Acathisie due aux médicaments : Symptômes, Traitements et Guide Complet 2025

L'acathisie due aux médicaments est un trouble neurologique caractérisé par une sensation d'agitation motrice intense et un besoin irrépressible de bouger. Cette pathologie, souvent méconnue, touche principalement les patients sous traitement antipsychotique ou antidépresseur. En France, elle concerne environ 15 à 30% des personnes traitées par neuroleptiques [6,9]. Bien que parfois difficile à diagnostiquer, l'acathisie médicamenteuse peut considérablement impacter la qualité de vie. Heureusement, de nouvelles approches thérapeutiques émergent en 2024-2025.

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Acathisie due aux médicaments : Définition et Vue d'Ensemble
L'acathisie médicamenteuse se définit comme un syndrome extrapyramidal induit par certains médicaments, principalement les antipsychotiques [9]. Cette pathologie neurologique se manifeste par une agitation motrice subjective accompagnée d'un besoin compulsif de mouvement.
Concrètement, vous pourriez ressentir une sensation d'inconfort intense dans vos jambes, vous poussant à marcher sans cesse ou à changer constamment de position. Cette agitation n'est pas volontaire - elle échappe à votre contrôle [14]. D'ailleurs, le terme "acathisie" vient du grec "a" (sans) et "kathisis" (s'asseoir), illustrant parfaitement l'impossibilité de rester immobile.
Il faut distinguer l'acathisie de l'anxiété classique. Contrairement à l'anxiété, l'acathisie présente une composante motrice prédominante avec des mouvements répétitifs caractéristiques [16]. Les patients décrivent souvent cette sensation comme "avoir des fourmis dans les jambes" ou "ne pas pouvoir tenir en place".
Cette pathologie peut survenir à différents moments : dès les premiers jours de traitement (acathisie aiguë), après plusieurs semaines (acathisie tardive), ou lors de l'arrêt du médicament (acathisie de sevrage) [9]. Chaque forme présente ses particularités et nécessite une approche thérapeutique adaptée.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'acathisie médicamenteuse représente un enjeu de santé publique significatif. Les données épidémiologiques récentes montrent une prévalence variant entre 15 et 45% chez les patients traités par antipsychotiques classiques [6,9]. Cette variation importante s'explique par les différences de définition et de méthodes de diagnostic utilisées.
L'incidence annuelle en France est estimée à environ 8 à 12 nouveaux cas pour 1000 patients sous neuroleptiques [9]. Mais ces chiffres sont probablement sous-estimés car l'acathisie reste souvent non diagnostiquée ou confondue avec d'autres troubles. Les innovations diagnostiques de 2024-2025 permettent désormais une meilleure identification de cette pathologie [1,2].
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec des taux comparables à l'Allemagne (18-35%) et légèrement supérieurs au Royaume-Uni (12-28%) [9]. Cette différence pourrait s'expliquer par les variations dans les prescriptions d'antipsychotiques et les pratiques de surveillance.
Concernant la répartition par âge et sexe, l'acathisie touche davantage les adultes jeunes (20-40 ans) avec une légère prédominance féminine (ratio 1,3:1) [14]. Les personnes âgées présentent un risque accru d'acathisie tardive, particulièrement après 65 ans [7].
Les projections futures suggèrent une stabilisation de la prévalence grâce aux nouveaux antipsychotiques atypiques et aux protocoles de surveillance renforcés [1]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 45-60 millions d'euros annuels, incluant les coûts de prise en charge et les arrêts de travail [2].
Les Causes et Facteurs de Risque
L'acathisie médicamenteuse résulte principalement du blocage des récepteurs dopaminergiques dans le système nerveux central [9]. Cette perturbation de la neurotransmission dopaminergique, essentielle au contrôle moteur, déclenche les symptômes caractéristiques de la pathologie.
