Bordetelloses : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Prévention
Les bordetelloses regroupent plusieurs infections respiratoires causées par des bactéries du genre Bordetella. La plus connue est la coqueluche, maladie hautement contagieuse qui connaît une recrudescence inquiétante en France depuis 2024. Avec plus de 8 000 cas déclarés cette année, cette pathologie touche particulièrement les nourrissons et représente un enjeu majeur de santé publique [1,2,3].
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Bordetelloses : Définition et Vue d'Ensemble
Les bordetelloses sont des infections bactériennes causées par différentes espèces de Bordetella. Ces micro-organismes s'attaquent principalement aux voies respiratoires et provoquent des symptômes caractéristiques.
La coqueluche, causée par Bordetella pertussis, reste la forme la plus fréquente et la plus préoccupante. Mais il existe aussi d'autres espèces comme Bordetella parapertussis ou Bordetella bronchiseptica, qui peuvent provoquer des tableaux cliniques similaires [13].
Ces bactéries ont une particularité : elles adhèrent spécifiquement aux cellules ciliées de l'épithélium respiratoire. Concrètement, elles se fixent sur les petits cils qui tapissent vos bronches et perturbent leur fonctionnement normal. C'est ce qui explique cette toux si caractéristique, sèche et persistante.
L'important à retenir, c'est que ces infections sont très contagieuses. Elles se transmettent par les gouttelettes respiratoires, exactement comme un rhume ou une grippe. Mais contrairement à ces dernières, les bordetelloses peuvent durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Épidémiologie en France et dans le Monde
La situation épidémiologique des bordetelloses en France est particulièrement préoccupante en 2024-2025. Santé Publique France rapporte une épidémie nationale de coqueluche avec plus de 8 000 cas déclarés, soit une augmentation de 400% par rapport à 2023 [1,2,3].
Cette flambée épidémique touche principalement les nourrissons de moins de 6 mois, qui représentent 60% des hospitalisations. D'ailleurs, l'incidence chez les moins de 3 mois atteint désormais 45 cas pour 100 000 habitants, un niveau jamais observé depuis 2012 [1].
Au niveau européen, la France n'est pas isolée. L'Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni connaissent également une recrudescence significative. Les données du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies montrent une augmentation de 300% des cas en Europe occidentale [9].
Mais pourquoi cette résurgence ? Les experts pointent plusieurs facteurs : la baisse de la couverture vaccinale pendant la pandémie COVID-19, l'évolution génétique de la bactérie, et paradoxalement, la diminution de l'immunité naturelle due aux mesures barrières [8,9]. En effet, moins d'exposition signifie moins d'immunité collective.
Les projections pour 2025 restent inquiétantes. Sans renforcement de la vaccination, les modèles épidémiologiques prévoient une persistance de cette épidémie avec un pic attendu au printemps [10].
Les Causes et Facteurs de Risque
La coqueluche et les autres bordetelloses sont causées par des bactéries très spécialisées. Bordetella pertussis, l'agent principal, a développé des mécanismes sophistiqués pour coloniser vos voies respiratoires [11].
Ces bactéries produisent plusieurs toxines, dont la fameuse toxine coquelucheuse. Cette substance perturbe le fonctionnement normal de vos cellules respiratoires et explique pourquoi la toux persiste si longtemps, même après la disparition des bactéries.
Certains facteurs augmentent votre risque d'infection. L'âge joue un rôle crucial : les nourrissons de moins de 6 mois sont particulièrement vulnérables car leur système immunitaire n'est pas encore mature. À l'inverse, les adultes peuvent développer des formes atypiques, souvent confondues avec une bronchite [4].
Le statut vaccinal reste le facteur déterminant. Une vaccination incomplète ou ancienne (plus de 10 ans) vous expose davantage. D'ailleurs, l'immunité vaccinale diminue progressivement, ce qui explique pourquoi des rappels sont nécessaires [13].
L'environnement compte aussi. Les collectivités (crèches, écoles) favorisent la transmission. Et contrairement aux idées reçues, la saison n'influence pas beaucoup : la coqueluche circule toute l'année, avec parfois des pics automnaux.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des bordetelloses évoluent classiquement en trois phases distinctes. Cette progression est importante à connaître car elle influence le diagnostic et le traitement [4,13].
