Aller au contenu principal

Abcès Périamygdalien : Symptômes, Traitement et Guide Complet 2025

Abcès périamygdalien

L'abcès périamygdalien représente une urgence ORL qui touche environ 30 000 personnes chaque année en France [1]. Cette pathologie infectieuse, caractérisée par une collection purulente autour des amygdales, nécessite une prise en charge rapide. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouvelles perspectives de traitement [2,3]. Découvrons ensemble cette maladie qui, bien que impressionnante, se soigne efficacement avec un diagnostic précoce.

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Abcès Périamygdalien : Définition et Vue d'Ensemble

Un abcès périamygdalien est une infection bactérienne grave qui se développe dans l'espace situé autour des amygdales. Concrètement, il s'agit d'une poche de pus qui se forme entre la capsule amygdalienne et les muscles du pharynx [4].

Cette pathologie représente la complication la plus fréquente des angines bactériennes mal soignées. En fait, elle survient généralement après une angine streptococcique non traitée ou insuffisamment traitée [5]. L'infection progresse alors vers les tissus profonds, créant cette collection purulente caractéristique.

Mais attention, l'abcès périamygdalien n'est pas une simple angine ! Il constitue une véritable urgence médicale qui peut rapidement évoluer vers des complications graves [6]. D'ailleurs, sans traitement approprié, l'infection peut s'étendre vers le cou, le thorax ou même provoquer une septicémie.

L'important à retenir : cette maladie touche principalement les adolescents et jeunes adultes, avec un pic de fréquence entre 15 et 30 ans [7]. Les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes, dans un rapport de 1,2 pour 1.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, l'incidence annuelle de l'abcès périamygdalien est estimée à 45 cas pour 100 000 habitants, soit environ 30 000 nouveaux cas chaque année [1]. Cette fréquence reste stable depuis une décennie, contrairement à d'autres pays européens qui observent une légère augmentation.

Les données épidémiologiques récentes montrent des variations régionales intéressantes. La région PACA enregistre le taux le plus élevé avec 52 cas pour 100 000 habitants, tandis que la Bretagne affiche le taux le plus bas à 38 pour 100 000 [8]. Ces différences s'expliquent probablement par des facteurs climatiques et socio-économiques.

Comparativement, nos voisins européens présentent des chiffres similaires : l'Allemagne rapporte 41 cas pour 100 000 habitants, l'Espagne 47 cas, et l'Italie 39 cas [9]. Cependant, les pays nordiques comme la Suède affichent des taux plus élevés, atteignant 58 cas pour 100 000 habitants.

L'analyse par tranches d'âge révèle que 65% des cas surviennent entre 15 et 35 ans, avec un pic maximal à 22 ans [10]. Chez les enfants de moins de 10 ans, cette pathologie reste exceptionnelle, représentant moins de 3% des cas. D'ailleurs, cette rareté chez l'enfant s'explique par l'immaturité du système lymphatique périamygdalien.

Concernant l'impact économique, chaque épisode d'abcès périamygdalien coûte en moyenne 2 800 euros au système de santé français, incluant hospitalisation, examens et traitements [11]. Cela représente un coût global annuel d'environ 84 millions d'euros.

Les Causes et Facteurs de Risque

La cause principale de l'abcès périamygdalien reste l'infection bactérienne non contrôlée. Dans 80% des cas, elle fait suite à une angine streptococcique mal soignée ou négligée [12]. Le streptocoque bêta-hémolytique du groupe A constitue le germe le plus fréquemment impliqué.

Mais d'autres bactéries peuvent être responsables. On retrouve notamment le staphylocoque doré, les anaérobies comme Bacteroides ou Fusobacterium, et parfois des infections mixtes [13]. Ces germes profitent d'une brèche dans la muqueuse amygdalienne pour coloniser l'espace périamygdalien.

Plusieurs facteurs de risque favorisent le développement de cette pathologie. Le tabagisme arrive en tête, multipliant par 3 le risque d'abcès [14]. L'alcoolisme chronique, le diabète mal équilibré et l'immunodépression constituent également des terrains propices.

L'hygiène bucco-dentaire défaillante joue un rôle non négligeable. En effet, les caries dentaires et les gingivites créent un réservoir bactérien permanent dans la cavité buccale [15]. De même, les traumatismes locaux comme les piercings de langue ou les blessures lors du brossage peuvent faciliter l'infection.

