Tumeurs de l'Endomètre : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements, Innovations

Les tumeurs de l'endomètre représentent le cancer gynécologique le plus fréquent dans les pays développés. En France, cette pathologie touche environ 8 500 nouvelles femmes chaque année selon Santé Publique France [13]. Mais rassurez-vous : détectées précocement, ces tumeurs bénéficient aujourd'hui de traitements de plus en plus efficaces. D'ailleurs, les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives encourageantes [1,2,3].

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Tumeurs de l'Endomètre : Définition et Vue d'Ensemble
L'endomètre est la muqueuse qui tapisse l'intérieur de l'utérus. Cette couche se renouvelle chaque mois lors du cycle menstruel. Mais parfois, les cellules de cette muqueuse se transforment et deviennent anormales.
Les tumeurs de l'endomètre regroupent différents types de cancers qui se développent dans cette zone. Le plus fréquent est l'adénocarcinome endométrioïde, qui représente environ 80% des cas [5]. D'autres formes existent, comme les carcinomes séreux ou à cellules claires, généralement plus agressifs.
Il faut savoir que cette pathologie survient principalement après la ménopause. L'âge moyen au diagnostic est de 68 ans en France [11]. Cependant, environ 25% des cas touchent des femmes de moins de 60 ans. Concrètement, cela signifie qu'aucune femme n'est à l'abri, même si le risque augmente avec l'âge.
La classification FIGO 2023 a récemment modifié l'approche diagnostique de ces tumeurs [5]. Cette nouvelle classification intègre des critères moléculaires qui permettent une prise en charge plus personnalisée. C'est une avancée majeure pour adapter les traitements à chaque patiente.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le cancer de l'endomètre occupe une place préoccupante dans les statistiques oncologiques féminines. Avec 8 500 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, il représente le 4ème cancer le plus fréquent chez la femme [11,13]. Cette incidence ne cesse d'augmenter : elle a progressé de 2,4% par an entre 2010 et 2018.
L'âge médian au diagnostic est de 68 ans, mais la répartition par tranches d'âge révèle des données importantes [11]. Environ 15% des cas surviennent avant 55 ans, 35% entre 55 et 69 ans, et 50% après 70 ans. Ces chiffres montrent que si la maladie touche principalement les femmes âgées, elle n'épargne pas les plus jeunes.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute avec un taux d'incidence standardisé de 15,8 pour 100 000 femmes [7]. Les pays nordiques affichent des taux plus élevés (Norvège : 22,1/100 000), tandis que les pays méditerranéens présentent des incidences plus faibles. Cette variation géographique s'explique notamment par les différences de mode de vie et d'exposition aux facteurs de risque.
Concernant la mortalité, le cancer de l'endomètre cause environ 2 300 décès annuels en France [13]. Heureusement, le taux de survie à 5 ans atteint 76%, ce qui en fait l'un des cancers gynécologiques de meilleur pronostic. Cette survie varie selon le stade au diagnostic : elle dépasse 95% pour les stades précoces mais chute à 17% pour les formes métastatiques.
Les projections épidémiologiques pour 2030 prévoient une augmentation de 20% de l'incidence, principalement liée au vieillissement de la population et à l'augmentation de l'obésité [11]. Cette évolution souligne l'importance cruciale de la prévention et du dépistage précoce.
Les Causes et Facteurs de Risque
Comprendre les facteurs de risque du cancer de l'endomètre permet d'adopter une approche préventive. Le principal mécanisme en cause est l'exposition prolongée aux œstrogènes sans opposition progestative suffisante.
L'obésité constitue le facteur de risque le plus important après l'âge. Elle multiplie le risque par 2 à 4 selon le degré d'excès pondéral [12]. En effet, le tissu adipeux produit des œstrogènes par conversion des androgènes, créant un environnement hormonal favorable au développement tumoral. D'ailleurs, 40% des cancers de l'endomètre sont attribuables au surpoids et à l'obésité.
