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Atrophie Optique Autosomique Dominante : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Atrophie optique autosomique dominante

L'atrophie optique autosomique dominante représente une pathologie héréditaire rare qui affecte progressivement la vision. Cette maladie génétique, causée principalement par des mutations du gène OPA1, touche environ 1 personne sur 35 000 en France selon les données de la HAS [1]. Bien que son évolution soit généralement lente, elle nécessite une prise en charge spécialisée précoce pour préserver au mieux les capacités visuelles restantes.

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Atrophie Optique Autosomique Dominante : Définition et Vue d'Ensemble

L'atrophie optique autosomique dominante (AOAD) constitue la forme la plus fréquente des neuropathies optiques héréditaires. Cette pathologie se caractérise par une dégénérescence progressive des fibres du nerf optique, entraînant une perte visuelle bilatérale et symétrique [1,15].

Contrairement à d'autres troubles visuels, cette maladie présente un mode de transmission autosomique dominant. Cela signifie qu'un seul parent porteur du gène muté peut transmettre la pathologie à sa descendance, avec un risque de 50% pour chaque enfant [8,9].

La mutation du gène OPA1 représente la cause principale de cette pathologie, responsable d'environ 60 à 80% des cas selon les études récentes [1]. Ce gène, localisé sur le chromosome 3, code pour une protéine essentielle au bon fonctionnement des mitochondries dans les cellules ganglionnaires rétiniennes.

D'ailleurs, il existe deux formes principales de cette maladie : la forme classique, limitée aux troubles visuels, et la forme « plus », associée à d'autres manifestations neurologiques comme la surdité ou des troubles moteurs [15,16]. Cette distinction est cruciale pour le pronostic et la prise en charge.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, l'atrophie optique autosomique dominante affecte approximativement 1 personne sur 35 000, soit environ 1 900 patients selon les estimations de la HAS [1]. Cette prévalence place cette pathologie parmi les maladies rares, nécessitant une expertise spécialisée pour sa prise en charge.

L'incidence annuelle française s'établit autour de 1 cas pour 50 000 naissances, avec une stabilité relative observée ces dernières années [1]. Cependant, les données épidémiologiques récentes suggèrent une meilleure détection grâce aux progrès du diagnostic génétique, ce qui pourrait expliquer une légère augmentation apparente des cas diagnostiqués.

Au niveau européen, la prévalence varie entre 1/30 000 et 1/50 000 selon les pays, avec des variations liées aux différences de dépistage et de diagnostic [9]. Les pays nordiques rapportent des taux légèrement supérieurs, possiblement dus à des effets fondateurs dans certaines populations.

Concernant la répartition par âge et sexe, cette pathologie touche équitablement hommes et femmes, conformément à son mode de transmission autosomique [1,15]. L'âge de début des symptômes se situe généralement entre 4 et 6 ans, bien que des formes plus tardives puissent survenir à l'adolescence ou à l'âge adulte.

Les projections épidémiologiques pour 2025-2030 anticipent une stabilité de la prévalence, mais une amélioration significative du diagnostic précoce grâce aux nouvelles techniques de séquençage génétique [3,4]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à environ 15 millions d'euros annuels, incluant les coûts de diagnostic, suivi et aides techniques.

Les Causes et Facteurs de Risque

La cause principale de l'atrophie optique autosomique dominante réside dans les mutations du gène OPA1, responsables de 60 à 80% des cas diagnostiqués [1,8]. Ce gène, situé sur le chromosome 3q29, code pour une protéine mitochondriale cruciale pour la dynamique et la fonction de ces organites cellulaires.

D'autres gènes peuvent également être impliqués, notamment OPA3, OPA4, OPA5 et OPA8, mais de manière beaucoup plus rare [9,15]. Ces mutations alternatives expliquent les formes atypiques ou les cas où aucune mutation OPA1 n'est identifiée malgré un tableau clinique évocateur.

Le principal facteur de risque demeure l'hérédité familiale. Si l'un de vos parents est porteur d'une mutation pathogène, vous avez 50% de risque de développer la maladie [1]. Cette transmission suit les lois de Mendel pour les caractères autosomiques dominants.

Bon à savoir : la pénétrance de cette pathologie n'est pas complète, ce qui signifie que certaines personnes porteuses de la mutation peuvent ne jamais développer de symptômes visibles. Cette particularité complique parfois le conseil génétique familial [8,9].