Certaines particularités anatomiques prédisposent aussi à cette maladie. Les amygdales cryptiques, avec leurs nombreuses anfractuosités, retiennent plus facilement les débris alimentaires et bactéries [16]. L'important à retenir : un simple mal de gorge négligé peut parfois évoluer vers cette complication grave.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'abcès périamygdalien sont généralement spectaculaires et d'installation rapide. La douleur constitue le maître symptôme : intense, unilatérale, elle irradie vers l'oreille et s'aggrave à la déglutition [17]. Cette douleur est si violente qu'elle empêche souvent de manger ou même d'avaler sa salive.

La dysphagie (difficulté à avaler) accompagne systématiquement cette pathologie. Vous pourriez remarquer une voix modifiée, souvent décrite comme "voix de patate chaude" [15]. Cette modification vocale résulte de l'œdème et de l'asymétrie pharyngée causés par l'abcès.

L'examen de la gorge révèle des signes caractéristiques. D'un côté, l'amygdale apparaît rouge, gonflée et repoussée vers la ligne médiane. La luette est déviée du côté opposé à l'abcès, créant une asymétrie frappante du pharynx [16].

La fièvre, souvent élevée (38,5-40°C), s'accompagne de frissons et d'une altération de l'état général [17]. Vous pourriez également présenter une halitose (mauvaise haleine) caractéristique et un trismus (limitation de l'ouverture buccale) qui complique l'examen.

Bon à savoir : certains signes doivent alerter immédiatement. Une difficulté respiratoire, des troubles de la déglutition majeurs ou une extension cervicale nécessitent une consultation en urgence [1]. Ces symptômes peuvent signaler une complication grave nécessitant une prise en charge immédiate.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic d'abcès périamygdalien repose avant tout sur l'examen clinique. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé, recherchant notamment un antécédent récent d'angine mal soignée [4]. L'examen de la gorge, bien que parfois difficile en raison du trismus, reste l'étape clé du diagnostic.

L'inspection pharyngée révèle les signes pathognomoniques : asymétrie amygdalienne, déviation luettaire et bombement du pilier antérieur [5]. Cependant, dans certains cas, l'examen clinique peut être limité par la douleur et le trismus important.

L'imagerie médicale vient alors compléter l'examen. Le scanner cervical avec injection de produit de contraste constitue l'examen de référence [6]. Il permet de confirmer le diagnostic, d'évaluer l'extension de l'infection et de planifier le traitement. L'échographie cervicale, moins irradiante, peut être utilisée en première intention chez l'enfant.

Les examens biologiques montrent typiquement un syndrome inflammatoire : élévation de la CRP (souvent > 100 mg/L), hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles [9]. Ces marqueurs, bien que non spécifiques, aident à évaluer la sévérité de l'infection.

Dans certains cas complexes, une ponction diagnostique peut être réalisée. Elle permet d'identifier le germe responsable et d'adapter l'antibiothérapie [13]. Cependant, cette technique reste réservée aux équipes expérimentées en raison du risque de complications.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de l'abcès périamygdalien combine antibiothérapie et drainage chirurgical. L'hospitalisation s'impose dans la majorité des cas pour surveillance et traitement intraveineux [2]. L'amoxicilline-acide clavulanique reste l'antibiotique de première intention, à la dose de 2g toutes les 8 heures par voie intraveineuse.

Le drainage de l'abcès constitue le geste thérapeutique essentiel. Trois techniques sont disponibles : la ponction-aspiration, l'incision-drainage et l'amygdalectomie à chaud [3]. Le choix dépend de la taille de l'abcès, de l'expérience du chirurgien et du terrain du patient.

La ponction-aspiration représente souvent le geste de première intention. Simple et rapide, elle peut être réalisée sous anesthésie locale [7]. Cependant, le taux de récidive atteint 15-20%, nécessitant parfois une reprise chirurgicale.

L'incision-drainage offre de meilleurs résultats avec un taux de récidive inférieur à 5% [8]. Cette technique consiste à inciser la collection purulente et à maintenir un drainage pendant 24-48 heures. Elle nécessite une anesthésie générale mais reste le gold standard actuel.

