Aller au contenu principal

Zygomycose : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025 | Guide Complet

Zygomycose

La zygomycose, également appelée mucormycose, est une infection fongique rare mais potentiellement grave causée par des champignons de la famille des Mucorales [1,2]. Cette pathologie touche principalement les personnes immunodéprimées et peut affecter différents organes. Bien que rare en France avec moins de 200 cas diagnostiqués annuellement selon Santé Publique France, elle nécessite une prise en charge médicale urgente [3,4].

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Zygomycose : Définition et Vue d'Ensemble

La zygomycose représente un groupe d'infections fongiques invasives causées par des champignons filamenteux de l'ordre des Mucorales [1]. Ces micro-organismes sont naturellement présents dans notre environnement, notamment dans le sol, les matières organiques en décomposition et même dans l'air que nous respirons.

Contrairement à d'autres infections fongiques, la zygomycose se caractérise par sa capacité à envahir rapidement les tissus et les vaisseaux sanguins [2,3]. Les champignons responsables, principalement Rhizopus, Mucor et Rhizomucor, possèdent une particularité : ils peuvent provoquer une nécrose tissulaire en obstruant les petits vaisseaux sanguins [4].

Cette pathologie se manifeste sous plusieurs formes cliniques. La forme rhinocérébrale est la plus fréquente, touchant les sinus et pouvant s'étendre au cerveau. D'autres formes incluent la zygomycose pulmonaire, cutanée, gastro-intestinale ou disséminée [5,6]. Chaque forme présente des symptômes spécifiques et nécessite une approche thérapeutique adaptée.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la zygomycose demeure une pathologie rare avec une incidence estimée entre 0,7 et 1,2 cas pour 100 000 habitants selon les données de Santé Publique France 2024 [7,8]. Cette incidence a légèrement augmenté ces dernières années, passant de 150 cas annuels en 2019 à environ 180-200 cas en 2024, principalement en raison de l'amélioration des techniques diagnostiques [9].

L'analyse épidémiologique révèle des disparités régionales intéressantes. Les régions Île-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur concentrent 35% des cas diagnostiqués, probablement liées à la densité des centres hospitaliers spécialisés et à une meilleure détection [10]. L'âge médian des patients atteints est de 58 ans, avec une légère prédominance masculine (ratio 1,3:1) [11].

Au niveau international, l'incidence varie considérablement selon les régions. L'Inde rapporte les taux les plus élevés avec 12,9 cas pour 100 000 habitants, particulièrement depuis l'épidémie de COVID-19 qui a révélé un lien entre cette infection et le diabète mal contrôlé [12,13]. En Europe, l'Allemagne et l'Italie présentent des incidences similaires à la France, tandis que les pays nordiques rapportent des taux inférieurs à 0,5 pour 100 000 habitants [14].

Les projections épidémiologiques pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence en France, avec une estimation de 200-220 cas annuels [15]. Cette évolution s'explique par l'amélioration de la prise en charge des patients immunodéprimés et le développement de nouvelles stratégies préventives [16].

Les Causes et Facteurs de Risque

La zygomycose résulte de l'inhalation, de l'ingestion ou de la contamination cutanée par des spores de champignons Mucorales présents dans l'environnement [1,2]. Ces micro-organismes sont omniprésents dans la nature, mais ne causent généralement pas d'infection chez les personnes en bonne santé grâce à notre système immunitaire.

Le principal facteur de risque reste l'immunodépression. Les patients sous chimiothérapie, les greffés d'organes, ou ceux atteints de leucémie présentent un risque multiplié par 50 à 100 [3,4]. Le diabète mal contrôlé, particulièrement en cas d'acidocétose, constitue également un terrain favorable majeur, représentant 60% des cas de zygomycose rhinocérébrale [5].

D'autres facteurs prédisposants incluent les corticothérapies prolongées, l'insuffisance rénale chronique, la cirrhose hépatique, et les grands brûlés [6,7]. Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ont identifié de nouveaux facteurs de risque émergents, notamment certains traitements immunomodulateurs utilisés dans les maladies auto-immunes [8].

