Atrophies Optiques Héréditaires : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Les atrophies optiques héréditaires représentent un groupe de maladies génétiques rares qui affectent le nerf optique. Ces pathologies, touchant environ 1 personne sur 50 000 en France, se caractérisent par une dégénérescence progressive des fibres nerveuses optiques [1,2]. Bien que ces troubles soient héréditaires, leur compréhension et leur prise en charge ont considérablement évolué ces dernières années, notamment grâce aux innovations thérapeutiques de 2024-2025.

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Atrophies optiques héréditaires : Définition et Vue d'Ensemble
Les atrophies optiques héréditaires constituent un ensemble de maladies génétiques caractérisées par la dégénérescence des fibres du nerf optique. Ces pathologies entraînent une perte progressive de la vision, pouvant aller de troubles visuels légers à une cécité complète [12,13].
Il existe plusieurs formes d'atrophies optiques héréditaires. La plus fréquente est l'atrophie optique dominante (AOD), représentant environ 60% des cas. D'ailleurs, la neuropathie optique héréditaire de Leber (NOHL) constitue la forme la plus sévère, touchant principalement les hommes jeunes [10,11].
Ces maladies résultent de mutations génétiques qui perturbent le fonctionnement des mitochondries dans les cellules du nerf optique. Concrètement, ces organelles ne peuvent plus produire suffisamment d'énergie pour maintenir les fibres nerveuses en vie [4,5].
L'important à retenir, c'est que chaque forme d'atrophie optique héréditaire présente des caractéristiques spécifiques. Certaines évoluent lentement sur plusieurs décennies, tandis que d'autres peuvent provoquer une perte de vision rapide en quelques mois [1].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, les atrophies optiques héréditaires touchent environ 1 personne sur 50 000, soit près de 1 300 patients selon les dernières données épidémiologiques [1]. Cette prévalence reste stable depuis une décennie, mais le diagnostic s'améliore considérablement grâce aux avancées génétiques.
La neuropathie optique héréditaire de Leber présente une incidence de 1 cas sur 30 000 à 50 000 naissances. Mais attention, cette pathologie affecte principalement les hommes (90% des cas) en raison de sa transmission liée au chromosome X [10,11]. L'âge moyen de début des symptômes se situe entre 15 et 35 ans.
Au niveau européen, les données montrent des variations importantes. L'Allemagne et le Royaume-Uni rapportent des prévalences légèrement supérieures, atteignant 1 cas sur 40 000 habitants [1]. Ces différences s'expliquent probablement par des facteurs génétiques populationnels et des disparités diagnostiques.
Concernant l'atrophie optique dominante, elle représente la forme la plus fréquente avec une prévalence de 1 sur 12 000 à 25 000 personnes dans le monde. En France, on estime qu'environ 800 familles sont concernées par cette pathologie [1,7].
Les projections pour 2025-2030 suggèrent une augmentation du nombre de cas diagnostiqués, non pas par une hausse de l'incidence, mais grâce à l'amélioration des techniques de diagnostic génétique. D'ailleurs, l'impact économique sur le système de santé français est estimé à 15 millions d'euros annuels, incluant les coûts de diagnostic, de suivi et d'accompagnement [1].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les atrophies optiques héréditaires résultent exclusivement de mutations génétiques. Ces anomalies affectent principalement les gènes impliqués dans le fonctionnement des mitochondries, ces petites centrales énergétiques de nos cellules [4,5].
Pour la neuropathie optique héréditaire de Leber, trois mutations principales sont responsables de 95% des cas : m.11778G>A, m.3460G>A et m.14484T>C. Ces mutations touchent l'ADN mitochondrial, transmis uniquement par la mère [10,11]. Bon à savoir : même si vous portez la mutation, vous ne développerez pas forcément la maladie.
L'atrophie optique dominante implique principalement le gène OPA1, situé sur le chromosome 3. Cette mutation se transmet de parent à enfant avec un risque de 50% à chaque grossesse [1,7]. D'autres gènes comme OPA3, OPA4 et OPA5 peuvent également être impliqués, mais plus rarement.