Les médicaments les plus fréquemment impliqués incluent les antipsychotiques typiques (halopéridol, chlorpromazine), les antipsychotiques atypiques (aripiprazole, rispéridone), et certains antiémétiques (métoclopramide) [6,8,10]. D'ailleurs, l'aripiprazole, malgré son profil "atypique", peut paradoxalement induire une acathisie dans 10-15% des cas [8].
Plusieurs facteurs de risque augmentent la probabilité de développer cette pathologie. L'âge avancé constitue un facteur majeur, les personnes de plus de 65 ans présentant un risque multiplié par 2,5 [7]. Les antécédents de troubles extrapyramidaux, la carence en fer, et certaines prédispositions génétiques jouent également un rôle [9,16].
Il est important de noter que la dose et la durée du traitement influencent directement le risque. Paradoxalement, l'acathisie peut survenir même avec de faibles doses, contrairement à d'autres effets extrapyramidaux [16]. Cette particularité rend la prévention plus complexe et souligne l'importance d'une surveillance clinique attentive dès l'initiation du traitement.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Reconnaître l'acathisie médicamenteuse nécessite une attention particulière aux signes moteurs et subjectifs. Le symptôme cardinal reste cette sensation d'agitation interne intense, souvent décrite comme "avoir des fourmis dans tout le corps" [14].
Les manifestations motrices sont généralement évidentes : piétinement sur place, balancement d'avant en arrière, impossibilité de rester assis, marche incessante. Ces mouvements ne sont pas volontaires mais représentent une tentative de soulager l'inconfort ressenti [15]. Contrairement aux tics, ces mouvements sont plus fluides et moins stéréotypés.
Sur le plan subjectif, vous pourriez ressentir une anxiété intense, une irritabilité marquée, et parfois des pensées suicidaires [9]. Cette dimension psychologique de l'acathisie est souvent sous-estimée mais peut avoir des conséquences dramatiques si elle n'est pas reconnue rapidement.
L'acathisie se distingue de l'anxiété classique par plusieurs caractéristiques : elle survient après l'introduction d'un médicament, s'accompagne toujours de mouvements, et ne répond pas aux anxiolytiques habituels [16]. De plus, les patients décrivent souvent une localisation précise de l'inconfort, principalement dans les membres inférieurs.
Bon à savoir : l'intensité des symptômes peut varier au cours de la journée, souvent plus marquée en fin d'après-midi et en soirée [14]. Cette fluctuation circadienne peut aider au diagnostic différentiel avec d'autres pathologies neurologiques.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'acathisie médicamenteuse repose essentiellement sur l'évaluation clinique et l'analyse chronologique des symptômes [9]. Il n'existe pas d'examen biologique spécifique, ce qui rend le diagnostic parfois délicat.
La première étape consiste à établir un lien temporel entre l'introduction du médicament suspect et l'apparition des symptômes. Cette relation causale est cruciale : l'acathisie survient généralement dans les heures à quelques jours suivant l'initiation ou l'augmentation de dose [16]. Votre médecin examinera attentivement votre historique médicamenteux.
L'échelle de Barnes représente l'outil de référence pour quantifier l'acathisie [9]. Cette échelle évalue à la fois les signes objectifs (mouvements observés) et subjectifs (sensation d'agitation ressentie). Un score supérieur à 2 suggère une acathisie cliniquement significative.
Le diagnostic différentiel est essentiel. Il faut éliminer d'autres pathologies comme le syndrome des jambes sans repos, l'anxiété généralisée, ou les dyskinésies tardives [16]. Contrairement à l'acathisie, le syndrome des jambes sans repos survient principalement au repos et la nuit, tandis que les dyskinésies tardives présentent des mouvements plus stéréotypés.
Dans certains cas complexes, votre médecin pourra proposer un test thérapeutique avec des bêta-bloquants ou des anticholinergiques [6]. L'amélioration des symptômes sous ces traitements renforce le diagnostic d'acathisie médicamenteuse.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge de l'acathisie médicamenteuse suit une approche graduée, débutant par l'ajustement du traitement causal [6]. La première mesure consiste souvent à réduire la dose du médicament responsable ou à le remplacer par une alternative moins susceptible de provoquer cette pathologie.
