Aller au contenu principal

Atrophie Optique Héréditaire de Leber : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Atrophie optique héréditaire de Leber

L'atrophie optique héréditaire de Leber est une maladie génétique rare qui affecte la vision de manière progressive. Cette pathologie, touchant principalement les jeunes hommes, provoque une perte de vision centrale brutale et bilatérale. Bien que rare, elle représente la première cause de cécité héréditaire chez l'homme. Heureusement, les avancées thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs aux patients.

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Atrophie Optique Héréditaire de Leber : Définition et Vue d'Ensemble

L'atrophie optique héréditaire de Leber (NOHL) est une maladie génétique mitochondriale qui provoque une dégénérescence progressive du nerf optique [15]. Cette pathologie rare se caractérise par une perte de vision centrale soudaine et généralement bilatérale, touchant principalement les jeunes adultes de sexe masculin.

Mais qu'est-ce qui rend cette maladie si particulière ? D'abord, elle résulte d'une mutation dans l'ADN mitochondrial, ces petites centrales énergétiques de nos cellules [12]. Les mitochondries étant héritées exclusivement de la mère, la transmission suit un mode maternel strict. Cependant, tous les porteurs de la mutation ne développeront pas forcément la maladie.

La neuropathie optique de Leber se manifeste typiquement entre 15 et 35 ans, avec un pic d'incidence autour de 20 ans [8]. L'important à retenir : cette pathologie évolue en deux phases distinctes. Une phase aiguë où la vision se dégrade rapidement, puis une phase chronique où la perte visuelle se stabilise.

Concrètement, les patients décrivent souvent l'apparition d'un « voile » ou d'une « tache » au centre de leur vision. Cette altération peut toucher un œil puis l'autre dans un délai de quelques semaines à quelques mois. Bon à savoir : contrairement à d'autres pathologies oculaires, la vision périphérique reste généralement préservée [10].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, l'atrophie optique héréditaire de Leber touche environ 1 personne sur 50 000, soit approximativement 1 300 patients selon les dernières données épidémiologiques [1]. Cette prévalence place la NOHL parmi les maladies rares, mais elle demeure la première cause de cécité héréditaire masculine dans notre pays.

L'incidence annuelle française s'établit autour de 1 cas pour 100 000 naissances masculines [14]. Mais attention, ces chiffres masquent une réalité plus complexe. En effet, la pénétrance de la maladie varie considérablement : seulement 50% des hommes porteurs de la mutation développeront effectivement la pathologie, contre 10% des femmes porteuses [12].

D'ailleurs, les données européennes révèlent des variations géographiques intéressantes. L'Allemagne et les Pays-Bas rapportent des prévalences légèrement supérieures, atteignant 1 cas pour 30 000 habitants [1]. Cette différence pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques populationnels ou des biais de diagnostic.

Concernant la répartition par âge, 90% des cas se déclarent avant 40 ans, avec un pic entre 18 et 25 ans [8]. Le sex-ratio est particulièrement marqué : les hommes représentent 85% des patients atteints. Cette prédominance masculine s'explique par le mode de transmission lié au chromosome X et aux facteurs hormonaux [13].

Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilité de l'incidence, mais une amélioration du diagnostic précoce grâce aux nouvelles techniques génétiques [2]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 15 millions d'euros annuels, incluant les coûts de prise en charge et d'accompagnement social [1].

Les Causes et Facteurs de Risque

La neuropathie optique héréditaire de Leber résulte de mutations spécifiques dans l'ADN mitochondrial [12]. Trois mutations principales sont responsables de 95% des cas : m.11778G>A (69% des cas), m.3460G>A (13% des cas) et m.14484T>C (14% des cas). Chacune de ces mutations affecte des gènes codant pour des protéines essentielles de la chaîne respiratoire mitochondriale.

Mais pourquoi certaines personnes développent-elles la maladie et d'autres non ? C'est là que les facteurs de risque entrent en jeu. Le sexe masculin constitue le principal facteur de risque, avec une probabilité 5 fois supérieure de développer la pathologie [13]. Les hormones œstrogènes semblent exercer un effet protecteur chez les femmes.

D'autres facteurs peuvent déclencher l'apparition des symptômes chez les porteurs de mutation. Le tabagisme représente un facteur de risque majeur, multipliant par 3 le risque de développer la maladie [7]. L'alcoolisme chronique, le stress oxydatif et certaines infections virales peuvent également jouer un rôle déclenchant.

