Aplasies Médullaires : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements, Innovations

L'aplasie médullaire est une maladie rare où la moelle osseuse ne produit plus suffisamment de cellules sanguines. Cette pathologie touche environ 2 à 5 personnes par million d'habitants en France chaque année. Bien que complexe, elle bénéficie aujourd'hui d'avancées thérapeutiques prometteuses, notamment avec l'arrivée de nouveaux traitements en 2024-2025.

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Aplasies Médullaires : Définition et Vue d'Ensemble
L'aplasie médullaire représente un groupe de maladies caractérisées par l'incapacité de la moelle osseuse à produire suffisamment de cellules sanguines [14]. Concrètement, votre moelle osseuse - cette usine située dans vos os qui fabrique normalement vos globules rouges, blancs et plaquettes - fonctionne au ralenti ou s'arrête complètement.
Cette pathologie peut être acquise ou héréditaire. Dans 80% des cas, elle est acquise, c'est-à-dire qu'elle survient au cours de la vie sans cause génétique identifiée [15]. Les formes héréditaires, comme l'anémie de Fanconi, représentent environ 20% des cas et touchent principalement les enfants [13].
L'important à retenir : cette maladie affecte la production de toutes les lignées sanguines. Vous pourriez donc développer une anémie (manque de globules rouges), une neutropénie (déficit en globules blancs) et une thrombopénie (manque de plaquettes). Chacune de ces anomalies entraîne des symptômes spécifiques que nous détaillerons plus loin.
Bon à savoir : le terme "aplasie" vient du grec et signifie littéralement "absence de formation". Mais rassurez-vous, même dans les formes sévères, des traitements efficaces existent aujourd'hui [1,2,3].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'incidence de l'aplasie médullaire acquise est estimée entre 2 et 5 cas par million d'habitants par année [7,10]. Cela représente environ 150 à 350 nouveaux cas diagnostiqués chaque année dans notre pays. Ces chiffres placent la France dans la moyenne européenne, légèrement en dessous des pays asiatiques où l'incidence peut atteindre 7 cas par million [10].
L'âge de survenue présente deux pics distincts. Le premier pic touche les enfants et jeunes adultes de 15 à 25 ans, tandis que le second concerne les personnes âgées de plus de 60 ans [8]. Cette répartition bimodale suggère des mécanismes physiopathologiques différents selon l'âge.
Concernant la répartition par sexe, on observe une légère prédominance féminine avec un ratio de 1,2 femme pour 1 homme [11]. Cette différence pourrait s'expliquer par des facteurs hormonaux ou environnementaux encore mal compris.
D'ailleurs, les données récentes montrent une stabilité de l'incidence sur les 10 dernières années, contrairement à d'autres pathologies hématologiques en augmentation [7]. Les projections pour 2025-2030 n'anticipent pas d'évolution significative de ces chiffres, ce qui facilite la planification des ressources de soins spécialisés.
Les Causes et Facteurs de Risque
Dans la majorité des cas, l'aplasie médullaire acquise reste idiopathique, c'est-à-dire sans cause identifiable [14]. Cependant, plusieurs facteurs de risque ont été clairement établis par la recherche médicale.
Les causes médicamenteuses représentent environ 15% des cas. Certains antibiotiques comme le chloramphénicol, des anti-inflammatoires non stéroïdiens, ou encore des anticonvulsivants peuvent déclencher cette pathologie [15]. Il est important de noter que ces réactions restent exceptionnelles et imprévisibles.
L'exposition aux radiations ionisantes constitue un facteur de risque bien documenté. Les survivants d'Hiroshima et Nagasaki ont présenté une incidence accrue d'aplasie médullaire dans les années suivant l'exposition [10]. De même, certains produits chimiques comme le benzène ou les pesticides organochlorés sont incriminés.
Les infections virales, notamment par le virus d'Epstein-Barr, l'hépatite ou le parvovirus B19, peuvent également déclencher une aplasie médullaire [9]. Ces cas surviennent généralement chez des personnes prédisposées génétiquement.
