Avortement Incomplet : Symptômes, Traitement et Prise en Charge 2025

L'avortement incomplet représente une situation médicale où l'expulsion du contenu utérin n'est que partielle. Cette pathologie touche environ 15% des grossesses précoces en France selon Santé Publique France [1]. Comprendre ses mécanismes, reconnaître ses signes et connaître les options thérapeutiques disponibles permet une prise en charge optimale et rassurante.

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Avortement incomplet : Définition et Vue d'Ensemble
Un avortement incomplet survient lorsque l'expulsion du contenu utérin - embryon, placenta ou membranes - n'est que partielle lors d'une fausse couche spontanée ou d'une interruption volontaire de grossesse. Cette pathologie se distingue de l'avortement complet où tous les tissus sont évacués naturellement.
Concrètement, des résidus tissulaires persistent dans l'utérus, provoquant des saignements prolongés et parfois des douleurs. L'important à retenir : cette situation nécessite une prise en charge médicale pour éviter les complications infectieuses [15].
Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ont considérablement amélioré la prise en charge, notamment avec l'utilisation à domicile de la mifépristone pour l'avortement médicamenteux [6]. Cette évolution permet une approche plus personnalisée et moins invasive pour les patientes.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'avortement incomplet concerne environ 2 à 5% de toutes les grossesses, avec une incidence particulièrement élevée au premier trimestre selon les données de Santé Publique France [1]. Les statistiques montrent une stabilité de ces chiffres sur les cinq dernières années, contrairement à certains pays européens où l'on observe une légère augmentation.
L'âge maternel influence significativement le risque : les femmes de moins de 20 ans et celles de plus de 35 ans présentent des taux plus élevés. D'ailleurs, les données hospitalières révèlent que 60% des cas surviennent entre 6 et 12 semaines d'aménorrhée [8].
Au niveau international, l'Organisation Mondiale de la Santé estime que 10 à 20% des grossesses cliniquement reconnues se terminent par un avortement spontané, dont 15 à 25% évoluent vers un avortement incomplet [9]. Ces variations géographiques s'expliquent par les différences d'accès aux soins et les pratiques médicales locales.
L'impact économique sur le système de santé français représente environ 45 millions d'euros annuels, incluant les hospitalisations, les interventions chirurgicales et le suivi médical. Heureusement, les nouvelles approches thérapeutiques 2024-2025 permettent d'optimiser ces coûts [2].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes d'avortement incomplet sont multiples et souvent intriquées. Les anomalies chromosomiques représentent la première cause, concernant 50 à 60% des cas au premier trimestre. Ces anomalies, généralement aléatoires, expliquent pourquoi l'âge maternel avancé constitue un facteur de risque majeur.
Mais d'autres facteurs interviennent également. Les troubles hormonaux, notamment l'insuffisance lutéale ou les dysthyroïdies, peuvent perturber l'implantation et le développement embryonnaire. Les malformations utérines congénitales - utérus bicorne, cloison utérine - créent un environnement défavorable à la grossesse [7].
Les facteurs environnementaux jouent aussi leur rôle : tabagisme, consommation d'alcool, exposition à certains toxiques ou médicaments tératogènes. L'important à retenir : la plupart de ces facteurs sont modifiables, d'où l'intérêt d'une préparation préconceptionnelle adaptée.
Certaines pathologies maternelles augmentent le risque : diabète mal équilibré, maladies auto-immunes, infections génitales récurrentes. Les études récentes montrent également l'impact du stress chronique et des carences nutritionnelles, particulièrement en acide folique et vitamine D [10].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes d'un avortement incomplet peuvent être trompeurs car ils ressemblent initialement à ceux d'une fausse couche classique. Le signe le plus caractéristique reste les saignements vaginaux persistants, souvent plus abondants et prolongés qu'attendu [16].
Ces saignements présentent des particularités : ils peuvent être intermittents, avec des caillots, et s'accompagnent parfois de débris tissulaires visibles. Contrairement à un avortement complet où les saignements diminuent progressivement, ici ils persistent ou reprennent après une accalmie temporaire.
Les douleurs pelviennes constituent le second symptôme majeur. Elles peuvent être crampes, continues ou spasmodiques, localisées au bas-ventre et irradiant parfois vers les lombes. L'intensité varie considérablement d'une femme à l'autre, certaines décrivant des douleurs modérées, d'autres des crampes intenses.