Contrairement à d'autres pathologies oculaires, aucun facteur environnemental spécifique n'a été identifié comme déclencheur ou aggravant de l'atrophie optique autosomique dominante. L'âge, le sexe, l'exposition à des toxiques ou les habitudes de vie ne semblent pas influencer significativement l'évolution de la maladie.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les premiers signes de l'atrophie optique autosomique dominante apparaissent généralement dans l'enfance, entre 4 et 6 ans, mais peuvent parfois passer inaperçus initialement [1,9]. La baisse d'acuité visuelle constitue le symptôme principal, touchant les deux yeux de manière progressive et symétrique.

Vous pourriez remarquer chez votre enfant des difficultés à lire au tableau, une tendance à se rapprocher des objets pour mieux les voir, ou des plaintes répétées de « vision floue ». Ces signes, bien qu'évocateurs, peuvent facilement être confondus avec de simples troubles réfractifs [8].

La perte du champ visuel central représente un autre symptôme caractéristique. Les patients décrivent souvent une zone sombre ou floue au centre de leur vision, rendant difficile la lecture ou la reconnaissance des visages. Paradoxalement, la vision périphérique reste longtemps préservée [1,15].

D'autres manifestations peuvent accompagner les troubles visuels : une diminution de la perception des couleurs (particulièrement le rouge et le vert), une sensibilité accrue à la lumière, et parfois des maux de tête [9]. Dans les formes « plus » de la maladie, des symptômes neurologiques additionnels peuvent survenir : surdité progressive, troubles de l'équilibre, ou faiblesse musculaire [16].

Il est important de noter que l'évolution des symptômes reste généralement lente et progressive. Contrairement à certaines pathologies oculaires aiguës, l'atrophie optique autosomique dominante ne provoque pas de perte visuelle brutale, ce qui peut retarder le diagnostic.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'atrophie optique autosomique dominante nécessite une approche méthodique combinant examens cliniques, explorations fonctionnelles et analyses génétiques [1,8]. La première étape consiste en un examen ophtalmologique complet réalisé par un spécialiste.

L'examen du fond d'œil révèle l'aspect caractéristique de la papille optique : pâleur temporale ou diffuse, avec une excavation parfois présente. Cette observation, bien qu'évocatrice, doit être confirmée par d'autres examens plus spécifiques [9].

Les explorations fonctionnelles incluent la mesure de l'acuité visuelle, l'étude du champ visuel (révélant un scotome central), et l'évaluation de la vision des couleurs par des tests spécialisés comme les planches d'Ishihara [8,9]. L'électrorétinogramme peut également être réalisé pour éliminer d'autres pathologies rétiniennes.

Mais le diagnostic de certitude repose sur l'analyse génétique. Le séquençage du gène OPA1 permet d'identifier la mutation causale dans 60 à 80% des cas [1]. Si cette première analyse s'avère négative, un panel de gènes plus large peut être proposé, incluant OPA3, OPA4, OPA5 et OPA8 [15].

L'imagerie moderne apporte également des informations précieuses. L'OCT (tomographie par cohérence optique) permet de mesurer l'épaisseur de la couche des fibres nerveuses rétiniennes, objectivant l'atrophie [14]. Cette technique non invasive s'avère particulièrement utile pour le suivi évolutif.

Le délai diagnostic moyen s'établit actuellement autour de 18 mois après l'apparition des premiers symptômes, mais les innovations récentes en génétique pourraient considérablement raccourcir ce délai [3,4].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif pour l'atrophie optique autosomique dominante. Cependant, plusieurs approches thérapeutiques permettent de ralentir l'évolution et d'améliorer la qualité de vie des patients [1,9].

La rééducation orthoptique constitue un pilier de la prise en charge. Elle vise à optimiser l'utilisation de la vision résiduelle et à développer des stratégies compensatoires. Ces séances, remboursées par l'Assurance Maladie, doivent être débutées dès le diagnostic posé [1].

Les aides optiques représentent un autre volet essentiel du traitement. Loupes, télescopes, systèmes de grossissement électronique permettent d'améliorer significativement les capacités de lecture et les activités de près [9]. L'adaptation de ces dispositifs nécessite l'intervention d'un opticien spécialisé en basse vision.

Certains traitements médicamenteux font l'objet d'études prometteuses. La coenzyme Q10 et l'idébénone, antioxydants mitochondriaux, montrent des résultats encourageants dans quelques essais cliniques, bien qu'aucune autorisation de mise sur le marché n'ait encore été obtenue pour cette indication [2,5].

