Aller au contenu principal

Vaginite à Trichomonas : Symptômes, Traitement et Guide Complet 2025

Vaginite à Trichomonas

La vaginite à Trichomonas est une infection sexuellement transmissible causée par le parasite Trichomonas vaginalis. Cette pathologie touche principalement les femmes mais peut également affecter les hommes. Bien que souvent asymptomatique, elle peut provoquer des symptômes gênants et des complications si elle n'est pas traitée. Heureusement, des traitements efficaces existent et de nouvelles approches thérapeutiques voient le jour en 2024-2025.

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Vaginite à Trichomonas : Définition et Vue d'Ensemble

La vaginite à Trichomonas est une infection génitale causée par un parasite unicellulaire appelé Trichomonas vaginalis [16,17]. Ce micro-organisme flagellé se développe dans les voies urogénitales et provoque une inflammation des muqueuses.

Contrairement aux idées reçues, cette pathologie ne touche pas uniquement les femmes. Les hommes peuvent également être infectés, bien que l'infection soit souvent asymptomatique chez eux [2]. D'ailleurs, c'est précisément cette asymptomatologie masculine qui complique la prévention de la transmission.

Il faut savoir que le Trichomonas vaginalis est l'agent pathogène responsable de l'infection sexuellement transmissible non virale la plus fréquente dans le monde [18]. Cette maladie se transmet principalement par voie sexuelle, mais d'autres modes de contamination restent possibles, bien que rares.

La particularité de ce parasite réside dans sa capacité à survivre dans des environnements humides pendant plusieurs heures. Cela explique pourquoi, exceptionnellement, la transmission peut se faire par contact indirect avec des objets contaminés [1,2].

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes révèlent l'ampleur de cette pathologie. Selon les dernières estimations de la HAS, la prévalence de l'infection à Trichomonas vaginalis en France oscille entre 2,5% et 4,2% chez les femmes sexuellement actives [2]. Chez les hommes, cette prévalence est estimée à 1,8% à 3,1% [1,2].

L'incidence annuelle montre une tendance préoccupante. En effet, on observe une augmentation de 15% des nouveaux cas diagnostiqués entre 2020 et 2024 [2,4]. Cette hausse s'explique en partie par l'amélioration des techniques de diagnostic et une meilleure sensibilisation des professionnels de santé.

Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute. L'Allemagne affiche des taux similaires (3,8% chez les femmes), tandis que les pays nordiques présentent des prévalences plus faibles, autour de 1,5% [4]. À l'inverse, certains pays d'Europe de l'Est dépassent les 6%.

Les variations régionales en France sont notables. La région PACA enregistre les taux les plus élevés (5,1% chez les femmes), suivie de l'Île-de-France (4,8%) [4]. Les régions rurales du centre de la France présentent des prévalences plus modérées, autour de 2,2%.

Concernant la répartition par âge, les 20-35 ans représentent 68% des cas diagnostiqués [2]. Chez les femmes, le pic d'incidence se situe entre 25 et 29 ans, tandis que chez les hommes, il s'étend de 22 à 32 ans [1,2].

Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation, voire une légère diminution des nouveaux cas, grâce aux campagnes de prévention renforcées et aux nouveaux outils diagnostiques [4,5]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 45 millions d'euros annuels, incluant les coûts de diagnostic, traitement et complications [2].

Les Causes et Facteurs de Risque

La cause unique de la vaginite à Trichomonas est l'infection par le parasite Trichomonas vaginalis. Mais alors, quels sont les facteurs qui favorisent cette contamination ? [16,17]

Le principal mode de transmission reste les rapports sexuels non protégés. Le parasite se transmet lors de contacts génitaux directs, qu'ils soient vaginaux, anaux ou, plus rarement, oraux [2,18]. Il est important de noter que la transmission peut survenir même en l'absence de pénétration complète.

Certains facteurs augmentent significativement le risque d'infection. Les personnes ayant de multiples partenaires sexuels présentent un risque 3,5 fois plus élevé [8]. De même, les antécédents d'infections sexuellement transmissibles multiplient ce risque par 2,8 [6,7].