Le diabète de type 2 double également le risque, indépendamment du poids [12]. Cette association s'explique par l'hyperinsulinémie qui stimule la croissance cellulaire et réduit la production de protéines de liaison des hormones sexuelles.
Certains facteurs reproductifs influencent aussi le risque. Une ménopause tardive (après 55 ans), des règles précoces (avant 12 ans), ou l'absence de grossesse augmentent l'exposition cumulée aux œstrogènes [15]. À l'inverse, les grossesses multiples et l'allaitement exercent un effet protecteur.
Les traitements hormonaux méritent une attention particulière. Le tamoxifène, utilisé dans le cancer du sein, multiplie le risque par 2 à 3 [12]. En revanche, les contraceptifs oraux combinés réduisent le risque de 50% grâce à leur composant progestatif.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Le symptôme d'alarme principal du cancer de l'endomètre est le saignement vaginal anormal, particulièrement chez la femme ménopausée. Ce signe, appelé métrorragie post-ménopausique, doit toujours conduire à une consultation médicale rapide [13,15].
Chez les femmes non ménopausées, les symptômes sont plus difficiles à identifier. Il faut être attentive aux saignements entre les règles (spotting), aux règles plus abondantes ou prolongées que d'habitude, ou aux saignements après les rapports sexuels. Ces signes peuvent facilement passer inaperçus ou être attribués à d'autres causes.
D'autres symptômes peuvent accompagner les saignements. Les pertes vaginales malodorantes ou purulentes, les douleurs pelviennes persistantes, ou la sensation de pesanteur dans le bas-ventre doivent alerter [15]. Certaines femmes rapportent également des douleurs lors des rapports sexuels.
Aux stades avancés, des symptômes généraux peuvent apparaître : fatigue inexpliquée, perte de poids involontaire, ou gonflement abdominal. Mais rassurez-vous, la majorité des cancers de l'endomètre sont diagnostiqués à un stade précoce grâce au symptôme d'alarme que représentent les saignements.
Il est important de noter que 90% des femmes présentant un cancer de l'endomètre ont des saignements anormaux [13]. Cependant, tous les saignements post-ménopausiques ne sont pas cancéreux : seuls 10 à 15% révèlent effectivement un cancer.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du cancer de l'endomètre suit un protocole bien établi qui commence par l'examen clinique. Votre médecin procédera d'abord à un interrogatoire détaillé sur vos symptômes, vos antécédents médicaux et familiaux, puis à un examen gynécologique complet [15].
L'échographie pelvienne constitue l'examen de première intention. Elle permet de mesurer l'épaisseur de l'endomètre et de détecter d'éventuelles anomalies. Chez la femme ménopausée, une épaisseur supérieure à 4 mm est considérée comme suspecte et nécessite des investigations complémentaires [6].
Le diagnostic de certitude repose sur l'analyse histologique obtenue par biopsie. Plusieurs techniques sont disponibles : la biopsie d'endomètre en consultation (pipelle de Cornier), l'hystéroscopie diagnostique, ou le curetage sous anesthésie générale [15]. L'hystéroscopie permet une visualisation directe de la cavité utérine et un prélèvement ciblé des zones suspectes.
Une fois le diagnostic confirmé, le bilan d'extension évalue la propagation éventuelle du cancer. Il comprend un scanner thoraco-abdomino-pelvien, parfois complété par une IRM pelvienne pour préciser l'extension locale [6]. Les marqueurs tumoraux comme le CA 125 peuvent être dosés, bien qu'ils ne soient pas spécifiques.
La nouvelle classification FIGO 2023 intègre désormais des analyses moléculaires qui orientent le pronostic et le traitement [5]. Ces tests recherchent notamment les mutations des gènes de réparation de l'ADN (déficit MMR) et les mutations de p53, permettant une médecine personnalisée.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du cancer de l'endomètre repose principalement sur la chirurgie, complétée selon les cas par la radiothérapie et la chimiothérapie. L'approche thérapeutique dépend du stade de la maladie, du type histologique et de l'état général de la patiente [7,12].