D'autres signes doivent alerter : fièvre supérieure à 38°C, frissons, pertes vaginales malodorantes évoquant une surinfection. La persistance de nausées ou de tensions mammaires, normalement résolutives après un avortement complet, peut également orienter le diagnostic [16]. Bon à savoir : ces symptômes justifient toujours une consultation médicale rapide.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic d'avortement incomplet repose sur une démarche clinique rigoureuse associant examen physique, biologie et imagerie. L'interrogatoire médical constitue la première étape : antécédents gynécologiques, date des dernières règles, circonstances de survenue des symptômes.
L'examen gynécologique révèle des éléments caractéristiques : col utérin ouvert ou entrouvert, utérus de volume supérieur à celui attendu après évacuation complète, présence parfois de tissus au niveau du col. Cet examen, bien que parfois inconfortable, reste indispensable au diagnostic [11].
Le dosage des bêta-hCG apporte des informations cruciales. Contrairement à une grossesse évolutive où le taux double toutes les 48 heures, ou à un avortement complet où il chute rapidement, l'avortement incomplet se caractérise par une décroissance lente et irrégulière des hormones de grossesse.
L'échographie pelvienne, de préférence endovaginale, confirme le diagnostic en visualisant les résidus intra-utérins. Les innovations 2024-2025 incluent l'utilisation de l'intelligence artificielle pour améliorer l'interprétation échographique et réduire les erreurs diagnostiques [10]. Cette technologie permet une détection plus précoce et plus précise des tissus résiduels.
Des examens complémentaires peuvent être nécessaires : numération formule sanguine pour évaluer l'anémie, groupe sanguin et recherche d'agglutinines irrégulières, bilan infectieux en cas de fièvre. L'important : ce bilan permet d'adapter la prise en charge thérapeutique.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge thérapeutique de l'avortement incomplet a considérablement évolué ces dernières années. Trois approches principales sont disponibles : l'expectative, le traitement médicamenteux et la chirurgie. Le choix dépend de l'état clinique, des préférences de la patiente et de l'expertise médicale disponible.
L'approche expectative consiste à surveiller l'évolution naturelle, particulièrement adaptée aux cas asymptomatiques avec peu de résidus tissulaires. Cette option nécessite un suivi rapproché avec contrôles échographiques et dosages hormonaux réguliers. Environ 70% des avortements incomplets mineurs évoluent spontanément vers la guérison en 2 à 4 semaines.
Le traitement médicamenteux utilise principalement la mifépristone associée au misoprostol. Les protocoles 2024-2025 autorisent désormais l'utilisation à domicile de la mifépristone dans certaines situations, révolutionnant la prise en charge [6]. Cette approche présente un taux de succès de 85 à 95% selon les études récentes.
La chirurgie reste indiquée en cas d'échec médical, de saignements abondants ou de signes infectieux. L'aspiration endo-utérine, réalisée sous anesthésie locale ou générale, permet une évacuation complète immédiate. Les techniques mini-invasives actuelles réduisent significativement les risques de complications et la durée d'hospitalisation [4].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2025 marque un tournant dans la prise en charge de l'avortement incomplet avec plusieurs innovations majeures. La première révolution concerne l'autorisation de l'utilisation à domicile de la mifépristone pour l'avortement médicamenteux, permettant une approche plus personnalisée et moins médicalisée [6].
Les protocoles d'avortement médical précoce avant retard de règles représentent une autre avancée significative. Cette approche, validée par les études internationales récentes, permet une intervention plus précoce avec moins de complications [5]. L'efficacité atteint 98% lorsque le traitement est initié avant 6 semaines d'aménorrhée.
L'intelligence artificielle transforme également le diagnostic échographique. Les nouveaux algorithmes développés en 2024-2025 permettent une détection automatisée des résidus tissulaires avec une précision supérieure à 95%, réduisant les erreurs d'interprétation et optimisant la prise en charge [2].
La télémédecine s'impose comme un outil complémentaire essentiel. Les consultations à distance permettent un suivi rapproché des patientes sous traitement médical, avec transmission sécurisée des résultats d'examens et ajustement thérapeutique en temps réel. Cette approche réduit de 40% les déplacements hospitaliers selon les données préliminaires [3].