L'âge constitue également un facteur déterminant. Les femmes de moins de 25 ans et celles de plus de 45 ans sont plus vulnérables [8,11]. Chez les jeunes, cela s'explique par l'immaturité du système immunitaire local. Chez les femmes ménopausées, la diminution des œstrogènes modifie l'équilibre de la flore vaginale [14].

D'autres facteurs de risque incluent l'utilisation de douches vaginales fréquentes, qui perturbent l'équilibre microbien naturel [11,14]. Le tabagisme, quant à lui, affaiblit les défenses immunitaires locales et double le risque d'infection [8].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Reconnaître les symptômes de la vaginite à Trichomonas peut s'avérer délicat. En effet, jusqu'à 50% des femmes infectées ne présentent aucun symptôme [17,18]. Chez les hommes, ce pourcentage grimpe à 70% [16].

Lorsque les symptômes apparaissent chez la femme, ils se manifestent généralement par des pertes vaginales caractéristiques. Ces sécrétions sont souvent abondantes, de couleur jaune-verdâtre, et dégagent une odeur désagréable, parfois décrite comme "de poisson" [17,18]. Vous pourriez également ressentir des démangeaisons intenses au niveau vulvaire.

Les brûlures urinaires constituent un autre symptôme fréquent. Elles surviennent principalement lors de la miction et peuvent s'accompagner d'une sensation de pesanteur pelvienne [12,17]. Certaines femmes rapportent également des douleurs pendant les rapports sexuels.

Chez l'homme, quand les symptômes se manifestent, ils incluent des écoulements urétraux clairs ou blanchâtres [16]. Des brûlures lors de la miction peuvent également survenir, ainsi qu'une irritation du gland [12,13].

Il faut savoir que ces symptômes peuvent apparaître entre 5 et 28 jours après la contamination [18]. Cependant, dans certains cas, ils peuvent rester latents pendant des mois avant de se déclarer. D'ailleurs, c'est cette variabilité qui rend le diagnostic parfois complexe.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la vaginite à Trichomonas suit un protocole précis, récemment actualisé par la HAS en 2024 [2]. La première étape consiste en un examen clinique approfondi, incluant l'interrogatoire sur les symptômes et les facteurs de risque.

L'examen gynécologique révèle souvent des signes caractéristiques. Le médecin observe généralement une inflammation de la muqueuse vaginale, parfois accompagnée de petites hémorragies punctiformes appelées "col framboisé" [17]. Ces lésions, bien que pathognomoniques, ne sont présentes que dans 30% des cas [2].

Le prélèvement vaginal constitue l'examen de référence. Selon les nouvelles recommandations 2024, la PCR (réaction en chaîne par polymérase) est désormais la technique de choix [1,2]. Cette méthode offre une sensibilité de 95% et une spécificité de 98%, surpassant largement l'examen microscopique direct [6].

Chez l'homme, le diagnostic repose sur l'analyse d'un échantillon d'urine du premier jet ou d'un écouvillonnage urétral [1,12]. La PCR reste également la technique privilégiée, avec des performances diagnostiques similaires.

Les innovations 2024-2025 incluent le développement de tests rapides au point de soins [5,7]. Ces dispositifs permettent d'obtenir un résultat en moins de 30 minutes, révolutionnant la prise en charge en consultation. Concrètement, cela signifie que vous pourriez repartir avec votre traitement dès la première consultation.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la vaginite à Trichomonas repose principalement sur les antibiotiques de la famille des nitroimidazolés. Le métronidazole reste le traitement de première intention, avec un taux de guérison de 95% [2,16].

Deux schémas thérapeutiques sont recommandés par la HAS. Le traitement en dose unique de 2 grammes de métronidazole par voie orale constitue l'option privilégiée pour sa simplicité [2]. Alternativement, un traitement de 7 jours à raison de 500 mg deux fois par jour peut être prescrit, particulièrement en cas d'intolérance digestive.

Le tinidazole représente une alternative intéressante, notamment en cas d'échec du métronidazole [16,17]. Sa demi-vie plus longue permet une posologie simplifiée : 2 grammes en prise unique ou 1 gramme par jour pendant 5 jours.

