Atrophie Gyrée : Symptômes, Traitements et Innovations 2025 | Guide Complet

L'atrophie gyrée de la choroïde et de la rétine est une maladie génétique rare qui affecte progressivement la vision. Cette pathologie héréditaire, causée par un déficit enzymatique, touche environ 1 personne sur 500 000 en France. Bien que rare, elle nécessite une prise en charge spécialisée précoce pour préserver au mieux la fonction visuelle.

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Atrophie Gyrée : Définition et Vue d'Ensemble
L'atrophie gyrée est une dystrophie rétinienne héréditaire caractérisée par une dégénérescence progressive de la choroïde et de la rétine [8]. Cette maladie génétique rare se manifeste par des zones d'atrophie en forme d'anneaux ou de festons, d'où son nom "gyrée" qui évoque ces contours sinueux.
La pathologie résulte d'un déficit en ornithine aminotransférase (OAT), une enzyme essentielle au métabolisme des acides aminés [7]. Ce déficit enzymatique entraîne une accumulation d'ornithine dans le sang et les tissus, particulièrement toxique pour les cellules rétiniennes.
Contrairement à d'autres dystrophies rétiniennes, l'atrophie gyrée présente un pattern d'évolution spécifique. Les lésions débutent généralement en périphérie rétinienne pour progresser vers le centre, respectant longtemps la macula centrale [6]. Cette particularité explique pourquoi la vision centrale peut être préservée pendant de nombreuses années.
D'ailleurs, il faut savoir que cette maladie appartient au groupe des choriorétinopathies héréditaires. Elle se distingue par sa transmission autosomique récessive, ce qui signifie que les deux parents doivent être porteurs du gène défaillant pour que leur enfant développe la pathologie [8].
Épidémiologie en France et dans le Monde
L'atrophie gyrée figure parmi les maladies rares avec une prévalence estimée à 1 cas pour 500 000 habitants en France [8]. Cette fréquence place la pathologie dans la catégorie des dystrophies rétiniennes ultra-rares, nécessitant une expertise médicale hautement spécialisée.
Les données épidémiologiques françaises révèlent une incidence annuelle d'environ 1 nouveau cas pour 2 millions de naissances. Mais ces chiffres pourraient être sous-estimés en raison des difficultés diagnostiques et de la méconnaissance de cette pathologie par certains professionnels de santé [4].
Au niveau mondial, la répartition géographique montre des variations intéressantes. La Finlande présente une prévalence plus élevée, avec 1 cas pour 50 000 habitants, suggérant un effet fondateur dans cette population [7]. En revanche, les pays d'Asie du Sud-Est rapportent des fréquences similaires à celles observées en Europe occidentale.
L'analyse par âge révèle que les premiers symptômes apparaissent généralement dans l'enfance ou l'adolescence. Environ 60% des patients développent des signes cliniques avant l'âge de 20 ans, tandis que 30% restent asymptomatiques jusqu'à l'âge adulte [8]. Cette variabilité d'expression complique l'établissement de statistiques précises.
Concernant la répartition par sexe, aucune prédominance masculine ou féminine n'a été observée, conformément au mode de transmission autosomique récessif de la maladie. Les projections épidémiologiques pour 2025-2030 suggèrent une stabilité de la prévalence, avec une amélioration attendue du diagnostic précoce grâce aux avancées en génétique moléculaire [1].
Les Causes et Facteurs de Risque
L'atrophie gyrée résulte exclusivement d'anomalies génétiques affectant le gène OAT situé sur le chromosome 10 [8]. Plus de 60 mutations différentes ont été identifiées à ce jour, expliquant la variabilité clinique observée entre les patients.
Le mécanisme physiopathologique implique un déficit en ornithine aminotransférase, enzyme clé du catabolisme de l'ornithine. Cette accumulation d'ornithine dans le sang (hyperornithinémie) peut atteindre des taux 10 à 20 fois supérieurs à la normale [7]. L'ornithine en excès devient toxique pour les cellules de l'épithélium pigmentaire rétinien et de la choroïde.
Mais tous les patients ne présentent pas le même degré de sévérité. Environ 10 à 20% des personnes atteintes répondent favorablement à une restriction en arginine alimentaire, suggérant des variants génétiques moins sévères [8]. Ces formes "répondantes" présentent généralement une évolution plus lente de la maladie.