L'hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale constitue le traitement de référence. Cette intervention retire l'utérus, le col utérin, les trompes et les ovaires. Elle peut être réalisée par voie abdominale, vaginale ou cœlioscopique [12]. La voie cœlioscopique, moins invasive, est privilégiée quand c'est techniquement possible.
Le curage ganglionnaire fait l'objet de recommandations précises selon les nouvelles guidelines européennes [6,7]. Pour les tumeurs de bas grade et de petite taille, la technique du ganglion sentinelle peut remplacer le curage systématique, réduisant ainsi la morbidité post-opératoire.
La radiothérapie peut être proposée en complément de la chirurgie pour réduire le risque de récidive locale. Elle peut être externe (radiothérapie pelvienne) ou interne (curiethérapie vaginale) [6]. Les indications dépendent des facteurs de risque identifiés sur la pièce opératoire.
Pour les stades avancés ou les récidives, la chimiothérapie associe généralement carboplatine et paclitaxel [12]. Les thérapies ciblées comme les inhibiteurs de mTOR (évérolimus) ou les anti-angiogéniques (bévacizumab) enrichissent l'arsenal thérapeutique pour les formes résistantes.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge du cancer de l'endomètre avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Les centres de lutte contre le cancer, comme le Centre Baclesse, bénéficient de soutiens renforcés pour développer ces innovations [1].
L'immunothérapie représente l'avancée la plus significative de ces dernières années. L'étude NRG258 a démontré l'efficacité du pembrolizumab (anti-PD1) chez les patientes présentant un déficit de réparation de l'ADN [2]. Cette approche révolutionnaire permet d'obtenir des réponses durables même dans les formes métastatiques.
Les thérapies ciblées connaissent également des développements majeurs en 2024. Les inhibiteurs de PARP, initialement développés pour les cancers du sein et de l'ovaire, montrent des résultats encourageants dans les cancers de l'endomètre avec déficit de recombinaison homologue [3,4].
La médecine personnalisée prend une dimension nouvelle avec l'intégration systématique des analyses moléculaires. Le profil génomique tumoral guide désormais le choix thérapeutique, permettant d'identifier les patientes qui bénéficieront le mieux de chaque traitement [3].
En 2025, les essais cliniques explorent de nouvelles combinaisons thérapeutiques associant immunothérapie, thérapies ciblées et traitements conventionnels [4]. Ces approches multimodales ouvrent des perspectives d'amélioration significative du pronostic, particulièrement pour les formes de haut grade.
Vivre au Quotidien avec les Tumeurs de l'Endomètre
Recevoir un diagnostic de cancer de l'endomètre bouleverse la vie quotidienne, mais de nombreuses femmes parviennent à maintenir une qualité de vie satisfaisante pendant et après les traitements. L'adaptation progressive permet de retrouver un équilibre.
Pendant la phase de traitement, il est normal de ressentir de la fatigue, particulièrement après la chirurgie ou pendant la chimiothérapie. Écoutez votre corps et n'hésitez pas à adapter votre rythme. Beaucoup de patientes trouvent bénéfique de maintenir une activité physique légère, comme la marche, selon leurs capacités.
Les effets secondaires varient selon les traitements reçus. L'hystérectomie entraîne une ménopause immédiate chez les femmes non ménopausées, avec son cortège de symptômes : bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, troubles du sommeil. Des solutions existent pour atténuer ces désagréments.
Sur le plan psychologique, il est important de ne pas rester isolée. Parler de ses craintes et de ses émotions, que ce soit avec ses proches, son équipe soignante ou un psychologue, aide à mieux traverser cette épreuve. Certaines femmes trouvent également du réconfort dans les groupes de parole ou les associations de patientes.
La reprise du travail se fait généralement de manière progressive. La durée de l'arrêt varie selon le type de traitement et la nature de l'activité professionnelle. N'hésitez pas à discuter avec votre médecin des aménagements possibles pour faciliter cette transition.
Les Complications Possibles
Bien que le cancer de l'endomètre ait généralement un bon pronostic, certaines complications peuvent survenir, liées soit à la maladie elle-même, soit aux traitements. Il est important de les connaître pour mieux les prévenir et les gérer [12].