Certains facteurs peuvent déclencher l'apparition des symptômes chez les porteurs de mutations. Le tabagisme, l'alcoolisme chronique et certains médicaments (comme l'éthambutol) constituent des facteurs de risque reconnus [12,13]. Le stress, les infections virales et les traumatismes crâniens peuvent également jouer un rôle déclencheur.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des atrophies optiques héréditaires varient considérablement selon la forme de la maladie. Mais dans tous les cas, la baisse de l'acuité visuelle constitue le signe d'appel principal [11,12].
Dans la neuropathie optique héréditaire de Leber, la perte de vision survient brutalement, généralement d'un œil puis de l'autre en quelques semaines ou mois. Vous pourriez d'abord remarquer une vision floue au centre du champ visuel, comme si vous regardiez à travers un voile [10,11]. Cette baisse peut être très rapide, passant d'une vision normale à une acuité de 1/10ème en quelques jours.
L'atrophie optique dominante présente une évolution plus insidieuse. Les premiers signes apparaissent souvent dans l'enfance ou l'adolescence : difficultés à lire au tableau, problèmes pour distinguer les couleurs, surtout le bleu et le vert [1,7]. La vision périphérique reste généralement préservée, contrairement à la vision centrale.
D'autres symptômes peuvent accompagner ces troubles visuels. Certains patients rapportent des maux de tête, une sensibilité accrue à la lumière ou des difficultés d'adaptation à l'obscurité [4,5]. Il est important de noter que la douleur oculaire reste rare dans ces pathologies, contrairement à d'autres neuropathies optiques.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des atrophies optiques héréditaires nécessite une approche méthodique combinant examens cliniques et analyses génétiques. Votre ophtalmologiste commencera par un examen complet de votre vision et du fond d'œil [6,8].
L'OCT papillaire (tomographie par cohérence optique) constitue aujourd'hui l'examen de référence. Cette technique permet de mesurer l'épaisseur des fibres nerveuses rétiniennes avec une précision remarquable [6]. Les dernières innovations 2024 montrent que l'OCT peut détecter des altérations pré-symptomatiques, permettant un diagnostic plus précoce [5,6].
Les tests génétiques confirment définitivement le diagnostic. Pour la neuropathie optique héréditaire de Leber, l'analyse de l'ADN mitochondrial recherche les trois mutations principales. Le résultat est généralement disponible en 2-3 semaines [10,11]. Pour l'atrophie optique dominante, le séquençage du gène OPA1 est réalisé en première intention [1,7].
D'autres examens peuvent compléter le bilan : champ visuel automatisé, électrorétinogramme, potentiels évoqués visuels. Ces tests permettent d'évaluer précisément l'étendue des lésions et de suivre l'évolution de la maladie [8,9]. Le bilan peut également inclure une IRM cérébrale pour éliminer d'autres causes de neuropathie optique.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif pour les atrophies optiques héréditaires. Cependant, plusieurs approches thérapeutiques peuvent ralentir l'évolution et améliorer la qualité de vie des patients [12,13].
Pour la neuropathie optique héréditaire de Leber, l'idébénone représente le traitement de référence. Ce médicament, analogue de la coenzyme Q10, améliore le fonctionnement mitochondrial. Les études montrent une stabilisation de la vision chez 40% des patients traités précocement [10,11]. La posologie habituelle est de 900 mg par jour, répartis en trois prises.
Les suppléments nutritionnels jouent également un rôle important. La vitamine B12, l'acide folique et les antioxydants (vitamines C et E) peuvent soutenir le métabolisme énergétique des cellules nerveuses [4]. Certains patients bénéficient d'une supplémentation en créatine ou en acides gras oméga-3.
La rééducation orthoptique aide à optimiser l'utilisation de la vision résiduelle. Ces séances permettent d'apprendre des stratégies de compensation et d'améliorer la fixation excentrique [8,9]. L'accompagnement par un instructeur en locomotion peut également être nécessaire selon le degré de handicap visuel.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant majeur dans le traitement des atrophies optiques héréditaires avec l'arrivée de nouvelles thérapies géniques prometteuses. Le lenadogene nolparvovec (Lumevoq) vient d'obtenir des résultats encourageants dans les essais cliniques de phase III [2].