Enfin, les formes héréditaires comme l'anémie de Fanconi ou la dyskératose congénitale résultent de mutations génétiques affectant la réparation de l'ADN ou la maintenance des télomères [6,13]. Ces formes se manifestent généralement dès l'enfance.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'aplasie médullaire résultent directement de la diminution des différentes cellules sanguines. Ils s'installent généralement de façon progressive, ce qui peut retarder le diagnostic [15].
L'anémie se manifeste par une fatigue intense et inhabituelle, un essoufflement à l'effort, des palpitations et une pâleur marquée. Vous pourriez remarquer que des activités habituelles deviennent épuisantes. Cette fatigue n'est pas soulagée par le repos et s'aggrave progressivement.
La diminution des plaquettes entraîne des saignements anormaux : ecchymoses spontanées, saignements de nez fréquents, règles très abondantes chez la femme, ou encore saignements des gencives lors du brossage des dents [14]. Ces signes hémorragiques doivent alerter, surtout s'ils surviennent sans traumatisme.
Le déficit en globules blancs se traduit par une susceptibilité accrue aux infections. Vous pourriez développer des infections récurrentes, des fièvres inexpliquées, ou des infections qui traînent en longueur. Les infections peuvent être plus sévères que d'habitude.
Bon à savoir : ces symptômes ne sont pas spécifiques à l'aplasie médullaire. Ils peuvent évoquer d'autres pathologies, d'où l'importance d'un bilan sanguin complet devant tout symptôme persistant [11].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic d'aplasie médullaire repose sur une démarche méthodique associant examens biologiques et morphologiques [15]. La première étape consiste en une numération formule sanguine complète qui révèle une pancytopénie, c'est-à-dire une diminution de toutes les lignées sanguines.
L'examen clé reste le myélogramme, une ponction de moelle osseuse généralement réalisée au niveau de l'os iliaque. Cet examen, réalisé sous anesthésie locale, permet d'analyser directement les cellules de la moelle osseuse. Dans l'aplasie médullaire, on observe une moelle pauvre en cellules avec moins de 25% de cellules hématopoïétiques [14].
La biopsie ostéomédullaire complète souvent le myélogramme. Elle permet d'évaluer l'architecture de la moelle et d'éliminer d'autres pathologies comme une infiltration tumorale ou une fibrose médullaire [16]. Cette procédure, bien que plus invasive, fournit des informations cruciales pour le diagnostic différentiel.
Des examens complémentaires sont systématiquement réalisés : recherche de causes virales (EBV, CMV, hépatites), dosage de la vitamine B12 et des folates, bilan hépatique et rénal. Chez l'enfant et l'adulte jeune, une recherche de maladie constitutionnelle est indispensable [8,13].
L'important à retenir : le diagnostic peut prendre plusieurs semaines, le temps de réaliser tous les examens nécessaires et d'éliminer les autres causes de pancytopénie.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'aplasie médullaire dépend de plusieurs facteurs : l'âge du patient, la sévérité de la maladie, et la disponibilité d'un donneur compatible [7,15]. Deux approches thérapeutiques principales existent aujourd'hui.
L'allogreffe de cellules souches hématopoïétiques représente le traitement de référence chez les patients jeunes disposant d'un donneur HLA compatible. Cette procédure offre les meilleures chances de guérison avec un taux de survie à 5 ans supérieur à 85% [7]. Cependant, elle comporte des risques significatifs, notamment la maladie du greffon contre l'hôte.
Le traitement immunosuppresseur constitue l'alternative pour les patients non éligibles à la greffe. Il associe généralement la globuline anti-thymocyte (ATG) et la ciclosporine. Ce traitement permet d'obtenir une réponse chez 60 à 70% des patients, avec une amélioration significative des chiffres sanguins [11,16].
Les traitements de support restent essentiels : transfusions de globules rouges et de plaquettes, traitement préventif des infections, chélation du fer en cas de surcharge transfusionnelle. Ces mesures permettent de maintenir une qualité de vie acceptable en attendant la réponse au traitement spécifique.
Concrètement, le choix thérapeutique se fait en réunion de concertation pluridisciplinaire, en tenant compte de vos souhaits et de votre situation personnelle [3].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge des aplasies médullaires avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [1,2]. Les centres spécialisés français, notamment le service d'hématologie de l'Hôpital Lyon Sud, développent des protocoles innovants qui transforment le pronostic de cette maladie [3].