La phase catarrhale débute comme un simple rhume. Vous ressentez un écoulement nasal, une légère fièvre et une toux sèche. Cette période dure 1 à 2 semaines et c'est paradoxalement le moment où vous êtes le plus contagieux. Malheureusement, c'est aussi quand le diagnostic est le plus difficile à poser.
Puis survient la phase paroxystique, la plus caractéristique. La toux devient spasmodique, avec ces fameuses quintes suivies du "chant du coq" - ce bruit inspiratoire si particulier. Ces accès peuvent provoquer des vomissements et une cyanose (coloration bleue) du visage. Chez les nourrissons, attention : ils peuvent présenter des apnées sans forcément tousser [6].
Enfin, la phase de convalescence s'étend sur plusieurs semaines. La toux persiste mais s'atténue progressivement. C'est la période où l'on parle de "toux des 100 jours".
Bon à savoir : chez les adultes vaccinés, les symptômes peuvent être très atypiques. Une simple toux persistante de plus de 2 semaines doit faire évoquer le diagnostic, surtout en période épidémique [14].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des bordetelloses repose sur plusieurs examens complémentaires. Votre médecin adaptera sa stratégie selon vos symptômes et le contexte épidémiologique [14].
L'examen clinique reste fondamental. Votre docteur recherchera cette toux caractéristique et évaluera votre état général. Chez les nourrissons, il sera particulièrement attentif aux signes de détresse respiratoire.
La PCR nasopharyngée constitue l'examen de référence, surtout dans les 3 premières semaines. Cette technique détecte l'ADN de la bactérie avec une excellente sensibilité. Le prélèvement se fait avec un écouvillon introduit profondément dans le nez - c'est désagréable mais rapide [14].
La sérologie peut compléter le diagnostic, particulièrement chez l'adulte ou en cas de symptômes tardifs. Elle recherche les anticorps dirigés contre la bactérie. Cependant, l'interprétation reste délicate chez les personnes vaccinées [4].
D'autres examens peuvent être nécessaires. La radiographie thoracique élimine une pneumonie. La numération formule sanguine peut montrer une hyperleucocytose avec lymphocytose, assez caractéristique de la coqueluche.
L'important, c'est de ne pas attendre les résultats pour débuter le traitement si le tableau clinique est évocateur, surtout chez un nourrisson [6].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement des bordetelloses repose principalement sur les antibiotiques, mais leur efficacité dépend du moment où ils sont administrés [4,13].
Les macrolides constituent le traitement de première intention. L'azithromycine est particulièrement appréciée car elle se prend sur 5 jours seulement. L'érythromycine et la clarithromycine sont des alternatives efficaces. Ces antibiotiques réduisent la contagiosité en 48-72 heures, même s'ils n'améliorent pas toujours les symptômes [4].
Chez les nourrissons de moins de 1 mois, l'azithromycine reste le choix préférentiel car elle présente moins de risques d'effets secondaires graves. En cas d'allergie aux macrolides, le cotrimoxazole peut être utilisé [13].
Le traitement symptomatique joue un rôle important. Les antitussifs sont généralement déconseillés car ils peuvent aggraver l'encombrement. En revanche, maintenir une bonne hydratation et fractionner les repas aide à réduire les vomissements post-tussifs.
L'hospitalisation devient nécessaire pour les nourrissons de moins de 6 mois, en cas de complications ou de détresse respiratoire. La kinésithérapie respiratoire peut alors être bénéfique, mais elle doit être adaptée à l'âge [4].
Rassurez-vous : avec un traitement approprié et précoce, l'évolution est généralement favorable. La clé du succès réside dans la rapidité de prise en charge.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
La recherche sur les bordetelloses connaît des avancées prometteuses en 2024-2025. Le 14ème Symposium International Bordetella a révélé plusieurs pistes innovantes qui pourraient révolutionner la prise en charge [5].