Les complications liées à la chirurgie sont relativement rares mais possibles. L'hystérectomie peut entraîner des saignements, des infections, ou des lésions des organes voisins (vessie, intestin). Le curage ganglionnaire peut provoquer un lymphœdème des membres inférieurs, nécessitant une prise en charge spécialisée.
La ménopause chirurgicale chez les femmes jeunes constitue une complication majeure. Elle s'accompagne de symptômes parfois sévères : bouffées de chaleur intenses, troubles de l'humeur, sécheresse vaginale, et risque accru d'ostéoporose. Un suivi endocrinologique peut être nécessaire.
Les traitements complémentaires ont leurs propres effets secondaires. La radiothérapie peut causer des troubles digestifs (diarrhées, douleurs abdominales) et urinaires (cystite radique). Ces effets sont généralement temporaires mais peuvent parfois persister [6].
La chimiothérapie expose aux complications classiques : nausées, vomissements, chute de cheveux, fatigue, et baisse des défenses immunitaires. Un suivi biologique régulier permet de détecter et traiter précocement ces effets indésirables [12].
Heureusement, la plupart de ces complications sont prévisibles et peuvent être prévenues ou traitées efficacement. L'équipe médicale vous informera des signes d'alerte à surveiller et des mesures préventives à adopter.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du cancer de l'endomètre est globalement favorable, ce qui en fait l'un des cancers gynécologiques de meilleur pronostic. La survie à 5 ans atteint 76% tous stades confondus en France, mais varie considérablement selon le stade au diagnostic [11,13].
Pour les stades précoces (stade I), la survie à 5 ans dépasse 95%. Ces tumeurs, limitées au corps utérin, représentent heureusement la majorité des cas diagnostiqués. Le type histologique influence également le pronostic : les adénocarcinomes endométrioïdes de bas grade ont un excellent pronostic.
Les stades intermédiaires (stades II et III) présentent une survie à 5 ans de 70 à 85% selon l'extension exacte. L'atteinte ganglionnaire, présente dans environ 15% des cas, constitue un facteur pronostique important mais n'exclut pas la guérison [12].
Malheureusement, les stades avancés (stade IV) avec métastases à distance ont un pronostic plus réservé, avec une survie à 5 ans de 17%. Cependant, les nouvelles thérapies, notamment l'immunothérapie, améliorent progressivement ces chiffres [2,3].
Plusieurs facteurs influencent le pronostic au-delà du stade. L'âge de la patiente, le grade tumoral, le type histologique, et désormais le profil moléculaire de la tumeur sont pris en compte [5]. Cette approche personnalisée permet d'adapter le traitement et d'optimiser les chances de guérison.
Il est important de retenir que ces statistiques sont des moyennes et que chaque situation est unique. Votre médecin pourra vous donner des informations plus précises adaptées à votre cas particulier.
Peut-on Prévenir les Tumeurs de l'Endomètre ?
Bien qu'il n'existe pas de méthode de prévention absolue du cancer de l'endomètre, plusieurs mesures peuvent significativement réduire le risque de développer cette pathologie. La prévention repose principalement sur la modification des facteurs de risque modifiables.
Le contrôle du poids constitue la mesure préventive la plus efficace. Maintenir un IMC normal (entre 18,5 et 25) peut réduire le risque de 40%. L'activité physique régulière, au moins 150 minutes par semaine d'intensité modérée, contribue à ce contrôle pondéral tout en ayant un effet protecteur direct [12].
L'équilibre hormonal joue un rôle crucial. Les contraceptifs oraux combinés réduisent le risque de 50% grâce à leur composant progestatif [12]. Cet effet protecteur persiste plusieurs années après l'arrêt. Pour les femmes ménopausées, le traitement hormonal substitutif doit associer œstrogènes et progestérone.
La prévention du diabète passe par une alimentation équilibrée, riche en fibres et pauvre en sucres raffinés. La consommation de fruits et légumes, particulièrement ceux riches en antioxydants, pourrait avoir un effet protecteur, bien que les preuves restent limitées.