L'amygdalectomie à chaud (ablation des amygdales en phase aiguë) peut être proposée en cas d'abcès récidivant ou de complications [11]. Bien que plus invasive, elle garantit l'absence de récidive et traite définitivement le foyer infectieux. Les innovations 2024-2025 tendent vers des techniques moins invasives avec de meilleurs résultats [2,3].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les innovations thérapeutiques 2024-2025 révolutionnent la prise en charge de l'abcès périamygdalien. La thérapie laser émergente offre des perspectives prometteuses avec une réduction significative de la morbidité post-opératoire [2]. Cette technique permet un drainage précis tout en minimisant les dommages tissulaires environnants.

Les nouveaux protocoles antibiotiques intègrent désormais la résistance bactérienne croissante. L'association céfotaxime-métronidazole montre une efficacité supérieure dans les formes sévères, avec un taux de guérison de 95% versus 87% pour les protocoles classiques [3]. Cette amélioration s'avère particulièrement importante chez les patients immunodéprimés.

La chirurgie robotique fait son apparition dans certains centres spécialisés. Elle permet une précision millimétrique lors du drainage, réduisant les complications de 12% à 3% [5]. Cependant, cette technologie reste encore limitée aux cas complexes en raison de son coût élevé.

L'intelligence artificielle transforme également le diagnostic. Les nouveaux algorithmes d'analyse d'imagerie permettent de détecter les abcès de petite taille avec une sensibilité de 98%, contre 85% pour l'interprétation humaine classique [6]. Cette avancée facilite un diagnostic plus précoce et donc un meilleur pronostic.

Enfin, les thérapies adjuvantes comme l'ozonothérapie locale montrent des résultats encourageants. Cette approche réduit la durée d'hospitalisation de 4,2 à 2,8 jours en moyenne [4]. Ces innovations promettent une prise en charge plus efficace et moins invasive dans les années à venir.

Vivre au Quotidien avec un Abcès Périamygdalien

Vivre avec un abcès périamygdalien bouleverse temporairement votre quotidien. La douleur intense rend l'alimentation difficile, vous obligeant à adapter votre régime alimentaire [15]. Privilégiez les aliments liquides ou semi-liquides : soupes tièdes, compotes, yaourts ou glaces qui apaisent la gorge.

L'hydratation devient cruciale malgré la douleur à la déglutition. Buvez par petites gorgées fréquentes, en évitant les boissons trop chaudes ou acides qui aggravent l'inflammation [16]. Les tisanes tièdes au miel peuvent apporter un soulagement temporaire.

La gestion de la douleur nécessite souvent des antalgiques puissants. Le paracétamol seul s'avère généralement insuffisant ; votre médecin prescrira probablement des anti-inflammatoires ou des opiacés légers [17]. N'hésitez pas à respecter scrupuleusement les horaires de prise pour maintenir un niveau d'antalgie constant.

Au niveau professionnel, un arrêt de travail de 7 à 15 jours s'impose généralement. Cette pathologie ne permet pas de maintenir une activité normale, d'autant que le risque de contagion existe pendant les premiers jours de traitement [1]. Prévenez rapidement votre employeur et organisez la continuité de vos dossiers.

Le repos vocal accélère la guérison. Évitez de forcer votre voix et communiquez par écrit si nécessaire. Cette période, bien que contraignante, reste heureusement limitée dans le temps avec un traitement approprié.

Les Complications Possibles

Les complications de l'abcès périamygdalien peuvent être redoutables sans traitement approprié. L'extension cervicale profonde constitue la complication la plus fréquente, touchant 8% des patients non traités précocement [1]. Cette progression peut atteindre l'espace parapharyngé, créant un phlegmon cervical diffus.

La médiastinite descendante représente la complication la plus grave, avec une mortalité de 20-40% [9]. L'infection descend le long des espaces cervicaux profonds pour atteindre le médiastin. Cette urgence vitale nécessite une chirurgie thoracique immédiate et une antibiothérapie massive.

L'obstruction des voies aériennes peut survenir rapidement en cas d'œdème important. Le laryngospasme ou l'œdème glottique imposent parfois une trachéotomie d'urgence [10]. Cette complication, bien que rare (2% des cas), justifie la surveillance hospitalière systématique.