Le RZALEX® représente l'une des innovations les plus attendues de 2024-2025 [2]. Ce nouveau traitement, actuellement en phase d'évaluation clinique, cible spécifiquement les mécanismes auto-immuns responsables de la destruction des cellules souches hématopoïétiques. Les premiers résultats montrent des taux de réponse encourageants, particulièrement chez les patients réfractaires aux traitements conventionnels.
Les thérapies cellulaires connaissent également des avancées remarquables. L'expansion ex-vivo de cellules souches mésenchymateuses autologues permet désormais de stimuler la régénération médullaire sans recours à un donneur externe [4,5]. Cette approche révolutionnaire pourrait bénéficier aux patients sans donneur compatible.
D'ailleurs, les critères d'éligibilité aux essais cliniques s'assouplissent progressivement, permettant à davantage de patients d'accéder aux traitements innovants [4]. Cette évolution répond à une demande forte des associations de patients qui militent pour un accès élargi aux thérapies expérimentales.
L'association HPN France coordonne activement l'information sur ces innovations, facilitant l'accès des patients aux dernières avancées thérapeutiques [1]. Ces efforts de coordination entre centres experts permettent d'optimiser la prise en charge sur l'ensemble du territoire français.
Vivre au Quotidien avec une Aplasie Médullaire
Vivre avec une aplasie médullaire nécessite des adaptations importantes, mais une vie épanouie reste tout à fait possible [16]. L'organisation de votre quotidien doit tenir compte des risques liés à la maladie, sans pour autant vous enfermer dans une bulle.
La prévention des infections constitue une priorité absolue. Vous devrez adopter des mesures d'hygiène renforcées : lavage fréquent des mains, évitement des foules pendant les pics épidémiques, port du masque dans les transports en commun. Mais attention, il ne s'agit pas de vous isoler complètement ! Une vie sociale adaptée reste essentielle pour votre bien-être psychologique.
L'activité physique doit être adaptée à votre taux d'hémoglobine et de plaquettes. Votre médecin vous indiquera les seuils en dessous desquels certaines activités sont déconseillées. Généralement, les sports de contact sont à éviter en cas de thrombopénie sévère [15].
Sur le plan professionnel, un aménagement de poste peut s'avérer nécessaire. La reconnaissance en affection de longue durée (ALD) vous permet de bénéficier d'une prise en charge à 100% et facilite les démarches administratives. N'hésitez pas à solliciter l'aide du service social de votre hôpital.
Bon à savoir : de nombreux patients reprennent une activité professionnelle normale après traitement. L'important est de maintenir un dialogue ouvert avec votre équipe soignante pour adapter votre mode de vie à l'évolution de votre maladie.
Les Complications Possibles
L'aplasie médullaire peut entraîner plusieurs complications, certaines liées à la maladie elle-même, d'autres aux traitements [14,15]. Il est important de les connaître pour mieux les prévenir et les détecter précocement.
Les complications infectieuses représentent le risque le plus immédiat. Avec un taux de globules blancs effondré, votre organisme devient vulnérable aux bactéries, virus et champignons habituellement inoffensifs. Les infections peuvent rapidement devenir graves, nécessitant une hospitalisation en urgence [16].
Les hémorragies constituent l'autre risque majeur. Quand le taux de plaquettes descend en dessous de 20 000/mm³, le risque d'hémorragie spontanée augmente significatiellement. Les hémorragies cérébrales, bien que rares, représentent la complication la plus redoutée [15].
La surcharge en fer peut survenir chez les patients nécessitant des transfusions répétées. Le fer s'accumule dans les organes, particulièrement le cœur et le foie, pouvant entraîner des dysfonctionnements à long terme. Un traitement chélateur du fer est alors nécessaire [14].