La prise en charge doit également inclure un accompagnement psychologique et social. L'annonce du diagnostic, surtout chez l'enfant, nécessite un soutien adapté pour la famille. Les associations de patients jouent un rôle crucial dans cet accompagnement [1].

Bon à savoir : certains patients rapportent une amélioration subjective avec des compléments alimentaires riches en vitamines B et en antioxydants, bien que leur efficacité ne soit pas scientifiquement démontrée [12].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur l'atrophie optique autosomique dominante avec plusieurs avancées prometteuses. Les thérapies géniques représentent l'espoir le plus concret pour les années à venir [2,3].

Les vecteurs viraux AAV (virus adéno-associés) font l'objet d'essais cliniques de phase I/II pour délivrer une copie fonctionnelle du gène OPA1 directement dans les cellules ganglionnaires rétiniennes. Les premiers résultats, attendus fin 2025, pourraient révolutionner la prise en charge de cette pathologie [3,4].

Parallèlement, les recherches sur les myopathies mitochondriales apportent des éclairages nouveaux sur les mécanismes physiopathologiques communs. L'AFM-Téléthon finance plusieurs projets innovants visant à restaurer la fonction mitochondriale par des approches pharmacologiques ciblées [2].

Une découverte récente concerne le rôle de la protéine PTPMT1 dans la régulation du métabolisme mitochondrial. Cette cible thérapeutique potentielle fait l'objet d'études approfondies en 2025, avec des molécules modulatrices en cours de développement [6].

Les cellules souches constituent une autre voie d'avenir. Des équipes internationales travaillent sur la différenciation de cellules souches pluripotentes en cellules ganglionnaires rétiniennes, ouvrant la perspective de thérapies régénératives [5].

Enfin, l'intelligence artificielle révolutionne le diagnostic précoce. Des algorithmes d'apprentissage automatique analysent désormais les images OCT pour détecter les signes précoces d'atrophie, permettant une intervention plus précoce [4].

Vivre au Quotidien avec l'Atrophie Optique Autosomique Dominante

Vivre avec une atrophie optique autosomique dominante nécessite des adaptations, mais n'empêche pas de mener une vie épanouie. L'important est d'apprendre à optimiser sa vision résiduelle et de s'entourer des bonnes aides techniques [1,9].

À la maison, quelques aménagements simples font toute la différence. Un éclairage renforcé, particulièrement pour la lecture, des contrastes marqués entre les objets et leur environnement, et l'organisation méthodique des espaces facilitent grandement le quotidien [9].

Pour les activités professionnelles ou scolaires, des aménagements spécifiques peuvent être mis en place. Agrandissement des documents, temps supplémentaire pour les examens, utilisation d'outils informatiques adaptés : ces mesures, souvent prises en charge par les organismes compétents, permettent de maintenir une activité normale [1].

Les nouvelles technologies offrent des solutions innovantes. Applications de reconnaissance vocale, logiciels de grossissement d'écran, systèmes de navigation GPS adaptés aux malvoyants : l'arsenal technologique ne cesse de s'enrichir [4].

D'ailleurs, il est essentiel de maintenir une activité physique régulière. Contrairement aux idées reçues, la plupart des sports restent praticables avec quelques adaptations. Natation, course à pied avec guide, sports collectifs adaptés : les possibilités sont nombreuses.

Le soutien familial et social joue un rôle crucial. N'hésitez pas à communiquer sur vos besoins et difficultés. Souvent, l'entourage ne réalise pas l'impact de la maladie et peut adapter son comportement une fois informé [1].

Les Complications Possibles

L'atrophie optique autosomique dominante peut s'accompagner de diverses complications, particulièrement dans sa forme « plus » qui associe d'autres manifestations neurologiques [15,16]. Il est important de les connaître pour une surveillance adaptée.

La surdité neurosensorielle représente la complication extraoculaire la plus fréquente, touchant environ 20% des patients porteurs de mutations OPA1. Cette perte auditive, généralement progressive, débute souvent par les hautes fréquences et peut nécessiter un appareillage [16].

Des troubles neurologiques peuvent également survenir : ataxie (troubles de l'équilibre), neuropathie périphérique, myopathie mitochondriale. Ces manifestations, heureusement rares, justifient un suivi neurologique régulier chez les patients présentant des symptômes évocateurs [9,16].