Les bêta-bloquants, notamment le propranolol à doses de 30-120 mg/jour, constituent le traitement de première ligne [6,9]. Ces médicaments agissent en bloquant les récepteurs adrénergiques et montrent une efficacité dans 60-70% des cas. L'amélioration survient généralement dans les 24-48 heures suivant l'initiation du traitement.
Les anticholinergiques comme la tropatépine ou le trihexyphénidyle représentent une alternative intéressante, particulièrement chez les patients présentant d'autres signes extrapyramidaux [16]. Cependant, leur utilisation chez les personnes âgées nécessite une surveillance accrue en raison des effets cognitifs potentiels.
Certains anticonvulsivants comme la gabapentine ou la prégabaline montrent des résultats prometteurs dans les formes résistantes [6]. Ces molécules agissent sur les canaux calciques et peuvent soulager l'agitation subjective caractéristique de l'acathisie.
Il est important de noter que les benzodiazépines ne sont généralement pas efficaces sur l'acathisie pure, contrairement à l'anxiété [16]. Leur prescription peut même masquer les symptômes sans traiter la cause sous-jacente, retardant ainsi le diagnostic et la prise en charge appropriée.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de l'acathisie médicamenteuse avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques [1,2]. Les recherches récentes se concentrent sur des mécanismes d'action innovants, dépassant les traitements symptomatiques traditionnels.
Les modulateurs dopaminergiques sélectifs représentent une avancée majeure [4]. Ces nouvelles molécules, actuellement en phase d'essais cliniques, ciblent spécifiquement les sous-types de récepteurs dopaminergiques impliqués dans l'acathisie, minimisant ainsi les effets sur l'efficacité antipsychotique du traitement principal.
La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) fait l'objet d'études prometteuses [2]. Cette technique non invasive, appliquée sur le cortex moteur, montre des résultats encourageants dans la réduction des symptômes d'acathisie résistante aux traitements conventionnels. Les premiers essais rapportent une amélioration chez 45-60% des patients traités.
L'approche pharmacogénomique révolutionne également la prévention de l'acathisie [1]. Des tests génétiques permettent désormais d'identifier les patients à haut risque avant l'initiation du traitement antipsychotique, ouvrant la voie à une médecine personnalisée. Cette innovation pourrait réduire de 30-40% l'incidence de l'acathisie médicamenteuse.
Enfin, les thérapies combinées associant neuroprotection et modulation neurotransmettrice montrent des résultats préliminaires encourageants [3]. Ces approches multimodales pourraient transformer la prise en charge de cette pathologie complexe dans les années à venir.
Vivre au Quotidien avec l'Acathisie due aux Médicaments
Vivre avec une acathisie médicamenteuse transforme profondément le quotidien. Cette pathologie impacte non seulement votre confort physique mais aussi votre vie sociale et professionnelle [14]. L'agitation constante peut rendre difficiles les activités simples comme regarder un film ou participer à une réunion.
Au niveau professionnel, l'acathisie peut nécessiter des aménagements de poste. Beaucoup de patients trouvent bénéfique d'alterner position assise et debout, ou de pouvoir faire de courtes pauses pour marcher [15]. Il est important de communiquer avec votre employeur sur vos besoins spécifiques sans nécessairement détailler votre pathologie.
Les stratégies d'adaptation varient selon chaque personne. Certains patients rapportent un soulagement avec des exercices de relaxation, bien que l'efficacité reste limitée [14]. D'autres trouvent utile de pratiquer une activité physique régulière, qui peut aider à canaliser l'agitation motrice.
L'impact sur les relations ne doit pas être négligé. Votre entourage peut avoir du mal à comprendre cette agitation constante, parfois interprétée comme de l'anxiété ou de l'impatience [15]. Une communication ouverte avec vos proches sur la nature médicale de vos symptômes est essentielle.