Enfin, les recherches sur les biomarqueurs prédictifs ouvrent de nouvelles perspectives. L'identification de marqueurs sanguins spécifiques pourrait permettre de prédire l'évolution vers un avortement incomplet et d'adapter précocement la prise en charge.
Vivre au Quotidien avec un Avortement Incomplet
Traverser un épisode d'avortement incomplet représente une épreuve physique et émotionnelle importante. Les répercussions dépassent largement les aspects médicaux pour toucher l'ensemble de la vie quotidienne. Il est normal de ressentir une fatigue importante, liée à la fois aux saignements et au bouleversement hormonal.
Sur le plan physique, les saignements prolongés peuvent provoquer une anémie ferriprive nécessitant une supplémentation. Les douleurs pelviennes, bien que variables, peuvent perturber les activités habituelles et le sommeil. L'important : adapter son rythme de vie et ne pas hésiter à demander de l'aide pour les tâches quotidiennes.
L'impact émotionnel mérite une attention particulière. Que l'avortement soit spontané ou volontaire, les sentiments de culpabilité, de tristesse ou d'anxiété sont fréquents et légitimes. Chaque femme réagit différemment : certaines traversent cette épreuve sereinement, d'autres ressentent un véritable deuil périnatal.
Le soutien de l'entourage joue un rôle crucial. Parler de ses émotions, accepter l'aide proposée et ne pas s'isoler facilitent la récupération psychologique. Les groupes de parole et associations spécialisées offrent un espace d'échange précieux avec d'autres femmes ayant vécu des expériences similaires.
Les Complications Possibles
Bien que la plupart des avortements incomplets évoluent favorablement avec une prise en charge adaptée, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une vigilance particulière. La surinfection représente la complication la plus redoutée, pouvant évoluer vers un avortement septique mettant en jeu le pronostic vital [15].
Les signes d'infection incluent fièvre supérieure à 38°C, frissons, pertes vaginales purulentes et malodorantes, douleurs pelviennes intenses. Cette complication survient dans 2 à 5% des cas et nécessite une antibiothérapie urgente, parfois associée à une évacuation chirurgicale en urgence.
L'hémorragie constitue une autre complication préoccupante. Des saignements abondants peuvent survenir, particulièrement en cas de résidus placentaires importants ou de troubles de la coagulation. Les pertes supérieures à une serviette hygiénique par heure pendant plus de deux heures consécutives justifient une consultation en urgence.
À plus long terme, les synéchies utérines (adhérences intra-utérines) peuvent se développer, particulièrement après curetage. Ces cicatrices internes peuvent compromettre la fertilité future et nécessiter une prise en charge spécialisée. Heureusement, les techniques chirurgicales modernes réduisent considérablement ce risque [9].
L'impact psychologique ne doit pas être négligé : dépression, anxiété, troubles du sommeil peuvent persister plusieurs mois. Un accompagnement psychologique spécialisé s'avère parfois nécessaire pour surmonter cette épreuve.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'avortement incomplet est généralement excellent lorsque la prise en charge est précoce et adaptée. Dans plus de 95% des cas, l'évolution est favorable sans séquelles à long terme. La fertilité future n'est habituellement pas compromise, et la plupart des femmes peuvent envisager sereinement une nouvelle grossesse [8].
Le délai de récupération varie selon la méthode thérapeutique choisie. Après traitement médical, la normalisation des cycles menstruels survient généralement en 4 à 6 semaines. La chirurgie permet une récupération plus rapide, avec reprise des règles normales en 3 à 4 semaines en moyenne.
Concernant les grossesses ultérieures, les études montrent que 85% des femmes ayant vécu un avortement incomplet mènent à terme leur grossesse suivante. Ce taux rassure sur l'absence d'impact significatif sur la fertilité future, même si une surveillance renforcée peut être proposée lors de la grossesse suivante.
Certains facteurs influencent favorablement le pronostic : âge maternel jeune, absence de pathologies associées, prise en charge précoce. À l'inverse, les avortements incomplets récidivants ou survenant dans un contexte de pathologie utérine peuvent nécessiter des explorations complémentaires [11].
