outils diagnostiques pourraient être disponibles dès 2025-2026.
Vivre au Quotidien avec Cystinose
Vivre avec la cystinose nécessite une organisation rigoureuse, mais une vie épanouie reste tout à fait possible [9,11]. L'observance thérapeutique constitue le défi principal. Prendre ses médicaments 4 fois par jour, tous les jours, sans exception, demande une discipline de fer. Heureusement, les nouvelles formulations à libération prolongée simplifient considérablement cette contrainte.
L'alimentation joue un rôle important dans la gestion des symptômes [1]. Il faut souvent adapter l'apport en sel et en protéines selon la fonction rénale. Beaucoup de patients développent des stratégies personnelles : piluliers électroniques, applications de rappel, ou encore implication de la famille dans la surveillance du traitement.
La scolarité peut être impactée par la fatigue et les absences liées aux consultations médicales [9]. Mais avec un projet d'accueil individualisé (PAI) adapté, la plupart des enfants suivent une scolarité normale. Les enseignants doivent être informés des besoins spécifiques : accès facilité aux toilettes, possibilité de boire en classe, aménagement des horaires pour les prises médicamenteuses.
L'activité physique reste recommandée, en adaptant l'intensité selon les capacités de chacun [9]. La natation est particulièrement bénéfique car elle ménage les articulations tout en maintenant une bonne maladie physique. Certains patients pratiquent même des sports de compétition, preuve que la maladie n'empêche pas de réaliser ses rêves.
Les Complications Possibles
La progression vers l'insuffisance rénale terminale reste la complication la plus redoutée [1,5]. Malgré un traitement optimal, environ 80% des patients atteints de la forme infantile nécessitent une transplantation rénale avant l'âge de 20 ans. Cette évolution s'explique par les lésions rénales déjà présentes au moment du diagnostic.
Les complications extra-rénales se développent progressivement avec l'âge [7,11]. La myopathie touche particulièrement les muscles de la déglutition et peut provoquer des troubles alimentaires sévères. Une étude récente de 2025 montre que 60% des adultes avec cystinose présentent des signes de dysphagie [11]. Cette complication nécessite souvent une prise en charge orthophonique spécialisée.
Les atteintes endocriniennes sont fréquentes chez l'adulte [7]. L'hypothyroïdie touche environ 40% des patients après 20 ans, nécessitant un traitement substitutif par lévothyroxine. Le diabète peut également survenir par atteinte des cellules pancréatiques. Plus rarement, on observe des troubles de la fertilité, particulièrement chez les hommes.
Les complications neurologiques émergent généralement après la transplantation rénale [7]. Elles incluent des troubles cognitifs légers, des difficultés de concentration et parfois des troubles de l'humeur. Ces manifestations résultent de l'accumulation continue de cystine dans le système nerveux central, non corrigée par la greffe rénale. Heureusement, la cystéamine peut traverser la barrière hémato-encéphalique et limiter ces complications.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la cystinose s'est considérablement amélioré depuis l'introduction de la cystéamine dans les années 1980 [1,5]. Avant ce traitement, l'espérance de vie ne dépassait guère 10 ans. Aujourd'hui, avec une prise en charge optimale, de nombreux patients atteignent l'âge adulte et mènent une vie relativement normale.
L'âge au début du traitement constitue le facteur pronostique le plus important [5]. Les enfants traités avant 2 ans conservent généralement une fonction rénale plus longtemps que ceux diagnostiqués tardivement. Une étude de 2024 montre que le traitement précoce peut retarder la transplantation rénale de 5 à 10 ans en moyenne [5].
Après transplantation rénale, le pronostic est excellent [1]. Les taux de survie du greffon atteignent 95% à 5 ans et 85% à 10 ans, des chiffres supérieurs à la moyenne des transplantations pédiatriques. Cette excellente survie s'explique par l'absence de récidive de la maladie sur le greffon et la bonne observance thérapeutique de ces patients.