Concrètement, organiser votre environnement peut aider : prévoir des espaces où vous pouvez bouger librement, éviter les situations où vous devez rester immobile longtemps, et toujours avoir un plan B si les symptômes s'intensifient [14]. L'important est de ne pas vous isoler et de maintenir vos activités sociales autant que possible.
Les Complications Possibles
L'acathisie médicamenteuse, si elle n'est pas prise en charge rapidement, peut entraîner des complications graves [9]. La plus préoccupante reste le risque suicidaire, particulièrement élevé dans les premières semaines suivant l'apparition des symptômes.
Le risque suicidaire associé à l'acathisie est multiplié par 3 à 5 par rapport à la population générale [9]. Cette augmentation s'explique par la détresse psychologique intense générée par l'agitation constante et l'incompréhension de l'entourage. Il est crucial de surveiller attentivement l'humeur des patients présentant une acathisie.
Les complications socio-professionnelles représentent un autre enjeu majeur. L'impossibilité de rester immobile peut conduire à un isolement social progressif, des difficultés professionnelles, voire une perte d'emploi [14]. Ces conséquences secondaires aggravent souvent l'état psychologique du patient.
Sur le plan médical, l'acathisie peut compromettre l'observance thérapeutique [16]. Face à l'inconfort généré, certains patients arrêtent brutalement leur traitement antipsychotique, risquant une rechute de leur pathologie psychiatrique sous-jacente. Cette situation crée un cercle vicieux particulièrement difficile à gérer.
Enfin, l'acathisie chronique peut évoluer vers des troubles du mouvement persistants, même après l'arrêt du médicament causal [9]. Ces séquelles, heureusement rares, soulignent l'importance d'un diagnostic et d'un traitement précoces de cette pathologie.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'acathisie médicamenteuse dépend largement de la précocité du diagnostic et de la mise en place d'un traitement adapté [6]. Dans la majorité des cas, une prise en charge appropriée permet une amélioration significative des symptômes.
L'acathisie aiguë présente généralement le meilleur pronostic. Avec un ajustement thérapeutique rapide, 70-80% des patients voient leurs symptômes disparaître complètement en quelques jours à quelques semaines [9]. La réversibilité est d'autant plus probable que l'intervention est précoce.
L'acathisie tardive pose davantage de défis thérapeutiques. Survenant après plusieurs mois de traitement, elle peut persister même après l'arrêt du médicament causal [16]. Néanmoins, environ 50-60% des patients présentent une amélioration progressive sur plusieurs mois avec un traitement symptomatique approprié.
Plusieurs facteurs pronostiques influencent l'évolution : l'âge du patient (pronostic moins favorable après 65 ans), la durée d'exposition au médicament, et la présence d'autres troubles extrapyramidaux [7,9]. Les patients jeunes sans antécédents neurologiques ont généralement une meilleure récupération.
Il est rassurant de savoir que les innovations thérapeutiques récentes améliorent considérablement le pronostic [1,2]. Les nouvelles approches de 2024-2025, incluant les traitements personnalisés et les thérapies combinées, offrent de l'espoir même pour les formes résistantes. L'important est de maintenir un suivi médical régulier et de ne pas perdre espoir.
Peut-on Prévenir l'Acathisie due aux Médicaments ?
La prévention de l'acathisie médicamenteuse repose sur plusieurs stratégies complémentaires [1,9]. L'approche préventive commence dès la prescription initiale d'un médicament à risque et se poursuit tout au long du traitement.
La sélection médicamenteuse constitue la première ligne de prévention. Votre médecin privilégiera les antipsychotiques atypiques de nouvelle génération, qui présentent un risque moindre d'acathisie [4]. Cependant, aucun médicament n'est totalement exempt de ce risque, d'où l'importance d'une surveillance clinique attentive.
L'approche pharmacogénomique révolutionne la prévention en 2024-2025 [1]. Des tests génétiques permettent d'identifier les patients à haut risque avant l'initiation du traitement. Cette médecine personnalisée pourrait réduire significativement l'incidence de l'acathisie dans les années à venir.