L'important à retenir : un avortement incomplet, même s'il constitue une épreuve difficile, ne compromet généralement pas les projets de grossesse futurs. Un accompagnement médical et psychologique adapté optimise les chances de récupération complète.
Peut-on Prévenir l'Avortement Incomplet ?
La prévention de l'avortement incomplet repose principalement sur l'optimisation de la santé préconceptionnelle et la prise en charge des facteurs de risque modifiables. Bien que certaines causes - notamment les anomalies chromosomiques - échappent à toute prévention, de nombreuses mesures peuvent réduire significativement les risques.
La supplémentation en acide folique constitue la mesure préventive la plus documentée. Débutée idéalement 3 mois avant la conception et poursuivie jusqu'à 12 semaines de grossesse, elle réduit de 70% le risque d'anomalies du tube neural et améliore la qualité de l'implantation embryonnaire.
L'arrêt du tabac et de l'alcool représente une priorité absolue. Le tabagisme multiplie par 1,5 à 2 le risque d'avortement spontané, tandis que la consommation d'alcool, même modérée, augmente significativement les complications précoces de grossesse. Ces modifications du mode de vie bénéficient à l'ensemble du projet parental.
Le contrôle des pathologies chroniques optimise les chances de grossesse évolutive. Diabète équilibré, hypertension contrôlée, dysthyroïdies traitées : chaque pathologie maternelle stabilisée améliore le pronostic obstétrical. Les femmes porteuses de maladies auto-immunes bénéficient d'une prise en charge spécialisée préconceptionnelle [7].
Enfin, la gestion du stress et le maintien d'une activité physique adaptée contribuent à créer un environnement favorable à la grossesse. Les techniques de relaxation, yoga prénatal ou sophrologie peuvent être bénéfiques pour les femmes anxieuses ou ayant des antécédents d'avortement.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge de l'avortement incomplet, intégrant les dernières innovations thérapeutiques 2024-2025. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche personnalisée tenant compte des préférences de la patiente et de son contexte clinique [4].
Les nouvelles directives 2025 autorisent l'utilisation à domicile de la mifépristone dans des maladies strictement encadrées : patiente volontaire, absence de contre-indications, suivi médical rapproché garanti. Cette évolution majeure permet de réduire la médicalisation tout en maintenant la sécurité [3].
Concernant le diagnostic, les recommandations insistent sur l'importance de l'échographie endovaginale systématique et du dosage sériés des bêta-hCG. L'utilisation de l'intelligence artificielle pour l'interprétation échographique est encouragée dans les centres disposant de cette technologie [2].
La prise en charge psychologique fait l'objet d'une attention particulière. Les nouvelles directives recommandent une évaluation systématique de l'état psychologique et l'orientation vers un professionnel spécialisé si nécessaire. Cette approche globale reconnaît l'impact émotionnel significatif de cette pathologie [11].
Enfin, les autorités insistent sur l'importance de l'information des patientes. Chaque femme doit recevoir une information claire et complète sur les différentes options thérapeutiques, leurs avantages et inconvénients, pour permettre un choix éclairé. Cette démarche de consentement éclairé constitue un pilier de la prise en charge moderne.
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses ressources sont disponibles pour accompagner les femmes confrontées à un avortement incomplet. Ces structures offrent soutien, information et accompagnement tout au long du parcours de soins. L'important : ne pas rester isolée face à cette épreuve.
L'association "Agapa" propose un accompagnement spécialisé pour les femmes ayant vécu une perte de grossesse. Leurs bénévoles, formées à l'écoute et au soutien psychologique, offrent un espace de parole bienveillant. Des groupes de parole sont organisés régulièrement dans toute la France.
Le Planning Familial constitue une ressource incontournable, proposant consultations médicales, accompagnement psychologique et information sur les droits. Leurs équipes pluridisciplinaires maîtrisent parfaitement les enjeux liés à l'avortement incomplet et orientent vers les structures spécialisées si nécessaire.
Les centres hospitaliers universitaires disposent généralement d'unités spécialisées en médecine de la reproduction. Ces services offrent une prise en charge experte, particulièrement adaptée aux situations complexes ou aux avortements incomplets récidivants.
En ligne, plusieurs plateformes proposent information fiable et forums d'échange : le site de l'Assurance Maladie, les pages dédiées des CHU, les sites des sociétés savantes gynécologiques. Ces ressources numériques complètent utilement l'accompagnement médical traditionnel.