Une découverte majeure concerne la lonidamine, une molécule qui module le système BvgAS de Bordetella pertussis. Cette approche révolutionnaire cible directement les mécanismes de virulence de la bactérie plutôt que de simplement la tuer [7]. Les premiers essais montrent une réduction significative de la production de toxines.
En matière de diagnostic, les innovations 2024-2025 se concentrent sur la détection précoce chez les nourrissons. De nouveaux tests rapides permettent désormais un diagnostic en moins de 2 heures, contre 24-48 heures pour la PCR classique [6]. Cette rapidité est cruciale pour la prise en charge des nouveau-nés.
La recherche vaccinale progresse également. Les scientifiques travaillent sur des vaccins de nouvelle génération qui pourraient offrir une protection plus durable. L'objectif : réduire la nécessité de rappels fréquents [5].
D'ailleurs, une approche particulièrement intéressante étudie l'impact des variations génétiques de Bordetella pertussis sur l'efficacité vaccinale. Les souches déficientes en pertactine, de plus en plus fréquentes, posent de nouveaux défis thérapeutiques [12].
Ces innovations ouvrent des perspectives encourageantes pour améliorer le pronostic et réduire la transmission de cette maladie ancestrale mais toujours d'actualité.
Vivre au Quotidien avec Bordetelloses
Vivre avec une bordetellose demande des adaptations importantes dans votre quotidien. La toux persistante peut perturber votre sommeil, votre travail et vos relations sociales.
L'aménagement de votre environnement devient essentiel. Maintenez une humidité suffisante dans votre chambre (40-60%) pour apaiser vos voies respiratoires. Un humidificateur peut vous aider, surtout en hiver quand le chauffage assèche l'air.
Côté alimentation, privilégiez des repas légers et fractionnés. Les quintes de toux provoquent souvent des vomissements, il vaut donc mieux éviter les gros repas. Les boissons chaudes comme les tisanes peuvent soulager temporairement l'irritation.
Le repos reste fondamental, même si la toux perturbe votre sommeil. N'hésitez pas à surélever légèrement votre tête de lit pour faciliter la respiration. Et surtout, évitez les irritants comme la fumée de cigarette ou les parfums forts.
Socialement, vous devrez vous isoler pendant la phase contagieuse (les 3 premières semaines). Cela peut être difficile psychologiquement, surtout si vous avez des enfants en bas âge. L'important est de maintenir le lien avec vos proches par téléphone ou visioconférence.
Bon à savoir : la reprise d'activité doit être progressive. Même après la guérison, votre système respiratoire reste fragile pendant plusieurs semaines.
Les Complications Possibles
Les complications des bordetelloses varient selon l'âge et l'état de santé du patient. Chez les nourrissons, elles peuvent être particulièrement graves et justifient une surveillance rapprochée [6].
Les complications respiratoires dominent le tableau. La pneumonie survient dans 10 à 20% des cas chez les moins de 6 mois. Elle peut être causée par la bactérie elle-même ou par une surinfection bactérienne secondaire. Les apnées représentent un risque majeur chez les nouveau-nés [6].
Les complications neurologiques, bien que rares, restent redoutables. Les convulsions touchent environ 1% des nourrissons hospitalisés. L'encéphalopathie, exceptionnelle mais grave, peut laisser des séquelles définitives. Ces complications résultent de l'hypoxie liée aux quintes ou de l'action directe des toxines bactériennes [4].
D'autres complications peuvent survenir. Les otites moyennes sont fréquentes, surtout chez les jeunes enfants. Les hernies (inguinales ou ombilicales) peuvent apparaître à cause de l'augmentation de pression lors des quintes. Plus rarement, on observe des hémorragies sous-conjonctivales ou des fractures de côtes [13].
Chez l'adulte, les complications sont généralement moins sévères mais peuvent inclure une incontinence urinaire d'effort liée aux quintes répétées. La fatigue chronique post-infectieuse peut persister plusieurs mois.
Heureusement, avec une prise en charge précoce et adaptée, la plupart de ces complications peuvent être évitées ou traitées efficacement.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des bordetelloses dépend essentiellement de l'âge du patient et de la précocité de la prise en charge. Globalement, l'évolution est favorable dans la grande majorité des cas [4].