Sur le plan ophtalmologique, certains patients développent une neuropathie optique compressive secondaire, particulièrement en cas d'association avec d'autres pathologies comme la neurofibromatose [7]. Cette complication nécessite une prise en charge urgente pour préserver la vision résiduelle.

Les complications psychologiques ne doivent pas être négligées. L'annonce du diagnostic, surtout chez l'enfant ou l'adolescent, peut entraîner anxiété, dépression ou troubles du comportement. Un accompagnement psychologique précoce permet de prévenir ces difficultés [1].

Enfin, les complications socioprofessionnelles méritent attention. Difficultés scolaires, limitation des choix d'orientation, problèmes d'insertion professionnelle : ces aspects nécessitent un accompagnement spécialisé par les services sociaux et les associations de patients.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'atrophie optique autosomique dominante varie considérablement selon la forme de la maladie et la mutation génétique impliquée [1,15]. Dans la forme classique, l'évolution reste généralement lente et compatible avec une vie normale.

L'acuité visuelle se stabilise souvent entre 1/10 et 3/10, permettant de conserver une autonomie dans la plupart des activités quotidiennes. Contrairement à d'autres pathologies oculaires, la cécité complète demeure exceptionnelle [1,9].

La forme « plus » présente un pronostic plus réservé en raison des manifestations neurologiques associées. La surdité, quand elle survient, évolue généralement de manière progressive mais peut nécessiter un appareillage auditif [16].

Plusieurs facteurs influencent le pronostic : l'âge de début des symptômes (plus précoce = évolution plus sévère), le type de mutation OPA1, et la précocité de la prise en charge [8,9]. Les patients diagnostiqués tôt et bénéficiant d'une rééducation adaptée conservent généralement de meilleures capacités fonctionnelles.

Bon à savoir : l'espérance de vie n'est pas affectée par cette pathologie dans sa forme classique. Les patients peuvent mener une vie professionnelle et familiale normale, moyennant quelques adaptations [1].

Les perspectives d'avenir s'améliorent avec les innovations thérapeutiques en cours de développement. Les thérapies géniques, attendues dans les prochaines années, pourraient considérablement modifier le pronostic de cette maladie [2,3].

Peut-on Prévenir l'Atrophie Optique Autosomique Dominante ?

La prévention de l'atrophie optique autosomique dominante repose essentiellement sur le conseil génétique et le diagnostic précoce, cette pathologie étant d'origine génétique [1,8]. Aucune mesure préventive environnementale n'a démontré son efficacité.

Le conseil génétique constitue l'outil préventif principal. Si vous avez des antécédents familiaux de troubles visuels héréditaires, une consultation spécialisée permet d'évaluer les risques et d'organiser une surveillance adaptée [8,9].

Pour les couples à risque, le diagnostic prénatal est techniquement possible par analyse génétique, bien que rarement demandé compte tenu du pronostic généralement favorable de la maladie [1]. Cette option nécessite une réflexion approfondie avec l'équipe médicale.

Le diagnostic préimplantatoire représente une alternative pour les couples porteurs d'une mutation connue. Cette technique, réalisée dans le cadre d'une fécondation in vitro, permet de sélectionner les embryons non porteurs de la mutation [8].

Chez les personnes à risque, une surveillance ophtalmologique régulière dès l'enfance permet un diagnostic précoce et une prise en charge optimale. Cette surveillance, recommandée tous les 1 à 2 ans, peut débuter dès l'âge de 3-4 ans [1,9].

Certaines mesures générales de protection oculaire sont recommandées : port de lunettes de soleil, éviction des traumatismes oculaires, traitement rapide des infections. Bien qu'elles ne préviennent pas la maladie, elles contribuent à préserver le capital visuel [9].

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2021 des recommandations spécifiques pour la prise en charge de l'atrophie optique dominante OPA1, établissant un cadre de référence pour les professionnels de santé [1].

Ces recommandations préconisent un diagnostic génétique systématique devant tout tableau clinique évocateur, avec séquençage du gène OPA1 en première intention. En cas de négativité, un panel de gènes élargi doit être proposé selon les manifestations cliniques [1].

La HAS recommande également une prise en charge multidisciplinaire associant ophtalmologiste, généticien, orthoptiste et, si nécessaire, neurologue et ORL. Cette approche coordonnée garantit une prise en charge optimale de tous les aspects de la maladie [1].

Concernant le suivi, les autorités préconisent un bilan ophtalmologique annuel comprenant mesure de l'acuité visuelle, examen du fond d'œil, champ visuel et OCT. Cette surveillance permet d'adapter la prise en charge selon l'évolution [1].