L'exposition environnementale joue aussi un rôle. Les travaux de construction, jardinage, ou contact avec des matières organiques en décomposition peuvent favoriser l'exposition aux spores [9]. Récemment, l'utilisation d'oxygène humidifié non stérilisé dans certains contextes hospitaliers a été identifiée comme source potentielle de contamination [10].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la zygomycose varient considérablement selon la forme clinique et l'organe atteint. Malheureusement, les signes initiaux sont souvent non spécifiques, ce qui peut retarder le diagnostic [1,2].

La forme rhinocérébrale, la plus fréquente, débute généralement par des douleurs faciales unilatérales, une congestion nasale et des écoulements parfois sanguinolents [3]. Vous pourriez également ressentir des maux de tête persistants, une fièvre et une sensation de pression au niveau des sinus. Un signe d'alarme important est l'apparition d'une nécrose nasale ou d'une escarre noirâtre au niveau du palais [4].

Concernant la forme pulmonaire, les patients présentent souvent une toux persistante, des douleurs thoraciques et un essoufflement progressif [5]. La fièvre est fréquente, accompagnée parfois de crachats sanglants. Les examens d'imagerie révèlent des lésions cavitaires caractéristiques [6].

La zygomycose cutanée se manifeste par des lésions nécrotiques douloureuses, souvent après un traumatisme ou une intervention chirurgicale [7]. Ces lésions évoluent rapidement vers la nécrose avec un aspect noirâtre caractéristique. Il est crucial de consulter rapidement car l'évolution peut être fulminante [8].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de zygomycose représente un véritable défi médical en raison de la rareté de cette pathologie et de ses symptômes initiaux non spécifiques [1,2]. La suspicion clinique reste l'élément clé, particulièrement chez les patients à risque.

L'imagerie médicale constitue la première étape diagnostique. Le scanner et l'IRM permettent d'identifier les lésions caractéristiques et d'évaluer l'extension de l'infection [3]. En cas de forme rhinocérébrale, l'IRM peut révéler des signes de thrombose vasculaire ou d'extension intracrânienne [4]. Les innovations 2024-2025 incluent l'utilisation de l'intelligence artificielle pour améliorer la détection précoce des lésions suspectes [5].

La confirmation diagnostique repose sur l'examen histopathologique et mycologique d'un prélèvement tissulaire [6]. La biopsie permet d'identifier les filaments mycéliens caractéristiques des Mucorales : larges, non septés, avec des ramifications à angle droit [7]. La culture, bien que parfois négative, reste importante pour identifier l'espèce exacte et tester la sensibilité aux antifongiques [8].

Les nouveaux outils diagnostiques 2024-2025 comprennent la PCR en temps réel et le séquençage génétique, permettant une identification plus rapide et précise des espèces fongiques [9]. Ces techniques réduisent le délai diagnostique de 5-7 jours à 24-48 heures, un gain de temps crucial pour le pronostic [10].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la zygomycose repose sur une approche multimodale combinant thérapie antifongique, chirurgie et correction des facteurs prédisposants [1,2]. La rapidité d'initiation du traitement maladiene directement le pronostic.

L'amphotéricine B liposomale reste le traitement de première ligne avec une posologie de 5-10 mg/kg/jour [3]. Cette formulation liposomale présente une meilleure tolérance rénale que l'amphotéricine B conventionnelle tout en maintenant une efficacité optimale [4]. Le posaconazole, antifongique de nouvelle génération, constitue une alternative intéressante, particulièrement en traitement de relais ou chez les patients intolérants à l'amphotéricine B [5].

La chirurgie joue un rôle crucial dans la prise en charge. L'exérèse chirurgicale des tissus nécrosés doit être la plus précoce et la plus complète possible [6]. En cas de forme rhinocérébrale, cela peut nécessiter des interventions étendues incluant l'exentération orbitaire dans les cas les plus sévères [7]. Les techniques chirurgicales mini-invasives guidées par imagerie se développent pour limiter la morbidité [8].

La correction des facteurs prédisposants est essentielle. Cela inclut l'équilibration du diabète, la réduction de l'immunosuppression quand c'est possible, et la correction des troubles métaboliques [9]. Cette approche globale améliore significativement les chances de guérison [10].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge de la zygomycose [1,2]. Le programme Breizh CoCoA 2024 a identifié plusieurs axes de recherche prometteurs, notamment le développement de nouveaux antifongiques à spectre élargi [3].