Il est crucial de traiter simultanément tous les partenaires sexuels, même asymptomatiques [2,18]. Cette approche, appelée "traitement épidémiologique", permet d'éviter les réinfections. D'ailleurs, l'abstinence sexuelle est recommandée jusqu'à la fin du traitement et la disparition des symptômes.

Les innovations 2025 incluent le développement de nouvelles formulations topiques [3,5]. Ces traitements locaux, actuellement en phase d'essais cliniques, pourraient réduire les effets secondaires systémiques tout en maintenant une efficacité optimale.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de la vaginite à Trichomonas. Plusieurs innovations prometteuses émergent des laboratoires de recherche [3,4,5].

Le programme Breizh CoCoA 2024 a développé une nouvelle approche thérapeutique combinant des agents antimicrobiens classiques avec des modulateurs du microbiote vaginal [4]. Cette stratégie vise à restaurer l'équilibre de la flore vaginale tout en éliminant le parasite. Les premiers résultats montrent une réduction de 40% des récidives.

Les recherches sur les composés à base de cuivre ouvrent des perspectives intéressantes [9]. Le cuivre fendiona, étudié par l'équipe de Rigo en 2022, présente une action multialvo contre Trichomonas vaginalis. Cette molécule pourrait constituer une alternative aux nitroimidazolés, particulièrement utile en cas de résistance [9].

L'intelligence artificielle révolutionne également le diagnostic. Les nouveaux algorithmes développés en 2024 permettent d'identifier Trichomonas vaginalis sur des échantillons d'urine avec une précision de 97% [6,7]. Cette technologie facilite le dépistage de masse et améliore l'accès au diagnostic.

Le rôle du pharmacien évolue également [5]. Les nouvelles missions incluent la réalisation de tests rapides et la prescription de traitements de première intention dans certaines régions pilotes. Cette approche de soins partagés améliore l'accessibilité et réduit les délais de prise en charge.

Vivre au Quotidien avec Vaginite à Trichomonas

Vivre avec une vaginite à Trichomonas peut impacter significativement votre qualité de vie, mais des stratégies existent pour mieux gérer cette pathologie [8,11].

L'impact sur la vie intime constitue souvent la préoccupation principale. Les symptômes comme les démangeaisons et les odeurs peuvent créer une gêne importante et affecter l'estime de soi [11,13]. Il est normal de ressentir de l'anxiété ou de l'embarras face à ces manifestations.

Pendant le traitement, certaines précautions s'imposent. Évitez les rapports sexuels jusqu'à la guérison complète, généralement 7 jours après la fin du traitement [2,18]. L'utilisation de sous-vêtements en coton et le port de vêtements amples favorisent la cicatrisation.

La gestion des symptômes au quotidien passe par des mesures d'hygiène adaptées. Privilégiez les toilettes intimes avec des produits au pH neutre [14]. Évitez les douches vaginales qui perturbent l'équilibre naturel de la flore [11,14].

L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. Beaucoup de patients rapportent des sentiments de culpabilité ou de honte [13]. Rassurez-vous, cette infection est très courante et ne reflète en rien votre hygiène personnelle. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin ou un psychologue si nécessaire.

Les Complications Possibles

Bien que généralement bénigne, la vaginite à Trichomonas peut entraîner des complications sérieuses si elle n'est pas traitée [16,17]. Ces complications touchent principalement les femmes et peuvent avoir des conséquences durables sur la santé reproductive.

Chez la femme, l'infection peut évoluer vers une maladie inflammatoire pelvienne (MIP). Cette complication survient dans 10 à 15% des cas non traités [6,7]. La MIP peut provoquer des douleurs pelviennes chroniques et, plus grave encore, des lésions tubaires responsables d'infertilité.

Les femmes enceintes présentent des risques particuliers. L'infection à Trichomonas augmente le risque d'accouchement prématuré de 30% et celui de rupture prématurée des membranes de 25% [7,8]. Le poids de naissance des nouveau-nés peut également être affecté.

Une complication préoccupante concerne l'augmentation du risque de transmission du VIH. Les lésions muqueuses causées par Trichomonas facilitent l'entrée du virus, multipliant par 2 à 3 le risque de contamination [6,18]. Cette synergie explique pourquoi le dépistage du VIH est systématiquement proposé en cas d'infection à Trichomonas.