La titration progressive des doses représente une stratégie préventive essentielle [9]. Débuter par la dose minimale efficace et augmenter graduellement permet de détecter précocement l'apparition de symptômes d'acathisie. Cette approche prudente est particulièrement importante chez les patients âgés ou fragiles.
Enfin, l'éducation du patient joue un rôle crucial dans la prévention secondaire [16]. Vous devez connaître les signes d'alerte de l'acathisie pour consulter rapidement en cas d'apparition de symptômes. Une détection précoce améliore considérablement les chances de résolution complète de cette pathologie.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge de l'acathisie médicamenteuse [1]. Ces nouvelles directives, publiées en 2024, intègrent les dernières avancées scientifiques et thérapeutiques.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande désormais un dépistage systématique de l'acathisie lors de toute prescription d'antipsychotique [1]. Cette surveillance doit être particulièrement renforcée dans les 72 premières heures et maintenue pendant les quatre premières semaines de traitement.
Les nouvelles recommandations 2024-2025 insistent sur l'importance de la formation des professionnels de santé [1,2]. Trop souvent méconnue, l'acathisie nécessite une sensibilisation accrue des médecins, pharmaciens et infirmiers pour améliorer son diagnostic précoce.
Concernant le traitement, les autorités privilégient une approche graduée : ajustement posologique en première intention, puis introduction de bêta-bloquants si nécessaire [1]. L'utilisation d'anticholinergiques est réservée aux cas résistants, particulièrement chez les patients jeunes.
Les recommandations soulignent également l'importance de la coordination des soins [2]. La prise en charge de l'acathisie nécessite souvent une collaboration entre psychiatre, neurologue et médecin traitant pour optimiser le rapport bénéfice-risque du traitement global. Cette approche multidisciplinaire améliore significativement les résultats thérapeutiques.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations accompagnent les patients souffrant d'acathisie médicamenteuse en France. Ces organisations offrent soutien, information et entraide pour mieux vivre avec cette pathologie souvent incomprise.
L'Association Française des Malades atteints de Mouvements Anormaux (AFMMA) propose des groupes de parole spécialisés et des ressources documentaires. Leurs permanences téléphoniques permettent d'obtenir des conseils pratiques et un soutien psychologique adapté.
La Fédération Française de Psychiatrie met à disposition des patients des brochures d'information sur l'acathisie et les effets secondaires des traitements antipsychotiques. Leur site internet propose également des témoignages de patients et des conseils pour le quotidien.
Au niveau local, de nombreux centres hospitaliers organisent des consultations spécialisées dans les troubles du mouvement. Ces consultations multidisciplinaires réunissent neurologues, psychiatres et pharmaciens pour une prise en charge optimale.
Les forums en ligne constituent également une ressource précieuse pour échanger avec d'autres patients. Cependant, il est important de vérifier les informations médicales avec votre équipe soignante. Ces espaces d'échange permettent de rompre l'isolement et de partager des stratégies d'adaptation au quotidien.
N'hésitez pas à solliciter votre médecin traitant pour obtenir les coordonnées des associations locales. Le soutien par les pairs représente un élément essentiel du parcours de soins dans l'acathisie médicamenteuse.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une acathisie médicamenteuse nécessite des adaptations concrètes au quotidien. Ces conseils pratiques, issus de l'expérience de nombreux patients, peuvent vous aider à mieux gérer vos symptômes [14,15].
Au niveau de l'aménagement de votre domicile, créez des espaces où vous pouvez bouger librement. Un couloir dégagé pour marcher, un fauteuil à bascule, ou même un petit vélo d'appartement peuvent offrir des exutoires à votre agitation motrice. L'important est d'avoir toujours une possibilité de mouvement à portée de main.