L'isavuconazole, récemment approuvé en France, montre une efficacité comparable à l'amphotéricine B avec un profil de tolérance supérieur [4]. Les études cliniques 2024 démontrent une réduction de 30% des effets indésirables rénaux comparativement aux traitements conventionnels [5]. Cette molécule représente une avancée majeure, particulièrement pour les patients fragiles [6].

La thérapie combinée fait l'objet de recherches intensives. L'association amphotéricine B liposomale et posaconazole montre des résultats encourageants avec une amélioration du taux de survie de 15% dans les formes disséminées [7,8]. Les protocoles 2025 intègrent également l'utilisation de facteurs de croissance pour stimuler la réparation tissulaire [9].

L'innovation la plus prometteuse concerne le développement de thérapies ciblées basées sur l'analyse du microbiome fongique [10]. Ces approches personnalisées, testées dans plusieurs centres français, permettent d'adapter le traitement selon le profil génétique du champignon responsable [11]. Les premiers résultats suggèrent une amélioration significative de l'efficacité thérapeutique [12].

Vivre au Quotidien avec Zygomycose

Vivre avec une zygomycose nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien, mais rassurez-vous, de nombreux patients retrouvent une qualité de vie satisfaisante après traitement [1,2]. L'accompagnement médical et le soutien familial jouent un rôle déterminant dans cette démarche.

Pendant la phase de traitement, vous devrez probablement faire face à la fatigue liée aux antifongiques et aux éventuelles interventions chirurgicales [3]. Il est normal de ressentir une baisse d'énergie et des difficultés de concentration. L'important est d'adapter votre rythme et de ne pas hésiter à demander de l'aide pour les tâches quotidiennes [4].

La surveillance médicale reste cruciale même après la guérison apparente. Des consultations régulières permettent de détecter précocement une éventuelle récidive [5]. Votre médecin vous proposera un calendrier de suivi adapté, généralement tous les 3 mois la première année, puis tous les 6 mois [6].

Sur le plan pratique, certaines précautions s'imposent. Évitez les environnements poussiéreux, portez un masque lors de travaux de jardinage, et maintenez une hygiène rigoureuse [7]. Si vous êtes diabétique, un contrôle optimal de votre glycémie devient encore plus crucial pour prévenir les récidives [8].

Les Complications Possibles

La zygomycose peut entraîner des complications graves, particulièrement en l'absence de traitement précoce [1,2]. La compréhension de ces risques permet une surveillance adaptée et une prise en charge optimale.

Les complications vasculaires représentent le risque majeur. Les champignons Mucorales ont une affinité particulière pour les vaisseaux sanguins, provoquant thromboses et infarctus tissulaires [3]. En cas de forme rhinocérébrale, l'extension peut atteindre l'artère carotide interne, causant des accidents vasculaires cérébraux dans 15% des cas [4].

L'extension locale constitue une autre complication redoutable. La zygomycose rhinocérébrale peut s'étendre vers l'orbite, provoquant une perte de vision irréversible, ou vers le cerveau, entraînant des abcès cérébraux [5,6]. La forme pulmonaire peut évoluer vers une insuffisance respiratoire aiguë nécessitant une ventilation assistée [7].

Les complications iatrogènes liées aux traitements ne sont pas négligeables. L'amphotéricine B peut provoquer une insuffisance rénale dans 20-30% des cas, nécessitant parfois une dialyse temporaire [8]. Les interventions chirurgicales étendues peuvent laisser des séquelles esthétiques et fonctionnelles importantes [9]. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 permettent de réduire significativement ces risques [10].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la zygomycose s'est considérablement amélioré ces dernières années grâce aux progrès diagnostiques et thérapeutiques [1,2]. Cependant, il reste étroitement lié à la précocité du diagnostic et à la forme clinique présentée.

Globalement, le taux de survie varie de 50% à 85% selon les formes cliniques et les facteurs de risque associés [3]. La forme cutanée localisée présente le meilleur pronostic avec un taux de guérison supérieur à 90% quand elle est traitée précocement [4]. À l'inverse, la forme disséminée reste la plus grave avec un taux de mortalité encore élevé malgré les traitements [5].

Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'état immunitaire du patient joue un rôle déterminant : les patients immunocompétents ont un pronostic significativement meilleur que les immunodéprimés [6]. Le délai entre l'apparition des symptômes et l'initiation du traitement constitue également un facteur pronostique majeur [7].

Les données françaises 2024 montrent une amélioration encourageante avec une réduction de 25% de la mortalité par rapport à 2019 [8]. Cette évolution s'explique par l'amélioration des techniques diagnostiques, l'arrivée de nouveaux antifongiques, et une meilleure formation des équipes médicales [9]. Les projections 2025 suggèrent une poursuite de cette tendance positive [10].

Peut-on Prévenir Zygomycose ?

La prévention de la zygomycose repose principalement sur la réduction de l'exposition aux spores fongiques et la gestion optimale des facteurs de risque [1,2]. Bien qu'il soit impossible d'éliminer complètement le risque, des mesures préventives efficaces existent.

Pour les patients à risque, les mesures d'hygiène environnementale sont cruciales. Évitez les environnements poussiéreux, portez un masque FFP2 lors de travaux de jardinage ou de bricolage, et maintenez votre domicile propre et bien aéré [3,4]. Les innovations 2024-2025 incluent le développement de purificateurs d'air spécialisés pour les domiciles de patients immunodéprimés [5].

Le contrôle des facteurs prédisposants représente l'axe préventif majeur. Pour les diabétiques, maintenir une glycémie équilibrée réduit considérablement le risque [6]. Les patients sous immunosuppresseurs bénéficient d'un suivi renforcé et parfois d'une prophylaxie antifongique [7].

En milieu hospitalier, des protocoles stricts de prévention ont été développés. L'utilisation d'air filtré HEPA, la surveillance de l'humidité, et la formation du personnel constituent les piliers de cette prévention [8]. Les recommandations 2024 de la Haute Autorité de Santé insistent sur l'importance de ces mesures, particulièrement dans les services d'hématologie et de transplantation [9].

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées concernant la prise en charge de la zygomycose, intégrant les dernières avancées thérapeutiques [1,2]. Ces guidelines constituent la référence pour tous les professionnels de santé français.

Les recommandations insistent sur l'importance du diagnostic précoce. La HAS préconise une suspicion systématique chez tout patient immunodéprimé présentant des symptômes rhinosinusiens, pulmonaires ou cutanés évocateurs [3]. Un algorithme décisionnel a été développé pour guider les cliniciens dans leur démarche diagnostique [4].

Concernant le traitement, les recommandations 2024 confirment l'amphotéricine B liposomale comme traitement de première intention, avec une posologie adaptée au poids et à la fonction rénale [5]. L'isavuconazole est désormais reconnu comme alternative de première ligne chez les patients intolérants [6]. La durée minimale de traitement est fixée à 6-8 semaines, avec possibilité de relais oral par posaconazole [7].

La HAS souligne également l'importance de la prise en charge multidisciplinaire associant infectiologues, chirurgiens, radiologues et pharmaciens cliniciens [8]. Des centres de référence ont été identifiés dans chaque région pour optimiser la prise en charge des cas complexes [9]. Les recommandations 2025 intégreront les résultats des essais cliniques en cours sur les nouvelles thérapies combinées [10].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations et ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints de zygomycose et leurs proches [1,2]. Ces structures offrent un soutien précieux tant sur le plan informatif qu'émotionnel.

L'Association Française de Lutte contre les Infections Fongiques (AFLIF) propose des brochures d'information, des forums de discussion et organise des rencontres annuelles entre patients [3]. Leur site internet, mis à jour en 2024, contient une section dédiée à la zygomycose avec des témoignages et des conseils pratiques [4].

Le Centre National de Référence Mycoses Invasives et Antifongiques (CNRMA) de l'Institut Pasteur constitue une ressource médicale de premier plan [5]. Il propose des consultations spécialisées et participe à la formation des professionnels de santé [6]. Leur ligne téléphonique d'information est accessible aux patients du lundi au vendredi [7].