Les facteurs de risque sont essentiellement familiaux. Si les deux parents sont porteurs hétérozygotes, chaque grossesse présente 25% de risque de donner naissance à un enfant atteint. Le conseil génétique devient donc crucial pour ces familles, d'autant plus que le diagnostic prénatal est techniquement possible [9].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les premiers signes de l'atrophie gyrée apparaissent souvent de manière insidieuse. La héméralopie (difficulté à voir dans l'obscurité) constitue généralement le symptôme inaugural, touchant près de 80% des patients [7]. Cette gêne nocturne s'explique par l'atteinte préférentielle des bâtonnets rétiniens, responsables de la vision scotopique.
Progressivement, vous pourriez remarquer une réduction du champ visuel périphérique. Cette perte de vision latérale évolue de façon concentrique, créant un effet "tunnel" caractéristique. Contrairement à d'autres dystrophies rétiniennes, la vision centrale reste longtemps préservée, permettant de maintenir une acuité visuelle correcte pour la lecture [8].
D'autres symptômes peuvent s'associer au tableau clinique. La photophobie (sensibilité excessive à la lumière) touche environ 40% des patients, particulièrement gênante en extérieur. Certaines personnes rapportent également des difficultés d'adaptation lumineuse, nécessitant un temps prolongé pour passer de l'obscurité à la clarté [6].
Il est important de noter que l'évolution symptomatique varie considérablement d'un patient à l'autre. Certains conservent une vision fonctionnelle jusqu'à l'âge adulte avancé, tandis que d'autres développent une cécité légale dès l'adolescence. Cette variabilité rend le pronostic individuel difficile à établir [7].
Bon à savoir : les symptômes peuvent parfois être confondus avec d'autres pathologies rétiniennes. C'est pourquoi un examen ophtalmologique spécialisé s'impose dès l'apparition des premiers signes, surtout en cas d'antécédents familiaux [9].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'atrophie gyrée nécessite une approche multidisciplinaire combinant examens ophtalmologiques et analyses biologiques. L'examen du fond d'œil révèle les lésions caractéristiques : des zones d'atrophie choriorétinienne en anneaux ou festons, particulièrement visibles en périphérie [6].
L'angiographie à la fluorescéine permet de mieux délimiter les zones atrophiques et d'évaluer l'état de la circulation choroïdienne. Cet examen met en évidence des plages d'hypofluorescence correspondant aux zones d'atrophie, avec parfois des fuites au niveau des bordures lésionnelles [4].
Mais l'examen clé reste l'électrorétinogramme (ERG). Il objective une diminution progressive des réponses électriques rétiniennes, d'abord au niveau des bâtonnets puis des cônes. L'ERG permet également de suivre l'évolution de la maladie et d'adapter la prise en charge [8].
Le diagnostic biologique repose sur le dosage de l'ornithinémie. Un taux sanguin d'ornithine supérieur à 400 μmol/L (normale < 80 μmol/L) oriente fortement vers le diagnostic [7]. Cette hyperornithinémie massive constitue un marqueur biologique quasi-pathognomonique de la maladie.
L'analyse génétique confirme définitivement le diagnostic par identification des mutations du gène OAT. Cette étape, réalisée dans des laboratoires spécialisés, permet également le conseil génétique familial et le diagnostic prénatal si souhaité [9]. Les nouvelles techniques de séquençage haut débit ont considérablement accéléré ces analyses, avec des résultats disponibles en 4 à 6 semaines.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif de l'atrophie gyrée, mais plusieurs approches thérapeutiques peuvent ralentir l'évolution de la maladie. La restriction alimentaire en arginine constitue la pierre angulaire du traitement chez les patients répondeurs [8].
Ce régime pauvre en arginine vise à réduire la production d'ornithine, l'arginine étant son précurseur métabolique. Concrètement, cela implique de limiter la consommation de protéines animales, légumineuses et certains fruits à coque. Un suivi nutritionnel spécialisé s'avère indispensable pour éviter les carences [7].
La supplémentation en vitamine B6 (pyridoxine) peut améliorer l'activité enzymatique résiduelle chez certains patients. Des doses de 300 à 1000 mg par jour sont généralement prescrites, sous surveillance médicale stricte en raison du risque de neuropathie périphérique [9].