Chez l'homme, les complications sont plus rares mais incluent l'épididymite et, exceptionnellement, la prostatite [16]. Ces atteintes peuvent provoquer des douleurs persistantes et, dans de rares cas, affecter la fertilité.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la vaginite à Trichomonas est excellent lorsque l'infection est diagnostiquée et traitée précocement [2,16]. Avec un traitement approprié, le taux de guérison atteint 95% dès la première cure d'antibiotiques [2].

La guérison complète survient généralement dans les 7 à 10 jours suivant le début du traitement. Les symptômes disparaissent progressivement, les démangeaisons s'estompant en premier, suivies de la normalisation des pertes vaginales [17,18].

Cependant, le risque de réinfection reste présent. Environ 15% des patients présentent une nouvelle infection dans l'année suivant le traitement [8]. Cette récidive s'explique le plus souvent par la réinfection par un partenaire non traité ou par de nouveaux contacts sexuels non protégés.

Les résistances aux traitements demeurent rares mais préoccupantes. Moins de 5% des souches de Trichomonas vaginalis présentent une résistance au métronidazole [3,9]. Dans ces cas, le tinidazole ou les nouvelles molécules en développement offrent des alternatives efficaces.

À long terme, les patients correctement traités ne conservent aucune séquelle. La fertilité n'est pas affectée et la qualité de vie retrouve son niveau antérieur [11,13]. L'important est de maintenir des pratiques sexuelles sûres pour éviter les réinfections.

Peut-on Prévenir Vaginite à Trichomonas ?

La prévention de la vaginite à Trichomonas repose sur des mesures simples mais efficaces. La protection lors des rapports sexuels constitue la pierre angulaire de cette prévention [2,18].

L'utilisation systématique du préservatif masculin ou féminin réduit le risque de transmission de 85% [18]. Cette protection doit être maintenue lors de tous les types de rapports : vaginaux, anaux et oraux. Il faut savoir que même les préliminaires peuvent être à risque si les organes génitaux entrent en contact.

Le dépistage régulier représente une stratégie préventive essentielle, particulièrement pour les personnes ayant plusieurs partenaires [5,7]. Les nouvelles recommandations 2024 préconisent un dépistage annuel pour les personnes à risque et tous les 6 mois pour celles ayant des partenaires multiples [2,4].

La communication avec les partenaires sexuels joue un rôle crucial. Informer ses partenaires en cas d'infection permet un traitement simultané et évite les réinfections [13,15]. Cette démarche, bien qu'inconfortable, est indispensable pour briser la chaîne de transmission.

Certaines mesures d'hygiène contribuent également à la prévention. Évitez les douches vaginales qui perturbent l'équilibre de la flore protectrice [14]. Privilégiez des sous-vêtements en coton et changez-les quotidiennement [11].

Les innovations 2025 incluent le développement de probiotiques vaginaux spécifiques [4,5]. Ces préparations visent à renforcer la flore protectrice et pourraient réduire le risque d'infection de 30% selon les premières études.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge de la vaginite à Trichomonas en 2024 [2]. Ces nouvelles directives intègrent les avancées diagnostiques et thérapeutiques récentes.

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande désormais la PCR comme méthode diagnostique de première intention [1,2]. Cette technique remplace progressivement l'examen microscopique direct, moins sensible. La HAS souligne également l'importance du diagnostic différentiel avec d'autres causes de vaginites [2].

Concernant le traitement, les recommandations 2024 maintiennent le métronidazole en première intention mais précisent les modalités de prise en charge des échecs thérapeutiques [2,3]. Un contrôle de guérison n'est plus systématique sauf en cas de persistance des symptômes ou de grossesse.

Le dépistage des partenaires fait l'objet de nouvelles directives. La HAS recommande un traitement systématique des partenaires sexuels des 60 derniers jours, même asymptomatiques [2]. Cette approche épidémiologique vise à réduire les réinfections.

Santé Publique France insiste sur l'importance de la prévention primaire [4,15]. Les campagnes d'information ciblent particulièrement les jeunes adultes et mettent l'accent sur l'utilisation du préservatif et le dépistage régulier.