Enfin, certains patients peuvent développer une évolution clonale, c'est-à-dire l'apparition d'un clone anormal de cellules sanguines pouvant évoluer vers une leucémie ou un syndrome myélodysplasique [12]. Cette complication, bien que rare, nécessite une surveillance hématologique régulière à vie.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'aplasie médullaire s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès thérapeutiques [7,11]. Aujourd'hui, la majorité des patients peuvent espérer une survie prolongée avec une qualité de vie satisfaisante.
Pour les patients jeunes bénéficiant d'une allogreffe, le taux de survie à 10 ans dépasse 85% [7]. Ces excellents résultats s'expliquent par l'amélioration des techniques de greffe, une meilleure sélection des donneurs et une prise en charge optimisée des complications post-greffe.
Avec le traitement immunosuppresseur, 60 à 70% des patients obtiennent une réponse, permettant une indépendance transfusionnelle et une vie quasi-normale [11]. Cependant, environ 30% des répondeurs peuvent rechuter, nécessitant un traitement de seconde ligne.
L'âge au diagnostic influence significativement le pronostic. Les patients de moins de 40 ans ont généralement un meilleur pronostic que leurs aînés, probablement en raison d'une meilleure tolérance aux traitements intensifs [8]. Néanmoins, même chez les patients âgés, des réponses satisfaisantes sont possibles.
Il faut savoir que le pronostic dépend aussi de la sévérité initiale de la maladie. Les formes très sévères, avec des chiffres sanguins extrêmement bas, nécessitent une prise en charge plus agressive mais peuvent tout de même évoluer favorablement [16].
Peut-on Prévenir les Aplasies Médullaires ?
La prévention de l'aplasie médullaire reste limitée car la majorité des cas surviennent de façon imprévisible [14]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de développer cette pathologie.
L'évitement des expositions toxiques connues constitue la principale mesure préventive. Si vous travaillez dans un environnement exposé au benzène, aux solvants organiques ou aux pesticides, le respect strict des mesures de protection individuelle est essentiel. Les professionnels de santé manipulant des agents chimiothérapiques doivent également appliquer rigoureusement les protocoles de sécurité [15].
Concernant les médicaments, il n'est pas question d'éviter systématiquement les traitements potentiellement impliqués, car le bénéfice thérapeutique dépasse largement le risque. Cependant, une surveillance hématologique peut être justifiée lors de traitements prolongés par certains antibiotiques ou anti-inflammatoires [14].
Pour les formes héréditaires, le conseil génétique joue un rôle crucial. Les familles porteuses de mutations connues peuvent bénéficier d'un diagnostic prénatal ou préimplantatoire [13]. Cette approche permet d'éviter la transmission de la maladie aux générations futures.
Enfin, la vaccination contre certains virus (hépatite B, grippe) peut réduire le risque d'aplasie médullaire post-infectieuse, bien que ces cas restent exceptionnels [10]. Une hygiène de vie équilibrée, sans tabac ni alcool excessif, contribue également à maintenir un système immunitaire optimal.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de l'aplasie médullaire, régulièrement mises à jour en fonction des avancées scientifiques [3,15]. Ces guidelines visent à harmoniser les pratiques sur l'ensemble du territoire.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une prise en charge en centre spécialisé dès le diagnostic confirmé. Cette centralisation permet d'optimiser l'expertise médicale et d'accéder aux traitements les plus innovants [3]. Les centres de référence des maladies rares hématologiques coordonnent cette prise en charge sur le plan national.
Concernant les indications thérapeutiques, les recommandations privilégient l'allogreffe chez les patients de moins de 50 ans disposant d'un donneur HLA identique. Pour les autres patients, le traitement immunosuppresseur par ATG et ciclosporine reste la référence [15,16]. Ces recommandations évoluent régulièrement avec l'arrivée de nouveaux traitements.
La surveillance post-thérapeutique fait l'objet de protocoles stricts. Un suivi hématologique régulier est recommandé à vie, avec une attention particulière portée au risque d'évolution clonale [12]. Les modalités de ce suivi sont adaptées selon la réponse au traitement et les facteurs de risque individuels.