Concernant les complications extra-rénales, leur évolution reste plus imprévisible [7]. Certains patients développent des atteintes sévères malgré un traitement optimal, tandis que d'autres conservent une qualité de vie satisfaisante pendant des décennies. Les innovations thérapeutiques actuelles laissent espérer une amélioration significative de ces aspects dans les années à venir.
Peut-on Prévenir Cystinose ?
La prévention primaire de la cystinose n'est pas possible puisqu'il s'agit d'une maladie génétique [1]. On ne peut pas empêcher la transmission des mutations du gène CTNS. Cependant, plusieurs stratégies permettent de réduire le risque de transmission ou de détecter précocement la maladie.
Le conseil génétique joue un rôle essentiel pour les familles à risque [1,8]. Lorsqu'un premier enfant est atteint, les parents peuvent bénéficier d'une consultation spécialisée pour comprendre les mécanismes de transmission et évaluer les risques pour les grossesses futures. Cette démarche est systématiquement proposée et prise en charge par l'Assurance Maladie.
Le diagnostic prénatal est possible dès la 11ème semaine de grossesse [8]. Il s'effectue par prélèvement de villosités choriales ou amniocentèse, suivi d'une analyse génétique du fœtus. Cette option est proposée aux couples ayant déjà un enfant atteint ou lorsque les deux parents sont porteurs connus de mutations.
Le diagnostic préimplantatoire (DPI) représente une alternative pour certains couples [8]. Cette technique, réalisée dans le cadre d'une fécondation in vitro, permet de sélectionner les embryons non atteints avant l'implantation. Bien que plus complexe, cette approche évite les interruptions de grossesse et garantit la naissance d'un enfant non malade.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2023 un protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) spécifiquement dédié à la cystinose [1]. Ce document de référence standardise la prise en charge sur l'ensemble du territoire français et garantit un accès équitable aux soins pour tous les patients.
Les centres de référence constituent l'épine dorsale de la prise en charge [1]. La France dispose de 4 centres de référence et 23 centres de compétences répartis sur le territoire. Ces structures spécialisées assurent le diagnostic, l'initiation des traitements et le suivi à long terme. Elles coordonnent également la recherche clinique et la formation des professionnels.
Le parcours de soins recommandé prévoit un suivi multidisciplinaire [1]. Outre le néphrologue pédiatre référent, l'équipe comprend un ophtalmologue, un endocrinologue, un neurologue et un psychologue. La fréquence des consultations varie selon l'âge et l'évolution : tous les 3 mois chez l'enfant, tous les 6 mois chez l'adulte stable.
L'Assurance Maladie reconnaît la cystinose comme affection de longue durée (ALD 30) [1]. Cette reconnaissance garantit la prise en charge à 100% de tous les soins liés à la maladie : consultations spécialisées, examens biologiques, médicaments et hospitalisations. Les familles bénéficient également d'aides spécifiques pour les frais de transport vers les centres spécialisés.
Ressources et Associations de Patients
L'association Vaincre les Maladies Lysosomales (VML) constitue la principale ressource pour les familles touchées par la cystinose en France [15]. Créée en 1990, elle fédère plus de 2000 familles et propose un accompagnement personnalisé : information médicale, soutien psychologique, aide administrative et mise en relation entre familles.
Au niveau international, la Cystinosis Research Network (CRN) organise chaque année une conférence mondiale qui rassemble patients, familles et chercheurs [6]. L'édition 2025 se tiendra à Chicago et présentera les dernières avancées thérapeutiques. Ces événements permettent aux familles de rencontrer d'autres patients et de s'informer sur les innovations.
Les plateformes numériques facilitent l'accès à l'information et les échanges entre patients [15]. Le site Orphanet propose une fiche détaillée sur la cystinose régulièrement mise à jour [16]. Les réseaux sociaux hébergent également des groupes d'entraide où parents et patients partagent leurs expériences et conseils pratiques.
Pour les professionnels de santé, la Société Française de Néphrologie Dialyse et Transplantation (SFNDT) propose des formations spécialisées [2]. Ces sessions permettent aux médecins non spécialistes de mieux connaître la maladie et d'améliorer l'orientation des patients vers les centres experts.