L'INSERM soutient activement la recherche sur cette pathologie à travers plusieurs programmes de financement. Les projets portent notamment sur les mécanismes physiopathologiques et le développement de nouvelles approches thérapeutiques [2,3].

Au niveau européen, l'European Medicines Agency (EMA) a accordé le statut de médicament orphelin à plusieurs molécules en développement pour cette indication, facilitant leur développement clinique [4,5].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations accompagnent les patients atteints d'atrophie optique autosomique dominante et leurs familles, offrant soutien, information et défense de leurs droits [1].

L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) finance de nombreux projets de recherche sur les maladies mitochondriales, incluant l'atrophie optique. Elle propose également des services d'accompagnement social et psychologique [2].

La Fédération des Aveugles et Amblyopes de France (FAF) offre des services spécialisés : formation à la locomotion, apprentissage du braille, aide à l'insertion professionnelle. Ses antennes régionales assurent un accompagnement de proximité [1].

L'association Retina France se consacre spécifiquement aux maladies rétiniennes et du nerf optique. Elle organise des journées d'information, finance la recherche et facilite les échanges entre patients [9].

Au niveau international, l'International Foundation for Optic Nerve Disease (IFOND) coordonne les efforts de recherche et sensibilise le grand public à ces pathologies rares [15].

Les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) constituent un interlocuteur essentiel pour l'obtention d'aides techniques, d'allocations et d'aménagements. Elles évaluent les besoins et orientent vers les dispositifs appropriés [1].

Enfin, les centres de référence maladies rares, répartis sur le territoire français, offrent une expertise spécialisée et coordonnent les soins complexes. Ils constituent le niveau de recours pour les cas difficiles [1].

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une atrophie optique autosomique dominante nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent considérablement améliorer votre quotidien [1,9].

Pour l'éclairage, privilégiez les LED blanches qui offrent un meilleur rendu des couleurs et moins de fatigue visuelle. Évitez les éclairages tamisés ou colorés qui réduisent les contrastes. Une lampe de bureau orientable s'avère indispensable pour la lecture [9].

Organisez votre environnement de manière méthodique. Chaque objet doit avoir sa place attitrée pour éviter les recherches fastidieuses. Utilisez des étiquettes contrastées ou en relief pour identifier facilement vos affaires [1].

Pour la lecture, alternez entre support papier avec loupe et outils numériques. Les liseuses permettent d'ajuster la taille des caractères et le contraste selon vos besoins. N'hésitez pas à utiliser la synthèse vocale pour les textes longs [4].

Côté technologie, explorez les applications d'aide à la mobilité : GPS vocaux, applications de reconnaissance d'objets, lecteurs de codes-barres parlants. Ces outils, souvent gratuits, révolutionnent l'autonomie des personnes malvoyantes [4].

Pour les déplacements, familiarisez-vous avec les transports en commun de votre région. Beaucoup proposent des services d'accompagnement ou des tarifs préférentiels pour les personnes en situation de handicap visuel [1].

Enfin, n'oubliez pas de prendre soin de votre santé générale. Une alimentation équilibrée, riche en antioxydants, et une activité physique régulière contribuent au bien-être global et peuvent avoir un effet bénéfique sur l'évolution de la maladie [12].

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et motiver une consultation ophtalmologique rapide, surtout si vous avez des antécédents familiaux d'atrophie optique autosomique dominante [1,8].

Chez l'enfant, soyez attentif aux difficultés scolaires inexpliquées : problèmes de lecture au tableau, tendance à se rapprocher des objets, plaintes répétées de vision floue. Ces signes, souvent attribués à tort à de la fatigue ou à un manque d'attention, peuvent révéler un trouble visuel [8,9].

Une baisse progressive de l'acuité visuelle, même légère, justifie un examen spécialisé. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent : plus le diagnostic est précoce, meilleure sera la prise en charge [1].

Les troubles de la vision des couleurs, particulièrement la confusion rouge-vert, constituent un signe d'alerte important. Ce symptôme, souvent négligé, peut être révélateur d'une atteinte du nerf optique [9].

En cas d'antécédents familiaux connus, une surveillance ophtalmologique préventive est recommandée dès l'âge de 3-4 ans, même en l'absence de symptômes. Cette surveillance permet un diagnostic précoce et une prise en charge optimale [1,8].