L'accès aux innovations thérapeutiques 2024-2025 s'organise dans le cadre d'autorisations temporaires d'utilisation (ATU) ou d'essais cliniques multicentriques [1,2]. Cette approche permet aux patients français de bénéficier rapidement des dernières avancées tout en contribuant à l'évaluation de leur efficacité.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations accompagnent les patients atteints d'aplasie médullaire et leurs familles, offrant soutien, information et entraide [1]. Ces structures jouent un rôle essentiel dans l'amélioration de la qualité de vie des patients.
HPN France constitue la référence nationale pour les patients atteints d'aplasie médullaire et d'hémoglobinurie paroxystique nocturne [1]. Cette association propose des journées d'information, met en relation les patients, et milite pour l'accès aux innovations thérapeutiques. Leur site internet regorge d'informations actualisées sur les dernières avancées.
L'Association Laurette Fugain soutient la recherche contre les leucémies et les maladies du sang, incluant les aplasies médullaires. Elle finance des projets de recherche et sensibilise le grand public au don de moelle osseuse. Leurs actions contribuent directement aux progrès thérapeutiques dont bénéficient les patients.
Les centres de ressources hospitaliers proposent également un accompagnement personnalisé. Assistantes sociales, psychologues et infirmières coordinatrices travaillent en équipe pour répondre à vos questions pratiques et vous orienter dans vos démarches [3].
N'oubliez pas les groupes de parole et forums en ligne où vous pouvez échanger avec d'autres patients. Ces espaces d'échange permettent de partager expériences, conseils pratiques et soutien moral. Beaucoup de patients y trouvent des réponses à leurs interrogations quotidiennes.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une aplasie médullaire demande quelques adaptations, mais des gestes simples peuvent considérablement améliorer votre quotidien [16]. Voici nos recommandations pratiques issues de l'expérience des équipes soignantes et des patients.
Organisez votre suivi médical : tenez un carnet de santé détaillé avec vos résultats d'analyses, vos traitements et vos rendez-vous. Programmez vos consultations à l'avance et n'hésitez pas à préparer vos questions par écrit. Cette organisation facilite la communication avec votre équipe soignante.
Pour la prévention des infections, adoptez des réflexes simples : lavez-vous les mains fréquemment, évitez les personnes malades, cuisez bien vos aliments et évitez les fromages au lait cru. Gardez toujours un thermomètre à portée de main et contactez votre médecin dès 38°C de fièvre [15].
Concernant l'activité physique, adaptez-la à vos capacités du moment. La marche, la natation en piscine privée ou le yoga sont généralement bien tolérés. Évitez les sports de contact et demandez toujours l'avis de votre médecin avant de reprendre une activité intensive.
Sur le plan psychologique, n'hésitez pas à demander de l'aide. Cette maladie peut générer anxiété et dépression, ce qui est parfaitement normal. Un soutien psychologique professionnel peut vous aider à mieux vivre cette épreuve et à retrouver confiance en l'avenir.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, voire en urgence, lorsque vous êtes atteint d'aplasie médullaire [15,16]. La reconnaissance précoce de ces symptômes peut éviter des complications graves.
La fièvre constitue un signal d'alarme majeur. Toute température supérieure à 38°C doit motiver une consultation immédiate, même en l'absence d'autres symptômes. Avec un taux de globules blancs bas, une infection peut rapidement devenir grave [15]. N'attendez pas que d'autres symptômes apparaissent.
Les signes hémorragiques nouveaux ou qui s'aggravent nécessitent également une évaluation urgente : saignements de nez persistants, vomissements de sang, selles noires, maux de tête intenses avec troubles visuels. Ces symptômes peuvent révéler une hémorragie grave nécessitant une prise en charge immédiate [14].
Une aggravation de la fatigue avec essoufflement au repos, palpitations ou malaises doit vous alerter. Ces signes peuvent indiquer une aggravation de l'anémie nécessitant une transfusion [16]. De même, l'apparition de douleurs thoraciques ou d'un gonflement des jambes doit motiver une consultation.
En dehors de ces urgences, maintenez un suivi régulier avec votre hématologue. Les consultations programmées permettent d'adapter votre traitement et de détecter précocement toute évolution de votre maladie. N'hésitez jamais à contacter votre équipe soignante en cas de doute.