Nos Conseils Pratiques
L'organisation quotidienne est cruciale pour bien vivre avec la cystinose. Investissez dans un pilulier électronique avec alarmes pour ne jamais oublier vos prises de cystéamine. Gardez toujours une réserve de médicaments dans votre voiture, au bureau ou à l'école. Cette précaution simple évite les oublis qui peuvent compromettre l'efficacité du traitement.
Pour gérer la photophobie, portez systématiquement des lunettes de soleil de qualité, même par temps nuageux. Les verres polarisants offrent une protection optimale. À l'intérieur, n'hésitez pas à tamiser l'éclairage ou à utiliser des filtres sur les écrans d'ordinateur. Ces adaptations simples améliorent considérablement le confort visuel.
Concernant l'alimentation, fractionnez vos repas pour limiter les nausées liées à la cystéamine. Privilégiez les aliments riches en potassium (bananes, oranges) pour compenser les pertes rénales. Hydratez-vous abondamment, surtout en cas de fièvre ou de forte chaleur. Un carnet alimentaire peut aider votre médecin à adapter vos suppléments.
N'oubliez pas l'aspect psychologique de la maladie. Rejoindre un groupe de patients ou consulter un psychologue spécialisé peut vous aider à mieux accepter la maladie. Parlez ouvertement de vos difficultés avec vos proches : leur soutien est précieux. Enfin, fixez-vous des objectifs réalistes et célébrez chaque victoire, même petite.
Quand Consulter un Médecin ?
Consultez en urgence si vous présentez des signes de déshydratation sévère : soif intense, urines très rares, fatigue extrême ou confusion. Ces symptômes peuvent indiquer une décompensation rénale nécessitant une hospitalisation immédiate. De même, toute fièvre supérieure à 38,5°C doit vous amener à consulter rapidement.
Prenez rendez-vous rapidement en cas de troubles visuels nouveaux, de difficultés à avaler ou de faiblesse musculaire inhabituelle. Ces signes peuvent témoigner d'une progression de la maladie nécessitant un ajustement thérapeutique. N'attendez pas votre consultation programmée pour en parler à votre médecin.
Pour les enfants, soyez particulièrement vigilant aux signes de retard de croissance, de troubles du comportement ou de difficultés scolaires nouvelles. Ces manifestations peuvent refléter une mauvaise observance thérapeutique ou une évolution de la maladie. Un bilan complet permettra d'adapter la prise en charge.
En cas de grossesse, informez immédiatement votre équipe médicale. La cystéamine peut être poursuivie pendant la grossesse, mais un suivi renforcé est nécessaire. Le diagnostic prénatal doit être discuté dès le début de grossesse si vous souhaitez en bénéficier.
Questions Fréquentes
Peut-on guérir de la cystinose ? Actuellement, il n'existe pas de guérison définitive, mais les traitements permettent de ralentir considérablement l'évolution de la maladie. La thérapie génique en cours de développement pourrait changer la donne dans les années à venir [8].La cystéamine a-t-elle des effets secondaires ? Oui, principalement des troubles digestifs (nausées, vomissements), une mauvaise haleine et parfois des éruptions cutanées. Ces effets s'atténuent généralement avec le temps et peuvent être minimisés en prenant le médicament pendant les repas [1].
Peut-on avoir des enfants quand on a la cystinose ? Absolument. Beaucoup de patients fondent une famille. Le diagnostic prénatal permet de détecter la maladie chez le fœtus. La fertilité peut être légèrement diminuée, surtout chez les hommes, mais des solutions existent [8].
Faut-il suivre un régime particulier ? Aucun régime strict n'est nécessaire, mais il faut adapter l'alimentation selon la fonction rénale. Votre néphrologue vous donnera des conseils personnalisés sur les apports en sel, protéines et liquides [1].