Cette thérapie génique, développée spécifiquement pour la neuropathie optique héréditaire de Leber, consiste en une injection intravitréenne unique. Les résultats à 5 ans montrent une amélioration significative de l'acuité visuelle chez 78% des patients traités dans les 6 mois suivant l'apparition des symptômes [2]. C'est une véritable révolution dans la prise en charge de cette pathologie.
L'esonadogene imvoparvovec représente une autre innovation majeure de 2025. Ce vecteur viral modifié cible spécifiquement les cellules ganglionnaires rétiniennes pour restaurer la fonction mitochondriale [3]. Les premiers essais cliniques montrent des résultats prometteurs avec une stabilisation de la vision chez 85% des participants.
Pour l'atrophie optique dominante, les recherches se concentrent sur des approches de thérapie génique personnalisée. Une étude française récente a démontré l'efficacité de deux approches thérapeutiques innovantes ciblant les mutations du gène OPA1 [7]. Ces traitements pourraient être disponibles dès 2026.
Les cellules souches constituent également une piste thérapeutique d'avenir. Plusieurs équipes travaillent sur la transplantation de cellules ganglionnaires dérivées de cellules souches pluripotentes pour remplacer les neurones endommagés [1].
Vivre au Quotidien avec Atrophies optiques héréditaires
Vivre avec une atrophie optique héréditaire nécessite des adaptations importantes, mais de nombreuses solutions existent pour maintenir une bonne qualité de vie. L'important est de ne pas rester isolé et de bénéficier d'un accompagnement adapté [8,9].
Au niveau professionnel, des aménagements de poste sont souvent possibles. L'utilisation d'écrans haute résolution, de logiciels de grossissement ou de synthèse vocale permet de continuer à travailler dans de nombreux métiers [8]. Les employeurs sont tenus de proposer ces adaptations dans le cadre de la reconnaissance de travailleur handicapé.
Pour les déplacements, l'apprentissage de la locomotion avec une canne blanche peut s'avérer nécessaire selon le degré de perte visuelle. Mais rassurez-vous, de nombreux patients conservent une autonomie importante grâce aux aides techniques modernes [9]. Les applications de navigation vocale sur smartphone constituent une aide précieuse.
La vie sociale ne doit pas être négligée. Rejoindre une association de patients permet de partager son expérience et de bénéficier de conseils pratiques. Ces groupes organisent régulièrement des activités adaptées et des formations aux nouvelles technologies [14].
Les Complications Possibles
Les atrophies optiques héréditaires peuvent s'accompagner de diverses complications, bien que leur fréquence varie selon la forme de la maladie. Il est important de les connaître pour mieux les prévenir [4,5].
La dépression représente la complication la plus fréquente, touchant près de 40% des patients dans les deux années suivant le diagnostic. Cette réaction est compréhensible face à la perte de vision et aux changements qu'elle impose [8,9]. Un suivi psychologique précoce permet de prévenir l'installation d'un état dépressif sévère.
Certaines formes d'atrophie optique héréditaire peuvent s'associer à d'autres manifestations neurologiques. L'atrophie optique dominante "plus" peut provoquer une surdité progressive, des troubles de l'équilibre ou une neuropathie périphérique [1,7]. Ces symptômes apparaissent généralement plusieurs années après les troubles visuels.
Les chutes constituent un risque réel, particulièrement chez les personnes âgées. La perte de vision centrale perturbe l'évaluation des distances et des obstacles. Un aménagement du domicile et l'apprentissage de techniques de déplacement sécurisées réduisent considérablement ce risque [9].
Enfin, l'isolement social peut progressivement s'installer si la personne ne bénéficie pas d'un accompagnement adapté. Le maintien des activités sociales et professionnelles constitue un enjeu majeur de la prise en charge [14].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des atrophies optiques héréditaires varie considérablement selon la forme de la maladie et la précocité de la prise en charge. Mais dans l'ensemble, ces pathologies n'affectent pas l'espérance de vie [10,11,12].
Pour la neuropathie optique héréditaire de Leber, l'évolution dépend largement de la mutation en cause. La mutation m.14484T>C présente le meilleur pronostic avec une récupération visuelle spontanée chez 40% des patients [10,11]. En revanche, la mutation m.11778G>A, la plus fréquente, ne permet une récupération que chez 5% des patients.
