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Carence en Vitamine D : Symptômes, Causes et Traitements 2025

Carence en vitamine D

La carence en vitamine D touche près de 80% des Français selon les dernières données de Santé publique France [14,15]. Cette pathologie silencieuse peut avoir des conséquences importantes sur votre santé osseuse, immunitaire et musculaire. Heureusement, des solutions efficaces existent aujourd'hui pour corriger ce déficit et retrouver un équilibre optimal.

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Carence en vitamine D : Définition et Vue d'Ensemble

La carence en vitamine D correspond à un taux sanguin insuffisant de 25-hydroxyvitamine D, généralement inférieur à 20 ng/mL (50 nmol/L) [14]. Cette hormone stéroïdienne joue un rôle crucial dans l'absorption du calcium et la santé osseuse.

Mais la vitamine D ne se contente pas de protéger vos os. Elle intervient dans plus de 200 processus biologiques : régulation du système immunitaire, fonction musculaire, division cellulaire [9]. D'ailleurs, on la surnomme parfois "l'hormone du soleil" car notre peau la synthétise sous l'action des rayons UV.

Il existe deux formes principales : la vitamine D2 (ergocalciférol) d'origine végétale et la vitamine D3 (cholécalciférol) d'origine animale ou synthétisée par la peau [14]. La forme D3 est généralement plus efficace pour maintenir des taux sanguins optimaux.

Concrètement, votre organisme transforme la vitamine D en plusieurs étapes. D'abord dans le foie, puis dans les reins, pour obtenir la forme active : le calcitriol. Cette transformation complexe explique pourquoi certaines maladies hépatiques ou rénales peuvent aggraver la carence [14,15].

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les chiffres sont alarmants : 80% des Français présentent une insuffisance en vitamine D, et 42% une carence sévère selon les données 2024 de l'INSERM [1,14]. Cette prévalence a augmenté de 15% ces cinq dernières années, notamment chez les jeunes adultes.

En France métropolitaine, les variations régionales sont marquées. Le Nord-Pas-de-Calais affiche les taux les plus bas (87% d'insuffisance), tandis que la région PACA présente des chiffres plus favorables (68%) [15]. L'ensoleillement joue évidemment un rôle déterminant.

Chez les enfants, la situation préoccupe particulièrement les pédiatres. Une étude récente montre que 65% des nourrissons de 0 à 5 ans présentent des taux insuffisants, malgré la supplémentation recommandée [6,7]. Les populations autochtones du Canada font face à des défis similaires, avec des taux de rachitisme en augmentation [6].

Au niveau mondial, l'Europe du Nord détient le triste record avec plus de 90% de la population concernée en Scandinavie l'hiver. Mais même les pays ensoleillés ne sont pas épargnés : 70% des habitants du Moyen-Orient souffrent de carence, principalement à cause du mode de vie urbain et du port de vêtements couvrants [14].

L'impact économique est considérable. En France, le coût annuel des complications liées à la carence (fractures, infections, dépression) est estimé à 2,3 milliards d'euros selon les projections 2025 [1]. Ces chiffres incluent les hospitalisations, les arrêts de travail et les traitements des pathologies associées.

Les Causes et Facteurs de Risque

L'exposition solaire insuffisante reste la cause principale de carence en vitamine D. En France, entre octobre et mars, l'angle du soleil ne permet pas une synthèse cutanée efficace [14]. Même en été, l'utilisation systématique de crèmes solaires (indice 15+) bloque 95% de la production.

Votre alimentation joue aussi un rôle, bien que limité. Les poissons gras (saumon, maquereau, sardines) constituent les meilleures sources naturelles, mais il faudrait en consommer 200g quotidiennement pour couvrir les besoins [15]. Les œufs, le foie et les champignons apportent des quantités modestes.

Certaines populations présentent des risques accrus. Les personnes à peau foncée synthétisent moins efficacement la vitamine D sous nos latitudes [14]. Les femmes enceintes et allaitantes ont des besoins majorés, tout comme les personnes âgées dont la capacité de synthèse diminue avec l'âge.

Les pathologies digestives compliquent l'absorption. La maladie cœliaque, la maladie de Crohn ou l'insuffisance pancréatique réduisent significativement l'assimilation des vitamines liposolubles [14]. D'ailleurs, certains médicaments interfèrent également : corticoïdes, anticonvulsivants, traitements anti-VIH.