La transplantation rénale guérit-elle la cystinose ? Non, elle ne traite que l'atteinte rénale. Les autres organes continuent d'accumuler la cystine, d'où l'importance de poursuivre la cystéamine après la greffe [1].
Questions Fréquentes
Peut-on guérir de la cystinose ?
Actuellement, il n'existe pas de guérison définitive, mais les traitements permettent de ralentir considérablement l'évolution de la maladie. La thérapie génique en cours de développement pourrait changer la donne dans les années à venir.
La cystéamine a-t-elle des effets secondaires ?
Oui, principalement des troubles digestifs (nausées, vomissements), une mauvaise haleine et parfois des éruptions cutanées. Ces effets s'atténuent généralement avec le temps et peuvent être minimisés en prenant le médicament pendant les repas.
Peut-on avoir des enfants quand on a la cystinose ?
Absolument. Beaucoup de patients fondent une famille. Le diagnostic prénatal permet de détecter la maladie chez le fœtus. La fertilité peut être légèrement diminuée, surtout chez les hommes, mais des solutions existent.
Faut-il suivre un régime particulier ?
Aucun régime strict n'est nécessaire, mais il faut adapter l'alimentation selon la fonction rénale. Votre néphrologue vous donnera des conseils personnalisés sur les apports en sel, protéines et liquides.
La transplantation rénale guérit-elle la cystinose ?
Non, elle ne traite que l'atteinte rénale. Les autres organes continuent d'accumuler la cystine, d'où l'importance de poursuivre la cystéamine après la greffe.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) - CystinoseLien
- [2] Programme final SFNDT 2024 - Innovation thérapeutiqueLien
- [4] DFT383 - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] Optimizing Long-Term Outcomes in CystinosisLien
- [6] 2025 CRN Family ConferenceLien
- [7] Cystinosis—a review of disease pathogenesis, management, and future treatment optionsLien
- [8] Cystinosis: From the gene identification to the first gene therapy clinical trialLien
- [9] Addressing the psychosocial aspects of transition to adult care in patients with cystinosisLien
- [11] Prospective Dysphagia Assessment in Adult Patients With Nephropathic CystinosisLien
- [12] Worldwide disparities in access to treatment and investigations for nephropathic cystinosisLien
- [14] Cystinose: il faut savoir y penserLien
- [15] Cystinose - Vaincre les Maladies LysosomalesLien
- [16] Cystinose - OrphanetLien
Publications scientifiques
- Cystinosis—a review of disease pathogenesis, management, and future treatment options (2024)2 citations[PDF]
- Cystinosis: From the gene identification to the first gene therapy clinical trial (2023)6 citations[PDF]
- Addressing the psychosocial aspects of transition to adult care in patients with cystinosis (2024)3 citations[PDF]
- Cystinose (2023)2 citations
- Prospective Dysphagia Assessment in Adult Patients With Nephropathic Cystinosis (2025)[PDF]
Ressources web
- Cystinose - Vaincre les Maladies Lysosomales - Rare mais ... (vml-asso.org)
Les symptômes de la cystinose varient en gravité, mais ils incluent généralement un retard de croissance, des problèmes rénaux, une sensibilité à la lumière ( ...
- Cystinose (orpha.net)
Le diagnostic repose sur l'analyse sanguine et urinaire présentant des caractéristiques du syndrome de Fanconi (acidose métabolique, hypokaliémie, ...
- Protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) - ... (has-sante.fr)
Initialement, l'atteinte rénale est au premier plan, caractérisée par le syndrome de TDF avec risque de déshydratation et retard de croissance staturo-pondéral.
- Cystinose : définition, symptômes, traitement et espérance ... (sante.journaldesfemmes.fr)
17 oct. 2023 — Les signes d'une cystinose adulte se limitent généralement à l'atteinte oculaire avec un moindre degré de gravité. Cystinose néphropathique.
- La Cystinose (rein.ca)
Les symptômes commencent à apparaître chez les nourrissons dès l'âge de six à douze mois et peuvent inclure des problèmes d'alimentation, une croissance infé ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.