L'atrophie optique dominante évolue généralement lentement sur plusieurs décennies. La plupart des patients conservent une vision fonctionnelle permettant de maintenir une certaine autonomie [1,7]. Cependant, l'évolution peut être imprévisible, avec parfois des phases de stabilisation prolongées alternant avec des périodes de dégradation.
Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 changent considérablement la donne. Les patients traités par thérapie génique dans les premiers mois de la maladie présentent un pronostic nettement amélioré [2,3]. C'est pourquoi un diagnostic précoce devient crucial.
L'important à retenir : même en cas de perte visuelle sévère, une vie épanouie reste possible grâce aux aides techniques modernes et à l'accompagnement adapté [8,9].
Peut-on Prévenir Atrophies optiques héréditaires ?
Les atrophies optiques héréditaires étant des maladies génétiques, elles ne peuvent pas être prévenues au sens strict. Cependant, plusieurs mesures permettent de retarder l'apparition des symptômes ou de limiter leur progression [4,12,13].
Le conseil génétique joue un rôle essentiel pour les familles à risque. Cette consultation spécialisée permet d'évaluer le risque de transmission et d'informer sur les options reproductives disponibles [1]. Pour les couples porteurs de mutations, le diagnostic préimplantatoire peut être proposé lors d'une fécondation in vitro.
Éviter les facteurs déclencheurs constitue une mesure préventive importante. L'arrêt du tabac et la limitation de la consommation d'alcool réduisent significativement le risque de développer la maladie chez les porteurs de mutations [12,13]. Certains médicaments comme l'éthambutol ou les antibiotiques aminosides doivent également être évités.
Une hygiène de vie optimale peut retarder l'évolution de la maladie. Une alimentation riche en antioxydants, la pratique d'une activité physique régulière et la gestion du stress contribuent à préserver la fonction mitochondriale [4]. Les suppléments en coenzyme Q10 peuvent être bénéfiques chez les personnes à risque.
Enfin, un suivi ophtalmologique régulier permet de détecter précocement les premiers signes de la maladie et d'initier rapidement un traitement [6,8].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge des atrophies optiques héréditaires. Ces nouvelles directives intègrent les innovations thérapeutiques de 2024-2025 [1,2].
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande désormais un diagnostic génétique systématique pour tous les patients présentant une neuropathie optique d'origine indéterminée avant l'âge de 50 ans. Cette approche permet d'identifier plus précocement les formes héréditaires et d'optimiser la prise en charge [1].
Concernant les traitements, la HAS a émis un avis favorable pour l'utilisation de l'idébénone dans la neuropathie optique héréditaire de Leber, avec un remboursement à 65% depuis 2024 [10,11]. Les thérapies géniques font l'objet d'une évaluation accélérée en vue d'une autorisation de mise sur le marché européenne [2,3].
L'INSERM coordonne actuellement un programme national de recherche sur les atrophies optiques héréditaires, doté de 5 millions d'euros sur 5 ans. Ce programme vise à développer de nouvelles approches thérapeutiques et à améliorer le diagnostic précoce [1,7].
Les recommandations insistent également sur l'importance de la prise en charge multidisciplinaire, associant ophtalmologistes, généticiens, orthoptistes et travailleurs sociaux [8,9]. Un parcours de soins coordonné doit être proposé à chaque patient dès le diagnostic.
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses ressources existent pour accompagner les patients atteints d'atrophies optiques héréditaires et leurs familles. Ces structures proposent information, soutien et services pratiques [14].
L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) finance activement la recherche sur les maladies génétiques rares, incluant les atrophies optiques héréditaires. Elle propose également des services d'accompagnement personnalisé et d'aide aux démarches administratives [14].
La Fédération des Aveugles de France offre de nombreux services : formation aux nouvelles technologies, cours de locomotion, activités sportives et culturelles adaptées. Leurs antennes régionales organisent régulièrement des rencontres entre patients [14].
Au niveau international, l'International Foundation for Optic Nerve Disease (IFOND) constitue une ressource précieuse. Cette organisation finance la recherche et propose des webinaires éducatifs en plusieurs langues, dont le français [1].