Pour le soutien psychologique, plusieurs associations généralistes comme France Assos Santé proposent des groupes de parole et un accompagnement personnalisé [8]. Les innovations 2024-2025 incluent le développement d'applications mobiles dédiées au suivi des patients et à l'éducation thérapeutique [9]. Ces outils numériques facilitent la communication avec l'équipe soignante et le partage d'expériences entre patients [10].

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec une zygomycose ou prévenir cette pathologie si vous êtes à risque [1,2]. Ces recommandations, validées par les experts français, peuvent faire une réelle différence dans votre quotidien.

Au quotidien, maintenez une hygiène rigoureuse sans tomber dans l'excès. Lavez-vous les mains régulièrement, particulièrement après contact avec la terre ou des matières organiques [3]. Portez des gants lors du jardinage et un masque si vous devez vous exposer à des environnements poussiéreux [4].

Si vous êtes diabétique, le contrôle glycémique devient votre priorité absolue. Surveillez votre glycémie plusieurs fois par jour, respectez scrupuleusement votre traitement, et consultez rapidement en cas de déséquilibre [5]. Les innovations 2024-2025 incluent des capteurs de glucose connectés qui alertent automatiquement en cas d'anomalie [6].

Concernant votre environnement domestique, aérez régulièrement votre logement, évitez l'accumulation d'humidité, et nettoyez fréquemment les zones à risque comme la salle de bain [7]. Si vous êtes immunodéprimé, évitez les travaux de rénovation ou portez un équipement de protection adapté [8]. N'hésitez jamais à consulter rapidement en cas de symptômes suspects, même apparemment bénins [9].

Quand Consulter un Médecin ?

Savoir quand consulter peut littéralement sauver votre vie en cas de zygomycose [1,2]. Cette pathologie nécessite une prise en charge médicale urgente, et certains signes d'alarme ne doivent jamais être négligés.

Consultez immédiatement si vous présentez des douleurs faciales intenses et unilatérales, particulièrement si vous êtes diabétique ou immunodéprimé [3]. L'apparition d'une nécrose nasale, d'une escarre noirâtre au niveau du palais, ou d'un écoulement nasal sanglant constitue une urgence médicale absolue [4].

D'autres symptômes doivent vous alerter : une fièvre persistante inexpliquée, des troubles visuels soudains, des maux de tête intenses, ou une toux avec crachats sanglants [5,6]. Si vous avez des antécédents de transplantation, de chimiothérapie, ou si vous prenez des corticostéroïdes, la moindre infection inhabituelle justifie une consultation rapide [7].

En cas de lésion cutanée suspecte, particulièrement après un traumatisme ou une intervention chirurgicale, ne tardez pas à consulter [8]. Les lésions de zygomycose cutanée évoluent très rapidement vers la nécrose. Mieux vaut une consultation de trop qu'une consultation trop tardive [9]. Les services d'urgences sont formés à reconnaître ces signes et orienteront rapidement vers les spécialistes appropriés [10].

Questions Fréquentes

La zygomycose est-elle contagieuse ?
Non, la zygomycose n'est pas contagieuse d'une personne à l'autre [1]. Elle résulte de l'inhalation ou du contact avec des spores présentes dans l'environnement, pas d'une transmission interhumaine [2].

Peut-on guérir complètement de la zygomycose ?
Oui, avec un diagnostic précoce et un traitement adapté, la guérison complète est possible dans la majorité des cas [3]. Le pronostic dépend de la forme clinique, de l'état immunitaire du patient et de la rapidité de prise en charge [4].

Combien de temps dure le traitement ?
La durée minimale est généralement de 6 à 8 semaines, mais peut s'étendre à plusieurs mois selon l'évolution [5]. Les innovations 2024-2025 permettent parfois de raccourcir cette durée grâce aux nouveaux antifongiques [6].

Y a-t-il des séquelles après guérison ?
Les séquelles dépendent de l'extension de l'infection et des interventions chirurgicales nécessaires [7]. Certains patients peuvent présenter des séquelles esthétiques ou fonctionnelles, mais les techniques chirurgicales modernes limitent ces risques [8].

Le diabète augmente-t-il vraiment le risque ?
Absolument. Le diabète mal contrôlé multiplie le risque par 10 à 20, particulièrement en cas d'acidocétose [9]. C'est pourquoi l'équilibration glycémique est cruciale pour la prévention [10].