Nos Conseils Pratiques
Vivre un avortement incomplet nécessite des adaptations pratiques pour optimiser la récupération et prévenir les complications. Ces conseils, issus de l'expérience clinique et des retours de patientes, facilitent la traversée de cette période difficile.
Concernant l'hygiène intime, privilégiez les douches aux bains pendant la période de saignements. Utilisez des serviettes hygiéniques plutôt que des tampons pour réduire le risque infectieux. Changez régulièrement vos protections et surveillez l'aspect des pertes : toute modification d'odeur ou de couleur doit alerter.
L'activité physique doit être adaptée : évitez les efforts intenses et les sports à impact pendant 2 à 3 semaines. La marche douce est encouragée dès que possible pour favoriser la circulation et prévenir les complications thromboemboliques. Écoutez votre corps et n'hésitez pas à vous reposer si nécessaire.
Sur le plan nutritionnel, privilégiez une alimentation riche en fer pour compenser les pertes sanguines : viandes rouges, légumes verts, légumineuses. L'hydratation reste essentielle, particulièrement en cas de traitement médicamenteux. Évitez l'alcool qui peut interférer avec les médicaments et la cicatrisation.
Enfin, planifiez votre contraception future avec votre médecin. La fertilité peut revenir rapidement après un avortement incomplet, et il est important de choisir une méthode adaptée à vos projets. Cette discussion permet également d'aborder sereinement l'espacement des grossesses si vous souhaitez concevoir à nouveau.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes d'alarme nécessitent une consultation médicale urgente lors d'un avortement incomplet. Reconnaître ces symptômes permet d'éviter les complications graves et d'optimiser la prise en charge. L'important : ne jamais hésiter à consulter en cas de doute.
Les saignements abondants constituent le premier motif de consultation urgente. Concrètement, des pertes nécessitant le changement d'une serviette hygiénique toutes les heures pendant plus de 2 heures consécutives justifient un avis médical immédiat. La présence de caillots volumineux ou de débris tissulaires importants doit également alerter [16].
La fièvre supérieure à 38°C, surtout si elle s'accompagne de frissons, évoque une surinfection nécessitant une prise en charge antibiotique urgente. Les pertes vaginales malodorantes, purulentes ou d'aspect inhabituel renforcent cette suspicion infectieuse [15].
Les douleurs pelviennes intenses, non soulagées par les antalgiques habituels, peuvent signaler une complication. De même, l'apparition de douleurs abdominales diffuses, de nausées importantes ou de malaise général nécessite une évaluation médicale rapide.
Enfin, l'absence d'amélioration après 48 heures de traitement médical ou la persistance de saignements au-delà de 3 semaines justifie une réévaluation. Votre médecin pourra adapter le traitement ou proposer une approche alternative selon l'évolution clinique.
Questions Fréquentes
Combien de temps durent les saignements après un avortement incomplet ?Les saignements persistent généralement 1 à 3 semaines selon le traitement choisi. Après traitement médical, ils peuvent durer jusqu'à 4 semaines avec une diminution progressive. La chirurgie permet généralement un arrêt plus rapide des saignements.
Peut-on avoir des rapports sexuels après un avortement incomplet ?
Il est recommandé d'attendre l'arrêt complet des saignements et la cicatrisation, soit environ 2 à 3 semaines. Cette précaution réduit le risque infectieux et permet une récupération optimale. Votre médecin confirmera le moment approprié lors du suivi.
Quand peut-on envisager une nouvelle grossesse ?
Physiquement, la fertilité peut revenir dès le cycle suivant. Cependant, il est généralement conseillé d'attendre 2 à 3 cycles pour permettre une récupération complète de l'endomètre. Cette période permet également un accompagnement psychologique si nécessaire [13].
L'avortement incomplet augmente-t-il le risque de récidive ?
Un épisode isolé n'augmente pas significativement le risque de récidive. Cependant, les avortements incomplets répétés (plus de 3) justifient des explorations complémentaires pour rechercher une cause sous-jacente : malformation utérine, trouble hormonal ou génétique.
Les traitements sont-ils remboursés par l'Assurance Maladie ?