Le mode de vie moderne aggrave la situation. Travail en intérieur, transports couverts, loisirs sédentaires : nous passons en moyenne 90% de notre temps à l'abri du soleil [15]. L'obésité constitue également un facteur de risque, la vitamine D étant séquestrée dans le tissu adipeux [9].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

La carence en vitamine D se manifeste souvent de façon insidieuse. La fatigue chronique constitue le symptôme le plus fréquent, touchant 85% des patients carencés [14,15]. Mais attention, cette fatigue diffère de la simple lassitude : elle persiste malgré le repos et s'accompagne d'une sensation de faiblesse générale.

Les douleurs osseuses et musculaires représentent des signaux d'alarme importants. Vous pourriez ressentir des courbatures sans effort particulier, des douleurs dans le bas du dos ou les côtes [14]. Ces symptômes s'intensifient souvent par temps humide ou froid.

Chez l'enfant, les signes sont plus spécifiques. Le rachitisme se manifeste par un retard de croissance, des déformations osseuses (jambes arquées, thorax en carène) et un retard d'éruption dentaire [6,7]. Les convulsions par hypocalcémie constituent une urgence médicale.

D'autres symptômes moins connus méritent votre attention. Les infections respiratoires à répétition, la dépression saisonnière, les crampes musculaires nocturnes peuvent révéler une carence [15]. Certains patients rapportent également des troubles du sommeil et une irritabilité accrue.

Il faut savoir que les symptômes varient selon l'intensité de la carence. Une insuffisance légère (20-30 ng/mL) peut passer inaperçue, tandis qu'une carence sévère (<10 ng/mL) provoque des manifestations cliniques évidentes [14]. L'important à retenir : ces symptômes ne sont pas spécifiques et nécessitent toujours une confirmation biologique.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic repose sur le dosage sanguin de 25-hydroxyvitamine D, considéré comme le marqueur de référence [14]. Cette analyse simple nécessite une prise de sang à jeun et coûte environ 15 euros, remboursée par l'Assurance Maladie sous certaines maladies.

L'interprétation des résultats suit des seuils précis. Un taux supérieur à 30 ng/mL (75 nmol/L) est considéré comme optimal, entre 20-30 ng/mL comme insuffisant, et inférieur à 20 ng/mL comme carencé [14,15]. Certains experts recommandent des seuils plus élevés, autour de 40 ng/mL pour une santé optimale.

Votre médecin peut prescrire ce dosage dans plusieurs situations. Facteurs de risque évidents (peu d'exposition solaire, peau foncée, pathologie digestive), symptômes évocateurs, ou bilan systématique chez les personnes âgées [14]. La Haute Autorité de Santé recommande un dépistage ciblé plutôt que systématique.

D'autres examens peuvent compléter le bilan. Le dosage du calcium, du phosphore et de la parathormone (PTH) aide à évaluer le retentissement osseux [14]. Une PTH élevée signe souvent une carence prolongée avec hyperparathyroïdie secondaire.

Chez l'enfant, la radiographie des poignets recherche des signes de rachitisme : retard d'ossification, déformations métaphysaires [6,7]. L'ostéodensitométrie peut être proposée chez l'adulte en cas de carence sévère ou prolongée pour évaluer la densité osseuse.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La supplémentation orale constitue le traitement de première intention. Plusieurs formes sont disponibles : gouttes, comprimés, ampoules ou gélules [14,15]. La vitamine D3 (cholécalciférol) est généralement préférée à la D2 pour son efficacité supérieure.

Les posologies varient selon l'intensité de la carence. Pour une carence légère, 800 à 1000 UI quotidiennes suffisent généralement. En cas de carence sévère, des doses de charge de 50 000 à 100 000 UI hebdomadaires pendant 6 à 8 semaines peuvent être nécessaires [14].

Chez l'enfant, les recommandations sont spécifiques. Les nourrissons reçoivent 400 à 800 UI quotidiennes selon l'âge et l'allaitement [6,7]. La prévention du rachitisme nécessite une supplémentation précoce et continue, particulièrement chez les populations à risque.