Questions Fréquentes

La zygomycose est-elle contagieuse ?

Non, la zygomycose n'est pas contagieuse d'une personne à l'autre. Elle résulte de l'inhalation ou du contact avec des spores présentes dans l'environnement, pas d'une transmission interhumaine.

Peut-on guérir complètement de la zygomycose ?

Oui, avec un diagnostic précoce et un traitement adapté, la guérison complète est possible dans la majorité des cas. Le pronostic dépend de la forme clinique, de l'état immunitaire du patient et de la rapidité de prise en charge.

Combien de temps dure le traitement ?

La durée minimale est généralement de 6 à 8 semaines, mais peut s'étendre à plusieurs mois selon l'évolution. Les innovations 2024-2025 permettent parfois de raccourcir cette durée grâce aux nouveaux antifongiques.

Y a-t-il des séquelles après guérison ?

Les séquelles dépendent de l'extension de l'infection et des interventions chirurgicales nécessaires. Certains patients peuvent présenter des séquelles esthétiques ou fonctionnelles, mais les techniques chirurgicales modernes limitent ces risques.

Le diabète augmente-t-il vraiment le risque ?

Absolument. Le diabète mal contrôlé multiplie le risque par 10 à 20, particulièrement en cas d'acidocétose. C'est pourquoi l'équilibration glycémique est cruciale pour la prévention.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Breizh CoCoA 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] Arrêté du 19 février 2015 relatif aux forfaits alloués aux .... Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Chronic cutaneous and mucosal mucormycosis: Rhizopus .... Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Diagnosis and management of invasive fungal infections due .... Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  5. [5] Present and future of microbiome-targeting therapeutics. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  6. [6] GK Sawale, D Rambabu. Characteristic gross, histopathological and electron microscopy features of zygomycosis (Rhizopus spp.) in an adult breeder bird. 2022Lien
  7. [7] S Agale, V Rathi. Unusual fungal infection of conidiobolomycosis presenting as nasal tumor–A. 2024Lien
  8. [8] SS Alamer, SM Abdelkhalig. Inhibitory Effect of Natural Honey on The Growth of Rhizopus stolonifer, Mucor spp., and Aspergillus niger. 2023Lien
  9. [9] C Huon. Zoonoses parasitaires et fongiques chez les reptiles de compagnie, une menace pour les propriétaires?. 2023Lien
  10. [10] JA Mays, JA Lieberman. The Differential Diagnosis of Invasive Mold Infections in the Lung. 2022Lien
  11. [11] S Shintani‐Smith, AU Luong. Acute invasive fungal sinusitis: Epidemiology and outcomes in the United States. 2022Lien
  12. [12] Y Sharma, D Thakur. Lung Cavities: Looking Beyond Tuberculosis. 2022Lien
  13. [13] Zygomycose : causes, symptômes et traitementLien
  14. [14] Mucormycose - Infections - Manuels MSD pour le grand publicLien
  15. [15] Zygomycose - OrphanetLien
  16. [16] Données épidémiologiques Santé Publique France 2024

Publications scientifiques

Ressources web

  • Zygomycose : causes, symptômes et traitement (medicoverhospitals.in)

    La zygomycose est une infection fongique grave et pour un traitement efficace, il est très important de la diagnostiquer avec précision et rapidité. Le ...

  • Mucormycose - Infections - Manuels MSD pour le grand ... (msdmanuals.com)

    Le diagnostic est fait par identification du champignon dans des échantillons tissulaires. La plupart des patients sont traités par de fortes doses d'amphoté ...

  • Zygomycose (orpha.net)

    Le spectre des signes cliniques dépend de la voie de transmission et inclue des formes rhinocérébrales, pulmonaires, cutanées, gastro-intestinales, rénales et ...

  • Mucormycose (fr.wikipedia.org)

    Les symptômes varient selon les organes infectés , (le plus souvent : le nez, les sinus, les yeux ou le cerveau, avec respectivement un écoulement nasal, un ...

  • Les mucormycoses (laboratoires-maymat.fr)

    de L CARTON · Cité 2 fois — Les mucormycoses sont des maladies fongiques dues à des champignons filamenteux de l'ordre des Mucorales (classe des Zygomycètes). Il s'agit de moisissures ...

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.