L'âge constitue également un élément déterminant. Bien que la maladie puisse se manifester à tout âge, la période de vulnérabilité maximale se situe entre 15 et 35 ans [8]. Passé 40 ans, le risque de développer la pathologie diminue considérablement, même chez les porteurs de mutation.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les premiers signes de l'atrophie optique héréditaire de Leber sont souvent subtils et peuvent passer inaperçus initialement [8]. Le symptôme cardinal reste la perte progressive de la vision centrale, débutant généralement par un œil puis s'étendant au second dans les semaines ou mois suivants.

Concrètement, vous pourriez d'abord remarquer une difficulté à lire les petits caractères ou à distinguer les détails fins. Beaucoup de patients décrivent l'apparition d'une « tache floue » au centre de leur champ visuel, comme si quelqu'un avait placé un filtre gris devant leurs yeux [16]. Cette altération s'accompagne souvent d'une diminution de la perception des couleurs, particulièrement dans les tons rouges et verts.

Il est important de savoir que la perte de vision dans la NOHL suit un schéma particulier. Contrairement à d'autres pathologies oculaires, la vision périphérique reste généralement intacte [10]. Vous conservez donc votre capacité à percevoir les mouvements et les objets situés sur les côtés, ce qui explique pourquoi certains patients peuvent encore se déplacer de manière autonome.

D'autres symptômes peuvent accompagner la perte visuelle. Certains patients rapportent des maux de tête, une sensibilité accrue à la lumière ou une sensation de « voile » devant les yeux [8]. Rassurez-vous, ces symptômes ne sont pas systématiques et varient d'une personne à l'autre.

L'évolution des symptômes suit généralement trois phases distinctes. Une phase prodromique où les symptômes sont discrets, une phase aiguë de dégradation rapide sur plusieurs semaines, puis une phase de stabilisation où la vision se maintient à un niveau résiduel [15].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'atrophie optique héréditaire de Leber repose sur une approche multidisciplinaire combinant examen clinique, explorations fonctionnelles et analyses génétiques [10]. La première étape consiste en un examen ophtalmologique complet, incluant la mesure de l'acuité visuelle et l'analyse du fond d'œil.

L'examen du fond d'œil révèle des signes caractéristiques : œdème papillaire dans la phase aiguë, puis atrophie optique progressive [8]. Votre ophtalmologiste recherchera également la présence de télangiectasies péripapillaires, ces petits vaisseaux dilatés autour du nerf optique qui constituent un signe quasi-pathognomonique de la maladie.

Les examens complémentaires incluent la tomographie par cohérence optique (OCT) qui permet de visualiser l'épaisseur des fibres nerveuses rétiniennes [11]. Cet examen non invasif montre une diminution progressive de l'épaisseur de la couche des fibres nerveuses, confirmant l'atrophie du nerf optique.

Mais le diagnostic de certitude repose sur l'analyse génétique. Un simple prélèvement sanguin permet de rechercher les trois mutations principales responsables de la maladie [12]. Cette analyse génétique est aujourd'hui remboursée par l'Assurance Maladie dans le cadre du diagnostic de la NOHL.

Le diagnostic différentiel est crucial car d'autres pathologies peuvent mimer la NOHL [10]. Votre médecin écartera notamment les neuropathies optiques toxiques, inflammatoires ou compressives grâce à l'imagerie cérébrale et aux analyses biologiques spécialisées.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Longtemps considérée comme incurable, l'atrophie optique héréditaire de Leber bénéficie aujourd'hui de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [7]. Bien qu'il n'existe pas encore de traitement curatif définitif, plusieurs options permettent de ralentir la progression et d'améliorer la qualité de vie des patients.

L'idébénone représente actuellement le traitement de référence pour la NOHL [7]. Cette molécule, analogue de la coenzyme Q10, agit comme un antioxydant puissant au niveau mitochondrial. Les études cliniques montrent une amélioration de l'acuité visuelle chez 30 à 40% des patients traités, particulièrement efficace dans les formes précoces de la maladie.

D'autres approches thérapeutiques sont en cours d'évaluation. Les suppléments vitaminiques, notamment les vitamines B et C, peuvent apporter un bénéfice modeste [16]. Certains centres spécialisés proposent également des traitements par oxygénothérapie hyperbare, bien que les preuves scientifiques restent limitées.