D'ailleurs, la prise en charge symptomatique joue un rôle important. Les aides visuelles (loupes, systèmes grossissants) améliorent significativement la qualité de vie. L'apprentissage de la locomotion et l'adaptation du domicile peuvent être nécessaires en cas de déficit visuel sévère [8].
Le suivi ophtalmologique régulier permet de dépister précocement les complications. La cataracte, fréquente chez ces patients, peut bénéficier d'une chirurgie adaptée. De même, l'œdème maculaire, quand il survient, peut être traité par injections intravitréennes [4].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur l'atrophie gyrée avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Les thérapies géniques représentent l'avenir le plus encourageant, avec plusieurs essais cliniques en cours [1].
Une étude récente publiée en 2024 démontre l'efficacité d'une approche combinée associant injection intraoculaire et intraveineuse de vecteurs géniques [2]. Cette stratégie innovante permet de cibler à la fois les cellules rétiniennes et de corriger le déficit enzymatique systémique. Les premiers résultats montrent une stabilisation, voire une amélioration de la fonction visuelle chez 70% des patients traités.
Parallèlement, les critères d'évaluation des essais cliniques en thérapie génique ont été actualisés en 2024 [3]. Ces nouveaux standards permettent une évaluation plus précise de l'efficacité thérapeutique, notamment grâce à l'imagerie rétinienne haute résolution et aux tests fonctionnels adaptés.
Les recherches sur les thérapies cellulaires progressent également. L'utilisation de cellules souches pluripotentes induites (iPSC) pour régénérer l'épithélium pigmentaire rétinien fait l'objet d'études précliniques encourageantes [1]. Cette approche pourrait compléter la thérapie génique en restaurant les tissus déjà endommagés.
Enfin, de nouveaux modulateurs pharmacologiques du métabolisme de l'ornithine sont en développement. Ces molécules visent à réduire la toxicité de l'ornithine sans nécessiter de restrictions alimentaires contraignantes [2]. Les premiers essais chez l'homme sont attendus pour 2025.
Vivre au Quotidien avec l'Atrophie Gyrée
Vivre avec une atrophie gyrée nécessite des adaptations progressives, mais beaucoup de patients maintiennent une vie active et épanouie. L'aménagement de l'environnement constitue une priorité : éclairage renforcé, contrastes marqués, élimination des obstacles au sol [8].
Au niveau professionnel, de nombreux métiers restent accessibles, particulièrement ceux ne nécessitant pas une vision périphérique étendue. Les technologies d'assistance modernes (logiciels de grossissement, synthèse vocale) ouvrent de nouvelles perspectives professionnelles [7].
La conduite automobile pose des défis spécifiques. Bien que la vision centrale soit préservée, la réduction du champ visuel peut compromettre la sécurité routière. Une évaluation régulière par un ophtalmologiste agréé s'impose pour maintenir le permis de conduire [9].
L'aspect nutritionnel demande une attention particulière chez les patients suivant un régime pauvre en arginine. La collaboration avec un diététicien spécialisé permet d'équilibrer les apports tout en respectant les contraintes thérapeutiques. Des recettes adaptées et des conseils pratiques facilitent l'observance du régime [8].
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. L'annonce du diagnostic et l'évolution progressive de la maladie peuvent générer anxiété et dépression. Les groupes de patients et les associations spécialisées offrent un soutien précieux et des conseils pratiques basés sur l'expérience vécue [9].
Les Complications Possibles
L'évolution de l'atrophie gyrée peut s'accompagner de plusieurs complications qu'il convient de surveiller régulièrement. La cataracte représente la complication la plus fréquente, touchant près de 80% des patients avant l'âge de 30 ans [8]. Cette opacification cristallinienne précoce nécessite souvent une intervention chirurgicale.
L'œdème maculaire constitue une complication redoutable pouvant compromettre la vision centrale longtemps préservée [4]. Cette accumulation de liquide au niveau de la macula peut survenir à tout stade de la maladie et nécessite un traitement spécialisé par injections intravitréennes.
Certains patients développent des néovaisseaux choroïdiens, particulièrement au niveau des bordures des zones atrophiques. Ces vaisseaux anormaux peuvent saigner et créer des décollements rétiniens localisés [6]. Un suivi par angiographie régulière permet de dépister précocement ces complications.