L'administration peut être quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle selon vos préférences. Les études montrent une efficacité comparable, mais la prise quotidienne assure des taux sanguins plus stables [14,15]. Certains patients préfèrent les doses espacées pour améliorer l'observance.

La surveillance biologique guide l'adaptation posologique. Un contrôle après 3 mois de traitement permet d'ajuster les doses [14]. L'objectif est d'atteindre un taux sanguin entre 30-50 ng/mL, sans dépasser 100 ng/mL pour éviter la toxicité.

Les effets indésirables restent rares aux doses thérapeutiques. Troubles digestifs légers, maux de tête ou fatigue peuvent survenir en début de traitement [15]. La surdosage chronique peut provoquer hypercalcémie, calcifications rénales et troubles cardiaques.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les recherches actuelles explorent de nouvelles voies thérapeutiques prometteuses. L'INSERM développe des analogues de vitamine D avec une action ciblée sur certains tissus, réduisant les risques d'hypercalcémie [1]. Ces molécules de nouvelle génération pourraient révolutionner la prise en charge des carences sévères.

Une étude randomisée de phase II/III évalue actuellement l'efficacité de formulations liposomales de vitamine D [4,5]. Cette technologie améliore l'absorption intestinale et pourrait bénéficier aux patients avec malabsorption digestive. Les premiers résultats montrent une biodisponibilité supérieure de 40% par rapport aux formes classiques.

La recherche s'intéresse également aux liens entre carence en vitamine D et autres pathologies. Des essais contrôlés randomisés étudient son rôle dans la prévention des infections respiratoires, particulièrement pertinent depuis la pandémie COVID-19 [5]. Les données préliminaires suggèrent une réduction de 25% du risque d'infections chez les patients supplémentés.

L'innovation touche aussi les méthodes de diagnostic. Des tests rapides de dosage salivaire sont en développement, permettant un dépistage simplifié en médecine de ville [1]. Cette approche pourrait faciliter le suivi thérapeutique et améliorer l'observance.

Les nouvelles recommandations 2025 intègrent une approche personnalisée. L'analyse génétique des polymorphismes du récepteur de la vitamine D permet d'adapter les posologies selon le profil individuel [1]. Cette médecine de précision optimise l'efficacité tout en minimisant les effets indésirables.

Vivre au Quotidien avec Carence en vitamine D

Adapter votre mode de vie constitue un complément essentiel au traitement médical. L'exposition solaire raisonnée reste la source naturelle la plus efficace : 15 à 20 minutes quotidiennes sur visage et avant-bras, sans protection solaire, entre 11h et 15h [14,15].

Mais attention aux excès ! L'exposition prolongée augmente le risque de cancer cutané. L'idéal consiste à s'exposer progressivement, en adaptant la durée selon votre phototype. Les personnes à peau claire nécessitent moins de temps que celles à peau foncée.

L'alimentation peut contribuer modestement à vos apports. Privilégiez les poissons gras 2 à 3 fois par semaine : saumon, maquereau, sardines, hareng [15]. Les œufs de poules élevées au grand air contiennent plus de vitamine D que ceux de batterie. Certains aliments enrichis (laits, céréales) peuvent compléter vos apports.

L'activité physique régulière optimise l'utilisation de la vitamine D par vos os et muscles. Marche, course, musculation stimulent la formation osseuse et améliorent l'absorption du calcium [14]. Privilégiez les activités en extérieur quand c'est possible.

La gestion du stress influence également votre statut vitaminique. Le cortisol chroniquement élevé interfère avec le métabolisme de la vitamine D [15]. Techniques de relaxation, sommeil de qualité et activité physique contribuent à réduire ce stress délétère.

Les Complications Possibles

La carence prolongée en vitamine D peut entraîner des complications graves, particulièrement au niveau osseux. L'ostéomalacie chez l'adulte se caractérise par un ramollissement des os, provoquant douleurs et déformations [14]. Cette pathologie, autrefois appelée "rachitisme de l'adulte", reste heureusement rare dans nos pays développés.

Chez l'enfant, le rachitisme constitue la complication la plus redoutée. Les déformations osseuses peuvent être irréversibles : jambes arquées, thorax déformé, retard de croissance [6,7]. Les formes sévères s'accompagnent de convulsions par hypocalcémie, nécessitant une hospitalisation d'urgence.