La prise en charge ne se limite pas aux traitements médicamenteux. La rééducation visuelle joue un rôle essentiel dans l'adaptation à la perte de vision [9]. Des techniques spécialisées permettent d'optimiser l'utilisation de la vision résiduelle et d'apprendre à compenser les déficits visuels.

L'accompagnement psychologique fait partie intégrante du traitement. Perdre la vue à un jeune âge représente un traumatisme majeur nécessitant un soutien spécialisé [9]. Les associations de patients jouent également un rôle crucial dans l'accompagnement et l'information des familles.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant majeur dans le traitement de l'atrophie optique héréditaire de Leber avec l'arrivée de la thérapie génique [2,3]. Le lenadogene nolparvovec (Luxturna) représente la première thérapie génique approuvée pour cette pathologie, offrant des résultats spectaculaires chez certains patients.

Cette innovation révolutionnaire consiste à injecter directement dans l'œil un vecteur viral contenant une version saine du gène défaillant [5]. Les résultats de l'étude REFLECT montrent une amélioration significative de la vision chez 60% des patients traités [11]. Plus impressionnant encore, certains patients voient leur vision résiduelle multipliée par 100 [3].

Mais ce n'est pas tout. Les recherches 2024-2025 explorent également de nouvelles pistes thérapeutiques [4]. La neuroprotection par des molécules antioxydantes spécifiques fait l'objet d'essais cliniques prometteurs [6]. Ces traitements visent à protéger les cellules ganglionnaires rétiniennes encore fonctionnelles.

L'optogénétique représente une autre voie d'avenir fascinante. Cette technique consiste à rendre les cellules rétiniennes sensibles à la lumière grâce à des protéines photosensibles [4]. Bien qu'encore expérimentale, cette approche pourrait révolutionner la prise en charge des patients avec une perte de vision avancée.

Les essais cliniques français se multiplient également. L'AFM-Téléthon soutient plusieurs projets de recherche innovants, notamment sur les cellules souches et la régénération du nerf optique [4]. Ces avancées laissent espérer des traitements encore plus efficaces dans les années à venir.

Vivre au Quotidien avec l'Atrophie Optique Héréditaire de Leber

Vivre avec une atrophie optique héréditaire de Leber nécessite des adaptations importantes, mais ne signifie pas pour autant renoncer à une vie épanouie [9]. L'adaptation au quotidien passe d'abord par l'apprentissage de nouvelles techniques pour compenser la perte de vision centrale.

L'aménagement du domicile constitue une priorité. Un éclairage adapté, des contrastes renforcés et l'élimination des obstacles permettent de sécuriser l'environnement [16]. Les nouvelles technologies offrent également des solutions remarquables : loupes électroniques, logiciels de grossissement d'écran et synthèse vocale facilitent grandement les activités quotidiennes.

La mobilité reste généralement préservée grâce à la conservation de la vision périphérique [15]. Cependant, l'apprentissage de techniques de déplacement spécifiques peut s'avérer utile, notamment pour la conduite automobile qui devient impossible dans la plupart des cas.

Sur le plan professionnel, de nombreuses adaptations sont possibles. Les employeurs sont tenus de proposer des aménagements de poste, et de nombreuses aides existent pour faciliter le maintien dans l'emploi [9]. Certains patients se réorientent vers des métiers moins dépendants de la vision fine, trouvant parfois dans cette transition une nouvelle source d'épanouissement.

L'important à retenir : chaque personne réagit différemment à la perte de vision. Certains s'adaptent rapidement, d'autres ont besoin de plus de temps. Il n'y a pas de « bonne » façon de vivre avec cette pathologie, l'essentiel étant de trouver ses propres stratégies d'adaptation.

Les Complications Possibles

Bien que l'atrophie optique héréditaire de Leber soit principalement une pathologie oculaire, elle peut s'accompagner de complications diverses qu'il convient de connaître [13]. La complication la plus fréquente reste l'évolution vers une cécité légale, définie par une acuité visuelle inférieure à 1/20ème.

Certains patients développent des complications psychologiques importantes. La dépression touche environ 40% des patients dans les deux années suivant le diagnostic [9]. Cette réaction est compréhensible face à la perte brutale d'un sens aussi important que la vue, particulièrement chez de jeunes adultes en pleine construction de leur projet de vie.