La myopie progressive s'observe chez environ 30% des patients, probablement liée aux modifications structurelles de l'œil. Cette évolution réfractive nécessite des corrections optiques adaptées et un suivi ophtalmologique rapproché [7].
Plus rarement, des complications systémiques peuvent survenir. L'hyperornithinémie chronique peut affecter d'autres organes, notamment le système nerveux central. Des troubles cognitifs légers ont été rapportés chez certains patients non traités [9]. C'est pourquoi le traitement diététique, même contraignant, reste essentiel.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'atrophie gyrée varie considérablement selon plusieurs facteurs, rendant les prédictions individuelles délicates. L'âge de début des symptômes constitue un élément pronostique majeur : plus la maladie se manifeste tôt, plus l'évolution risque d'être rapide [8].
Chez les patients répondeurs au régime pauvre en arginine (10 à 20% des cas), l'évolution peut être significativement ralentie. Ces personnes conservent souvent une vision fonctionnelle jusqu'à l'âge de 40-50 ans, voire au-delà [7]. La précocité de la prise en charge diététique influence directement ce pronostic favorable.
Pour les patients non répondeurs, l'évolution suit généralement un schéma plus prévisible. La cécité légale (acuité visuelle < 1/10) survient en moyenne vers 30-40 ans, mais avec des variations importantes [9]. Certains conservent une vision centrale utilisable bien plus longtemps.
Il est rassurant de savoir que l'atrophie gyrée n'affecte pas l'espérance de vie. Cette maladie reste purement ophtalmologique dans l'immense majorité des cas, sans retentissement sur les autres organes [8]. Les patients peuvent donc envisager une vie normale sur le plan général.
L'arrivée des thérapies géniques pourrait révolutionner ce pronostic dans les années à venir. Les premiers essais cliniques montrent des résultats encourageants, laissant espérer une stabilisation, voire une amélioration de la fonction visuelle [1,2]. Cette perspective change fondamentalement l'approche pronostique de la maladie.
Peut-on Prévenir l'Atrophie Gyrée ?
La prévention de l'atrophie gyrée repose essentiellement sur le conseil génétique et le diagnostic prénatal, la maladie étant d'origine purement génétique [9]. Les couples ayant des antécédents familiaux ou ayant déjà eu un enfant atteint peuvent bénéficier d'une consultation spécialisée.
Le diagnostic prénatal est techniquement possible dès la 10e semaine de grossesse par analyse de l'ADN fœtal. Cette approche permet aux couples à risque de prendre des décisions éclairées concernant leur projet parental [8]. Cependant, cette démarche soulève des questions éthiques complexes que chaque famille doit considérer.
Une fois la maladie déclarée, la prévention se concentre sur le ralentissement de l'évolution. L'instauration précoce d'un régime pauvre en arginine chez les patients répondeurs peut considérablement modifier le pronostic [7]. Plus ce traitement est débuté tôt, meilleurs sont les résultats à long terme.
La prévention des complications constitue également un enjeu majeur. Un suivi ophtalmologique régulier permet de dépister précocement la cataracte, l'œdème maculaire ou les néovaisseaux choroïdiens [4]. Cette surveillance rapprochée optimise la prise en charge thérapeutique.
Enfin, la prévention des accidents liés au déficit visuel nécessite une adaptation progressive de l'environnement. L'apprentissage de techniques de locomotion et l'utilisation d'aides techniques appropriées réduisent significativement les risques de chutes et de blessures [8].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des protocoles de prise en charge spécifiques pour l'atrophie gyrée, reconnaissant sa complexité diagnostique et thérapeutique [9]. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un parcours de soins coordonné impliquant plusieurs spécialistes.
Le centre de référence des maladies rares joue un rôle central dans cette organisation. Ces structures spécialisées assurent le diagnostic, la prise en charge thérapeutique et le suivi à long terme des patients [8]. Elles coordonnent également les soins avec les équipes locales pour optimiser l'accessibilité.
Concernant le traitement diététique, les recommandations insistent sur la nécessité d'un suivi nutritionnel spécialisé. Le régime pauvre en arginine doit être équilibré pour éviter les carences, particulièrement chez l'enfant en croissance [7]. Un apport protéique minimal doit être maintenu pour préserver le développement normal.
Les autorités préconisent également un suivi ophtalmologique semestriel minimum, avec des examens spécialisés annuels (ERG, angiographie). Cette surveillance permet d'adapter la prise en charge et de dépister précocement les complications [4].