Pour les femmes à haut risque génétique (syndrome de Lynch), une surveillance renforcée est recommandée. Elle peut inclure des biopsies d'endomètre régulières ou, dans certains cas, une hystérectomie prophylactique après accomplissement du projet parental.
Enfin, il est essentiel de ne pas ignorer les symptômes d'alerte. Un diagnostic précoce, même s'il ne constitue pas une prévention à proprement parler, améliore considérablement le pronostic.
Recommandations des Autorités de Santé
Les recommandations officielles pour la prise en charge du cancer de l'endomètre ont été récemment actualisées par les sociétés savantes européennes et françaises. Ces guidelines, publiées par l'ESGO, l'ESTRO et l'ESP en 2020, puis adaptées en France, définissent les standards de soins [6,7].
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une approche multidisciplinaire pour tous les cas de cancer de l'endomètre. Chaque dossier doit être discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) associant gynécologue-oncologue, anatomopathologiste, radiologue et oncologues [7].
Concernant le diagnostic, les recommandations 2023 préconisent l'utilisation systématique de la classification FIGO 2023 intégrant les critères moléculaires [5]. Cette approche permet une stratification pronostique plus précise et guide les décisions thérapeutiques.
Pour le traitement chirurgical, les guidelines privilégient la voie mini-invasive (cœlioscopie) quand elle est techniquement réalisable. La technique du ganglion sentinelle est recommandée pour les tumeurs de bas risque, permettant de réduire la morbidité du curage ganglionnaire systématique [6,7].
Les recommandations Nice/Saint-Paul-de-Vence 2022-2023 précisent les indications de la radiothérapie adjuvante selon les facteurs de risque identifiés sur la pièce opératoire [12]. Cette approche personnalisée évite les sur-traitements tout en optimisant le contrôle local.
L'Institut National du Cancer (INCa) a publié des référentiels de bonnes pratiques qui standardisent la prise en charge sur l'ensemble du territoire français. Ces documents, régulièrement mis à jour, garantissent une qualité de soins homogène.
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses ressources sont disponibles pour accompagner les femmes atteintes d'un cancer de l'endomètre. Ces structures offrent information, soutien psychologique et aide pratique tout au long du parcours de soins.
L'Institut Curie propose des ressources complètes sur son site internet, avec des fiches d'information détaillées sur les symptômes, le diagnostic et les traitements [13]. Ces documents, rédigés par des experts, sont régulièrement mis à jour et constituent une source fiable d'information.
La Ligue contre le Cancer dispose d'un réseau national de comités départementaux offrant un accompagnement de proximité. Ses services incluent l'aide aux démarches administratives, le soutien psychologique, et parfois une aide financière pour les familles en difficulté.
L'association Rose Up se spécialise dans l'accompagnement des femmes atteintes de cancers gynécologiques. Elle propose des groupes de parole, des ateliers bien-être, et une plateforme d'échange entre patientes. Son approche bienveillante aide à rompre l'isolement.
Le réseau Onco-Occitanie et d'autres réseaux régionaux coordonnent les soins entre les différents professionnels de santé. Ils facilitent l'accès aux innovations thérapeutiques et garantissent une prise en charge optimale sur l'ensemble du territoire.
Les centres de lutte contre le cancer (CLCC) comme Gustave Roussy, l'Institut Curie ou le Centre Baclesse disposent d'équipes spécialisées en oncologie gynécologique [1]. Ils participent activement à la recherche clinique et offrent l'accès aux traitements les plus innovants.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un cancer de l'endomètre nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre qualité de vie. Ces conseils, issus de l'expérience de nombreuses patientes et de l'expertise médicale, vous aideront à mieux traverser cette épreuve.
Pendant les traitements, organisez-vous pour les effets secondaires prévisibles. Préparez des repas à l'avance les jours où vous vous sentez bien, car la fatigue peut rendre la cuisine difficile. Constituez une réserve de produits de première nécessité pour éviter les sorties contraignantes.