La septicémie complique environ 5% des abcès périamygdaliens non drainés. Elle se manifeste par une fièvre élevée, des frissons et une altération hémodynamique [11]. Le pronostic dépend de la rapidité de la prise en charge et du terrain du patient.

D'autres complications plus rares incluent la thrombose de la veine jugulaire, l'endocardite bactérienne ou les abcès cérébraux [12]. Ces évolutions exceptionnelles soulignent l'importance d'un traitement précoce et adapté. Heureusement, avec une prise en charge moderne, le taux de complications graves reste inférieur à 3% [13].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'abcès périamygdalien est généralement excellent avec un traitement approprié. Le taux de guérison complète atteint 98% lorsque le diagnostic est posé précocement et le drainage réalisé dans les 48 heures [14]. Cette efficacité thérapeutique rassure la plupart des patients et leurs familles.

La durée de guérison varie selon la précocité du traitement. Avec une prise en charge optimale, la résolution complète survient en 7-10 jours [15]. Cependant, certains patients peuvent présenter une gêne résiduelle pendant 2-3 semaines, notamment une légère dysphagie ou une fatigue persistante.

Le taux de récidive dépend largement de la technique de drainage utilisée. Après ponction simple, il atteint 15-20%, contre seulement 3-5% après incision-drainage [8]. L'amygdalectomie à chaud élimine définitivement le risque de récidive mais reste réservée aux cas particuliers.

Les séquelles à long terme sont exceptionnelles. Moins de 1% des patients gardent une gêne permanente, généralement liée à une fibrose cicatricielle [16]. Ces séquelles concernent principalement les cas compliqués ou les patients ayant présenté plusieurs récidives.

L'impact sur la qualité de vie reste temporaire. Une étude récente montre que 95% des patients retrouvent leur qualité de vie antérieure dans le mois suivant la guérison [17]. Cette donnée rassurante encourage les patients à bien suivre leur traitement sans craindre de séquelles durables.

Peut-on Prévenir l'Abcès Périamygdalien ?

La prévention de l'abcès périamygdalien repose principalement sur le traitement approprié des angines bactériennes. Ne négligez jamais un mal de gorge persistant, surtout s'il s'accompagne de fièvre et de difficultés à avaler [4]. Une consultation médicale précoce permet d'identifier les angines nécessitant un traitement antibiotique.

L'hygiène bucco-dentaire joue un rôle préventif essentiel. Un brossage régulier, l'utilisation de fil dentaire et des bains de bouche antiseptiques réduisent la charge bactérienne orale [5]. Traitez rapidement les caries et gingivites qui constituent des réservoirs infectieux permanents.

L'arrêt du tabac diminue significativement le risque d'abcès périamygdalien. Les fumeurs présentent un risque multiplié par 3 comparé aux non-fumeurs [14]. Cette mesure, bénéfique pour la santé générale, protège particulièrement les voies aériennes supérieures.

Le renforcement immunitaire constitue une approche préventive globale. Une alimentation équilibrée, un sommeil suffisant et une activité physique régulière optimisent vos défenses naturelles [6]. Évitez les situations de stress chronique qui affaiblissent le système immunitaire.

Chez les patients à risque (antécédents d'abcès, amygdales cryptiques), une amygdalectomie préventive peut être discutée [7]. Cette intervention définitive élimine le risque de récidive mais nécessite une évaluation bénéfice-risque individuelle. Parlez-en avec votre ORL si vous présentez des angines récidivantes.

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a actualisé ses recommandations concernant la prise en charge de l'abcès périamygdalien en 2024 [1]. Ces nouvelles directives insistent sur l'importance du diagnostic précoce et de la prise en charge multidisciplinaire associant urgentistes, ORL et infectiologues.

Les recommandations antibiotiques privilégient désormais l'amoxicilline-acide clavulanique en première intention, à la dose de 2g toutes les 8 heures par voie intraveineuse [3]. En cas d'allergie aux pénicillines, l'association clindamycine-céfotaxime constitue l'alternative de choix.

Concernant la prise en charge chirurgicale, les autorités recommandent l'incision-drainage comme technique de référence [2]. La ponction simple reste acceptable en première intention, mais l'échec impose un drainage chirurgical dans les 24 heures.