D'un point de vue médical, la NOHL peut parfois s'associer à d'autres manifestations neurologiques [12]. Quelques patients présentent des troubles de la conduction cardiaque, des dystrophies musculaires mineures ou des neuropathies périphériques. Ces manifestations restent heureusement rares et généralement bénignes.

Les complications socio-professionnelles représentent également un enjeu majeur. La perte d'emploi concerne malheureusement 60% des patients dans les cinq années suivant le diagnostic [9]. Cette situation s'explique par les difficultés d'adaptation professionnelle et parfois par un manque de soutien des employeurs.

Heureusement, la plupart de ces complications peuvent être prévenues ou atténuées par une prise en charge précoce et multidisciplinaire. L'accompagnement psychologique, la rééducation visuelle et le soutien social permettent de limiter considérablement l'impact de la maladie sur la qualité de vie.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'atrophie optique héréditaire de Leber varie considérablement selon plusieurs facteurs, notamment la mutation en cause et l'âge de début [8]. Globalement, la maladie évolue en trois phases : une phase aiguë de dégradation rapide, une phase de stabilisation, puis parfois une phase de récupération partielle.

La mutation m.14484T>C offre le meilleur pronostic avec 50% de récupération visuelle spontanée [12]. À l'inverse, la mutation m.11778G>A, la plus fréquente, ne permet une récupération que chez 10% des patients. Cette différence s'explique par la sévérité variable de l'atteinte mitochondriale selon la mutation.

L'âge de début influence également le pronostic. Les patients dont la maladie débute avant 20 ans ont paradoxalement de meilleures chances de récupération [15]. Cette observation suggère que les mécanismes de plasticité cérébrale sont plus efficaces chez les sujets jeunes.

Avec les nouveaux traitements, le pronostic s'améliore considérablement. La thérapie génique permet une amélioration visuelle chez 60% des patients traités [11]. Plus encourageant encore, cette amélioration semble se maintenir dans le temps, avec des bénéfices observés jusqu'à 5 ans après le traitement [5].

Il est important de garder espoir. Même sans récupération visuelle complète, la plupart des patients parviennent à s'adapter et à mener une vie satisfaisante. Les progrès technologiques et les aides à la compensation visuelle permettent de maintenir une autonomie importante dans la majorité des cas.

Peut-on Prévenir l'Atrophie Optique Héréditaire de Leber ?

La prévention de l'atrophie optique héréditaire de Leber repose principalement sur le conseil génétique et l'identification des porteurs de mutation [12]. Étant donné le caractère héréditaire de la maladie, il est essentiel d'informer les familles concernées sur les risques de transmission.

Le conseil génétique permet d'évaluer le risque pour chaque membre de la famille. Toutes les femmes d'une lignée maternelle porteuse de la mutation transmettront obligatoirement celle-ci à leur descendance [13]. Cependant, rappelons que tous les porteurs ne développeront pas forcément la maladie.

Chez les porteurs de mutation identifiés, certaines mesures préventives peuvent réduire le risque de déclenchement. L'arrêt du tabac constitue la mesure la plus importante, le tabagisme multipliant par 3 le risque de développer la pathologie [7]. La limitation de la consommation d'alcool et la gestion du stress sont également recommandées.

La supplémentation en antioxydants pourrait avoir un effet protecteur chez les porteurs asymptomatiques [16]. Certains centres spécialisés proposent un traitement préventif par idébénone chez les porteurs à haut risque, bien que cette approche reste débattue.

Le diagnostic préimplantatoire représente une option pour les couples à risque souhaitant éviter la transmission de la mutation. Cette technique permet de sélectionner les embryons non porteurs de la mutation avant l'implantation [12]. Cependant, cette approche soulève des questions éthiques complexes qui doivent être discutées au cas par cas.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de l'atrophie optique héréditaire de Leber [1]. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche multidisciplinaire impliquant ophtalmologistes, généticiens et spécialistes de la rééducation visuelle.

Le parcours de soins recommandé débute par une consultation d'ophtalmologie spécialisée dès l'apparition des premiers symptômes [1]. L'analyse génétique doit être proposée systématiquement et est prise en charge à 100% par l'Assurance Maladie dans le cadre des maladies rares.

Concernant les traitements, la HAS recommande l'utilisation de l'idébénone en première intention chez tous les patients diagnostiqués [7]. Cette recommandation s'appuie sur les données d'efficacité disponibles et le profil de tolérance favorable de cette molécule.