Pour gérer la fatigue, écoutez votre corps sans culpabiliser. Alternez activité et repos, et n'hésitez pas à faire des siestes courtes. Maintenez une activité physique adaptée : même une marche de 10 minutes peut vous faire du bien et améliorer votre moral.
Concernant les bouffées de chaleur liées à la ménopause chirurgicale, portez des vêtements en couches que vous pouvez facilement retirer. Évitez les boissons chaudes, l'alcool et les plats épicés qui peuvent déclencher les bouffées. Un ventilateur personnel peut être très utile.
Sur le plan psychologique, tenez un journal de vos émotions et de vos progrès. Cela vous aidera à prendre du recul et à mesurer le chemin parcouru. N'hésitez pas à exprimer vos craintes à vos proches ou à un professionnel.
Enfin, restez connectée avec vos activités habituelles autant que possible. Adaptez-les à votre état, mais ne les abandonnez pas complètement. Elles constituent des repères importants dans cette période de bouleversement.
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir quand consulter peut faire la différence dans le diagnostic précoce du cancer de l'endomètre. Certains signes nécessitent une consultation rapide, d'autres une surveillance attentive. Il est essentiel de connaître ces signaux d'alarme.
Consultez en urgence si vous présentez des saignements vaginaux après la ménopause, même minimes. Tout saignement post-ménopausique, qu'il soit ponctuel ou récurrent, justifie un examen gynécologique dans les plus brefs délais [13,15].
Chez les femmes non ménopausées, consultez rapidement en cas de saignements entre les règles persistants, de règles anormalement abondantes ou prolongées, ou de saignements après les rapports sexuels. Ces symptômes peuvent avoir de nombreuses causes, mais ils méritent toujours une évaluation médicale.
D'autres signes doivent vous amener à consulter dans la semaine : pertes vaginales malodorantes persistantes, douleurs pelviennes chroniques, sensation de pesanteur dans le bas-ventre, ou douleurs lors des rapports sexuels nouvellement apparues [15].
Pour les femmes à risque élevé (obésité, diabète, antécédents familiaux de cancers gynécologiques), un suivi gynécologique annuel est recommandé même en l'absence de symptômes. N'hésitez pas à évoquer vos facteurs de risque avec votre médecin.
En cas de doute, il vaut toujours mieux consulter. Votre médecin saura faire la part des choses et vous rassurer si nécessaire. Rappelez-vous que la plupart des symptômes gynécologiques ont des causes bénignes, mais seul un examen médical peut l'affirmer avec certitude.
Questions Fréquentes
Le cancer de l'endomètre est-il héréditaire ?Dans 90% des cas, le cancer de l'endomètre est sporadique, c'est-à-dire non héréditaire. Cependant, 5 à 10% des cas sont liés au syndrome de Lynch, une maladie génétique qui augmente le risque de plusieurs cancers. Si vous avez des antécédents familiaux de cancers colorectaux ou gynécologiques, parlez-en à votre médecin.
Peut-on avoir des enfants après un cancer de l'endomètre ?
Le traitement standard (hystérectomie) rend impossible une grossesse naturelle. Cependant, pour les femmes jeunes avec un cancer de stade très précoce et de bas grade, des traitements conservateurs par progestatifs peuvent parfois être proposés, permettant de préserver la fertilité [9].
Le traitement hormonal de la ménopause augmente-t-il le risque ?
Le traitement hormonal substitutif par œstrogènes seuls augmente effectivement le risque. En revanche, l'association œstrogènes-progestérone n'augmente pas ce risque. Il est important de discuter avec votre médecin du rapport bénéfice-risque selon votre situation personnelle.
Faut-il arrêter le sport pendant les traitements ?
Au contraire, maintenir une activité physique adaptée est bénéfique. Elle aide à lutter contre la fatigue, améliore le moral et peut réduire certains effets secondaires. Adaptez l'intensité à votre état et demandez conseil à votre équipe médicale.
Les récidives sont-elles fréquentes ?
Le taux de récidive varie selon le stade initial. Pour les stades précoces, il est inférieur à 5%. La surveillance post-thérapeutique permet de détecter précocement d'éventuelles récidives, qui peuvent souvent être traitées efficacement.