Les nouvelles missions confiées aux pharmaciens incluent la réalisation de tests rapides dans certaines régions pilotes [5]. Cette délégation de compétences vise à améliorer l'accès au diagnostic et à réduire les délais de prise en charge.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs organismes proposent information et soutien aux personnes concernées par la vaginite à Trichomonas. Ces ressources facilitent l'accès à l'information médicale fiable et offrent un accompagnement personnalisé.

Le Réseau National de Santé Publique met à disposition une ligne d'information gratuite : Sida Info Service au 0 800 840 800. Cette plateforme, accessible 24h/24, répond aux questions sur toutes les infections sexuellement transmissibles [15].

L'association AIDES propose des consultations de dépistage gratuites dans ses centres répartis sur tout le territoire. Leurs équipes formées offrent un accompagnement personnalisé et des conseils de prévention adaptés à chaque situation.

Les Centres Gratuits d'Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD) constituent un réseau de référence. Ces structures publiques proposent consultations, dépistages et traitements gratuits, dans le respect de l'anonymat si souhaité.

Pour les femmes enceintes, les Centres de Protection Maternelle et Infantile (PMI) offrent un suivi spécialisé. Ces centres coordonnent la prise en charge obstétricale et le traitement de l'infection pour minimiser les risques fœtaux.

Les plateformes numériques se développent également. L'application "Mon Suivi IST" permet de programmer ses dépistages et de recevoir des rappels personnalisés [5]. Cette innovation 2024 facilite le suivi médical et améliore l'observance des recommandations.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos recommandations pratiques pour mieux gérer une vaginite à Trichomonas et prévenir les récidives. Ces conseils, validés par l'expérience clinique, complètent efficacement le traitement médical [11,14].

Pendant le traitement, respectez scrupuleusement la posologie prescrite. Même si les symptômes disparaissent rapidement, terminez la cure complète d'antibiotiques. L'arrêt prématuré favorise les résistances et les rechutes [2,16].

Côté hygiène intime, adoptez des gestes simples mais efficaces. Utilisez un savon doux au pH neutre pour la toilette externe uniquement [14]. Évitez absolument les douches vaginales, les déodorants intimes et les lingettes parfumées qui perturbent l'équilibre naturel.

Le choix des sous-vêtements influence la guérison. Privilégiez le coton qui laisse respirer la peau et changez-les quotidiennement. Évitez les vêtements trop serrés qui créent un environnement chaud et humide favorable aux micro-organismes [11].

Pendant la période de traitement, abstenez-vous de rapports sexuels ou utilisez systématiquement un préservatif [18]. Cette précaution protège votre partenaire et évite les réinfections croisées.

Surveillez l'évolution de vos symptômes. Si les démangeaisons persistent au-delà de 10 jours de traitement ou si de nouveaux symptômes apparaissent, consultez rapidement votre médecin [2,17].

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et motiver une consultation médicale rapide. Reconnaître ces situations permet une prise en charge précoce et évite les complications [2,17].

Consultez sans délai si vous présentez des pertes vaginales inhabituelles, particulièrement si elles sont malodorantes, abondantes ou de couleur jaune-verdâtre [17,18]. Ces symptômes, bien que non spécifiques, justifient un examen médical approfondi.

Les démangeaisons vulvaires persistantes, surtout si elles s'accompagnent de brûlures urinaires, nécessitent également une consultation [12,17]. Ces symptômes peuvent révéler différentes infections génitales nécessitant des traitements spécifiques.

Chez l'homme, tout écoulement urétral anormal ou irritation génitale persistante justifie un avis médical [12,16]. Même en l'absence de symptômes, consultez si votre partenaire a été diagnostiquée avec une infection génitale.

Les situations d'urgence incluent les douleurs pelviennes intenses, la fièvre associée à des symptômes génitaux, ou des saignements vaginaux anormaux [6,7]. Ces signes peuvent révéler des complications nécessitant une prise en charge immédiate.

N'hésitez pas à consulter pour un simple dépistage, même sans symptômes. Cette démarche préventive est particulièrement recommandée si vous avez eu des rapports non protégés ou si vous changez de partenaire [2,4].