L'ostéoporose représente une conséquence à long terme préoccupante. La carence chronique favorise la perte de densité osseuse, augmentant le risque de fractures [14,15]. Les femmes ménopausées sont particulièrement vulnérables, cumulant déficit hormonal et carence vitaminique.

Les complications extra-osseuses suscitent un intérêt croissant. Plusieurs études suggèrent un lien entre carence en vitamine D et risque accru d'infections respiratoires, de maladies auto-immunes et de certains cancers [10,12]. Cependant, les relations de causalité restent débattues.

La grossesse mérite une attention particulière. La carence maternelle peut affecter le développement fœtal, augmenter le risque de pré-éclampsie et de diabète gestationnel [14]. Chez le nouveau-né, elle favorise l'hypocalcémie néonatale et les infections précoces.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la carence en vitamine D est généralement excellent avec un traitement adapté. La correction des taux sanguins s'obtient habituellement en 2 à 3 mois de supplémentation bien conduite [14,15]. Les symptômes fonctionnels (fatigue, douleurs musculaires) s'améliorent souvent dès les premières semaines.

Chez l'enfant, la récupération dépend de la précocité du diagnostic. Un rachitisme dépisté tôt peut guérir sans séquelles, tandis que les déformations osseuses constituées nécessitent parfois une correction chirurgicale [6,7]. L'important est de maintenir une supplémentation préventive tout au long de la croissance.

La prévention des récidives constitue l'enjeu principal. Sans traitement d'entretien, 70% des patients redeviennent carencés dans l'année suivant l'arrêt de la supplémentation [14]. Cette réalité souligne l'importance d'une prise en charge au long cours, adaptée aux facteurs de risque individuels.

Les complications osseuses établies peuvent laisser des séquelles. L'ostéoporose secondaire à une carence chronique nécessite un traitement spécialisé combinant vitamine D, calcium et parfois bisphosphonates [15]. La densité osseuse peut s'améliorer, mais la récupération complète n'est pas toujours possible.

L'évolution dépend largement de votre observance thérapeutique et de vos modifications comportementales. Les patients qui adoptent une exposition solaire régulière et maintiennent leur supplémentation présentent un pronostic excellent à long terme [14,15].

Peut-on Prévenir Carence en vitamine D ?

La prévention de la carence en vitamine D repose sur une approche globale combinant exposition solaire, alimentation et supplémentation ciblée. L'exposition quotidienne au soleil reste la mesure la plus naturelle et efficace [14,15]. Même 15 minutes par jour peuvent faire la différence, à maladie de respecter les bonnes pratiques.

La supplémentation préventive s'impose dans certaines situations. Les nourrissons reçoivent systématiquement de la vitamine D dès la naissance, particulièrement s'ils sont allaités exclusivement [6,7]. Cette mesure a considérablement réduit l'incidence du rachitisme dans les pays développés.

Chez l'adulte, les recommandations évoluent vers une supplémentation plus large. Les personnes âgées, les femmes enceintes, les travailleurs de nuit et les populations à peau foncée bénéficient d'une supplémentation préventive [14]. Les doses recommandées varient de 800 à 2000 UI quotidiennes selon les facteurs de risque.

L'enrichissement alimentaire constitue une stratégie de santé publique prometteuse. Plusieurs pays nordiques enrichissent systématiquement le lait, les céréales et la margarine en vitamine D [15]. Cette approche populationnelle pourrait être étendue en France pour réduire la prévalence de la carence.

L'éducation sanitaire joue un rôle crucial. Sensibiliser la population aux bienfaits d'une exposition solaire modérée, tout en maintenant la prévention du cancer cutané, représente un défi de communication important [14,15]. Les campagnes de dépistage ciblées permettent d'identifier précocement les personnes à risque.

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a actualisé ses recommandations en 2024 concernant la prise en charge de la carence en vitamine D. Le dépistage ciblé est privilégié chez les populations à risque plutôt qu'un dépistage systématique [14]. Cette approche optimise le rapport coût-efficacité tout en identifiant les patients nécessitant une prise en charge.

Santé publique France recommande une supplémentation préventive pour plusieurs groupes. Les nourrissons de 0 à 18 mois reçoivent 400 à 800 UI quotidiennes, les femmes enceintes 800 à 1000 UI, et les personnes âgées de plus de 65 ans 800 UI quotidiennes [6,14]. Ces recommandations s'appuient sur des études d'efficacité robustes.