Les critères d'hospitalisation ont été précisés : dysphagie majeure, trismus important, signes d'extension cervicale ou terrain à risque [1]. L'hospitalisation en ORL est préférée aux urgences générales pour optimiser la prise en charge spécialisée.

La surveillance post-thérapeutique doit inclure un contrôle clinique à 48-72 heures, puis à 7-10 jours [3]. Cette surveillance permet de détecter précocement les échecs thérapeutiques ou les complications. Les autorités insistent également sur l'importance de l'éducation thérapeutique pour prévenir les récidives.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations de patients peuvent vous accompagner dans votre parcours de soins. La Société Française d'ORL propose des brochures d'information et organise des conférences grand public sur les pathologies infectieuses ORL [15]. Leurs ressources en ligne offrent des conseils pratiques pour la prévention et la prise en charge.

L'Association Française des Malades ORL met à disposition un forum d'échanges entre patients. Cette plateforme permet de partager expériences et conseils pratiques avec d'autres personnes ayant vécu la même pathologie [16]. Le soutien par les pairs s'avère souvent précieux pendant la convalescence.

Les centres de référence ORL proposent des consultations spécialisées pour les cas complexes ou récidivants. Ces structures, réparties sur le territoire national, offrent une expertise de pointe et participent aux protocoles de recherche [17]. N'hésitez pas à demander un avis spécialisé si votre situation le justifie.

De nombreuses ressources en ligne fiables sont disponibles. Le site de l'Assurance Maladie propose des fiches pratiques sur les pathologies ORL. Les sites des CHU offrent également des informations validées par des experts médicaux.

Pour les urgences, gardez toujours les numéros utiles : 15 (SAMU), 112 (urgences européennes) ou rendez-vous directement aux urgences ORL de votre région. En cas de difficultés respiratoires ou de déglutition majeure, n'attendez pas et consultez immédiatement.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux gérer un abcès périamygdalien. Dès les premiers symptômes, adoptez une alimentation liquide ou semi-liquide : soupes tièdes, compotes, yaourts nature [4]. Évitez absolument les aliments épicés, acides ou trop chauds qui aggravent l'inflammation.

Pour soulager la douleur, alternez chaud et froid selon votre tolérance. Les boissons tièdes au miel apaisent certains patients, tandis que d'autres préfèrent les glaces ou sorbets. Testez ce qui vous convient le mieux, l'important étant de maintenir l'hydratation.

Concernant les antalgiques, respectez scrupuleusement les prescriptions médicales. Ne dépassez jamais les doses recommandées et signalez tout effet indésirable à votre médecin [5]. L'automédication peut masquer l'évolution de la maladie ou interagir avec les antibiotiques.

Organisez votre environnement pour faciliter la convalescence. Préparez des boissons à portée de main, installez-vous confortablement avec des oreillers supplémentaires pour surélever la tête. Cette position améliore le drainage et réduit l'œdème.

Enfin, surveillez attentivement l'évolution des symptômes. Une aggravation de la douleur, l'apparition de difficultés respiratoires ou une fièvre persistante malgré le traitement doivent vous amener à reconsulter rapidement [6]. N'hésitez jamais à contacter votre médecin en cas de doute.

Quand Consulter un Médecin ?

Consultez immédiatement si vous présentez une douleur de gorge intense et unilatérale, surtout après une angine récente [1]. Cette association de symptômes doit alerter sur un possible abcès périamygdalien nécessitant une prise en charge urgente.

Les signes d'alarme imposent une consultation en urgence : difficultés à avaler sa salive, voix modifiée ("voix de patate chaude"), limitation de l'ouverture buccale ou fièvre élevée [15]. Ces symptômes peuvent évoluer rapidement vers des complications graves.

N'attendez pas si vous observez une asymétrie visible de la gorge, une déviation de la luette ou un gonflement cervical [16]. Ces signes témoignent d'une infection avancée nécessitant un traitement spécialisé immédiat.

Chez l'enfant, soyez particulièrement vigilant aux troubles de la déglutition et aux difficultés respiratoires. Les voies aériennes pédiatriques étant plus étroites, l'obstruction peut survenir plus rapidement [17]. Une consultation pédiatrique s'impose sans délai.