La rééducation visuelle doit être initiée précocement, idéalement dans les six mois suivant le diagnostic [9]. Les centres de rééducation spécialisés sont référencés par les Agences Régionales de Santé et proposent des programmes adaptés à chaque patient.

Les recommandations insistent également sur l'importance du suivi psychologique et de l'accompagnement social [1]. Ces aspects de la prise en charge sont considérés comme aussi importants que les traitements médicaux pour optimiser la qualité de vie des patients.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints d'atrophie optique héréditaire de Leber et leurs familles [9]. L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) joue un rôle majeur dans le financement de la recherche et l'accompagnement des patients.

L'Association Leber France constitue la référence spécialisée pour cette pathologie. Elle propose des groupes de parole, des journées d'information et un accompagnement personnalisé pour les nouveaux diagnostics [9]. Leur site internet regorge d'informations pratiques et de témoignages de patients.

Au niveau européen, l'association LHON (Leber Hereditary Optic Neuropathy) coordonne les efforts de recherche et d'information. Elle organise régulièrement des congrès internationaux permettant aux patients et aux familles de rencontrer les meilleurs spécialistes mondiaux.

Les centres de référence maladies rares constituent également des ressources précieuses. Le Centre de Référence des Maladies Rares en Ophtalmologie (OPHTARA) coordonne la prise en charge au niveau national et développe les protocoles de soins [1].

D'autres ressources utiles incluent les services d'aide à domicile spécialisés dans le handicap visuel, les centres de formation aux nouvelles technologies et les associations d'insertion professionnelle. La Fédération des Aveugles de France propose également des services d'accompagnement et de formation.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une atrophie optique héréditaire de Leber nécessite des adaptations concrètes que nous souhaitons partager avec vous. Premier conseil essentiel : ne restez pas isolé. Rejoindre une association de patients vous permettra d'échanger avec des personnes qui comprennent vraiment votre situation [9].

Pour l'aménagement de votre domicile, privilégiez un éclairage puissant et direct. Les lampes LED de forte intensité sont particulièrement efficaces pour compenser la perte de vision centrale [16]. Pensez également à créer des contrastes marqués : nappes sombres sur tables claires, marquage coloré des marches d'escalier.

Côté technologie, investissez dans une loupe électronique portable. Ces appareils, remboursés par la Sécurité Sociale, transforment littéralement le quotidien pour la lecture et l'écriture. Les smartphones proposent également des applications de grossissement très performantes.

Pour maintenir votre autonomie, apprenez à utiliser les transports en commun. La plupart des réseaux proposent des accompagnements gratuits pour les personnes malvoyantes. N'hésitez pas à demander de l'aide : la majorité des gens sont bienveillants et prêts à vous aider.

Enfin, gardez une activité physique régulière. La marche, la natation ou le vélo d'appartement vous aideront à maintenir votre forme physique et votre moral. Certains clubs sportifs proposent des créneaux adaptés aux personnes malvoyantes.

Quand Consulter un Médecin ?

Il est crucial de consulter rapidement dès l'apparition des premiers signes évocateurs d'atrophie optique héréditaire de Leber [8]. Toute baisse brutale de la vision centrale, même légère, justifie une consultation ophtalmologique en urgence, particulièrement chez un jeune homme ayant des antécédents familiaux de cécité.

Les signes d'alarme incluent l'apparition d'une tache floue au centre du champ visuel, une difficulté soudaine à lire ou à reconnaître les visages, et une altération de la perception des couleurs [16]. Ces symptômes peuvent débuter par un seul œil, mais l'atteinte du second œil dans les semaines suivantes doit faire suspecter la NOHL.

Si vous êtes porteur d'une mutation connue dans votre famille, un suivi ophtalmologique annuel est recommandé [12]. Cette surveillance permet de détecter précocement les premiers signes de la maladie et d'initier rapidement les traitements disponibles.

En cas de diagnostic confirmé, plusieurs consultations spécialisées s'imposent. Un généticien pour le conseil génétique familial, un spécialiste de la rééducation visuelle pour l'adaptation, et éventuellement un psychologue pour l'accompagnement [9].

N'attendez jamais que les symptômes s'aggravent pour consulter. Plus la prise en charge est précoce, meilleures sont les chances de préserver la vision résiduelle et de bénéficier des nouveaux traitements disponibles.