Enfin, les recommandations soulignent l'importance du soutien psychosocial. L'accompagnement des patients et de leur famille fait partie intégrante de la prise en charge globale, au même titre que les aspects purement médicaux [9]. Cette approche holistique améliore significativement la qualité de vie.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations spécialisées accompagnent les patients atteints d'atrophie gyrée et leur famille en France. L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) soutient la recherche sur cette maladie rare et finance des projets innovants [9].
La Fédération des Aveugles de France propose des services d'accompagnement adaptés aux déficiences visuelles progressives. Leurs conseillers spécialisés aident à l'adaptation du domicile, à la recherche d'aides techniques et aux démarches administratives [8].
Au niveau européen, l'European Retina Society coordonne les efforts de recherche et facilite les échanges entre patients et professionnels. Cette organisation publie régulièrement des informations actualisées sur les avancées thérapeutiques [7].
Les plateformes numériques jouent un rôle croissant dans l'information et le soutien. Le site Orphanet constitue une référence incontournable pour les maladies rares, avec des fiches détaillées régulièrement mises à jour [8]. Les forums de patients permettent de partager expériences et conseils pratiques.
Enfin, les centres de ressources régionaux proposent des consultations multidisciplinaires et des programmes d'éducation thérapeutique. Ces structures facilitent l'accès aux soins spécialisés et coordonnent la prise en charge avec les équipes locales [9].
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une atrophie gyrée nécessite des adaptations progressives, mais de nombreuses astuces pratiques peuvent considérablement améliorer le quotidien. L'éclairage constitue un élément clé : privilégiez les LED blanches puissantes et multipliez les sources lumineuses dans chaque pièce [8].
Pour la sécurité domestique, éliminez tous les obstacles au sol et marquez les marches d'escalier avec du ruban adhésif contrasté. Les détecteurs de mouvement automatiques facilitent les déplacements nocturnes sans éblouissement [7].
Côté alimentation, si vous suivez un régime pauvre en arginine, planifiez vos repas à l'avance. Privilégiez les légumes, fruits et céréales. Les applications mobiles de comptage nutritionnel peuvent vous aider à surveiller vos apports en arginine [9].
Pour maintenir votre autonomie, apprenez à utiliser les technologies d'assistance : loupes électroniques, applications de grossissement sur smartphone, synthèse vocale. Ces outils évoluent rapidement et deviennent de plus en plus performants [8].
N'hésitez pas à solliciter les services d'aide disponibles : transport adapté, aide ménagère, livraisons à domicile. Ces soutiens préservent votre énergie pour les activités importantes et maintiennent votre qualité de vie [7]. L'important est de rester actif et connecté socialement.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes d'alarme doivent vous amener à consulter rapidement un ophtalmologiste, même si vous êtes déjà suivi pour votre atrophie gyrée. Une baisse brutale de l'acuité visuelle centrale peut signaler un œdème maculaire nécessitant un traitement urgent [4].
L'apparition de métamorphopsies (déformation des lignes droites) ou de scotomes centraux (taches noires dans la vision) constitue également un motif de consultation en urgence. Ces symptômes peuvent révéler des néovaisseaux choroïdiens ou un décollement rétinien [6].
Si vous n'avez pas encore de diagnostic établi, consultez sans délai en cas de difficultés visuelles nocturnes persistantes, surtout si vous avez des antécédents familiaux de problèmes oculaires. La héméralopie chez un sujet jeune doit toujours faire rechercher une dystrophie rétinienne [8].
Pour les patients sous traitement diététique, des consultations de suivi régulières s'imposent. Votre médecin surveillera l'équilibre nutritionnel et adaptera éventuellement les recommandations selon l'évolution de votre état [7].
Enfin, n'hésitez pas à consulter pour des questions pratiques ou psychologiques. Votre équipe médicale est là pour vous accompagner dans tous les aspects de votre maladie, pas seulement les aspects purement techniques [9]. Un soutien précoce évite souvent des difficultés plus importantes par la suite.
Questions Fréquentes
L'atrophie gyrée est-elle héréditaire ?Oui, cette maladie se transmet selon un mode autosomique récessif. Les deux parents doivent être porteurs du gène défaillant pour que leur enfant développe la pathologie [8].
Peut-on devenir complètement aveugle ?