Questions Fréquentes
Le cancer de l'endomètre est-il héréditaire ?
Dans 90% des cas, le cancer de l'endomètre est sporadique (non héréditaire). Seuls 5 à 10% des cas sont liés au syndrome de Lynch, une maladie génétique.
Peut-on avoir des enfants après un cancer de l'endomètre ?
Le traitement standard rend impossible une grossesse naturelle. Cependant, des traitements conservateurs peuvent parfois être proposés aux femmes jeunes avec un cancer très précoce.
Le traitement hormonal de la ménopause augmente-t-il le risque ?
Les œstrogènes seuls augmentent le risque. L'association œstrogènes-progestérone n'augmente pas ce risque.
Faut-il arrêter le sport pendant les traitements ?
Au contraire, maintenir une activité physique adaptée est bénéfique pour lutter contre la fatigue et améliorer le moral.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Le Lions Club de Cabourg soutient la lutte contre le cancer avec un don au Centre BaclesseLien
- [2] Long-Term Follow-Up and Overall Survival in NRG258Lien
- [3] Gynecologic oncology in 2024Lien
- [4] A Randomized, Open-Label, Phase III TrialLien
- [5] Utilisation en pratique de la classification FIGO 2023 du cancer de l'endomètreLien
- [6] Nouvelles recommandations des sociétés savantes européennes (ESGO/ESTRO/ESP 2020) pour le cancer de l'endomètreLien
- [7] Application en France des recommandations européennes 2021 sur le cancer de l'endomètreLien
- [9] Traitement du cancer de l'endomètre in situLien
- [11] Cancer de l'endomètre: Etude épidémiologique et anatomopathologiqueLien
- [12] Recommandations pour la pratique clinique Nice/Saint-Paul-de-Vence 2022–2023: prise en charge du cancer de l'endomètre localiséLien
- [13] Symptômes et diagnostic du cancer de l'endomètreLien
- [15] Cancers de l'endomètre : le diagnosticLien
Publications scientifiques
- Utilisation en pratique de la classification FIGO 2023 du cancer de l'endomètre (2025)
- Nouvelles recommandations des sociétés savantes européennes (ESGO/ESTRO/ESP 2020) pour le cancer de l'endomètre: implications pour le radiologue (2023)
- Application en France des recommandations européennes 2021 sur le cancer de l'endomètre (2023)1 citations
- [PDF][PDF] … endometrium in a subject over 80 years old: About a case at the Regional Hospital of Fatick Prise en charge d'une tumeur maligne de l'endomètre chez un sujet … [PDF]
- [PDF][PDF] Traitement du cancer de l'endomètre in situ [PDF]
Ressources web
- Symptômes et diagnostic du cancer de l'endomètre (curie.fr)
Les symptômes du cancer de l'endomètre sont : Des saignements vaginaux anormaux (métrorragies) chez les femmes après la ménopause ou en dehors des périodes ...
- La prise en charge du cancer de l'endomètre (radiotherapie-hartmann.fr)
30 déc. 2020 — Le diagnostic repose sur plusieurs examens. En cas de suspicion de tumeur de l'endomètre, le médecin vous prescrit généralement une échographie ...
- Cancers de l'endomètre : le diagnostic (fondation-arc.org)
10 janv. 2024 — C'est le principal symptôme, la réapparition de saignements vaginaux anormaux (les pertes pouvant être aqueuses, plus ou moins colorées de sang ...
- Diagnostic - Cancer de l'endomètre (centreleonberard.fr)
L'un des seuls symptômes du cancer de l'endomètre est la survenue de saignements vaginaux chez la femme ménopausée. Aujourd'hui, sauf cas particulier, il n ...
- Cancer de l'utérus: Symptômes, Diagnostic et Traitements (chirurgiefemmeparis.fr)
Symptômes du cancer de l'endomètre · Des saignements survenant en dehors des périodes de règles ou à la ménopause (métrorragies) ; · Des pertes blanches ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.