Chez les nourrissons de moins de 6 mois, la surveillance doit être particulièrement attentive. Le taux de mortalité, bien qu'en diminution, reste préoccupant dans cette tranche d'âge : environ 1 à 2 décès pour 1000 cas. C'est pourquoi l'hospitalisation est souvent recommandée [6].
Pour les enfants plus âgés et les adultes, le pronostic est excellent. La maladie évolue spontanément vers la guérison, même sans traitement. Cependant, les antibiotiques réduisent significativement la durée de contagiosité et peuvent atténuer les symptômes s'ils sont donnés précocement [4].
La durée totale de la maladie varie de 6 à 12 semaines. Cette "toux des 100 jours" peut être particulièrement éprouvante psychologiquement. Mais rassurez-vous : une fois guérie, la coqueluche laisse une immunité durable, même si elle n'est pas définitive.
Les séquelles à long terme sont rares. Certains patients rapportent une hyperréactivité bronchique persistante, surtout s'ils ont développé une pneumonie. Cette sensibilité peut durer plusieurs mois mais s'améliore progressivement.
L'important à retenir : plus la prise en charge est précoce, meilleur est le pronostic. N'hésitez jamais à consulter devant une toux persistante, surtout en période épidémique.
Peut-on Prévenir Bordetelloses ?
La prévention des bordetelloses repose avant tout sur la vaccination. C'est votre meilleure protection contre ces infections potentiellement graves [13].
Le calendrier vaccinal français recommande une primo-vaccination à 2, 4 et 11 mois, suivie de rappels à 6 ans, 11-13 ans, puis tous les 20 ans chez l'adulte. Cette stratégie a considérablement réduit l'incidence de la maladie depuis les années 1960 [13].
La vaccination des femmes enceintes constitue une innovation majeure. Recommandée entre 20 et 36 semaines de grossesse, elle protège le nouveau-né pendant ses premiers mois de vie grâce au transfert d'anticorps maternels. Cette stratégie a réduit de 70% les cas de coqueluche chez les nourrissons [4].
Au-delà de la vaccination, les mesures d'hygiène restent importantes. Le lavage fréquent des mains, le port du masque en cas de symptômes respiratoires, et l'évitement des contacts rapprochés avec les personnes malades limitent la transmission.
En période épidémique, comme actuellement en France, la stratégie du "cocooning" peut être recommandée. Elle consiste à vacciner l'entourage proche des nourrissons non encore protégés [1,2,3].
Concrètement, si vous êtes en contact avec un nouveau-né et que votre dernier rappel date de plus de 5 ans, n'hésitez pas à consulter votre médecin pour une mise à jour vaccinale. C'est un geste simple qui peut sauver des vies.
Recommandations des Autorités de Santé
Face à l'épidémie actuelle, les autorités sanitaires françaises ont renforcé leurs recommandations. Santé Publique France et la Haute Autorité de Santé appellent à une vigilance accrue [1,2,3].
La surveillance épidémiologique a été intensifiée. Tout cas suspect doit être déclaré rapidement aux autorités sanitaires. Cette déclaration obligatoire permet de suivre l'évolution de l'épidémie et d'adapter les mesures de prévention [1].
Concernant la vaccination, les recommandations ont été précisées. La HAS insiste particulièrement sur l'importance du rappel chez les adultes en contact avec des nourrissons : professionnels de santé, personnel de crèche, grands-parents [3].
Pour les professionnels de santé, des protocoles spécifiques ont été établis. Le diagnostic doit être évoqué devant toute toux persistante de plus de 7 jours, même en l'absence de "chant du coq". La PCR doit être réalisée rapidement, sans attendre pour débuter le traitement si le tableau est évocateur [14].
Les mesures d'isolement ont également été clarifiées. Un patient reste contagieux pendant 3 semaines en l'absence de traitement, ou 5 jours après le début d'un traitement antibiotique adapté. Ces règles sont cruciales pour limiter la propagation [4].
Enfin, les autorités recommandent une information renforcée du public. L'objectif : améliorer la reconnaissance précoce des symptômes et encourager la vaccination préventive.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources peuvent vous accompagner si vous ou votre entourage êtes touchés par une bordetellose. Ces organismes offrent information, soutien et conseils pratiques.