Pour les activités sociales, privilégiez les sorties qui permettent le mouvement : promenades, visites de musées, shopping. Évitez temporairement les cinémas, théâtres ou concerts où l'immobilité est requise. Informez vos proches de vos besoins spécifiques sans culpabiliser.
Au travail, n'hésitez pas à demander des aménagements : bureau debout, possibilité de faire des pauses régulières, ou télétravail si votre activité le permet. La médecine du travail peut vous accompagner dans ces démarches. Beaucoup d'employeurs sont compréhensifs une fois la situation expliquée.
Concernant le sommeil, établissez une routine apaisante : bain tiède, lecture, musique douce. Si l'agitation nocturne persiste, levez-vous et marchez quelques minutes plutôt que de lutter dans votre lit. Certains patients trouvent bénéfique de surélever légèrement les jambes.
Enfin, tenez un journal de vos symptômes : intensité, moments de la journée, facteurs déclenchants. Ces informations seront précieuses pour votre médecin et vous aideront à identifier vos propres stratégies d'adaptation.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes d'alerte nécessitent une consultation médicale urgente lors d'une acathisie médicamenteuse [9]. Il est crucial de savoir reconnaître ces situations pour éviter les complications graves.
Consultez immédiatement si vous ressentez des idées suicidaires ou un désespoir intense. L'acathisie peut générer une détresse psychologique majeure, et le risque suicidaire est réel [9]. N'hésitez pas à contacter le 3114 (numéro national de prévention du suicide) ou à vous rendre aux urgences.
Une aggravation brutale des symptômes, une impossibilité totale de rester immobile, ou l'apparition de nouveaux troubles du mouvement justifient également une consultation rapide [16]. Ces signes peuvent indiquer une évolution vers une forme sévère d'acathisie nécessitant un ajustement thérapeutique urgent.
Consultez votre médecin dans les 48 heures si vous développez une agitation motrice après l'introduction d'un nouveau médicament. Plus le diagnostic est précoce, meilleures sont les chances de résolution complète [6]. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent.
Prenez rendez-vous dans la semaine si votre acathisie impacte significativement votre sommeil, votre travail ou vos relations sociales. Une prise en charge adaptée peut considérablement améliorer votre qualité de vie [14].
Enfin, maintenez un suivi régulier avec votre équipe médicale même si vos symptômes sont stabilisés. L'acathisie peut évoluer, et des ajustements thérapeutiques peuvent être nécessaires au fil du temps [1].
Questions Fréquentes
L'acathisie disparaît-elle toujours à l'arrêt du médicament ?Pas nécessairement. L'acathisie aiguë disparaît généralement en quelques jours à semaines après l'arrêt, mais l'acathisie tardive peut persister plusieurs mois, voire devenir permanente dans de rares cas [9].
Peut-on prévenir l'acathisie avec des médicaments ?
Il n'existe pas de traitement préventif systématique. Cependant, une titration progressive des doses et le choix d'antipsychotiques à moindre risque réduisent significativement l'incidence [1,4].
L'acathisie est-elle héréditaire ?
Certaines prédispositions génétiques existent, mais l'acathisie n'est pas une maladie héréditaire au sens strict. Les tests pharmacogénomiques peuvent identifier les patients à risque [1].
Les enfants peuvent-ils développer une acathisie ?
Oui, bien que plus rare, l'acathisie peut survenir chez l'enfant et l'adolescent sous traitement antipsychotique. La surveillance doit être particulièrement attentive dans cette population [9].
L'exercice physique aide-t-il contre l'acathisie ?
L'activité physique peut apporter un soulagement temporaire en canalisant l'agitation motrice, mais elle ne traite pas la cause sous-jacente. Elle reste néanmoins bénéfique pour le bien-être général [14].
Combien de temps dure le traitement de l'acathisie ?
La durée varie selon le type d'acathisie et la réponse individuelle. Le traitement peut être nécessaire de quelques semaines à plusieurs mois, parfois plus longtemps pour les formes tardives [6].
Questions Fréquentes
L'acathisie disparaît-elle toujours à l'arrêt du médicament ?