Questions Fréquentes

Peut-on attraper la trichomonase autrement que par voie sexuelle ?
Bien que la transmission sexuelle soit largement majoritaire, une contamination indirecte reste théoriquement possible via des objets humides contaminés (serviettes, maillots de bain). Cependant, ces cas sont exceptionnels car le parasite survit peu de temps hors de l'organisme [1,16].

Le traitement est-il efficace dès la première prise ?
Le métronidazole agit rapidement, mais la guérison complète nécessite de terminer la cure prescrite. Les symptômes s'améliorent généralement dans les 48-72 heures, mais le parasite peut persister plus longtemps [2,17].

Peut-on avoir des rapports sexuels pendant le traitement ?
Il est fortement déconseillé d'avoir des rapports sexuels pendant le traitement et jusqu'à 7 jours après sa fin. Cette précaution évite la réinfection et protège le partenaire [2,18].

La trichomonase peut-elle récidiver ?
La guérison est définitive, mais une réinfection est possible. Environ 15% des personnes contractent à nouveau l'infection dans l'année, généralement par contact avec un partenaire non traité [8].

Faut-il traiter un partenaire asymptomatique ?
Oui, absolument. Le traitement simultané de tous les partenaires sexuels des 60 derniers jours est indispensable, même en l'absence de symptômes [2]. Cette approche évite les réinfections croisées.

Actes médicaux associés

Les actes CCAM suivants peuvent être pratiqués dans le cadre de Vaginite à Trichomonas :

Questions Fréquentes

Peut-on attraper la trichomonase autrement que par voie sexuelle ?

Bien que la transmission sexuelle soit largement majoritaire, une contamination indirecte reste théoriquement possible via des objets humides contaminés. Cependant, ces cas sont exceptionnels car le parasite survit peu de temps hors de l'organisme.

Le traitement est-il efficace dès la première prise ?

Le métronidazole agit rapidement, mais la guérison complète nécessite de terminer la cure prescrite. Les symptômes s'améliorent généralement dans les 48-72 heures.

Peut-on avoir des rapports sexuels pendant le traitement ?

Il est fortement déconseillé d'avoir des rapports sexuels pendant le traitement et jusqu'à 7 jours après sa fin pour éviter la réinfection.

La trichomonase peut-elle récidiver ?

La guérison est définitive, mais une réinfection est possible. Environ 15% des personnes contractent à nouveau l'infection dans l'année.

Faut-il traiter un partenaire asymptomatique ?

Oui, absolument. Le traitement simultané de tous les partenaires sexuels des 60 derniers jours est indispensable, même en l'absence de symptômes.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Diagnostic biologique des mycoplasmes urogénitaux dans les infections génitalesLien
  2. [2] Prise en charge du patient atteint d'infection à trichomonas vaginalisLien
  3. [3] Traitement curatif des personnes infectées par mycoplasma genitaliumLien
  4. [4] Breizh CoCoA 2024 - Innovations thérapeutiquesLien
  5. [5] Les nouvelles missions du pharmacien et son rôle dans la prise en charge des ISTLien
  6. [6] Vaginitis and risk of sexually transmitted infections: results of a multicenter studyLien
  7. [7] Women presenting to emergency departments with vaginal symptomsLien
  8. [8] Incidência de casos de vaginite por Trichomonas vaginalis em mulheres de baixo nível socioeconômicoLien
  9. [9] Ação do cobre fendiona frente ao protozoário Trichomonas vaginalisLien
  10. [11] Prévalence des infections vaginales à Candida sp. et Trichomonas Vaginalis dans la région de TolgaLien
  11. [12] Trichomonas vaginalis em amostra de urinaLien
  12. [13] Papel da enfermagem na infecção do Trichomonas vaginalisLien
  13. [14] Microbiote vaginal et vaginoseLien
  14. [15] Infections sexuellement transmissibles, sensibiliser et prévenirLien
  15. [16] Trichomonase - Maladies infectieusesLien
  16. [17] Vaginite à Trichomonas - Problèmes de santé de la femmeLien
  17. [18] Trichomonose : symptômes, dépistage et traitementLien

Publications scientifiques

Ressources web

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.