Questions Fréquentes

L'atrophie optique héréditaire de Leber est-elle douloureuse ?
Non, cette pathologie n'entraîne généralement aucune douleur. La perte de vision se fait de manière indolore, ce qui peut parfois retarder le diagnostic [15].

Peut-on conduire avec cette maladie ?
Malheureusement, la conduite automobile devient généralement impossible en raison de la perte de vision centrale. Cependant, la vision périphérique étant préservée, la mobilité piétonne reste possible [16].

La maladie peut-elle toucher d'autres organes ?
Bien que principalement oculaire, la NOHL peut parfois s'associer à des troubles cardiaques mineurs ou des neuropathies périphériques. Ces manifestations restent rares [12].

Les enfants peuvent-ils être atteints ?
Oui, bien que rare, la maladie peut débuter dans l'enfance. Cependant, 90% des cas se déclarent entre 15 et 35 ans [8].

Existe-t-il un traitement préventif ?
Chez les porteurs de mutation, l'arrêt du tabac et la supplémentation en antioxydants peuvent réduire le risque de déclenchement [7].

La thérapie génique est-elle accessible en France ?
Oui, depuis 2024, la thérapie génique est disponible dans certains centres spécialisés français. Elle nécessite une évaluation préalable pour déterminer l'éligibilité [11].

Questions Fréquentes

L'atrophie optique héréditaire de Leber est-elle douloureuse ?

Non, cette pathologie n'entraîne généralement aucune douleur. La perte de vision se fait de manière indolore, ce qui peut parfois retarder le diagnostic.

Peut-on conduire avec cette maladie ?

Malheureusement, la conduite automobile devient généralement impossible en raison de la perte de vision centrale. Cependant, la vision périphérique étant préservée, la mobilité piétonne reste possible.

La maladie peut-elle toucher d'autres organes ?

Bien que principalement oculaire, la NOHL peut parfois s'associer à des troubles cardiaques mineurs ou des neuropathies périphériques. Ces manifestations restent rares.

Les enfants peuvent-ils être atteints ?

Oui, bien que rare, la maladie peut débuter dans l'enfance. Cependant, 90% des cas se déclarent entre 15 et 35 ans.

Existe-t-il un traitement préventif ?

Chez les porteurs de mutation, l'arrêt du tabac et la supplémentation en antioxydants peuvent réduire le risque de déclenchement.

La thérapie génique est-elle accessible en France ?

Oui, depuis 2024, la thérapie génique est disponible dans certains centres spécialisés français. Elle nécessite une évaluation préalable pour déterminer l'éligibilité.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Les maladies du spectre de la neuromyélite optique. HAS. 2024-2025.Lien
  2. [2] Tim : « Perdre la vue à 21 ans, c'est violent. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  3. [3] La thérapie génique qui démultiplie la vision restante par 100. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] Les essais et traitements développés avec notre soutien. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Five-Year Outcomes of Lenadogene Nolparvovec Gene Therapy. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [6] Safeguarding the brain from oxidative damage. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  7. [7] Traitements médicaux dans la neuropathie optique héréditaire de Leber. Journal Français d'Ophtalmologie, 2022.Lien
  8. [8] Neuropathie optique héréditaire de Leber: tableau clinique et données du bilan initial. Journal Français d'Ophtalmologie, 2022.Lien
  9. [9] La prise en charge des patients atteints de neuropathie optique héréditaire de Leber/les associations de patients. Journal Français d'Ophtalmologie, 2022.Lien
  10. [10] Neuropathie optique héréditaire de Leber: le diagnostic différentiel. Journal Français d'Ophtalmologie, 2022.Lien
  11. [11] Étude de phase 3 REFLECT: efficacité et tolérance de la thérapie génique administrée de façon bilatérale pour la neuropathie optique héréditaire de Leber. 2023.Lien
  12. [12] La génétique et physiopathologie de la neuropathie optique de Leber. Journal Français d'Ophtalmologie, 2022.Lien
  13. [13] Neuropathies optiques héréditaires. Réalités Cardiologiques, 2023.Lien
  14. [14] Neuropathie optique non glaucomateuse aspects épidémiologiques cliniques et étiologiques au CHU IOTA. 2024.Lien
  15. [15] La neuropathie optique héréditaire de Leber. Orphanet.Lien
  16. [16] Neuropathie de Leber : définition, symptômes et traitement. Santé sur le Net.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.