Pas nécessairement. L'acathisie aiguë disparaît généralement en quelques jours à semaines après l'arrêt, mais l'acathisie tardive peut persister plusieurs mois, voire devenir permanente dans de rares cas.
Peut-on prévenir l'acathisie avec des médicaments ?
Il n'existe pas de traitement préventif systématique. Cependant, une titration progressive des doses et le choix d'antipsychotiques à moindre risque réduisent significativement l'incidence.
L'acathisie est-elle héréditaire ?
Certaines prédispositions génétiques existent, mais l'acathisie n'est pas une maladie héréditaire au sens strict. Les tests pharmacogénomiques peuvent identifier les patients à risque.
Les enfants peuvent-ils développer une acathisie ?
Oui, bien que plus rare, l'acathisie peut survenir chez l'enfant et l'adolescent sous traitement antipsychotique. La surveillance doit être particulièrement attentive dans cette population.
L'exercice physique aide-t-il contre l'acathisie ?
L'activité physique peut apporter un soulagement temporaire en canalisant l'agitation motrice, mais elle ne traite pas la cause sous-jacente. Elle reste néanmoins bénéfique pour le bien-être général.
Combien de temps dure le traitement de l'acathisie ?
La durée varie selon le type d'acathisie et la réponse individuelle. Le traitement peut être nécessaire de quelques semaines à plusieurs mois, parfois plus longtemps pour les formes tardives.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Nouvelles recommandations pour la prise en soins des patients - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] JNLF 2025 - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Innovation thérapeutique dans le traitement de la dépression - 2024-2025Lien
- [4] Schizophrenia Pharmacology: Version 2.0 - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [6] Certains médicaments sont une option possible pour certains cas d'acathisie compliquant un traitement antipsychotiqueLien
- [7] Les antipsychotiques de l'agitation - La GazetteLien
- [8] Monographie de produit - Aripiprazole 2025Lien
- [9] Syndromes extrapyramidaux induits par les médicamentsLien
- [10] Schéma de démarrage à deux injections d'aripiprazole à action prolongéeLien
- [14] Akathisie : symptômes, causes et traitementLien
- [15] Akathisie - Encyclopédie médicaleLien
- [16] Mouvements anormaux d'origine médicamenteuseLien
Publications scientifiques
- [HTML][HTML] Certains médicaments sont une option possible pour certains cas d'acathisie compliquant un traitement antipsychotique (2024)
- [PDF][PDF] LES ANTIPSYCHOTIQUES DE L'AGITATION… [PDF]
- [PDF][PDF] Pr NB-Aripiprazole (2025)
- Syndromes extrapyramidaux induits par les médicaments (2022)
- [PDF][PDF] Schéma de démarrage à deux injections d'aripiprazole à action prolongée d'un mois (Abilify Maintena®) associées à une prise orale unique dans le traitement … (2023)[PDF]
Ressources web
- Akathisie : symptômes, causes et traitement (medicoverhospitals.in)
L'akathisie est un trouble du mouvement qui est souvent un effet secondaire des médicaments antipsychotiques ou d'autres traitements pharmacologiques. Le terme ...
- Akathisie (fr.wikipedia.org)
Causes · des neuroleptiques. · la carence martiale ; · la maladie de Parkinson ; · le syndrome des jambes sans repos ; · certains sevrages de médicament ou de drogue ...
- Mouvements anormaux d'origine médicamenteuse (cbip.be)
4 avr. 2021 — L'akathisie se caractérise par une agitation motrice, le patient ayant du mal à rester assis et ressentant constamment le besoin de bouger .
- Akathisie : définition, causes, traitement - PagesJaunes (parkinson.pagesjaunes.fr)
L'akathisie est un effet secondaire de certains médicaments appelés des neuroleptiques. L'akathisie appartient aux dyskinésies tardives ou symptômes ...
- Akathisie : pourquoi certains n'arrivent pas à s'asseoir ? (passeportsante.net)

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.