L'Institut Pasteur propose une documentation complète sur la coqueluche, régulièrement mise à jour. Leur site web contient des fiches pratiques destinées au grand public, avec des explications claires sur la maladie et sa prévention [13].
Santé Publique France met à disposition des bulletins épidémiologiques réguliers. Ces documents vous permettent de suivre l'évolution de l'épidémie dans votre région et d'adapter vos comportements en conséquence [1,2,3].
Pour les familles avec de jeunes enfants, les PMI (Protection Maternelle et Infantile) constituent un relais local précieux. Leurs équipes peuvent vous conseiller sur la vaccination et la prévention, particulièrement importante pendant la grossesse et les premiers mois de vie.
Les forums de patients, bien que non médicaux, peuvent offrir un soutien psychologique appréciable. Échanger avec d'autres personnes ayant vécu la même expérience aide souvent à mieux gérer l'anxiété liée à cette maladie longue et fatigante.
N'oubliez pas non plus votre médecin traitant et votre pharmacien. Ils restent vos interlocuteurs privilégiés pour toute question concernant votre traitement ou l'évolution de vos symptômes. Leur proximité et leur connaissance de votre dossier médical en font des alliés précieux.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux gérer une bordetellose au quotidien. Ces astuces, issues de l'expérience clinique et des retours de patients, peuvent vraiment améliorer votre confort.
Pour calmer la toux, essayez les inhalations de vapeur. Penchez-vous au-dessus d'un bol d'eau chaude avec une serviette sur la tête. Ajoutez quelques gouttes d'huile essentielle d'eucalyptus si vous les tolérez. Cette technique simple hydrate vos voies respiratoires et peut réduire l'intensité des quintes.
Côté alimentation, privilégiez les aliments mous et tièdes. Les soupes, compotes et yaourts passent mieux que les aliments secs qui peuvent déclencher la toux. Évitez les épices, l'alcool et les boissons trop chaudes ou trop froides.
Pour le sommeil, surélevez votre tête de lit de 15-20 cm. Cette position facilite la respiration et réduit les quintes nocturnes. Un humidificateur dans la chambre peut également vous aider, surtout en hiver.
Organisez votre environnement social. Prévenez votre entourage de votre contagiosité et organisez-vous pour les courses et les tâches quotidiennes. N'hésitez pas à demander de l'aide - cette maladie est épuisante.
Enfin, surveillez votre état général. Si vous ressentez une aggravation (fièvre élevée, difficultés respiratoires, vomissements répétés), consultez rapidement. Votre médecin pourra adapter le traitement ou envisager une hospitalisation si nécessaire.
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir quand consulter est crucial pour une prise en charge optimale des bordetelloses. Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation rapide [4,6].
Consultez en urgence si vous observez des difficultés respiratoires, une coloration bleue des lèvres ou du visage (cyanose), ou des pauses respiratoires. Chez les nourrissons, toute modification du comportement (somnolence excessive, refus de boire) nécessite une évaluation médicale immédiate [6].
Une consultation dans les 24-48 heures s'impose devant une toux persistante de plus de 7 jours, surtout si elle s'accompagne de quintes caractéristiques. En période épidémique comme actuellement, ce délai peut être raccourci [1,14].
Pour les nourrissons de moins de 6 mois, la règle est simple : toute toux doit faire consulter rapidement. Leur système respiratoire immature les expose à des complications graves qui peuvent survenir très rapidement [6].
N'attendez pas non plus si vous présentez des vomissements répétés après les quintes, une fièvre élevée persistante, ou des signes de déshydratation. Ces symptômes peuvent indiquer une complication ou une surinfection.
Enfin, si vous êtes en contact avec des nourrissons et que vous développez une toux, consultez même si vos symptômes semblent bénins. Vous pourriez être contagieux sans le savoir et représenter un risque pour les plus fragiles [4].
Rappelez-vous : en cas de doute, il vaut toujours mieux consulter. Votre médecin saura évaluer la situation et vous orienter si nécessaire.