Consultez également si vous ressentez des maux de tête persistants associés à des troubles visuels, une sensibilité anormale à la lumière, ou des difficultés d'adaptation à l'obscurité [9].

Enfin, n'hésitez pas à demander un avis spécialisé si votre médecin traitant ou votre ophtalmologiste habituel évoque la possibilité d'une maladie héréditaire. Les centres de référence maladies rares disposent de l'expertise nécessaire pour ces pathologies complexes [1].

Questions Fréquentes

L'atrophie optique autosomique dominante est-elle héréditaire ?
Oui, cette pathologie se transmet selon un mode autosomique dominant. Si l'un de vos parents est porteur, vous avez 50% de risque de développer la maladie [1,8].

Peut-on devenir complètement aveugle ?
La cécité complète est exceptionnelle dans cette pathologie. La plupart des patients conservent une vision résiduelle permettant de maintenir une certaine autonomie [1,9].

Existe-t-il un traitement curatif ?
Actuellement, aucun traitement curatif n'est disponible. Cependant, les thérapies géniques en cours de développement offrent des perspectives prometteuses pour les prochaines années [2,3].

À quel âge apparaissent les premiers symptômes ?
Les symptômes débutent généralement entre 4 et 6 ans, mais des formes plus tardives peuvent survenir à l'adolescence ou à l'âge adulte [1,9].

La maladie évolue-t-elle rapidement ?
Non, l'évolution est généralement lente et progressive. La vision se stabilise souvent après une phase de dégradation initiale [1,15].

Peut-on faire du sport avec cette maladie ?
Oui, la plupart des activités sportives restent praticables avec quelques adaptations. Seuls les sports à risque de traumatisme oculaire sont déconseillés [9].

Les enfants peuvent-ils suivre une scolarité normale ?
Avec les aménagements appropriés (agrandissement des documents, temps supplémentaire), la plupart des enfants peuvent suivre une scolarité normale [1].

Faut-il éviter certains médicaments ?
Aucun médicament spécifique n'est contre-indiqué. Cependant, informez toujours vos médecins de votre pathologie [1].

Questions Fréquentes

L'atrophie optique autosomique dominante est-elle héréditaire ?

Oui, cette pathologie se transmet selon un mode autosomique dominant. Si l'un de vos parents est porteur, vous avez 50% de risque de développer la maladie.

Peut-on devenir complètement aveugle ?

La cécité complète est exceptionnelle dans cette pathologie. La plupart des patients conservent une vision résiduelle permettant de maintenir une certaine autonomie.

Existe-t-il un traitement curatif ?

Actuellement, aucun traitement curatif n'est disponible. Cependant, les thérapies géniques en cours de développement offrent des perspectives prometteuses.

À quel âge apparaissent les premiers symptômes ?

Les symptômes débutent généralement entre 4 et 6 ans, mais des formes plus tardives peuvent survenir à l'adolescence ou à l'âge adulte.

La maladie évolue-t-elle rapidement ?

Non, l'évolution est généralement lente et progressive. La vision se stabilise souvent après une phase de dégradation initiale.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Atrophie Optique Dominante OPA1. HAS, 2021.Lien
  2. [2] Myopathies mitochondriales. Innovation thérapeutique 2024-2025. AFM-Téléthon.Lien
  3. [3] Brochure Colloque 2025. Innovation thérapeutique 2024-2025. Fondation Maladies Rares.Lien
  4. [4] LES 40. Innovation thérapeutique 2024-2025. IRRP.Lien
  5. [5] The crossroads of Leber hereditary optic neuropathy. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [6] PTPMT1 Gene - Protein Tyrosine Phosphatase. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  7. [7] BA Amel, I Kaibi. Neuropathie optique compressive: complication redoutable de la neurofibromatose type 2. 2025.Lien
  8. [8] JL BACQUET. Le diagnostic d'une maladie génétique de la rétine ou du nerf optique au cabinet.Lien
  9. [9] E TOURNAIRE-MARQUES. Neuropathies optiques héréditaires.Lien
  10. [12] S BELARBI, SM MOKRANE. A riboflavin-responsive case. Journal de la faculté de médecine d'Oran, 2022.Lien
  11. [14] G SUKKARIEH. Intérêt de l'imagerie par réflectance en proche infrarouge dans les maladies de la rétine.Lien
  12. [15] Atrophie optique autosomique dominante classique. Orphanet.Lien
  13. [16] Atrophie optique autosomique dominante plus. Orphanet.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.