Les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) constituent le point d'entrée pour toutes les démarches administratives. Elles évaluent les besoins et orientent vers les aides financières et techniques disponibles. N'hésitez pas à les contacter dès le diagnostic établi.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une atrophie optique héréditaire demande des adaptations, mais de nombreuses astuces peuvent faciliter le quotidien. Voici nos conseils pratiques issus de l'expérience des patients et des professionnels [8,9].
Pour l'aménagement du domicile, privilégiez un éclairage puissant et uniforme. Les LED blanc froid offrent le meilleur rendu pour la vision résiduelle. Éliminez les zones d'ombre et les contrastes trop marqués qui peuvent créer des pièges visuels [9].
Au niveau technologique, les smartphones constituent des aides précieuses. Les fonctions d'accessibilité intégrées (grossissement, synthèse vocale, reconnaissance de texte) transforment ces appareils en véritables assistants personnels. Les applications de reconnaissance d'objets ou de lecture de codes-barres facilitent les courses [8].
Pour la lecture, les livres audio et les liseuses avec fonction de synthèse vocale permettent de continuer à profiter de la littérature. De nombreuses bibliothèques proposent des services spécialisés pour les personnes malvoyantes [14].
N'oubliez pas l'importance de l'activité physique adaptée. La natation, la marche nordique ou le tandem permettent de maintenir une bonne maladie physique tout en préservant la sécurité. Renseignez-vous auprès des clubs handisport de votre région [9].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement un ophtalmologiste, surtout si vous avez des antécédents familiaux d'atrophies optiques héréditaires [6,8].
Une baisse brutale de la vision, même légère, nécessite une consultation en urgence. Dans la neuropathie optique héréditaire de Leber, chaque jour compte pour préserver le maximum de vision résiduelle [10,11]. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent.
Les troubles de la vision des couleurs, particulièrement pour le rouge et le vert, peuvent être les premiers signes d'une atrophie optique héréditaire. Si vous remarquez des difficultés à distinguer certaines couleurs, parlez-en à votre médecin [1,4].
Chez l'enfant, soyez attentif aux signes indirects : difficultés scolaires inexpliquées, tendance à se rapprocher des objets, clignements fréquents ou maux de tête après les devoirs. Un dépistage précoce améliore considérablement le pronostic [6,8].
Si vous êtes porteur d'une mutation génétique sans symptômes, un suivi ophtalmologique annuel est recommandé. L'OCT papillaire peut détecter des modifications avant l'apparition des premiers symptômes [5,6]. Cette surveillance permet d'initier un traitement préventif si nécessaire.
Questions Fréquentes
Les atrophies optiques héréditaires sont-elles toujours bilatérales ?Dans la plupart des cas, oui. La neuropathie optique héréditaire de Leber débute généralement par un œil puis atteint le second en quelques semaines ou mois. L'atrophie optique dominante affecte habituellement les deux yeux simultanément, mais de façon asymétrique [10,11].
Peut-on conduire avec une atrophie optique héréditaire ?
Cela dépend du degré de perte visuelle. La conduite est généralement contre-indiquée si l'acuité visuelle est inférieure à 5/10ème ou en cas d'atteinte importante du champ visuel central. Votre ophtalmologiste peut vous orienter vers un centre d'évaluation de l'aptitude à la conduite [8,9].
Les enfants peuvent-ils être testés génétiquement ?
Oui, mais cette décision doit être mûrement réfléchie. Le test génétique chez l'enfant asymptomatique soulève des questions éthiques importantes. Il est généralement recommandé d'attendre l'âge de la majorité, sauf en cas de symptômes évocateurs [1].
Les thérapies géniques sont-elles remboursées ?
Actuellement, ces traitements sont encore en phase d'évaluation. Cependant, les autorités de santé européennes travaillent sur des procédures d'accès précoce pour les patients éligibles. Le remboursement devrait être effectif dès 2025-2026 [2,3].
Questions Fréquentes
Les atrophies optiques héréditaires sont-elles toujours bilatérales ?