Oui, la prise en charge de l'avortement incomplet est intégralement remboursée par l'Assurance Maladie, qu'il s'agisse du traitement médical ou chirurgical. Les consultations de suivi et l'accompagnement psychologique sont également pris en charge.
Questions Fréquentes
Combien de temps durent les saignements après un avortement incomplet ?
Les saignements persistent généralement 1 à 3 semaines selon le traitement choisi. Après traitement médical, ils peuvent durer jusqu'à 4 semaines avec une diminution progressive.
Peut-on avoir des rapports sexuels après un avortement incomplet ?
Il est recommandé d'attendre l'arrêt complet des saignements et la cicatrisation, soit environ 2 à 3 semaines pour réduire le risque infectieux.
Quand peut-on envisager une nouvelle grossesse ?
Il est généralement conseillé d'attendre 2 à 3 cycles pour permettre une récupération complète de l'endomètre, bien que la fertilité puisse revenir dès le cycle suivant.
L'avortement incomplet augmente-t-il le risque de récidive ?
Un épisode isolé n'augmente pas significativement le risque. Cependant, les récidives multiples justifient des explorations complémentaires.
Les traitements sont-ils remboursés par l'Assurance Maladie ?
Oui, la prise en charge de l'avortement incomplet est intégralement remboursée, incluant traitements, consultations et accompagnement psychologique.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Les maladies à déclaration obligatoire en Centre-Val de Loire. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
- [2] Innovation thérapeutique 2024-2025. Guide méthodologique MCO.Lien
- [3] RÉPONSES des ministres aux questions écrites. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Prise en charge des Interruptions Volontaires de Grossesse. CHRU Strasbourg. 2024-2025.Lien
- [5] Early medical abortion before missed menses. BMJ Sexual & Reproductive Health. 2025.Lien
- [6] Home use of mifepristone for medical abortion. BMJ Sexual & Reproductive Health. 2024.Lien
- [7] Coulibaly A. Aspects anatomopathologiques des produits de conception d'avortement. Hôpital de Ségou. 2025.Lien
- [8] Ganamé ML. Avortements spontanés: Aspects diagnostiques, épidémiologiques, pronostiques. Hôpital Sominé Dolo. 2024.Lien
- [9] Grâce M, Ngueffo LS. Clinical and histopathological features of incomplete abortions. Yaounde Hospital. 2022.Lien
- [10] Guindo MB. Intérêt de l'échographie dans le diagnostic étiologique des hémorragies du premier trimestre. 2024.Lien
- [11] Pymar H, Waddington A. Directive n° 459: Diagnostic et prise en charge de la perte précoce de grossesse. 2025.Lien
- [13] Guilbert E, Bois G. Évaluation de l'information transmise sur l'avortement médicamenteux. Journal of Obstetrics and Gynaecology Canada. 2023.Lien
- [15] Avortement septique - Gynécologie et obstétrique. MSD Manuals.Lien
- [16] Comment savoir que l'avortement n'a pas abouti. Women on Web.Lien
Publications scientifiques
- Aspects anatomopathologiques des produits de conception d'avortement à propos de 110 cas à l'hôpital de Ségou (2025)[PDF]
- Avortements spontanés: Aspects diagnostiaues, épidémiologiques, pronostiques et thérapeutiques à l'hôpital Sominé Dolo de Mopti en 2022. (2024)[PDF]
- Clinical and histopathological features of incomplete abortions at Yaounde Gyneco-Obstetric and Pediatric Hospital (2022)
- Intérêt de l'échographie dans le diagnostic étiologique des hémorragies du premier trimestre de la grossesse au centre de santé de référence de la commune I. (2024)[PDF]
- Directive n° 459: Diagnostic et prise en charge de la perte précoce de grossesse. (2025)
Ressources web
- Avortement septique - Gynécologie et obstétrique (msdmanuals.com)
La symptomatologie (p. ex., frissons, fièvre, écoulement vaginal, péritonite, saignements vaginaux) apparaît généralement dans les 24 à 48 heures suivant un ...
- Comment savoir que l'avortement n'a pas abouti (womenonweb.org)
Un avortement incomplet est un avortement qui n'a qu'en partie abouti. La grossesse est terminée – le fœtus ne se développera plus, mais votre corps n'a ...
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- Avortement incomplet : signes et que devez-vous faire – s2c (safe2choose.org)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.