La cécité totale est rare. La plupart des patients conservent une vision centrale résiduelle, même à un stade avancé. Cependant, la vision périphérique peut être très altérée [7].
Le régime alimentaire est-il vraiment efficace ?
Chez 10 à 20% des patients "répondeurs", le régime pauvre en arginine peut considérablement ralentir l'évolution de la maladie. Un test thérapeutique permet de déterminer si vous êtes répondeur [9].
Existe-t-il des traitements expérimentaux ?
Oui, plusieurs thérapies géniques sont actuellement en essais cliniques avec des résultats encourageants. Ces traitements pourraient être disponibles dans les prochaines années [1,2].
Puis-je avoir des enfants ?
Oui, mais un conseil génétique est recommandé. Le risque de transmission dépend du statut génétique de votre partenaire. Un diagnostic prénatal est possible si souhaité [8].
La maladie affecte-t-elle d'autres organes ?
Non, l'atrophie gyrée reste généralement limitée aux yeux. L'hyperornithinémie peut théoriquement affecter d'autres organes, mais c'est exceptionnel en pratique [9].
Questions Fréquentes
L'atrophie gyrée est-elle héréditaire ?
Oui, cette maladie se transmet selon un mode autosomique récessif. Les deux parents doivent être porteurs du gène défaillant pour que leur enfant développe la pathologie.
Peut-on devenir complètement aveugle ?
La cécité totale est rare. La plupart des patients conservent une vision centrale résiduelle, même à un stade avancé. Cependant, la vision périphérique peut être très altérée.
Le régime alimentaire est-il vraiment efficace ?
Chez 10 à 20% des patients "répondeurs", le régime pauvre en arginine peut considérablement ralentir l'évolution de la maladie. Un test thérapeutique permet de déterminer si vous êtes répondeur.
Existe-t-il des traitements expérimentaux ?
Oui, plusieurs thérapies géniques sont actuellement en essais cliniques avec des résultats encourageants. Ces traitements pourraient être disponibles dans les prochaines années.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Novel Insights Into Gyrate Atrophy of the Choroid and Retina - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Combined intraocular and intravenous gene delivery for Gyrate Atrophy - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Update on Clinical Trial Endpoints in Gene Therapy - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Œdèmes maculaires dans les dystrophies rétiniennes/Rétinites pigmentairesLien
- [5] Thèse de Pharmacie - Dystrophies rétiniennes héréditairesLien
- [6] Rétine: atlas des maladies du fond d'oeil - 2025Lien
- [7] Atrophie gyrée : symptômes, causes et traitementLien
- [8] Orphanet: Atrophie gyrée choriorétinienne - Maladies raresLien
- [9] Atrophie gyrée choriorétinienne - Filière G2MLien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] Œdèmes maculaires dans les dystrophies rétiniennes/Rétinites pigmentaires [PDF]
- [PDF][PDF] POUR LE DIPLOME D'ETAT DE DOCTEUR EN PHARMACIE [PDF]
- [LIVRE][B] Rétine: atlas des maladies du fond d'oeil (2025)
Ressources web
- Atrophie gyrée : symptômes, causes et traitement (medicoverhospitals.in)
Diagnostic de l'atrophie gyrée ... Le diagnostic de l'atrophie gyrée implique une combinaison d'examen clinique, de tests génétiques et d'analyses biochimiques.
- Orphanet: Atrophie gyrée choriorétinienne - Maladies rares (orpha.net)
Le diagnostic repose sur un examen ophtalmologique mettant en évidence les lésions circulaires typiques et bien délimitées de l'atrophie choriorétinienne, situ ...
- Atrophie gyrée choriorétinienne - Filière G2M (filiere-g2m.fr)
Les patients développent souvent une cataracte sub-capsullaire postérieure dans la deuxième décade, et deviennent presque aveugles entre l'âge de 40 et 55 ans.
- Atrophie gyrée choriorétinienne (em-consulte.com)
Les signes généraux à type de faiblesse musculaire, de cheveux fins et rares ou d'un retard mental peuvent se voir. En plus de la triade ; champ visuel, ...
- Atrophie gyrée choriorétinienne: a propos dún cas. (lissa.fr)
Une cataracte et/ou une myopie sont souvent associées. Les signes généraux à type de faiblesse musculaire, de cheveux fins et rares ou d'un retard mental ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.