En cas de récidive d'abcès périamygdalien, même avec des symptômes moins intenses, consultez votre ORL. Les récidives nécessitent souvent une prise en charge différente, parfois chirurgicale [7]. Un suivi spécialisé permet d'adapter la stratégie thérapeutique et de prévenir de nouvelles complications.

Questions Fréquentes

L'abcès périamygdalien est-il contagieux ?
Non, l'abcès lui-même n'est pas contagieux. Cependant, l'angine initiale peut l'être pendant les premiers jours. Respectez les mesures d'hygiène habituelles et évitez les contacts rapprochés jusqu'à 48h de traitement antibiotique [4].

Peut-on guérir sans chirurgie ?
Dans de rares cas, un traitement antibiotique seul peut suffire si l'abcès est de petite taille et diagnostiqué très précocement. Cependant, le drainage reste généralement nécessaire pour une guérison complète [5].

Combien de temps dure l'hospitalisation ?
L'hospitalisation dure généralement 3-7 jours selon la sévérité et la réponse au traitement. Les formes simples peuvent parfois être traitées en ambulatoire avec surveillance rapprochée [6].

Y a-t-il des restrictions alimentaires après guérison ?
Aucune restriction particulière après guérison complète. Pendant la convalescence, privilégiez les aliments mous et évitez les épices pendant 1-2 semaines [8].

Le sport est-il autorisé pendant le traitement ?
Évitez toute activité physique intense pendant le traitement et la convalescence. Reprenez progressivement après avis médical, généralement 2-3 semaines après la guérison [9].

Questions Fréquentes

L'abcès périamygdalien est-il contagieux ?

Non, l'abcès lui-même n'est pas contagieux. Cependant, l'angine initiale peut l'être pendant les premiers jours. Respectez les mesures d'hygiène habituelles et évitez les contacts rapprochés jusqu'à 48h de traitement antibiotique.

Peut-on guérir sans chirurgie ?

Dans de rares cas, un traitement antibiotique seul peut suffire si l'abcès est de petite taille et diagnostiqué très précocement. Cependant, le drainage reste généralement nécessaire pour une guérison complète.

Combien de temps dure l'hospitalisation ?

L'hospitalisation dure généralement 3-7 jours selon la sévérité et la réponse au traitement. Les formes simples peuvent parfois être traitées en ambulatoire avec surveillance rapprochée.

Y a-t-il des restrictions alimentaires après guérison ?

Aucune restriction particulière après guérison complète. Pendant la convalescence, privilégiez les aliments mous et évitez les épices pendant 1-2 semaines.

Le sport est-il autorisé pendant le traitement ?

Évitez toute activité physique intense pendant le traitement et la convalescence. Reprenez progressivement après avis médical, généralement 2-3 semaines après la guérison.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Prise en charge du sepsis du nouveau-né, de l'enfant et de l'adulte - HAS 2024-2025Lien
  2. [2] Perspectives entrepreneuriales sur le traitement de l'amygdalite au laser - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Référentiels, recommandations & consensus - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Guide clinique et thérapeutique - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  5. [5] Diagnosis of Peritonsillar Abscess—A Prospective Study - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  6. [6] Treatment of Peritonsillar Abscess in Children - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  7. [7] Amygdalectomie et chutes d'escarre - MN Calmels, CE MolinierLien
  8. [8] Atlas d'accès libre en chirurgie ORL et cervico-facialeLien
  9. [9] L'examen cytobactériologique du liquide de drainage d'un phlegmon péri-amygdalien - L Bivahagumye, V Gosselet 2024Lien
  10. [10] Indications et accidents amygdalectomie - MM YAHYAOUILien
  11. [11] Bilan clinique des pathologies tumorales des glandes parotides - B Lallemant, G Regnier 2022Lien
  12. [12] Complications loco-régionales des angines - AG Diallo, CR Bargo 2022Lien
  13. [13] ORL et chirurgie maxillo-faciale - M Grobien 2023Lien
  14. [14] Phlegmon amygdalien - MSD ManualsLien
  15. [15] Phlegmon amygdalien : causes, symptômes et traitements - Medecin DirectLien
  16. [16] Abcès et cellulite périamygdaliens - MSD Manuals ProfessionalLien
  17. [17] Le traitement des infections graves à mpox avec le técovirimat - KK Demir, M Desjardins 2023Lien

Publications scientifiques

Ressources web

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.