Questions Fréquentes
L'aplasie médullaire est-elle héréditaire ?Dans 80% des cas, l'aplasie médullaire est acquise et non héréditaire [13]. Seules certaines formes rares, comme l'anémie de Fanconi, sont d'origine génétique et se transmettent aux descendants.
Peut-on guérir complètement d'une aplasie médullaire ?
Oui, la guérison est possible, particulièrement avec l'allogreffe de moelle osseuse qui offre plus de 85% de survie à long terme [7]. Le traitement immunosuppresseur permet également des rémissions prolongées chez de nombreux patients.
Combien de temps dure le traitement ?
La durée varie selon le traitement choisi. L'allogreffe nécessite plusieurs mois de convalescence, tandis que le traitement immunosuppresseur s'étend généralement sur 6 à 12 mois, avec un suivi à vie [11].
Puis-je avoir des enfants avec cette maladie ?
Une grossesse reste possible après traitement et stabilisation de la maladie. Cependant, une surveillance spécialisée est nécessaire car la grossesse peut influencer l'évolution de l'aplasie médullaire [15].
Les nouveaux traitements 2024-2025 sont-ils accessibles ?
Les innovations comme le RZALEX® sont progressivement accessibles dans le cadre d'essais cliniques ou d'autorisations temporaires [1,2]. Votre hématologue peut vous renseigner sur votre éligibilité à ces nouveaux traitements.
Questions Fréquentes
L'aplasie médullaire est-elle héréditaire ?
Dans 80% des cas, l'aplasie médullaire est acquise et non héréditaire. Seules certaines formes rares sont d'origine génétique.
Peut-on guérir complètement d'une aplasie médullaire ?
Oui, la guérison est possible, particulièrement avec l'allogreffe qui offre plus de 85% de survie à long terme.
Combien de temps dure le traitement ?
La durée varie : l'allogreffe nécessite plusieurs mois, le traitement immunosuppresseur 6 à 12 mois avec suivi à vie.
Les nouveaux traitements 2024-2025 sont-ils accessibles ?
Les innovations comme le RZALEX® sont accessibles via essais cliniques ou autorisations temporaires.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] HPN France - Innovations thérapeutiques 2024-2025 en aplasie médullaireLien
- [2] RZALEX® - Nouveau traitement pour aplasie médullaire 2024-2025Lien
- [3] Service d'hématologie clinique - Hôpital Lyon Sud, innovations 2024-2025Lien
- [7] Yafour N, Bekadja MA. Aplasies médullaires sévères acquises dans les pays émergents. 2025Lien
- [8] Benmoussa A, Assernannas I. Aplasie médullaire acquise de l'enfant et de l'adulte jeune. 2024Lien
- [14] Aplasie médullaire - Hématologie et oncologie, MSD ManualsLien
- [15] Aplasie médullaire - Fiche santé HCLLien
Publications scientifiques
- UNE APLASIE MEDULLAIRE REVELANT UNE TELOMEROPATHIE: A PROPOS D'UNE FAMILLE ET REVUE DE LITTERATURE (2022)
- Aplasies médullaires sévères acquises dans les pays émergents: prise en charge dès l'indication de l'allogreffe de cellules souches hématopoïétiques jusqu'au suivi … (2025)
- Aplasie médullaire acquise de l'enfant et de l'adulte jeune de moins de trente ans: expérience du service d'hématologie et d'oncologie pédiatrique de l'hôpital 20 Août … (2024)
- Aplasie médullaire compliquant une fasciite de Shulman: à propos d'un cas (2022)
- L'aplasie médullaire acquise: épidémiologie, diagnostic et traitement (2023)
Ressources web
- Aplasie médullaire - Hématologie et oncologie (msdmanuals.com)
Le diagnostic requiert la mise en évidence d'une pancytopénie périphérique et une biopsie de la moelle osseuse révélant une moelle hypocellulaire. Le traitement ...
- Aplasie médullaire | Fiche santé HCL (chu-lyon.fr)
5 juil. 2024 — ... symptômes évocateurs d'insuffisance médullaire : infections/fièvre, essoufflement et saignement. Le diagnostic d'une aplasie médullaire ...
- Prise en charge d'une aplasie médullaire (marih.fr)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.