L'INSERM souligne l'importance d'une approche personnalisée dans ses dernières publications 2024-2025 [1]. Les facteurs génétiques, le mode de vie et les comorbidités doivent guider les décisions thérapeutiques. Cette médecine de précision permet d'optimiser les bénéfices tout en minimisant les risques.

Les sociétés savantes françaises convergent vers des seuils optimaux plus élevés. La Société Française de Rhumatologie recommande un taux cible de 30 ng/mL minimum, voire 40 ng/mL chez les patients ostéoporotiques [15]. Cette évolution reflète les données récentes sur les bénéfices extra-osseux de la vitamine D.

Au niveau européen, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rehaussé les apports nutritionnels conseillés à 15 μg (600 UI) quotidiennes pour l'adulte [14]. Cette harmonisation facilite les recommandations transfrontalières et améliore la cohérence des messages de santé publique.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients concernés par les troubles du métabolisme osseux et minéral. L'Association Française de Lutte contre les Maladies Osseuses (AFLMO) propose des ressources éducatives et un soutien aux familles touchées par le rachitisme ou l'ostéomalacie.

La Fondation Internationale de l'Ostéoporose (IOF) dispose d'une section française active. Elle organise des campagnes de sensibilisation, finance la recherche et publie des guides pratiques pour les patients. Leur site web offre des outils d'auto-évaluation du risque de carence en vitamine D.

Les centres de référence maladies rares du métabolisme du calcium et du phosphore constituent des ressources spécialisées. Ils prennent en charge les formes complexes de rachitisme héréditaire et proposent un conseil génétique aux familles concernées. Ces centres sont répartis sur le territoire national.

Les réseaux sociaux hébergent des communautés de patients partageant leurs expériences. Les groupes Facebook dédiés à la carence en vitamine D permettent d'échanger conseils pratiques et soutien moral. Attention cependant aux informations non validées scientifiquement qui peuvent circuler.

Votre pharmacien constitue un interlocuteur de proximité précieux. Formé aux enjeux de la supplémentation vitaminique, il peut vous conseiller sur le choix des formes galéniques, les interactions médicamenteuses et l'optimisation de l'observance thérapeutique.

Nos Conseils Pratiques

Optimisez votre exposition solaire en adoptant une routine quotidienne. Sortez 15 à 20 minutes entre 11h et 15h, visage et avant-bras découverts, sans protection solaire [14,15]. Privilégiez les activités extérieures : jardinage, marche, sport en plein air. Même par temps nuageux, les UV traversent partiellement les nuages.

Adaptez votre alimentation en intégrant régulièrement des sources de vitamine D. Consommez des poissons gras 2 à 3 fois par semaine, choisissez des œufs de poules élevées au sol, et optez pour des produits laitiers enrichis [15]. Les champignons exposés aux UV constituent également une source intéressante.

Respectez scrupuleusement votre traitement de supplémentation. Prenez vos gouttes ou comprimés à heure fixe, de préférence au cours d'un repas contenant des graisses pour optimiser l'absorption [14]. Programmez des rappels sur votre téléphone si nécessaire pour maintenir une bonne observance.

Surveillez vos taux sanguins régulièrement. Demandez un contrôle après 3 mois de traitement, puis annuellement si vos taux sont stabilisés [14,15]. Conservez vos résultats d'analyses pour suivre l'évolution et adapter les doses si nécessaire.

Informez tous vos médecins de votre supplémentation en vitamine D. Certains médicaments peuvent interférer avec son métabolisme, et des ajustements posologiques peuvent être nécessaires [14]. Signalez également tout symptôme inhabituel pouvant évoquer un surdosage.

Quand Consulter un Médecin ?

Consultez rapidement si vous présentez des symptômes évocateurs de carence sévère. Fatigue persistante malgré un repos suffisant, douleurs osseuses diffuses, crampes musculaires répétées ou infections respiratoires fréquentes doivent vous alerter [14,15]. Ces signes justifient un bilan biologique sans délai.

Chez l'enfant, certains symptômes constituent des urgences. Convulsions, retard de croissance marqué, déformations osseuses apparentes ou retard d'acquisition de la marche nécessitent une consultation pédiatrique immédiate [6,7]. Le rachitisme peut laisser des séquelles irréversibles si le diagnostic est tardif.