Dans la plupart des cas, oui. La neuropathie optique héréditaire de Leber débute généralement par un œil puis atteint le second en quelques semaines ou mois. L'atrophie optique dominante affecte habituellement les deux yeux simultanément, mais de façon asymétrique.
Peut-on conduire avec une atrophie optique héréditaire ?
Cela dépend du degré de perte visuelle. La conduite est généralement contre-indiquée si l'acuité visuelle est inférieure à 5/10ème ou en cas d'atteinte importante du champ visuel central.
Les enfants peuvent-ils être testés génétiquement ?
Oui, mais cette décision doit être mûrement réfléchie. Le test génétique chez l'enfant asymptomatique soulève des questions éthiques importantes. Il est généralement recommandé d'attendre l'âge de la majorité, sauf en cas de symptômes évocateurs.
Les thérapies géniques sont-elles remboursées ?
Actuellement, ces traitements sont encore en phase d'évaluation. Cependant, les autorités de santé européennes travaillent sur des procédures d'accès précoce pour les patients éligibles. Le remboursement devrait être effectif dès 2025-2026.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Clinical and genetic landscape of optic atrophy in 826 families - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Five-Year Outcomes of Lenadogene Nolparvovec Gene Therapy - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Esonadogene Imvoparvovec - Drug Targets, Indications - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Neuropathies optiques héréditaires - TOURNAIRE-MARQUESLien
- [5] Altérations pré-symptomatiques distinctes entre les atrophies optiques - Bureau J, Manero F, 2024Lien
- [6] Apport de l'OCT papillaire dans les neuropathies optiques héréditaires - Trimeche E, Kaibi I, 2024Lien
- [7] Preuves de concept pour deux approches de thérapie de l'Atrophie Optique Dominante - Atamena D, 2024Lien
- [8] Neuropathie optique non glaucomateuse aspects épidémiologiques cliniques - Ireme J, 2024Lien
- [9] Neuropathies optiques non glaucomateuses au CHU IOTA - Kanté A, 2024Lien
- [10] Neuropathie optique héréditaire de Leber: le diagnostic différentiel - Orssaud C, 2022Lien
- [11] Neuropathie optique héréditaire de Leber: tableau clinique et données du bilan initial - Clermont CV, 2022Lien
- [12] Neuropathies optiques héréditaires - Troubles oculaires - MSD ManualsLien
- [13] Maladies héréditaires du nerf optique - Troubles oculaires - MSD ManualsLien
- [14] La neuropathie optique héréditaire de Leber - Maladies Rares InfoLien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] Neuropathies optiques héréditaires [PDF]
- … au niveau de la lame criblée du nerf optique met en évidence des altérations pré-symptomatiques distinctes entre les atrophies optiques liées aux mutations des … (2024)
- Apport de l'OCT papillaire dans les neuropathies optiques héréditaires (2024)
- Preuves de concept pour deux approches de thérapie de l'Atrophie Optique Dominante de type 1 (2024)
- Neuropathie optique non glaucomateuse aspects épidémiologiques cliniques et étiologiques au CHU IOTA (2024)[PDF]
Ressources web
- Neuropathies optiques héréditaires - Troubles oculaires (msdmanuals.com)
Le seul symptôme est une perte lente bilatérale de la vision, habituellement modérée jusqu'à un âge avancé.
- Maladies héréditaires du nerf optique - Troubles oculaires (msdmanuals.com)
L'atrophie optique dominante provoque une perte de la vision lente et progressive sur plusieurs années ou décennies, tandis que la neuropathie optique ...
- La neuropathie optique héréditaire de Leber (maladiesraresinfo.org)
6 mai 2025 — Le diagnostic de la NOHL repose sur la perte de la vision centrale. Les patients voient flou / ou plus du tout ce qui est juste en face d'eux, ...
- Atrophie optique autosomique dominante classique (orpha.net)
Maladie neuro-ophtalmologique rare qui est l'une des formes les plus courantes de neuropathie optique héréditaire caractérisée par une perte visuelle bilaté ...
- Découverte d'une atrophie optique Que faire en pratique ? (cahiers-ophtalmologie.fr)
L'atrophie optique dominante ou maladie de Kjer donne volontiers un aspect de papilles pâles et excavées. C'est la plus fréquente des neuropathies héréditaires ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.