Questions Fréquentes
La coqueluche est-elle vraiment dangereuse chez l'adulte ?
Chez l'adulte, la coqueluche est généralement moins grave que chez le nourrisson. Cependant, elle peut provoquer une toux persistante très invalidante pendant plusieurs mois. Le principal risque est la transmission aux nourrissons de l'entourage, qui eux peuvent développer des formes graves.
Combien de temps reste-t-on contagieux ?
Sans traitement, vous restez contagieux pendant environ 3 semaines après le début des symptômes. Avec un traitement antibiotique adapté, la contagiosité diminue rapidement et devient négligeable après 5 jours de traitement.
Peut-on attraper la coqueluche plusieurs fois ?
Oui, c'est possible. L'immunité après une coqueluche n'est pas définitive et diminue avec le temps. C'est pourquoi des rappels vaccinaux sont recommandés, même après avoir eu la maladie.
Le vaccin contre la coqueluche est-il efficace ?
Le vaccin est très efficace pour prévenir les formes graves de coqueluche. Son efficacité diminue avec le temps, d'où la nécessité de rappels réguliers. Même si une personne vaccinée peut contracter la maladie, les symptômes sont généralement plus légers.
Quand faut-il hospitaliser un enfant avec la coqueluche ?
L'hospitalisation est recommandée pour tous les nourrissons de moins de 6 mois, en cas de difficultés respiratoires, d'apnées, de vomissements empêchant l'alimentation, ou de signes de complications. La décision dépend de l'âge, de l'état général et de la sévérité des symptômes.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Epidémie nationale de coqueluche. 22 novembre 2024. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
- [2] Flambée épidémique de la coqueluche. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
- [3] Epidémie nationale de coqueluche. 22 novembre 2024. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
- [4] Coqueluche : consultation, traitement et évolution. www.ameli.fr.Lien
- [5] Highlights of the 14th International Bordetella Symposium. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] Pertussis in Early Infancy: Diagnostic Challenges, Disease. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] Lonidamine, a Novel Modulator for the BvgAS System. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [8] J Fourgeaud, J Toubiana. No durable impact of COVID-19 measures on the hospital burden of respiratory syncytial virus (France, 2018–2022). 2022.Lien
- [9] LF Bricks, JC Vargas-Zambrano. Epidemiology of Pertussis After the COVID-19 Pandemic: Analysis of the Factors Involved in the Resurgence of the Disease. 2024.Lien
- [10] M Debin, T Launay. Pertussis surveillance results from a French general practitioner network, France, 2017 to 2020. 2022.Lien
- [11] S Matczak, V Bouchez. Biological differences between FIM2 and FIM3 fimbriae of Bordetella pertussis: not just the serotype. 2023.Lien
- [12] U Heininger, H Martini. Pertactin deficiency of Bordetella pertussis: Insights into epidemiology, and perspectives on surveillance and public health impact. 2024.Lien
- [13] Coqueluche : symptômes, traitement, prévention. www.pasteur.fr.Lien
- [14] Coqueluche : symptômes, dépistage et traitement. www.cerballiance.fr.Lien
Publications scientifiques
- No durable impact of COVID-19 measures on the hospital burden of respiratory syncytial virus (France, 2018–2022) (2022)2 citations[PDF]
- [HTML][HTML] Epidemiology of Pertussis After the COVID-19 Pandemic: Analysis of the Factors Involved in the Resurgence of the Disease in High-, Middle-, and Low … (2024)7 citations
- Pertussis surveillance results from a French general practitioner network, France, 2017 to 2020 (2022)13 citations[PDF]
- Biological differences between FIM2 and FIM3 fimbriae of Bordetella pertussis: not just the serotype (2023)8 citations
- Pertactin deficiency of Bordetella pertussis: Insights into epidemiology, and perspectives on surveillance and public health impact (2024)5 citations
Ressources web
- Coqueluche : symptômes, traitement, prévention (pasteur.fr)
La coqueluche est une infection respiratoire très contagieuse causée principalement par la bactérie Bordetella pertussis. Bordetella parapertussis peut aussi ê ...
- Coqueluche : consultation, traitement et évolution (ameli.fr)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.