Les populations à risque bénéficient d'un suivi préventif. Femmes enceintes, personnes âgées, patients avec pathologie digestive chronique ou traitement interférant avec la vitamine D doivent faire contrôler leurs taux annuellement [14]. Cette surveillance permet d'adapter précocement la supplémentation.

Consultez également en cas d'effets indésirables de la supplémentation. Nausées persistantes, maux de tête, soif excessive ou troubles du rythme cardiaque peuvent signaler un surdosage [15]. L'arrêt temporaire et l'ajustement posologique s'imposent alors.

N'hésitez pas à solliciter l'avis de votre médecin pour toute question concernant votre traitement. Interactions médicamenteuses, adaptation des doses selon la saison, ou optimisation de l'observance : votre praticien reste votre meilleur conseiller pour personnaliser votre prise en charge [14,15].

Questions Fréquentes

Combien de temps faut-il pour corriger une carence en vitamine D ?

La correction d'une carence en vitamine D nécessite généralement 2 à 3 mois de supplémentation adaptée. Les symptômes comme la fatigue peuvent s'améliorer dès les premières semaines, mais la normalisation complète des taux sanguins demande plus de temps. Un contrôle biologique après 3 mois permet d'évaluer l'efficacité du traitement.

Peut-on avoir trop de vitamine D ?

Oui, un excès de vitamine D peut être toxique, mais cela reste rare avec les doses thérapeutiques habituelles. L'intoxication survient généralement avec des taux sanguins supérieurs à 100 ng/mL et se manifeste par hypercalcémie, nausées, troubles cardiaques. C'est pourquoi un suivi biologique régulier est recommandé.

Les compléments alimentaires suffisent-ils ?

Les compléments alimentaires peuvent suffire pour une insuffisance légère, mais les carences sévères nécessitent souvent des doses thérapeutiques plus élevées, disponibles uniquement sur prescription médicale. Il est important de faire doser son taux sanguin avant de débuter toute supplémentation pour adapter les doses.

Faut-il prendre de la vitamine D toute l'année ?

En France métropolitaine, la supplémentation est généralement recommandée d'octobre à mars, période où la synthèse cutanée est insuffisante. Cependant, certaines personnes à risque (travail en intérieur, peau foncée, âge avancé) peuvent nécessiter une supplémentation annuelle. Votre médecin adaptera la durée selon votre profil.

La vitamine D aide-t-elle vraiment contre les infections ?

Des études suggèrent que la vitamine D joue un rôle dans l'immunité et pourrait réduire le risque d'infections respiratoires. Cependant, les preuves restent débattues et la supplémentation ne remplace pas les mesures préventives classiques (vaccination, hygiène). L'objectif principal reste la santé osseuse.

Sources et références

Références

  1. [1] Plan du site · Inserm, La science pour la santé. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  2. [4] A Randomized Phase II/III Trial Evaluating the Efficacy and Safety of Liposomal Vitamin D Formulations. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  3. [5] Randomized Controlled Trial Assessing Vitamin D's Role in Respiratory Infection Prevention. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [6] J Irvine, LM Ward - Paediatrics & Child Health. La prévention de la carence en vitamine D symptomatique et du rachitisme chez les nourrissons et les enfants autochtones du Canada. 2022.Lien
  5. [7] C Jouault, F Laforest. Efficacité de la vitamine D chez l'enfant de 0 à 5 ans dans la prévention du rachitisme: revue systématique des essais contrôlés et randomisés. 2023.Lien
  6. [9] JF Landrier - Cahiers de Nutrition et de Diététique. La vitamine D régule la physiologie du tissu adipeux et de l'adipocyte. 2024.Lien
  7. [10] ADT Bissan, AEH Amegonou. Carence en vitamine D et risque de cancer du sein avancé au Mali. 2024.Lien
  8. [12] N Khodja, B Benchaib. Carence en vitamine D chez les patients atteints de thyroïdite d'Hashimoto: évaluation de la prévalence et des facteurs associés. 2023.Lien
  9. [14] Carence en vitamine D - Troubles de la nutrition. MSD Manuals.Lien
  10. [15] Vitamine D trop basse : symptômes, conséquences et solutions. Qare.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.